Saint Seiya
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[Event]Pourboire et bourre-pif: Wolgorn à New-York
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Marchant à grandes enjambées dans le quartier de Manhattan, Wolgorn écumait la capitale économique des États-Unis, le pays le plus puissant du monde: New-York. Dans sa glaciale Volgograd, le Spectre n'avait jamais imaginé se trouver au milieu d'une ville d'une telle envergure, bondée de gens se pressant, turbinant de toutes parts. De ses deux mètres, il n'avait personnellement aucune difficulté à se frayer un chemin dans la population. Ici, du haut de sa puissance, New-York rassemblait toutes les passions de l'humanité, en particulier depuis le fatidique 11 septembre. Effusion de feu et de sang, cette date en amena bien d'autres à sa suite, à force d'esprit de revanche, de haine et de mensonges. Une ville à l'image de l'humanité, puissante, contrastée, chaotique et dissimulant une grande fragilité. Depuis l'aéroport, le jeune russe avait traversé le borough de Queens en taxi pour se rendre directement jusqu'à la flamboyante Manhattan. Il regrettait de ne pouvoir profiter des atmosphères particulières de Brooklyn et du Bronx, sa mission le pressant. A végéter depuis Volgograd, il était devenu curieux d'explorer la métropole représentative de l'ennemi de sa patrie, hérité de la Guerre Froide. Il ne portait pas plus d'espoirs pour les âmes des habitants mais il était toujours intéressant pour un garçon bridé tel que lui de se plonger dans cette vertigineuse urbanité.

Le Bourreau devait chercher des informations concernant l'Arc Gandhiva et les divinités hindoues qui menaçaient le projet d'Utopie d'Hadès. Se liguer avec les Saints pour les combattre était répréhensible mais le sous-effectif des Spectres contre l'adversité forçait l'alliance indésirable. Les serviteurs lui avaient expliqué que des artéfacts parviendraient à les terrasser et qu'un indice capital était susceptible de résider à New-York. D'autres destinations lui étaient proposées mais il s'était avidement jeté sur celle-ci, quitte à joindre l'utile à l'agréable.

Cependant, un détail le titillait: pourquoi dans un hôtel de luxe ? En quoi est-ce qu'un nid de gros-pleins-de-fric pouvait le renseigner sur des légendes hindoues ? Manhattan avait beau respirer le dynamisme, la grandeur, la diversité et la célébrité, le Spectre sentait aussi une arrogance et une superficialité latente qui ne le disposaient pas à croire que l'on puisse s'intéresser à quelque chose d'aussi profond et ancien. Après tout, il pouvait toujours être surpris. En définitive, il renâclait pour avoir été attifé de telle sorte qu'il puisse pénétrer dans le palace sans se faire éjecter par la sécurité. Pull noir à col roulé, veste et pantalon beiges de haute-facture, lunettes teintées, chaussures impeccablement cirées et rasé de près : il était élégant et impressionnant avec sa carrure d'armoire à glace. Mais il était conscient de ressembler férocement à un cadre de la mafia russe et pour cela, tout le monde s'écartait obligeamment de son passage. L’Étoile Terrestre furetait dans tous les coins à la recherche de l'adresse qui lui avait été donnée, évitant les regards taquins des jeunes filles qui le frôlaient. Finalement, il trouva l'emplacement indiqué pour son enquête : un magnifique établissement avec vue sur Central Park.

"Ça doit coûter une blinde." releva Wolgorn après un sifflement époustouflé.

Il jeta un coup d’œil à sa valise avant de regarder sa montre pour ensuite s'engager jusqu'à l'entrée. 13 heure passé, le décalage horaire l'avait exténué, tout comme la faim et son voyage en avion depuis Berlin. Le jeune russe détenait pas mal de crédits pour cette mission en milieu exceptionnel et il comptait bien manger tout son content. Mais hors de question de se prélasser, il fallait en finir au plus vite, le temps s'écoulait rapidement, surtout dans cette ville super-active.

