Saint Seiya
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Hruodland
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Daudr se déplaçait entre les arbres et buissons aussi silencieusement que sa massive silhouette lui permettait. Le prédateur avait repéré un beau cerf qui se dirigeait vers un point d’eau et l’herbivore ferait un parfait repas pour elle et son compagnon humain.

La chienne ondulait gracilement, humant l’air pour repérer sa proie. Le cerf ne semblait pas avoir remarquer qu’il était suivi, Daudr fut renforcé dans l’idée que les herbivores étaient stupides. Elle continua d’avancer à pas feutrés. Seulement quelques mètres la séparaient de sa pitance, elle pourrait les franchir en un simple bond. Elle s’accroupit dans un tas de hautes herbes et attendit le moment propice. Yeux et oreilles aux aguets, elle ne comptait pas louper son coup. Lorsque le cerf s’ébroua après avoir bu une dernière fois, la chienne géante contracta ses muscles. Un froissement de feuille éveilla la méfiance du cervidé et Daudr se raplatit rapidement. La proie fut plus méfiante que le carnivore le prédit et détalla sans prendre le temps d’identifier l’éventuel danger.

Daudr s’élança à sa suite. Elle franchit la courte distance qui la séparait du ruisseau en un seul bond prodigieux mais le cerf ne se trouvait plus là. La chienne se réceptionna avec aisance et se mit à la poursuite de sa victime. Avec une masse aussi énorme, elle n’aurait aucun mal à rattraper l’herbivore. Ce dernier faisait son possible pour courir le plus vite possible, slalomant parmi les arbres, tentant de perturber la course de son adversaire. Mais, malheureusement pour lui, rien n’y fit. Au bout d’à peine quelques minutes de courses, Daudr faucha les pattes arrières du cerf et le fit tomber à terre. L’écrasant sous son poids, elle enfonça profondément ses crocs dans sa gorge, déchirant la peau et la chair. Le sang innonda son museau et elle serra plus fort. En une poignée de seconde, le cervidé cessa de bouger et laissa la mort l’emporter.

La fille de Garm se releva de la couche du massacre satisfaite. La proie était de bonne taille, il y aurait assez à manger pour elle et pour Olrik. Depuis les quelques semaines où il était revenu dans les terres sacrées d’Asgard, il exécutait cette procédure : elle chassait et lui préparait le feu. Ca leur convenait à tous deux et fonctionnait parfaitement. Daudr attrapa la carcasse du cerf par une patte et glissa l’une de ses massive épaule sous la gorge du défunt animal. Usant de sa force prodigieuse, elle souleva la carcasse pour la hisser sur son dos et prit la direction du campement dont elle pouvait sentir l’odeur du feu non loin.

Olrik patientait. Il avait formé le petit bûcher qui lui servirait à faire cuir ce que Daudr rapporterait et jouait maintenant avec une branche dont il trempait le bout dans les flammes. Il tentait surtout de ne pas trop réfléchir au risque de ranimer sa peine. La mort de Sita était encore fraîche à son esprit. L’héritier de Surt ignorait encore ce qui l’avait poussé à revenir dans la région, aussi proche du palais de Polaris. Peut être son esprit était encore animé par son désir de vengeance. Où peut être qu’il estimait avoir encore des choses à régler dans le coin. Quoi qu’il en soit, il se trouvait maintenant dans la forêt aux loups, à proximité des ruines du temple de Loki. Il aurait pu séjourner à l’intérieur du palais abandonné mais il n’y tenait pas. Trop de fantôme devait s’y trouver. Et de toute façon, il n’avait rien à craindre des animaux vivant dans la forêt, la simple présence de Daudr suffisait à les éloigner.

Un bruit attira son attention. Sa compagne canine revenait de la chasse. Elle ramenait un cerf magnifique, donc la viande pourrait servir pendant plusieurs jours, si elle parvenait à contrôler sa gourmandise. Daudr déposa la carcasse à proximité du feu et alla se coucher dans un coin le temps qu’Olrik prépare le repas. Elle commença à laver soigneusement le sang qui lui maculait le museau et les poils du dos. Sans un mot mais un regard bienfaisant envers l’animal, Olrik se saisit de son coup de chasse et commença à dépecer le cerf. Il plaça ensuite les morceaux nettoyer de leur peau et de leur os sur les branchages qu’il avait disposé au dessus du feu et attendit qu’ils cuisent. L’odeur titillait son estomac et l’impatience le saisit…



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    - Silencieuse, Merveilleuse -




    Elle était arrivée par là un peu par hasard comme à son habitude, jurant cruellement avec le décor ambiant. Car, là où les pas ne substituaient qu’en tant qu’immaculée conception, la neige s’évertuait minute après minute à recouvrir patiemment tout passage de l’homme en ces terres désolées par le froid. C’était un de ces étranges pays où l’horizon n’existait pas lorsque le ciel, couleur faïence, se mêlait avec son amant de toujours, le parterre tout vêtu de ce manteau de neige, jusqu’à découdre cet horrible jonction que le soleil aurait eu l’audace de confectionner.

    Les vagues l’avaient aperçue au détour d’un ruisseau qui très vite s’était jeté de désespoir dans une rivière, tant sa taille le complexait. Il venait tout droit de la mer, avait porté avec délicatesse cette femme des eaux, pour enfin la voir fuir vers des étendues bien plus convenables. Elle se laissait à chaque fois portée par le courant, peu soucieuse du lieu où elle atterrirait, nourrissant seulement la secrète d’espérance de tomber, au détour d’une jetée, celui qui serait en mesure de lui répondre. Ni tout à fait résignée, ni à tout à fait sûre d’elle-même, elle avait admis que peut être, Il n’était pas le seul à pouvoir le secourir des longues veillées sombres, où les souvenirs inexistants suffisaient à la faire suffoquer.

    Or, elle n’était pas femme à chuiner dans son coin. Après tout, elle n’avait nulle part où aller, pas d’adresse, pas de nom, seulement de la fierté et du courage. Elle n’avait pas de point chute où quelqu’un patiemment attendrait son retour, enfermé dans l’inexplicable conviction qu’en un seul morceau elle se présenterait à la porte du logis. Au moins, elle ne blessait personne, du moins, pas consciemment. Et ce fut ainsi qu’elle atteignit rapidement un immense point d’eau que le gel n’avait pas recouvert, peut être par pudeur, ou par simple bonté d’âme. Un bruit dans le silence, un grondement par-dessus le calme, et enfin, une explosion. Les curieux auraient rappliqués s’il y en avait eu un seul tout prêt ; cependant, beaucoup déjà avaient du profiter du grand froid pour crever de faim ou de froid, voir les deux.

    Suite à ce vacarme retentissant, une forte pluie, issue de l’eau du lac projetée en l’air, se rabattit grossièrement sur la face ridée de la source. Pire qu’un orage, cette projection d’eau frappait la surface de l’eau jusqu’à déchirer et entrouvrir le sol. En cela parce qu’au moment même où chaque goutte s’apprêtait à se ruer sur leur sœur, ces dernières se durciraient, pareil à des giboulées, bien trop rond pour être naturel à dire vrai. Et, parmi ce spectacle des plus étranges, un iceberg de quelques mètres naquit au centre de ce lac tantôt si paisible. Empruntant ses formes au style baroque, des arcs glacés couvraient la surface de ce rocher né des glaces. Plus incroyable encore, il flottait paisiblement sur la surface alors qu’à l’intérieur, une ombre sévissait, enfermée dans une position fœtale, s’amuïssant selon le degré de lumière qui traversait l’épaisse couche de glace.

    Comment était-il arrivé là ? Qui savait. Qu’est-ce qui en son sein résidait ? Personne ne le savait. Un courageux ou un fou furieux aurait bien tenté sa chance pour surmonter l’étrange et l’incompréhensible. Fallait-il encore trouver âme qui vive aux alentours.


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Hrp : Je te remercie de ta patience Smile




Le feu crépitait lorsque la graisse de la viande goûtait dessus, lançant des odeurs alléchante dans l’air de la forêt. Olrik entendait les bruissements de feuilles sous les pattes des petits animaux qui s’étaient approchés du campement dans l’espoir de récupérer quelques miettes. A part, ça tout était calme. Daudr somnolait un peu à l’écart du feu, après avoir manger plus que se part de cerf et le guerrier divin finissait de grignoter la viande de l’une des cuisses. La bête était grosse, suffisamment pour qu’il reste encore de quoi faire un repas. La chienne n’aurait donc pas à chasser le lendemain.

Une fois reput, l’héritier de Surt prit soin de bien envelopper ce qui restait de viande dans un linge propre pour que l’odeur n’attire pas d’animaux trop gros. Avec le froid qui régnait dans la région, il n’y avait aucuns risques qu’elle se perde. Il profita de la neige qui avait fondu autour du feu pour remplir une petite bassine d’eau, avec laquelle il nettoya soigneusement son couteau de chasse ainsi que l’écuelle dont il se servait. Il en était encore à s’affairer qu’une onde puissante parcourue la forêt. Le bruit intense de l’explosion fit fuir tous les animaux qui s’étaient regroupés aux abords et réveilla Daudr en sursaut. L’animal renifla l’air un instant avant de se précipiter vers la source du bruit surprenant l’humain par sa rapidité.

- « Daudr attends !!!! »

Mais, l’animal était déjà parti. Sans perdre plus de temps, Olrik se saisit de son épée ardente, laissa le feu allumé pour se repérer et éloigner les animaux, et se mit en route pour rattraper sa compagne canine. Avec la masse de l’animal, sa trace n’était guère difficile à suivre mais la rattraper relevait de l’exploit. Le guerrier entra en contact mental avec elle.

- * Où es-tu ? *

La réponse qu’il reçut était assez confuse mais il comprit l’essentiel.

- * Eau… lac…*


Lorsqu’elle se soumettait à un effort physique, Daudr ne prenait pas la peine de former des phrases compréhensives pour un humain mais Olrik s’y était habitué. Il se dirigea donc vers un lac qu’ils avaient repéré peu de temps auparavant et où il se ressourçait en eau douce. Lorsqu’il arriva au petit point d’eau, la chienne s’y trouvait déjà. Il fut stupéfait du chamboulement qu’il s’y était produit : l’eau avait jaillit de toutes parts, comme si une force surnaturelle l’avait extraite avant de la relancer vers sa source. Tout autour du bassin, la terre était fendue et recouverte de givre. Le plus surprenant peut être, était l’immense bloc de glace qui semblait siéger au milieu du lac. Il n’y avait rien de tout cela quelques heures auparavant. Daudr s’avança vers l’iceberg, qui s’était rapproché du bord, et posa l’une de ses lourdes pattes dessus. Ses griffes crissèrent sur les parois gelées et elle le dévia lentement.

