Saint Seiya
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Athena arriva devant la statue de la déesse avec le plus grand soulagement. Après l’invasion des spectres, après qu’elle ait du aller à Rome, puis à Kingstown pour aller chercher Gareth, elle ne demandait qu’à pouvoir se reposer un peu. Elle n’avait toujours pas eu l’occasion de rencontrer son Pope, ni même de s’installer dans ses nouveaux quartiers. Elle n’avait pas eu le temps de réaliser pleinement qu’elle était devenue Athéna qu’elle devait déjà en assumer les fonctions. Elle s’approcha de la statue et leva les yeux sur sa main vide. Là où se tenait normalement Nike. L’américaine se mordit la lèvre inférieure. C’était elle qui lui avait donné vie pour défendre le sanctuaire. Et à présent elle était détruite. Quel âge avait-elle ? Ce qui était sûr c’est qu’elle était très, très vieille. Et c’était un peu de sa faute si elle n’était plus là. Et celle des spectres aussi.
Poussant un soupir las, Athena s’assit à même le sol. Sa frustration ne l’avait toujours pas quitté, et elle mourrait d’envie de passer ses nerfs sur quelque chose. Mais elle n’avait pas de punching-ball à proximité. Et elle ne pouvait pas partir maintenant pour se défouler, car elle avait envoyé un message à son Pope pour l’informer de son retour, et, à présent, il était important d’avoir une entrevue avec celui censé la représenter. La déesse avait précisé dans son message la raison de son départ- raison qu’elle ignorait elle-même avant d’arriver à Rome. Elle était partie chercher un chevalier pour endosser l’armure des Gémeaux. Elle serra les dents. Se déplacer ainsi d’elle-même pour demander de l’aide à quelqu’un, c’était avouer ouvertement ses faiblesses, et elle détestait avoir à faire ça. Mais c’était pour le mieux.
Se sentant incapable de rester assise plus longtemps, la jeune femme finit par se lever pour faire les cent pas. Peut être aurait elle dut passer ses nerfs sur quelque chose, tout compte fait, avant d’envoyer un message à son Pope. Avant de rejoindre la statue, elle était tout de même passée se changer, histoire d’avoir des vêtements plus présentables que ceux avec lesquels elle avait fait face aux spectres et avait trotté sur le globe. Elle portait à présent un jean, qu’elle avait probablement acheté dans le rayon homme au vu de la coupe- les poches des jeans pour hommes sont nettement plus grandes- et un T-shirt noir qui révèlerait probablement les courbes de sa poitrine si elle en avait un peu plus. Elle jouait machinalement avec le pendentif porte photo qu’elle portait autour du cou tout en réfléchissant aux actions des précédentes incarnations d’Athéna, à ses propres actions depuis qu’elle avait endossé ce rôle, et à ses actions futures. Questionnant le bon sens de chacune d’entre elle. Avait elle bien fait de se servir de Nike ? Etait-ce une sage décision que de briser le rosaire et libérer Hades ? Elle ne pouvait s’empêcher de craindre avoir réalisé une erreur bien pire que ses prédécesseurs. Etait-ce la bonne chose à faire, que de proposer à Gareth de reprendre l’armure des Gémeaux ? Athéna avait elle vraiment bien fait de dévoiler l’existence des éveillés aux non éveillés ? Ils seraient sûrement encore dans l’ignorance autrement. Même avec les actions de Poseidon. Après tout, C’est vraiment remarquable, tout ce que les humains sont capables d’inventer pour forcer les choses à rentrer dans leur vision de la réalité.
Elle secoua le chef. C’était inutile de se prendre la tête de la sorte. Si elle doutait du bien fondé de ses actions, elle pouvait toujours interroger ses chevaliers. Ephraem semblait penser qu’elle avait bien agis. Qu’en penserais les autres ? Elle n’était pas idiote, elle savait qu’elle n’était pas à l’abri de bavures. Après tout, son Pope ne devrait pas tarder à arriver, il ne manquerait sûrement pas de lui faire part de son avis. Elle grimaça, encore fallait il qu’elle soit capable de l’écouter, elle était parfaitement consciente qu’elle pouvait avoir un sale caractère quand elle voulait.
Se sentant sur les nerfs, l’américaine alluma une cigarette pour se détendre. Elle avait à peine prit une bouffée qu’elle sentie quelqu’un arriver et elle braqua son regard gris-bleu droit devant elle.

