Saint Seiya
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Une première rencontre... Qui en aménera d'autres plus tard ? [ Hruodland & Aryen ]
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Une Première Rencontre
Hruodland,






La conquête de New York terminée, la Belle Demoiselle avait décidé de rentrer chez elle pour consigner son rapport. Un endroit normalement perdu au beau milieu de nulle part, où normalement, il ne devait y avoir aucun problème. C’était sans connaître les trublions vindicatifs qui ne cessaient de prôner le combat tout azimut ou bien le manque de chance évident entraînant une conclusion guerrière bien inutile. La Somptueuse Dame Noire était entourée de mâle et cela se voyait : pas un pour en rattraper un autre. Dès ces premiers pas sur le port, l’odeur du combat chatouillait ses narines et deux présences se faisaient bien ressentir : celle de Chaton qui avait pris une sacrée dérouillée et une autre qui semblait bien en forme. Qu’importe après tout ! La Belle Demoiselle constata que les dégâts occasionnés par ces deux doses de testostérone incontrôlable étaient négligeables. Ne prêtant guère attention à la présence de Chaton dans son nid douillet au sommet du volcan, se moquant de la présence de l’Autre, elle emprunta un passage secret pour se rendre en direction du Temple de Nihil. Bien entendu, comme à son habitude, Aryen n’émettait aucune présence cosmique ni une quelconque aura : elle n’était rien de plus qu’une simple humaine et elle appréciait qu’on la considère ainsi.


Elle arriva à ce temple : il n’y avait personne mais elle percevait cette aura colérique s’approcher d’ici. La Belle Demoiselle était-elle en détresse ? Pas plus que ça lorsqu’elle claqua des doigts et que des serviteurs entrèrent dans le temple. Galants Hommes qui prirent les deux valises de la Belle Demoiselle. Charmantes Demoiselles qui se pressent pour amener la tenue décontractée préférée de la Marchande des Ténèbres : une robe de bain blanche accompagnée d’une serviette. Au préalable, les Servants auront bien fait de demander la permission à la Magnifique Dame Noire de se saisir des données récoltées afin de les placer dans la Salle Secrète de la Marchande Obscure : une habitude qu’ils avaient appris rapidement au dépens de quelques vies malencontreusement disparues. C’est que les habitudes de la Dame Noire pourraient paraître désordonnée, elles sont, bien au contraire, très schématisés. Les très rares servants de la Dame Noire ont l’habitude d’avoir ce concept de sérénité : il n’y a pas d’inquiétude à avoir car il n’y a jamais de problème, il y a toujours des solutions. Les situations les plus délicates sont toujours des moments de félicité et de réussites en la compagnie d’Aryen Kalyana car elle possède une patience divine. Avec le temps, tout s’est toujours arrangée comme elle le souhaitait et il n’y avait aucune raison que cela change. Ce n’était pas la présence étrangère qui allait inquiéter la Belle Demoiselle. D’ailleurs, en ce moment précis, elle n’avait qu’une seule envie : prendre un bon bain.


La belle Demoiselle était toujours vêtue de ce magnifique tailleur noir avec sa chemisette blanche mais elle aimait bien prendre ses aises en son lieu. D’un hochement de la tête, elle invita ses servants à s’en aller : la présence allait arriver bientôt. La Belle Demoiselle n’est point de ceux ou celles qui chercheraient une vengeance après la défaite d’un compagnon. Elle s’en moque complètement : Chaton est responsable d’une action, cette présence était une conséquence, Chaton a perdu, cette présence a choisi de se promener en ce lieu. C’est sa décision : Aryen l’accueillerait comme à son habitude et qu’importe si cet être se révélait violent ou pas. Le temps a prouvé que la Belle Demoiselle était capable de se sortir des pires situations. Pour l’heure, elle contempla silencieusement les ornements muraux et posa un long regard sur les secrets de ce temple. Elle avait ses propres idées et la négligence de Chaton la mettait, parfois, en colère. Takeiya Oni était bien le seul homme au monde à faire naître en elle des sentiments alors qu’elle n’en éprouvait aucun : c’était un petit animal bien capricieux, tantôt source d’ennui, parfois origine de bonheur. Lorsque la présence ne fut plus qu’à quelques mètres d’elle, la merveilleuse Dame Noire entreprit, innocemment bien entendu, de se déshabiller. Le tailleur noir était délicatement jeté sur une table et sa chemise blanche alla rencontrer le dos d’une chaise. Les escarpins furent déposés au pied de la même table. Désormais, elle était nue, offrant un spectacle à faire damner le diable lui-même devant une telle beauté. Ses yeux émeraude se retournaient lorsqu’elle se retourna pour contempler enfin cette fameuse présence qui se trouvait en face d’elle.


C’était un homme. Son combat contre Chaton n’avait pas dû être de tout repos. Normalement, une femme aurait été embarrassée d’avoir été découverte nue devant un homme. Ce n’était pas le cas d’Aryen Kalyana qui observa impassiblement l’Homme, ses merveilleux yeux émeraude s’alliant avec la splendeur d’un corps à la peau parfaitement bronzé et d’une beauté remarquable et remarqué. Puis, avec des gestes à la fois élégants et sensuels, elle défit ses deux longues tresses tout en libérant une longue chevelure marron qui tomba le long de son dos. Elle secoua la tête rapidement afin de remettre bien en place sa longue chevelure, sa frange recouvrant son front, tandis que de longues mèches recouvraient partiellement sa poitrine bien proportionnée. Elle n’émettait aucune trace de cosmos et ne montrait aucune preuve de son appartenance au monde de la chevalerie. Mais, elle dégageait une impression bien mystérieuse, faite de sérénité et de douceur. Mais aussi, d'impassibilité , symbolisé par cette neutralité absolue qu'elle faisait dégager autour d'elle lentement mais sûrement.


« Bonjour Monsieur. J’allais me prendre un bain dans les sources chaudes. On dirait que votre voyage n’a pas été de tout repos. Si vous le désirez, vous pouvez m’accompagner et vous remettre de vos émotions. » Proposa Aryen Kalyana de cette voix envoutante, subtil mélange d’une intonation bien timbrée, à la fois chaude et agréable.








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Hruodland
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L’île était plus grande qu’il ne le pensait. Cela faisait déjà plusieurs heures qu’il marchait sans avoir rencontré qui que ce soit. Le Marina avait suivi un long chemin serpentant dans la montagne. Le lieu était suffisamment large pour qu’un homme puisse y circuler et, l’esprit guerrier de Hruodland le nota immédiatement, offrait des possibilités d’embuscades parfaites.

Après ce long chemin qui fut assez laborieux à traverser, l’ancien Preux passa devant un grand bâtiment sombre qui surplombait un piton rocheux. Aucune trace de vie n’y figurait et le Léviathan pensa un instant qu’il était abandonné. A croire que les Chevaliers noirs n’étaient pas légion sur l’île. La chose était intéressante à savoir pour le futur…

Enfin, le guerrier arriva à un endroit qui semblait bien plus intéressant. Une sorte de temple, érigé au sommet de l’île, que seul son cosmos acéré lui permis de trouver. Le temple était caché par la fumée qui s’échappait du volcan et semblait être creusé à même la paroi rocheuse. Finement ouvragée, la porte de la bâtisse démontrait l’importance que devait représenter ce lieu. Et c’est ici, que Hruodland savait qu’il devait se rendre. Une impression étrange l’étreignait depuis qu’il marchait sur ces terres arides, comme si on l’appelait. Qui pouvait bien agir sur son esprit de la sorte ? Le Marina l’ignorait mais il comptait bien le découvrir.

Il pénétra au sein du temple, ouvrant avec force les lourdes portes. Le lieu possédait une architecture assez remarquable qui tranchait assez avec le décor de l’île. De hautes colonnes de marbres soutenaient le plafond à plusieurs mètres de hauteur. Hruodland ne perdit pas de temps à regarder la décoration même s’il nota quelques détails intéressants, et avança au cœur du temple. Il sentait plusieurs présences mais aucune ne représentait un danger pour lui, bien qu’il soit encore affaiblit par son combat. Aucune trace de cosmos ou de maitrise ne se faisait sentir. Malgré cela, il semblait savoir où se rendre sans même avoir besoin d’y réfléchir et il arriva donc dans une pièce, qui aurait pu passer pour une chambre. En son centre, le regard dur du Destructeur se posa sur une jeune femme à la longue chevelure châtain complètement nue.