- * Regarde…*

Le garçon s’exécuta et aperçut une forme à l’intérieur du bloc de glace. Apparemment humaine, l’ombre était recroquevillé sur elle-même en recherche de protection. Comment quelqu’un pouvait-il se trouver en un tel endroit ? Olrik s’approcha à son tour de l’objet et en effleura la surface d’une main. Le froid le saisit immédiatement comme une morsure mais il maintient le contact. Se servant de ses sens intensément, il chercha à savoir si la forme était vivante. Contre toute attente, il ressentit effectivement une vie en elle. La chose était plus que surprenante, à un tel point qu’il voulu immédiatement savoir qui était cette personne. Une nymphe des eaux ? Une déesse aquatique ? Il voulait savoir. Fermant les yeux un instant pour calmer son souffle, il se concentra et invoqua son cosmo. L’air se mit à onduler autour de lui sous la chaleur qu’il produisait et il insuffla le feu de Surt sur la glace du l’iceberg.

Petit à petit, les parois de l’objet se mirent à briller et la glace commença à fondre. Il ne voulait pas y aller trop fort, de peur qu’il ne prise en emportant avec lui son trésor. Ce fut donc avec une lenteur voulu qu’il entreprit de libérer l’être endormi dans la glace…



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    - Prison de Guerre, Prison de Verre -




    Elle s’était trouvé un petit nid douillé, loin de tout ce qu’elle ignorait, parce que c’était elle qui l’avait confectionnée. Rassurée, elle n’avait plus besoin de craindre l’air frigorifié qui en ces terres soufflaient. Au cœur de sa bulle congelée, elle se sentait bien plus protégée que jamais. Et même si tout autour d’elle, rien ne lui échappé, elle n’avait que faire des animaux qui pouvaient envier son terrier.

    Mais le sort avait eu tord de croire qu’en cet instant, une aide lui serait nécessaire. Le destin avait voulu que, en ces lieux reculés, un loup par ses griffes vienne amputer la demeure de fortune qu’elle s’était construite, suivit de ce curieux, amusé par son épée, trouva bon refouler la fraicheur de l’édifice. Etait-il idiot au point de ne pas voir qu’elle ne souhaitait pas être dérangé ? Aurait-elle du graver de son sang dans la glace, qu’elle ne désirait pas être dérangée dans son sommeil ? Si elle avait été sourde, il aurait sans doute tout fait pour se faire entendre. Et toute silencieuse qu’elle était, son sang bouillonnait déjà, jusqu’à provoquer en contre coup, une vague de cosmos qui prit soin de contrecarrer la puissance du guerrier. Les quelques centimètres restant de l’iceberg finirent alors en morceaux, volant de part et d’autres du lac.

    Là, un spectacle des plus magnifiques fut offert à la vue des nouveaux venus : une crinière rougeoyante s’éleva dans le ciel avant de retomber sur un dos d’une silhouette dont la peau rappelait étrangement la couleur du parterre. La perfection semblait être au rendez-vous, si la perfection porte le sexe féminin. Quelques mèches ainsi s’échouèrent sur la poitrine plus que volumineuse de l’ingénue qui une fois de plus, se retrouvait nue au beau milieu de nulle part. Mauvaise habitude ou vicieuse coutume, la jeune femme finit de s’étirer en laissant glisser ses mains le long de ses délicats mollets, chassant ainsi la poussière de givre sous le contact de ses doigts. Remontant ainsi le long de son corps, ce fut bientôt ses cuisses luisantes qui s’offrirent en spectacle, cachant presque involontairement le strict nécessaire. Et lorsque la course fut terminée, l’étrangère souleva par l’arrière sa longue chevelure, de sorte à évacuer les quelques perles aqueuses qui subsistaient encore, laissant respirer sans l’élan, ses deux seins ronds.

    Enfin, son regard couleur ambre se posa sur les deux empêcheurs de tourner en rond. Fixa celui qui aurait pu lui donner une fourrure agréable pour le reste de son séjour en terre inconnue, elle se rétracta sur la fine lame, cherchant un quelconque intérêt physique chez cet homme. Malheureusement, tant d’apparats couvraient son corps, qu’il était impossible pour la rouquine de percevoir ne serait-ce qu’un petit morceau de chair. Posant alors une main sur une hanche, elle emprunta un air renfrogné, jusqu’à balancer une réplique accusatrice :

    « Dis toi, tu voudrais retirer à peu toutes tes fringues là ? J’ai envie de voir ce que je manque ! Fait pas le frileux, tu as la peluche – désignant d’un hochement de tête le loup – pour te réchauffer. A moins que ce soit avec lui que tu partages ton lit. »


    Mais cette image ne lui convenait pas. Elle avait besoin d’action, de découverte et surtout de chaleur humaine, car tout cela se faisait rare depuis son arrivée sur cette terre. Le vent se leva à nouveau, emportant avec lui la poudreuse qui n’avait su rester en place. Enveloppé dans ce froid hivernal, la tumultueuse femme ne semblait pourtant pas être atteinte par la température ambiante. Etait-elle engourdit au point de ne plus sentir le froid ? Ou était-elle à part ?



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Hruodland
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La glace continuait sa lente agonie, coulant en fine rigole sur sa propre surface. L’épaisseur de l’écrin cristallin diminuait jusqu’à laisser apparaître la beauté de celle qui y reposait. Concentré sur sa tâche, Olrik n’eut guère le temps de contempler la nymphe endormie : une vague d’énergie brisa les derniers vestiges du cercueil, obligeant le guerrier et sa compagne canine à reculer vivement.

Lorsque les débris cessèrent leur chute et que l’Ase put de nouveau regarder vers le lac, il y vit la nymphe à la crinière de feu et à la peau diaphane dans toute sa splendeur. Totalement nue, la créature possédait des courbes parfaites qu’Olrik ne put s’empêcher de contempler. Tout en elle exprimait la sensualité et le guerrier du froid ne put rester de marbre. Un fard lui piqua aux joues et une tension certaine se fit ressentir en son bas ventre, lorsqu’elle souleva sa longue crinière soulignant ainsi sa poitrine généreuse. Daudr, elle, n’était guère perturbé par la nudité de la créature. Elle était déjà en position d’attaque, le poil hérissé.

- * Elle n’est pas normale, Olrik. Son odeur est… bizarre. *

L’héritier de Surt nota l’information et continua de contempler la jeune fille qui désormais les fixait. Il sursauta légèrement lorsqu’elle prit la parole. Le son de sa voix était aussi irréel que sa présence en ces lieux, chantant, hypnotisant. S’il n’avait pas été soutenu par les pensées de Daudr, il n’aurait pu recourir à la totalité de ses facultés mentales.

- « Dis toi, tu voudrais retirer à peu toutes tes fringues là ? J’ai envie de voir ce que je manque ! Fait pas le frileux, tu as la peluche – désignant d’un hochement de tête le loup – pour te réchauffer. A moins que ce soit avec lui que tu partages ton lit. »

Qelles paroles curieuses ! Daudr feula et grogna encore plus fort tandis qu’Olrik se posait encore plus de question sur la créature sublime. Comment pouvait elle rester de marbre sous les bourrasques de vent glacial d’Asgard ? Même ceux qui étaient nés ici, redoutaient le climat. L’Ase, lui, pouvait requérir à la chaleur du feu qui circulait dans ses veines pour se réchauffer. Il attrapa le haut de la cape de peau qui recouvrait ses épaules et la dégrafa. Tout en la tendant devant lui, il répondit à la sirène

- « ELLE s’appelle Daudr et j’ai plus confiance en elle, qu’en en un quelconque être humain… ou non humain. Et puis rester dans votre tenue avec le vent et le froid d’Asgard est la meilleure façon de mourir, enfilez donc ceci… »

Il tendit le manteau en l’agitant quelque peu.

- « … ensuite, vous pourrez peut être me dire ce que vous faisiez dans ce bloc de glace et qui vous êtes ? Pour ma part, je m’appelle Olrik. »

L’ase s’avança vers la jeune fille, tenant toujours la cape à la main. Il sentait la morsure du vent sur ses bras désormais nus et ne pouvait cesser de contempler les formes alléchantes de l’inconnue. Elle ne semblait guère frileuse, que se soit en ce qui concerne le climat ou sa propre vertu et la tentation de succomber à ses charmes étaient grandes. Olrik s’arrêta tout proche de la jeune femme, entendait distinctement le son de sa respiration calme alors que la sienne ne cessait de s’accélérer. Il parvenait à détacher son regard des traits de l’impudique créature que pour le poser sur ses seins ronds aux pointes érigés.

Daudr demeurait à l’écart, prête à attaquer si la jeune femme faisait mine de vouloir du mal à son compagnon. Elle se tenait ramassée sur elle-même dans une position où une simple détente suffirait à la propulser au bon endroit. Ses grognements se mêlaient au son du vent dans les feuillages et au clapotis de l’eau du lac, encore traumatisé par le choc qu’il avait subit.



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    - Les Frimas Cramoisies -




    La malchance semblait avoir la rancune tenace envers la jeune marina. Après l’avoir obligée à regagner la civilisation, elle se retrouvait face un zoophile profitant allégrement de sa compagne fourrée de fourrure foisonnante. Mais qui avait osé créer de pareil êtres, pire encore : qui avait encore la patience de supporter le vice que chacun déglutissait à mesure que le temps passé.

    Quelques haut-le-cœur secouèrent Ondine avant qu’elle puisse redevenir maîtresse de ses réactions. Ils semblaient tous deux si frêles, si femelles, accompagnés l’un et autre par toute cette pitié qui suintait du décor stérile qu’offrait l’hiver. Ici plus qu’ailleurs, la solitude régnait en impératrice silencieuse, engloutissant à la première occasion la moindre âme qui oserait s’aventurer en ces terres assoiffées de vie ainsi que de chaleur humaine. Aurions-nous trouvé des cadavres si nous avions daigné creuser quelque peu le sol ? Tout ne semblait que mirage en ces blancs pâturages si bien que l’énergique demoiselle à chevelure de feu tranchait nettement avec les alentours. La méfiance était de mise pour les deux compagnons, jugée comme logique de la part de la belle inconnue.

