Saint Seiya
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Mohana
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    La danseuse n’avait pas perdue de temps, les événements s’enchainaient à une allure affolante. Elle aurait préféré se présenter à la prêtresse d’Hadès durant de meilleures heures. Hélas le destin était ainsi fait. Et elle ne pouvait rien y faire. Seulement l’accepter. Elle était sortie de la pièce à l’étage, quittant Pandore et Perséphone afin de se rendre en bas. Il y avait aussi Clotho, mais pour lui, elle ne pouvait rien faire, sa seule ambition était de trouver l’entrée vers les enfers.

    Malheureusement il s’agissait là de la toute première fois qu’elle venait ici, et donc, elle ne connaissait absolument pas le palais, ni les pièces, cela allait évidemment ralentir son avancée. Elle trouva un escalier, qu’elle dévala à une vitesse folle.
    Lorsqu’elle arriva au rez-de-chaussée, un grondement ignoble se fit entendre, le ciel s’était déchiré, le palais s’effondrait. Sapanâ dut à l’aide de souplesse éviter quelques débris qui tombaient. La jeune fille conservait toujours sa façon si gracile de marcher, comme si elle glissait, une légèreté surprenante.

    L’Apsara plongeait dans les nombreux couloirs, elle y ressentait la panique, des gardes courraient partout, deux d’entre eux faisant même courir la rumeur qui était vrai de la défaite des trois spectres à l’extérieur. Ainsi il ne restait plus qu’elle, comme spectre « valide ». Mais elle n’était pas dupe, malgré son entrainement, elle n’était pas capable de lutter contre Kalî. Cependant cette nouvelle l’obligeait à se dépêcher encore plus.
    Sa robe flottait avec ses pas, ses nombreux bijoux tintaient… Mais sa marche s’arrêta soudainement, lorsqu’après un tournant, au bout du couloir, elle vit la silhouette de la terrible Déesse qui venait la chercher. Son regard fixait Kali en exprimant son inquiétude, surtout lorsqu’elle comprit que celle-ci l’avait vue.

    -« Pourquoi me cherchez-vous ? Sachez que je ne souhaite pas vous suivre ! »

    Sapanâ sans attendre, leva ses deux bras qu’elle croisa au niveau des poignets au dessus de sa tête, son aura l’enveloppa. Nâgâ kâ Jahara !

    De nombreux nâgas longèrent le couloir, fonçant en direction Kalî, il y en avait tant, que Mohana ne pouvait plus voir la déesse…Les murs se brisaient, la décoration tombait durant la course des serpents qui s'entre-mêlaient.
    La jeune danseuse, termina son geste en faisant retomber ses bras qui pendaient devant elle, son corps légèrement cambré en avant.
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==> Une audience bien particulière

Je sors de la dimension plus tard, quand j'ai récupéré tout mon pouvoir. Même si je ne suis pas visible, certaines personnes sont capables de ressentir mon cosmos. J'apparais donc en plein milieu du château de lady Pandore. Kali est en effet là, devant nous. La déesse se dresse, toute puissante qu'elle est. Une jeune fille est près de moi. Ou plutôt, je suis près d'elle, car elle était techniquement là avant moi. L'indienne, la grande bleue, méchante et bizarre, vient de sortir d'un combat visiblement. On pourrait peut-être en tirer parti ... En tout cas, la jeune fille ... Hey ! Mais c'est ... Momonga ! Mogaba ! Mohana ! La petite qui est venu sur notre île pour nous observer, nous étudier. Que fait-elle ici ? Est-ce une spectre ? Elle réagit rapidement. Bien trop rapidement pour son âge, je l'avoue. Je parviens à distinguer ses mouvements, et son agilité, son aisance me surprend. Si je l'avais combattu sur l'île, je l'aurais sous-estimée, et elle m'aurais sans doute battu. La fillette envoie des serpents sur Kali. Intérieurement, je rigole. Je lui ai balancé des météores sur la tronche, ça lui a juste défait son horrible brushing. Et là, on lui envoie un encas ... Sympa sa vie. J'ai deux solutions. Soit je nous fait sortir du palais, pour qu'il ne soit pas détruit entièrement, soit je nous expédie en enfers, afin de protéger Mohana.

L'enfant semble savoir se défendre, mais peut-elle endurer une déesse ? Si je l'envoie dans le puis des âmes, elle sera tranquille. Mais si elle ne maîtrise pas le huitième sens, elle sera carbonisée et son âme deviendra poussière. Si je l'envoie directement en enfers, je vais perdre trop de temps et Kali pourra l'intercepter. Bon, bah alors pas le choix. Je me mets en garde, serre mes poings, et les propulse sur les nagas. Non, je ne veux pas les tuer, bien au contraire. J'ai chargé mes attaques de cosmos et de télékinésie. Aries no Style. Ce qui va accroître la vitesse et la puissance des reptiles divins. Ce n'est pas grand chose, mais c'est mieux que rien. Puis en un éclair, l'espace se tord derrière Mohana et moi et nous aspire. On réapparait quelques mètres plus loin, sur le grand balcon, devant les marches. Nous sommes derrière Kali. Les trois corps étendus au loin semblent inertes. Mais on est assez loin pour ne pas les toucher. Kali ayant été occupée par les nagas, le transport s'est déroulé sans problème. C'est alors que je réfléchis.


Kali cherchait quelqu'un, ou quelque chose. Elle vient d'Inde. Takeya est parti en Inde. Tu sembles indienne. Ne me dis pas que Kali vient pour toi ... Je regarde Mohana comme si je venais de toucher le jackpot. Si vraiment la bleutée la recherche, si je kidnappe la fillette, j'ai un moyen de pression contre la divinité. Et si je tue la môme, alors je suis tranquille, et Kali tombera dans mon piège, cherchant sa vengeance. Gagnant -gagnant. Juste un problème avec ce plan ... Je ne peux pas tuer cet enfant ... N'empêche, j'avais raison quand je disais qu'elle serait au cœur de la nouvelle guerre sainte. Je me décide à énerver la déesse de manière à ce qu'elle oublie un peu Mohana et ses buts, au moins quelques instants.

Hey, la moche ! Oui, toi, la toute bleue avec tes bras. T'es au courant que t'as pas que des copains en Inde ? Tu te souviens tu mec tout feu tout flamme qui était avec moi sur l'île ? Bah il est parti rameuter des pas copains à toi pour t'écraser comme le moustique que tu es. Tu sais ce qu'on en fait des déesse dans ton genre ? On les bouffe au pt'i dej avant d'enchaîner le plat principal, Gaïa.
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Meliodias
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Le jeune Spectre du Bénou fut envoyé tel un fétus de paille contre les imposantes parois du Palais de Pandore.
Les gravas retombèrent lourdement sur le corps déjà bien meurtris de Staz. La poussière enveloppa complétement la pièce dans laquelle il venait d’atterrir contre sa volonté.
Durant ce laps de temps où tout est aller si vite, l'attaque de Kali a également frappé avec férocité et puissance le juge du Griffon. Était t-il dans la même pièce ? Staz ne le savait pas, les cosmos des trois spectres en avaient prit un grand coup lors de cet affrontement titanesque.
Les trois guerriers du sombre Monarque furent impuissant face à la puissance de Kali et toute personne pensant le contraire n'est qu'un fou !

Le Bénou reprit son souffle et cautérisa sa longue blessure grâce à son pouvoir ardent pour stopper l’hémorragie.
Le Spectre allait avoir une sacrée cicatrice lorsque le tout aura cicatrisé !
Qu'importe pour le Bénou c'était sa première blessure de guerre et cette défaite allait lui rester un long moment en travers de la gorge.

La fierté du Spectre en avait prit un bon coup mais, ce n'était ni les blessures, ni la défaite qui stopperait Staz !
Ce dernier bougea de nombreux gravas pour se frayer un chemin à l'intérieur du Château. Il sentait dans les couloirs adjacents deux cosmos qui brulaient ardemment. De plus, Staz pouvait toujours sentir la présence de Kali qui avait pénétrer dans l'enceinte de la demeure. Parcourant les couloirs du Château, le jeune homme marchait tranquillement pour ménager son corps. Staz avait une particularité lié à sa constellation. Son surplis et lui-même possèdent un talent pour la régénération tout comme le Phénix lié à Athéna.

Après quelques minutes a déambulé dans les couloirs, Staz arriva nez à nez avec Mohana. Sa consœur était devant un étrange individu à l'apparence peu courante.
Staz le dévisagea dans un premier temps et s'avança au près de Mohana.
Il posa sa main sur le haut du crâne de la jeune Spectre et sur le ton de l'humour il s'exclama :


    "C'est un satyre ? Il t'embête ce mec ?"


L'insolence de Staz était toujours présente malgré l'amertume qui lui rongeait l'âme. La colère était toujours présente en lui mais, notre jeune ami savait parfaitement la maitriser et en déclencher toute sa fureur au moment venus.
Le Spectre d'Hadès continuait a regarder cet étrange guerrier. Sa prestance était certes présente mais, le Bénou n'en était nullement impressionner. Il s'approcha de quelques pas pour se mettre entre lui et Mohana et les yeux à demi-clos il l’interpella directement toujours avec sa façon bien à lui :


    "Hum hum t'as une étrange aura Chevalier et tu sembles bien loin de chez toi. A vu de nez t'as l'air aussi balèze que la plupart de l'élite de ce monde. Hum si mon flair s'aiguise a chaque rencontre, tu peux être sur que je te reconnaitrai dans le futur. Maintenant j'ai pas l'impression que t'as été inviter dans ce Palais. C'est quoi ton but ? Histoire de voir si ça peut m'amuser car là je ressors d'une rencontre qui m'a largement amusé malgré quelques déconvenue ah ah ah !"


Il ne manquait pas de tact pour interpeller les étrangers ça c'est sur ! Mais, c'est ce qui faisait le charme du Bénou. Le regard toujours fixer sur ce guerrier, Staz était curieux comme à son habitude. Voir une nouvelle sorte de guerriers est toujours une source d'intérêt ! Oui oui notre jeune homme s'amuse d'un rien.
Malgré cet intérêt soudain pour ce guerrier, il n'oublia pas non plus la présence de Kali qui ne tarderait plus longtemps avant de rejoindre les étages supérieurs. Étrange tout de même qu'une entité comme elle se tracasse à franchir les différents étages du palais. Quoi que après une brève réflexion, c'était quelque peu logique puisque elle n'avait rien à craindre non ?

Pour l'heure Staz restait sur ses positions attendant de connaitre l'identité de cette nouvelle tête qui lui faisait face actuellement.
Le Bénou porta tout de même son attention sur l'état de son Surplis... Il était dans un piteux état mais, rien de bien alarmant. Un petit tour dans un volcan, faire quelques brasses dans l'étendue magmatique et la voilà comme neuve. Oui il avait la flemme de faire exploser une nouvelle fois son cosmos pour la régénérer. Il re pensa à sa rencontre avec Perséphone et s’aperçut qu'il n'avait pas donné son identité à cet homme. Amusé par ce souvenir et toujours aussi narquois lorsqu'il ressasse ce genre d'événement, Staz allait se présenté pour faire honneur aux normes de bienséance. Même si intérieurement il ne le faisait que par amusement et non par respect d'une quelconque divinité. Sans être irrespectueux de ses dieux, Staz n'était pas du genre a écouté totalement les ordres :


    "Héhé en passant je me nomme Staz porteur du Surplis du Bénou de l'étoile Céleste de la colère bla bla bla bla bla... Pff ça me soule en fait d'être bien élever. Et toi alors t'es bien silencieux comme gars."
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    Kalî courait dans les couloirs et suivait Mohana à la trace. A une intersection, elle renifla l'air de ses narines frémissantes avant de rire et de choisir la galerie de droite. En route, elle tua encore quelques gardes pour remplir sa coupe de sang qui laissait un ruisseau rouge sale sur son passage. La déesse donna un coup de sabre dans une torche qui tomba au sol et commença à enflammer les rideaux. Alors, avec une expression de jubilation sur le visage, elle continua sa route en dansant et en sautant comme un tigre ennivré.

    L'odeur n'avait pas trompé Kalî, avec ce raccourci elle avait bloqué le passage de Mohana. La petite danseuse s'arrêta net. Elle commença à rire comme une folle en écoutant la petite fille dire qu'elle ne voulait pas la suivre.

    « Aahhahaaaa !! Ça sent la peur ! Tu ne veux pas, mais tu vas être obligée quand même ! »

    La petite danseuse ne voulait pas se laisser faire et elle envoya une vague de nagas venimeux, encore aidée par une présence familière. Toute ragaillardie devant ce spectacle, Kalî fit apparaître son trident et commença à massacrer les nagâs avec une joie sauvage, perçant le cuir, tranchant les queues, écrasant les têtes sous ses pieds, et lançant contre les murs ceux qu'elle pouvait attraper de sa main gauche. Il y en avait de moins en moins, et soudain elle vit qu'il n'y avait plus personne devant elle.

    « Rhââââ ! Encore jouer à cache-cache ! Ce n'est pas un jeu amusant ! »

    Kalî jetait dans toutes les directions les serpents qui restaient, et se met à rire en voyant que Mohana était maintenant derrière elle avec l'humain de l'île qu'elle avait visitée un peu plus tôt.

    « Traître, c'est encore toi. Mouhahahaaaa ! Tu n'arrêtes pas de t'échapper. Tu es comme une petite anguille. »

    Et comme il lui disait qu'il avait un ami qui était en Inde et qui allait trouver une solution pour l'arrêter, elle lui offrit un grand sourire dégoulinant de sang et montra derrière ses lèvres retroussée deux rangées de crocs où étaient encore coincés quelques caillots du sang des gardes. Elle sourit encore plus en voyant Staz. Le spectre la mettait de bonne humeur, et elle recommença à danser pour voir s'il voulait l'accompagner comme tout à l'heure, et elle lui brailla :

    « Toi tu as encore envie de souffrir ! Je t'aime bien. Tu viens avec nous? »

    La déesse pointa alors son doigt griffu vers Mohana, qui prit brusquement feu. Alors elle brandit son trident qui grésilla d'électricité et le lança comme un harpon dans l'abdomen de la petite fille avant de rappeller son arme qui lui ramena son petit poisson. Enfin, Kalî  l'avait trouvée et elle la fit danser dans les airs au bout de son arme avec une joie sauvage. La voûte du couloir commença à s'effondrer en débris de briques, de plâtre et de poutres.