Un instant, Hruodland eut la vision d’Aude, sa fiancée, qu’il lui sembla reconnaitre en cette jeune femme impudique mais ceci n’était qu’une illusion. Sa bien-aimée était morte depuis fort longtemps et cette jeune femme, aussi belle soit elle, n’avait en rien le quelque chose qui faisait d’Aude une femme à part. La belle ne fit aucun effort pour cacher sa nudité, bien au contraire elle semblait presque satisfaite d’avoir été ainsi découverte. Que pouvait faire une telle créature sur cette île ? Hruodland ne ressentait pas de traces de cosmos en elle et ne pouvait donc l’identifier comme étant un Chevalier Noir. Mais il trouvait curieux qu’elle se trouve dans ce temple si ce n’était pas le cas. Son naturel méfiant s’éveilla aussitôt.

La voix de la créature emplie l’espace de la pièce d’une douceur envoutante. Ses paroles étaient plus qu’étrange vu la situation, et vu qu’ils ne s’étaient même pas présentés. Hruodland continuait de la dévisager en l’écoutant. Aucun regard de sa part ne pouvait laisser penser qu’il était séduit par la jeune femme ou même qu’il s’intéressait à ses formes aguicheuses.

- Je ne suis pas ici pour ça et surtout pas en compagnie d’une étrangère. J’ai ressenti un appel de ce lieu, peut être pouvez-vous me dire ce qu’il est ? J’ai du mal à croire qu’un tel temple existe sur une île aussi désolée. De même, je suis curieux de savoir ce qu’une créature de votre envergure fait ici. Seriez-vous un Chevalier Noir ?

L’ancien Preux conserva son allure martiale, son heaume placé sous un bras. Son Ecaille avait déjà commencé à se réparer d’elle-même et son aspect ne reflétait plus que quelques séquelles du combat.

- Pour ma part je suis Hruodland, Marina de Poséidon…


Reca a écrit:
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Une Première Rencontre
Hruodland,






« Vous n’êtes pas ici pour ça et pas en compagnie d’une étrangère ? » Répéta la Belle Demoiselle d’une voix si dénuée de sentiment et si neutre que cela ne signifiait rien. En vérité, la Belle Demoiselle posa ses magnifiques yeux émeraude dans le regard de l’Homme avec une impassibilité quasi insoutenable.


« Vous savez… Cet endroit appelle plein de monde…. Et pour diverses raisons parfois bien évidentes ou parfaitement insondables… » Poursuivit la Dame Noire, observant profondément et intensément l’Homme avant de se détourner sereinement et de se diriger vers la chaise où était posé sa robe de bain qu’elle enfila avec aisance et grâce.


« Un mystère éternel est une tentation perpétuelle… » Commença Aryen de sa vocalise à la fois envoûtante et pourtant insensible alors qu’elle prit la serviette pour la mettre autour de son cou.


« Une créature de mon envergure ? Que voulez-vous dire par cela ? » Demanda-t-elle en se retournant, sa gestuelle si parfaite s’accompagnant une nouvelle fois d’un profond regard neutre sur celui de son interlocuteur.


« Me laisseriez-vous le temps de prendre mon bain avant de me tuer si je vous répondais par la positive ? Ou bien m’assassinerez-vous froidement si je vous répondais par la négative ? » Interrogea la Belle Demoiselle en penchant la tête sur le côté, sans jamais laisser ses deux perles verte abandonner le regard de son invité.


Puis, ce fut le silence. Elle releva la tête. Elle ne cessait jamais de l’observer. En vérité, de là où elle était, la Dame Noire pouvait observer toute la gestuelle de son interlocuteur en toute discrétion, grâce notamment à ses yeux qui ne déviaient jamais du regard du Blessé qui se régénérait. D’un premier coup d’œil, elle avait compris trois points dont une confirmation. Primo, cet homme, qui se présenta comme étant un Marina du nom de Hruodland était bel et bien cette présence qui avait affronté Takeiya Oni et qui l’avait battu. Conclusion : il était bien plus puissant qu’elle. Deuxio, cet homme lui faisait bien comprendre que son charme ne fonctionnerait pas sur lui. Conclusion : son indifférence était une aubaine pour elle. Aryen disposait d’un corps des plus somptueux mais cet avantage n’était rien de plus qu’une composante parmi tant d’autres de ses nombreux attributs. Voir l’insensibilité d’un homme par rapport à son corps lui procurait toujours une certaine fore de plaisir car, à cet instant, on ne la traitait pas qu’en tant que simple objet de fantasme sexuel. C’était une autre porte d’ouverte vers un sentier différent en quelques sortes. Troisièmement, ce serviteur de Poséidon était sur ses gardes : son allure martiale, son heaume sur sa tête indiquaient à première vue un possible désir de combat… Tout comme Chaton quand il tourne dans sa cage, prêt à manger une petite souris.


Et, pendant ce moment où régnait ce calme olympien, la Belle Demoiselle n’avait toujours émis aucune trace de son appartenance au monde invisible. Elle était demeurée totalement stoïque, tel un mur inébranlable qui ne laissait rien paraître, ni rien dégager. On aurait dit que l’obscurité avait régné dans ce lieu, les ténèbres envahissant tout, seulement illuminée par deux splendides perles vertes, comme deux phares aux lumières discrètes qui montrent la voie aux bateaux en périls. Puis, un sourire naquit sur son visage, mince courbe se dévoilant sur un visage de moins en moins fermée, symbolisé par l’émergence d’une aura non agressive mais toujours impassible. Hruodland venait d’avoir un début de réponse sur ce qu’était la Belle Demoiselle.


« Je me nomme Aryen… » Se présenta, dans un premier temps, la Dame Noire de la Balance.


« La personne, qui aurait pu vous renseigner, est indisponible en ce moment. Je pense que vous savez pourquoi… » Poursuivit la Marchande des Ténèbres de sa voix posée et calme.


« À vrai dire, sans la présence d’un guide pour vous accompagner, vous ne trouverez aucune réponse à vos questions ici, j’en suis navré Hruodland. » Ajouta la Somptueuse de sa voix cristalline alors qu’elle se retourna et qu’elle fit quelques pas en direction de la porte au loin qui menait à un escalier, lieu des sources chaudes. Puis, elle s’arrêta et tourna la tête vers le Marina.


« Pour autant, si vous consentiez à attendre sagement ici, sans faire de vague, le temps que je prenne un repos bien mérité, cela ne me dérange guère de vous aider dans votre entreprise. Par contre, si vous êtes pressé, vous pouvez m’accompagner. Vous êtes certainement un Gentleman et je suis persuadée que vous n’êtes pas homme à avoir des idées mal intentionnées à l’égard de la gente féminine. » Déclara Aryen de sa voix agréablement douce alors qu’elle dévia la tête pour reprendre son chemin.


« Bien entendu, vous pouvez m’assassiner en me frappant dans le dos. Ce ne sont guère des méthodes de valeureux chevaliers mais ainsi est fait ce monde : on naît, on vit, on meurt... Si vous désirez rester ici, je ferais appel à des servants pour vous faire patienter. J’en ai pour une petite demi-heure… » Conclut la Belle Demoiselle qui se dirigeait lentement vers sa destination de base. Le choix revenait à Hruodland, comme d’habitude.





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La voix de la femme était une douce mélodie pour les oreilles de Hruodland. Il faisait son possible pour ne pas en paraitre troublé mais en son for intérieur, il ressentait chaque parole comme une promesse dont il ne connaitrait le but. Le regard d’émeraude de la belle accrocha le sien bleu glacié et il ne détourna pas les yeux. Bien au contraire, il soutint l’ardeur brûlante de ses prunelles, cherchant à lui imposer la puissance qu’il possédait.