    Sautant aisément de son piédestal de fortune, la marina atterrit avec légèreté aux côtés de ce qu’on qualifiait de guerrier en ces lieux. Acceptant sans réticence aucune le présent du dénommée Olrik, Ondine ne traîna pas pour faire preuve de créativité. D’une facilité déconcertante, elle déchira le tissu, pourtant à première vue solide, en plusieurs morceaux de tailles différentes de sorte à se confectionner un élégant pagne ainsi qu’une cache cœur sans manche, un serre-tête discret pour retenir ses mèches volages accompagnant le reste de la panoplie de la parfaite petite aventurière de Sibérie. Elle conservait en toute circonstance l’incroyable faculté de créer à partir de rien quelque chose de purement et simplement magnifique à admirer. Ou peut être était-ce ses courbes parfaites et généreuses qui donnaient inévitablement de la valeur à la moindre guenille qu’elle enfilait. Après tout, elle avait été faite par des hommes pour des hommes. Le résultat était là, et au fond, ça ne lui déplaisait pas.

    « Tout c’que t’as à savoir mon gars, c’est que je dormais tranquillement dans ce petit nid que j’avais fait de mes propres mains, et que toi, t’as tout gâché ! Y’avait pas d’autre bloc de givre à aller fracasser aux alentours ou une autre donzelle à reluquer en attendant que je termine ma sieste ? Pu**in mais c’est quoi ce Zoo ? Ça y’est chui énervée ! HAAAAA ! »


    Hurlant à la mort, la colère avait sans attendre atteint des sommets jusqu’alors infranchissables. Etrange quoique bizarre, Ondine était une sanguine, sans conteste la marina la plus impulsive et la plus bestiale qu’il était donné de rencontrer sur cette terre. Et déjà, sa rage envers le néant grandissait, au point de laisser quelques volutes cosmiques s’échappaient de son corps. Une chaleur suffocante s’éveilla. L’air se réchauffa. La suffocation bientôt s’invita. La neige s’effondra. L’été était-il déjà là ? Et sous ses airs courroucés, la tigresse des flots serrait les poings avec une telle vigueur que sa future cible n’aurait aucun moyen de s’en sortir. Cela ne faisait aucun doute.

    Et sans que le destin ne s’en mêle, ce fut le sol qui subit les foudres de sa hargne sans bornes : d’un seul coup de poing, Ondine exposa le manteau neigeux, les flocons éjectés au passage se transformant presque immédiatement en fines gouttes de pluie jusqu’à s’évaporer inexorablement. Sur un rayon de 5 mètres, elle avait dégagé le sol jusqu’à en noircir la terre endormie depuis longtemps maintenant. Qui aurait cru qu’un geste infime venant d’un être si frêle aurait pu repousser le travail que le temps avait engendré depuis maintenant bien des siècles ?
    Restant statique dans cette position de coureur au poing encré dans le sol, sa respiration se faisait courte et haletante. Ce petit coup de sang lui avait permis de reprendre ses esprits, ce besoin d’évacuer apparaissant comme indispensable lorsqu’on la contrariait. Et ce ne fut qu’au bout de plusieurs minutes qu’elle se releva doucement, le visage fermé par toute cette aigreur, tournant le dos à locuteur :

    « Je ne demandais rien si ce n’était la paix. »


    Sur un ton plus que calme et humble, contrastant fortement avec sa réaction antérieure, elle conclut ainsi. Elle n'était pas maîtresse de ses émotions, et ça se voyait. Alors, elle avança vers la louve qui sur ses gardes demeurait ; c’était un animal magnifique car il avait supporté depuis tout ce temps l’homme, lui laissant croire qu’il avait sa place ici. Quelle ironie. Mais elle aimait les animaux, plus qu’elle n’aurait pu l’imaginer sans doute. Et elle s’approchait lentement vers la bête fauve, à la recherche de caresse. Allait-elle se laisser approcher ? Perdrait-elle un bras dans la bataille ? Peu lui importait au fond puisqu’elle n’avait peur de rien si ce n’était de l’ignorance elle-même.

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La belle inconnue finit par accepter la cape que lui tendait Olrik. Après quelques arrangements de sa part que l’Ase trouva assez particuliers, elle recouvra les parties les plus intimes de son anatomie. Et sans qu’il ne comprenne vraiment pourquoi, entra dans une crise de rage aigue. Olrik se posait de plus en plus de questions à son sujet. Etait elle folle ? Ou simplement particulière ?

Lorsqu’elle déversa sa rage sur le sol, l’héritier de Surt eut la confirmation de ce qu’il avait déjà ressentit : la demoiselle était une éveillée. Elle possédait même un cosmo puissant. Elle se 'mit à dégager une vive chaleur qui aurait dérangé plus d’une personne surtout en ces terres gelées mais, Olrik n’était nullement gêné par la chaleur. Son propre sang se consumait en permanence. Daudr sembla prendre peur devant la rage qu’exprimait la créature et se mit à grogner en hérissant le poil. Une fois sa colère déversée sur le sol, qu’elle laissa ravagé sur une bonne circonférence, elle retrouva un aspect fermé et inabordable. Une seule question demeurait dans l’esprit d’Olrik : qui était-elle ? La puissance qu’elle avait propagé était digne d’un guerrier divin mais il était sur qu’elle n’était pas de la région.

- « Je ne demandais rien si ce n’était la paix. »

La paix ? Que fuyait-elle ? La guerre ? Utopia ?

Sans s’expliquer davantage, elle s’avança vers Daudr qui avait toujours la fourrure du dos hérissé et dont les babines retroussées auraient du faire fuir le plus courageux des êtres. Un chien de la taille d’un ours qui vous prenait en grippe, il ne valait mieux pas s’en approcher. Mais la jeune femme ne semblait pas effrayer, au contraire. Elle tendit la main comme pour caresser l’animal et Olrik réagit vivement. En un éclair, il intercepta la jeune fille au comportement étrange et lui attrapa le poigné tendu. En un mouvement à la fois dur et doux, il la tira vers lui et la maintint serrée.

- « Si j’étais toi, je ne tenterais pas de l’approcher. A moins que la tranquillité pour toi ne signifie finir dévorer ? »

Un sourire narquois s’afficha sur les traits de l’Ase.

- « Amusant ta crise de colère. Le sol méritait-il un tel traitement de ta part ? Si tu es calmée, tu vas peut être pouvoir t’expliquer un peu sur ta présence et ne me dis pas que ça ne me regarde pas. Tu es ici sur les terres sacrées d’Asgard et en tant que guerrier divin, mon devoir est de protéger le royaume. Si tu es ici à des fins néfastes, tu subiras mon courroux ! »

Comme pour imager ses propos, Olrik intensifia à son tour son cosmo. La vague de chaleur qu’il propagea sonna comme un écho à celle que l’inconnue avait elle-même produite. Si la neige n’avait pas déjà fondue, le trio aurait les pieds dans l’eau rapidement.

- * Olrik, ne la blesse pas. Je ne sens pas de méchanceté en elle. Elle est juste étrange…*

Les mots de Daudr choquèrent l’Ase. Il était rare qu’elle lui demande de faire preuve de clémence.

- * Etrange, ça tu peux le dire. Elle est complètement frappée même. *

Folle ou pas, l’étrange créature qu’elle était se trouvait sur des terres sacrées. Et la situation amusait quelque peu Olrik. Continuant de la tenir, Olrik fixa son regard au sien attendant la suite des évènements.



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    - La Foultitude de Sentiments -




    Ses pas, aussi petits qu’incertains, menèrent l’aventurière auprès de cette bête fauve que beaucoup s’évertuait à appeler « loup ». Mais pour Ondine, c’était bien plus qu’un animal ou qu’un être vivant ; il s’agissait là d’un summum de perfection comme la Nature avait le don de créer : ses poils, ses pattes, ses pupilles, sa queue, son éclat, son museau, tout en cet animal inspirait le respect tout comme la sauvagerie. Et l’ingénue, curieuse à ses heures perdues ne pouvait que s’incliner face à temps de beauté, encrée dans cette beauté aux contours animaux. Et même si le nom Daudr ne lui seyait pas vraiment, cachant tant de mystère de dureté dans cette seule syllabe, Ondine appréciait le monde plus fort qu’à n’importe quel instant.

    Mais après tout, elle ne savait pas réellement pourquoi cette attirance animale la poussait à adorer, presque au point de vénérer, la bête qui sous ses yeux se tenait, mi craintive, mi vindicative. C’était comme un écho lointain, partant de son cœur et raisonnant des pieds à la tête qui lui faisait clairement comprendre que tous deux venaient du même cocon qu’était la Terre. Et ce fut peut être à cet instant, le seul avant un long moment, qu’Ondine se sentit vivante et consciente de son existence. Parce qu’elle percevait dans le vague qui lui servait d’âme, parce qu’elle portait dans son sang tout comme dans ses nerfs, l’instant animal. Vaincre ou mourir, tel avait été sa devise jusqu’ici, sans pourtant comprendre pourquoi. Mais à présent elle savait. Elle savait que rien n’était du au hasard.

    Alors, elle s’approcha jusqu’à choir sur le flan intérieur de l’animal. Elle se lova, au creux de cette épaisse fourrure aussi douce que pouvait être l’écume des mers les jours d’été, rafraichissant le visage de sa fraicheur marine. Elle glissa à plusieurs reprises ses mains dans ces touffes poilues, cherchant à s’imprégner de cette odeur sauvage et boisée. A bien y réfléchir, l’odeur du bois brûlé paraissait persister à la racine de ce manteau épais qu’arborait fièrement l’animal. Elle passa un bras par-dessus le dos de l’animal, le laissant baller dans le vide de l’autre côté. Et enfin, sa tête s’engouffra pleinement sur la bête, de sorte à ce que l’impétueuse domptée puisse percevoir la respiration de Daudr. C’était tout un hémisphère dans cette crinière.

    S’en suivit ainsi des caresses infinies, tantôt frénétiques, tantôt souples, comme à la recherche de la technique idéal pour satisfaire au mieux la louve. Et sans doute que la belle endormie n’aurait de cesse que lorsque l’animal serait satisfait. Mais peu à peu, ses yeux se clôturaient, au point d’être en symbiose parfaite avec le monde tout comme avec cet être de la nature. Mais la vague de cosmos d’Olrik rappela l’ingénue à l’ordre. Les sourcils, par réflexe, se braquèrent en pointe, signifiant que l’inconstance déjà la regagnait. Mais il avait posé une question, et si elle voulait continuer à profiter de l’animal, elle devait tenir le maître le plus longtemps possible ici :

    « Je n’ai pas vraiment de chez moi. Ou du moins, je ne me sens pas chez moi là où je devrais rentrer. Aucune terre ne m’appelle, aucune mer ne m’enlève, aucun ciel ne m’interpelle. Je vais et je viens selon le courant. »


    Peu à peu, sa mine se décomposa, chassant la quiétude qui s’était installée. Trop vite, la mélancolie l’avait regagnée, malgré les efforts qu’elle avait opérés pour chasser toutes ces mauvaises pensées :

    « Je cherche quelqu’un. Mais je ne sais pas ou le trouver, ni même à quoi il peut ressembler. Tout ce que je sais, c’est qu’il est ici, quelque part, sur cette Terre, fuyant chacun de mes pas. Peut être qu’il ne sait pas que j’existe, mais moi je sais que je dois le retrouver, car lui seul sait. »


    Mais personne à part Ondine peut être ne savait ce que cet inconnu détenait et qui méritait cette course effrénée autour du globe. Levant les yeux vers Olrik, elle se risqua à demander :

    « L’as-tu vu ? T’a-t-il rencontré ? Lui as-tu parlé ? »


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Olrik écouta les paroles de la belle jeune femme. Elle semblait triste au plus haut point et l’Ase la comprenait fort bien. Lui non plus n’avait pas de chez lui, nulle part où rentrer retrouver des personnes aimantes. Sa seule famille était Daudr, toutes les autres personnes qui lui avaient été proches avaient fini par mourir. Il ressentit un attendrissement certain pour l’inconnue même si sa méfiance naturelle n’était jamais loin. L’héritier calma son cosmo ardent et continua de dévisager l’ingénue.