    Sa poigne d'acier saisit le visage de Mohana et elle l'obligea à la regarder droit dans les yeux tandis qu'elle la tenait près d'elle, nez à nez. Elle renifla encore la chair tendre de la petite fille et lui sussura quelques mots mielleux.

    « Mohana, tu as du sang indien. Il faut venir te battre pour ta mère et le peuple. Alors bois ça ou je te coupe la tête ! »

    Sans ménagement, elle fourra le goulot d'une fiole encore inutilisée dans la bouche de la fillette avant de se débarrasser d'elle d'un coup de trident qui l'envoya en vol plané sur ses compères. Contente de son fait, Kalî se remit à danser et à rire. Cette fois-ci la danseuse ne pouvait plus reculer.
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    La jeune danseuse suivit du regard son attaque qui fonçait en direction de la terrible Kalî. Etrangement il y avait quelque chose qu’elle ne comprenait pas, son attaque semblait changée le temps d’un instant. Elle eut à peine le temps de regarder en arrière pour remarque Clotho, le mercenaire de l’autre fois, qu’elle avait croisé sur l’île de la Reine Morte. Que faisait-il ici ? Et de quel droit se permettait-il d’intervenir dans son combat. L’Apsara n’avait pas besoin de lui, et son visage montrait son mécontentement lorsqu’ils se trouvaient tous les deux de l’autre coté du couloir.

    Sapanâ observa Kalî contrer son attaque sans plus de peine que cela, les nâgas perdaient leur tête, qu’elle écrasait avec ses pieds, le tout en rigolant et en dansant, le sol tremblait, sauf lorsqu’elle marchait sur un crâne. La jeune enfant serra ses poings, et planta un regard foudroyant sur le mercenaire… Mais avant qu’elle ne puisse lui parler, un des spectres qui venaient de combattre à l’extérieur. La ballerine écouta sa question, sans forcement le regarder.

    -«  Oui, c’est un satyre ! Et il vient m’embêter en pleine mission. Puis la réussite a glissée entre mes doigts car je suis tombé sur Kalî. »

    La pauvre Hindoue ne put rien dire d’autre car à l’instant même, la terrible fit apparaitre un trident, entouré d’électricité qui se retrouva en même pas un clignement d’œil planté dans l’abdomen de Mohana, qui poussa un gémissement, en posant un genou au sol, les deux mains sur le manche.

    Hélas, elle ne put rien faire, et le trident commandé par la volonté de la déesse retrouva sa place, dans le creux de la main de celle-ci qui s’amusa à faire danser la prodige au dessus de sa tête comme une folle, la petite hurla sa douleur, son sang coula le long des dents du trident. Le palais continuait à s’effondrer, et elle reçut quelques débris sur sa tête. Comme un fétu de paille le corps de la fragile Apsara suivit le mouvement du trident, et son visage se trouva entre les doigts de Kalî, une poigne si forte qu’elle ne pouvait même pas ouvrir la bouche, elle se contente d’essayer de donner des coups de pieds qu’elle donna dans le vide.  Ses pupilles grises glissèrent sur le coté d’où les lèvres de la déesse du temps se posèrent pour lui adresser quelques mots. Mohana n’eut même le temps de la réflexion que l’adversaire lui enfonça la fiole dans la bouche. Elle loucha pour remarquer du sang à l’intérieur. Que devait-elle faire ?

    Elle fût ensuite balancée vers les autres, mais heurta un immense bloc de béton, son dos en premier puis elle se réceptionna. A quatre pattes, elle cracha la fiole, qu’elle attrapa. Durant un instant elle regarda le liquide. Son pays ? Son peuple ? Et sa promesse ? Pouvait-elle la balayer si facilement ?

    Que dirait son maître, et Vyasa ? Non, elle ne pouvait pas accepter, son devoir devait passer avant son cœur. Son aura lumineux, blanc, augmenta, elle jeta la fiole en direction de Kalî. L’air déterminé, elle se releva en s’aidant du mur, sa main sur son abdomen, Mohana allait essayer l’une de ses plus puissantes attaques. Elle se saisit de son tambourin, qu’elle leva au dessus de sa tête. Elle le fit raisonner à un rythme régulier, les petites pierres se soulevèrent, un vent fort se leva la robe rouge de l’enfant se leva légèrement.

    -« Je ne peux trahir la parole que j’ai donné… Même si elle m’oblige à affronter ma terre, à rendre aveugle le pays qui m’a vu naître… »

    Sa voix mielleuse, et sensuelle raisonna un peu, vite masqué par le bruit des murs qui s’effondraient, et du toit qui tombait, les gros rocs tombant en poussière au contact de l’aura irradiant de la danseuse. Elle continuait à jouer de son tambourin. Et se lança dans une danse lente, tous ses gestes étaient précis. Kalî pouvait l’identifier, il ne s’agissait pas de la danse de la destruction mais d’une danse malgré tout redoutable. Le ciel gris s’ouvrit à un endroit, laissant passer la lumière du soleil, des rayons frappèrent le visage de Staz, de Clotho et de Mohana…  Pîrita kî êbâlêsana

    Un immense jet lumineux tomba du ciel et frappa la partie du palais dans lequel se trouvait Kalî, mais frappa aussi les soldats, et les guerriers. Lorsque cela fût terminé, un gigantesque nuage de poussière cacha la déesse Kalî. Mohana se cambra et posa ses mains sur ses genoux.  Essoufflée, elle se disait en tout cas que son maître sera fier d’elle, qu’elle maitrisait parfaitement ce sort. Cependant elle ressentait encore le cosmos sanguinaire de Kalî. Cela fit apparaitre un rictus crispé, alors que Sapanâ tomba à genoux. Elle tourna sa tête pour voir les deux autres guerriers. Puis le ciel qui s’était parfaitement recouvert de son tapis obscur, et la pluie venait toucher son visage juvénile.

    -« Le palais est pratiquement détruit… Et la Déesse Kalî toujours là. Comme vous l’avez entendu, elle en a après moi. Je me demande ce que tu es venu faire là, Clotho ? Et je suis enchanté de te rencontrer Staz. En espérant que mon attaque ne t’ait pas touchée. Tu sembles très fort… »

    Ses yeux mi-clos, elle marcha à quatre pattes pour atteindre le mur et pouvoir y appuyer son dos… Enfin elle contempla le nuage de poussière,  qui se dissipa petit à petit.
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Un nouveau guerrier arriva. Mais un pas comme on a l'habitude d'en voir, ce qui me fis sourire intérieurement. Il se mit entre Mohana et moi, comme pour la protéger. Pourtant, il aurait du voir que positionner ainsi, j'étais apte à protéger l'enfant. Du moins, c'est ce que je croyais. Kali attira Mohana à elle à une vitesse prodigieuse. Je veux dire par là que je suis pas n'importe qui, que j'ai aiguisé ma vitesse pendant des années jusqu'à être l'un des plus rapide du monde. Et bah ça n'a pas servi à grand chose, car la scène s'est déroulée en accéléré pour moi. Qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi je n'ai pas bougé ? Lorsque Mohana est venu s'écraser dans le mur du château, je n'ai toujours pas bougé. Pourquoi ? J'ai déjà affronté rapidement Kali, j'ai vu ses mouvements. Mais là, tout est différent. Je n'ai rien pu faire. Visiblement, je n'étais pas entièrement remis de la précédente attaque dans le volcan. Mais que je sois scotché à ce point là, c'est juste impensable. Je suis l'élève de Saga, l'héritier de ses techniques. Je suis un chevalier noir, luttant contre les dieux maléfiques, les injustices et les massacres gratuits. Kali est une déesse purement diabolique, elle doit être stoppée. C'est le but de ma vie. Je ne suis ici que pour ça. Alors pourquoi je ne bouge pas ?!

La vérité, c'est que je n'ai rien voulu faire. J'ai déjà assisté à des manifestations divines d'Athéna et d'Hadès, de Poséidon et Odin. Mais là, sa puissance est sans commune mesure. Est-ce là la force des dieux indous ? Je croyais qu'ils tiraient la puissance du nombre de personnes croyant en eux ? Il ne peut pas y avoir autant de personne croyant en ... 'ça' ... Impossible. Et pourtant. Mohana se relève et lance une attaque. Le soleil nous frappe tous les trois pendant qu'un gros rayon descend du ciel et touche la déesse. Cependant, je ne me préoccupe pas de ça. J'avais raison. Kali cherchait bien quelque chose. Et cette personne était Mohana, celle dont j'avais prévenu qu'elle serait à l'origine de grands changement dans le monde. Pourquoi faut-il que j'ai raison ? Ô cruel destin que celui qui est mien, sentir les chose venir, les voir arriver, mais ne pouvoir les empêcher. Tu me joues des tours bien facétieux décidément, ô Cosmos. Mohana se relève en s'adossant contre un mur. Le château est presque entièrement détruit. Je pourrais attaquer, mais non. Kali a déjà deux de mes techniques, et aucune n'a eut d'effet contre elle. Ce qui signifie qu'actuellement, on ne peut pas lutter. Il faut se replier. Mais Mohana a but du sang. Est-ce celui de la bleutée ? Quels sont ses effets ? Comment ne pas entrer dans le jeu de la déesse ou le retourner contre elle ? Pour ça, il faudrait déjà savoir à quoi on joue. Et ça, seule Mohana peut le savoir. Une fine pluie tombe sur l'endroit. Mais moi, je n'ai toujours pas bougé, hormis le fait que mon corps ai reculé instinctivement lorsque l'attaque à touché Kali.

D'ailleurs, il commence à trembler. A-t-on la moindre chance face à ça ? On l'attaqué à quatre sans lui faire le moindre dégât, elle sort d'un combat contre trois juges, et elle a encore assez de force. Mon instinct me dit qu'elle pourrait continuer pendant des semaines. Elle est bien plus forte que les dieux grecs. A quoi est-ce du ? Si on peut trouver l'origine de sa surpuissance, on pourra peut-être l'arrêter. Je compte donc sur Takeya, puisqu'il est parti enquêter en Inde. J'ai déjà ressentis des frissons dans ma vie, comme lorsque j'ai 'affronté' Saga et qu'il m'a enfermé, quand j'ai pu suivre tous les évènements des enfers sans être capable de bouger le moindre muscle. Mais là, c'est autre chose. A une autre échelle. Une larme coule sur ma joue. Je ... Je ne suis pas digne. Non, je ne suis ni digne de cette cuirasse, ni de l'entraînement de mon maître, ni d'être en vie.


** Flashback **

T'as pas finit un peu de te lamenter et te remettre en question chaque fois que tu échoues quelque part ?
Mais ....
Pas de mais. Tu crois qu'on progresse en abandonnant chaque fois qu'on perd ? Non. On retente, encore et encore jusqu'à ce qu'on parvienne à réaliser l'impossible. Tu veux que je te dise quelque chose ? Les miracles, ça ne vient pas du cosmos. Ça n'a rien à avoir. Ça vient du cœur, de la foi que tu places dans tes idéaux, de tout ce que tu es prêt à faire pour les réaliser.

** Fin du Flashback **


Saga ... Tu as toujours su trouver les mots. Tu étais loin d'être le maître parfait pour moi. Néanmoins, tu m'as appris à devenir un homme, à affronter ma destinée, faire face à mes erreurs, et me dresser pour ce que je sais juste. Je crois que je commence à en prendre conscience aujourd'hui. Je ne suis pas un chevalier. Je suis un homme avant tout. Je fais parti de l'Humanité. Ce n'est pas en tant que chevalier, mais en tant qu'homme que je vais combattre. Mes yeux s'illuminent, retrouvant leur flamme d'antan, car je sais ce que j'ai à faire pour retarder la déesse. Je suis un passionné, un acharné, je ne renonce pas, je n'abandonne pas. Je surmonte les obstacles, les contourne ou les pulvérise. Et la bleutée est un obstacle de taille sur mon chemin. Comme m'a dit un jour un chevalier, "en dernier recours, si tu ne peux pas battre ton adversaire et que ta vie est sur le point de s'achever, tu as le choix. Tu peux essayer de survivre et perdre le combat, ou la faire brûler jusqu'à son paroxysme et emporter ton adversaire avec toi. Un match nul, c'est mieux qu'une défaite, non ?" Je relève la tête, avec une expression nouvelle. Je ferme les yeux, et répond enfin aux questions de Staz.

Mon nom n'a plus d'importance désormais. Saches juste que j'aurais été ravi de te connaître, dommage que le temps qui me soit imparti s'achève maintenant.

Sans plus de parole, je m'avance vers Kali. Je la regarde droit dans les yeux. Mon cosmos s'élève, brûlant ardemment. Je sais ce que je dois faire, ce qui m'attends. Je ne vais pas la tuer, mais la retarder au mieux. Et dans le pire des cas, bah, je fais mon devoir. Je revois les visages de toutes les personnes ayant comptées pour moi. Une par une ils défilent, avant d'être soudainement remplacée par une entrecôte. Oui, la dernière vision que j'ai avant de mourir, c'est une bonne entrecôte cuite dans une cheminée, presque fumée. Étrange. Mais comme mon ventre se fait entendre, je ne suis pas surpris. Ma cuirasse résonne et me prie de ne pas faire ça. Je lui réponds que je suis désolé, et que désormais, elle est libre. Elle n'a plus à me supporter moi ou mes caprices. Elle pleure, mais obéit, et se sépare de mon corps pour prendre sa forme de totem. Pendant ce temps, mon aura continue de grimper jusqu'à dépasser le septième sens. Il atteint le huitième et continue de grimper, comme s'il ne connaissait pas de limite. Les yeux fermés me permettent de mieux cerner les cosmos aux environs, de savoir précisément ce qui se passe. Et une aura guerrière comme celle de la déesse, impossible de la louper. Je me concentre dessus, la verrouille, puis j'avance. Sans commune mesure avec les cosmos alors déployé jusqu'ici, je fais tout brûler, tout ce que je possède : mon cosmos, ma vie, mon âme. Le huitième sens permet de revenir d'entre les morts, mais en faisant brûler sa vie, ça risque de ne pas fonctionner. Dans tous les cas, peu importe. C'est avec mon cosmos à son paroxysme que je disparais de la vue de chacun. Je cours droit vers la déesse, disparais dans une dimension. L'espace tout autour de la divinité se tord et se rompt. Plusieurs failles apparaissent, toutes la même taille, toutes avec la même intensité de cosmos qui émane d'elles. J'apparais juste derrière la déesse. Je me colle à elle, place mes bras sous ses bras, remontant les miens de façon à la tenir prisonnière. Puis on décolle de la terre pour voler dans les airs. En temps normal, cette technique ne m'est pas autorisée, mais aujourd'hui, les circonstances sont légèrement différentes. Sacrifier une vie pour essayer d'en sauver des milliards, c'est le prix à payer, alors je le fais avec joie. Un sourire se dessine sur mon visage tandis qu'on prend de l'altitude.

