Conseil de guerre Reiner n'en revenait toujours pas de ce qui s'était passé. Et tandis qu'il atterrissait dans la neige froide et blanche du royaume d'Asgard, le guerrier divin de bêta faisait le point sur ce qu'il avait vécu ces dernières heures. Il avait quitté Tokyo sans trainer après avoir stabilisé la situation avec Wulf. Il avait pris son envole de la capitale du Japon afin de rejoindre Odin. Il était temps pour les Ases de choisir quel rôle ils allaient jouer dans cette guerre qu'avait démarré Poseidon face à l'humanité.
Le Guerrier divin avait sciemment ralenti sa vitesse de déplacement afin que Wulf puisse le suivre cette fois-ci. Reiner se doutait que le berserker n'avait pas du apprécier le déplacement forcé qu'il lui avait fait subir la dernière fois et donc cette fois-ci, c'est lui qui se plierait à la vitesse de déplacement de son acolyte. Le voyage en fut bien plus long que prévus pour Reiner, mais il lui permit de penser à ce qu'il répondrait à Odin si ce dernier décidait de rentrer en guerre contre le dieu des océans.
En analysant toutes les données récoltées jusqu'à présent, Reiner arriva à la conclusion que vaincre Poséidon allait être un vrai défi. Il disposait non seulement de plusieurs soldats puissants et dévoués, mais également d'encore cinq golems de par-delà le monde pour servir ses ambitions. Sans compter que malgré la malédiction infligée pas les Kamis, Poséidon gardait un cosmos des plus démentiel. L'opération demanderait tu temps et de la minutie, mais s'il jouait bien leurs cartes, peut-être pouvaient-ils espérer arrêter les plans de Poséidon et ainsi montrer au monde entier la puissance du royaume du nord. Et tandis que Reiner terminait de traiter toutes ces données dans sa tête il atteignit la porte d'entrée du palais d'Odin. De chaque côté de la porte se tenaient deux Einherjars de cosmos pure. La puissance qu'il dégageait était bien supérieure aux créatures qu'avait déjà convoqué Odin de par le passé.
“Le seigneur Odin vous attend messieurs, le conseil de guerre est sur le point de commencer.”
Sur ces mots, la porte s'ouvrit et Reiner s'avançât dans l'immense édifice où se dressait le trône du père de toute chose. L'heure n'était pas à la contemplation et Reiner mis de côté sa curiosité naturelle pour l'heure. S'agenouillant face à son Dieu, il le salua et l'informa de sa présence tel que le voulait le protocole.
“Reiner, guerrier divin de bêta, prêt à vous servir Seigneur Odin”
Une fois que tous les intéressés seraient réunis, le conseil de guerre pourrait débuter.
Après avoir aidé les civiles tokyoites, Wulf emboita le pas à Reiner et fit appel à son cosmos pour quitter l’archipel Nippone. Se calquant sur la trajectoire du guerrier de Béta, qui avait décidé de rester à une vitesse qu’il serait capable de suivre, Wulf profita du voyage pour faire le vide dans son esprit. Il avait ces derniers temps fait de nombreuses fois appel à son cosmos, ce qui n’était pas sans conséquence. Il sentait la bête en lui s’agiter, sa part guerrier-fauve avait hâte d’à nouveau faire couler le sang. Ces derniers temps, Wulf arrivait de mieux en mieux à contrôler ses rages, où plutôt à les prévenir, mais lorsqu’il choisissait d’y laisser libre cours alors il perdait tout contrôle.
Pour ce qui était de la situation actuelle, Wulf se demandait quel place Asgard allait prendre dans le conflit qui opposait Poséidon à l’humanité. Et où tout cela mènerait sa terre natale. D’une certaine manière, qu’importait tout cela, Asgard tiendrait son rôle avec ce même courage qui caractérisait ses habitants et qui faisait sa fierté depuis des millénaires. Il devait cependant admettre que la puissance du Seigneur de l’Atlantide était proprement monstrueuse, il croyait avoir déjà vue les summums de la puissance brut et brutale en affrontant Jorgummandr, mais Poséidon se défendait plus qu’honorablement dans le domaine de la destruction pure. Pour le reste, il n’avait pas d’avis tranché sur la question de comment Asgard devait réagir à tout cela, Asgard même n’ayant jamais été menacé formellement par les Marinas bien que conservant un certain antagonisme. Une autre question taraudait également Wulf. Y avait-il une faction dans le monde qui avait déjà décidé de résister au Seigneur des tremblements de terres ?