- « Je doutes que tu trouves celui que tu cherches sur ces terres désolées. Il n’y a rien pour les étrangers ici, crois moi. »

L’Ase afficha un air désolé en prononçant ces paroles.

- « Je suis désolé mais je ne vois pas comment je pourrais te dire si j’ai rencontré celui que tu cherche si même toi tu ne le connais pas. Cet être que tu poursuis doit être quelqu’un d’important pour toi. Un être aimé peut être ? Ou alors un souverain ? Penses tu qu’il est un lien avec Asgard ?

Qui qu’il soit, une chose est au moins sur : tu possède un cosmo puissant. Tu n’es pas une Valkyrie ou même un Guerrier Divin et je doute que tu sois au service d’Athéna. Qui est ton Dieu, l’être que tu protèges ? »


Les questions qu’il posait à la jeune fille le ramenait à ses propres dilemmes. Il savait qui il était mais il pouvait aussi se demander qui il souhaitait protéger. Il n’avait servi Loki que par désire de vengeance et maintenant que le divin fourbe n’était plus, Olrik se retrouvait seul et sans allié. Il n’avait jamais été un défenseur d’Odin et ne se voyait pas le devenir maintenant, sans raisons. Et pourtant, il restait sur les terres d’Asgard, désireux de les protéger et de soutenir les villageois.

Olrik s’accroupit à côté d’Ondine et fit de son mieux pour affichait un visage paisible.

- « J’aimerais t’aider, sincèrement, même si je ne vois pas comment faire pour l’instant. »




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    - La peur avicieuse -




    Le monde était mauvais, elle le savait. Il avait été sali par tant de misères, de guerres et de calvaires et elle, au milieu de ce méandre chaotique, rien ne lui était accessible. Comme arrivée trop tard au train pour lequel elle n'avait pas de ticket, on semblait lui reprocher son absence, simplement parce que le point d'arrivée était sous ses yeux, sans qu'elle puisse pour autant en discerner les contours tout comme les couleurs. C'était la sensation d'être aveugle en plein jour, ou même sourde dans un brouhaha qui lui clamait ses honneurs parce qu'elle n'avait sa place. Elle était la tache que personne ne prenait le temps d'effacer. On lui avait accordé aucune attention ni aucun but. Le devenir était pour elle une utopie honteusement avouable, le simple fait de l'imaginer relevant du péché mortel.

    « Pfff... L'être que je protège... »


    En ressassant cette idée dans sa tête vide de toute réponse, Ondine s'était adossée à l'animal maintenant allongé. Et tout en levant ses cinq doigts vers la faible lueur couleur soleil qui tentait de transpercer l'épaisse couverture nuageuse, la jeune tigresse se demandait ce que signifiait pour elle protéger :

    « Je ne sais pas... Si je dois protéger quelqu'un. Je n'en ai pas le sentiment ni l'obligation. Je suis tombée de là-haut – désignant le ciel de la tête – au beau milieu d'une foule. On m'a emmené dans un palace où il n'y avait pas de place pour moi. J'ai rencontré des hommes aux armures noircies, j'ai combattu un de ces hommes pour le plaisir de vaincre et lorsque j'ai cru trouver ce que je cherchais, il avait déjà rejoint le néant de l'inconnu. Pas de nom, pas de lieu, le reste est classé sans suite. »


    C'était étrange pour une inconnue à elle-même de chercher à protéger quelque chose qui ne la retenait pas. Sans attache ni obligation elle était libre, même si les ombres de son existence la liaient solidement sur ce sol frigide. Son poing alors se serra pour frapper le vide jusqu'à ce que le bras retombe mollement sur le long de son corps. Elle en avait assez de cette situation muette, où tous semblait savoir quoi faire et où aller pendant qu'elle restait inerte, incapable de retenir la moindre âme. Ramenant enfin ses jambes jusqu'à son torse de sorte à poser ses bras croisés sur ses genoux, Ondine laissa une mine décrépite couler sur ses les traits de son visage :

    « Pourquoi veux-tu m'aider ? On ne se connaît pas. On ne se doit rien. Et puis tu ne pourrais rien tirer de moi. Je ne sais même pas ce que c'est le « cosmos » ou même une « valkyrie » ni même un « dieu ». Je suis née de la dernière pluie parce que j'étais l'une de ces grosses gouttes. Je ne sais pas si je suis cas désespéré mais je ne suis pas un cadeau, j'en suis convaincu ».


    Se tournant d'un quart de tour comme pour se cacher du regard du guerrier altruiste, la sulfureuse demoiselle espérait exprimer son sentiment affligeant par une marque physique, mais rien ne vint. Ni une larme, ni un cri, ni un bégaiement. Elle n'était décidément pas comme les autres. Et elle en souffrait un peu plus à chaque fois.

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Olrik écouta la belle jeune fille avec attention. Il était surpris de voir que malgré la fougue qu’elle avait révélée, elle n’était qu’une créature perdue, ignorant tout. Son histoire semblait extrêmement triste, même si l’Ase ne comprit pas tout ce à quoi elle faisait allusion. Une chose était sure : elle n’était pas d’Asgard.

L’héritier de Surt était plus intrigue que jamais à son sujet. Etait-elle une Spectre ne comprenant pas pourquoi ou comment elle était revenue à la vie ? Non, Olrik ne sentait pas de menace réelle dans son cosmos, en tout cas pas de menace permanente. Elle pouvait être violente mais elle ne semblait pas méchante ou sinon Daudr l’aurait repérée. Non, elle était quelque chose d’autre et l’Ase voulait vraiment savoir quoi.

- « Tu es une créature bien curieuse en effet, c’est peut être pour cela que je désire t’aider. Je ne suis pas d’un naturel altruiste, j’ai bien trop souffert pour cela mais, l’âme d’une personne que j’aimais apprécierait que je t’aide. »

Le souvenir de Sita était encore vif à l’esprit du guerrier et l’évoquer lui enserra le cœur dans un étau de tristesse. Il fit de son mieux pour ne rien laisser paraître

- « Avec la puissance que tu possèdes, il est fou que tu ne connaisses pas le cosmos. Le cosmos… c’est l’énergie absolue, c’est le tout. Il est difficile de le décrire, surtout que mon entrainement à été tout sauf conventionnelle mais si je devais le décrire en un mot je dirais que le cosmos est la vie. En tout cas, c’est comme cela que je le vois. Sans mon cosmos, ça ferait longtemps que je ne serais plus de ce monde. C’est grâce à cette puissance que j’ai pu survivre au massacre de ma famille et bénéficier de la protection de Hèl. »

Olrik sourit.

- « Mais je suppose que tu ne sais pas de qui il s’agit non plus ?

Ici, tu es sur les terres sacrées d’Asgard. Certains te diront qu’elles sont sous la protection du Divin Odin, moi je dirais plutôt que ce sont les ruines qu’il a laissé. Les Valkyries, tout comme les Guerriers Divins, sont les protecteurs du royaume. Ils doivent s’assurer que le bien demeure et protéger les habitants. Mais ces dernières années, les choses furent un peu compliquées et je ne voudrais pas t’ennuyer avec tout ça. Saches juste, que je suis un Guerrier Divin et que je manipule donc le Cosmos. Ma puissance me vient de mon sang, héritier du Divin Surt, un Dieu antique. »


L’Ase regarda Ondine avec une certaine intensité. Quelque chose chez cette jeune femme le troublait. Elle avait le corps parfait d’une femme magnifique mais, au fond d’elle, elle semblait n’être qu’une enfant. Il comprenait mieux pourquoi Daudr l’avait accepté ainsi.

- * Daudr, tu cherches à la protéger n’est ce pas ? *

L’animal le regarda avec des yeux ronds et s’abstint de répondre. Olrik sentait suffisamment ses émotions pour comprendre sans mots.

- « Vu tous ce que tu sembles ignorer, je suppose que tu ne sais pas d’où te vient ton pouvoir ? Peut être aimerais tu apprendre à le maitriser davantage et qui sait, ça t’aiderais peut être à retrouver celui que tu cherches ? »




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    - La Vérité Révélée -




    « Celui... que je cherche ? »

    Ces quelques mots eurent l'effet d'un cataclysme dans l'esprit tout comme dans la poitrine de l'ingénue. C'était ce qu'Héléades avait dit. Le dandy à la chevelure de poupée qui partout se déhanché avec ses airs hautains et indignés dès qu'une fille de joie avait le malheur de remuer un peu trop ses dessous affriolant, tachés de sang et de toutes ces choses que les hommes n'avaient pas honte de laisser comme pourboire. Se levant alors presque d'un bon, Ondine sembla rapidement faire le lien entre tous ces éléments qui jusque là lui avait échappé. Elle ne savait pas réellement si tous ces moments si peu vécus auraient raison de son inconstante mémoire, mais c'était la seule chose à laquelle elle pouvait encore se rattacher.