Comme précédemment sur Death Queen Island, le ciel devient rouge. Mais cette fois, au lieu d'une dizaines de météorites, un seul météore est visible, et se dirige droit sur nous. La déesse l'a compris depuis bien longtemps. Si on ne peut pas la vaincre ou la tuer, l'affaiblir est possible. On heurte l'objet dans un fracas assourdissant. Mais non, alors qu'il devrait se brider à cause de nos cosmos, il résiste, car j'y ai mis tout ce que je possède. On se crash donc dessus, et il descend de plus en plus vite, avant de finir par s'encastrer dans la forêt du château. Les arbres sont pulvérisés, déracinés, éjecter jusqu'aux pieds des deux spectres tandis qu'un fracas assourdissant rempli l'air de toute l'Allemagne, et qu'un nuage de poussière semblable à un tsunami dévale le terrain. Nul ne sait, pour l'instant, ce qu'il est advenu de Kali. Mais le corps d'un jeune homme sera retrouvé, écrasé, déformé, tout le sang hors du corps, les boyaux à l'air, et la cervelle vide, pour ne pas changer. Étrangement, on ne retrouvera jamais de cœur. En a-t-il seulement eut ? Voici les dernières chroniques d'un humain déchu, la dernière action d'un homme qui jusqu'à la fin, a cru en sa mission.


[Mais retenez ces larmes de crocodile, enfin, voyons, ça fait pas classe ! Tsss, bande de mauviettes, j'vous jure mr Red le retour]
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    Les actes de la Destructrice laissèrent les personnes en présence complètement atterrées. Mohana se fit rappeler ses devoirs d'une manière ô combien douloureuse. Elle s'était rattrapée sur ses mains et ses pieds comme un petit chat agile. Personne ne pouvait rien faire pour elle, et la fillette le savait, elle regardait la fiole comme si elle savait que c'était son destin.

    La tête renversée en arrière Kalî s'esclaffa de plus belle, faisant trembler les lieux d'un rire dément et victorieux, les yeux roulant d'excitation. De toute évidence, tout se passait comme prévu. Bientôt les mécaniques du plan allaient se mettre en marche. Quleques brebis galeuses avaient été retrouvées et remises dans le droit chemin pour jouer leur rôle de petits pions obéissants. Du moins, c'était ce que croyait la divinité, contredite par une petite voix fluette.

    « Hahahaaaaa ! Des caprices, des caprices ! Tu es amusante, mais cela ne mènera à rien, petite. »

    Et elle continua à danser avec sauvagerie. C'est alors qu'elle remarqua que la danse de Mohana avait des aspects familiers. Kalî s'arrêta un instant, intriguée, l'un de ses grands sourcils relevé avec interrogation. Il faut dire que les mortels avaient du toupet d'imiter des techniques divines, cela ne pouvait que donner quelque chose de ridicule. Puis elle reçut une pierre sur la nuque qui la fit rudement basculer en avant. Lorsqu'elle se redressa, un cri de colère franchit ses lèvres et ses yeux se transformèrent en deux tisons d'un rouge incandescent.

    « Rhaaaa ! Arrêêêête !! »

    Le déluge de lumière traversa alors le château de part en part, éblouissant toute la région du domaine d'Heinstein. Lorsque la poussière tomba, la silhouette de Kalî était toujours debout. Cette fois-ci la déesse semblait bouillonner de rage.

    « Toi, tu as osé faire la danse de Shiva devant moi. TU VAS MOURIR ! »

    Les cheveux hérissés, la déesse fit apparaître d'autres bras et se ramassa au sol comme une araignée géante avant de se jeter sur la petite danseuse, aveugle au reste du monde. Sa colère s'abattit comme une pluie de rasoirs sur la fillette, ses griffes labourant indistinctement la pierre et la chair dans un tourbillon flou. La déesse ne s'arrêta que lorsqu'elle fut couverte du sang de sa victime.

    Alors seulement elle se redressa. Les sourcils froncés avec courroux, elle attrapa Mohana par les cheveux et la jeta telle une poupée de chiffons au pied d'une statue d'un wyvern dans une absidiole du mur qui tenait encore absurdément debout alors que le reste du couloir était éventré, à ciel ouvert. Alors, jetant un regard terrible à la fillette prise dans cette souricière, elle leva ses bras au ciel, tandis que son cosmos s'élevait avec une impitoyable intensité.

    L'aura de Kalî se métamorphosait en une masse dévorante et noir qui consummait jusqu'à la lumière même. La destruction à l'état pur était à l'oeuvre, ne se rassasiant que dans l'anihilation. Kalî en créait toujours plus, une masse noire, un gouffre qui était sur le point d'amorcer une lente rotation comme un vortex destructeur, aspirant matière, énergies et âmes. Seule la Destructrice était épargnée. Avec un sourire cruel, Kalî fit le tour de la situation. Un mort, un hébété, une condamnée dans une impasse qui serait bientôt engloutie. Sa revanche était assurée.

    « Bientôt, cette région n'existera plus. Elle sera rayée de la carte. Et toi, tu seras la première à disparaître, Mohana ! En attendant, tu auras le temps de regretter ta décision. A moins que tu ne te repentes et que tu boives le sang ... »

    Un sourire horrible se peignit sur le visage noir de Kalî. Son cosmos grésillait tout autour d'elle, à chacun de ses pas, le chaos de dallages détruits se brisait encore en morceaux. Donnant un dernier coup de sabre dans le cou d'une statue de gargouille qui tenait à peine debout sur son socle bancal. La tête de pierre tomba, et Kalî laissa échapper un dernier rire avant de disparaître dans la nuit.
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La jeune Spectre avait tenté une technique contre la déesse qui fut sans succès. Du moins elle n'a eut d'effet que d'intensifié la rage de cette dernière.
Mohana interpella Staz pour savoir si son action n'avait pas eut un effet néfaste sur sa personne. Comme à son habitude le Bénou tira une tronche bizarre avant de comprendre ce qu'elle voulait dire par là. D'un simple geste il rétorqua que ce ne fut pas le cas ! Enfin en espérant qu'elle le comprenne comme cela.
Soudain, le Guerrier a l'éclat d'ébène ne souhaitait pas s'identifier et son acte suivant fut quelque peu étrange pour le jeune Spectre. Dans un acte héroïque ? L'individu mystérieux fit explosé son cosmos pour emporter Kali dans les cieux. Levant un sourcil pour témoigner de sa surprise, Staz ne comprenait pas réellement le geste de ce sombre homme.
Folie ? Bêtise ? Inconscience ? Peut être un peu tout ça car pour l'avoir combattu il y'a peu, Staz savait parfaitement qu'importe l'attaque, ça n'aurait aucun impact sur l'entité.
C'est un fait qu'il avait assimilé, et c'était surement un indice sur comment s'en débarrasser ! Mais, le jeune Bénou ne percuta pas ce détail préférant constater avec étonnement les effets de l'ultime technique d'un guerrier perdu.

Posant sa main contre son front pour suivre la trainée de cosmos vers l'espace intersidérale. Staz s'exclama brièvement :



    "Mec ! ça sert absolument à rien mais, bon c'est ton choix... Puisses tu vivre une vie meilleure !"


Dit-il en s'amusant de la situation après tout il ne connaissait pas cette personne. Dommage en même temps car son cosmos était d'une intensité considérable et l'affronter aurait pu être un moment amusant pour le Spectre de la Colère.
Enfin l'explosion qui s'en suivit était tout bonnement énorme. Quelques instants plutard, Kali revint devant Mohana et Staz. Ce dernier fut interloqué par la prestance divine de cette entité. Mais, bon c'était normal après tout ?!
Le Spectre du Bénou toujours torse nue était resté inactif depuis un bon moment et Kali s'amusait de la situation en tentant d'interpeller Staz dans une danse frénétique.
Le guerrier d'Hadès pointa du doigt la déesse et cria avant qu'elle ne finisse son action contre Mohana :



    "Oh merde ! Je me ferais pas avoir deux fois par le même tour ! Que tu crois puis non mon Surplis a déjà morfler ! Moh" démerdes toi et bon courage ah ah ah..."


[i]Staz profita de ce moment de confusion pour prendre la seule porte de sortie qu'il voyait ! Il sauta connement par la fenêtre pour s'échapper de ce merdier sans nom. Kali était tout bonnement invincible et si trois grands Spectres n'ont rien pu faire. Que ferais t-il avec une gamine ? Même si cette dernière démontre une puissance réelle pour son jeune âge. Ce n'était pas suffisant... Puis, d'un autre côté Staz en avait juste marre de voir la tronche de Kali et puis après tout c'était amusant pendant cinq minutes. Là il était lasse de cette personne et la combattre serait juste plus ennuyant !

Pendant quelques instants, Staz se laissait tombé vers le sol avant de déployé ses ailes... Oué il est juste bête ! Il avait totalement oublié que la moitié de son surplis était détruit et ses paires d'ailes furent détruites lors de la dernière attaque de Kali.
Staz se trouvait tout con dans sa chute et au bout de quelques instants, il se fracassa lourdement contre le sol encore froid du Château de Pandore.

Se relevant péniblement, il s’essuya un peu partout et il se posa contre le mur de la demeure. Son épaule était démise et le Bénou se souvient de Rambo qui n'avait besoin de personne pour se soigné ! Staz plaqua son épaule contre le mur et poussa un bon coup pour replacer tout çà. Ce fut assez douloureux pour lui car il lâcha un hurlement a en réveillé les morts !
Après quelques instants de repos, il prit ses jambes à son cou et partit vers des horizons meilleures.
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"- Attends, je crois qu'il y a un truc juste derrière, là..."

Dans le tumulte de l'après-bataille, la voix grave s'était presque étouffée toute seule, par derrière le petit pan de mur qui trônait au milieu des ruines du château. Il fallait dire que même si une large partie de la bâtisse était encore debout, cette zone avait pris un sacré coup dans le buffet. L'entité qui était passé par là n'y était pas allé de main morte, mais au grand damne de ceux qui la recherchaient, elle venait de s'éclipser. Quoi de plus rageur.... il avait senti son aura écrasante dès son arrivée dans le périmètre de la demeure des spectres. Et immédiatement il s'était mis en tête d'aller à sa rencontre pour se mesurer à elle, mais le temps qu'ils s'introduisent en loucedé dans le bâtiment éventré, la voilà qui leur faussait compagnie... Le Grand Chevalier ci-présent regrettait déjà d'être passé par la case déguisement juste avant de pénétrer dans les couloirs morcelés. Ce n'était pas spécialement son genre, mais en voyant le massacre, il avait jugé préférable de ne pas perdre son temps avec l'éventuel menu fretin, alias la garde du palais. Aussi avait-il gentiment proposé à Alkina de revêtir l'une des magnifiques capes longues qui étaient planquées dans la tombe de Benjamin Breeg, aux abords de la demeure. Ces capes, utilisées par les spectres en voyage, permettaient, outre le fait d'être à la dernière mode des enfers, de cacher son apparence et même son cosmos, superposant une teinte violacée et impie à ce dernier... un petit artifice qui était fort appréciable, surtout pour les renégats, desquels il avait fait partie, d'où sa connaissance profonde des us et coutumes spectrales, en tout cas certaines d'entre elles.

*Quelle poisse* pensa-t-il dans sa barbe d'éternel insatisfait, tandis qu'il tâtait le mur doucement avec sa main armée. Un vieux tableau authentiquement raté le narguait, lui, le visage de la mort. En vérité, il avait plutôt de la chance de ne pas l'avoir rencontrée, cette fameuse entité, mais ça il ne l'admettrait qu'au prix d'une confrontation, car tel était l'un de ses credo : il n'y a pas plus puissant que soi tant qu'on n'a pas été totalement vaincu, et encore... Tout à coup, et sans plus avertir son compagnon de fortune qui l'avait suivi depuis le Sanctuaire, il concentra le cosmos dans son poing droit, et détruisit le mur dans une puissante déflagration. Les pierres et la poussière dansèrent dans les airs, mais contre toute attente, les débris ne retombèrent pas sur le sol délabré du château.
Bien au contraire, un spectacle des plus étranges s'offrit aux yeux des deux compères médusés par cette rencontre inattendue. Face à eux, et par delà le trou que le Cancer déguisé avait fait, un gros vortex aussi noir que le néant était en train d'aspirer la matière alentour, n'épargnant pas les pierres fissurées, parmi lesquelles les restes d'une statue de créature mystique virevoltaient en direction de leur annihilation. La masse et la puissance du vortex semblait grandir à chaque seconde, et même le cosmos teinté des deux comparses commençait à s'étirer... autant dire qu'il ne faisait pas bon traîner dans le coin. D'un ton sec, il trancha :

"- Tiens... voilà autre chose."

Le constat aurait pu s'arrêter là si le corps de cette étrange fillette ne s'était pas présenté au beau milieu de la poussière. Elle avait subi des dégâts assez conséquents, et à première vue elle était inconsciente, ou alors elle réfléchissait dans son sommeil, ce qui revenait au même. Sans plus de procession, et toujours drapé de sa magnifique cape de ténèbres, le Masque de Mort s'avança d'un pas et lui saisit violemment le bras. En un seul pas, il put ressentir toute la puissance gravitique du vortex qui trônait à quelques mètres à peine. Sous cette force d'attraction inattendue, les pieds du faux-spectre décollèrent presque instantanément, et bientôt il n'eut plus la moindre prise pour revenir à sa position initiale. La réaction de Deathmask fut sans concession. Il pesta encore plus qu'à Londres à la belle époque. Cette petite l'avait emporté dans sa course vers la mort, lui qui voulait juste prendre son pouls pour voir s'il pouvait jouir du transport de son âme... non mais dans quel monde on vivait ! La capuche à peine en détresse se tourna vers l'autre.

"- Et meeeeeeeeerde ! Hé, toi, reste pas planté là et attrape !"


Puis tout à coup, dans une violente impulsion cosmique, le Saint endimanché à la Solomon Grundy concentra toute son énergie dans la rotation de son corps en partant du bassin et de ses cuisses, lui permettant de se balancer lui et la survivante qu'il tenait par le bras, surtout elle en fait.

"- ACUBENS !"

