Saint Seiya
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[FB] Le maître et l'élève. (PV Eleith)
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Trois semaines, trois semaines que Critias était arrivé au sanctuaire, trois semaines d'entrainement intensif, un véritable calvaire pour le jeune saint d'Andromède. Certes, il avait en sa possession une cloth, mais il n'arrivait pas encore à la cheville des autres chevaliers de bronze. Après-tout, il avait appris seul les bases, il n'avait jamais connu le véritable entrainement avant son arrivée en Grèce, il lui restait un long chemin à parcourir.
Néanmoins, il apprenait vite, il était très assidu, les formateurs le lui concédaient volontier. Mais son côté doux était un véritable point faible, il retenait à chaque fois la puissance de ses coups lors des combats d'entrainement avec les apprentis, il finissait toujours à terre, et son corps arborait à présent plusieurs bleus. 
Quel dommage, un chevalier bridant sa puissance, il n'y avait rien de plus énervant pour un formateur.
Critias était capable d'endosser son armure, il commençait à comprendre la façon d'utiliser ses chaînes en l'imprégnant de son cosmos, mais il se sentait encore incapable de les utiliser sur autre chose qu'un mannequin. Il n'avait pas terminé d'en voir de toutes les couleurs, sans compter les moqueries des apprentis, le traitant de mauviette incapable de rester sur ses jambes plus de cinq minutes. C'était dur à entendre, mais il ne se laissait pas décourager.

Il y a quelques heures de cela, il avait ressenti une énergie incroyable, elle provenait d'une des douzes maisons, demeure des Chevaliers d'or. Il ne savait pas pourquoi, mais cette énergie l'attirait, comme si ce fabuleux cosmos était un appel lui étant destiné. Sans chercher à comprendre plus, il s'était dirigé vers elle, arpentant la route menant aux 12 maisons. Au fur et à mesure de son avancement, il réussi à repérer la maison d'où provenait ce cosmos si élègant et  en même temps si puissant : la maison des poissons, la dernière avant le palais du Grand Pope.

Il ne s'était pas trompé : l'énergie provenait de cette maison, il était si proche maintenant, il avança lentement à l'intérieur, en espérant trouver la personne dont émanait ce cosmos. C'était sûrement le chevalier des Poissons lui même, mais il ne l'avait jamais rencontré, personnes ne le connaissait en vérité, à l'instar du chevalier des Gémeaux. Cet instant était si excitant que l'adolescent ne put s'empêcher de trembler légèrement lorsqu'il se trouva en face de la silhouette dont l'énergie émanait.
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« Solitude : douce absence de regards. » Ma vie se résumait aux roses rougeâtres qui partageaient leur existence avec moi. Durant cette période où le sanctuaire d'Athéna était désertique, je ne vivais qu'en parlant à ces plantes merveilleuses, Contempler les magnifiques levés et couchés de l'astre solaire et laisser mes pensées atteindre les hauteurs des constellations. La plus part des chevaliers prirent quelques temps de vacances après une période qui était d'après eux assez agitée. La bonté de la souveraine des douze temples était tellement grande qu'elle ne put refuser cela à ses fidèles guerriers. Enfin bref, elle était obligée d'accorder cette période de repos car les relations entre les différents royaumes se stabilisa créant ainsi un calme entre eux et une paix éphémère. Chaque camp se préoccupait de ses problèmes internes. L’éternel ennemi d'Athéna semblait ne pas désirer la terre. Le maître des flots nageait dans les mers infinies de l'oubli. Le royaume Nordique était quant à lui un ami de toujours. Nous n'envisagions jamais de guerre contre lui, bien au contraire. Il pouvait carrément nous aider, comme nous pouvions le faire aussi. 

Les seuls chevaliers présents étaient des formateurs ainsi que quelques uns de leurs disciples. Ils ne perdaient pas de temps, car pour la plus part d'entre eux, ils souhaitaient acquérir leurs armures le plus vite possible afin de souffler un peu. Ne pouvant malheureusement pas trop approcher les gens, je n'avais pas d'autre choix que de les regarder quelques fois de loin, histoire de passer un peu le temps et combler en quelques sortes ce vide qui grandissait au fur et à mesure que les jours passaient.  Mon défunt maître me manquait terriblement. Il était le seul que je pouvais approcher sans la peur de lui faire du mal ... En parlant de mal, ce qui me faisait de la peine : C'était le fait que je savais qu'Athéna était bel et bien présente dans le sanctuaire, mais je ne pouvais malheureusement pas aller la voir ou lui parler a cause du poison qui coulait dans mes veines. Il pouvait très facilement infecter l'enveloppe charnelle de celle que j'étais sensé protéger même au péril de ma vie ... Le liquide mortel qui était mélangé à mon sang était la seule et unique raison qui m'empêchait de me mêler aux gens. C'était d'ailleurs pour cela que j'avais pris la sage décision de cacher aux restant des habitants du sanctuaire mon rang. Car les gold étaient des hommes que beaucoup de gens demandaient après eux. Que ce soit pour demander conseil ou tout simplement avoir une idée de l'étendue de leur force. Contrairement aux autres chevaliers d'or, je ne pouvais pas diminuer l'effet du poison dans un combat. Ce pouvoir n'avait aucun rapport avec le cosmos, car cette énergie surhumaine pouvait grandir jusqu'à atteindre son paroxysme, comme elle pouvait s'affaiblir jusqu'à atteindre le même niveau que le commun des mortels.

Ma solitude fut interrompue ce jour là. En effet, j'arrivais à ressentir un cosmos qui s'approchait de la douzième maison du zodiaque. Il n'était pas vraiment puissant, certes, mais j'arrivais à voir derrière cette enveloppe d'énergie une autre bien plus forte qui n'attendait que le moment propice pour resurgir et dévaster tout sur son passage. Fort heureusement, cette dernière semblait être bienveillante. Elle était pure, j'avais donc compris qu'elle venait d'un chevalier du sanctuaire. Quelques instants plus tard, une silhouette se dessinait devant l'entrée du temple. D'après ce que je voyais, il semblait être un homme. Il s'approchait de ma personne doucement. Il semblait être mal à l'aise, car en marchant, il ne pouvait pas se contrôler. Son corps tremblait de peur, peut être ... « Arrête toi, ne fais aucun pas de plus » Cette phrase devint une habitude. A chaque fois que je croisais un autre être humain, avant même de le saluer, je lui lançais cette phrase afin de garder mes distances. « Ne t'approche pas de moi petit, ta vie en dépend » Après avoir dit cela, j'avais ramassé une rose qui se trouvais à quelques mètres de moi. Je la regardais tout en inspirant afin de reprendre la parole ... « Que viens-tu faire dans la demeure des poissons, petit ? » Ma phrase était directe, certes, mais je l'avais dis "gentiment" et calmement. Je contemplais la magnifique rose tout en attendant la réponse de mon interlocuteur ...
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