    D'un bon presque, elle se hissa sur ses deux jambes, serrant le poing qu'elle ramena près de son cœur. La détermination avait prit la place de l'inconnu, tout comme le noir avait laissé place aux souvenirs. Elle comprenait enfin commencer fonctionner la mémoire tout en assimilant l'utilité de se remémorer les choses vues, vécues et entendues. Alors, levant les yeux au ciel, elle fixa un point qui dans n'importe quelle autre contrée, aurait représentait le soleil. Arquant ses sourcils, plissant les yeux, elle grimaça à certains moments, déformant lèvres et narines, montrant qu'elle se forçait aussi bien physiquement que mentalement à se rappeler ces éléments importants qui désiraient tant lui filer entre les doigts. Tournant ainsi le dos à Olrik et à l'animal, elle annonça :

    « Je... Je me souviens de cet homme que j'ai rencontré dans cette ville où tout n'est qu'éphémère et incomplet. C'est dans ce coin de paradis que les bateaux se sont joints... - imaginant la scène sous ses yeux en les fermant lentement – des restes, des épaves ainsi que de puissants vaisseaux baignent en plein cœur de cette mer liée au reste du monde par un seul et unique ponton. Là-bas... Là-bas, tout le monde est souriant mais pas accueillant. Chacun suit le temps mais ne s'arrête pas pour en profiter. Mais cet homme, cet homme dont la peau était couverte d'or, pareil à un poisson précieux, me répéta qu'il fallait rechercher quelqu'un... »


    Fronçant avec vigueur ses sourcils, elle tenta de se focaliser sur l'air, sur l'odeur qui avoisinait son nez. Elle tentait même de ressentir le froid sur sa peau qui ne semblait pas capable d'opérer la moindre gêne sur la jeune femme. Elle reprit alors de plus belle, toujours fixée sur ce ton d'incertitude et de dévoilement :

    « Celui que nous devons rechercher est un maître, un être amoureux et respectueux de la nature et de ses enfants comme... Comme... Po... »


    Et là, ses yeux s'ouvrirent en grand, prise par une impulsion incontrôlable, Ondine comprit sur le champ ce qu'elle avait oublié. Se tournant immédiatement vers le guerrier divin, elle l'attrapa par l'encolure de son habit, portant son nez presque contre le nez de son interlocuteur. Le fixant droit dans les yeux, comme prise d'une véhémence passagère, elle le brusqua :

    « Poséidon. C'est Poséidon que je dois trouver. Di-dis moi où il est ! Où je peux le trouver ? Où est-il allait ? Ou vit-il ? Que fait-il ? A quoi ressemble-t-il ? REPONDS MOI ! »


    Essoufflée, elle ne pouvait plus attendre car même si le temps n'était pas son ennemi, la peur de l'oubli et de l'ignorance finirait par la tuer. S'il voulait l'aider, c'était maintenant. Et qu'importerait le prix, elle le payerait pour savoir ce qu'elle désirait tant apprendre.



[Si tu pouvais conseiller dans ta future réponse à Ondine d'aller sur les traces de Popo (sous entendu, les derniers endroits visités, ça serait top, car ça viendrait s'imbriquer dans la logique de mon rp. Mais rien ne t'y oblige Wink ]
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Poséidon ? Alors c’était ça ? Elle était une Marinas. Après tout la chose était logique, vu qu’elle était arrivée dans l’eau. Elle devait être une sorte de sirène. Mais cela n’expliquait pas qu’elle ne se souvienne de rien. Olrik eut inconsciemment un léger mouvement de recul lorsqu’il apprit qui était la jeune fille. Même s’il n’était pas un pieu protecteur du royaume, l’amertume que les Ases portaient à Poséidon était grand. Le dieu des océans avait toujours voulu prendre le contrôle du grand nord et les Ases s’étaient souvent opposés à ses troupes. Olrik avait néanmoins conscience qu’Ondine n’y était pour rien et que les choses avaient changé. Il se dégagea de l’étreinte qu’il subissait et demeura proche de la jeune fille.

- « Poséidon, alors c’est lui que tu recherche ? Poséidon est un Dieu de l’Olympe et l’être à la peau couverte d’or dont tu parles doit être l’un de ses généraux. Il ne fait pas bon d’être lié à Poséidon par ici, les Asgardiens n’aiment guère les Atlantes. »

L’Ase s’écarta de quelques pas de la jeune fille.

- « Je n’ai jamais rencontré Poséidon, donc je ne pourrais pas te dire à quoi il ressemble. Pour moi, il doit séjourner à Atlantis. Il y un vortex qui conduit au royaume sous marin quelque part à Asgard mais je ne saurais t’y conduire.

Le plus simple serait peut être que tu cherche ses traces. En remontant la piste des derniers endroits où il s’est rendu, tu pourras certainement trouver des personnes qui sauront te renseigner. »


L’héritier de Surt restait surprise qu’elle soit une Marinas. Il n’avait rencontré que peu d’entre eux et tous n’était guère aussi agréable à regarder.

- « Mais es tu sur que ce soit lui que tu recherches ? Poséidon est loin d’être un être aussi bon que tu sembles le croire. Il a essayé à de nombreuses reprises de prendre le contrôle de ce royaume afin d’assouvir sa soif de pouvoir. Asgard et Atlantis sont ennemis par nature…»

Olrik n’aimait pas ça. Il ne voulait pas se retrouver un jour à combattre Ondine. Poséidon avait été plutôt calme sur ses intentions de conquêtes ces derniers temps mais, l’Ase doutait qu’il puisse changer aussi radicalement…



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    -  L’Affliction d'un Coeur Démantelé   -




    Pareil au tonnerre poursuivant les flash dans le ciel, Ondine avait ressenti cette profonde amertume qui avait submergée en un seul instant la joie prématurée éprouvée lorsqu'Olrik lui conseilla retrouver sa trace. Il avait eu ce mouvement de recul, presque incompréhensible pour elle. Une certaine méfiance c'était installée, projetant inévitablement le guerrier du froid dans son horrible stature de pauvre mortel, incapable de voir plus loin que sa condition. C'était pour elle une certaine forme d'égoïsme, l'obligeant à se rétracter, à tout lâcher pour se mettre à l'abri, préférant laisser périr la petite once d'humanité qu'il avait vu naître sous ses yeux, tout en admirant sa rancune avec tant de vivacité. Elle n'aurait jamais cru ça de lui. Lui qui semblait si différent, si intelligent, si avenant sans pour autant se laisser dépasser par toutes ces futilités que sa mortalité lui imposait. Mais après tout, que pouvait-elle espérait de plus, de la part d'un con se promenant avec un chien matin et soir. Jetant un regard d’apitoyé sur l'animal, Ondine se demanda quelques instants seulement, comme cette brave bête pouvait supporter autant de crétinerie de la part de ceux qui avaient toujours asservi son espèce.

    Le visage de la tigresse se durcit alors peu à peu, alors qu'elle baissait les yeux vers ses poings qui se serraient sans pouvoir y remédier. Elle n'était en colère à cette instant, elle était au contraire affliger par toute cette déception, à la fois envers Olrik, pour son jeu de chat échaudé, tout autant qu'envers elle-même pour avoir fait aussi vite confiance à un monstre de son espèce. Pour la première fois sans doute, elle avait honte de sa personne, honte de se montrer si vulnérable face à celui qui n'avait fait que se jouer d'elle. Et derrière ces idées noires, elle releva doucement la tête, le regard embrumé dans cette haine du genre humain, prête à dézinguer ce qui lui passerait sous le bras. Mais dans un geste presque inattendu, déchira ses habits d'un geste vif, suivit de son bras gauche qui vint se placer devant son imposante poitrine, tentant de la cacher tant bien que mal, alors que l'autre main se déposa sur sa fleur rousse. Reculant de plusieurs pas à son tour, ses sourcils faillirent sous le poids de l'indignation, évoquant une nouvelle expression qu'Ondine n'avait jamais su porter sur des mots jusqu'ici : l'affliction. La plus profonde qu'il soit, cette horrible douleur, mêlée de honte et de désespoir, fendant son corps tout autant que son coeur en deux morceaux irréparables. Et lui n'avait aucune honte.

    Parce qu'il était homme, parce qu'il était chevalier. Mais c'était encore un enfant ce chevalier, prêt à couler si l'envie de se mouiller lui était donnée. Entrouvrant la bouche pour rejeter quelques diatribes bien choisies, Ondine eut le souffle coupé, incapable de prononcer les mots qui auraient pu traduire les maux torturant à cette instant son esprit :

    « …... »

    Incapable de déballer ce qu'elle avait sur le cœur, elle évita ainsi les pleurs ainsi qu'une balle dans le cœur, en faisant volt-face, se dirigeant vers la forêt épaisse et sombre. Pas un merci, pas un au-revoir, pas un dernier langoureux bon-vouloir. C'était fini.

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Confusion et inquiétude...


C’était il mal exprimé ? Avait-elle mal compris ses propos ? Olrik l’ignorait. Tout ce qu’il voyait était la peine qui marquait le visage d’Ondine. La belle ingénue ne dit pas un mot, n’exprima pas un désir mais l’Ase comprit vite qu’il l’avait blessé. Le désarroi s’empara rapidement de lui. Il ne souhaitait pas qu’elle soit fâchée contre lui, comme ça pour une incompréhension.

Certes, il avait eu un mouvement de recul lorsqu’il avait apprit à qui elle prêtait allégeance mais, ce n’était pas directement contre elle. Il n’avait rien à reprocher à la jeune fille, bien au contraire. Quelque chose en lui, une force irrépressible qu’il ne parvenait pas identifier l’enjoignait à conserver l’affection de la sirène. Ce n’était pas de l’amour, ils venaient seulement de se rencontrer et son cœur appartiendrait pour toujours à Sita mais il s’agissait plus d’un désir de protection. Il ne pouvait nier que la splendeur du corps de la Marinas le tentait, qu’il ne souhaitait l’attraper et se prélasser contre sa peau de nacre, l’enlacer et humer le parfum frais de sa chevelure soyeuse mais, il ne s’agissait là que d’un désir bestiale. Le désir d’un homme de satisfaire ses envies les plus primaires.

Sans le vouloir, il venait de briser ce qui se créait entre eux.

Ne sachant trop quoi dire pour rattraper son erreur, Olrik chercha du regard Daudr. La chienne avait le don de toujours trouver les mots. Il lut dans son esprit qu’elle était déçue qu’il ait blessé la jeune fille. Mais elle ne lui en tenait pas rigueur. Ils se connaissaient depuis un temps suffisamment long pour qu’elle connaisse le contenu du cœur de l’Ase.

Avant qu’elle n’est eu le temps de lui donner ses conseils, Ondine réagit enfin. Malheureusement, elle n’eut pas une réaction encourageante. Devant le regard éberlué de l’héritier de Surt, la sirène arracha les maigres vêtements qu’elle avait confectionnés dans la cape d’Olrik. Elle cacha du mieux qu’elle put ses attributs féminins et commença à reculer. L’Ase commença à tendre la main, sentant qu’elle allait fuir. Avant qu’il ne puisse intervenir, Ondine se retourna et prit la fuite. Olrik put contempler l’admirable courbe de la croupe de la Marinas tandis qu’elle fuyait.

- * Rattrape la ! *

Les parole de Daudr le sortirent de sa torpeur et il partit vivement.