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Eun
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La bataille finie, Aldaris s'était enfermé dans son temple, réfléchissant au déroulement de cet épisode dans la vie du Sanctuaire. La vie du lieu saint avoisinait le néant, les gardes reprenaient leurs routines, la poignée de chevaliers ayant survécu à l'assaut se reposaient pour les jours prochains. Le Pope faisait partie de cette dernière catégorie, il pansait ses blessures pour paraître solide, pour guider un Sanctuaire plongé dans des heures sombres. Il se préparait aussi à s'introduire auprès du reste de l'armée d'Athéna en tant que Grand Pope, lui qui n'avait été qu'un intermédiaire entre l'ancien Pope et la Palestre, il avait enseigné à une jeune génération d'apprentis, maintenant il allait diriger une armée aux côtés de la fille de Zeus. Assis dans un fauteuil, Aldaris revoyait en boucle les combats qu'il avait menés, puis le sang des Saints ayant combattu, puis les corps inanimés des malheureux n'ayant pas eu la chance de voir un autre jour se lever, comment aurait-il pu éviter ça ? Se lancer dans le conflit était-elle la seule solution ? Voilà un autre de ses défauts que le leader devait gommer pour être le meilleur Pope possible, l'envie de se mesurer à d'autres, d'opposer son style de combat à d'autres. En tant qu'image du Sanctuaire, Aldaris devait faire preuve de diplomatie désormais, repousser le conflit aussi loin que possible...

- Ce poste est un véritable cadeau empoisonné. Soupira-t-il tout haut en levant les yeux vers le plafond de pierre.

Le Saint avait refusé un poste de chevalier d'Or quelques années plus tôt, officiellement il voulait offrir son savoir à de nouvelles générations, néanmoins sa principale motivation fut de parfaire sa maîtrise des arts du combat, désormais, c'était un désir qui perdrait peu à peu son importance. Il ne pouvait pas renoncer à un poste aussi important que celui de Grand Pope.

Il fut tiré de ses réflexions par l'arrivé d'un message, le seul nom de l'expéditeur força le Pope à se lever de son fauteuil. Être convoqué par Athéna, ce moment devait arriver tôt ou tard, ils devaient débriefer après cette amère défaite. Une infime partie de lui réclamait vengeance, la raison recommanda d'approcher les semaines à venir avec un œil sage et avisé. Sans perdre un seul instant, Aldaris se livra à la purification du corps comme le voulait l'étiquette des Popes, il s'immergea dans l'immense bassin du temple pendant une bonne demi-heure, organisant ses pensées par la même occasion. Une fois devant la tenue caractéristique des dirigeants du Sanctuaire, l'ancien instructeur poussa un profond soupir, comme si un immense poids écrasa son cœur à l'idée de porter une tenue aussi prestigieuse, il laissa sciemment le casque sur son socle; bien qu'il rencontrait sa déesse et malgré tout le respect qu'il devait lui montrer, pas un seul instant il ne manquerait de franchise envers elle.

Aldaris sortit enfin de son "nouveau chez lui" et grimpa les marches le séparant de la déesse trois pas trois. Porter cet habit lui procurait une émotion indescriptible, un sentiment de fierté mêlé à de l'appréhension. Quelle genre de déesse allait-il rencontrer ? Le genre pacifiste à outrance ? Ou bien une déité prête à se salir les mains quand il le faudra ? Le nouveau Pope était quelqu'un qui rentrait dans la deuxième catégorie, qu'importe ce qu'il pourra dire, dès qu'il devra et pourra combattre, il prendra les armes.