Le corps blessé de la petite fut projeté en direction de l'autre Saint. La force du lancer avait grandement été amoindrie par la force attractive du vortex, mais ce dernier avait été suffisant pour la sortir du champ de destruction. Quant à notre ami aux pinces d'or, il trouverait suffisamment de colère et de fougue en lui pour s'agripper à un ultime pan de mur et se ramener vers les deux autres par la force de ses bras armés. Non mais et puis quoi encore, comme si un vulgaire trou noir allait en finir avec la plus belle incarnation de la mort. Une fois sorti du rayon d'action le plus dangereux, Deathmask épousseta frénétiquement sa cape avant de se redresser, non sans cracher par terre. Il était quelque peu déçu par la puissance déployée par sa technique. En temps normal, et compte-tenu du fait qu'il portait la plus puissante armure du Sanctuaire (dixit lui-même), il aurait pu déployer une force phénoménale dans son exécution. Mais là ils étaient limités par cette saleté de barrière, et même si leurs corps ne sentaient aucune différence, les effets se faisaient cruellement ressentir lorsqu'ils employaient leurs techniques cosmiques. Reculant tranquillement pour s'éloigner de la sphère d'influence du vortex qui continuait à croître lentement, le chevalier d'or du Cancer s'adressa à son compagnon d'infortune, d'un ton plutôt calme étant donné leur situation :

"- Euh... t'as une idée pour ça ? J'ai l'impression qu'on a loupé le coche avec l'entité responsable de tout ce foutoir, mais elle nous a laissé un petit cadeau ou deux."

Tout en faisant semblant de réfléchir, Deathmask attendait une réaction constructive de son camarade. Lui n'était bon que pour les actions destructives...
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Le périple des deux chevaliers d'or n'avait été que calme et quiétude. C'est seulement lorsqu'ils approchèrent de leur destination que les choses se corsèrent. Ainsi, sentant l'aura impitoyable et destructrice qui ravageait ce lui, Alkina fit rapidement l'amalgame avec Skanda. Un léger frisson le parcourra, se rappelant de l'effarante puissance de cet être divin. A la surprise du saint des poissons, Deathmask lui proposa une stratégie fort bien pensée en se déguisant. Les cape qu'il leur dégota en plus de camoufler leurs armures d'or, cachait leur cosmos. En somme l'outil parfait pour s'introduire efficacement dans le repaire des spectres. Bien qu'Alkina se sentait sale rien qu'à l'idée de revêtir de tels habits, il ne fit pas cas car en les temps qui courent, il se devait de faire des concessions. Cela allait leur permettre de rejoindre plus facilement le lieu du carnage.

Seulement le temps qu'ils accomplissent cette partie du plan, le temps leur avait fait défaut et déjà le responsable de ce foutoir avait disparu. Deathmask l'avait tout de même impressionné, et ainsi le saint d'or compris bien pourquoi cet être était tout désigné pour venir ici. Il semblait se sentir comme en sa propre demeure. C'est pourquoi Alkina le laissa prendre les devants. Non seulement car il avait acquis une connaissance du terrain que le poisson n'avait pas, mais car en plus il bouillait intérieurement à l'idée de croiser les présumés assassins qui avaient ruinés son enfance. Ainsi il se devait de faire preuve d'un excellent self contrôle pour mener à bien sa mission. C'est ce qu'il fit.

Sans prévenir, le cancer fit exploser le mur face à eux. Dans la déflagration, Alkina plaça son avant bras devant sa tête pour se protéger des débris, mais ne sentit rien. Se dégageant doucement, il rejoignit le masque de mort dans sa vision et vit une sorte de tourbillon qui aspirait la matière autour d'eux à la manière d'un trou noir. Avec appréhension, Alkina recula son pied droit qu'il encra profondément dans le sol. Il voyait les vestiges de cet endroit partir en poussière dans ce trou à l'appétit féroce, avant de remarquer que le trou lui même gagnait en taille et puissance, son cosmos commençant même à aller rassasier ce vortex indomptable.

A nouveau le Masque de Mort ne prit la peine d'enjoindre Alkina et fit un pas en avant, dénichant le corps d'une jeune fille qu'il sorti d'une main. Ce pas fût fatal, car maintenant c'est le Cancer qui se décolla du sol prêt à être servi en pâture. Alkina regarda avec impuissance ; si il s'avançait lui aussi, s'en était fini. Dans un effort de dernier recours, le crabe lança la fillette trouvée en direction Alkina, le lancer fût tellement faible qu'il n'eut qu'à tendre les bras pour qu'elle vienne se poser lentement au creux de ceux ci, une main au niveau des épaules et l'autre des cuisses. Le saint d'or admit que son comparse avait quelques ressources, lorsqu'il réussi à s'extirper du rayon destructeur non sans panache. Bientôt il le rejoignit à nouveau.


« - Quel foutoir … On dirait qu'ils n'ont rien pût faire... » Lâcha doucement Alkina, jaugeant de haut en bas le corps meurtri de la jeune fille découverte. « - On dirait bien qu'elle est encore vivante, mais peut-être pas pour longtemps. Elle a perdu beaucoup de sang. »

Alkina évalua rapidement la situation. Ce vortex est en train de tout engloutir et ils ont une fille à moitié morte sur les bras. Malheureusement les tuiles s'enchaînent.

« - Gardons la avec nous. J'ai bien peur qu'elle soit la seule à pouvoir nous en dire plus sur ce qu'il s'est passé ici. Nous avons besoins de réponses. » Suggéra Alkina, avant de déporter son regard sur le vortex qui avait encore gagné en taille. « - Ne traînons pas. Nous ne sommes pas venu ici pour rien, mais cet endroit va partir en lambeau, je ne vois pas comment arrêter ça. Pas le choix, il va falloir s'enfoncer plus profondément en enfers, ça ne devrait pas être un problème vu nos accoutrements… Prend les devants, je te suis. »


Une certaine amertume était lisible dans l'intonation d'Alkina, très peu envieux d'aller plus loin dans ce périple. Mais ainsi en était-il de leur mission.
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    La jeune fille était fatiguée, sa dernière attaque lui avait demandé un tel degré de concentration, qu’elle se disait qu’elle n’aurait peut-être pas du agir ainsi. En plus elle ne comprenait pas une chose. Où était Clotho ? Son cosmos avait disparu. Etrange, avait-il fui ? Elle comprit rapidement que non, qu’il était mort. Lui ?
    Elle essayait de se souvenir de son périple sur l’île des mercenaires et de la discussion qu’elle avait eue avec le défunt. Ne s’était-il pas déclaré l’un des plus puissants hommes sur terre, voir même le plus puissant ? Cela était un mystère, et à vrai dire, elle ne pensait pas en cet instant essayer de le résoudre. Car pour elle le danger était devant. Kalî n’avait guère apprécié son refus, et sa danse. L’Apsara planta son regard dans celui fou de la déesse qui riait, et lui adressé des menaces.

    Elle fut prise d’hystérie, ses ongles déchiraient tout sur son passage à une allure folle. Difficilement, la jeune danseuse essaya de se relever, en portant sa main devant elle, comme pour repousser par la pensée le danger qui approchait.

    Mohana ne put rien faire lorsque la paume de sa main heurta les ongles aiguisés de son adversaire, les griffures étaient profondes, sa robe se déchirait à de nombreux endroits. La danseuse fût repoussée, impuissante devant ce flot de rage et de puissance, son cri aigu et ses gestes désordonnés montraient à la perfection sa douleur, et son incapacité à répondre à cette terrible guerrière.

    Le mauvais quart-d’heure terminé, la jeune fille tomba au sol, perdu dans les gravas, sa peau recouverte de sang, et de plaies. Elle ne pût guère entendre l’avertissement de la déesse Kalî, ni voir son départ. Il ne restait plus que la fiole de sang, accrochée à sa ceinture. Lorsqu’elle ouvrit légèrement les yeux, elle vit deux hommes avec des armures d’or. Des chevaliers d’Athéna se demandait-elle ? L’esprit pas totalement retrouvée.

    Elle essaya de se souvenir de ce qui s’était passé. Kalî ; son attaque, ou était passé la déesse ? Partie ? Certainement. Staz ? Elle ne le voyait pas, lui aussi avait affronté la déesse. Puis  Eaque ? Le malheureux avait bu le sang du démon. Elle espérait qu’il puisse lutter. Encore fallait-il connaitre les effets de cette boisson. Mais cela ne voulait rien dire de positif.
    L’Apsara se redressa un peu, et s’accommoda en appuyant son dos contre le mur. Elle porta l’une des ses mains devant sa gorge, et tira légèrement vers le haut sa robe déchirée. Son regard argenté se posa sur le vortex étrange de Kalî. Un sourire crispé sur le visage, Mohana se mit à tousser, l’air abattu, sans force.  Ses yeux se baissèrent, et elle s’adressa aux deux chevaliers.

    -«  Que faites-vous ici, et qui êtes-vous ? Nous venons de subir l’attaque de la Déesse Kalî… »

    Mohana toussa encore un peu et poursuivit, la voix tremblante à cause de la fatigue…

    -«  Et par conséquent, je ne pense pas que l’on puisse vous recevoir dans de bonnes conditions huhu Je me présente, je suis Mohana, spectre du nâga. »
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Visiblement Alkina suggérait de s'enfoncer de plus belle en enfer. A la façon dont il avait récupéré la spectre bizarrement accoutrée et dont il l'avait soigneusement déposée puis jaugée, Deathmask avait compris qu'il n'était pas du genre à prôner la violence..... pour changer de l'habitude des Saints. Ceci dit il avait raison sur un point, il était inutile de s'éterniser plus longtemps ici, enfin pas beaucoup plus. Dans un effort aussi têtu qu'inutile, le Cancer lança une puissante décharge cosmique sur le vortex qui continuait de croître non loin de leur position. Son énergie fut irrémédiablement aspirée et absorbée par le néant. Le Gold maugréa :

"- Tssss, tu as raison, rien à faire, nos pouvoirs sont trop limités ici, on ne pourrait même pas désosser un Markino ! Inutile de moisir ici. Et moi qui croyais que nos amis les spectres étaient responsables de ce bordel.... on dirait qu'ils se sont bien fait remettre à leur place, tiens. Merde ! La sphère est sur nous !"


D'un saut groupé, les trois êtres se retrouvèrent un peu plus loin du foyer, sur une corniche du château, qui était autrefois l'une des plus grandes pièces de l'étage : les restes d'un long couloir. De l'autre côté de l'ouverture, un cloison encore intacte menait sur une porte fermée. Deathmask considéra la structure un instant, elle avait été étrangement épargnée, comme si un pouvoir protecteur s'était efforcé de préserver l'endroit. Tandis qu'ils analysaient tous deux les proches environs, la jeune fille reprit ses esprits, tombant nez à nez avec ses deux "sauveurs". Sauveur... comme si le grand Deathmask pouvait porter un tel titre. Après quelques secondes d'observations mutuelles, elle s'adressa à eux, d'une voix fatiguée, leur demandant qui ils étaient. Immédiatement après ses deux tirades, l'ombre inquiétante du Masque de Mort s'approcha d'elle, avant de lâcher, depuis les ténèbres sous sa capuche :

"- Très bien, je pense que ça ne sert plus à rien de porter ces horreurs, du coup."

D'un puissant revers de cape, le Saint envoya valdinguer la sienne dans les airs, dévoilant sa superbe armure toute d'or et de cosmos. Immédiatement, les énergies du Masque de Mort se mirent à se teindre dans leurs véritables couleurs, à savoir un intense flux de lumière. Bien qu'affaibli par la barrière, il était en pleine forme, une forme olymique même. A en juger par ses blessures et sa mine exténuée, la dénommée Mohana n'avait pas cette chance. Un avantage dont il fallait user et abuser. Après tout ils étaient en territoire spectre, et même si un massacre venait de les frapper, le danger rôdait encore tout autour de leur position. D'un sourire aussi malsain que son regard, Deathmask répondit avec une assurance mortelle :

"- Kalî, tu dis ? Intéressant. Je suis Deathmask du Cancer, et la mort est ma plus belle compagne. Nous sommes venus ici parce qu'un certain Skanda est venu faire un sKandale au Sanctuaire. J'espérais que vous seriez les responsables de ces méfaits, mais on dirait bien que vous êtes dans la même galère que nous, ha ha ha ha ha."

Scrutant de nouveau le vortex qui ne menaçait absolument pas leur position suffisamment éloignée, Deathmask repensa à cette puissante aura qu'il avait ressentie en arrivant au château. Elle était similaire à celle de Skanda, peut-être même plus puissante encore. Enfin un défi à sa hauteur...quelle plus belle intronisation pour le Cancer qu'un déicide en bonne et due forme. Rien qu'à y penser, il lui tardait de reprendre la route pour poursuivre ces mystérieuses forces. Oh bien sûr, il lui fallait un plan pour parvenir à les vaincre. Mais des plans, il en avait toujours. Déjà, ils avaient les spectres à portée de main, et cette fille semblait en savoir un peu plus que ce qu'elle disait, sans compter qu'elle venait de survivre face à l'une des deux divinités. Alkina aussi avait survécu. En fait, seul le Masque de Mort était parfaitement indemne. Mais à en juger par l'aura de son compagnon, le Gold des Piossons s'était plutôt bien rétabli, ça devait être un coriace. Rebondissant sur les dernières paroles de Mohana, le Cancer reprit :

"- Hé hé hé ne t'en fais pas, nous n'avons pas l'intention de nous éterniser ici, pas vrai Alkina ? Je te propose un deal honnête : tu nous dis tout ce que tu sais sur ces divinités et les raisons de leur venue sur Terre, et en échange, nous partons nous en occuper."

Pendant son discours, Deathmask s'était approché de Mohana et n'avait pas hésité à frôler son visage du sien, la dévisageant sans retenue de son masque de mort encore plus froid que les sous-vêtements du Verseau. Tout à coup, il détourna son regard pour scruter la porte qui se tenait au bout du couloir. L'espace d'un instant, il crut sentir une autre aura par delà cette porte. Le crabe aux pinces d'or recula de quelques pas, non sans jouer avec une âme damnée, qui dansait autour de son index telle une pâle lumière au cœur de la nuit. Puis d'un ton ferme, il reprit :

"- Alors ?"
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Sylphide
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Enfer... Palais de Pandore...Quelques minutes après le départ de Kali.



Le magnifique palais de la Dame Pandore lui était méconnaissable.


Dans ses souvenirs, les architectes des Enfers avaient magnifiquement façonnés et cisellés ce château aux milles beautés. Désormais, il était éventré et quasiment réduit en cendre. On aurait dit un squelette macabre, témoin et vestige d'une magnificence désormais perdue.