Entré dans le palace, il vit à côté de la réception un restaurant fastueux qui lui mettait déjà l'eau à la bouche à la pensée d'un copieux repas. Le Bourreau régla les formalités et fit transporter ses bagages dans sa chambre. Il déclara aux employés guindés de l'hôtel qu'il s'en allai directement se sustenter. On le guida jusqu'à une table avec moult attentions dues à sa taille et on lui assura qu'une serveuse allai bientôt s'occuper de lui. Seul au milieu des autres clients, le Spectre réfléchissait: qui pourrait lui donner les précieuses informations sur l'Arc Gandhiva ? Par déduction, les employés du palace, qui étaient de potentiels informateurs fixes, écoutant presque tout ce qui se disait. La question qui se posait maintenant à Wolgorn était: à qui allait-il demander en premier parmi la ribambelle de personnes qui travaillent au sein de l'établissement ? Avec une clientèle aussi huppée et exigeante, il serait ardu de s'accaparer un des hôteliers pour lui seul. Le Russe songea à fumer une cigarette, lui qui avait arrêté depuis qu'il avait atterri aux Enfers. Non, cette vieille addiction le dégoûtait trop à présent, en plus, il était interdit de s'en griller une. Alors il attendit, sagement installé sur sa chaise, les lunettes de soleil au nez.
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-Attention, chaud devant!

Une préposée arriva dans un grand fracas dans le grand hall. Elle aurait pu être très mignonne avec ses cheveux noirs, son teint pâle et son petit costume de bonne, mais ses traits tirés par la fatigue et le stress ruinaient le tout. Elle tenait un plateau rempli de boissons diverses avec une seule main, bien haut au dessus d'elle, pour éviter les gens plus grand qu'elle et ne lui laissant aucune place pour passer.
Elle se mit à se déplacer partout dans le hall d'un pays léger et aérien, tournant et distribuant les boissons à ceux qui en avaient commandé sans jamais arrêté de marcher.

Seulement, la scène prit brusquement fin quand la préposée trébucha sur les jambes d'un homme mesurant près de deux mètres. Elle s'écrasa par terre sans aucune grâce et son plateau se renversa, les verres restants éclatèrent dès qu'il touchèrent le sol, laissant de grandes tâches partout sur le tapis de luxe.
La femme se releva en gémissant, mais pas de douleur.


-Oh non, oooooh non, pas encore, une autre journée avec accident, le patron va être fâché, oh non non non...

Elle épousseta sa mini-jupe à dentelle et regarda celui sur lequel elle avait trébuché en essayant de reprendre son sang-froid.

-Puis-je vous aider? Le service des boissons est terminé pour aujourd'hui, mais je m'occupe aussi de la réception. Vous cherchez quelque chose?
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Nonchalamment, l’Étoile Terrestre croisa ses longues jambes et orienta sa carcasse massive au gré des pérégrinations de son regard. Les clients fortunés de l'hôtel discutaillaient, buvaient, téléphonaient, mangeaient, travaillaient sur leurs ordinateurs portables dans l'immense ensemble du hall d'entrée. Les employés virevoltaient autour d'eux mais certains engageaient une conversation dense avec les hôtes les plus difficiles du moment. Même si le service devait être de qualité, il devait aussi être particulièrement long. Wolgorn soupira en regardant sa montre et en supposant qu'il n'était pas prêt d'être servi. Il n'aurait bientôt plus d'autre choix que d'y aller au forceps si les minutes s'écoulaient encore comme cela.

Subitement, une jeune serveuse déboula en trombe dans le hall avec tout un panel de boissons et fit frénétiquement le tour de la clientèle. Le Russe n'y prêta pas attention au début, dans sa somnolence et son agacement, jusqu'à ce qu'elle se prenne les pattes dans ses guibolles tendues. Un simple choc pour lui, crispant dans son état actuel, mais une grosse gamelle pour la fille maladroite, qui confondait vitesse avec précipitation. L'irritation de Wolgorn monta lorsqu'il entendit le bruit insupportable du verre brisé, puis il retira vivement ses lunettes et maugréa:

"Mais bon dieu ma pauvre fille..."

