Saint Seiya
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[Conquête] I (don't) <3 L.A
Gorislava
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Rodin avait posé une condition à l'amélioration du Surplis de Custodio : qu'il lui prouve qu'il en valait la peine. Premièrement vexé que le forgeron doute ainsi de ses capacités, le Peryton se rappela le spectacle lamentable qu'il lui avait montré. Très bien, puisque c'était ce qu'il désirait, il allait lui démontrer qu'il était un Spectre digne de confiance. Ce n'était pas une défaite face à un Marina qui allait lui enlever sa loyauté envers Hadès ! Loin de là, il allait même offrir à son supérieur un exemple de sa grande diligence. Peut-être le Colombien manquait-il de puissance, mais sa dévotion ne pouvait être remise en question.
 
Toutefois, la reconstruction du Palais de Pandore était une tâche ennuyeuse, insuffisante pour afficher son excellence auprès de l'Amphisbène. Un Squelette rapporta alors à Custodio que Thanatos réquisitionnait des Étoiles Maléfiques afin de conquérir du territoire. C'était l'occasion de renouer avec le succès, là où il avait été interrompu dans son élan par un coup de Durandal en travers de la tronche. Le Dieu de la Mort préconisait donc de jeter leur dévolu sur Los Angeles, organe majeur du rayonnement culturel mondial des États-Unis. Le Peryton ne put qu'approuver le génie de cette décision et accepta immédiatement la requête.
 
Avant de partir, on lui annonça qu'un autre Spectre était sur l'affaire et qu'il devait faire équipe avec. Et puis quoi encore ? Il avait bien réussi à s'emparer de Venise seul, il pouvait recommencer avec cette ville et se mettre Hollywood en poche ! Chaud bouillant, il décolla sans tarder de la forteresse spectrale pour l'Amérique. Qui que soit son partenaire, il devait lui montrer qui était le meilleur dans les parages. Voyageant à toute vitesse, l’Étoile du Châtiment explosa allègrement le mur du son et survola l’Atlantique depuis l’Allemagne. Passant par New-York en hâte afin d’admirer la vue aérienne de l’autre centre culturel des États-Unis, il corrigea aussitôt ce détour en se dirigeant vers le sud-ouest par une accélération.
 
Au total, il avait fallu à Custodio moins de deux heures pour atteindre Los Angeles. Il avait atterri sur un immeuble qui donnait un panorama satisfaisant de la ville. D’où il était juché, il pouvait aisément apercevoir l’insigne d’Hollywood sur une colline, ce qui le fit sourire. En tournant son œil valide d’un autre côté il pouvait aussi contempler la très chic Beverly Hills. Toutes les célébrités qu’il rêvait de rencontrer se réunissaient ici, c’était la grande classe ! Hélas, sa nature de Spectre ne pouvait lui permettre de leur accorder une quelconque indulgence de sa part. Tant pis, il n’avait qu’à voir si tout ce beau monde était prêt à servir la propagande infernale. Le Peryton devait néanmoins procéder dans l’ordre : s’occuper de la mairie, comme il l’avait fait à Venise. Mais pour l’instant, il devait patienter jusqu’à l’arrivée de son binôme.
 
Le Colombien chercha depuis le toit de la bâtisse un endroit où il pouvait enlever son Surplis discrètement. Une ruelle étroite au hasard dans une zone déshéritée ferait très bien l’affaire. Prenant la première qu’il aperçut, il fondit en piquet jusqu’à la ruelle, sans laisser le temps à un passant de l’entrevoir. Custodio remballa ainsi promptement son armure dans son ombre et, zigzaguant entre les poubelles, sortit au grand jour. Désormais en civil, il observa le quartier dans lequel il s’était posé et par l’aspect populaire et délabré du coin, il en conclut qu’il s’était assez éloigné du centre-ville. Au moins, il pouvait prendre le temps de se renseigner et de sonder le territoire avant de parvenir à la mairie. En fouillant ses poches, l’Étoile Terrestre eut le déplaisir de se rendre compte qu’il n’avait pas de cigares. Il était plus que temps qu’il en achète une réserve ou en carotte à quelqu’un.
 
Le Colombien jura et, enfilant finalement ses ray-ban, se lança à l’aventure, vers des quartiers plus dynamiques et étincelants. Là où il était, c’était quasiment désert : il n’y avait que des vieillards ou des jeunes désœuvrés de minorités ethniques. Misère, il ne savait même pas dans quelle banlieue il se situait et il n’avait pas envie de le savoir. Pas franchement l’idéal pour débuter la visite d’un lieu supposé être l’incarnation du glamour américain… C’était même carrément décevant, mais il ne fallait pas se faire d’illusions sur la société humaine. Tandis que le Peryton marchait, le soleil se couchait et de loin, les buildings du centre urbain s’illuminaient de mille feux. Ce spectacle flamboyant avait le mérite de raviver son intérêt pour cette conquête. Les endroits pleins de fric le stimulaient, surtout s’ils comptaient leur lot de corruption à punir.
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Andréa
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Si tôt après Lochranza, la Liche devait de nouveau aller porter la bonne parole en terre impie. Elle aurait bien protesté, mais après avoir lâchement abandonné ses coreligionnaires durant la Guerre Sainte, elle ferait mieux de ne pas la ramener. Les ordres étaient absolus, et la mission d'importance : Los Angeles, rien que ça ! Du trou perdu sur une île écossaise à la deuxième plus grande ville de la nation la plus puissante au monde, il y avait un gouffre de différence. Même le nom de Malik al-Aswad n'avait qu'une influence limitée dans une telle mégapole, il allait donc falloir changer de méthodes, en revenir à des actions plus typiques des Spectres... tout en s'efforçant de ne pas alerter les mauvaises personnes quant à leur présence. Arpenter ce chemin à la limite entre discrétion et inefficacité serait aussi délicat qu'un numéro de funambule ; heureusement, elle ne serait pas seule...

Désireuse de montrer sa diligence, Andréa était arrivée tôt dans la Cité des Anges avec l'idée de repérer le terrain. Quelle naïveté... dire que l'endroit était immense relevait de l'euphémisme : les banlieues résidentielles s'étendaient à perte de vue sous le soleil californien, les buildings des quartiers d'affaires s'élançaient à l'assaut des cieux, écrasant de leur hauteur la masse confuse d'humains et de voitures qui encombraient les rues. Les titans de verre et de béton n'étaient qu'à quelques minutes de voisinages qu'on aurait presque pu qualifier de bidonvilles, le tout séparé par des autoroutes congestionnées et bruyantes, la fumée des millions de véhicules quotidiens empuantissant et obscurcissant l'atmosphère.

Elle avait pris de la hauteur pour mieux se rendre compte de l'énormité de la chose, mais alors qu'elle se tenait au sommet d'une colline proche, il avait bien fallu se rendre à l'évidence : le smog entravait ses observations, et elle ne comprenait rien au chaos urbain qui s'étendait devant ses yeux. Une seule chose était sûre, cette ville était trop grande pour son propre bien. Combien de dizaines de kilomètres un Angelin devait-il parcourir pour enfin rencontrer un coin de nature véritable, respirer un peu d'air pur ? Qui avait eu l'idée stupide d'établir une telle concentration d'habitants en plein milieu d'un territoire aussi aride ?