Assez ironique quand on pense aux Royaumes des Enfers.


Cela fit peu de temps que Sylphide avait retrouvé sa mémoire et renaquit en tant que spectre du Basilic. A vrai dire, il n'avait vécu l’avènement de ces divinités de l'Hindouisme qu'à leur aurore.
En effet, l'énergie qu'avait déployé la naissance de ses divinités lui avait fait se mettre en stase et en sommeil. Son corps ayant abrité le Dieu du Néant maintenant totalement anéantit.
Mais le monde avait évolué depuis ce temps. Tout ou presque avait changé. Prisonnier de son passé, il n'a pu connaître les divers événements s'étant déroulés sur Terre et aux Enfers.



La joute de terrifiants cosmos l'amena donc au sein même du Palais de Pandore où il eut le choc de voir des montagnes de poussières se déposer sur le sol, recouvrant alors les débris du palais d'une épaisse pellicule de cendres. Levant son regard vers les cieux infernaux, il vit d'épais nuages noirs former une sorte de farandole ténébreuse gravitant autour d'une lointaine source d'énergie. On aurait dit qu'un cyclone se préparait au sein même des Enfers...non...c'est même plus qu'un simple cyclone. En effet, il pouvait ressentir une faible attraction comme si un trou noir dévorait petit à petit les corps se trouvant à proximité.



Mais que s'est-il donc passé aux Enfers pour en arriver là ?


A peine eut-il le temps de penser ceci qu'un manteau poussiéreux vint choir à ses pieds après avoir chuté de quelques mètres au vue de l'intensité de l'intact sur le sol rocheuse des Enfers.
Tournant son regard vers ce qui restait du Palais de Dame Pandore, il put y déceler une aura blanchâtre qui rayonnait en son sommet. Sylphide scruta plus attentivement la source de cette lumière comme pour mieux la pénétrer, la jauger et découvrir son origine. Derrière celle-ci, il put desceller une autre lueur dorée plus discrète mais de même nature que l'autre.
Frappant le sol du pied, il s'éleva de quelques mètres puis courut sur un des pans du mur du palais qui avait pu résisté à la destruction.

Telle une ombre, le spectre s'éleva pour se retrouver au sommet du palais au sein d'une pièce calcinée et éventrée qu'il reconnut comme étant un des antichambres des appartements du Juge Rhadamanthe.
A quelques mètres de lui, dans la pièce avoisinante mais désormais à l'air libre, il entendit des paroles résonner.
Chose qu'il n'avait pas pu déceler précédemment, une autre personne...une jeune femme au vue du timbre de la voix se trouvait également parmi eux.
Fermant momentanément ses yeux, il y put ressentir que cette fille faisait partit de l'armée de Hadès, alors que les deux autres hommes ne l'étaient absolument pas.


- » Des Golds saints ! » murmura t-il.

Ses pas lents et décidés claquèrent sur les dalles nues et ébréchées du château. La présence de Saints au cœur même des Enfers en ruine ne lui parût pas très plaisant. Lorsqu'il ouvrit lentement les yeux, son œil gauche habituellement vert se teinta d'une lueur d'un rouge intense.

De l'ombre où il se trouvait se détacha alors cette lueur rougeâtre qui balaya et frappa les deux saints d'or. Le regard du Basilic venait d'être éveillé par son utilisateur. Il les étudiait. Silencieusement.



L'un portait l'armure d'or des Poissons, l'autre celui du Cancer, celui-là même qui se trouvait à quelques centimètres à peine de cette jeune fille blessée et totalement épuisée.
Le Cancer fit quelques pas en arrière.

Le spectre ne prononça aucune parole et se contenta comme à son habitude de jauger les personnes se trouvant face à lui.
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Mohana
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Spoiler:


    Mohana n’avait pas vraiment l’envie de discuter, et encore moins avec des inconnus. Pourtant elle n’avait pas vraiment le choix vu son état. Alors elle écoutait, ainsi eux aussi ont été attaqués par une divinité Hindou. Par Skanda. La danseuse esquissa un léger sourire lorsque DM lui annonça qu’ils étaient là parce qu’ils pensaient que les spectres étaient à l’origine de ce massacre. La jeune fille se boucha ensuite les oreilles comme elle le pouvait pour se défendre du rire insupportable de ce chevalier. En plus il raisonnait terriblement ici. Et avec la pluie qui tombait, cela ne donnait vraiment rien d’idyllique, bien au contraire. Il était vraiment étrange ce personnage se disait l’apsara en observant le visage de celui-ci, on ne pouvait pas dire qu’elle aimerait passer du temps à s’entrainer avec lui, c’était l’opposé, si elle avait pu, elle serait partie depuis un moment.

    Et puis il y avait ce vortex, qui continuait à faire des siennes, même s’il commençait lentement à s’éteindre avec l’aura de Perséphone, et la barrière d’énergie d’Hadès. Que pouvait-elle bien faire dans toute cette histoire. Ce n’était pas les paroles du chevalier d’or qui allait la rassurer. En effet ce dernier lui demanda ce qu’elle savait pour partir. Mais le pire était après, lorsqu’il s’approchait, et qu’il osa pratiquement coller son visage à celui de la danseuse, un frisson la parcouru, un instant, cet homme était aussi froid que la mort elle-même. Sapanâ n’avait guère apprécié ce contact, et le « Alors » que prononça son interlocuteur sonnait comme un avertissement. De toute façon elle ne savait pas grand-chose, surement savait elle la même chose qu’eux.

    Se redressant un peu, elle répondit…

    -« Kalî est arrivée, et chercher Eaque et moi pour que nous buvions ce breuvage. »

    Breuvage qu’elle désigna d’un geste de la tête, il s’agissait d’une fiole avec du sang de démon. Certainement un poison aux effets encore mystérieux, même si elle ne savait pas ce que devenait le Juge du Garuda.

    -« Elle me disait que je devais me battre pour l’Inde… Voila tout ! Parler plus ne serait qu’une opinion, certainement lointaine de la réalité. »

    Là, la jeune enfant tourna son visage et regarda le long du couloir, elle sentait une présence, qui se faufilait dans l’ombre. Le seul élément qu’elle ressentait était qu’il s’agissait d’un spectre. Curieux ; était-ce une étoile qui venait de renaître ? Au moins, cette présence la rassurait… Mohana appuya sa main sur le mur brisé pour s’aider à se relever, et la voix légèrement troublé par des gémissements elle s’adressa au chevalier d’or qui venait de l’interroger.

    -« Effectivement, nous sommes dans la même situation que vous, chevaliers d’Athéna. Que comptez-vous faire désormais ? Suivre Kalî et mourir en l’affrontant ? »

    Un sourire légèrement amusé se dessina sur le visage maquillé de sang de l’Apsara qui se disait que le pouvoir de guérison dont était inné les nâgas pour soigner les plaies ne semblait guère fonctionné en ce moment. Avec ses deux mains, elle se contenta d’abord de se recoiffer un peu, en essayant d’oublier cette sensation morbide qui se dégageait du saint. Ceci fait, elle appuya l’une de ses mains, sur le mur, et l’autre se posa sur la dague magique qu’elle avait reçu en signe de « victoire » lors du concours de danse en l’honneur du dieu Shiva.

    -« Le vortex de Kalî s’approche, il faut agir… »

    Elle prononça cela en lançant un furtif coup d’œil à son compagnon spectre qui était sans doute en pleine possession de ses moyens, contrairement à elle.
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Le saint d’or avait joint son acolyte du Cancer en retirant d’un geste théâtrale son sombre abri, révélant sa véritable identité aux yeux de la jeune fille qui s’était présentée tel un spectre. Lui qui avait toujours pris pour acquis qu’un spectre aurait un air cruel, voir démoniaque, il n’aurait jamais cru en voir un sous des traits aussi fin, et quand bien même faut-il se méfier des apparences, Alkina n’en était pas moins déstabilisé.  Il laissa son compagnon prendre les devants, le laissant jouer sa scène en se tenant à ses côtés, acquiesçant silencieusement quand il le prenait en aparté. Le poisson n’était pas le plus bavard ou le plus vaniteux des saints, et cela encore plus en la présence d’une spectre.
 
Ainsi prostré, l’armure d’or et son aura lumineuse brillait de concert avec celle du cancer illuminant cet endroit presque en ruine, faisant office de lumière rassurante en ce lieu sombre et délabré.  Il suivit la discussion sans intervention jusqu’à la mention d’un breuvage mystérieux que la jeune épargnée désigna de la tête. Sans attendre, Alkina s’en empara vivement, sa curiosité piqué à vif. Il examina cette fiole rouge sang en penchant la bouteille lentement de gauche à droite, jaugeant sa consistance, la couleur. Tout semblait indiqué qu’il s’agissait de sang.
 
« - Qu’est-ce donc exactement ? Une sorte de poison ? » Il marqua une courte pause, mais il n’attendit aucune réponse avant de reprendre. « - Je suis moi-même un imminent expert dans ce rayon, j’ai vécu avec. J’aimerais me pencher là-dessus et l’étudier. Pour obtenir des réponses. »
 
La nouvelle présence ne le déstabilisa pas. Il se sentit observer minutieusement, et cela s’associait apparemment au spectre qui fit son apparition. La dernière tirade de la dite Mohana annonçait que la petite réunion devait tourner court. Alkina empoigna fermement la fiole.
 
« - Vous êtes mal en point ; le passage de cette Kali ne vous a pas laissé indemne. Comme l’a dit Deathmask, nous allons nous en occuper. Si vous avez failli sur votre propre territoire, si cette divinité a réussi à amorcer la destruction de votre palais, qu’adviendrait-il de vous si vous cherchez à vous battre à nouveau ? » Bien entendu, Alkina se garda les commentaires sur la destruction de Rodorio et sa défaite contre Skanda. Ils n’avaient pas besoin de le savoir pour l’instant. Cette fiole l'intriguait et pouvait contenir des réponses. Il devait au moins tenter de l'obtenir. « - Peut-être que l’on pourra tirer quelque chose de cette fiole. Peut-être pas. Peut-être que je l’ingurgiterais moi-même pour en connaître les effets, je suis habitué aux choses étranges. Nous nous occuperons de Kali, Skanda, et toute autre déité au penchant prononcé pour les massacres malsains. N’est-ce pas DM ? »
 
Avec cette accroche, le saint des poissons cherchait un soutien ferme de son partenaire. Le mieux qu’ils avaient à faire était de repartir et de laisser les spectres se reconstruire lentement, les laisser se débrouiller avec le Vortex qui dévorait le palais de l’intérieur – et dieu seul sait à quel point Alkina souhaitait qu’il s’étende jusqu’en Giudecca -. Mais en aucun cas ils repartiraient bredouille, valait mieux cette fiole que rien. Alkina fit apparaître une rose blanche dans sa bouche, qu’il retenait du bout de ses lèvres. Puis il attendit respectueusement la réponse des spectres, qu’il  espérait avoir convaincu avec la parole. Beaucoup de sang avait déjà coulé ici, et ne voulait pas tomber encore plus dans le macabre en se salissant de sang, quand bien même fut-il de spectre.
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Le spectre se tenait toujours dans la pénombre que lui offrait les ruines du Palais de Pandore. Dans un craquement sourd, une partie du plafond se fissura et s’effondra sur le tapis à demi-calciné du corridor se trouvant derrière lui.

Ça et là des rideaux et des tables faite d'un bois massif crépitèrent sous l'action de ces flammes qui semblaient encore plus brulantes que celles chatouillant la chair écorchée des détenus infernaux. Le sol était jonché de cendres, de débris mais également de corps sans vie des serviteurs de la Prêtresse des Enfers.

Sylphide ne s'en inquiéta pas. Il savait que ces corps réduits en cendre allait renaitre prochainement grâce aux cycles de réincarnation propre aux spectres.

-« Le vortex de Kalî s’approche, il faut agir… »


La jeune femme pourtant affaiblie physiquement dégageait une volonté impressionnante et puissante. Le spectre ne savait rien d'elle mais il y put desceller que cette jeune adolescente avait une maitrise parfaite et aguerrie de son cosmos. Elle semblait être une guerrière d'élite de l'armée du Monarque des Enfers.

Elle se tenait prête à toute confrontation et lui indiqua discrètement de se tenir prêt à intervenir.



Les Enfers n'ont vraiment pas changées depuis son absence !
L'armée d'Hadès comportait vraiment des guerriers doués d'une puissance et d'une volonté terrifiante. Mais chose étrange, bien que la teinte, les nuances de son cosmos lui était inconnu , les vibrations qu'elle générait lui étaient familières.



-»Je suis moi-même un imminent expert dans ce rayon, j’ai vécu avec [...]«
 

Les paroles du saint l'extirpa de ses pensées. Le spectre esquissa un sourire. Le Gold venait de révéler des informations qui lui seraient sans doute capital.
Ce Saint maitriserai donc les poisons.


Intéressant. Mais par quel moyen ?

Lorsque le saint matérialisa une rose d'un blanc pur et sans défaut et qu'il le porta à sa bouche, le spectre avait trouvé sa réponse.

- »[…] J’aimerais me pencher là-dessus et l’étudier. Pour obtenir des réponses. »



Pourquoi chercher des réponses si l'on ne se pose pas des questions ? Il n'y a aucune raison pour que deux saints, qui plus est du plus haut rang de la chevalerie d'Athéna , se risquent à se déplacer en personne en territoire hostile si ils n'avaient pas besoin d'avoir ces informations.

Les paroles prononcés quelques minutes auparavant revint dans l'esprit du spectre :


- »[...]J'espérais que vous seriez les responsables de ces méfaits, mais on dirait bien que vous êtes dans la même galère que nous, ha ha ha ha ha. »

Sylphide ne put deviner la raison de leur venue mais s'il en avait auprès d'une certaine entité qui serait la cause de ce carnage et de ce vortex, c'est que les Saints ont aussi dû subir un châtiment similaire.


Le saint des Poissons l'intriguait.

Son regard se porta sur ce saint à l'allure tenue et à la voix assez calme et posée. Ce maintien, cette élégance, et même une certaine forme de raffinement...Tout semblait faire croire que celui-ci naquit dans une famille issue d'une petite bourgeoisie hellène.

