En pleine mer, une barque se faisait bercer par les vagues, la guidant vers un lieu parfaitement inconnu. A l’intérieur de cette dernière, je gisais allongée, les yeux clos, dormant paisiblement au premier coup d’œil. Seul le bruit de l’eau venant s’écraser contre le bois de la barque, était perceptible. Le soleil était présent ainsi que le calme et c’était quelques instants plus tard que j’ouvrais les yeux pour me redresser.
« Qu’est-ce que je fais là ? »J’ignorais la façon dont j’avais atterri sur cette barque et j’ignorais également où je me trouvais. Cependant une île était visible et à l’allure de cette dernière, elle ne semblait pas très accueillante, il fallait le reconnaître. Je m’approchais du bord pour poser ma main sur l’eau et tenter d’appeler un animal marin mais cela échoua. La barque continuait d’avancer vers l’île, un peu comme si c’était cette dernière qui m’attirait vers elle. Finalement, je me résignais à lui échapper et je me laissais guider jusqu’au port tout en restant silencieuse durant le trajet. De toute façon, j’étais seule et me faire passer pour une folle aux yeux de ses habitants, n’étaient pas une bonne chose.
Lorsque j’arrivais à ma destination indésirable, deux hommes s’approchaient de moi pour m’aider à sortir de l’embarcation et l’un d’entre deux décida de la couler ensuite pour m’empêcher de partir.
-Regarde moi ce qu’on vient de trouver… Une sirène vient de s’accoster à notre port.« Lâchez-moi. »Je dégageais mon bras avec force tandis que je regardais ses deux hommes avec inquiétude.
« Je ne sais pas ce que je fais ici… je me suis réveillée sur la barque que vous venez de couler et je souhaite simplement retourner chez moi. Si vous m’aidez, vous serez récompensés. »-On va t’aider à retourner chez toi, ne t’en fais pas pour cela mais en attendant, mon copain et moi, on aimerait bien s’amuser avec toi.Les deux hommes riaient tandis que je m’écartais d’eux pour me rapprocher du bord et je les fixais avec craintes, oubliant totalement la femme que j’étais réellement.
« Si vous tentez quoi que ce soit, je vais me mettre à crier ! »-Tu peux crier autant que tu veux ma belle, personne ne viendra à ton secours. Avaient-ils raison où avaient-ils tord ? Je ne connaissais pas la réponse à cette question mais si ils continuaient à s’avancer, je n’allais pas tarder à hurler.