Ses phrases étaient étranges pour le Marina, il ne comprenait pas encore bien où elle souhaitait en venir. Elle ne semblait connaitre l’identité de la personne, ou l’objet, qui l’appelait mais il sentait bien qu’elle était spéciale. Elle ne lui confirma pas son appartenance à la Chevalier Sombre mais ne lui indique pas le contraire non plus. Aryen… Tel était le nom de cette somptueuse femme qui aimait vivre dans le secret.

Alors qu’elle se retournait, pour se rendre à son bain très certainement, le Preux s’élança. Son bras qui tenait toujours son heaume s’écarta de son corps et l’objet chuta au sol dans un bruit métallique. Hruodland l’y laissa et attrapa la jeune femme par un bras pour la forcer à se retourner. Dans le même mouvement, il la plaqua contre un mur tout proche et chargea sa main droite de son cosmos acéré en la plaçant sur la gorge de sa proie.

- Vous tranchez la tête serait aussi simple pour moi que de cueillir une rose…

Les deux êtres étaient collés l’un à l’autre. L’armure épaisse du Marina appuya sur le corps nu et gracile d’Aryen. Aimait-elle se contact rugueux et violent ? La question traversa un instant l’esprit du Destructeur.

- … Mais je n’aurais rien à y gagner.

Il laisse son bras se vidé de son énergie et il referma les doigts sur le cou fragile.

- Même si vous ne l’avouez pas, je sais que vous n’êtes pas une jeune femme ordinaire. En toute personne normale, je suis capable de ressentir le cosmos mais pas en vous. Vous vous cachez de moi et cela vous trahit. J’ignore si vous êtres un Chevalier Noir ou si vous êtes autre chose mais je ne suis pas ici pour jouer.

Sa main gauche lâcha le poignet qu’il maintenait pour remonter le long du bras, caressant la peau jusqu’à l’épaule.

- Vous savez ce que j’ai fait avant de venir ici. Vous connaissez celui que j’ai vaincu, le Lion Noir. Vous savez donc ma puissance, alors cessez de vous amuser à mes dépend. La patience n’a jamais été mon fort…

Il pressa encore un peu son corps en armure contre celui de la belle. Les pointes qui composaient l’Ecaille du Léviathan menaçaient de trancher la chair frêles qui s’offrait à elles. Sa main droite desserra l’étreinte qu’elle exerçait sur le cou fragile et il appuya son poing contre le mur, à côté de la tête d’Aryen. Une légère impulsion cosmique fissura la pierre.

- Et surtout, vous savez que si je désirais vous tuer, détruire ce temple et raser cette île, aucune des personnes présentent ne pourrait m’en empêcher…

Hruodland approcha son visage de celui de son interlocutrice. Il fixait le regard étrange qu’elle possédait par le sien tout aussi particulier. Ses lèvres s’approchèrent de celles de la jeune femme comme s’il souhaitait y déposer un baiser mais, les effleurant simplement, il dirigea sa bouche vers l’oreille droite d’Aryen.

- Souhaitez-vous être mon guide Aryen ? Ce qui m’appelle est ancien, une chose ou quelqu’un issu de mon passé mais que je ne parviens pas à identifier. Et si cela provient de mes souvenirs, alors croyez-moi, c’est que c’est très anciens.

Ses lèvres étaient presque totalement collées à l’oreille de la douce créature.

- Je suis certain qu’une femme telle que vous ne saurait résister au désir de découvrir une chose aussi unique…

Il laissa se propager un instant de trop son souffle chaud sur la peau d’Aryen et rompit le contact qu’il avait engendré. Il se recula de deux pas, gardant continuellement ses yeux fixés aux siens.


Reca a écrit:
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Une Première Rencontre
Hruodland,






Fascinante Demoiselle à la Beauté Éternelle plaqué à un mur par un Barbare aux manières bien indécentes ! Preux Chevalier qui désirait explorer les monts et les collines de ce paysage sublime qui s’offre à lui en parcourant de la main des zones proches de l’interdit ! Si Chaton était dans les parages, son taux de globule rose grimperait-il aux cieux afin de participer à cette cérémonie décadente ? Ou, dans un accès de colère teintée de jalousie, le Lion Noir se transformerait-il en homme des cavernes primitifs avec massue, baragouinant un langage nébuleux à base de « toi, pas toucher elle car elle à moi ! » ? À moins que Chaton, tous comme les animaux de son espèce, n’entrevoit cette situation qu’avec une indifférence bien masculine ? Faites votre choix, le gagnant remportera le premier lot.


En tout état de cause, le Marina se laissait aller à une certaine frénésie, dictée par son amour propre de mâle blessée par l’insensibilité de la Somptueuse qui lui opposait une fin de non-recevoir fort temporaire. Son casque était tombé, provoquant un bruit métallique des plus reconnaissants : Monsieur est en colère et tient à le faire savoir. Sa main serre la gorge de la Belle Demoiselle. Elle déglutit de surprise : Aryen n’est pas Wonder Woman. Elle pousse un petit soupir de surprise alors que l’homme la plaque contre un mur, ma foi fort heureux d’accueillir le splendide fessier de la Dame Noire ? On ne le saura jamais car un mur ne s’exprime pas. Première menace : lui trancher la tête serait aussi simple que cueillir une rose. Première réponse de la part de la Belle Demoiselle: rien. Mais, ô gloire et surprise, l’Homme n’a aucune attention de priver le monde de ce sublime corps qui ravagera encore le cœur et l’esprit des animaux un peu plus intelligents que composent notre monde. Encore une fois, en réponse, il n’y a qu’un mur gigantesque qui se dresse devant lui, comparable au fameux Mur des Lamentations. Elle n’exprime aucun sentiment et son attitude demeure totalement insensible. En effet, il n’y aurait rien à gagner… Mais tellement à perdre… Cependant, ça, il ne pouvait pas s’en douter une seule seconde.


Voici donc que notre Homme apporte une touche sensuelle à cette discussion en relâchant la tension de ses doigts sur le cou d’Aryen tandis que la main, qu’il plaquait sur le bras nue de la Somptueuse remonte jusqu’à son épaule. Faisait-il des efforts pour rendre ce geste doux sensuel ? Peine perdue car quand on touche un mur, il ne réagit pas. Le regard brûlant du Guerrier de Poséidon affronte l’indifférence magnifique de deux perles d’émeraude qui plongent dans les yeux de l’Outrecuidant. Le contact froid de l’armure se marie parfaitement avec l’insensibilité du corps de la Marchande des Ténèbres. Rugueux : oui, comme une main qui câline un rocher aux formes imparfaites. Agréable jusqu’à ce que cela devienne ennuyant. La Dame Noire oppose, à la colère du Marina, une froide et glaciale sérénité. Ses propos sont logiques pour lui mais la Belle Demoiselle ne montre que ce qu’elle veut bien offrir. D’ailleurs, a-t-elle confirmée qu’elle était une Seigneur Noire ? Hruoland pense ce qu’il veut, la Dame Noire n’en a cure. Se cacher est-il vraiment une forme de trahison ? Il n’est pas là pour jouer ? Sans qu’il ne s’en rende compte, le poisson était déjà tombé dans le filet de la belle Demoiselle…