Sylphide insuffla son cosmos dans son regard. L'iris de son œil gauche se resserra comme pour mieux focaliser ces deux golds saints. La pupille se fendit alors verticalement lui donnant un aspect reptilien.
Le saint des Poissons bien que visiblement calme et serein de prime abord, lui parut quelque peu inquiet ou stressé. Le spectre du Basilic avait une connaissance extrêmement poussée de l'anatomie humaine à cause de ses techniques de combat.

Derrière cette épaisse et brillante armure dorée et cette longue chevelure, le spectre pouvait déceler la gorge dénudée du Saint. Sa peau était légèrement rougeoyante mais chose plus intéressante il put y lire que le pouls de ce dernier battait de plus en plus vite.

Avait-il peur de se trouver en territoire infernal ? Non...c'est une autre forme de peur. Le spectre posa son regard sur les yeux du Saint des Poissons.
Légèrement dilatée, la pupille ne semblait que fixer la jeune spectre ou la fiole qu'il tenait dans sa main.

Son attitude semblait passive ou du moins le fait qu'il se positionne derrière le Gold du Cancer n'avait surement pas un rapport immédiat avec le fait que le Cancer à l'attitude exubérante.

Soit dit en passant, le saint du Cancer semblait parfaitement à l'aise. Un peu comme s'il eut vécut en ces lieux durant plusieurs années terrestres.

Quoiqu'il en soit, le saint des Poissons semblait vouloir faire en sorte que le Cancer agisse comme d'un bouclier. A-t-il peur de la jeune spectre ? Non ceci est également inexacte.
Un sourire s'esquissa à nouveau sur ces lèvres. Le spectre ferma ces paupières. Ces iris redevinrent vert, il venait de désactiver le regard du Basilic.

Se baissant, Sylphide ramassa un bâton de bois de quelques dizaines de centimètres, surement le pieds d'une chaise fracassée.
Apparemment les saints semblaient aussi perdues que les spectres sauf que le Sanctuaire avait eu « l'avantage » d'avoir rencontré une entité destructeur bien avant les Enfers.

Il devait agir. Mais un affrontement frontal serait disproportionné. Le spectre sortit de l'ombre, et profita au passage pour tendre son bâton de bois vers un feu qui finissait de consumer un oriflamme marqué au nom de Hadès. La flamme dansa du drapeau et vint bruler l’extrémité du bâton qu'il tenait. Une torche de fortune dont les flammes dansant projetaient des ombres et des lumières qui se baladèrent sur le visage doux du spectre du Basilic.

Là si ce n'était déjà fait, Sylphide leur apparut alors. Un jeune homme blond aux yeux verts qui ne payait pas vraiment de mine avec son manteau faite de lin brun.
Le spectre s'avança et se posta de dos devant la jeune spectre à la chevelure brune et à la silhouette fine, comme s'il voulut la protéger.

- "Messieurs les Saints...le spectre laissa suspendre ses paroles une seconde puis reprit.Quelle surprise de vous voir en nos terres afin de venir nous aider"
L'espace d'un instant, le regard du spectre se fit quelque peu malicieux. Il devina que la fiole que tenait le Saint des Poissons était l'une des raisons de leur venue. Leur proposition était ouvertement ironique ou du moins hypocrite.
Le spectre rit alors innocemment en se grattant la tête de sa main gauche tout en tendant ostensiblement la torche de sa main droite vers le chevalier des Poissons.

- "J'en oublie les bonnes manières. Sylphide. Je suis Sylphide du Basilic, simple spectre serviteur de ce qui était ici jadis le château de la Prêtresse des Enfers. "
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A la bonne heure ! La jeune fille se mit à table rapidement. Ce n'était pas que Deathmask n'aimait pas le charme surnaturel de l'endroit, mais bon... depuis cette histoire d'entités et ce à quoi il avait pu assister au Sanctuaire et ici-bas, il était plus que pressé de se mesurer à elles. En plus avec ce vortex et la barrière d'Hadès, il ne faisait pas bon trainer dans le coin. Alkina avait très probablement des capacités intéressantes en tant que Gold, mais quelles qu'elles soient, elles n'étaient pas taillées pour affronter les spectres dans leur propre demeure. DM pensait former une exception, en ceci qu'il avait été renégat et qu'il maîtrisait la mort elle-même.

Ainsi le nom et les origines de celle qui venait de sévir ici tomba : Kalî, au nom de l'Inde. Deathmask ne connaissait absolument rien de ce panthéon ni de son peuple. Ceci dit, c'était une bonne piste. Puis Mohana présenta une étrange fiole, apparemment un breuvage à boire pour connaître les déboires. Ca sentait mauvais pour les enfers, mais cette information était des plus intéressantes. Jusque là silencieux alors que son compagnon avait déjà entrepris de prendre la parole, Deathmask lança comme pour s'avertir lui-même :

"- Des fioles pour empoisonner les troupes... voilà qui prouve que nous n'avons pas affaire à des dieux. Seuls les couards tentent d'affaiblir ou de corrompre leurs adversaires plutôt que de les affronter de façon nette et sans bavure !"

Visiblement méfiante, Mohana leur demanda quelles étaient leurs intentions. Deathmask allait répondre mais encore une fois ce fut Alkina qui intervint. Il s'était emparé de la fiole et semblait obnubilé par l'idée de l'étudier. Ainsi le chevalier d'or des Poissons se présentait comme un expert des poisons. Hum, intéressant. Deathmask était pressé de voir ce que cela pouvait donner en combat. Mais tout à coup, la présence qui s'était subrepticement montré un peu plus tôt, décida de s'immiscer clairement dans la conversation. Deathmask continuait à jouer avec sa petite âme errante, légèrement en retrait et dos tourné au nouvel arrivant. Ce dernier se mit en position devant Mohana et se présenta sous le nom de Sylphide, non sans une certaine touche de malice dans son discours. Durant les nombreuses années qu'il avait passées à pourrir en enfer et à sévir en spectres renégat, DM n'avait pas croisé son chemin. Le spectre savait qu'ils étaient en position de force, et ce même si sa petite copine n'était pas en état de combattre.

Et ce que le Cancer savait, c'est que si un combat éclatait ici, ils perdraient un temps précieux dans leur course vers la destruction des entités malfaisantes. Ceci dit, la piste de la fiole n'était pas superflue, et Alkina avait raison de vouloir s'en emparer. Laissant planer le silence quelques secondes, le crabe aux pinces d'or finit par faire disparaître sa petite âme collante, avant de se présenter fermement face aux deux sbires d'Hadès. Il dévisagea enfin le nouveau venu droit dans ses jolis yeux : le Masque de Mort faisait face à l'aura reptilienne du Basilic. Voyant la main de Mohana portée sur sa dague, il trancha malicieusement :

"- Deathmask du Cancer.... Hum, vous n'allez pas nous laisser embarquer cette fiole comme ça, hein ?"

En bon Saint (Maritain), il aurait pu considérer les spectres comme une menace imminente à leur progression, et se lancer dans une bataille rangée "au nom de la justice". Mais le Gold n'était pas aussi aveugle et borné. A vrai dire, il avait une toute autre façon de voir les choses. Il n'aimait pas les spectres cela était clair. Mais contrairement à ses frères d'armes, il n'avait aucune réticence à les solliciter, voire même à leur proposer de coopérer, si cela lui permettait de parvenir à ses fins. Son but était simple : écraser la puissance des entités Skanda et Kalî afin de faire montre de sa puissance auprès de tous. Sa plus grande arme était la peur latente qu'il instillait chez ses ennemis. Mais un tel pouvoir devait être nourri et renforcé par des démonstrations de force. Et si le prix à payer était de faire copain copain avec les ennemis du passé, cela n'avait aucune importance aux yeux du pion noir parmi les blancs. Laissant monter peu à peu son cosmos étrangement malfaisant mais sans chercher à écraser les autres, Deathmask finit par reprendre, avec un très mauvais sourire aux lèvres :

"- Très bien.... vous avez gagné cette manche. Alkina, tu vas rester avec elle pour étudier la fiole ici. Quant à moi, j'aimerais m'entretenir avec la responsable de ce fiasco. Où est la Dame Noire ? Où est Pandore ?"

Non sans assurer une garde permanente de par son cosmos déployé tout autour de son armure, le Masque de Mort attendit une réponse à sa question. Le temps pressait et il ne souhaitait pas en perdre davantage. Ceci dit, il avait une proposition des plus simples à soumettre à celle qui guidait les spectres depuis son château.
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    La jeune enfant se tenait droite devant les deux guerriers d’Athéna, à vrai dire, elle ne savait pas comment elle devait agir, ni ce qu’elle pouvait faire d’autre. La puissance de Kalî était incroyable, bien trop pour elle en tout cas, et bien trop pour ceux qui étaient là. Plongée dans ses pensées, elle fut « réveillée » brusquement par le geste d’Alkina qui empoigna la fiole qui se trouvait attaché à sa ceinture déchirée.

    Mohana fronça les sourcils, comme pour fusiller du regard l’auteur de cet ingrat geste, puis elle esquissa un sourire, en laissant sa langue lécher ses lèvres. Comment pouvaient-ils imaginer vaincre Kalî. Comme lui avait dit son maître, elle avait là en face d’elle l’exemple même de l’inconscience. Elle observa le sang dans la fiole, elle n’en connaissait pas l’utilité, elle avait juste vue le juge du Garuda en boire, sans qu’elle y voit un effet.

    De toute façon, peu lui importait le destin de ses deux guerriers, s’ils voulaient affronter la déesse, ce n’était pas elle qui allait essayer de les faire entrer en raison. Bref, elle se redressa lentement, et vit l’arrivée d’un spectre, Sylphide, Sylphide du Basilic. La danseuse écarquilla les yeux en le voyant, il avait une stature réellement imposante. Au moins, son arrivée tombait bien se disait-elle, car de toute évidence, les spectres ne pouvaient pas se laisser insulter aussi facilement encore moins dans leur territoire. Et seule, elle n’avait évidemment très peu de chance, mais avec Sylphide, qui avait l’aire d’être en pleine forme, cela offrait un avenir un peu plus radieux.

    L’Apsara s’empara de son poignard, et s’avança de quelques pas pour se placer sur la droite du spectre du Basilic, légèrement en retrait. Elle leva sa tête pour regarder le visage de ce spectre, il fallait dire qu’il était bien plus grand, ce qui fit rire un instant la jeune fille qui plaqua ses deux mains sur sa bouche comme prise de honte. Elle pensa alors à la proposition, mais se disait aussi que le chevalier avait un nom vraiment étrange et pour le moins inquiétant. En tout cas, rien de rassurant. Elle salua le spectre en se présentant à elle.

    -« Bonjour Sylphide, moi c’est Mohana, spectre du nâga, étoile céleste de la sagesse… J’ai essayé de combattre Kalî, mais comme tu peux le voir, le résultat ne fût guère à mon avantage. Mais Dame Pandore sera ravi, un mercenaire à perdu la vie au combat. »

    Les mains jointes, elle inclina légèrement son buste, et pointa du doigt les deux saints avec un air serein et calme.

    -« Vous pensez vous plus puissants que nous pour oser prétendre pouvoir vaincre la déesse Kalî ? Cette fiole doit surement être un poison en effet… Je doute que pour atteindre vos objectifs l’usage de ce sang soit utile. »

    Quant à Pandore, elle devait surement se trouver encore là-haut, mais pouvait-elle donner cette information ? Pas de suite en tout cas. Elle devait essayer d’en savoir plus, et s’il fallait se battre avant, elle le ferait sans hésiter car elle devait être digne de son rang et de la confiance de la Dame des Enfers, et de Naga.

    -« Pourquoi souhaites-tu rencontrer sa Majesté Pandore ? En ce qui concerne la fiole, elle n’a pas d’importance à mes yeux, mais pour plus de sûreté il faudrait certainement la détruire. La prudence n’est pas signe de faiblesse ou de lâcheté. »

    Elle s’arrêta, et demanda à Sylphide par télépathie ce qu’ils devaient faire, le laissant prendre les choix qui convenait le mieux au rôle de spectre, pour elle il s’agissait là de ses premiers pas. Alors que le spectre à coté d’elle semblait être déjà parfaitement aguerri aux batailles, et devait posséder une expérience qui pouvait sans doute lui être utile pour apprendre.

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[ J'attendais que Alkina réponde mais... voilà mr Red le retour]

Le spectre du Basilic observa les réactions des deux convives issus de la caste des guerriers d'Athéna. Deux guerriers bien différents tant en apparence qu'en comportement.
Le Cancer semblait avoir plus de connaissance et d’expérience des Enfers que le gold des Poissons. Pourtant le spectre pouvait ressentir que l'un comme l'autre était de redoutable guerrier.

Sylphide ressentit la présence de la jeune fillette à la peau caramel et aux yeux d’ébènes à ces cotés. Tournant son regard vers la spectre qui se positionna légèrement en retrait à ces cotés, il put constater qu'elle lui arrivait au niveau de son abdomen.
Mais quelle age avait-elle ? Dix ou peut-être douze ? Elle semblait à la fois si innocente et si terrible à la fois. 
Il n'est pas rare de voir parmi les spectres des personnes précoces ayant pu maitriser leur cosmos avec une rapidité et une facilité déconcertante.
Qui plus est, les spectres avaient la faculté d'être immortel et de ressusciter si des conditions spécifiques y sont réunis. 
Mais jamais il n'avait vu cette jeune fille qui étrangement lui sembla si familière.

Le spectre ferma les yeux et se tapota le front comme pour pouvoir se remémorer d'un souvenir trop longtemps enfouis. Sa mémoire lui jouait-il encore des tours ? 

La voix fluette et douce de la spectre le tira de ses réflexions.

-« Bonjour Sylphide, moi c’est Mohana, spectre du nâga, étoile céleste de la sagesse… J’ai essayé de combattre Kalî, mais comme tu peux le voir, le résultat ne fût guère à mon avantage. Mais Dame Pandore sera ravi, un mercenaire à perdu la vie au combat. »

Le spectre ouvrit les yeux et posa son regard sur cette frimousse avenante. Un regard mêlé d’incompréhension, d'étonnement et même avec une pointe d'incrédulité. Dans ces paroles, deux choses...non à vrai dire trois choses le déstabilisa quelques peu.
L'espace d'un instant, comme se remémorant d'un lointain passé, il put ressentir ces ondes cosmiques si caractéristique de l’Étoile de la Sagesse. Un cosmos puissant auréolé d'une lueur quasi-divine de celui dont la légende dit qu'il fut l'homme le plus proche de Dieux en ces terres infernales. Murmurant de façon presque inaudible, comme pour se persuader lui-même de ce qu'il avait juste sous les yeux, il dit :

- " Impossible...il n'existe qu'une seule étoile de la Sagesse. Et il appartient à un homme dénommé Naga !"