Le héraut arriva enfin à destination, il n'accorda aucune importance particulière à la tenue ou bien le physique de la déesse de la guerre; sachant pertinemment que les seuls choses qui permettent de juger une personne étaient leurs actions et non pas leur physique ou leurs habits. Il posa un genou au sol en signe de respect, le corps tendu, le visage inexpressif et fermé.

- Déesse... S'annonça-t-il avec une voix grave, preuve qu'il ne venait pas pour

prendre le thé mais bel et bien pour parler de la condition du Sanctuaire.
Il inclina la tête pour une paire de secondes, attendant la réponse de la maîtresse du Sanctuaire pour se relever.









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Quand le Pope arriva, il portait la tenue traditionnelle de son poste, mais pas son casque. Mais la jeune femme n’y porta que peu d’importance. Il aurait put venir en jogging que cela n’aurait rien changé pour elle. Cependant, quand elle le vit poser un genou au sol, elle lui lança un regard acéré :

« Relève toi ! Je n’ai pas besoin qu’on s’incline devant moi ! Sérieusement, tu dois avoir quoi ? 30 ans ? Et si tu es Pope c’est que tu l’as mérité ? Je ne suis qu’une ado de 17 ans qui a été piochée au milieu de la foule pour devenir déesse. Alors garde ça pour d’autres veux tu ? Et pas de Déesse avec moi. Appelle-moi par mon prénom, Athena.

Elle s’interrompit brusquement avant de secouer la tête et de reprendre d’un ton plus calme :

-Désolé. Je suppose que je suis encore trop sur les nerfs. Merci d’être venu aussi vite. Et…

Elle ferma les yeux un instant et inspira profondément avant de soupirer :

-Désolé de ne pas m’être battue à vos côtés. J’avais espéré que Nike saurait nous amener la victoire. Et quand je suis arrivée face aux spectres, c’était déjà trop tard, j’ai juste put sauver les apparences.

Elle serra les dents et tourna le dos à son Pope pour qu’il ne voie pas le doute envahir son visage. Elle devait montrer une déesse sûre d’elle. Après avoir envoyé Nike, elle avait longuement débattue seule quant à la démarche à suivre ensuite. A présent, l’américaine regrettait de ne pas s’être décidée plus tôt. Elle prit une bouffée de cigarette, puis, quand elle parvint à effacer le doute de son visage, elle pivota à nouveau vers l’homme.

-Je meurs d’envie de faire payer aux spectres… Je veux les voir mordre la poussière. Tous… Mais je ne prendrais pas ce genre de décision seule.

Athena posa les yeux sur le Pope.

-Je ne t’ai pas fait venir pour me plaindre, mais pour parler de l’avenir du sanctuaire. Quels devraient être nos prochains mouvements à ton avis ?

La jeune femme lui tourna à nouveau le dos, prétextant s’intéresser à la main vide de la statue d’Athéna.

-Et j’aimerais aussi savoir si tu penses que j’ai prit les bonnes décisions. Briser le rosaire, libérer Hadès, aller chercher Gareth…
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Eurydice
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Temple des Gémeaux

Torse nu devant la glace de sa salle de bain, Gareth massa longuement sa barbe fraîchement taillée. Malgré l'age et le handicap, le guerrier possédait encore de beaux restes… Il ramassa les amas de barbes tombés dans le lavabo et les jeta dans une poubelle à proximité, puis il nettoya le reste avec un filet d’eau.

Gareth enfila une chemise avant de quitter la salle de bain du troisième temple. Ravagé par les combats récents, le temple des Gémeaux n’était que l’ombre de ce qu’il avait été. Si au moins il avait pu le défendre… Pensif, le vieux guerrier s’approcha d’un mur en ruine et dégagea les premières pierres. Une fois parvenu au mur d’origine, il incisa le mortier avec un couteau et tira du mur un jeu de carte sous papier bulle.

