Le Colisée... je n'avais jamais cru devoir y aller, puisque je ne pensais pas avoir besoin de m'entraîner plus que je ne le fais déjà. Pratiquer la musique et avoir un bon cosmos, maîtriser mes émotions et savoir réfléchir de la bonne façon. Mes techniques en elles-mêmes sont déjà bien, je ne croyais pas avoir besoin de les corriger. Mais maintenant que j'y pense, il y a peut-être quelque chose à corriger.
Même si la musique peut déstabiliser l'adversaire, je me suis rendu compte qu'elle me rend prévisible: contre mon gré, je vais suivre le rythme. Et l'adversaire aussi. Ce n'est pas une bonne chose, si je pouvais avoir un bon effet de surprise ce serait déjà mieux. Pour ça, je devrais arriver à ne pas suivre le rythme. À devenir un peu plus comme un électron libre. Imposer un tempo et ne pas le suivre. En avoir un autre.
J'arrive donc au Colisée avec une énorme radio, ma Pandora Box et ma lyre, et dépose le tout sur le sol. J'ai fait beaucoup de recherche avant de venir, pour trouver de la musique avec beaucoup de rythme. Tout a été mis sur CD, j'enfile donc mon armure, m'échauffe un peu avant de commencer, puis attrape ma lyre et démarre la radio.
La musique remplit vide le Colisée (EDIT pour trouver une bonne chanson,) et je me mets à accompagner avec ma lyre. Je continue sans rien faire d'autre pour un moment, puis commence à marcher, en prenant bien soin de ne pas suivre le tempo. Ça prend plus de concentration qu'on pourrait le croire, mais je tiens bon et continue. Je marche longtemps, attentive au son, puis me rend compte que plus j'y porte attention, plus je suis portée par le rythme. Je tente donc de l'ignorer. Facile à dire, quand c'est moi qui joue. Je tente un jogging, puis une course...
Et d'un coup je me retourne brusquement et fais exploser mon cosmos.
-Stringer Nocturne!L'éclair de cosmos frappe le sol, formant un petit cratère. Mais j'arrête de jouer et secoue la tête. J'ai attendu pour arriver en même temps que le tempo. C'est mauvais. Je recommence à marcher, toujours en allant contre le rythme, devenant de plus en plus imprévisible. Je cours à nouveau, attaque à nouveau, réfléchit, puis recommence, encore et encore, sans m'en lasser. J'ai toujours fait un avec la musique, mais je dois maintenant apprendre à m'en dissocier.