Diable ! Cet homme n’a vraiment peur de rien mais la Belle Demoiselle sait se montrer sans réaction… Du moins en apparence… Car si elle le veut vraiment, la Somptueuse peut élever la sensualité à un rang stratosphérique. Avoir battu Chaton était-il synonyme d’un exploit incommensurable ? Jouait-elle à ses dépens ? Non bien sûr ! Courageuse mais pas intrépide ? Ou bien intrépide mais pas courageuse ? À moins que son intelligence et son raisonnement soient un peu plus développés que la moyenne. La Belle Demoiselle demeure toujours silencieuse et immobile, laissant très volontairement l’homme exprimer son courroux par sa domination à base de démonstration de force. Et toujours de vaines menaces quand les pointes de l’écaille se rapprochent du corps de la Belle Demoiselle, cette tentation de trancher le corps de la Belle Demoiselle. Enfin, son désir de serrer la Belle Ingénue s’estompa mais le mur, à côté d’elle, en subit les frais. Encore une fissure ? Mais qui va réparer ça ? Est-il possible d’avoir un mur qui ne se fissure pas sous la volonté d’un Élu car celui-ci veut imposer sa loi ? Car réparer un mur, ça coûte au mieux de l’argent ou un peu de cosmos ! Bref, une action ennuyante car profondément inutile ! Mais laissez les murs de ce monde en paix ! Ils ne vous ont rien fait ! Bien entendu, si notre mâle alpha désire détruire, raser ou exterminer, qui pourra l’en empêcher ? Certainement pas la Belle Demoiselle ! Ou bien, tout au plus, lui demanderait-elle si elle peut disposer d’une petite heure afin de récupérer ses effets personnels et professionnels… Après tout, au point où il en est, Hruoland ne devrait pas être à une ou deux heures prêts s’il veut vraiment tout casser. Et, encore une fois, toujours cette impassibilité symbolisé par cete tête déviée qui regarde le mur fissurée en haussant un sourcil avant de reporter ce trésor vert dans les prunelles brûlantes du Valeureux Poisson. Aucune peur ne se lit sur son visage, aucune inquiétude ne transparaît dans son attitude : elle observe, elle écoute, elle patiente… Patience est mère de vertu pour la Dame Noire alors que, comme le disait Louis XIV, « C’est toujours l’impatience de gagner qui fait perdre. »


Et on oserait prétendre qu’Aryen est une allumeuse ? Le Mâle Dominant approche ses lèvres dangereusement des siennes, exhalant une chaleur certes agréable mais la réciprocité e semble être guère de mise. Il fallait bien avouer que son regard avec ce petit quelque chose d’à la fois brutal mais droit : le genre d’homme que la Dame Noire affectionne tout particulièrement. Quel jeu dangereux de la part de cet être qui effleure ces lèvres, cherchant, désirant une réponse qui ne viendra pas en cet instant… Mais la Marchande des ténèbres sait récompenser les hommes audacieux et volontaire. Pour la première fois, les paroles du Paladin offrirent une oreille un peu plus attentive de la part de la Dame Noire : quelque chose d’ancien et de caché a toujours une valeur. Et puis ne s’est-elle pas engagée à aider cet homme selon ses propres conditions et volontés ? Il avait réussi à piquer sa curiosité naturelle et, tout en l’observant reculer de quelques pas, non sans avoir exhalé ce souffle chaud, elle l’observait toujours si calmement et imperturbablement. Un échange de regard infini qui pourrait inviter à l’ennui mais qui se révélait bien plus passionnément. Le manège était fini, il était temps pour la Belle Demoiselle de répondre aux avances du Preux Chevalier Écaillée… À sa manière bien sûr.


« Avez-vous fini votre démonstration ou dois-je encore m’attendre à des menaces et des manifestations de forces ? » Demanda la Belle Demoiselle d’une voix à la fois douce et paisible alors qu’elle se massa le poignet visé par le Protecteur de Poséidon avec une totale indifférence, son regard se posant sur le mur fissurée. Puis, elle s’avança lentement vers lui, son regard se faisant de plus en plus profond.


« La chair est fragile, l’esprit est corruptible mais l’âme est immortelle. Exterminez-moi si vous le désirez puisque vous le pouvez aisément. Anéantissez les hommes et les femmes de cette terre si vous en avez l’envie puisque vous en avez la capacité. Ravagez et rasez tant que vous le voulez cette île puisque vous en avez la faculté… » Commença la Belle Demoiselle de sa voix angélique et hypnotique alors qu’elle était face au Guerrier de l’Atlantide.


« Mais, les idéaux et les croyances profondes sont éternelles. Ni vous, ni aucuns dieux en ce monde ne pourront abattre cette puissance que vous ne pourrez jamais dominer. Tout au plus, pourriez-vous l’effleurer l’espace d’un seul instant mais, tel une brise, elle disparaîtra aussi vite qu’elle vous est apparu. » Déclara-t-elle alors que son doigt se posa sur le menton de l’homme l’espace de quelques instants avant de s’enlever lentement mais sûrement.


« Votre conduite, à mon égard, n’était guère appropriée. Si vous êtes assurée d’obtenir tout ce dont vous désirez par des méthodes peu élégantes, sachez qu’avec moi, cela est peine perdue. Néanmoins, vous êtes parvenu à piquer ma curiosité. Pour autant, si j’accepte de vous prêter assistance, vous devrez m’offrir une alternative à la hauteur de mon engagement. De simples révélations, si essentielles soient-elles à vos yeux, devront impérativement trouver une résonance nécessaire à mes yeux… » Poursuivit-elle de cette voix langoureuse à faire damner le diable lui-même alors que, encore une fois, elle invoqua un profond silence à la signification mystérieuses. Puis…


« Je vais prendre un bain bien méritée. Je ne vous permets pas de m’accompagner. En conséquence, je vous invite à rester ici : réfléchissez à ce que vous pouvez m’offrir. De mon côté, je songerais très sérieusement à la manière dont je pourrais, éventuellement, vous aider. Je reviendrais dans une demi-heure. Si un titre est si essentiel à vos yeux, et si cela peut vous contenter, je suis la Dame Noire de la Balance, une des Neufs Seigneurs Obscurs. Pour information, je vous félicite d’avoir battu Takeya Oni. Sachez, cependant, qu’il n’est rien de plus qu’un simple chaton dans la paume de ma main. » Conclut Aryen alors que sa voix, l’espace d’un très court instant, prit une tonalité sensiblement différente : paisible, douce et inquiétante, renforçant tout le mystère qui l’entourait.


Comme promis, elle le dévisagea un long moment avant de prendre congé de lui. Elle se trouvait seule dans les sources chaudes, accompagnées de ses servantes attitrées qui s’occupaient fort bien d’elle. Elle se prélassa pendant un long moment, faisant oublier les tensons de son corps, ôtant les impuretés de son âme afin de se débarrasser des tracas diverses et variées. La présence de cet homme était une opportunité mais aussi un ennui : elle ne pourrait donc pas profiter de son petit plaisir coupable. Après la conquête de New York, elle devrait donc prendre soin d’un intrus… Très prometteur d’ailleurs… Très exactement, une demi-heure plus tard, vêtue d’une robe bleue et d’un chemisier blanc crème, elle était de retour face à son invité. Sa tenue était des plus conventionnelles : elle dissimulait habilement ses attributs sans pour autant être provocant. Jetant un regard pour voir si le mur était fissuré, uns de nombreux signes pour s’assurer que Hruodland avait bien saisi ses paroles, elle portait une petite chemisette. Désignant de la main une table, elle invita le Marina à s’asseoir sur la chaise puis s’assit à son tour, démontrant implicitement toute la courtoisie qu’elle avait à l’égard du Marina. Au moins, de son côté, elle se comportait toujours paisiblement, dissimulant toujours son aura et son cosmos. Elle posa la chemisette sur le côté extérieure de la table qui se révélait être circulaire et en bois de chêne.


« Comme convenu, Hruodland, je suis à votre disposition pour écouter votre requête. J’espère que vous avez eu, également, le temps de songer aux propositions que vous pourriez me faire. Ceci n’est rien de plus qu’une discussion entre personnes normalement civilisées et cela aboutira à un parfait échange équivalent… Je vous écoute : expliquez-moi en détail l’objet de votre quête. » Déclara une Aryen désormais douce, professionnelle mais éternellement sereine.








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Aryen faisait en sorte de ne pas paraitre apeurée par l’attitude de Hruodland mais le Marina savait qu’il avait fait son effet. Il connaissait son niveau de puissance et, de ce qu’il en savait, la jeune femme n’était pas au niveau du Lion Noir. Il n’était néanmoins pas dupe, ici ne se jouait pas un duel de puissance mais un combat de séduction et il avait une longueur de retard dans ce domaine, lui le prisonnier millénaire.