-"Je ne pensais pas devoir m’en resservir un jour…" Il déchira la protection et compta le nombre de cartes avant de les trier dans un ordre particulier.

Les travaux de réparation risquent de prendre du temps. A l’aide de son cosmos, il écarta les principaux débris des zones de passage. Quant au reste ? Ephraem s’en sortira très bien, le bougre ne demandait qu’à se rendre utile.

L’atmosphère du temple, ses murs, ses odeurs… autant de témoins d’un passé qu’il aurait préféré enterrer. La nostalgie des lieux est particulière, en sa présence l’attachement aux biens matériels devient alors dérisoire… Seuls les moments vécus à l’endroit E animent les pensées de l’individu.

"Qu’ai-je bien pu faire pour en arriver là ?"

Statue d’Athéna

Quelques heures plus tard, Gareth, vêtu de son armure d’or, atteignit la statue d’Athéna. Pour la première fois depuis bien longtemps, il était sobre et présentait bien, un guerrier fier à l’autorité naturelle.

-"Il est un peu tard pour les questions jeune fille… En ce qui me concerne, il aurait fallu y réfléchir avant." Athéna se trouvait en compagnie de celui qu’il identifiait comme le grand-pope en activité. "Permettez ?" sans réellement attendre de réponse, il tira une chaise d’une faille dimensionnelle et s’installa dans un coin.

Une fois, le guerrier appuya ses bras sur sa canne. Alors c’était lui ? Quel incroyable tandem ces deux-là devaient former. "Ne vous dérangez pas pour moi… Je suis curieux de découvrir le fruit de vos cerveaux féconds."

L’ironie était palpable, le chevalier d’or avait devant lui les coresponsables du désastre récent et entendait bien les confronter. Assumer ses actes est la première des règles à inculquer aux jeunes dirigeants.

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Les propos tenus par Athéna déconcertèrent le nouveau Pope. Pour lui, ses propos ressemblaient plus à ceux d'un élève qui demandait des conseils pour réussir après un échec qu'à ceux d'une déité. Les yeux du Pope semblaient briller d'une lueur haineuse, l'espace d'un instant, il se demanda pourquoi; pourquoi le Sanctuaire allait être dirigée par une adolescente ? Pourquoi Athéna avait la sale manie de choisir des jeunes filles pour s'incarner ? Aldaris essaya de chasser toutes ces pensées le plus vite possible, afin de répondre aux questions de la maîtresse du Sanctuaire de la manière la plus objective possible.

- Répondez honnêtement ! Vous pensiez vraiment qu'une statue aurait pu renverser l'équilibre des forces !? Vous pensiez vraiment qu'on puisse gérer un dieu tel que Thanatos tout en étant en infériorité numérique !? Vous auriez pu au moins offrir vos pouvoirs divins à un des chevaliers pour qu'on puisse au moins avoir une chance !

Le ton du Saint était empli de colère, hurlant presque à cette déesse. Il ressentait encore cette colère bouillonnante qui avait précédé son dernier combat, le sentiment d'être impuissant face à l'ennemi, avoir le sang de Saints sur les mains. Et elle osait dire "sauver les apparences", au contraire pour le dirigeant du Sanctuaire l'image du Sanctuaire était réduite au plus bas; leur force de frappe à un niveau quasi-inexistant. L'ancien membre du corps enseignant de la Palestre fit appel à toute sa force d'âme pour se calmer.

L'arrivée du chevalier d'Or des Gémeaux acheva de calmer le Saint, il avait certes pris connaissance de son retour dans le message de la déesse. Toutefois, il ne s'attendait pas à le voir arriver de si tôt. Aldaris respira un bon coup et fit comme Gareth l'avait proposé, ne pas faire attention à lui; du moins pour l'instant...