Hadès fut-il si facétieux qu'il décida de faire réincarner le sage des Enfers en femme ? Hum...non, il pouvait clairement ressentir que cette jeune adolescente n'est pas Naga. Et pourtant...ce cosmos si similaire, si proche mais totalement différent à la fois.
Mais pourtant...cette jeune fille a réussis l'exploit de pouvoir tenir tête à une entité divine. Seul une personne ayant la puissance du Sage des Enfers ou les juges eux-même peuvent avoir la volonté et l'énergie de pouvoir rivaliser ne serait-ce que quelques secondes à ce genre de créature.

Lorsque Mohana dit avec une certaine satisfaction qu'un mercenaire, qu'un saint banni avait perdu la vie, son sang ne fit qu'un tour. Le spectre solitaire qu'est le Basilic avait passé beaucoup temps sur l'Ile de la Reine Morte. Bien plus que cela, il avait même rejoins leur ordre quand ce dernier fut amnésique et incapable de porter sa surplis chimérique. Ces guerriers noirs détestaient les dieux. Comment put-il en être autrement de ceux qui ont soit chassés, soit maudits ou soit méprisés par les divinités en personne ?
Le spectre baissa légèrement sa tête, son heaume projeta une ombre sur ces yeux. Il serra du poing.

- " Est-ce que le mercenaire qui perdit la vie en ces terres fut le Lion noir ?"

Le spectre du Basilic ne voulait presque pas entendre la réponse de Mohana. Non pas que cela affecterai un guerrier tel que lui. Mais bien que beaucoup de mercenaires furent de véritables scélérats, une bonne dizaine d'entre eux sont de valeureux guerriers. 
Sylphide fit vibrer son cosmos qui entra en résonance avec la spectre de la sagesse. Ombre parmi les ombres, le Basilic ne pouvait se permettre de reveler son identité, son passé face à des personnes comme les Saints.
Le caractère du guerrier fit même qu'il alla jusqu'à masquer sa présence aux spectres eux-même. Mais cette Mohana...le rassurait.
Est-ce un aveu de sa faiblesse ? Le guerrier avait passé tant de temps à compter sur lui-même, à être en marge des guerres à cause de la nature empoisonnée de son corps et de son sang, qu'il avait prit l'habitude de savourer la solitude.

Alors que Mohana et le saint du Cancer s'échangeait quelques amabilités, que le spectre du Basilic se tourna vers elle :

-"Mohana..."dit-il franchement.
Le cosmos du spectre se mua légèrement et tourbillonna doucement derrière lui. Petit à petit son cosmos se transforma en une chimère dont le regard perça l'esprit de la spectre.
-"Regarde...moi" murmura-t-il


[...]
Le temps semblait suspendu. A vrai dire, l'environnement même des Enfers paraissaient légèrement différents. Les deux saint d'Athéna étaient immobiles. L'un dont le visage était émaillé d'un sourire de satisfaction tenait entre ces doigts la fiole de sang; Alors que l'autre regardait avec un regard macabre, un feu follet qui dansait au bout de son doigt. Ils étaient figés en plein mouvement.
Chose étrange, Sylphide sentit qu'il ne pouvait pénétrer plus longuement l'esprit de la jeune Mohana. Une sorte de défense mystique que la jeune enfant semblait avoir naturellement lui empêcha de stabiliser cette conversation psychique.

-"Mohana, je ne peux maintenir que peu de temps cette conversation dans ce monde trans-réelle. Je suis Sylphide, spectre du Basilic. Étoile de la Victoire au service du Seigneur Rhadamanthe.
Je ne sais que peu de chose sur ce qui s'est passé en Enfer, mais d'après ce que je comprends, la fiole de sang est celui de cette entité qui dévasta en partie le château de la Prêtresse Pandore.
J'ai eu l'occasion d'avoir pu desceller le cosmos d'une entité similaire sur l'Ile de la Reine Morte.

L'espace-temps qui avait changé sembla doucement revenir à un état "normal". La voix du spectre semblait comme entrecoupé par des sonorités parasites déformant alors ses paroles.
[/color]
Comme tu l'as compris...ces saints nous mentent. Ils sont aussi perdus et dévastés que nous. Ne leur laissons pas l'avantage de s'en sortir aussi facilement. Je...
[...]

Sylphide ne pouvant maintenir plus longtemps cette illusion et fut comme expulser de l'esprit de la guerrière. Le spectre pouvait ressentir que ceci fut un simple système d'auto-défense que Mohana gardait sciemment ou inconsciemment activé. Un guerrier plus aguerri lui aurait donné soit plus de difficulté ou alors il l'aurai laissé le Basilic sondé un peu plus longtemps son esprit.
Cette Mohana est puissante mais elle était surtout très jeune et peu aguerrie aux combats. Est-ce l'apprentie de Naga de la Sagesse ?

Le feu follet dansant au bout de la pince du Crabe disparut. Le saint des Poissons secoua la fiole du bout de ces doigts comme pour jauger de la quantité et de la viscosité de ce sang divin.


"- Très bien.... vous avez gagné cette manche. Alkina, tu vas rester avec elle pour étudier la fiole ici. Quant à moi, j'aimerais m'entretenir avec la responsable de ce fiasco. Où est la Dame Noire ? Où est Pandore ?"


Sylphide reprit. Il constata que le Cancer ne voulait pas en découdre avec eux. Autant par prudence que par la volonté semble-t-il de terminer rapidement la mission qui les avait poussé à venir aux Enfers.

- "Death...Mask ?" dit-il comme pour bien vérifier qu'il ne s'était pas trompé dans le "prénom" "Deathmask, Dame Pandore ne rencontre pas n'importe qui juste parce qu'il le désire. C'est elle qui choisit et décide de quand une rencontre aura lieu.

Le spectre écarta légèrement Mohana de lui, comme pour vouloir paradoxalement la protéger. Les saints en semblèrent pas belliqueux, mais il devait s'attendre à tout.
- "Et si comme gage de bonne foi, vous nous remettiez cette fiole... Sylphide laissa planer quelques millisecondes un silence, avant de rajouter - "Je veux dire...la vraie fiole contenant le sang de la démone et non un subterfuge contenant un liquide quelconque ?

Le spectre serra toujours le flambeau qui se trouvait dans sa main, tandis qu'il tendit son autre main en direction du Saint des Poissons.
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Depuis qu'il avait obtenu cette étrange fiole, le Saint des Poissons s'était littéralement enfermé dans sa bulle, à un point tel qu'il ne semblait plus suivre la conversation, plongé au milieu de cette substance rougeâtre. Un moment, Deathmask se demanda même s'il ne s'était pas fait avoir, si le liquide n'avait pas également la capacité d'empoisonner par le regard, ou autre chose, pire encore. Le pire... c'était ce que le Masque de Mort préférait. Tandis que les deux spectres s'adressaient à lui l'un après l'autre, il mima une écoute calme et attentive, croisant ses bras comme les pattes d'un mauvais Cancer, s'abandonnant lui aussi à la tension qui montait au rythme d'un crescendo, un peu à la manière du string d'Amanda Lear écoutant du C-Jerôme.



Puis vint le moment tant attendu du silence... un silence presque religieux. Le seul souci avec Deathmask, c'est qu'il n'était pas croyant, aussi n'allait-il pas se contenter de rester là comme une âme en peine, à se morfondre de l'absence de son petit camarade. Après tout c'était un Gold Saint lui aussi, il saurait se débrouiller si l'action venait à dégénérer. Le problème était cette barrière qui n'avait de cesse de limiter leurs pouvoirs. Oh bien sûr pour un homme tel que le Masque de Mort, ce détail n'en était qu'un de plus... un simple détail, et pour un dieu parmi les insectes, rien de bien méchant. Et puis le manque d'attention de la part d'Alkina n'avait pas que des désavantages : au moins son comparse pourrait laisser libre cours à sa volonté, sans se poser plus de questions... ça allait être du DM Rules.
 
Décroisant ses bras nonchalamment, le Cancer s'entoura d'une fine couche de son cosmos doré. Mais cet or était accompagné d'une étrange teinte ternie et mortelle, ténue au début, mais croissante à chacun de ses pas dans la direction des deux spectres. Le Saint marchait d'un pas lent mais néanmoins décidé, jusqu'à atteindre les deux spectres à à peine un mètre de leur position. De là il pouvait les dévisager pleinement, de là il pouvait leur montrer son masque : une expression aussi malveillante que la succube sur le lit du prêtre. D'un ton froid et parfaitement assuré, il répondit aux deux sbires des enfers tout en dévisageant davantage, qui avait fait montre de la même réticence que Mohana, pour ce qui concernait sa rencontre avec la Dame Noire. Un sourire malin accompagnait son discours. Les propos du spectre en état de combattre l'avaient quelque peu piqué dans son orgueil.
"- N'importe qui ? Mais je ne suis pas n'importe qui. Je vous l'ai dit, je suis le Masque de Mort ! Vous vivez peut-être au milieu de la mort, mais vous restez soumis à sa suprématie, incapables d'en comprendre les arcanes les plus profondes. Ha ha ha ha, moi, Deathmask, les maîtrise à la perfection. Oh mais j'en oublie également les bonnes manières, vous souhaitez peut-être un avant-goût..."
Tout à coup, et sans que personne ne puisse réagir à la milliseconde qui le séparait de l'exécution de son arcane, Deathmask brandit son arme la plus puissante, à savoir son index, au bout duquel son cosmos s'intensifia aussi brusquement qu'inéluctablement. Ce pouvoir, cette malédiction, cette lourdeur qui s'empara des lieux et surplomba les corps des deux spectres et d'Alkina, il était sur eux avant même que les mots ne fussent prononcés d'un simple murmure, aussi doux et malsain qu'un baiser mortel au creux de l'oreille des intéressés :
"- seki shiki...."
Et le spectacle macabre commença alors. De part et d'autre de la pièce ouvragée sur les ravages de Kâli, des dizaines d'âmes affluaient en masse vers le phare qui venait de s'ouvrir juste au bout du doigt du Cancer. Elles affluaient, prenant la forme de lumières fluorescentes, d'ombres étrangement torturées depuis des siècles d'errance aux abords du château de Pandore, ou pire encore, elles pouvaient prendre la forme de visages humains terrifiés, momifiés, zombifiés. Certaines se jetaient âme et âme dans le mini-gouffre ouvert par les soins de leur hôte mortel. D'autres en profitaient pour hanter un peu plus les lieux, jouant avec les présents, frôlant les spectres, leur caressant l'échine, allant même jusqu'à danser autour d'eux et tenter de les tirer avec elles en direction du néant, la fin de tout, le tout étant contenu et condensé sur la si petite pointe de l'index du crabe aux pinces d'or.



Mais le pire était à venir au niveau de la démonstration, car ayant conscience de la barrière d'Hadès, Deathmask avait pris soin de charger suffisamment son attaque afin qu'elle fasse juste ce qu'il en attendait. Il avait pu jauger de la puissance de limitation en portant ses attaques contre le vortex un peu plus tôt, et en les comparant à sa puissance "en condition normale". Le Gold savait ce qu'il faisait, et il y prenait déjà un malin plaisir alors même que les véritables effets de sa petite démo commençaient à s'en faire ressentir pour les spectres et pour... Alkina. Pas de jaloux, c'était l'une des devises du plus grand fournisseur officiel d'âmes pour les enfers. Tandis que les formes spectrales tiraient sur les corps sans que cela ne fasse rien, tout à coup les âmes des présents commencèrent à suivre le mouvement, se détachant malgré elles des corps de Sylphide, Mohana, et Alkina. L'impression dû leur paraître fort désagréable, comme si l'on vous poussait à prendre un train en train de foncer dans un ravin sans que vous ne puissiez rien y faire. C'était le tout début de ce que pouvait donner le transport de l'âme en direction du Yomotsu : ultime demeure de ces dernières avant le grand saut final.



Bien sûr, Deathmask n'avait pas lancé son attaque au maximum, il ne souhaitait pas non plus déclencher une guerre totale face à deux spectres au beau milieu de leur base, il n'était pas là pour ça, et puis il avait entendu des choses fort intéressantes de leur bouche. D'un coup aussi sec que violent, il stoppa nette l'exécution de son attaque, juste avant que les âmes des trois "spectateurs" ne soient pleinement séparées de leurs corps. Immédiatement ces dernières reprirent leurs positions et leurs droits, et les autres âmes en peine du coin s'éparpillèrent dans la pénombre des murs encore debout. Le cosmos du Saint s'amenuisa également, reprenant sa forme initiale de fine pellicule. Seul témoin de ce qui venait de se produire ici-bas, son index pointait encore fièrement les cieux assombris, non sans une légère lueur au bout de son ongle. Le portail n'était plus ouvert, mais le ton de l'avertissement était encore de vigueur.



De par cette démonstration, le Crabe aux pinces d'or espérait avoir clairement sensibilisé l'auditoire à son illustre présence. Il devait probablement passer pour un fou, mais ce Sylphide, ainsi que cette étrange gamine, semblaient disposer d'une intelligence supérieure à la moyenne spectrale. Or aux yeux du sage, rien n'était plus dangereux qu'un fou ne montrant aucune peur. Après un court silence, il reprit de son plus beau sourire de croquemort :
"- Sachez que je ne crains rien ni personne. Si vous cherchez à m'affronter, je n'hésiterai pas un instant à vous emmener plus loin vers ce qui pourrait bien être votre ultime voyage, et croyez-moi, ce n'est pas là-bas que la barrière d'Hadès vous protègera. Ceci étant dit..."

Deathmask prit tranquillement quelques distances des deux spectres, s'adossant à un mur et levant encore une fois son index devant son visage, mais sans qu'aucun cosmos n'en émane.
"- Je vais être franc avec vous. Je ne crois pas qu'un massacre entre Saints et Spectres résolve les problèmes que nos deux camps affrontent. On s'est tous les deux fait avoir en beauté. Alors peut-être devrions-nous collaborer, vous ne croyez pas ? Comme preuve de bonne foi, vous êtes toujours en vie, cela ne suffit-il pas ?"