Lorsqu’ils réintégrèrent Asgard, Wulf se sentit soudain bien plus à l’aise. Il était chez lui ici, c’était son monde. Après son contact avec la civilisation moderne à Puerto Williams et dans une certaine mesure à Tokyo, il n’était pas mécontent d’être enfin de retour chez lui, dans un monde qu’il était capable de comprendre. Il devait cependant reconnaitre que ce voyage lui avait été profitable dans la mesure où il comprenait un peu mieux le monde extérieur.
Wulf fit alors l’un des (le ?) premiers atterrissage réussit de sa carrière et fut bouche bée devant le spectacle qui s’offrait à lui : Valholl, le palais-forteresse d’Odin en personne. Jamais Wulf n’aurait cru avoir la chance de voir cet endroit, ni dans cette vie, ni dans la suivante à cause de ses crimes. Il ne put pas détailler les fortifications ni les décorations, de toute façon, il doutait de pouvoir trouver les mots pour décrire leurs majestés. L’entrée était surveillée par deux Einherjars, des héros issu tout droit du passé d’Asgard, des êtres qui servaient encore Odin par-delà le trépas.
Suivant Reiner, Wulf pénétra à son tour à l’intérieur de l’édifice sur l’invitation des gardiens. Une fois face au Père de Tout, Wulf s’agenouilla, légèrement en retrait par rapport à Reiner. Il était rare que Wulf accepte de s’agenouiller face à qui que ce soit, ce genre de comportement ne faisant pas partie de son éducation, mais le Seigneur de Ases était l’une des rares personnes face à qui il acceptait de faire exception.
- Wulf, porteur de la rune de Hrungnir.
Encore une fois, Wulf allait assister à une réunion entre les puissants pour décider du destin du Royaume, une chose où il ne se sentait pas vraiment à sa place, il n’était ni noble ni haut placé chez les guerriers divins, bien que conscient que c’était d’abord la valeur d’un homme qui importait avant son rang, mais même là il ne se sentait pas à sa place. Mais il était conscient que cette fois, les décisions qui seraient prises affecterait non seulement Asgard, mais Midgard dans son ensemble, ce qui ne contribuait pas à chasser le malaise qui l’habitait en ce moment.
Subaru se réveilla grogui. Il avait encore le souvenir du marché qu’il avait passé avec Izanagi et des instants qu’il avait pu passer auprès de Seishiro mais il se souvenait aussi de la douleur du Kami lorsqu’il était venu le récupérer et des cris que lui-même avait poussé lorsqu’il réalisa qu’il allait de nouveau être séparé de son frère. Rien que d’y penser, les larmes montèrent en lui et il n’eut pas la force de les retenir.
Izanagi lui avait promis de le ramener si jamais il venait à disparaitre et il avait accepté l’accord mais, il n’aurait jamais pensé que cela serait si rapide. Maudit soit Poséidon d’avoir forcé les Kami à agir contre lui pour protéger le monde et l’idéal qu’ils recherchaient. Le garçon avait eu du mal à accepter le sacrifice de Seishiro mais aujourd’hui, grâce aux instants qu’il avait passé avec lui dans le Yomi, il le comprenait. Il était toujours triste, la preuve était son visage ravagé par les larmes, mais il n’avait plus en lui la colère sourde qui étreignait son cœur à l’encontre d’Izanagi. Le Dieu était bon et n’avait agi que pour le bien du plus grand monde, son sacrifice en était la preuve.
Bien sûr, Subaru savait que les Kami n’étaient pas réellement morts. On ne mourrait pas quand on était des Dieux, on se mettait en pause. Un jour, Izanami et Izanagi reviendrait et reprendrait leur quête de l’équilibre. Aujourd’hui encore, Subaru avait du mal à comprendre à quoi cela correspondait mais il espérait que les actions qu’il allait mener à partir de ce jour y contribuerait.
