Saint Seiya
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Un corbeau au coeur tendre ?
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Deux jours après avoir été promu saint du corbeau.

Deux jours ! Deux foutus jours s'étaient écoulés depuis que j'avais acquis mon armure et je n'avais toujours pas reçu de mission. D'ailleurs, le sanctuaire semblait désert. Le seul endroit qui restait animé était la palestre où j'avais suivi ma formation de chevalier... Je marchais sur les pas de Karas mais je comptais bien prendre une direction différente. Car oui, bien que nous fussions jumeaux, chacun de nous possédait son propre caractère et il arrivait souvent que Karas soit idéalisé et que je sois à l'inverse diabolisé. M'enfin, l'école pouvait ainsi se targuer d'abriter un ange et un démon.

Je continuais de trainer dans le sanctuaire encore un peu et observais les évènements qui y avaient lieu pour m'occuper. J'aimais bien le Colisée, cet endroit me faisait penser aux nombreux mythes que j'avais lus étant plus jeune.

Je remarquais un autre point amusant. Depuis que j'étais devenu saint du corbeau, je n'étais plus jamais vraiment seul. J'avais de nombreuses nuées de corbeaux qui m'accompagnaient. D'ailleurs, le fait de voir un type en armure entourée de corbeaux rendait cet endroit baigné de lumière un peu lugubre...

C'est tandis que j'étais plongé dans mes pensées que l'endroit quelques instants plus tôt désert s'anima. De nombreux aspirants au titre de chevalier remplirent le Colisée et l'endroit qui était plongé dans un calme reposant était dorénavant aussi bruyant qu'une cantine... C'est ce boucan qui me fit sortir de mes pensées et prêter attention à ce qui se déroulait plus bas.

Les aspirants s'entrainaient à maîtriser leur cosmos en tentant de nombreux exercices physiques. J'ignore encore pourquoi mais à ce moment, j'eus l'impression de voir Karas en bas dans le Colisée entouré de ses amis... Mais c'était impossible... Il était mort et j'avais pris sa place. Moi qui étais toujours resté dans son ombre, j'étais à présent sous la lumière... Que cela me plaise ou non mais revenons-en au spectacle qui s'offrait à moi. Je remarquais que dans le lot, un des plus jeunes aspirants était isolé. Il semblait d'ailleurs à la traîne par rapport au reste et il essayait de briser des rochers de ses petites mains. Je soupirais de lassitude devant ce spectacle gênant, ce gamin semblait être un vrai boulet...

En plus de ne pas être doué, le voilà qui se mettait à présent à chialer à la vue de ses mains abîmées et de son échec. Pfft, c'était pitoyable... Je m'apprêtais à quitter ce lieu trop bruyant et affligeant quand je perçus une scène qui me fit hérisser les plumes, euh poils. Le gamin qui chouinait était à présent la victime de moqueries de la part de ses petits camarades.

Avant même que je ne le comprenne, j'étais en bas et j'avais donné une leçon de morale à ces énergumènes. Je soupirais et me penchais vers le mioche.


Vargas - "Hé, hum gamin... Pourquoi tu te laisses faire par ces pauvres bougres ?"

Le gamin froissait son pantalon de ses mains couvertes de blessures et me répondait les yeux baissés.

Enfant - "Parce que c'est normal quand on est nul."

Je poussais un soupir contrarié par la réponse qui venait d'atteindre de mes oreilles.

Vargas - "Pfft ! C'est clair qu'avec une telle mentalité, tu n'iras pas loin ! À ton âge, tous mes camarades me redoutaient ! Ils ne m'évitaient plus seulement parce que j'étais différent mais aussi parce que j'étais suffisamment malin pour leur foutre des peurs bleues. Nul n'est nul ! Aies d'avantage confiance en toi et regarde les gens droit dans les yeux quand tu leurs parles ! "

Le gamin tournait la tête et refusait de me regarder droit dans les yeux. Je lui faisais me montrer ses paumes et les analysais. Ce gamin ne manquait pas de persévérance mais il se préoccupait trop de la vision des autres... Je sortais un onguent de ma veste et lui en apposait sur une de ses mains.