« Une belle preuve d'idiotie humaine. » conclut-elle. L'ancienne colonie espagnole était célèbre et menacée à plus d'un titre : sécheresses meurtrières et incendies ravageurs en été, une activité criminelle et des trafics de drogue hérités des magouilles de la CIA à l'époque où celle-ci se mêlait de tout gâcher en Amérique Latine, une industrie cinématographique qui consumait des milliards de dollars chaque année dans un pays qui ressentait encore les effets de la crise économique, sans oublier l'épée de Damoclès du « Big One » au-dessus de la tête de tout ce petit monde. Charmant. À part à Las Vegas, la polonaise voyait difficilement comment on pouvait faire pire.

Son tour du propriétaire lui avait pris plusieurs heures. Elle l'avait commencé dans les beaux quartiers où se trouvait entre autres la mairie et en avait profité pour relâcher quelques Fées, leur donnant pour consigne d'aller coller aux basques de Monsieur le Maire et de diverses autres personnalités locales. Les papillons infernaux devaient avoir récolté une appréciable moisson d'informations depuis le temps, et son collègue devait être arrivé : elle revint donc vers le centre-ville en traînant les pieds, déjà épuisée avant même que le vrai travail ne commence.

« J'aurais dû attendre l'autre... » grommela-t-elle. Pour ce qu'elle avait vu de cet endroit, elle aurait pu se contenter d'ouvrir une brochure ou de faire quelques recherches rapides sur internet, elle serait arrivée au même résultat, plus vite et sans se fatiguer. « Et tout ça c'est de ta faute, je t'écouterai plus. » ajouta-t-elle à l'adresse de Kochtcheï. Qu'est-ce qu'il lui avait pris d'accepter de partir en reconnaissance « à l'ancienne », alors qu'elle était celle qui vantait à l'ancienne Liche l'efficacité des nouvelles technologies pour ce genre de tâches ingrates ?

« Contente-toi de faire meilleure figure, notre camarade n'est pas loin. » répliqua le parasite. Lui non plus n'était pas très vaillant : après tout, ils ressentaient tout deux les effets du mal de jambes. Aucun d'eux n'était de bonne humeur ; peut-être était-ce dû au ciel : alors que la nuit tombait, nulle étoile ne poignait au firmament, teinté de l'orangé maladif que produisait la réflexion des lumières trop nombreuses sur le nuage de pollution qui recouvrait l'agglomération.
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Gorislava
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Custodio sillonna les quartiers défavorisés de Los Angeles, rencontrant au passage des voyous et des clochards qui le dévisageaient, sans pour autant l'interpeller. En dépit de son accoutrement petit-bourgeois, son origine latino lui permettait de ne pas trop attirer l'attention. Évidemment, il y avait toujours des gamins pour le fusiller du regard, mais ils ne faisaient pas le poids face à son œil féroce. Or, il suffisait que le Peryton ôte ses lunettes de soleil pour que la racaille pâlisse devant son masque lugubre et son visage patibulaire. Avec sa dégaine, il avait l'air d'un parrain de la drogue, ce qui lui permettait d'être relativement peinard. Il pensait pouvoir se promener ainsi jusqu'à l'hôtel de ville, mais ce n'était pas sans compter sur les forces de l'ordre. Pour sûr, sa trombine n'échappa pas à un véhicule de police qui traversait la même avenue que lui.
 
"Mierda..." rumina-t-il.
 
Deux policiers sortirent alors de la voiture et effectuèrent sur le Colombien un contrôle de routine. Ce dernier, désireux de ne pas s'éterniser, fit mine de fuir les agents pour les attirer dans une ruelle sombre et les trucider. Tout se déroula très vite : grâce à son ombre, il trancha la tête du premier flic, perfora la boîte crânienne du second puis planqua les cadavres dans une poubelle. Avec sa célérité et sa force, il parvint à enchaîner les actions en un temps record, sans que personne ne le surprenne. Custodio sortit ensuite de l'autre côté de la ruelle en sifflotant, plutôt content de son geste. Cela apprendrait à la police américaine à faire des contrôles au faciès ! Un meurtre de temps à autre le détendait, il ne pouvait se mentir à ce sujet. Bien sûr, il ne pouvait avouer cela à un collègue, c'était un coup à se faire admonester.
 
Le crépuscule était avancé et conférait à Los Angeles, bâtie sur le désert, une teinte terreuse et orangée. C'était comme si la ville s'était dévoilée telle qu'elle était réellement : faite de roche et de flammes. Une vision révélatrice pour le Peryton, qui percevait cette cité comme un repère d'hypocrisie et de débauche promis à l'Enfer. Il marchait maintenant en plein centre-ville, composé de gratte-ciels constellés de lumière. Une foule de citadins circulait et depuis le trottoir que l’Étoile Terrestre empruntait, des automobiles s’ajoutaient à la cohue urbaine. Leurs phares donnaient plus de couleur et d’éclairage à l’ensemble, défilant incessamment dans l’obscurité grimpante. Toutes ces lumières se reflétaient sur les ray-ban de Custodio, qui avançait silencieusement au sein de la masse.
 
A un carrefour, le Colombien s’arrêta pour consulter un panneau de signalisation et chercher l’emplacement de la mairie. Il en profita pour focaliser son cosmos sur la détection d’un éventuel coreligionnaire, son équipier ne se manifestant pas. Soudain, il entraperçut d’un coup d’œil fugace un visage qu’il semblait reconnaître. Une jeune fille à l’allure sinistre déambulait sur le trottoir d’en face, près d'une galerie commerçante, et émettait une aura d’outre-tombe. Le Peryton se creusa les méninges avant de se rappeler de qui il s’agissait : c’était la donzelle qui était venue lui livrer ses Havanes au Cap Horn ! Pour une surprise, c’était une surprise ! Il ne s’imaginait pas la revoir depuis tout ce temps, surtout après la Guerre Sainte. Cela faisait longtemps que l’Inframonde n’avait plus de ses nouvelles et qu’il n’avait pas hurlé sur une représentante de la gent féminine, particulièrement une collègue.
 
Custodio alla d’un trottoir à l’autre par un passage piéton, un sourire vicieux aux lèvres. Il se fraya ainsi furtivement un chemin jusqu’à sa consœur, qui paraissait ailleurs. Qu'est-ce que cette fillette faisait, elle se baladait ? Et puis, c'était quoi son nom déjà ? Une fois derrière elle, l’Étoile Terrestre racla sa gorge avant de l'apostropher brusquement :

"
¡ Hé, chiquita ! Tu bosses ou tu fais du shopping ?"