L'exaspération due à une bourde inacceptable à un tel niveau professionnel retomba d'un coup lorsqu'il prit compte de trois facteurs. Primo: il aurait pu ranger ses grandes quilles pour faciliter le passage de l'hôtelière. Secundo: il avait entrevu sa petite culotte et eut une belle vue sur ses gambettes. Tertio: la demoiselle semblait en baver quotidiennement, limite arborait-elle le même visage fatigué que le sien durant son adolescence. A force de trimer, surtout avec des individus gratinés et intransigeants, on pouvait se permettre quelques bêtises. De cela, il en savait quelque chose, elle était déjà toute fanée la malheureuse... Lorsqu'elle se lamenta pour son erreur, il ne put qu'avoir pitié d'elle et un pincement au cœur le saisit.

Le Bourreau voulut la consoler, la rassurer, elle qui était seule face aux clients médusés par tant de gaucherie mais ça ne parut plus nécessaire quand elle se releva promptement pour essayer de rattraper le coup en lui proposant ses services. Il bougonna quand elle lui annonça qu'elle ne faisait plus les boissons, mais puisqu'elle était là, autant la garder. En plus il la trouvait bien courageuse, pour ne pas se décomposer aussi facilement devant un client à l'allure peu commode qui aurait pu lui coller une taloche pour sa faute. L’Étoile Terrestre se leva, lui flatta l'épaule avant de l'interroger sérieusement:

"Bien sûr, faites. Si je vous dis Gandhiva, vous me répondez quoi, mademoiselle ?"

Avec sa stature il l'avait tenu relativement hors de portée des yeux réprobateurs et méprisants de l'assemblée et essayait de se montrer le plus engageant possible. Toutefois le Russe s'attendait à rencontrer, ou plutôt redoutait un bide monumental avec cette question. Qu'est-ce qui était passé par la tête de ses supérieurs ? Chercher un arc au milieu des boniches et de ces pingouins d'hôteliers, quelle idée !
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Le cœur de la serveuse battait fort dans sa poitrine. Une telle bourde, c'était irréparable, c'était une chance qu'elle n'ait frappé personne, sinon ça aurait été le renvoi direct. Le concierge arriva vite, lançant un regard réprobateur à la demoiselle et se mit à nettoyer le dégât sans lui accorder plus d'attention.
Au moins, le client qui avait causé cette chute se montra indulgent, il ne le mentionna même pas. Il avait d'ailleurs besoin d'aide, ce qu'elle pouvait peut-être lui fournir.
Au mot qu'il lui mentionna, il y eut comme un déclic dans le cerveau de la bonne. Il y avait quelque chose à faire, en effet, pour les clients qui venaient pour cette chose précise.

La réceptionniste lui sourit doucement avec un petit air mystérieux. Elle tendit la main devant elle, attendant un salut en due et bonne forme.

-Ça dépend. Vous avez une clé?
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Le concierge faisait le ménage derrière Wolgorn et la serveuse, qui étaient en pleine discussion. A l'écoute des jurons qu'il ronchonnait dans sa barbe, il ne devait pas s'être accoutumé à la maladresse de la jeune employée. Cela, le Spectre l'appréhendait bien, il n'était jamais gratifiant de passer derrière les bêtises d'une étourdie. Il tiqua aussi de son côté quand elle sous-entendit qu'il lui fallait une clé pour qu'elle puisse répondre à sa question dans les proportions qu'il souhaitait. Misère, faire tout ce chemin pour finalement repartir la queue entre les jambe faute de clé... Le Bourreau demeura silencieux une bonne minute, fusillant la serveuse du regard avant de se radoucir et d'envisager qu'il se faisait du souci pour rien et qu'il avait toujours la possibilité de glaner des informations intéressantes. Cependant cette histoire de clé allait sans doute lui rester en travers de la gorge, il le pressentait avec dépit, avec la chance qu'il avait. Le pire, c'est que les serviteurs de Pandore n'avaient jamais mentionné l'existence de clés dans cette quête...