Les paroles qu’elle lui adressa par la suite le laissèrent songeur. Elle se disait Dame Noire de la Balance, donc l’équivalent hiérarchique de Takeya mais sa force était bien inférieure. Comment avait-elle atteint ce rang ? Que cachait-elle réellement ? Ces questions créèrent une attirance réelle chez l’ancien Preux envers la belle demoiselle. Elle osait prétendre que le Lion n’était qu’un chaton dans sa main, mais le Destructeur savait que ce n’était que mensonge de sa part. La puissance de l’incendiaire était cent fois supérieure à celle d’un simple Chevalier d’Or, peu de personne aurait été en mesure de lui tenir tête.

Sans lui laisser le temps de rétorquer quoi que ce soit, Aryen quitta la pièce pour aller prendre son bain. Hruodland resta coi un instant, hésitant sur ce qu’il devait faire : réduire en miette ce temple ou se montrer patient. Les paroles de la mercenaire l’avaient néanmoins interpellé. Si elle pouvait l’aider à trouver la source du malaise qu’il ressentait sur cette île, il pouvait être utile de l’attendre sans causer de dégâts.

Une demi-heure passa, sans que le Marina ne voie quiconque venir à sa rencontre dans ce lieu obscur. Il sentait les présences de ce qui devait être des serviteurs mais aucun d’eux ne vint le voir. Il s’en moquait éperdument mais la patience n’était réellement pas une de ses qualités. Alors qu’il s’apprêtait à laisser ses nerfs s’exprimer, il vit la Chevalier Noir réapparaitre. Elle avait caché sa nudité par une robe bleue rehaussée d’un chemisier clair. Le contraste entre cette tenue civile conventionnelle et l’attitude exhibitionniste qu’elle avait eu était pour le moins frappante. Elle se dirigea vers une table qui se trouvait dans la pièce et indiqua une chaise à Hruodland. L’ancien Preux ne fit aucun geste pour répondre à l’appel et s’asseoir. Il continuait de la fixer de ses yeux bleus glacier, alors qu’elle prenait place sur la seconde chaise.

- Aryen…

La voix était forte et grave, elle marquait une colère retenue comme il était de coutume chez le Marina.

- Je ne suis pas ici pour marchander avec vous et je n’ai que faire de votre vision de la civilisation. Je n’ai pas choisi de venir sur cette île, j’y ai été projeté de force mais c’est ici que je ressens pour la première fois des sensations de mon passé. J’ignore ce qu’elles sont, ni même d’où elles peuvent provenir précisément. Tout ce que je sais, c’est que je ne les ai pas ressentis depuis ma défaite à Roncevaux. Elles sont donc liées à ce que j’étais auparavant.

Il fit une pause et avança dans la pièce.

- Ce lieu est ancien, ceci est indéniable, il doit regorger de documents ou d’objets datant de plusieurs siècles. Peut-être est-ce l’un d’eux qui éveil en moi un sentiment semblable. Je ne saurais en dire plus hormis le fait, que je ressentais la même chaleur lorsque je portais mon antique armure du Drac.

En prononçant ses mots, Hruodland sentit son Ecaille vibrée.

- Je n’ai rien à offrir en échange de votre aide, car je ne possède rien hormis ma puissance. Je peux vous ramener la tête d’un de vos ennemis si vous le désirez, et si vous êtes en mesure de m’aider bien sûr mais sachez, que je considère ne devoir rien à qui que ce soit sauf au seigneur Poséidon et que je prends par la force tout ce que je désire. Si vous vous révélez en mesure de m’apporter votre aide sur ce sujet, je pourrais voir à faire une exception et à être votre débiteur…

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Une Première Rencontre
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Le jeu pouvait commencer. Terme plutôt anodin et manquant d’originalité, sommairement erroné mais à défaut d’utiliser des termes bien plus paradoxaux pour le moment, on pouvait dire qu’une certaine forme de négociation était en marche. Telle était la volonté de la Somptueuse Dame alors qu’elle se mura dans une profonde et feinte indifférence, indécelable pour quiconque ne la connaît guère. Ils sont très peu, en ce monde, à connaître cette attitude : cette impression d’impassible immobilité qui fait croire qu’elle ne fait rien alors qu’elle observe, analysé et décortique la personne en face d’elle sans rien paraître. À défaut d’avoir une puissance hors du commun capable de faire trembler les dieux, elle possède une intelligence bien au-delà de toute proportion. Sa beauté resplendissante est un outil qu’elle utilise mais cela ne demeure pas sa propre force. Non, sa puissance réside dans son sens de l’observation et dans sa rapidité d’action basée sur un savant mélange d’intuition féminine poussée à l’extrême et sa grande connaissance dans l’âme et l’esprit des hommes et des dieux. Après tout, fondamentalement, entre un divin et un humain, il n’y a aucune différence de psyché car les sentiments et les volontés sont à la fois communes et universelles. Les sensibilités divines sont à l’image des réflexions des hommes et des femmes qui les servent. Résultat des courses : celui ou celle qui en a assimilé toutes leurs profondeurs domine l’homme. Celui ou celle qui sait en jouer avec la plus grande des patiences et des intelligences contrôle les dieux. Et qui sait parfaitement manipuler à sa guise les divins règne sur les humains. L’équation est terminée mais cela, absolument personne ne le sait.


L’Ancestral refusa d’ailleurs de s’asseoir. Cet homme ne cessait de la fixer avec ce regard bleu aux accents glacials, semblables à ce comportement se traduisant par une colère retenue. Elle avait acquis une quasi-certitude : cet homme ne devait pas être facile à vivre. Il n’était pas venu ici pour marchander ? Cela viendrait tôt ou tard. Il n’avait que faire de sa vision de la civilisation ? Il changerait d’avis, quel que soit le temps que cela prendra. Il n’avait pas choisi de venir sur cette île ? Il y a été projeté de force ? Voilà une information qu’il convient de tirer au clair. C’est ici qu’il ressent pour la première fois des sensations d’un lointain passé ? Pourquoi pas après tout ! Après, tout, il est une légende dont l’ignorance d’une partie de son histoire était liée à une défaite historique. Impassiblement, elle l’observa avancer dans la pièce, ses yeux émeraude se posant continuellement sur les siens. Effectivement, ce lieu était ancien et elle en connaissait les moindres recoins : dans le plus grand des secrets, elle veillait à ce que ces joyaux ne soient jamais anéantis et toujours protégés car elle sait que chaque chose a toujours une utilité qui peut lui être profitable à n’importe quel instant. Encore aujourd’hui, cette manière de penser lui était fort utile. L’Armure du Drac : une armure légendaire si l’on pouvait dire. Décidément, elle réserverait son lot de surprise et de révélation à cet homme. Pour le reste, c’était le blabla habituel : il était au service d’une divinité (en l’occurrence Poséidon) et il ne servirait que lui. Mais, notre Roland national serait prêt à tuer une personne pour le compte de la Belle Demoiselle puisqu’il ne pouvait compter uniquement que sur sa force et à la condition que celle-ci remplisse ses objectifs. On en revient toujours à ce fameux principe de l’échange équivalent, cette porte d’entrée vers le « Monde d’Aryen ».


Finalement, la Dame Noire laissa un très long silence s’installer dans la salle. Elle sortit, de la chemisette, un papier officiel comportant le nom d’une société quelconque qui n’était rien de plus qu’une des très nombreuses entreprises fantômes de la Heaven Incorporation. Elle sortit un stylo Waterman d’une très belle qualité et le fit tournoyer entre ses doigts avec une agilité déconcertante. Croisant une jambe sur l’autre, elle réfléchissait calmement, tempérant aisément la tension née du Preux Chevalier avec son aura paisible. C’était une arme redoutable en quelques sortes car elle était capable d’apaiser la furie du Lion Noir : un savant mélange très subtile entre sérénité naturelle et imposition d’une certaine forme d’autorité cosmique pour décrire sommairement cet aspect du personnage sans forcément entrer dans le détail. Elle commençait à écrire sur le papier avec rapidité, les lettres s’affichant avec beaucoup d’élégance. Il n’y avait rien de cosmique pour le coup mais c’était devenue une habitude à cause de son travail : on pouvait, sans hésitation aucune, dire que c’était la force de l’habitude. Mais, bien sûr, rien d’essentiel pour un chevalier de la trempe du Marina puisque cela n’était rien que de plus qu’une étape parmi tant d’autres… Une petite voie d’accès, un trou de souris suffisait même pour que la Belle Demoiselle s’y engouffre. De toute évidence, avec cet homme, il fallait nager en eau trouble avec beaucoup de précaution : sûr de lui, sûr de sa force, ne dit-on pas que les hommes expérimentés sont les plus difficiles à satisfaire ?