Habitué aux forêts, Olrik ne fut nullement gêné par les branches pour poursuivre la jeune beauté. En quelques instants, il la vit : jeune braise rougeoyante courant sous la lumière de la lune. Encore un instant de plus et sa main se refermait sur le bras de la sirène.

- « Attends…»

Murmura t-il. Le simple contact de la peau de la belle le fit frémir. Bizarrement, alors que la nuit en Asgard était froide, sa peau était brûlante.

- « … Ne fuis pas. Je ne voulais pas te fâcher ou te déplaire dans ce que je t’ai dis. Excuses moi, c’est juste que… enfin c’est compliqué. »

Olrik ne savait pas comment s’expliquer. Quoi dire pour qu’elle ne le fuie pas plus. Elle était là, nue comme un enfant venant au monde, splendeur irréel sous le ciel étoilé du grand nord. La concentration de l’Ase était difficile, il ne pouvait détacher ses yeux de la poitrine voluptueuse de la belle. Le contact de sa peau perturbait plus encore l’esprit du guerrier au cosmos ardent.

- « Je me moque du Dieu que tu défends, ce que je disais n’était pas à ton encontre mais une simple généralité. »

D’un geste doux, il l’obligea à se rapprocher de lui.

- « Ne fuis pas comme ça, laisses moi t’aider encore…»



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❝ Si j'avais au moins... ❞
Tous mes démons, les plus hostiles ~




Elle ne savait pas combien de temps elle avait couru. Plus que de raison sans doute, son corps n'était pas essoufflé par cette prouesse physique. Tout se mélangeait dans sa tête, tout allait à vau-l’eau lorsqu'elle décidait de remettre de l'ordre dans ses idées. Elle avait été trop naïve de voir en le premier venu, une quelconque beauté d'âme. Si elle était née farouche, ce n'était pas un hasard.

Ses jambes l'avaient emportée avant même qu'elle ne s'en aperçoive. Les branches, sur son passage, cédaient sans même protester. Sans réellement en prendre conscience, son cosmos s'était érigé, telle une barrière flamboyante, déstructurant tout ce qui venait heurter la jeune femme. Un mélange, de colère, d'indignation et d'affliction baignèrent son cœur dans un remous étrange, prêt à la faire vomir. Elle ne prenait même pas la peine de regarder derrière elle, ne cherchait pas à savoir si cet imposteur la poursuivrait. Tout lui était égal à présent.

Pourtant, ce n'était pas tant à lui qu'elle en voulait, mais à elle-même ; pour avoir était si stupide, si fragile, si docile avec un mâle. Ce fut à cet instant qu'elle s'imagina à la place de l'animal de compagnie. Elle devait souffrir de supporter une âme si avili par les coutumes et le temps. Dans sa course, Ondine secoua la tête, pour tenter d'effacer ces souvenirs, priant pour une fois que cet instant ne resterait pas gravé dans sa mémoire. Ce fut sans doute la seule fois qu'elle espéra oublier quelque chose pour ne plus jamais s'en souvenir.

Mais à l'instant où elle pensait être sorti d'affaire, une main agrippa au niveau du coude. Sans réfléchir, laissant parler ses réflexes innés, elle fit volt-face, un coup de pied accompagnant son mouvement. Qu'elle blesse ou qu'elle tue, cela lui importait peu à présent. Cependant, lorsqu'elle vu ces quelques mèches brunes flottaient sous le passage du vent, la guerrière s'interrompit nette, son pied, à quelques millimètres de la nuque du guerrier nordique. Quoique banal, il fallait admettre que la tigresse avait une maîtrise de son corps plus que remarquable, au vue de la vitesse, de la puissance et de la posture du coup.

Lorsque leur regard se croisèrent, Ondine ne put que détourner le sien, se mordant les lèvres pour ne pas vociférer toute la rancœur qu'elle avait en elle à cet instant. Rabaissant lentement sa jambe, elle se tourna définitivement vers Olrik, prête à lui faire payer ses maladresses. Son visage s'était fermé inopinément, ses sourcils se fronçant à mesure que les mots défilaient. Son sang se révoltait dans son corps. Elle voulait exploser, pourtant, on l'en empêcha.

Il s'était excusé, avec maladresse certes, il était désolé. Ces dernières paroles, pour le moins inattendues, firent l'effet d'une nouvelle bombe. Jamais personne jusqu'ici n'avait pris le temps de la réconforter, ni même de s'abaisser au niveau de l'humilité pour la garder. Se laissant ainsi emporter par le mouvement du chevalier, Ondine se retrouva vite plaqué contre le torse de son locuteur, encore toute chamboulée par cette intervention inattendue. A présent, sa poitrine volumineuse se frottait délicatement contre l'armure d'Olrik, alors que ses mains s'étaient croisées avec celle de l'homme qui attisait en elle à la fois désir et destruction.

Elle était si proche de lui à cet instant, et pourtant si loin à la fois. Elle ne le comprenait pas, elle ne cernait pas, mais elle sentait qu'entre elle et lui, quelque chose se naissait. Péniblement, elle osa croiser à nouveau son regard, ses yeux couleurs ambres brillant de mille feux à lueur de la lune pleine. Et dans un murmure presque inaudible, elle se trahit elle-même :

« Tu ne peux rien pour moi. Nous ne vivons pas sur la même planète, pas le même monde.... »


Ses lèvres tremblèrent un temps, avant de se calmer, laissant Ondine s'exprimer à nouveau :

« Je ne suis qu'une fille paumée tombée du ciel, cherchant un morceau de terre glacée pour vivre en paix. Tu ne sais rien de moi, et je ne sais rien de toi... Comment peux-tu m'aider ? »


Posant délicatement le bout de ses lèvres sur la joue du protecteur d'Asgard, elle s'immobilisa un court instant, comme pour immortaliser ce moment. Tout en retirant sa bouche de la peau glacée du jeune homme, Ondine laissa glisser ses doigts sous son menton, avant de se soustraire à l'étreinte d'Olrik. Elle partait à contre cœur, mais elle savait que c'était sans doute mieux ainsi.

Elle aurait aimé qu'il la retienne, qu'il l’emmène, qu'il lui prouve que tout n'était pas que fausses merveilles. Mais il restait enchaîné à son peuple, à ses rites ainsi qu'à sa condition. Tous les deux ne pourraient jamais se rejoindre, s'il ne décidait pas de se libérer de ses entraves. On aurait attendu une larme lorsqu'elle recula pas à pas, mais elle ne pouvait pas, elle n'avait pas été faite pour ça. Même si toute la misère du cœur de lisait sur son visage, jamais elle ne se risquerait à pleurer, puisque personne n'attendait cela d'elle.

Dans un dernier murmure confié à elle-même, elle s'avoua :

« … Tu vois que ce n'est pas pour toi cette vie... »






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HRP : j’ai pas mon armure sur moi ^^


Quel choix avait-il ?


Ondine se calma un peu mais elle semblait de plus en plus perdue. Olrik aurait voulu être plus doué pour ce type de relation mais, il n’était qu’un guerrier. Même avec Sita il avait fait preuve d’une maladresse extrême et il craignait que ce serait toujours le cas. Il entendit la sirène chuchoter quelques mots qui le laissèrent circonspect. La lune se reflétait dans ses yeux aux couleurs si particulières, Olrik aurait aimé s’y perdre pour l’éternité, voguer dans les flots ambrés d’un océan de passion. Mais quelque chose le retenait. Etait ce sa fierté, sa mission, son désir… il n’aurait su le dire. Peut être le souvenir de celle qu’il avait aimé plus que de raison stoppait les élans de sa passion… peut être, il l’ignorait. Il aurait souhaité avoir l’avis de Daudr pour le guider mais, il constata que la chienne ne se trouvait plus à ses côtés. Elle l’avait laissé rattraper seul Ondine. Il sentait néanmoins sa présence dans un recoin de son esprit, gardienne invisible d’une âme tourmentée.

Que pouvait il répondre à une chimère telle que la sirène ? N’était ce pas la même terre que leurs pieds foulaient ? Le même air qu’il respirait ? Ondine posa une délicat baiser sur la joue de l’Ase et se libéra de son étreinte. L’instinct de pose qu’elle eut, laissa espérer à Olrik qu’elle regrettait d’avoir à le faire et le gorgea d’espoir.

- « … Tu vois que ce n'est pas pour toi cette vie... »

Pas une larme ne maculait la peau de nacre de la belle. Alors qu’Olrik sentait son cœur se déchirer même s’il ne parvenait pas à en connaître la raison. Cette vie… Quelle vie ? Que possédait il qui lui donnait envie de vivre ? Il n’avait rien… rien hormis son désir de se venger et protéger Daudr. Que pouvait savoir une telle créature de ce qu’il ressentait au fond de lui ? Il était un guerrier, dans toute la fierté que ce mot possédait encore. Il avait cru à une époque qu’il y avait de la place pour quelqu’un d’autre dans sa vie, et encore une fois les dieux lui avaient volé sa source de plaisir. Le bonheur lui était interdit mais pourtant, il voulait encore y croire.

- « La vie elle même n’est pas pour moi ! Je ne vis que pour un seul but, sans mériter le temps du repos et de la paix. Que sais tu de ce que je peux vouloir ? Je t’offre mon aide, sans même savoir si tu le mérites, simplement parce que mon cœur et ma chaire me le dictent. Tu fais naître en moi un désir sourd, dénué de logique et de raison. J’ignore si tu viens réellement d’un autre monde - es tu une Alfe de lumière dont les pas son jonchés d’êtres éperdus de désir ou une Alfe obscur attirant les hommes dans les profondeurs de l’oubli ? - quoi qu’il en soit, nous sommes réunis aujourd’hui et je ne te laisserais pas fuir. »

Il se rapprocha d’elle mais ne fit pas l’effort de la retenir physiquement de nouveau.

- « Je ne possède rien, ma vie se résume à un combat pour la vérité, mais je ferais s’ouvrir les océans pour que tu trouves ce que tu recherche. Je ne t’offre que l’aide d’une âme égarée, gorgée de tristesse et émoussée sur les flots de la vie. »

Le guerrier divin n’était de nouveau plus qu’à quelques centimètres de la sirène, un pas de plus de l’un ou de l’autre suffirait à les faire s’étreindre.