Il se passa une main sur le visage afin d’essuyer ses larmes et regarda autour de lui. Il n’avait pas la moindre idée du lieu où il se trouvait mais il ne pouvait que constater qu’il était plutôt bien installé. Quelqu’un l’aurait-il récupérer à Tokyo et s’était occupé de lui ? Le jeune garçon se leva et se dirigea vers la fenêtre. Ce qu’il vit le stupéfia un instant avant qu’il ne reconnaisse le décor. Une immense étendue de neige s’étendait à perte de vue et il n’y avait qu’un seul endroit sur la planète où il pouvait trouver cela : Asgard !
Il se souvenait y être venu en tant qu’Izanagi peu de temps auparavant. C’était même d’ici que venait l’hôte d’Izanami. Par contre, il ne comprenait pas comme il avait pu arriver ici après avoir réintégrer son corps. Il avisa ses vêtements délicatement pliés sur une chaise à côté de l’âtre où brulait un feu ardent. Ils semblaient avoir été lavés et repassés avec soin. Le garçon s’habilla rapidement et entreprit de sortir de sa chambre. La porte n’étant pas verrouiller, il n’eut aucun mal à se retrouver dans le couloir de ce qui semblait être un palais. Il ignorait où aller pour obtenir des réponses ou même tout simplement rencontrer quelqu’un, alors il arpenta les couloirs au hasard.
A un détour plus éclairer que les autres, il entendit une voix forte énoncer un titre : Wulf, porteur de la rune de Hrungnir. Des Guerriers Divins étaient tout proche, il allait enfin pouvoir espérer obtenir des réponses. Subaru s’avança donc d’un pas plus rapide et pénétra dans une vaste salle où se tenaient deux hommes en armures, un genou posé au sol en signe de respect. Face à eux, se trouvait un trône mais vu que le Japonais arrivait par l’arrière de la salle, il ne pouvait voir qui se tenait dessus. Prenant son courage à deux mains, il s’avança dans la lumière et se permit de parler d’une petite voix sans assurance.
Revenu à Asgard, le divin voulait tenir un conseil de guerre en bonne et du forme. Le monde était agité, il devait assurer la pérennité du royaume. Ayant envoyé des Einherjar pour amener ses guerriers ici. Le souverain du royaume de glace était assis sur son trône. Entouré de ses conseillés de guerres, avoir recours à plusieurs avis pourrait être utile pour prendre de bonnes décisions. Plusieurs avis se firent entendre, mais les deux principaux courants étaient simple, aider les hommes ou bien rester sur une idée de non-activité.
- J'aviserai en temps voulu, merci pour vos précieux avis.
Les aide de camp d'Odin s'inclinèrent avant de sortir de la pièce. Peu après cela, les guerriers du Père-de-Tout commençaient a arriver dans la salle.
- Fidèles guerriers, merci d'avoir répondu à cet appel. Depuis mon éveil, j'ai pu constater comment le Monde a évolué. Et les équilibres de pouvoir qui fut établis autrefois, ne sont plus véridiques aujourd'hui. Maintenant, nous devons grandir, apprendre de nos erreurs, renforcer nos troupes, renforcer le royaume pour le protéger. J'ai appris que vous aviez mener des actions pour rallier les contrées du Nord à notre cause. Les résultats s'en feront sentir incessamment sous peu. Au vu des récemment évènements ayant eu lieu au Japon, nous devons prendre des précautions attentive. Ainsi, l'une de vos prochaines missions est de poursuivre cette entreprise. Mais avant d’étendre plus loin le frontière de notre royaume, je vous demande de vous rendre auprès des autres camps et d'essayer de les amener à se soulever contre Poséidon. Nous ne recherchons pas une alliance avec eux, juste à vaincre un ennemi commun.
Le divin ouvrit sa main un cristal couleur or se forma dans sa main, le faisant ensuite léviter, il le fit flotter jusqu'à Reiner.
- Je te laisse le commandement de ces opérations de conquête ainsi que de décider de la marche à suivre pour les négociations avec les autres camps. Pour ce qui en est des conquêtes, lorsque vous aurez sécurisé les zones ciblées, installez ce cristaux, il permettra au rappel de plus d'Einherjar, augmentant ainsi nos forces. De plus, si vous croisez les Golems de Poséidon, n'hésitez pas à les réduire en poussière. Nous devons envoyer un message clair montrant qu'Asgard est une nation forte.