- J'ai moi même des comptes à régler avec les Spectres, en l'honneur des Chevaliers qui ont donné la vie pour défendre ce Sanctuaire. Une marque de tristesse était clairement présente dans la voix de l'actuel Grand Pope qui marqua une courte pause. - Toutefois, il y'a des priorités beaucoup plus importante, l'image de notre ordre s'est dégradée de mois en mois, nous en payons désormais le prix, nous sommes au plus bas. Il faut désormais reconstruire, et non pas reconstruire l'ordre tel qu'il a été détruit, mais en forger un nouveau qui atteindra l'âge d'or que le chevalerie à connu pendant des siècles. Et là alors, nous pourrons prendre notre revanche sur les Spectres, il n'y a qu'à ce moment que je me permettrai de réclamer vengeance... De laisser mes lames faire couler le sang des guerriers d'Hadès...

Le représentant de la déesse se tut alors, après avoir exposés ses convictions, libre à eux de vouloir repartir en croisade punitive contre une armée bien rodée. Aldaris connaissait fort bien les risques de se précipiter et de reposer sur des acquis; combien de fois il avait mis en garde ses élèves à la Palestre contre ce genre de défaut. Le Pope ferma les yeux un instant, une partie de son cœur lui réclamait de répondre à la dernière question avec le plus de force possible, pour essayer de réveiller cette déesse qui semblait perdue. Il se força néanmoins à rester calme et à ne pas s'attirer les foudres d'Athena

- Je n'ai pas à vous juger, j'ai moi-même fait des choix qui peuvent être questionnables. Pour autant, j'assumerai mes erreurs. J'ai hérité de ce noble statut après des coïncidences pour le moins exceptionnelles et j'ai accepté ce rôle et j'assumerai chacune de mes décisions. Déclara-t-il avec sa voix habituelle, froide, appuyée uniquement par les convictions d'Aldaris qui marqua une pause, cherchant les mots pour démontrer sa façon de voir sa nomination et tout ce qui en découlait. Démontrer sa manière d'aborder les choix qui se présenteraient à lui. Vous cherchez à savoir si vos choix étaient les bons ? Vous ne le découvrirez qu'au fil du temps, peut-être qu'ils nous mèneront à la catastrophe, tout comme les miens le pourraient. Soient ils pourront nous guider vers un avenir meilleur; si vous êtes réellement la déesse Athéna, cessez d'agir en gamine et commencez à assumer vos décisions comme le ferait une véritable déesse. Des gens croient aux principes du Sanctuaire, ils croient en vous...

Il marqua une énième pause qui de toute évidence allait être la dernière, il n'avait pas le temps pour éduquer une déesse, le temps n'allait pas arrêter de s'écouler juste pour eux trois.

- Comme l'aurait dit un vieux sage, un grand pouvoir implique de grandes responsabilités... Vous disposez de pouvoirs dépassant l'entendement, agissez en conséquence. Il tourna son regard vers le Gémeaux, lui jetant un regard froid et dénué d'émotions. - Quelque chose à ajouter ?

Finalement, Aldaris devint silencieux, son visage mécontent fixant tour à tour les deux autres personnes qui étaient présentes au sommet des Maisons du Sanctuaire
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Aux premières paroles de son Pope, le regard d’Athena s’embrasa. Elle toisa durement l’homme et répondit froidement :

« Je viens juste de devenir déesse. Ca ne faisait pas une heure que je l’avais appris quand les Spectres sont arrivés. Alors excuse moi si je ne suis pas encore très familière avec mes pouvoirs divins !

Elle s’efforça de regagner son calme en même temps qu’Aldaris. Quand Gareth arriva, Athena leva les yeux sur lui. Elle ne semblait aucunement s’offusquer de l’ironie du chevalier des Gémeaux.