Spectre ou pas, il était sûr que cette femelle n'avait pu résister à tous ces magasins de mode qui remplissaient les rues de Los Angeles. Vu sa tenue vestimentaire déplorable et sa trogne, elle avait probablement besoin de se faire une beauté... du moins si c'était possible. On pouvait objecter que c'était cuit d'avance pour le Peryton, mais il préférait ne pas en parler.
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Andréa
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Andréa fut sortie de ses pensées lorsqu'une voix désagréable l'apostropha par derrière. Elle ne pouvait pas savoir si ces mots lui étaient bien adressés, mais elle avait déjà entendu ce timbre particulièrement irritant quelque part. Elle se retourna donc et se retrouva nez à nez avec un... nez. Attention toutefois, pas n'importe quel nez, l'appendice qui remplissait tout son champ de vision était singulier non seulement de par ses dimensions improbables mais aussi par la fierté manifeste avec laquelle il se dressait telle la proue d'un navire ! Assurément, c'était là un véritable monument nasal à en rendre jaloux tous les Cyrano, à en faire crever d'envie tous les Brahé ! Quand elle cessa de s'attarder sur ce tarin magistral, la Liche remarqua enfin l'homme qui le suivait. Le propriétaire dudit pif n'était autre que Custodio du Péryton, l'un des collègues les plus énervants qu'il lui ait jamais été donné de rencontrer.

La jeune fille recula vivement en constatant qui était son véritable interlocuteur (« Ah ! Trop près, trop près ! »), puis se força à accepter l'évidence : son partenaire dans cette mission, c'était le colombien. Ce monsieur avait parait-il trouvé le moyen de se distinguer durant la Guerre Sainte, là où la polonaise avait brillé par son absence, ce qui la privait hélas du droit de le bombarder de remarques acerbes...

« Bien sûr que je bosse, je ne fais que ça depuis ce matin ! » se borna-t-elle donc à répondre, outrée par le sous-entendu du gominé. Puis elle remarqua qu'une moitié du visage disgracieux de son collègue était cachée sous un masque. Qu'est-ce qui lui était arrivé ? S'était-il rendu compte du supplice que le spectacle de sa tronche faisait subir au reste du monde, un quelconque miracle l'avait-il persuadé de cesser de leur infliger sa laideur ? Si seulement. Il devait y avoir une autre explication, mais connaissant l'irascibilité légendaire de l’Étoile du Châtiment (célèbre jusque chez les Squelettes, pour qui une engueulade de la part de ce supérieur-ci constituait une sorte de rite de passage...), elle n'allait pas se risquer à demander. Mieux valait esquiver le sujet.

« Alors comme ça, c'est à nous de conquérir cette ville ? Ils auraient pu choisir une équipe mieux assortie... Enfin, des idées sur la manière de s'y prendre ? J'ai déjà envoyé des mouchards récolter quelques informations – compromettantes si possible – sur les personnalités locales, mais vu la taille de l'endroit, je ne sais pas trop si cela va suffire... En plus, Hollywood est vraiment à part. »
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Gorislava
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La consœur de Custodio remarqua sa présence et balisa comme il s'y attendait. C'était le genre d'effet dont il ne se lassait jamais, surtout quand cela lui permettait de reluire son ego. Se retenant de se bidonner, il en revint au travail avec la gothique. Celle-ci, égale à sa nature de femme, ne savait évidemment pas comment mener une conquête. Misère, toujours à tortiller sur des détails, alors que le but était d'imposer le règne d'Hadès sur le monde. Il était plus que temps que le Peryton lui montre comment mener ce type d'affaires, c'est-à-dire comme à la guerre. Se contenter de fées pour pareille entreprise, c'était vraiment un truc de fillettes. Qu'elle prenne exemple sur lui et contemple son esprit d'initiative viril !
 
"Comment on s'y prend ? Mais c'est l'évidence même ! Une ville pareille, ça se prend par la force." déclara le Colombien.
 
Il ponctua ces paroles en fermant vigoureusement son poing et un éclair maléfique traversa son œil valide. Pensant à ce qui s'était passé à la Cité des Doges, autant durant sa prise que pendant sa défense face aux Marinas, il se sentait d'humeur violente. Or, Los Angeles était l'occasion de répéter le déroulement des opérations à Venise, mais à une échelle plus spectaculaire et un triomphe plus grand à la clé. C'était aussi l'occasion d'effacer ce qui avait précédemment entaché le succès de Custodio.
 
"Je vais t'enseigner la méthode de Custodio du Peryton de l’Étoile Terrestre du Châtiment... c'est-à-dire soumettre ces gueux à notre pouvoir ! Suis-moi !"
 
Maintenant que le Peryton avait situé la mairie, il se mit à ma marcher en sa direction. Si la jeune Spectre avait quelque chose à ajouter, qu'elle le dise, car il n'avait aucun intérêt à écouter des babillages. Il était l'heure de montrer à cette prétendue élite américaine de quoi était faite l'armée infernale et pourquoi elle méritait de gouverner la planète.
 
Toutefois, il fut coupé dans son élan par les passagers d'une Ferrari, stoppée à un feu rouge. Une bande d'adolescents éméchés, dont une blondasse de compétition, hélaient le Colombien et se moquaient abondamment de lui. Des gosses de riches, ivres et drogués par-dessus le marché, à en juger leur air passablement défoncé. Toute sa dégaine passait au crible, notamment son appendice nasal, sans oublier des injures dont il ne saisissait pas trop la pertinence. La blonde du groupe traita Custodio de Mexicain avec un vocabulaire raciste détonant, ce qui l'énerva sans pour autant l'étonner. Mais en l’occurrence, se faire insulter de vieux pervers dégueulasse, c'était beaucoup moins digeste.
 
"Hijos de..."
 
Sans terminer sa phrase, il se déporta vers la bande de mômes et les fusilla du regard. Fixer droit dans les yeux la blondasse de service et son équipée était suffisant pour lui donner envie de vomir. Désœuvrés, surprotégés par leur statut et blindés de blé, ils ne trouvaient rien d'autre à faire que se vautrer la biture, la came et la luxure. Ce n'étaient pas des humains, mais des porcs qui pataugeaient dans la fange. Même le Peryton, qui désirait se servir abondamment de la gloire qu’il tirerait de sa lutte, ne songeait descendre aussi bas. Dans le monde humain, ce n’était plus les loups qui détenaient le pouvoir, mais les cochons. Plus il ressassait cette idée dans son esprit, plus cela l’irritait et lui donnait des envies de meurtre. Il ne pouvait en particulier pas blairer la tronche avinée de la blondasse, qui continuait de l’abreuver d’insultes et de gestes obscènes. Puisque le feu rouge tardait à venir, Custodio n’avait plus qu’à régler le problème personnellement. Son ombre s’allongea jusqu’à la chevelure de la pintade et tira ainsi sa tête de telle sorte qu’elle percute brutalement la portière de la Ferrari. Le feu de circulation redevint alors vert mais le véhicule ne démarra pas, le conducteur et les passagers étant abasourdis par ce qui se déroulait sous leurs yeux. Le Spectre réitéra la manœuvre plusieurs fois, jusqu’à ce que la blondasse ne bouge plus.
 
Dans la confusion et l’incompréhension générale, les passants crièrent et constatèrent l’horreur de la situation. Effectivement, le visage de la victime du Colombien était massacré, réduit à l’état de pulpe sanglante et encastré dans la portière. Certains se précipitèrent vers la Ferrari et l’adolescente tandis que le coupable du méfait s’éloignait sans aucun remord. De toute manière, cette nana ne savait pas quoi foutre de sa vie : il lui avait fait une faveur en la concluant. A quoi bon vivre dans le néant ? La mort était la meilleure solution pour des déchets sans consistance comme eux. Les Enfers allaient insuffler du sens à l’âme de cette grognasse, et bien assez tôt à ses petits camarades. En parlant de gonzesse, Custodio s’arrêta, se tourna vers sa collègue et lui dit :
 
"Et bien alors ? Cette conquête ne va pas se faire toute seule."
 