Voyant le rescapé de Tokyo, il congédia l'assemblée, sans toutefois leur exprimer son souhait de réussite et d'encouragements. Puis il descendit de son trône, à la rencontre du jeune homme, lui posant une main sur l'épaule, le divin regardait Subaru avec une expression de tendresse, ne voulant pas lui faire peur.
- Le réveil n'est pas trop dur ? Tu as été exposé de plein fouet aux conflits, tu as du être bien sonné. J'ai comme l'impression que tu es lié d'une manière ou d'une autre à ce qu'il s'est passé. J'aimerais savoir tout ce que tu sais à propos de ce conflit de dieux. Si toutefois, tu en sais quelque chose. Après, tu pourras te reposer le temps qu'il faudra pour récupérer...
Le visage du divin se fit moins tendre, un peu plus exigeant, avoir des informations était capital, Poséidon devait forcément avoir subi un coup dur durant ce combat. En tirer un quelconque avantage aiderait Odin a faire ses choix futur
Conseil de guerre Le seigneur Odin ne perdit pas de temps. De sa seule voie, il donna ses ordres. Commandant ses troupes tel le chef de guerre qu'il était, le père de toute chose ordonna à ses guerriers de continuer l'expansion du royaume du nord, mais avant cela, de réunir des partisans pour éliminer la menace que représentaient les Marinas. Il confia le commandement des opérations à Reiner qui remercia Odin de sa confiance et quitta la salle du trône quand ce dernier les congédiât.
Avant de quitter les lieux, Reiner constata que le père de tout n'était pas revenu les mains vide de Tokyo. Il avait ramené avec lui un jeune homme, que Reiner avait reconnus sans la moindre difficulté. Il s'agissait de la même personne qui s'était opposé à Poséidon. L'hôte de l'ancien Kami avait été sauvé par Odin et Reiner ne pouvaitReiner ne pouvait s'empêcher de se demander quel projet le dieu borgne avait pour ce dernier.
Quittant la salle du trône, Reiner s'adressa directement à Wulf.
“Nous allons nous séparer pour ne pas perdre trop de temps. J'ai un contact chez les spectres, il devrait être disposé à me recevoir. Au vue de la relation plutôt tendue entre nos deux camps à cause de Minos, je pense qu'il serait de bon ton que je m'occupe d'aller négocier avec les spectres. Quant à toi, je te propose de te rendre sur l'île de la Reine Morte. Les chevaliers noirs doivent eux aussi être embarrassé d'une façon ou d'une autre par Poséidon. Ils ne sont pas spécialement diplomates je pense, les négociations seront tendues, mais je te pense plus que capable de mener cette mission à bien. N'oublie pas, ceci n'est pas une alliance, mais juste une union qui nous permettrait de nous débarrasser de Poséidon. Nous n'avons pas forcément besoin que tout le camps ce joigne à nous deux à trois guerriers devraient suffire pour faire pencher la balance en notre faveur. ”
Reiner se retourna face aux Einherjars qui gardaeintl laporte de la salle du trône d'Odin.
“Si d'autres guerriers du grand nord se présentent au seigneur Odin, dit leur de s'occuper des négociations avec les saints.”
Le guerrier divin de bêta expliqua la situation aux gardes de cosmos, afin qu'ils puissent à leur tour prévenir un éventuel autre guerrier de la mission qu'il y avait à accomplir. Avant de partir, Reiner s'adressa une dernière fois à Wulf avant de s'envoler pour les enfers.
“Cette fois-ci tu es seul, mais je ne m'inquiète pas pour toi. Évite juste de prendre des risques inconsidérés, car cette union provisoire ne vaut pas qu'on perdre un guerrier. ”
Alors que Wulf était agenouillé devant Odin, il remarqua la présence d’un jeune homme qui pénétrait dans la salle par le fond. Wulf conserva le silence, se contentant de l’observer du coin de l’œil. Il nota qu’il s’agissait d’un asiatique et en déduisit donc qu’Odin avait dû le ramener de Tokyo. La raison de cet acte lui échappait, Wulf ne gardant que des souvenirs assez embrouillés de son passage dans la capitale nippone et de toute façon, qui il était pour contester les choix de son suzerain.