"Une clé ? Où voulez-vous en venir ?" grinça Wolgorn, légèrement incommodé par le sourire de la demoiselle.

Cette dernière lui tendait sa main, sans doute un signe qu'elle lui adressait pour que l’Étoile Terrestre lui refile la clé en question. Mais le Russe, bien décidé à montrer qu'il n'avait pas de temps à perdre avec une futilité qui menaçait de le plonger dans un gouffre d'affliction, enchaîna dans sa lancée:

"Je n'ai rien de cela sur moi, mais il me faut absolument des informations sur l'Arc Gandhiva et les divinités hindoues. Ne me dites surtout pas que vous avez besoin d'une clé pour que vous puissiez me répondre."

Tout en disant cela, le Spectre se rassit lentement, des yeux inquisiteurs levés sur l'hôtelière et il replia ses lunettes pour les mettre dans la poche de sa veste. Ceci fait, il tapota du doigt avec nervosité sur la table. La faim et le fatigue ne le rendaient pas plus irritable que d'autres, il pouvait se contrôler, mais le souci était de faire respecter la volonté du client.
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Le Spectre ne la salua pas, il ne fit que s'impatienter. Il n'avait donc pas de clé. La bonne baissa la main, déçue.

-Pas de clés, pas de service, j'en suis désolée.

Peut-être ne savait-il pas où chercher? Elle pouvait au moins l'aider pour ça!


-Les clés sont cachées partout dans le monde, il y a une voyante qui sait où elles se trouvent. Elle est très fiable, mais elle vit en Espagne, c'est loin...

La serveuse se gratta la tête avec une nervosité palpable. Elle détestait annoncer les mauvaises nouvelles....
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La poisse, elle ne voulait pas répondre, tout ça à cause d'une fichue clé ! Était-ce parce qu'elle ne voulait pas communiquer avec un individu à qui il manquait cet élément ou parce qu'elle ne pouvait réellement pas dans l'état actuel ? Dans le premier cas cela pouvait se régler avec des moyens de persuasion... musclés. Dans le second, Wolgorn était bon pour quitter l'hôtel le plus tôt possible et pour retourner bredouille au Palais de Pandore. Sauf que, remarquant son expression déconfite, la serveuse recommanda au Spectre une nouvelle piste: l'Espagne, et pour voir une voyante en plus. L’Étoile Terrestre demeura muet pendant deux bonnes minutes, se triturant les méninges, ne sachant que répondre pour se raccrocher aux branches. Il ne pouvait pas partir de New-York comme ça... pourtant, il suffirait que le Bourreau aille rapidement en Espagne puis revienne prestement jusqu'au palace. Finalement, il souffla, se pinça l'arête du nez, passa sa main du front jusqu'à son menton et tenta le tout pour le tout avant de se résigner à jouer à la balle de ping-pong.

"Humpf... Votre clé, là, si ça ne vous coûte pas trop, elle est censée servir à quoi ? Et la voyante, je veux bien qu'elle soit en Espagne, mais où plus précisément ?" demanda-t-il sur un ton contrarié.

Puis, pour ne pas que son séjour (à durée indéterminée) ne soit pas trop expéditif, il se rappela de son estomac et de son envie de dormir. Cela faisait depuis un moment qu'il s'infligeait cet état d'insomniaque, il n'y tenait plus. Après ces dernières questions, il passa commande auprès de la jeune femme:

"Sinon... tant pis. Mais il me semble que votre service a été interrompu et non réellement terminé, n'est-ce pas ? J'aimerais que vous cherchiez un whisky et la carte du restaurant, s'il vous plaît. J'engloutirais un ours."