Ceci étant, il poursuivit sa route jusqu’à l’hôtel de ville, laissant le bazar qu’il avait causé derrière lui. Une expression carnassière se dessina sur sa figure, tant il était pressé d’asservir Los Angeles et de castagner ceux qui se mettraient en travers de son chemin.
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Andréa
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Toujours égal à lui-même, le colombien affirma que la meilleure manière de faire main basse sur Los Angeles était aussi la moins subtile de toutes. Au cas où sa collègue aurait mal interprété ses paroles, il se dirigea tout droit vers l'hôtel de ville, validant immédiatement les appréhensions de la Liche. Mais bien sûr, ils allaient faire irruption dans ce bâtiment public, puis rudoyer et menacer ses occupants jusqu'à ce que conquête s'ensuive. Ça n'allait pas du tout leur valoir une visite du FBI, du SWAT, et éventuellement de l'armée pour les déloger de là, non...

« Quelque chose me dit que dans une ville aussi grande, on aura du mal à imposer notre loi au vu et au su de tous. » argumenta-t-elle à l'aide des termes les plus diplomatiques qu'elle put trouver. « Si on fait ça comme ça, le maire perdra toute valeur en tant que pantin, la population va se révolter, on devra réprimer, et ça finira en bain de sang ou en exode, sans doute les deux. On devra faire face à toutes les forces de l'ordre et aux armées de Californie, ça prendra du temps et de l'énergie... et tout ça pour quoi ? Pour un champ de ruines vidé de ses habitants, et éventuellement un débarquement de Saints. »

Pendant qu'elle plaidait son point de vue, le duo s'était rapproché de sa destination. Ils n'étaient plus qu'à quelques rues d'une future catastrophe, la jeune fille n'avait plus beaucoup de temps pour dissuader son coéquipier...

« Je ne vois aucun problème à ce qu'il propose. » intervint Kochtcheï alors que les Spectres attendaient de traverser. « Alors toi, ce n'est pas le moment ! L'époque a changé, les méthodes aussi ! » rétorqua-t-elle intérieurement, avant de prêter attention à ce que les passagers d'une voiture de sport vociféraient dans leur direction. Un chapelet d'insultes avinées dont la majorité était débitée de la bouche d'une de ces caricatures de blondasse californienne dont Andréa avait toujours cru qu'elles n'existaient qu'à la télévision. Le stéréotype décérébré au parler ridicule finit par épuiser la maigre patience du Peryton, déclenchant une démonstration de cette fameuse « méthode de l’Étoile Terrestre du Châtiment » évoquée plus tôt.

Le résultat était... sale, c'est le moins qu'on puisse dire. La polonaise se retourna mentalement vers le parasite, comme pour lancer un « Tu vois ? C'est avec un bourrin pareil qu'on doit soumettre cette ville ? », mais l'ancienne Liche continuait de ne pas voir ce qui clochait. Génial... elle aurait bien planté là ces deux barbares rétrogrades, si seulement cela avait été possible. Elle ne ressentait aucune sympathie pour la blondasse à présent brutalement décédée – après tout, quelques injures concernant son apparence et une relation supposée avec son collègue avaient aussi été lancées à la Spectre – mais elle ne pouvait s'empêcher de relever une certaine disproportion quant à sa rétribution. Question de principe, c'était aux Juges de juger et condamner, pas aux péons.

« Tu n'y vas pas de main morte avec le « châtiment » toi... Ce n'était pas un peu léger pour mériter une exécution sommaire ? Enfin, revenons à nos moutons... Si on veut diriger cet endroit, il faut que ce soit dans l'ombre, à l'insu des locaux et sans faire de vagues. Et puis, pense à Hollywood : tu crois que ça marchera aussi bien comme machine à propagande si tout le monde est au courant que nous tirons les ficelles ? »

Qu'on ne s'y trompe pas, autant que Custodio elle avait envie de sortir les sangsues du show-business de leur montagne de cocaïne pour ensuite les forcer à filer droit. C'était juste qu'elle ne pensait pas que ça fonctionnerait en l'état. Elle ne demandait pas de faire ça pacifiquement, bien loin de là, juste de faire en sorte que l'indispensable combinaison d'intimidation et de violence n'attire pas tous leurs ennemis comme un phare au milieu de la nuit !
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Gorislava
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Custodio, même s'il avait écouté les critiques de la gothique sur sa méthode, n'avait pas envie d'y répondre. Il la prenait pour qui, pour un demeuré ? Il savait parfaitement que la mairie était sous étroite surveillance et que les forces de l'ordre se tenaient prêtes contre les attaques terroristes. Mais les réclamations de la jeune fille montraient qu'elle sous-estimait les capacités du Peryton. La police et l'armée réunis ne seraient pas assez pour qu'il renonce à la conquête. Quand bien même, il n'était pas tanche au point de laisser des politicards appeler du secours. Ce qu'il avait accompli à Venise, il allait le faire en mieux. Néanmoins, il prêta une oreille plus attentive sur ce que suggérait la demoiselle à propos de Hollywood. Il fallait donc faire en sorte d'user autant de la force que de la discrétion pour que ce qu'il restait d'intégrité à Hollywood soit intacte et garantisse l'efficacité de la propagande.
 
"Tu as probablement raison pour la communication..." fit le Colombien avant de poursuivre. "Mais pour la prise de la ciudad, on coince les gros bonnets et on les soumet. S'ils refusent, je me réserve le droit de leur fermer le clapet et de les maraver."
 
Pour convaincre sa collègue qu'il n'allait pas s'emporter, il fit mine de se calmer. Les traits de son visage se détendirent et il s'efforça de juguler la lueur agressive qui brillait dans son œil. Cependant, si les Saints s'amenaient, il ne se refuserait pas une petite boucherie. Comme il avait encore une chose à discuter à propos de ce qui lui reprochait la Spectre, Custodio, il reprit la parole :
 
"Au fait, tu ne devrais pas accorder plus d'importance aux cafards. Tout ce qu'on a besoin de faire c'est de les écraser."
 
Le temps qu'il papote avec sa consœur, il était déjà arrivé dans le secteur de la mairie. Quand il vit l’hôtel de ville, il ne put s’empêcher de songer à quel point le bâtiment était phallique. Les lumières et les éclairages nocturnes soulignaient nettement l'architecture particulière de la bâtisse. Le Peryton avisa son pantalon, afficha un large sourire potache puis se mit à pouffer. Si ce n'était pas un signe pour favoriser une manœuvre virile, il ne savait pas ce que c'était ! Conforté dans son délire, il imaginait bien la tronche que devait tirer sa coéquipière en ce moment. Réprimant du mieux qu'il pouvait son fou rire, le Colombien s'orienta vers elle et lui lança fièrement :

"Tu vois chiquita ? Cette mairie est faite pour les machos ! Mais si tu veux, tu peux t'occuper de négocier et moi je pose mes cojones sur la table. Peut-être qu'on arrivera à un équilibre ? Gyahahahahahahaha !"