En même temps, il écouta les directives que leurs donnait le Père de Tout. Il pouvait le sentir dans le discours que tenait son souverain, des temps troublés s’annonçait. Une confrontation avec les forces de l’Atlantide semblait se profiler à l’horizon et Asgard allait devoir se préparer en conséquence. Pour cela, ils allaient devoir entrer en relation avec les autres factions d’éveillés pour essayer de trouver toute l’aide possible, après tout, la menace que le Maitre des séismes faisait peser sur le monde ne se limitait pas à eux. Tout le monde était concerné d’une manière ou d’une autre.
Ce fut à Reiner que le dieu borgne remit le commandement des opérations, ce dernier était non seulement l’un des guerriers les plus puissants d’Asgard, mais il avait aussi prouvé être l’un des plus réfléchis ce qui en faisait un choix assez logique pour ce rôle. Wulf sentait déjà en lui l’envie d’en découdre se raviver. Il ressentait également une certaine frustration l’envahir. Asgard était une terre fameuse pour les exploits de ses guerriers mais, malgré la valeur de ses habitants, ils étaient obligés d’aller quémander de l’aide chez des personnes extérieures au royaume. Wulf était de ceux qui, s’ils ne condamnaient pas le monde extérieur, ils s’en méfiaient néanmoins, estimant qu’Asgard ne devrait que s’occuper de ses propres affaires et laisser le reste du monde aux bon soins de ceux qui s’étaient proclamés « protecteurs de l’humanité ». Mais ces derniers ne semblaient pas vouloir lever un doigt pour défendre les hommes.
Au moment où le seigneur des Ases les congédia, Wulf emboîta silencieusement le pas à Reiner après avoir salué son suzerain en frappant du poing sur son armure. Reiner ne perdit pas de temps, et dès qu’ils furent sortis de la salle du trône il fit part de ses directives à Wulf . Sa nouvelle destination était donc île des Chevaliers Noirs pendant que le guerrier de Béta ferait de même chez les Spectres. Wulf acquiesça à ses paroles, mais ne partageait guère son optimisme quant à sa capacité à réussir. Il n’avait rien d’un diplomate et à première vue ceux qu’il allait rencontrer non plus. Mais ce n’était pas cela qu’il l’inquiétait le plus.
- Je ferai ce que je pourrai pour qu’ils nous rejoignent. Mais personnellement, je m'inquiéterai plutôt pour toi. Je ne fais aucune confiance à ces spectres, en tout cas, pas à leurs supérieurs. De nous deux, je crains que tu ne sois celui qui soit le plus en danger.
Wulf se souvenait encore de l’arrivée de Minos sur leurs terres, de l’arrogance de ce dernier. Si Reiner en arrivait à devoir négocier avec un être comme lui, il y avait de forte chances pour que le prix à payer pour leur aide se révèle élevé.
Les deux guerriers présents ne le restèrent pas bien longtemps. Ils prirent leurs ordres et disparurent aussitôt, sans même prendre la peine d’attendre de savoir qui était Subaru. Le jeune garçon n’était guère habitué à cela, lui qui avait été élevé pour être l’incarnation d’un Dieu avait toujours été le centre d’attention de tout le monde. Il s’abstint néanmoins de tous commentaires, ne sachant toujours pas ce qu’il faisait ici.
Le jeune Japonais attendit donc patiemment que l’on daigne s’adresser à lui et prit bien soin d’écouter ce qui se disait. Sans grande surprise, Subaru conclut que l’homme âgé assis sur le trône se trouvait être Odin. Il fut étonné de sa présence car lorsqu’Izanagi était venu en visite à Asgard, seul Freyja se trouvait incarnée. Les choses avaient vite changées. Une fois les guerriers partis, le Dieu ne perdit pas de temps à s’adresser à lui. Subaru s’avança pour faire face à Odin et inclina le buste avec respect.
- Je vous remercie de votre sollicitude Divin Odin, tout comme je vous remercie de m’avoir sauvé à Tokyo. Mon repos a suffi à me redonner des forces bien, que tout est encore un peu trouble pour moi.
Un maigre sourire s’afficha sur le visage de l’adolescent, se voulant rassurant. Il n’avait que de très vagues souvenirs de ce qui s’était passé à Tokyo, de brèves images s’imposants parfois à son esprit. Il n’était pas dans son corps à ce moment, Izanagi avait le plein contrôle.
- Je ne me souviens que vaguement des évènements de Tokyo. Je… Comment dire… Je n’étais pas réellement moi à ce moment.