- « Encore une fois, ne fuis pas. Ne laisses pas tes doutes et les remous de la vie t’éloigner de la moindre chance de réconfort…»

Etait ce son cosmos qui lui procurait cette sensation si brûlante ? Il n’avait fait aucun effort mais il cherchait son souffle comme s’il avait livré bataille contre mille trolls. Seul un fol espoir lui laissait rêver qu’Ondine ne fuirait plus…


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 ❝ De tous mes anges...❞
Les plus défauvés ~




Un frisson parcourut son épaule, longeant son avant bras, avant de redescendre jusque sur sa poitrine. Était-ce le froid qui faisait son œuvre ? Elle ne percevait pourtant pas les morsures des frimas, c'était un tout autre sentiment qui la parcourait. Une sorte de gène, mêlée à de l'angoisse s'était infiltrée en plein de cœur de son corps, bouleversant sans ménagement sa quiétude. Elle ne savait ni quoi faire ni quoi penser. Tout semblait un peu trop rose, un peu trop facile à première vue, mais son scepticisme la rattrapait sans cesse.

Portant une main sur son épaule, ses sourcils se mirent à trembler par à-coup, pareil à des électrochocs instables. Elle voulait se livrer de corps et d'esprit à cet inconnu qui lui promettait le monde et peut être plus encore. Elle désirait ardemment, comme ce n'était plus permis, se jeter dans ses bras protecteur et se réfugier pour mieux s'exiler de ce monde qu'elle ne comprenait pas. Mais on la retenait, quelque part, ailleurs, on l'attendait, elle le savait, mais elle ne pouvait pas ignorer indéfiniment qu'elle était faite pour vivre comme les autres, même si elle était loin de ressembler à ce tout le monde.

Il n'était plus qu'à un petit pas de ses lèvres, un basculement, un dérapage et elle se verrait contrainte de se jeter contre ce corps qui résonnait de désir. Un désir presque inavoué, dont seul le trésaillement des lèvres et des muscles laissait supposer une attirance réciproque. Ils faisaient peine à voir, eux, chacun de leur côté, si proche par le corps, mais si loin par l'esprit, tant chacun se vouait à la destinée qu'on leur avait imposé plutôt que de s'imposer un destin qui leur était favorable. La vie, dans ce sens, n'avait aucune raison d'être. C'était du moins ce que pensait Ondine, secrètement, silencieusement, noyée à demi-mot derrière tant de fragiles façades.

Et si pour une fois elle osait ? Si pour une fois, rien qu'une seule fois, elle engageait le hasard et jouait la carte du danger. Si pour un instant seulement, elle se décidait à consentir que jamais plus elle n'aurait le temps de faire toutes choses dérisoire tel qu'aimer, attendre, apprécier, regarder le temps s'écouler, le manipuler en le défilant avec célérité lors des bons moments, ou en l'étirant face à des paysages qui resteraient à jamais sublimés par sa sensibilité.

Portant son poing jusqu'au pectoral d'Olrik, la sulfureuse tigresse voulut frapper le cœur d'un coup sec, dans l'espérance sordide de pouvoir briser d'un seul coup ces sentiments qui les blessaient tous les deux. Mais elle ne put y remédier et finit par déposer une caresse plus qu'un coup sur le torse développé du guerrier. Le flanc de sa main se heurta ainsi au tissu de son habit, avant de s'écrouler dans le vide, semblable à une épaule qu'on venait de briser, rompant toute coordination. Dans un demi-tour, elle s'éloigna, d'abord d'un pas, puis de plusieurs, jusqu'à décider de s'éloigner. Mais dans un dernier moment décisif, elle se retourna, se rua sur Olrik avant de l'embrasser fougueusement.

Un flocon de neige s'écroula d'une branche perchée un peu plus haut, dévalant sa joue, à la jonction entre sa paupière et sa joue. De cette manière, elle semblait parfaite, en pleurant, elle resplendissait. Après quelques minutes de langoureuses embrassades, elle posa sa tête paisiblement sur le cœur d'Olrik, comme pour s'assurer que ce dernier murmurer la même chose que le sien. Ayant enlassé de ses bras le guerrier, Ondine murmura quelques mots presque inaudibles, mais le paisible des lieux ainsi que la franche connexion entre les deux êtres laissait place à un silence anormal : 

«  J'ai tout anticipé et tout mené dans mon esprit pour ne jamais succomber aux tentations du danger... qu'est le désir. Je suis seule comme tout à chacun je erre et ne digère que trop mal cette guerre entre le mensonge et la vérité. Je veux être moi, faire les choix qui ne dépendent que de moi. Je ne veux pas être le choix d'un autre qui ne me connaît pas. Alors aide moi, sauve moi, apprends moi, retiens moi... Je... Je... »


Fermant les yeux, un sourire de quiétude s'encra sur les lèvres d'Ondine, comme si la paix s'était pour la première fois installée dans son esprit. Tout paraissait plus clair et plus sincère désormais. Elle ne savait toujours pas ou elle allait, mais elle savait à présent que ce n'était plus seule qu'elle vagabondait :

« Je te veux toi, pas un autre, seulement toi, toi et toi-même, tout entier toi, rien que toi, seulement toi, pour tout ce que tu as à m'offrir et pour ce que je veux de toi. »


Portant une nouvelle fois ses lèvres contre celles d'Olrik, Ondine dégageait à présent une réelle puissance, son cosmos s'évaporant malgré elle dans la nature, réchauffant l'atmosphère. Glissant ses mains sur le visage de son guerrier, elle laissa baigner ses ambres un instant dans le regard profond du chevalier. Qu'allaient-ils faire à présent ?



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Elle fuyait de nouveau… Olrik en était désolé mais s’y attendait. Elle avait semblé hésitée mais, après l’avoir gratifié d’une douce caresse de sa main sur son torse, elle se détournait de nouveau de lui. Il l’a regarda s’éloigner de quelques pas, sans dire un mot voyant son espoir s’envoler. Pourquoi avait il espérer qu’elle ne l’aurait pas rejeté ? Pourquoi elle ? Elle n’était qu’une inconnue parmi tant d’autre qu’il avait rencontré par le passé. Mais il sentait son cœur se gonflé d’une émotion rarement ressentie.

A sa grande surprise, la sirène s’arrêta. En un éclair, elle se retourna et fonça directement sur Olrik. Ses lèvres heurtèrent celles de l’Ase et y restèrent collées. L’étreinte sembla durer une éternité alors que seulement quelques minutes s’écoulèrent. Ondine rompu l’étreinte et enlaça le guerrier. Une émotion intense vibrait entre eux, éclipsant tous les sons de la forêt. Les mots de la marina volèrent dans l’air comme une feuille portée par le vent et Olrik ne savait pas quelle parole utiliser pour lui répondre. Une foule de souvenir menaçait de le submerger : le parfum de Sita, ses mots, sa douceur, le contact de ses lèvres, les doux instants qu’ils avaient passé ensemble avant son décès…, et il sentit naître un inutile sentiment de culpabilité.

- « T’apprendre… que pourrais-je t’apprendre à part la tristesse ? Ma vie n’est qu’un combat, que je mène en dépit de tout bon sens. Une lutte contre les Dieux eux-mêmes. Je ne saurais quoi t’apprendre mais, ensemble, nous pourrions trouver les connaissances. »

Olrik rendit son baiser à la douce nymphe et semblait lui aussi refuser de la lâcher.

- « Malheureusement, je ne pourrais être totlement à toi. J’ai une tâche difficile à terminer avant de pouvoir vivre pleinement ma vie. Une vengeance que seul ma mort pourrait me faire arrêter d’espérer. C’est ainsi que ma vie avance et si tu tiens à en faire partie, tu devras l’accepter. »

Le guerrier soupira longuement.

- « J’ai un passé peu glorieux, qui comprend plus de tragédie qu’autre chose. J’ignore si je serais encore capable d’apporter quelque chose de positif à quelqu’un mais, pour toi je suis prêt à tenter la chose. Nos âmes semblent vibrer à l’unisson, j’en ignore la raison mais ce lien est trop fort pour le rompre maintenant. Quoi que nous réserve l’avenir, rien ne parviendra à la briser.

Que comptes tu faire maintenant, poursuivre tes recherches de Poséidon ?»




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 ❝ Et moi l'étrange pommée... ❞
Amant ténèbre ~




Poséidon. Oui, c'était Poséidon qu'elle devait trouver, poursuivre, traquer jusqu'à lui extorquer tout ce qu'il savait sur elle, sa naissance et ses gènes. Elle n'avait pas d'autre choix que d'abandonner à son tour celui qui avait osé laisser entrer en lui une part de douceur, le temps d'une rancœur, contre le monde et contre lui-même. Ils avaient tous deux une mission à remplir, une raison de vivre qui n'était pas l'amour, pas aujourd'hui, pas maintenant.

Elle devait en apprendre davantage sur son passé et sur ses origines, pour comprendre et accepter son avenir. Quant à lui,  il devait tout faire, oui tout faire pour chasser et enterrer son passé, jusqu'à ce que mort s'en suive. Ensemble, ils formaient une gerbe d'égoïsme comme il était rare d'en voir. Mais ils ne faisaient de mal à personne, si ce n'était à eux-mêmes au fond.

Et ils auraient pu miser sur l'idée que peut être, un jour, dans cette vie ou dans une autre, ils finiraient par se croiser, l'un étant vengé, l'autre étant identifiée. Mais c'était un lourd tribut que faire confiance au hasard, si tentait qu'il fut un jour capable de produire une quelconque forme de bonheur. Ondine sembla donner mille baisers à Olrik, puis mille autres, parcourant inlassablement son cou, sa mâchoire inférieure, son menton, le bords de ses lèvres et enfin sa bouche. De lui émanait tout ce qui pouvait faire chavirer le cœur solide de la belle inconnue. Son odeur presque sauvage, aux élans poivrés s'insinuaient ça et là dans les poumons de la furieuse tentatrice, encrant définitivement l'homme dans son esprit. Ses muscles développés se formaient et semblaient suivre la course de ses doigts. Elle ne trouvait pas de fin à cette étude approfondie du corps. A plusieurs reprises, elle glissait ses mains entre les cheveux noirs de jais de l'homme qui la contemplait, brisant à tout va les nœuds qui se formaient.