Grosso modo, ils joueraient à "gentil-flic et méchant-flic" avec le cabinet municipal. Au moins, peut-être trouveraient-ils un terrain d'entente après cela, surtout si c'était Custodio qui fixait le cadre. N'était-ce pas le propre des femmes que de faire preuve de diplomatie et les hommes d'agressivité ?

Il continua ainsi de se bidonner jusqu'à l'entrée de la mairie, où il attira l'attention des agents de sécurité. Ces derniers se demandaient bien ce que ce zigoto voulait à rigoler comme cela. Tout était louche chez lui : son accoutrement, son profil sud-américain et le masque qu'il portait. Celui-ci devait forcément receler quelque chose de suspect. Les gorilles, au nombre de quatre, encerclèrent alors le Colombien, qui réagit ni vu ni connu. Il injecta dans chacun d'entre eux une décharge électrique qui paralysa leur système nerveux et en profita pour se faufiler dans l'édifice. Les agents demeurèrent immobilisés, leurs muscles étant rigidifiés par l'électricité. Les responsables de la surveillance ne se douteraient de rien et l’Étoile du Châtiment pouvait embrayer sur la suite.

Une fois à l'intérieur de l'hôtel de ville, Custodio questionna une secrétaire sur l'emplacement du bureau du maire. Bien que la fonctionnaire était évasive, voire récalcitrante sur le sujet, il put s'en faire une idée. Avant de s'y rendre, il attendit sa partenaire à l'accueil et lorsqu'elle arriva, l'interrogea :

"
¿ Acaso ? Tu es prête pour une session de soumission par la force ? Mais bon, puisque tu as l'estomac fragile, je te laisse le soin de tempérer les choses."

La raillerie pointait dans sa voix et il s'inclina, se montrant faussement coopératif. Le Peryton ne préférait pas être trop ironique avec sa consœur, il voulait qu'elle sache d'emblée avec qui elle bossait. Or, même sans son approbation, il s'apprêtait à maltraiter tous ceux qui avaient le malheur de se trouver dans la municipalité.
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Le colombien n'était pas complètement imperméable à la raison, c'était déjà ça. Il réaffirma néanmoins son intention de brutaliser les dirigeants de cette ville si cela devenait nécessaire, mais ce n'était pas un problème pour la Liche.

« Tant qu'on leur refait le portrait derrière des portes closes, ça me va. » déclara-t-elle en ignorant la remarque suivante de son collègue. Les meurtres gratuits la dérangeaient, mais elle ne pouvait rien y faire ; quand on travaillait à la destruction du monde tel que l'humanité le connaissait, on ne pouvait hélas pas éviter de faire équipe avec des gens peu fréquentables, et il fallait s'en accommoder.

À la fin de leur échange, ils débouchèrent sur une vaste place bordée de palmiers et de bâtiments immaculés, aux façades éclairées par divers lampadaires et projecteurs : même de nuit, Los Angeles tenait à s'offrir à l'admiration de la populace. Et à l'extrémité de cette place trônait un édifice imposant à l'architecture... intéressante, détail que Custodio ne manqua pas de relever. Andréa le regarda rigoler tout seul avec une consternation grandissante, redoutant ses prochaines paroles, et elle ne fut pas déçue. Secouant la tête, elle décida de rentrer dans son petit jeu :

« Non mais si tu regardes la taille des deux ailes sur les côtés et que tu compares avec la tour centrale, tu vois qu'elle est pas bien haute en fait, par rapport au reste. Rien d'exceptionnel dans les proportions. »

Elle espérait que cela suffirait à le décourager de poursuivre avec ce genre d'allusions. En plus, quand il avait parlé de la « répartition des rôles », il avait bien failli conjurer dans l'esprit de la jeune fille une image à laquelle elle ne voulait surtout pas penser... Pendant qu'ils se dirigeaient vers l'entrée de l'hôtel de ville pas si turgescent que ça, elle rappela les papillons infernaux dépêchés plus tôt, et emmagasina les informations qu'ils rapportaient. C'était fou ce qu'on pouvait apprendre de la vie de la soi-disant élite en une journée, et ce grâce à une collection de mouchards écoutant aux portes... Le Peryton, lui, mit rapidement hors d'état de nuire les gardes à la porte du bâtiment public, et les deux Spectres purent faire leur entrée sans anicroche notable. Malgré l'heure tardive, l'endroit était encore ouvert : diriger une métropole comme Los Angeles, ça prenait du temps. Cependant, l'activité ne paraissait pas bien importante, une bonne partie du personnel devait déjà avoir quitté les lieux. Tant mieux, cela rendrait les choses plus faciles.

Après avoir obtenu de la femme à l'accueil la localisation approximative du bureau de leur cible, le colombien, grand prince, fit mine de concéder une certaine responsabilité à la Liche, tout en se moquant abondamment mais à mots couverts. C'en était trop. Au sortir de l'ascenseur qui les avait emmenés à l'étage du bureau, elle décida de prendre les devants, et se précipita la première en direction de la secrétaire particulière de l'édile. Au passage, elle dépassa une paire de gorilles en costard-cravate-oreillette, qui se retournèrent promptement vers elle. Ils tentèrent bien de se saisir de la polonaise, mais elle les envoya faire un somme d'un coup bien placé derrière la nuque chacun. Agacée par cette interruption impolie, elle s'adressa finalement à la pauvre dame recroquevillée dans son siège avec un sourire de fort mauvais augure :

« Bonsoir madame, je sais qu'il est tard et que nous n'avons pas pris rendez-vous, mais nous avons à faire avec monsieur le Maire. Veuillez le prévenir de notre arrivée imminente, et dites-lui bien que refuser n'est pas une option... Quant à appeler à l'aide, je le déconseille fortement, ou je ne répond pas de ce qu'il pourrait arriver à Walter et Melissa. »

Custodio avait parlé de la méthode de l’Étoile Terrestre du Châtiment, et bien voilà quelle était la sienne, celle de l’Étoile Terrestre de l'Immortalité : Walter était le nom de l'époux de la secrétaire, tandis que Melissa était celui de la maîtresse du Maire, tous deux glanés lors de ses écoutes de la journée. Le message était on ne peut plus clair.
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Custodio et sa partenaire se mirent immédiatement à la recherche du bureau du maire en empruntant l'ascenseur. Le Peryton avait décidé de rester silencieux et de laisser la donzelle se débrouiller pendant un moment, vexé par sa réponse à sa plaisanterie. Cependant, son visage masqué n'inspirait guère la confiance aux employés municipaux, qui le fixaient d'un air suspicieux. Il ne pouvait pas y faire grand chose, hormis intimer les curieux d'aller gentiment se faire foutre. Quand le duo fut arrivé à l'étage où devait se situer leur objectif, la gothique chargea jusqu'à une secrétaire, neutralisant au passage une poignée de malabars. Pas mal, mais cela manquait d'un zeste de violence. Le Colombien fureta à la recherche d'éventuels témoins et de caméras mal placées puis observa sa collègue.
 