Le Russe ricana avec une fausse gaieté, n'ayant plus que ça à faire: se remettre d'aplomb et enchaîner derechef sur la destination suivante. Pas de vodka pour aujourd'hui, s'il s'y mettait il allait définitivement avoir l'estomac en pagaille pour le reste de la mission.
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La serveuse pouvait répondre à la plupart des questions, mais certaines ne pouvaient avoir qu'un réponse vague.

-La voyante est à Grenade, Espagne. Elle est du genre à se faire remarquer facilement, la trouver devrait être facile.

Quant il lui demanda à quoi servait les clés, elle eut un petit rire.

-Nous sommes dans un hôtel, monsieur. Nos clés servent à ouvrir des portes.

Enfin, que ce soit pour se venger de sa défaite ou parce qu'il avait vraiment faim, le Spectre lui demanda la carte du restaurant, lui rappelant au passage que la journée n'était pas finie. La bonne étouffa un cri de surprise et tourna la tête pour voir ce qui se passait derrière elle. Une longue file commençait à se former devant le comptoir de réception qu'elle était supposée gérer et les clients s'impatientaient.

-Oh non! Je suis tellement idiote, je me suis laissé distraire! Le service aux boissons est terminé pour aujourd'hui, monsieur, mais le restaurant est par là, sur réservations seulement! Sur ce, bonne journée à vous!

Sans laisser le Bourreau répliquer, elle détala, bousculant par accident les gens qui se trouvait devant elle. Elle prit le temps de s'excuser à chacun d'entre eux, puis retrouva finalement sa place derrière le comptoir et se remis au travail.
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La fameuse voyante se trouvait donc à Grenade. Wolgorn ne savait pas où était localisée cette ville mais une carte du monde suffirait largement à résoudre son ignorance. Le Spectre pensa au fait qu'il ne parviendrait sans doute pas à joindre l'Espagne de telle sorte qu'il soit raccord avec ses collègues. Il devait prendre note des noms des guerriers d'Hadès partis pour cette destination et chercher à les joindre avant qu'ils ne quittent les lieux. Le jeune russe voulait impérativement s'assurer que ses frères d'arme aient conscience du faut qu'il faille chercher des clés, sous peine de tourner en rond dans la quête de l'Arc Gandhiva. De cette façon, il pourrait rapidement obtenir une réponse et s'embarquer pour le prochain point d'investigation, avec la garantie d'y trouver une de ces précieuses clés. L’Étoile Terrestre possédait un smartphone mais le Palais de Pandore, quartier général des Spectres dans le monde des vivants, était équipé d'un service téléphonique assez miteux et délaissé... d'autant plus que le repaire était en ruine lorsqu'il était arrivé.

La serveuse le tira de ses pensées quand elle lui rétorqua que la clé ne pouvait servir qu'à ouvrir une porte. Certes, il savait pertinemment à quoi cela servait, mais il impliquait quelque chose de moins concis, comme la position géographique, ce qu'elle recelait... Mais quand elle lui parla particulièrement de l'hôtel pour l'associer à ce que la clé devait ouvrir, il soupçonna le palace d'être très proche de la pièce à déverrouiller. Mieux valait conserver cet indice dans un coin du cerveau jusqu'à ce qu'il se révèle utile. Ensuite, surchargée, la demoiselle prit congé de lui, n'étant pas assignée au service de restauration. Le Bourreau esquissa un sourire goguenard en la voyant se presser pour s'occuper des clients qu'elle avait délaissé et qui restaient sur le carreau, à poireauter bêtement. Punaise, et ils tiraient des tronches de deux kilomètres de long et fulminaient comme si l'indéboulonnable président de la sainte Russie leur avait siphonné leur compte en banque. C'était sa petite vengeance que de la voir trimer de la sorte, la pauvre fille, même s'il savait que se réjouir ainsi était méprisable de sa part. En plus elle avait eu le malheur de lui annoncer qu'il fallait réserver la place au restaurant. Wolgorn ira chercher ailleurs, ce n'était pas non plus irrémédiable et d'une urgence capitale.