« Vous avez dit que vous avez été projeté de force dans cette île. Vous affrontez par la suite Takeya Oni. Vous le battez. Or, Chaton n’était pas présent sur l’île pendant un certain temps. Cela doit vouloir signifier que vous étiez ensemble quelque part en ce monde… Ensemble… Si je suis mon raisonnement, un différend est née entre vous pour je ne sais quelle raison… Quoique… Connaissant Takeya, j’imagine qu’il a dû mettre les pieds dans le plat et que cela n’a pas dû être au goût de certaines personnalités. Chaton n’est pas méchant du tout, il a un bon fond mais il s’attire parfois des ennuis bien évitables… Pourriez-vous m’expliquer en détail ce qui s’est passé entre vous deux s’il vous plaît ? » Demanda-t-elle calmement en se balançant sur la chaise, croisant les bras derrière elle, ses mains sur sa tête avant de se relever après puis de réimprimer un profond silence.


« Si cela ne vous dérange pas, je vais me prendre un café. En voulez-vous ? Je sais que la patience n’est pas votre fort mais ce que vous avez cherché pendant des millénaires est à portée de votre main. Je suppose que, à ce point-là, vous n’êtes pas à dix minutes près. Nous pouvons prendre le temps de converser sereinement… Sans s’énerver… Si je puis dire » Déclara-t-elle de sa voix éthérée mélangée avec politesse et respect.



« J’ai bien compris votre demande. En effet, vous êtes une personne chanceuse puisque vous vous êtes adressée à la bonne personne et je vous annonce que je suis en mesure de pouvoir répondre favorablement à votre demande… » Enchaîna-t-elle calmement alors que son regard dévia pour observer le plafond du temple, la laissant songeuse pendant un long moment, réinstallant ce profond silence.


« Sincèrement, je pense que vous vous fourvoyez au sujet de vous-même car il est très clair que vous êtes capable de bien plus. Bien entendu, je saisis parfaitement votre allégeance au Seigneur Poséidon et j’entends bien ne créer aucune interférence en ce qui concerne votre soumission avec le Dieu des Mers et des Océans. En conséquence de quoi, j’accepte votre proposition… » Commença-t-elle alors qu’elle écrivit quelques notes sur son papier.


« Ne le prenez point mal cependant, si vous n’êtes pas là pour marchander, force est de constater que nous négocions bien une entente courtoise basée sur un échange honnête et respectable. La parole donnée est appréciable mais rien ne vaut l’écrit : un acte officiel vaut toujours plus qu’une parole éphémère. J’agis ainsi avec tout le monde, cela empêche des ennuis bien inutiles… » Nota la Belle Demoiselle de sa voix claire et douce alors qu’elle termina d’écrire sur le papier, laissant un autre moment de silence s’installer alors qu’elle se relisait afin de s’assurer qu’elle n’avait rien oublié. Puis, elle opina de la tête en poussant un petit « hum hum » approbateur. Puis, elle posa le papier au bord de la table afin que le Chevalier Médiéval puisse le lire.

TRI CORPSE ASSOCIATION
8, Eight Navarre Street, 005987 Los Angeles
Tel: 000 555 66 87 95

« Drac. Tarasque. Garache. Ganipode. Bayard. Ramponneau. Malebeste. Warabouc. Bigorne. Chicheface. Grand'Goule. Voirloup. Armures Perdues mais retrouvée par les Anciens Templiers de l’Ordre Satanique d’Obscuria. Localisation : Death Queen Island. Propriétaire : Aryen Kalyana. »



« Dois-je entamer les préparations pour vous restituer ce qui vous appartient Messire Roland ? Si tel est votre souhait, malheureusement, cela prendra du temps car j’ai pris soin de bien les protéger des aléas du destin. Nous pourrions continuer de discuter… Sereinement… Poliment… Courtoisement… » Conclut Aryen qui reposa ses yeux couleurs menthe à l’eau sur le regard bleu océan du Paladin, avant de le dévier vers le mur fissurée quelques secondes puis de le reporter à nouveau sur celui d’Hruodland.


« Oh en fait… J’apprécierais que vous répariez ce que vous avez cassé : cela serait fort élégant de votre part… » Ajouta-t-elle en souriant, ce simple étirement des lèvres illuminant soudainement ce magnifique visage aux allures angéliques.









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La charmante demoiselle voulait en savoir plus sur ce qui avait amené le Preux sur cette île. Hruodland pouvait comprendre l’intérêt qu’elle portait à cela mais il ne souhaitait pas lui donner tous les éléments. Il ignorait tout d’elle, même si elle lui avait finalement révélé son titre, et il ne lui accordait aucune confiance. Mais si elle pouvait l’aider à trouver la source de son trouble, il pouvait bien lui offrir quelques renseignements.

- Takeya a mis en colère mon souverain. C’est ceci qui nous a amené sur cette île afin de nous affronter. Le combat n’a guère d’intérêt à être expliqué, la défaite de votre comparse était évidente dès le départ.

Lorsqu’elle émit le souhait de prendre un breuvage chaud, le Marina ne trouva rien à y redire et la laissa faire sans répondre à son invitation. Il n’était effectivement pas à quelques minutes d’attente supplémentaire, surtout qu’elle lui apprit pouvoir l’aider. Le Destructeur sentit une excitation qu’il n’avait pas ressentie depuis fort longtemps à cette nouvelle et il se retint à grande peine de ne pas la presser.

- Mon allégeance ne vous regarde en effet nullement et sachez bien que je n’ai nul doute sur mes capacité. Si j’obéis à Poséidon, ce n’est que par pure reconnaissance à l’aide qu’il m’a apporté.

Il la regarda écrire sur un papier et s’empressa de le lire lorsqu’elle lui tendit. Les mots qui y étaient inscrit firent manquer un battement au cœur de l’immortel.

- Comment est-ce possible…

La liste qu’elle venait de griffonner correspondait à celle des armures des douze Preux. Comment était-il possible qu’elles se trouvent toutes sur cette île après tous ces siècles ? Et surtout en la possession d’un Chevalier Noir…

- Je n’ai pas de temps à perdre en discussion Aryen. Si ces armures se trouvent sur cette île, je dois savoir où et surtout pourquoi. Ces douze armures sont celles des Preux de Charlemagne, elles lui ont été confié par le Dieu Unique et n’ont rien à faire sur une île de mercenaire.

Le Cosmos du Léviathan augmenta dangereusement.

- Elles ont été l’instrument des quêtes d’un usurpateur indigne d’être prié, je dois savoir ce qu’elles sont réellement ! Ne t’opposes pas à moi Aryen, tu le regretterais !

Avec un geste d’une precision démentielle et d’une rapidité extrême, Hruodland réduisit le mur qu’il avait fissuré auparavant, en poussière.

- Tu l’as dit toi-même : je n’ai aucune patience. Et je rajouterais que je suis fort colérique.

Toute contenance semblait avoir quitté le Marina. Son attitude ainsi que sa manière de parler avait changé et révélaient son véritables caractères. Les allusions son impulsivité et à son attitude au combat, étaient les seules choses véridiques des légendes qui faisaient allusion à lui.

- Je ne souhaite pas te faire du mal, Aryen, tu ne m’as nuit d’aucune manière mais je ne recule jamais pour obtenir ce que je désire. Le marché que je t’ai proposé tient toujours, je tuerais la ou les personnes que tu désires voir éliminer mais maintenant, conduit moi auprès de ces armures !

La menace n’était nullement cachée dans les paroles du Destructeur. Aryen ne devait surtout pas douté qu’il était prêt à tout pour obtenir satisfaction. Il ignorait pourquoi les armures du Preux se trouvaient sur l’île et pourquoi celle du Drac l’appelait de la sorte mais il sentait que son destin y était lié.