Laissant planer un nouveau silence, non sans considérer chacun des spectres du coin de l'oeil, il reprit :
"- Et puis pour te répondre, fillette, oui. Je pense sérieusement que nous pouvons terrasser ces entités. Si ce que notre ami Sylphide ici présent a mentionné est vrai, et que cette fiole contient bien le sang de cette Kâli, alors c'est qu'elle peut saigner. On peut donc la tuer, CQFD, ha ha ha ha. Et si vous voulez la fiole, vous n'avez qu'à la redemander à mon compagnon, après tout... je ne suis pas sa nounou. Alkina ?"
Tout en attendant les réactions des autres, Deathmask croisa de nouveau ses bras, toujours adossé à son mur. Il espérait que les choses allaient s'accélérer, sans pour autant l'amener vers un combat stérile. Il aimait se battre, ça c'était clair, mais ce qu'il détestait, c'était de perdre son temps...
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    Mohana  fronça ses fins sourcils lorsque le spectre du Basilic l’interpella, elle plongea alors son regard dans le sien, et fût prise d’une sensation étrange, tout autour d’eux semblait se brouille. Elle avait vu le cosmos tourbillonnant derrière Sylphide. Les deux chevaliers d’Athéna semblaient immobile, tout cela était fort étrange, pourtant la jeune danseuse n’y voyait rien de mauvais.
    L’Apsara, attentive, écouta les paroles de Sylphide, et les informations qu’il avait sur la fiole qu’elle avait il y a peu en sa possession. Ainsi, il s’agissait du sang de la déesse. Elle espérait qu’Eaque ne meurt pas à cause de cela. Bref, elle se reconcentra et fut rassurée par les mots suivant du spectre, les saints étaient dans la même situation, et donc n’avait guère d’avantage sur eux. Alors ils étaient là pour connaitre la situation du domaine infernal.

    C’est alors que Sylphide acheva, l’atmosphère retrouva son état d’origine… Elle esquissa un sourire malicieux, et répondit à la question de ce dernier concernant l’identité du mercenaire qui venait de succomber à la déesse Kalî.

    -« Il s’agissait du mercenaire qui se nommait Clotho…  Il ne me semble pas qu’il s’agissait du lion noir. »

    Simple, et sans plus de précisions, de toute façon elle n’en savait pas plus sur la personne que Kalî avait massacrée.

    Ensuite, la danseuse mystique tourna son regard vers le masque de mort, et n’opposa aucune résistance lorsque Sylphide d’un geste du bras l’écarta pour qu’elle soit un peu en retrait. Elle ne fit rien durant la conversation des deux hommes, se contentant simplement d’analyser la situation, et de se méfier de ce chevalier à l’aura malsaine, elle écouta, alors qu’à son tour il était en train d’utiliser l’un de ses sorts, pour envoyer la troupe dans un autre monde, froid, triste et morne. Sapanâ croisa les bras devant elle, prise par le froid, et se demandait ce qu’il voulait faire ici. Se battre ? Pourtant il devait savoir que la barrière du seigneur était toujours active, et qu’envoyer l’âme des spectres devant le puits était une expérience pratiquement voué à l’échec. Elle n’avait rien dit lorsqu’il balada son doigt devant le visage de la spectre

    En tout cas, il déclara qu’il pouvait les envoyer encore plus loin s’ils voulaient se battre contre eux. Pour dire vrai, il n’y avait pas de raison actuellement, surtout après ce qu’il venait de déclarer sur le fait qu’un affrontement entre les deux factions ne serait pas la bienvenue à cette heure-ci. Son attention grandit lorsque le chevalier à l’allure malsaine lui adressa un message. Battre Kalî ? En plus il en était convaincu, alors qu’elle ne le voyait pas si clair que ça. Quant à la fiole, la jeune fille se demanda à quoi elle pourrait bien lui servir. Pas grand-chose !
    Les bras toujours croisés, Mohana n’avait pas vraiment d’idée, que devaient-ils faire ? Il fallait agir pour lutter contre la menace. Surtout qu’elle ne touchait pas que le Royaume d’Hadès, mais également le sanctuaire d’Athéna. Un air malicieux, elle prit la parole.

    -« Nous pouvons aussi perdre… La prudence n’est pas une preuve de lacheté, bien au contraire… Mais ta vaillance est digne de ton rang. »

    Elle s’avança alors, et selon elle, il n’y avait qu’une solution pour en savoir plus sur les événements qui venaient de se dérouler au palais, il fallait se rendre au plus vite en Inde.
    Hélas, ici, elle ne pouvait rien faire, et elle n’avait pas vraiment d’augmenter son cosmos, de toute façon, cela ne servirait sans doute à rien. Alors, elle devait faire confiance à Sylphide, lui, aurait sans doute la solution.

    -« Sylphide, je pense que nous devrions nous rendre en Inde, peut-être rencontrerions nous, Naga, ou un autre sage capable de nous renseigner, de plus Eaque ayant bu de ce sang, il n’est guère prudent de le laisser seul… En ignorant les effets de cette boisson, l’ombre peut cacher un danger… »

    Elle porta son regard sur DM, l’envoyé des Saints ici… Malgré sa première idée, elle décida d’augmenter son aura, serein, et doux. Elle décroisa ses bras, et poursuivit.

    -« Nous ferions me dans rester là, la menace comme tu le dis est commune… Par conséquent, il serait préférable de faire des recherches pour en savoir, car ni vous ni nous ne sommes au courant de la réelle menace. »

    Sapanâ s’arrêta là, il était temps de quitter le palais, et d’en apprendre plus sur Kalî… Mais avant cela, elle attendait la réaction de Sylphide, il avait bien plus d’expérience, et avait surement connu des guerres et savait donc comment réagir. Et puis il était le lieutenant de l’un des Juges. Elle, elle n'avait fait qu'émettre la plus simple des hypothèse. Il devait également prendre une décision pour la fiole. Silencieuse, elle restait tout de même sur ses gardes.

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[Bon, j'ai fais le post rapidement, j'ai un peu tracé, mais c'est pour avancer mr Red le retour  ]


-« Il s’agissait du mercenaire qui se nommait Clotho…  Il ne me semble pas qu’il s’agissait du lion noir. »


Clotho...
Il se remémora de ce chevalier noir qu'il avait rencontré quand il endossait il n'y a pas si longtemps l'armure du Caladre. La vie du spectre était étrangement liée à cette ile bannie.
Ainsi donc il s'est sacrifié pour pouvoir terrasser l'entité divine. Après tout cela ressemblait assez aux chevaliers noirs : Ni dieux, ni maitres mais menant toujours leur vie comme ils l'entendaient.
A peine eut-il eu le temps de se rappeler de cet ancien compagnon d'arme qu'il ressentit le cosmos du Cancer scintiller en l'espace d'un instant.



L'âme du spectre sembla vaciller quelques secondes lorsque le Cancer concentra son cosmos et l'intensifia au bout de son index.
Quelle est donc cette technique qui semblait s'attaquer directement aux sens de ses adversaires ?
Tel un ballet macabre et silencieux, des dizaines d'âmes errantes et exilées ayant été sous forme humaine furent réduit à leur plus simple expression qu'est l'énergie brute d'un feu follet. Les mânes formèrent une sorte de tourbillon de flammes bleutées dont seul le Cancer semblait en avoir la maitrise.



Spectacle assez fascinant et visuellement d'une beauté sans faille. Les âmes sans corps bien trop faibles furent immédiatement happées par le cosmos malsain du chevalier d'or. Mais fait étonnant le spectre pouvant ressentir une absence de sensation à l’extrémité de ses doigts et de ses pieds. Une sorte de fourmillement intense, comme si son esprit avait abandonné l'idée d'être lié à quelques parties de son corps.
Quelle est donc cette sensation étrange que le Basilic ressentait. Il avait la désagréable impression d'être rattachée à un poids qui le tenait agrippé au sol. Une sorte d'ancre qui l’empêcher d'avoir une liberté et une aisance dans ses mouvements.
Le spectre tendit sa paume face à son visage et il pouvait clairement voir une manifestation spectrale auréolée autour de sa main. D'ailleurs sa main devenait de plus en plus pâle, comme si elle n'était plus irrigué par son sang et qu'elle commençait à mourir.
Et décidément...qu'est-ce que cette aura blanchâtre pouvait-elle bien représenter ? Lorsque Sylphide bougea les doigts, il eut la surprise de voir que sa main de répondait plus à sa volonté mais que seul cette « chose » éthérée qui prit la forme de sa main répondait à sa demande.

Œil du Basilic. ( Don )

Le spectre regarda sa main plus intensément sans pour autant activer le regard du Basilic. Le saint s'était entretemps avancé à quelques dizaines de centimètre de lui comme pour mieux les toiser de sa puissance.



-"Te prends-tu pour le Seigneur des Enfers, Deathmask ?"


La démonstration de sa force est assez impressionnante pour un saint ( Very Happy, chose que Sylphide n'en perdit pas une goutte et semblait savourer de ressentir sur soit une telle technique : Une extraction d'âme ! Le saint avait développé la faculté de détacher l'âme du corps de ses adversaires pour les envoyer vers une autre dimension : Le royaume d'Hadès !
Le spectre esquissa un sourire, aussi puissante que soit sa technique , Deathmask venait de tenter d'arracher l'âme de spectres afin de les renvoyer...à l'endroit même où il se trouvait, c'est à dire en Enfer.
Sylphide entendit les lamentations des âmes du mont Yomotsu qui hurlaient de désespoir à travers la micro-ouverture que venait de créer le Cancer grâce à sa technique.
Au vue des attitudes de Deathmask, celui-ci semblait bien connaître les Enfers. Mais ce dernier ne savait-il pas que ce charnier d'âme que représente le mont Yomutsu n'a pour but que de permettre aux âmes errantes des premiers parties des Enfers, de rejoindre le Demeure du Jugement ?
En effet, beaucoup d'âmes n'ayant de quoi payer le Passeur ou s'étant fait distraire et s'égarer par les autres revenants , déambulent sans but précis dans les méandres des basses-fonds des Enfers.
Seul le mont Yomotsu leur permette de retrouver leur chemin afin de rejoindre la première prison, endroit où le Seigneur Minos, ou à défaut le Procureur Rune, juge les âmes de ses macchabées.
Les spectres ayant reçu la bénédiction du Monarque infernal, leur âme et leur corps sont intimement liés tant qu'ils se trouvent en Enfers. Les âmes de spectre ne pouvant être jugées en Enfer car considérée comme étant pure en ces lieux, celles-ci rejoindraient directement leur corps si elles venaient à en être séparées.
Lorsque Deathmask arrêta sa technique, le spectre pouvait ressentir quelques courbatures bien que l'extraction n'avait duré à peine quelques secondes. Néanmoins avoir pu affecter les âmes des spectres étaient un tour de force assez louable.

"- Sachez que je ne crains rien ni personne. Si vous cherchez à m'affronter, je n'hésiterai pas un instant à vous emmener plus loin vers ce qui pourrait bien être votre ultime voyage, et croyez-moi, ce n'est pas là-bas que la barrière d'Hadès vous protègera. Ceci étant dit..."

Le spectre fit craquer ses articulations comme pour soulager son corps qui souffrait momentanément d'un engourdissement généralisé.
Sylphide appréciait la témérité de ce saint qui pensait différemment de ses comparses. Un homme intéressant, bien qu'inconscient. Mais après tout, c'est un homme qui est direct et qui ne mâche pas ses mots. Étrangement, ce saint lui rappelait les attitudes des Black Saint. Cela lui fit sortir un rire bref mais franc.

-« Sylphide, je pense que nous devrions nous rendre en Inde, peut-être rencontrerions nous, Naga, ou un autre sage capable de nous renseigner, de plus Eaque ayant bu de ce sang, il n’est guère prudent de le laisser seul… En ignorant les effets de cette boisson, l’ombre peut cacher un danger… »

Le Basilic écouta attentivement les paroles de la jeune Mohana. Ces paroles étaient réfléchies et sages, elle n'était pas l'étoile de la Sagesse pour rien. La perspective de partir en Inde pour retrouver son ancien compagnon d'arme Naga mais également de retrouver la trace du Juge du Garuda l’enchanta au plus haut point.

Mohana, partons donc sur le champs. Avant toute chose allons prévenir nos frères de notre quête puis nous partirons découvrir ton pays et de celui de ces entités guerrières.

Tournant son regard vers le Cancer, il lui dit :

Saint d'Athéna, tu es...inconscient et fou mais au moins tu n'as peur de rien. Normalement, on aurait dû t'enfermer dans un de nos geôles mais je pense que ta folie peut nous être nécessaire pour terrasser nos ennemis communs. Si tu le désires, suis nous en Inde.

Le spectre fit un pas vers le Saint, mais le Basilic disparut dans une brume noirâtre qui s'estompa assez rapidement.
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Date d'inscription : 08/01/2006
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    La jeune danseuse ne disait plus rien, elle préférait attendre la décision de Sylphide pour connaitre la suite de la manœuvre. Il avait une expérience de plusieurs guerres saintes, et devait posséder un grade proche de celui des trois Juges.
    C’est ainsi qu’elle ne fit rien, préférant laisser le chevalier d’or, et le spectre du Basilic s’échanger les dernières paroles de cette discussion. Le second serviteur d’Athéna était quant à lui totalement muet, comme s’il n’était plus ici. Vraiment étrange pensa la jeune fille en le regardant.

    Puis un fin sourire se dessina sur ses lèvres lorsque Sylphide annonça qu’ils allaient partir en Inde, et invita DM à les suivre. Cette nouvelle la laissait indifférente, elle espérait juste que tout se passe bien. Sylphide s’approcha de ce dernier et disparut dans sombre qui s’évapora rapidement.
    Mohana de son coté, décida de rester un peu, les réunions n’étaient pas vraiment son fort, alors, elle marchait le long du couloir totalement délabré suite au passage de la Déesse Kalî.

    Lorsqu’elle arriva à l’extérieur, elle aperçu l’orbe destructrice qui était maintenant bien faible à cause du temps qui était passé. Mohana attrapa la dague sacrée, qu’elle envoya de toutes ses forces sur la dernière trace de l’adversaire des enfers ici. Un immense éclair suivi d’une explosion qui frappa un peu les murs du palais, les débris volaient, la spectre se protégea le visage avec son avant-bras, et attendit la fin tranquillement.

    Ses yeux vers le ciel, elle se demandait ce qu’allait lui réserver cette visite en Inde. Son maître s’y trouvait-il ? Selon Dame Pandore, Naga était venu la rencontrer il y a peu. Bref, ce flou n’était guère apprécié. D’un pas décidé, elle s’approcha du poignard, la ramassa d’un coup sec avant de la rangée dans l’étui qui se trouvait sur sa ceinture. Maintenant, elle devait retrouver Sylphide qui devait certainement être en route.


---- Bodh-Gaya
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