Avant de quitter le palace pour inspecter les rues de New-York, il s'avança auprès de l'hôtelière en doublant la file qui s'impatientait à la réception, fixa la jeune femme droit dans les yeux et enfila ses lunettes de soleil.

"I'll be back." déclara-t-il tout en lui glissant un pourboire de cinq dollars à titre d'encouragement.

Fier de sa réplique empruntée au film d'action américain bien bourrin des années 80, le Spectre quitta l'hôtel pour la journée. Même s'il gardait un arrière goût amer, il avait une certaine sympathie pour cette employée engourdie et la trouvait même assez charmante, abstraction faite de sa nervosité et de son manque d'application. L'Exécuteur avait été piqué par l'air adorable que lui conférait l'agitation comique dans laquelle elle pataugeait. Un nouveau sourire embarrassé s'afficha sur son visage, s'étant aperçu des pensées à connotation perverse qui s'installaient dans son esprit et qu'il fallait s'empresser de chasser. Une fille qui se crevait à la tâche comme lui auparavant ne pouvait évidemment pas le laisser insensible, par simple identification.

En même temps qu'il prenait son déjeuner et qu'il déambulait à travers Central Park, il s'interrogeait sur la manière dont il pouvait joindre les confrères en mission chez les Espagnols. Wolgorn se demandait si avoir enregistré le numéro du fixe du Palais de Pandore lui serait d'une quelconque utilité car il se préparait à l'éventualité qu'il soit complètement bousillé. En plus il fallait encore que les camarades qu'il recherchait étaient doté d'un portable tout comme lui. Pour le Bourreau, cela coulait de source: pour fluidifier la communication au sein du camp d'Hadès à la surface, c'était vital. Le jeune russe trouva une parcelle d'herbe moins fréquentée que les autres par les citadins qui venaient se prélasser avec un soleil si rayonnant. Il s'adossa à un arbre, composa le numéro du manoir, croisa les doigts pour qu'un serviteur décroche et offre une réponse affirmative à sa requête. Tout en faisant cela, l’Étoile Terrestre observait la population new-yorkaise gambader dans le parc: une véritable tranche de bonheur... du moins si l'on se tient uniquement à cette partie de la ville sans s'attarder sur les ruelles et le revers de chaque borough.

Quelqu'un répondit soudainement à son appel, d'une voix harassée et nasillarde, peut-être dérangé par son coup de fil. C'était un des sbires du château, qui lorsqu'il sut qui était à l'appareil, rétorqua sèchement qu'aucun Spectre n'avait osé envoyer un coup de fil à cette adresse. Une longue discussion s'engagea alors sur les raisons qui le poussaient à joindre le Palais de Pandore, et l'Exécuteur se sentait vexé quand il entendait les domestiques se moquer de lui derrière la ligne à chaque fois qu'il parlait et semblait découvrir quelque chose. Apparemment, les Spectres ne s'embarrassent pas de portables, de plus ils sont censé savoir que l'Enfer regorge de fées capables de colporter des messages à travers toute la planète et de surveiller les moindres faits et gestes de l'intégralité de l'armée d'Hadès. Le serviteur accepta finalement, après un échange de longue haleine, d'ordonner à un squelette de dépêcher une fée par réquisition d'une Étoile Terrestre. Pour conclure l'appel, le sbire rabroua une ultime fois le Russe pour que la prochaine fois il pense à emporter une fée avec lui. Tourné en ridicule, Wolgorn poussa malgré tout un soupir de soulagement, sachant que sa note allait être transmise aux confrères en poste à Grenade. Il en restait que s'il rencontrait en chair et en os ce troufion, il allait lui faire passer l'envie de traiter son supérieur comme un branquignol.
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