Durant ce long moment, il était tout à elle et rien qu'à elle. Personne, non personne d'autre n'avait d'emprise du lui. C'était son bien, son territoire, son refuge insolite. Mais dès que l'idée de le quitter lui revenait à l'esprit, elle l'étreignait plus fort encore, et évacuait l'idée. A l'écoute de ses paroles, Ondine reposa sa tête contre le torse d'Olrik. Ses phrases se ponctuaient au rythme des battements de son cœur. A demi-mot, elle poursuivit alors les aveux :

« Je ne peux pas me dévouer qu'à toi. Je ne sais pas qui je suis, ni d'où je viens. Les réponses se trouvent sans doute là-bas, au fond du monde, sous la mer. Et pour savoir ce que je dois faire sur cette terre, je dois découvrir qui est ma mère, mon père, enfin... tu comprends... Pourtant... - elle avala lourdement sa salive, le cœur au bord des lèvres – tu as tant de choses à m'apprendre, tant de choses de me montrer, tant de choses à éprouver. »


Marquant un silence, elle frotta son front contre le pectoral de son locuteur, avant de reprendre, la gorge nouée :

« Tu pourrais m'apprendre ce qu'est la vie et je pourrais t'apprendre comment en profiter. Tu mourrais me montrer comment vivre ici, parmi les hommes, et je pourrais de montrer comment à nouveau les apprécier. Tu pourrais même... m'expliquer comment tu veux te venger, et moi, je pourrais t'aider à accomplir cette vengeance... »


Le serrant un peu plus une dernière fois, elle garda les yeux ouverts, comme dans l'attente qu'une larme ne s'écoule sur sa joue. Mais rien. Elle relâcha alors l'étreinte et se teint face à lui, les visages si proches et si dévoilés l'un à l'autre :

« Nous avons toute une vie pour nous retrouver. Tu as ta vengeance et moi, j'ai ce dieu. Je n'appartient à ton passé, mais j'ai le sentiment que le futur peut s'écrire au pluriel. Alors, lorsque tu me verras rejoindre les miens, ne m'oublie pas, et pense à moi, aussi souvent qu'il te plaira. Rappelle-toi de moi à chaque fois que ça n'ira pas. Cherche moi si tu es pris par les tracas, et surtout... surtout... attends moi si je ne reviens pas... »


L'embrassant une ultime fois, elle sentit pour la première fois, la chaleur d'un baiser, la douceur d'un baiser, et surtout, l'amertume de ne pas pouvoir continuer :

« Montre moi le chemin pour rejoindre les fonds marins... »




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Il comprenait. Tout du moins, il tentait de le faire. Lui aussi avait des choses à réaliser avant de pouvoir se consacrer à sa propre vie, en ce point là ils étaient semblables. Le guerrier au cœur de braises savoura les caresses de la belle sirène, répondant à ses baisers par des gémissements langoureux. Il souhaitait que cet instant dure toute l’éternité mais leurs devoirs à tous deux primaient sur ce désir.

La douce jeune fille posa sa tête sur le torse d’Olrik. Ce dernier se perdit un instant dans le parfum d’ambre que dégageait sa chevelure. Le futur… ce mot résonna un instant dans l’esprit de l’Ase. Avait-il le droit d’en espérer un ? Lui, le dernier de sa lignée. Le seul être possédant encore le sang de Surt. Pouvait-il espérer survivre à sa vengeance ? Il ne dit pas un mot sur ce sujet, ne souhaitant pas briser l’instant magique qui existait entre eux deux.

- « Montre-moi le chemin pour rejoindre les fonds marins... »

Il lui souleva délicatement le visage et déposa un long baiser sur ses lèvres de braises. Il la maintint pendant un long moment, bien trop long pour ne pas avoir de regret à se séparer d’elle, puis la saisit par la main.

- « Viens ! »

Olrik l’entraina à sa suite au travers des arbres de la sombre forêt. Il savait où se trouvait l’étang sombre pouvant servir d’entrée au royaume de Poséidon. Il l’avait découvert un jour, alors qu’il servait encore Loki. Ce dernier avait certainement eu des projets envers le Dieu des mers. Il leur fallait néanmoins prendre garde à ne croiser personne, le lieu était interdit et Olrik n’était pas le bienvenue dans les terres de Polaris.

- « Voilà, nous y sommes. »

Les deux êtres se trouvaient sur le rebord gelé surmontant le tourbillon d’eau sombre qui pourrait entrainer la sirène auprès de son Dieu. L’étang n’inspirait pas confiance mais c’était le seul chemin à proximité.

- « Selon les légendes, ce puits mène directement au sanctuaire sous-marin de Poséidon. Il te suffit de plonger dedans et tu seras là où tu le désires. »

L’Ase lui attrapa les épaules et l’attira de nouveau à lui.

- « Mais tu pourrais aussi bien rester avec moi et renoncer à tout cela. »

Il l’embrassa de nouveau, savourant chaque dernières secondes passées ensemble.

- « Je sais bien que ce que je demande est impossible mais, je me le devais. »

Il repoussa délicatement, conservant les mains posées sur ses épaules. Il ne voulait que ce qui allait se produire arrive et faisait tout pour en éloigner l’arrivé.




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Ondine
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 ❝ Si j'avais au moins... ❞
revu ton visage ~






Le chemin à travers la forêt fut trop court à son goût. Elle s'efforçait de serrer la main de ce guerrier troublé par un passé si rude. Elle apprécia ce court instant où la moiteur de ses doigts communiquaient la chaleur de la vie. A voyager ainsi, elle aurait été prête à le suivre n'importe où, jusqu'au bout du monde s'il le souhaitait, du moment que ses pas la menaient à Poséidon. Sur le chemin menant à sa destinée, elle posa plusieurs fois les yeux sur les traces de pas s'encrant dans la neige à chaque fois qu'Olrik avançait. Puis, ses yeux ambrés remontaient inlassablement le long de son échine, pour atterrir en douceur sur ce torse qui, quelques seconde plus tôt, l'avait fait chavirer et même douter de son choix. Enfin, elle ne pouvait se résigner à se perdre dans l'immensité de cette chevelure noir de jais qui entourait si délicatement ce visage, symbole de virilité extrême. Ses lèvres bientôt seraient en manque de cette courbure carrée qu'offrait sa mâchoire. Rapidement, ses narines réclameraient ce parfum de bête humaine qu'elle affectionnait tant.

Sans doute était-ce par peur de l'oubli pour par crainte de désintoxication qu'Ondine chercha par tous les moyens de n'oublier aucun détail de son chevalier. Mais à peine avait-elle eu le temps de se dire que le spectacle était perpétuellement magnifique, que déjà tous deux s'arrêtèrent à la lisière du bois, l'obligeant à se résigner. Tout se terminait là, maintenant, dans un dernier regard, un dernier baiser sans doute ampli de regrets et d'amertume. Bien sûr, elle se laissa entraîner par le guerrier venu du froid, appréciant avec une attention particulière ce geste des mains posé sur ses épaules. Elle aurait du frissonner, mais n'avait pas été conçu pour cela. Pourtant, son petit sourire relevé de force par le désir laissa une marque plus forte que n'importe quelle parole.

Elle but ainsi chaque parole d'Olrik comme si le désert de neige l'avait assoiffée. Elle était témoin de ce que deux cœurs humains peuvent provoquer de plus beau sur cette terre. C'était une preuve suffisante pour elle, une preuve que tout n'était peut être pas mauvais et fané comme elle avait pu le constater jusqu'ici. Lorsqu'il l'éloigna et relâcha quelque peu son étreinte, elle déposa une main réconfortante sur l'une des siennes, avant d'y déposer délicatement sa joue, de sorte à sentir une ultime et dernière fois la chaleur d'un corps. Elle ne perçut rien mais pu l'imaginer si nettement que cela lui suffit à la satisfaire. Elle finit par chercher ses mots, hésitant un court moment entre ceux qui laissent des traces et ceux qui plantent des regrets. Ne sachant pas les quels choisir, elle se jeta à l'eau :

« Et moi, je me dois de te dire que tu pourrais abandonner ici ton armure et ton épée, plonger à mes côtés, emmener Daudr et vivre avec moi, là-bas, au delà de ce typhon sans nom. Mais il semblerait que ni toi ni moi ne sommes prêt à nous délivrer de nos chaînes. Peut être... Peut être que dans d'autres circonstances, plus tôt ou plus tard, tout aurait été plus... facile... »


Retirant calmement les mains d'Olrik encore posées sur ses épaules, Ondine les tint toutes les deux devant elle, pour enfin les rendre à leur propriétaire :

« C'est le choc des cultures qui a voulu ça. On ne doit s'en vouloir, seulement garder... espoir. »


Elle était à présent libre de partir, bien que tout la retenait captive. Cependant, l'ignorance était pour elle, une raison suffisante pour tout abandonner et rechercher la vérité. Elle se le devait au moins pour elle-même :

« Olrik... Je ne te remercierai jamais assez pour ce moment passé à tes côtés... On s'est rencontré d'une bien étrange manière et nous nous quittons de la même manière... Il est sans doute trop tôt pour affirmer que je suis heureuse de notre rencontre, mais ce dont je suis sûre... c'est que je n'oublierai jamais cet instant... »


Elle porta ses lèvres une ultime fois sur celles d'Olrik, effleurant à peine sa bouche, juste assez pour y laisser son parfum salé voguer sur la surface de sa peau. Puis, elle recula d'un premier pas, puis d'un second et c'est ainsi qu'elle s'éloigna jusqu'au typhon noir, dans lequel elle plongea sans aucune hésitation. Elle ne se tourna pas pour lancer un dernier regard, mais dans sa chute vers le royaume marin, elle pénétra la tête la première, lui permettant de scruter une dernière fois le paysage qu'elle délaissait avec tant de difficulté. C'est un sourire confiant qu'elle adressa à Olrik et un petit clin d'oeil qui s'effaça si vite derrière sa chevelure enflammée. Elle était partie.





© Code de Phoenix O'Connell pour Never-Utopia


[Merci pour ce rp qui certes fut long mais au combien passionnant. Ce fut, je pense, l'un des meilleurs rp que j'ai fait ici. En espérant en faire d'autres en ta compagnie. ♥ ]
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Hruodland
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Olrik porta une main à ses lèvres, cherchant à prolonger la sensation des lèvres de la douce sirène. Il l’a regarda sans tenter de la retenir une dernière fois, cela aurait été peine perdue. Tous les séparaient mais malgré ça, ils se désiraient. L’Ase ne comprenait toujours pas pourquoi une telle attirance entre eux existait, il venait de se rencontrer et ne se connaissait pas vraiment. Peut-être était-ce le destin, peut être étaient-ils âmes sœurs. Il ne le saurait pas aujourd’hui et peut être ne le saurait il jamais. Quoi qu’il en soit, il ne pouvait que se contenter de conserver le souvenir de leur douce rencontre.

Le guerrier du grand nord ne s’attarda pas devant le gouffre d’eau sombre. Il se retourna et parti sans un regard en arrière. Son esprit demeurait hanté par la douceur de la peau d’Ondine et par le goût de ses baisers. Il lui faudrait du temps pour oublier, ou tout du moins cesser de se focaliser dessus. Dès qu’il fut aux abords de la forêt, il contacta Daudr.

- * Daudr ? Rejoins-moi, il est temps de se rendre au palais de Polaris. Nous ne pouvons plus faire cavaliers seuls ! *

La chienne ne répondit rien mais il sentit le contact de son esprit et un long hurlement déchira le silence de la nuit glaciale d’Asgard.



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