- Je veux savoir tout ce que tu sais à leur propos. Ce qu’elles sont réellement et pourquoi elles sont ici. Quel est leur lien avec les Chevaliers Noirs ?

Un soupçon de supplique pointait dans la voix du Preux. Il se sentait perdre un peu contenance et il n’était pas ça, cela ne lui ressemblait pas. Mais découvrir la présence de son ancienne armure sur cette île alors qu’il avait encore en tête les doutes qu’il avait vu naitre en lui au sujet de son allégeance à Poséidon commençait à faire beaucoup.

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Une Première Rencontre
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Roland est vraiment un petit enfant : quand il n’est pas content, il crie et quand il est en furie, il casse des murs. En l’occurrence, un. Bien des personnes se seraient agacées de ce comportement puéril mais ce n’était pas le cas de la Belle Demoiselle qui observait sagement les réactions et les paroles du Paladin avec une sidérante sérénité. En l’occurrence, plus il cédait à ses pulsions plus la Dame Noire lui opposait un imposant mur d’indifférence. Bien entendu, il pourrait la réduire en bouille si tel était son souhait. Mais ne dit-on jamais qu’il faut se méfier de l’eau qui dort ? Pour le moment, avec un calme que n’aurait point renié Bouddha, elle l’observait silencieusement. La chose était entendue et d’une logique implacable : il ne lui faisait point confiance. Il se méfiait d’elle. Attitude tout à fait évidente qui, certes, ne lui facilitait pas vraiment la tâche… Mais, petit à petit, comme un oiseau qui fait son nid, elle lui instillait une certaine forme de doute par des paroles et des actes bien attirants. Comme quoi, la beauté ne fait pas tout : unique, elle n’est rien de plus qu’un artifice inutile. Alliée à une grande intelligence d’esprit, elle devient une arme capable de dominer le monde. Bien entendu, le Paladin ne lui raconta que des bribes d’informations : Takeya avait mis en colère Poséidon. Celui-ci les a envoyés sur l’île pour s’affronter. Chaton avait sorti ses griffes mais le Preux Chevalier avait tôt fait de lui montrer qui était le maître. Chaton pas sage, Chaton dans la litière, Chaton pas bouger ! Elle n’émit qu’un simple hochement de la tête en faisant sortir un « hum hum » de sa voix à la fois délicieuse et troublante.


Sire Roland ne voulait pas un café ? Elle claqua des doigts comme si de rien n’était alors qu’un servant entra discrètement dans la porte. Un homme vêtu d’une toge noire avec un long capuchon qui recouvrait son visage. Elle lui commanda un expresso sans sucre avec un petit carré de chocolat noire. Celui-ci inclina la tête puis disparut aussi vite qu’il était réapparu. Pendant ce temps-là, Sieur Chevalier de la Table Ronde exprima une certaine forme d’excitation que put ressentir Aryen : elle se garda bien de commenter le fait que l’allégeance de Roland ne la regardait guère et qu’il n’avait guère de doute sur ses capacités. Cela était une évidence. Cependant, peut-être était-ce une information vraie ou fausse mais s’il aidait Poséidon, ce n’était que par pure reconnaissance à l’aide qu’il lui avait apporté. Elle se posa certaines questions rapidement mais décida de les faire taire un instant : certains soupçons naissaient mais, comme on dit, chaque chose en son temps. D’autant, qu’après un discret tapotement sur la porte, le Servant revint avec sa boisson du bonheur. Son Mirmillon était un homme poli et très intelligent : il plaça la soucoupe sur la table avec la tasse à quelques centimètres devant elle, disposa le carré de chocolat à moitié ouvert sur sa gauche tandis qu’une cuillère en argent était plongé dans la tasse de café. Puis, il se retira en inclinant la tête, prenant congé de la Belle Demoiselle et saluant respectueusement le Marina.


Tandis que la Belle Demoiselle buvait doucement et religieusement son café, elle observait très précautionneusement chaque détail du cosmos et des gestes du Marina. Dans un premier temps, et même si cela paraissait imperceptible, elle put constater le choc que provoquait quelques lignes dans le cœur de son invité. Comment était-ce possible ? Il n’avait pas le temps de discuter : si ces armures étaient sur l’île – et, elles y étaient – ils devaient savoir où et pourquoi. Bien entendu, elle connaissait l’histoire mais elle décidait que ce n’était son rôle de tout lui raconter. Il apprendrait la vérité de ses propres yeux : les faits seraient irréfutables et la réalité, si difficile à accepter, serait une révélation qu’il ne pourrait ignorer. Et, alors que le cosmos du Serviteur de Poséidon augmentait violemment, la Belle Demoiselle restait de marbre. Elle prit le petit bout de chocolat, le trempa dans le café et en croqua une partie tout en plongeant ses merveilleux yeux hypnotiques dans le regard courroucé bleu acier du Chevalier des Temps perdu. Douze Armures offertes à un Roi Légendaire par une entité qui n’avait jamais existé ou qui se faisait un malin plaisir de se taire. Elle n’avait rien à faire dans une île de corrompu selon ses propres dires. Quelle étroitesse d’esprit ! Encore une source d’information qui lui avait été révélé : on s’était bien joué de lui. Il faut dire que le Manipulateur – ou la Manipulatrice – avait conçu un plan d’une merveilleuse beauté. Malheureusement, la conclusion était proche : cela n’était pas par compassion mais purement par intérêt. Qu’il ne s’inquiète guère, elle ne comptait pas s’opposer à lui. Bien au contraire, elle voulait l’aider. Et, bien entendu, il explosa le mur pour démontrer son mécontentement. Quant à Aryen ? Elle avala le dernier morceau de chocolat et continuait de boire son merveilleux nectar avec une totale indifférence par rapport aux évènements : un mur se casse, un mur se remplace. Elle décida de lâcher du lest pour le moment. L’Homme était à bout de patience, sa colère l’emportait sur sa raison, elle avait franchi la ligne jaune, il était à point. D’ailleurs, ne disait-il pas lui-même qu’il ne lui souhaitait aucun mal puisqu’elle ne lui avait nuit d’aucune manière ? Le marché avait favorablement avancé dans le sens qu’elle souhaitait : au début, il s’était proposé de ramener la tête d’un de ses ennemis. Maintenant, il promettait de tuer la ou LES personnes qu’elle souhaitait. En échange, il volait voir ses armures. La menace était à son apogée et elle aimait ce moment intense où un être est tellement déterminé qu’il en commet des erreurs. Il voulait tout savoir sur ses armures ? Leurs origines, leurs provenances, leurs identité ? Et le lien avec les Chevaliers noirs ? À ce moment-là, quand elle perçut ce soupçon de supplique, elle sut qu’elle pouvait avancer ses pions. Il se cachait beaucoup de choses derrière ces artéfacts sacrés, elle en avait toujours été persuadée : la relation entre cet homme et ses armures étaient une évidence qui lui serait dévoilé et dont elle pourrait se servir pour ses propres intérêts ainsi que celui de sa communauté. Elle termina de boire son café, reposa la tasse sur la soucoupe puis demeura silencieuse pendant un très long moment. Toujours assise, elle tourna la chaise vers lui, croisant l’une sur l’autre ses deux merveilleuses jambes dans un geste d’une haute sensualité, à faire passer Sharon Stone pour une jeune adolescente incongrue dans un sexshop non raffinée.


« Je pourrais tout vous raconter mais vous ne me croiriez pas puisqu’il apparaît très clairement que vous ne me faites point confiance. Si vous voulez bien m’excuser… » Commença la Dame Noire alors qu’elle claqua, une nouvelle fois des doigts, et que le même Servant apparut à l’entrée de la porte.


« Amènes-moi sur le champ Faddah et Lénora s’il te plaît mon petit Mirmillon… » Ordonna Aryen d’une voix douce et neutre. Celui-ci inclina la tête puis disparut.