La jeune fille s'adressa à la secrétaire terrorisée et proféra à son encontre ce qui semblait être des menaces. Elle exigea en conséquence de rencontrer le maire et la dissuada d'appeler à l'aide. La fonctionnaire contacta donc l'élu municipal et Custodio veilla à ce qu'elle ne leur joue pas d'entourloupes. Si elle venait à cafter, l’Étoile du Châtiment se ferait un plaisir de la faire taire à jamais. Néanmoins, tout se passa convenablement et la secrétaire avait arrangé un rendez-vous d'urgence avec le maire. N'ayant pour l'instant plus d'utilité pour elle, le Colombien l'endormit d'une impulsion électrique. Pour le coup, bien qu'il n'ait pas prêté oreille aux arguments de sa consœur pour faire plier la fonctionnaire, il jugeait que cela se déroulait trop tranquillement.
 
Heureusement, quand la gothique le convia à le suivre, les Spectres tombèrent sur un conseiller au détour d'un couloir. Le Peryton l'accueillit d'un lariat qui le fit brutalement tomber à la renverse. Il attrapa ensuite le gus par le col et le traîna d'une main jusqu'au palier bureau du maire. Une fois au palier de la porte, Custodio s'apprêta à balancer le pauvre homme dessus. Avant tout, il dispensa à sa coéquipière une explication sur le but de sa manœuvre :
 
"Ce qu'il y a de bien quand tu prends un troufion, c'est que tu peux t'en servir de bélier sur une porte. C'est d'autant plus pratique que ça permet de foutre les chocottes aux gens quand tu entres chez eux."
 
Depuis son expérience à Venise, il avait adopté cette méthode avec enthousiasme. Quand on s'introduisait chez quelqu'un, autant donner une première impression qui ait de l'impact. Plus précisément, c'était dans la gueule du politicard en chef de Los Angeles qu'il risquait d'y avoir un impact. Pour le reste du cabinet, c'était anecdotique, étant donné qu'il était potentiellement remplaçable. Le Colombien procéda donc comme prévu et envoya le conseiller contre la porte, l'enfonçant par la même occasion. Il pénétra ainsi en trombe dans le bureau et fit face à son locataire, qui se replia derrière sa table.
 
"Good evening, Señor Alcalde ! J'espère qu'on ne vous dérange pas !" s'exclama Custodio.
 
Afin de dégager un peu d'espace dans la pièce, ce dernier enleva le fonctionnaire étalé qu'il venait de balancer de son chemin. Le Peryton se plaça ensuite à la vitesse de l'éclair derrière le maire et le força à se relever avant de le plaquer sauvagement contre son bureau. L'intimidation introductive faite, il lâcha l'élu apeuré, croisa ses bras et dit à la gothique :

"Allez chiquita, explique un peu au Señor Alcalde ce dont on veut discuter."

Le politicien, depuis que les fidèles d'Hadès étaient entrés, n'avait pas pu prendre la parole. Aussi regarda-t-il alternativement d'un œil craintif le latino et la jeune fille qui l'agressaient, espérant qu'ils n'étaient pas venus pour le tuer. A son grand effroi, sa secrétaire lui avait rapporté le nom de sa maîtresse, lui faisant redouter l'ombre d'un maître-chanteur. Toutefois, il ne s'était jamais imaginé que ces dangereux énergumènes l'attaqueraient de la sorte ! La demoiselle ayant déjà l'air d'une délinquante, le sud-américain était encore moins commode.
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Monsieur Gros-Pif n'aimait pas que les choses se passent trop tranquillement. Heureusement pour lui, le bâtiment renfermait encore pléthore d'innocents à martyriser : un employé dont le seul crime était de s'être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment fit les frais des pulsions du colombien, et se retrouva bien malgré lui forcé de les accompagner jusqu'à leur destination.

« N'abîme pas trop le personnel, on aura besoin de cette bande de gratte-papiers plus tard. » conseilla la Liche résignée... inutilement, puisqu'il apparut très vite que le Peryton comptait se servir du pauvre homme pour faire une entrée fracassante. Trop affligée pour s'y opposer, Andréa se contenta de se pincer l'arête du nez tandis que son partenaire enfonçait la porte. Kochtcheï par contre aurait applaudi s'il l'avait pu, et l'encourageait à ne pas laisser le colombien la dépasser ainsi.

Custodio était de plusieurs années son aîné, et le parasite avait littéralement des millénaires d'existence au compteur, alors pourquoi avait-elle l'impression d'être la plus âgée du groupe ? « C'est bien un truc de mecs, ce genre de concours débiles et de démonstrations de virilité mal placée... J'ai déjà prouvé ce que j'avais à prouver, alors finies les gamineries. » répondit-elle à l'insistance de son prédécesseur en entrant dans l'office municipal, enjambant le fonctionnaire assommé. L'endroit était un peu surchargé à son goût : si la vue de la fenêtre était imprenable, la décoration par contre était excessive, entre plantes vertes, photographies, articles de journaux et documents officiels encadrés, portraits du Président ainsi que de l'occupant actuel de l'endroit... Lequel occupant était d'ailleurs passé sous le bureau (le meuble, pas la pièce), tentant en vain de se cacher, réflexe inutile qui le rendait plus que ridicule. La polonaise attendit que son collègue replace – de force, bien entendu – l'élu dans une position plus appropriée, puis se pencha vers lui en s'appuyant sur le meuble de fonction, envahissant son espace vital. Peryton derrière et Liche devant, l'édile était coincé, et il le comprenait : quelque part en lui, un instinct primal le dissuadait de tenter quoi que ce soit contre les émissaires de la Mort.

« Qui... qui êtes-vous, et qu'est-ce que vous me voulez ? Qu'avez-vous fait des gardes ? » balbutia le politicien suant à grosses gouttes ; le spectacle comme l'odeur n'étaient pas très agréables.

« J'espère au moins qu'il ne va pas se faire dessus. » lança sarcastiquement la jeune fille à son compère, en grec, avant de s'adresser en anglais à leur cible : « Bonsoir Monsieur le Maire. Je serai franche et directe : nous sommes les Spectres de Thanatos, et sommes venus ici recevoir votre serment d'allégeance. Quand nous sortirons d'ici, vous nous aurez juré fidélité, sinon... »

La jeune fille ne termina pas sa présentation par la parole, mais par le geste : du doigt, elle toucha un luxuriant bouquet de fleurs trônant fièrement sur le bureau. Dans la seconde, les végétaux pleins de vie fanèrent, noircirent, se racornirent et finalement tombèrent en poussière. Le phénomène avait été bien trop rapide pour être le résultat de l'action d'un quelconque produit chimique ou autre tour de passe-passe, et elle n'avait fait aucun effort visible pour le provoquer. Voilà qui complétait à merveille le registre de la menace physique chère à Custodio...