Subaru hésita un instant, comment Odin allait-il prendre sa révélation ?
- Je suis… Plutôt j’étais, l’hôte du Kami Izanagi. C’est lui qui avait le plein contrôle de mon corps jusqu’à aujourd’hui. Je suis navré de ne pas pouvoir vous aider davantage. Tout ce dont je me souviens, c’est qu’Izanagi est venu m’extirper du Yomi afin que je réintègre mon corps avant de disparaitre en tendant d’amoindrir les dégâts sur la ville.
Le garçon était réellement désolé de ne pouvoir en apprendre plus au Dieu Nordique mais il considérait que la vérité était la meilleure chose à dire en pareille circonstance.
Les fervents guerriers du Grand Nord partis, Odin allait pouvoir s'entretenir plus longuement avec le jeune rescapé de Tokyo. Les premiers propos de Subaru permirent au dirigeant d'Asgard d'ébaucher mentalement un profil du jeune homme, profil qu'il pourrait confirmer ou bien compléter au fil de la discussion. Apprendre que le jeune homme était l'hôte le plus récent d'Izanagi surpris Odin. Le vieil homme resta ancrée dans ses pensées quelques minutes, étudiant cet individu avec une attention particulière.
- Je vois... Après tant de conflits et de violence, le trouble est quelques chose de normal. Tout comme il est normal d'avoir l'esprit embrumé après avoir été extirpé d'un royaume des morts. Tu n'as pas a être désolé de ne pas en savoir plus. Je saurai trouver ces informations de moi-même.
Oui... Odin avait une idée très précise de ses futurs actions, les informations, il en avait besoin, il les trouverait. Pour l'instant, il devait s'occuper de son invité, que pouvait-il faire d'un rescapé de l'armée éveillée nippone. Il en avait aucune idée pour l'instant, peut-être lui offrir une place au sein de son armée ? Moralement, cela lui semblait logique, afin de ne pas le laisser sans rien. Mais le voulait-il ? En était-il digne ? Peut-être qui oui, ou bien non. Afin d'en avoir le coeur net, le divin se rapprocha de son trône divin, une lueur dorée émanant de son corps, une lumière chaude et douce. Il se demandait comment aborder ce sujet sans brusquer le jeune homme.
- Que vas-tu faire maintenant ? J'imagine que tu n'as plus de chez toi où revenir ? Dans l'hypothétique cas où tu n'ais plus rien, je pourrais veiller à te trouver une place au sein des armées d'Asgard. Un poste hors des conflits, plus dans la gestion des troupes ou bien des relations. Qu'en dis-tu ? Est-ce que cette éventualité t'intéresse ?
Le regard fermé d'Odin ne laissait pas transparaître d'autre émotions que le sérieux, après sa discussion avec Subaru, il devra commencer à montrer son retour au monde, à montrer qu'Asgard montait lentement, mais surement en puissance.
Subaru était reconnaissant envers le vieil homme d’être aussi conciliant. Il était vrai que le jeune garçon était encore perturbé par son retour brutal dans le monde des vivants. Le Japonais écouta sagement les paroles du Dieu nordique, et surtout réfléchit quelques instants aux questions qu’il lui posa. Il n’avait pas encore réfléchit à ce qu’il ferait désormais que les Nyorais n’étaient plus. Sa vie entière, depuis son « adoption » par les prêtres Shinto, avait était dirigé par le fait d’être l’hôte d’Izanagi. Il n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait faire en étant seulement lui.
Il ne connaissait rien du monde hormis les contrées du Japon et les vagues souvenirs qu’il lui restait du Kami. Comment pourrait-il servir un autre pays ? Il n’avait que de vague connaissance des divinités Nordiques et ignorait tout de leur mode de vie qui était reconnu comme archaïque par beaucoup. Néanmoins, l’idée d’être utile lui plaisait. Il s’était souvent considéré comme un poids pour les autres et surtout pour son frère. S’il pouvait être utile à Odin, peut-être que le manque qu’il éprouvait à propose de Seishiro serait moins présent.