« Qu’il est regrettable de considérer ce lieu et ses habitants comme de simples vulgarités. Death Queen Island n’est pas qu’un simple bout de terre perdue dans l’océan. En vérité, c’est un lieu sacré dont les secrets pourraient être profitables à tout le monde. Hélas, aveuglés par vos propres intérêts, vous n’en mesurez pas les avantages que cela apporterait… » Poursuivit la Somptueuse alors que la porte s’ouvrit délicatement, faisant apparaître deux merveilleuses demoiselles à la splendeur incarnée.


Une première rencontre... Qui en aménera d'autres plus tard ? [ Hruodland & Aryen ] Cm_aur10 Une première rencontre... Qui en aménera d'autres plus tard ? [ Hruodland & Aryen ] Cm_chi10


Elles s’approchèrent d’Aryen et l’encadrèrent non sans saluer poliment le Marina.


« Je vous présente Roland, un Serviteur de Poséidon. C’est celui de la légende. Il souhaite accéder aux Douze Armures des Saintes Ténèbres. Faddah, combien de temps faut-il pour libérer le Processus ? » Interrogea la Balance Noire de sa voix calme.


« Une heure ma reine. » Répondit la Servante.


« Mais, si notre Invité est exigeant, nous pouvons entamer la Cérémonie et l’achever dans une demi-heure. » Rétorqua Lénora.


« Le temps que nous nous rendions sur place… Trente minutes, c’est excellent. Veuillez commencer les préparatifs, nous arrivons. » Approuva Aryen en hochant la tête.


Les deux servantes inclinèrent la tête puis quittèrent la salle, emportant au passage la soucoupe, la tasse de thé et le petit bout de papier qui avait accueilli le chocolat. Aryen se leva calmement et se promena silencieusement dans la salle. Cela dura quelques minutes d’un silence intense et certainement agaçant pour le Marina. Elle sortit n livre, qu’elle parcourait du regard rapidement avant de le remettre à sa place puis elle se retourna et se dirigea vers Hruoland de sa démarche sereine mais tellement gracieuse.


« Avant que nous nous dirigions vers le lieu où se trouve ce que vous recherchez, je tiens à vous avertir honorablement. Les Douze Armures des Saintes Ténèbres sont dissimulées dans les profondeurs de cette île. Elles sont protégées par un puissant sort mystique répondant au nom de Ciel d’Ishtar. Cette cérémonie, très ancienne vous devrez en douter, avait pour but d’offrir un présent à un être précis: notamment, ce sort était réservé aux élus, aux descendants des dieux et aux héros. Le Gardien du Sort était son unique protecteur. Originellement, pour qu’un artéfact soit restituée, il fallait, pour le Destinataire de l’Artéfact, un échange allant d’un abandon corporel jusqu’au sacrifice de son corps. J’ajoute que cette cérémonie ne pouvait protéger que douze artéfacts au maximum : pour en récupérer un, il fallait offrir une contrepartie unique. Néanmoins, il y avait la garantie qu’un artéfact ne soit restitué qu’à son seul et unique propriétaire… » Commença la Belle Demoiselle alors qu’elle se rapprochait du Marina.


« De tout temps, les Invocateurs de ce sort bien spécifique l’ont amélioré et il fut même ajouté une autre contrepartie : le sacrifice de l’âme. Pendant très longtemps, j’ai appris à connaître et maîtriser ce sort à un point tel que j’ai pu y apporter une dernière modification. Désormais, puisqu’il est évident que ces douze artéfacts vous reviennent, je vais les libérer et vous les donner. Néanmoins, vous devrez vous soumettre à la Loi du Ciel d’Ishtar. Normalement, trois possibilités vous seraient offertes : une armure pour un morceau de votre corps. Une armure pour un morceau de votre âme. Cependant, je vais vous imposer la troisième possibilité : une armure pour douze engagements sur votre âme et votre corps… » Poursuivit Aryen alors qu’elle était presque collée au Preux Chevalier, ses yeux d’une beauté sans nom plongeant intensément dans les siens.


« Vous êtes un homme honorable. Je me refuse à vous condamner, même si retrouver ces fameuses armures est votre ultime idéale. Vous ne méritez pas de mettre en péril votre corps et votre âme. Alors, vous serez lié à moi. Tout à l’heure, vous vous êtes engagés à je cite: tuer la ou les personnes que je désire voir éliminer. Cela sera votre premier engagement envers moi et vous aurez donc accès à une armure, celle de votre choix… » Ajouta la Dame Noire alors qu’elle jeta un dernier regard appuyé et concerné sur le Marina. Puis, elle s’écarta et se dirigea vers la sortie du Temple.


« Nous allons nous rendre en direction des Cathédrales Souterraines. De là, nous accéderons vers notre destination finale. Veuillez bien me suive car c’est un véritable labyrinthe et je ne voudrais pas que vous vous y perdiez : la dernière personne qui s’est égaré dans ce dédale a été retrouvé dans un état squelettique. Nous en aurons précisément pour trente minutes de marche… Sauf si, bien sûr, votre tempérament impulsif et impatient ne nous y empêche. Pendant ce temps-là, je vous encourage très sérieusement à réfléchir à ce sur ce quoi vous êtes prêt à offrir. » Conclut Aryen alors qu’elle était en train de quitter la pièce.


Encore une fois, le Marina avait un choix : soit il la rejoignait, soit il repartait dans son coin. Ce qui était sûr, c’est qu’il aurait beau tout détruire, il ne trouverait jamais l’objet de sa quête. Même les Divinités Hindoues n’ont jamais pu détruire les nombreux trésors que recelait cette île. Et pour cause, Aryen avait toujours mis un point d’honneur à protéger les plus grands mystères de cette île…










=> Cathédrales Souterraines.
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Aryen accepta de mener Hruodland aux armures des Preux. Elle lui expliqua que l’île regorgeait de mystère intéressant mais le Marina s’en moquait éperdument. Cette île n’était qu’un vulgaire caillou dans l’océan, la seule chose qui l’intéressait était la présence des armures.

La mercenaire convia deux de ses sous-fifres. Deux magnifiques jeunes filles pénétrèrent dans la pièce en saluant poliment les convives. Les trois femmes planifièrent la suite des évènements afin de pouvoir délivrer les armures au plus vite. Trente minutes. Il faudrait que Hruodland patiente encore une demi-heure avant qu’il ne voit s’il s’agissait bien de son ancienne armure et de celles de ses anciens compagnons. Il écouta avec attention les explications qu’elle lui fournit au sujet du processus de libération des armures et il tiqua, en tâchant de ne pas montrer son trouble, lorsqu’elle parlait du paiement.

Aryen s’était rapproché de lui à son tour. Elle se tenait presque coller contre son corps, l’immortel pouvait presque sentir la chaleur de sa peau. Il avait déjà promis d’éliminer quelqu’un pour elle, il ne reviendrait donc pas sur sa parole. Cela lui permettrait au moins d’obtenir l’une des armures et il savait déjà laquelle il voulait. Pour les autres, il verrait sur place. Il était hors de question qu’il donne davantage à la mercenaire. Hruodland était un guerrier. Ce qu’il voulait obtenir, il l’obtenait par la force. Une fois qu’il aurait vu où se trouve les armures, rien ne l’empêcherait de les obtenir.

- J’accepte ton marché pour cette première armure. Je verrais ensuite pour les autres ce que je suis prêt à accepter. Si tu ne me joue pas de mauvais tour, je n’aurais aucune raison de laisser s’exprimer mon caractère impulsif. Et crois-moi Aryen, tu n’as aucune envie de découvrir ma véritable impulsivité.

Il n’y avait aucune menace dans ses paroles, juste un simple était de fait. Le Preux avait bien conscience de son problème de contrôle. Il lui avait valu des siècles d’emprisonnement et malgré cela, il n’avait rien apprit.

- Si jamais je me perds, tu ne me retrouveras jamais dans un état squelettique car je ne peux pas mourir de vieillesse. Donc, si jamais tu me trahis et que tu m’égards volontairement, pris pour que je ne trouve pas la sortie de ton vivant.
Je te suis maintenant, tu n’auras rien à craindre de mes humeurs.


Il lui emboita le pas et ils commencèrent la marche qui les mèneraient jusqu’à la cathédrale…

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