« Ce n'est pas une offre, ni une proposition, pas même un marché et encore moins une négociation. Vous ne pouvez pas refuser. Épargnons-nous toutefois une effusion de violence inutile, car il n'y a pas que des désavantages pour vous. Vous resterez en charge des affaires courantes, et pour la plus grande partie, votre travail ne changera pas... mais vous ferez avancer nos intérêts et nos idéaux. Réjouissez-vous, vous allez contribuer aux projets d'un Dieu, peut-être sauver votre âme, et en échange vous recevrez notre protection, et notre assistance... extralégale dirons-nous. Nous ferons disparaître dans l'ombre les éléments perturbateurs de cette communauté, et vous pourrez accomplir votre programme de réduction du crime et de... promotion des saines valeurs familiales. » conclut-elle en retenant à grand-peine un rire méprisant. Les promesses électorales américaines, quelle blague !
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La gothique, toujours récalcitrante à écouter ce que déblatérait Custodio, exposa la situation au maire. Elle se fendit même d'une petite démonstration de ses facultés afin d'effrayer l'élu. Comme prévu, elle menaça le politicien mais introduisit quelques avantages de sa soumission aux Spectres et se permit une pique sur l'hypocrisie américaine. C'était vrai que le débat politique et l'environnement social aux États-Unis étaient pollués par la prétention à la pureté et à la vraie foi chrétienne. De ce côté, puisque le Peryton et sa consœur étaient des serviteurs du plus sage des dieux, ils allaient remettre les pendules à l'heure. Comment pouvaient-ils se prétendre de la religion de l'amour, du partage et de la foi alors qu'ils dégoulinaient de haine, d'égoïsme et de matérialisme, voire d’idolâtrie ? Le Colombien ajouta donc son grain de sel dans la conversation :
 
"Vous savez, quand on parle d'éliminer la racaille, ça inclut une purge dans les rangs de l'élite de Los Angeles, vos rangs ! Et nous, serviteurs de los Grandes Hadès y Thanatos, avons décidé qu'il était temps de vous débarrasser de votre orgueil et vos mensonges sur la religion. Voyez-vous, le message du Christ a beaucoup d'importance pour nous malgré notre attachement à des divinités "païennes". Les politicards de votre genre passent leur temps à invoquer le Christ et Dieu, mais vous êtes infoutus de suivre leurs préceptes ! En l'état actuel, je ne sais pas exactement combien de gens dans cette ville méritent d'aller au Paradis, mais vous n'êtes pas nombreux... surtout les porcs hypocrites de votre engeance..."
 
Custodio se pencha vers le maire en lui empoignant les épaules, susurrant des paroles acerbes à son oreille. Son visage commença à se déformer sous le dégoût empreint de fascination que lui inspirait Los Angeles, à la frayeur de l'élu. Ce dernier croyait qu'un monstre était sur le point de lui dévorer la figure ou la gorge par l'arrière. Néanmoins, le Peryton se mit en retrait puis poursuivit sa diatribe :
 
"Los Angeles ?! La Cité des Anges ! Mon cul oui ! La Cité des Défroqués je dirais ! Après, nous avons l'air de démons comme ça, mais nous ne faisons que notre travail. Nous nous chargeons de vos péchés, c'est on ne peut plus naturel qu'ils déteignent sur nous. Mais vous, vous passez votre temps à fauter et à prendre votre Seigneur pour un con pour que dalle ! Et je ne parle pas de ce que vous et vos collègues faites subir aux démunis auxquels vous devez amour et solidarité."
 
Il se mit à tourner autour du bureau et de son propriétaire, piétinant au passage le conseiller à terre. Affichant une expression plus détendue, le Colombien continua :
 
"Vous savez, Los Angeles et pas mal de ses voisines, comme Las Vegas, ne devraient pas exister. Mais comme l'a dit ma collègue, nous allons vous faire une fleur. Vous allez certes rester en fonction, mais nous allons impitoyablement exterminer la pourriture, autant chez le bas peuple que chez l'élite californienne. Primo : plus de came, tout le monde au régime sec, même Hollywood. Secundo : assainissement des comptes et redistribution du flouze. Tertio : reprise de la voie de la spiritualité et de la vertu. Pour le reste vous verrez ça en détail quand vous accepterez de vous incliner, c'est-à-dire de ne pas jouer à l'andouille."
 
Pour être honnête, il n'en avait rien à cogner de la vertu et de l'amour. Custodio était l’Étoile du Châtiment et son devoir était par conséquent de punir et de se salir les mains. Son objectif était aussi d'atteindre le sommet en suivant la voie inflexible qu'il s'était fixé. S'il pouvait assouvir ses pulsions dans le processus, ce serait d'autant plus bénéfique pour lui. Le maire serait le premier à faire les frais de sa violence s'il refusait de céder Los Angeles à l'armée infernale. Cependant, le Peryton essaya de tranquilliser son interlocuteur sans pour autant abandonner la menace :

"Si vous nous remettez le pouvoir, nous vous ramènerons dans le giron du Seigneur. Sachez que su Majestad Hadès y su Excelencia Thanatos servent les intérêts de la Justice et de l'Harmonie. Mais si vous ne voulez pas vous repentir, vous serez damnés. Peut-être voulez-vous une liste des supplices qui sont promis aux Californiens et à vous, Señor Alcalde ? Je peux aussi décrire chacun d'eux, ce sera plutôt instructif... Une belle éternité de souffrances en perspective pour des vermines de votre espèce."

Tout en parlant au maire, il fouilla dans le bureau et trouva un paquet de cigarettes avec un briquet. Le Colombien, bien que déçu de ne pas avoir déniché de cigare, alluma une cigarette et commença à la fumer. Soucieux d'enfoncer le moral de l'élu, il prit un malin plaisir à lui souffler à la figure pour l'enfumer. Toutefois, Custodio eut l'impression d'avoir oublié un point capital et lorsqu'il mit le doigt dessus, le souligna d'un ton négligé :

"Au fait, si vous parlez de notre influence au public, vous allez nous le payer cher."
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Pour quelqu'un censé déléguer la parlotte à sa partenaire, le Peryton semblait beaucoup apprécier le son de sa propre voix. Son sermon (ou devrait-elle parler de vitupérations ?) avait dépassé en longueur l'exposé de la Liche, et tout y passait : l'hypocrisie de la soi-disant vertu américaine, les sombres perspectives outre-tombe des Angelins, jusqu'à l'emplacement-même de la cité... Lorsqu'il fit part à l'élu de ses trois exigences, Andréa fut tentée de réagir (comment ça « même Hollywood », surtout Hollywood oui... et puis, ça n'allait pas miner les exportations de sa Colombie natale, ce régime sec ?), mais parvint à se retenir. Quand le Spectre au gros nez eut terminé son monologue, elle décida d'appuyer sa dernière réplique : les ténèbres s'étendirent dans la pièce, les lumières faiblirent, et des formes immatérielles firent leur apparition. Ces ombres squelettiques émirent une succession de plaintes et de murmures lugubres, leurs doigts décharnés se refermant sur le cou du pauvre homme, à présent si petit dans le grand fauteuil de cuir aux allures de trône qu'il utilisait habituellement pour intimider ses interlocuteurs.

Après quelques secondes de ce manège, la Liche bannit les ectoplasmes, qui s'en retournèrent aux Prisons d'où elle les avait tirés. Le maire était en nage et c'était tout juste s'il gardait le contrôle de sa vessie. Il n'y avait pas de bon flic et de méchant flic chez ces Spectres, tous deux étaient là pour humilier et terroriser l'humain devant eux... et c'était étrangement satisfaisant, même si leur doctrine devait sûrement réprouver ce genre de plaisirs coupables.