Vargas - "Que cela reste entre nous. Ne te préoccupe pas des autres. Tu es persévérant et c'est ça ton talent. Quand tu essaies de briser un rocher, fais-le vide total dans ta tête, ne penses plus à rien à part le rocher et ton but. Peut-être percevras-tu alors la faiblesse du rocher et parviendras-tu à le briser."

Le gamin boudeur osa enfin me regarder dans les yeux et me sourit avant de me remercier. Un des corbeaux posé sur mon épaule me picora le bras comme pour attirer mon attention, ce qui fit rire le gamin. Je poussais un soupir et me préparais à partir.

Gamin - "Merci monsieur ! Tu avais l'air effrayant mais en fait t'es un gentil ! Tu pourras m'observer demain quand je briserai le rocher?"

Je soupirais à nouveau.

Vargas - "Au point où j'en suis, je ne suis plus à un jour prêt..."

Je revenais le lendemain et observais l'activité dans le Colisée. Le gamin semblait plus déterminé et ignorait les moqueries de ses "amis". Il leva la tête et me regarda depuis l'arène puis se mit en position et ferma les yeux. Cela dura quelques secondes et puis il frappa le rocher qui faisait sa taille. Ce dernier ne sembla pas bouger d'un millimètre ce qui fit rire aux éclats ses camarades et pousser un soupir au professeur mais c'est alors que le rocher se brisa en deux.

Les éclats de rire furent remplacés par des cris d'étonnements de la part de tous ses camarades. Le prof' lui fit une tape amicale sur sa tête et tout ceux qui se moquaient de lui, à présent impressionnés s'agglutinaient autour de lui pour lui demander conseil. Nous échangions alors un regard complice et pour la première fois, il sembla rayonner de bonheur. J'esquissais un léger sourire et quittais le Colisée en le saluant de dos.

Le corbeau sur mon épaule me picorait à nouveau le bras et poussa quelques croassements qui m'étaient destinés.


Corbeau - "Ahahahah ! Se pourrait-il que Vargas, le sombre saint du corbeau, se révèle être un gentil poussin affectueux et attentionné ?"

Vargas -"Ooooh la ferme..."

Je faisais signe de la main que cela me lassait tout en ne pouvant m'empêcher de penser à Karas.

Vargas - *Karas... Il faut croire que porter ton armure te fait déteindre sur moi... Tu as toujours été trop tendre et impulsif...*
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Après ce petit intermède, je continuais d'explorer le sanctuaire, base des saints au service du grand pope et protecteurs de la Terre et d'Athéna. Je constatais que cet endroit transpirant le mysticisme de l'Antiquité et plus précisément la Grèce Antique était bien plus vaste que je ne l'imaginais.

Ma petite virée à la Palestre terminée, je remarquais la série de marches qu'il fallait grimper pour rejoindre la salle du pope, il fallait franchir les douze maisons des plus puissants saints du monde pour atteindre le pope et l'immense statue qui représentait la déesse que nous devions protéger. C'est tandis que j'observais cette longue route que je reçus un appel sur mon mobile. Je décrochais.


Vargas - "Vargas."
??? - "Bonjour Monsieur, Wilson à l'appareil, je vous appelle pour vous informer que votre absence au conseil d'administration a for déplu aux autres membres et que les tensions ont été difficiles à calmer. Votre présence à la prochaine réunion est vitale pour le bien de la société."
Vargas - "Décidément, on ne peut pas vous laisser cinq minutes sans que vous ne vous chamaillez sur les directions que l'entreprise doit prendre... Je serai présent à la prochaine réunion et recadrerai un peu tout ça. Après tout, Père n'a pas bâti cette société pour qu'elle soit victime des dissensions et ne partent dans les secteurs malsains de l'armement. Sur ce, merci de m'envoyer la date de la prochaine réunion, j'ai à faire."
WILSON - "Bien Monsieur. À Bientôt."

Je mettais fin à la discussion après avoir senti comme une puissance qui s'était développée dans le sanctuaire. Ce lieu n'était finalement pas si désert qu'il n'y paraissait. J'entamais l’ascension jusqu'à la maison d'où émanait le cosmos, intrigué par ce qu'il pouvait s'y tramer.
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