- Je vous avouerais humblement n’avoir encore eu nullement le temps de réfléchir à ce que je ferais désormais. Toute ma vie a été conditionnée par un but bien précis et maintenant que ce but n’existe plus, je suis en plein désarroi. Je vous remercie grandement pour votre proposition Seigneur Odin. Je serais ravi de pouvoir vous être utile et, même si j’ai une formation martiale de bon niveau, je ne suis nullement un guerrier. Mais je pense que je pourrais tirer mon épingle du jeu dans différentes négociations en tant que messager. Si mes maigres compétences peuvent vous être utiles, elles sont vôtres Seigneur.
Le visage de Subaru affichait un beau sourire, le jeune garçon cherchant à afficher une confiance qu’il ne possédait pas.
La réponse de Subaru se voulait positive, mais le dirigeant nordique ne souhaitait pas le brusquer, il n'avait pas besoin d'un membre de son armée qui n'était pas réellement sûr de son choix. Le visage ferme d'Odin resta toujours figé devant l'ex hôte d'Izanagi avant de prononcer des mots sur un ton empli de bienveillance.
- J'ai autant besoin de représentants que de guerriers jeune Subaru, toutefois, je souhaite que tu réfléchisses longuement à ce choix. Ne serait-ce qu'en l'honneur de ta précédente affiliation. Prends le temps d'y réfléchir, pendant ce temps, tu pourras te reposer ici même, au sein d'Asgard, je prendrais même des dispositions pour que tu puisses découvrir cette contrée si tu le désires. Ne te sens aucunement forcé de prendre une décision maintenant.
Un petit corbeau pénétra dans la salle pour se poser sur l'épaule du Seigneur nordique, avant de lui murmurer des mots.
- Va, cherche un de nos valeureux guerriers disponible, et dirige le vers le Sanctuaire d'Athéna, j'ai besoin de connaître leur position vis-à-vis de Poséidon.
L'oiseau noir ne perdit pas son temps et avait déjà repris son envol, sortant de la salle du trône du Père-de-Tout. Ce dernier ne perdit pas son temps, éblouissant la salle de cosmos, il invoqua son armure divine qu'il prit soin de recouvrir d'une cape blanche sertie des motifs d'Asgard. Il était visiblement sur le départ. Tapant amicalement sur l'épaule du rescapé nippon, il lui adressa un sourire.
- Je dois m'absenter, nous reprendrons cette discussion à mon retour, réfléchis bien à tes souhaits, questionne des idéaux. Et prends la décision qui te semblera juste, qu'importe cette dernière, je t'en tiendrais aucune rigueur si tu fais preuve de franchise.
Faisant s'augmenter son intensité cosmique, il disparut en un flash doré. Laissant Subaru seul avec lui-même dans cette salle.
Odin rassura Subaru sur ses besoins mais le jeune garçon ne pouvait pas accepter une fonction tout de suite. Tout était trop soudain et le Dieu nordique le comprenait bien. L’entretien fut bref, Odin le conclu rapidement après avoir confié une mission à un corbeau. Alors que la lumière entourait la divinité, Subaru se dépêcha de lui répondre.
- Je vous remercie et ne manquerais pas de réfléchir à vos paroles.
Le Japonais ignorait s’il avait été entendu. Maintenant il se retrouvait seul dans ce temple qu’il ne connaissait pas. S’il devait prendre une décision aussi importante que celle-ci, il lui faudrait en savoir plus sur ce monde si différent de celui qu’il connaissait. Les souvenirs d’Izanagi lui étaient désormais inaccessibles, il n’avait donc que de très vagues connaissances sur cette région du Nord de l’Europe. Il n’avait par contre aucun doute sur l’existence d’un lieu qui lui permettrait d’en savoir plus : tout royaume comme celui-ci se devait de posséder une bibliothèque d’envergure.
Subaru quitta la salle du trône d’Odin et commença à vagabonder dans les couloirs. Il recherchait le lieu qui lui serait utile, ou au moins quelqu’un pour le renseigner. Dès qu’il aperçut un garde, il se permit de l’accoster pour lui demander son chemin. Dans un langage très rude que le garçon eut le plus grand mal à comprendre malgré le fait qu’il parlait de très nombreuses langues, dont le Norvégien qui convenait le mieux pour cette région, le garde l’informa que la bibliothèque se trouvait dans le Palais de Walhalla. Le lieu était le centre politique d’Asgard et se trouvait assez proche. Après avoir pris quelques instants pour être sûr d’avoir bien compris le chemin à prendre, Subaru remercia le garde et partit pour le Palais.
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