« Vous... vous êtes des monstres... » bégaya le politicien blême.

« C'est un peu tôt pour nous accoler ce qualificatif, ceci n'était qu'un échauffement. » rétorqua la jeune fille. « Et puis, rappelez-vous de ce que dit la Bible : ce sont des anges qui déclenchent l'Apocalypse et précipitent les pécheurs dans les flammes, pas des démons... C'est comme ça que vous devriez nous voir, comme des annonciateurs de la Fin venus purifier ce lieu de débauche et séparer le bon grain de l'ivraie. Mais assez discuté : nous aimerions connaître votre décision. »

Sa voix était polie, chaleureuse même, mais tout cela n'était qu'apparences. Les yeux de la Liche étaient froids, et il ne faisait aucun doute qu'une réponse négative serait suivie d'une rapide re-coloration des murs dans les tons rouges. L'édile trembla, son regard paniqué erra à droite et à gauche, mais c'était sans espoir. Finalement, il abandonna, et un marmonnement d'acquiescement franchit ses lèvres. Andréa n'était cependant pas satisfaite :

« Plus fort, je ne vous entend pas ! »

« Je... d'accord, j'accepte... »

 « Ah, là c'est mieux ! Très bien, mettons-nous donc au travail dès maintenant, il y a urgence ! »

Passant derrière le bureau de l'élu brisé, l’Étoile Terrestre de l'Immortalité ouvrit plusieurs tiroirs jusqu'à trouver ce qu'elle cherchait : un rapport de police reçu plus tôt dans la journée, détaillant les noms et cachettes probables de nombreux criminels en fuite. C'était un bon début, mais cela restait insuffisant, car cela ne traitait que d'une moitié du problème ; elle obligea donc le maire à se saisir d'un papier et d'un stylo pour y écrire les noms des officiels qu'il savait s'être rendus coupables de corruption. Avec cette délation, il devenait leur complice : impossible de faire machine arrière, même en se ravisant et en mourant en martyr.

« Bien... si nous rendons une petite visite de courtoisie à toutes ces personnes, le message devrait passer, même si la populace n'a pas connaissance de la vérité. Qu'en dis-tu, Custodio ? »
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HRP- Un post conclusif pour la forme. -HRP

Les sermons conjugués de Custodio et de sa consœur eurent raison de la dernière fibre de résistance du maire. La gothique parvint à lui arracher la soumission inconditionnelle de Los Angeles aux Enfers, faisant de sa population et de ses dirigeants leurs sujets. Le Peryton se demandait s'il pouvait utiliser la formule d'esclave, bien qu'il imagine que cela ne plairait pas à ses collègues. De toute manière, ce n'était pas comme si les habitants de Los Angeles avaient le moindre choix désormais. C'était suivre les préceptes et lois du Royaume d'Hadès ou périr et subir une éternité de supplices. La donzelle obtint aussi de l'élu une liste de criminels et corrompus à purger séance tenante. Avec cela, les Californiens allaient comprendre à qui ils devaient allégeance !

Après avoir vérifié si la liste d'ordures à nettoyer était complète, la gothique la confia au Colombien. Manifestement elle avait du pain sur la planche, bien que l’Étoile du Châtiment jugeait plutôt qu'elle avait la flemme de débarrasser les poubelles. Elle quitta ainsi la mairie puis la ville vers on ne savait où, laissant son compère sur place. Ce dernier toisa férocement le maire histoire de lui rappeler qui était le patron et invoqua une fée afin de prévenir les Squelettes qu'ils pouvaient investir les lieux. Custodio, sous le regard fébrile de l'élu municipal, parcourut avidement la liste noire, comptant le nombre de ses potentielles victimes. Il y en avait une bonne centaine, allant du petit voyou latino au politicard véreux et gavé de thune. Sarcastique, le Peryton interrogea néanmoins le maire sur l'exhaustivité du document fourni :

"Vous êtes sûr que votre nom ne figure pas sur la liste ? Nan, parce que vous savez, les Spectres n'aiment pas le mensonge..."

"M-mais enfin ! Je croyais que..." glapit le politicien.

"Je déconne ! Vous êtes notre précieux homme de paille, on ne va pas vous jeter comme ça !" rigola le Spectre.

Il tapota ainsi l'épaule de l'élu tout en continuant de rire comme une baleine, sans se soucier de l'effroi qu'avait causé sa plaisanterie. La fausse marque d'amitié de l’Étoile du Châtiment ne trompait pas le Californien, qui voyait plutôt un paternalisme étouffant. Il se sentait cruellement infantilisé, tel un petit garçon en proie à une grosse brute de cours de récréation. Qu'avait-il donc fait ? Il avait vendu son âme et celle de ses administrés au Diable ! S'il n'était pas aussi dévasté par la servitude qu'il avait imposée à Los Angeles, il fondrait certainement en larmes. En attendant, il avait mouillé son pantalon, ce qui n'échappa pas à Custodio qui en profita pour l'humilier encore plus. Ce dernier le somma de nettoyer le siège sur lequel il était assis et de se rendre présentable à son retour, car il avait aussi du travail. Après tout, les pécheurs n'allaient pas se punir tout seul !

"Gyéhéhéhéhéhé ! Il est l'heure de vous montrer que les Spectres règnent avec une poigne de fer ! Que vous approuviez ou non, c'est l'unique façon de gouverner ce monde de chaos ! Vous allez voir, il y aura du sang de cochon partout !" s'esclaffa le Colombien.

Son ricanement de hyène se poursuivit tandis qu'il quittait le bureau, abandonnant un élu accablé, devenu un misérable pantin soumis à Hadès. Le maire pressentait que la nuit allait être longue et sanglante, mais s'il pouvait se protéger lui et ses proches, peut-être cela en valait-il la peine. Pouvait-il sauver son âme et celle des Angelins en leur obéissant ? Il l'espérait de tout cœur, mais il ne pouvait réprimer son inquiétude. Les Spectres ne voulaient-ils pas anéantir l'humanité au départ ? Hélas, il ne pouvait rien faire pour y remédier, juste faire du mieux pour éviter que les citadins se fassent trucider en masse. Cela allait être dur d'annoncer la nouvelle à tout son cabinet, mais il savait que les guerriers infernaux les réduiraient au silence si les instances dirigeantes racontaient n'importe quoi.

Le Peryton, quant à lui, se léchait les babines à l'idée du massacre qu'il allait perpétrer. Vu le paquet de déchets à exterminer, il avait de quoi s'amuser jusqu'au matin. Une fois la Cité des Anges investie par les légions de Squelettes et la racaille éliminée, il retrouverait partiellement son honneur. Or, Custodio désirait le regagner dans son intégralité au combat, contre un adversaire digne de ce nom. Le douloureux souvenir de Hruodland ainsi que les revers infligés par les Marinas et les Saints appelaient à un lourd remboursement. Cependant, le défouloir que constituait la population de crapules californiennes allait lui permettre de garder la tête froide jusqu'à la prochaine guerre.
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