- Je savais bien que tu finirais par revenir sale jeune. Désolé de ne pas m’être montré très tendre avec toi, Ephraem semblait penser que c’était ce qu’il fallait faire, et, comme il te connait mieux que moi, je lui ai fait confiance. Mais si je m’interroge sur le bien fondé de mes actions, ce n’est pas pour me lamenter sur mes erreurs ou vouloir revenir dessus, c’est uniquement pour éviter de répéter les mêmes fautes dans le futur.

La déesse reporta ensuite son attention sur le Pope. Si elle semblait plutôt détendue et attentive quand il expliqua ses convictions, hochant la tête avec approbation, elle se crispa à vu d’œil à la suite de ses paroles. Elle gronda, furieuse :

-Arrêter de me comporter en gamine ? Quoi ? Tu n’as pas encore remarqué que j’étais juste une ado de 17 ans ? Si tu as un problème avec ça ce n’est pas à moi qu’il faut s’en prendre, mais à la déesse qui s’est dit qu’elle viendrait bien loger dans mon corps ! Je fais ce que je peux pour agir comme on l’attend de moi, mais je ne peux pas être parfaite du jour au lendemain !

Elle était lasse de s’en prendre dans la figure encore et encore pour un titre qui la répugnait. Que ce soit de leurs ennemis, ou de ses propres chevaliers. Et surtout, elle avait toujours eu énormément de mal à supporter les reproches. Elle savait qu’il lui fallait bien les accepter pour progresser, mais il lui fallait toujours du temps pour les digérer. Après un long moment de silence durant lequel elle s’efforça à nouveau de se calmer, elle reprit d’un ton tout au plus neutre.

-Je rejoins ton avis quant à nos priorités. Riposter dans le même état dans lequel nous nous trouvions au moment de l’invasion ne pourra nous amener qu’à une nouvelle défaite cuisante.

Elle-même avait des progrès à faire. Si elle était fière de ses talents de combattante quand elle prétendait à l’armure du Capricorne, elle doutait qu’ils soient à présent suffisants pour le rang de déesse. L’américaine resta à nouveau silencieuse, le regard perdu dans le vague. Quand elle revint à elle, elle semblait tout à fait calmée.

-Ce que je vais te dire va sûrement te déplaire, mais, pour l’instant, je ne suis pas une déesse. Je compte bien donner le meilleur de moi-même pour élever le sanctuaire. Je sais qu’on en manque, mais tout ce dont j’ai besoin, c’est d’un tout petit peu de temps pour devenir celle que vous attendez de moi.

Puis, elle posa son regard sur Gareth :

-Si tu as quelque chose à ajouter, profite-en. Fais le maintenant que je suis dans l’état d’esprit. Ca évitera que je ne m’emporte à nouveau.

Ce n’était à vrais dire qu’une semi-vérité. Si en effet elle était plus calme et avait moins de chance d’avoir un coup de sang, tout dépendait de ce que les deux hommes avaient à ajouter. Mais, avec l’amorce d’un mensonge, on pêche une carpe de vérité.

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-« Je pense que la responsabilité est collégiale. Chacun à son niveau, est responsable de l’état actuel du sanctuaire. » déclara doucement Gareth en réponse aux injonctions de ses interlocuteurs. « Maintenant si vous souhaitez évaluer les différents degrés d’implication, libre à vous. »

De ce qu’il voyait, le Grand Pope était au moins aussi incompétent qu’Athéna, autant mettre fin directement à ce débat stérile. En outre, Aldaris n’avait, semble-t-il, effectué aucun rapport détaillé de la situation. En conséquence, Athéna ne possédait aucun état des lieux précis des pertes, des forces encore actives ou de l’étendue des dégâts. Comment valider ou non le moindre plan d’action sans ces données essentielles ?

Le chevalier d’or, se leva pour s’approcher des deux protagonistes. Le sanctuaire n’en menait vraiment pas large. Si les spectres demeuraient un problème qu’il entendait résoudre, pour l’heure le Sanctuaire avait d’autres priorités. Aussi, il poussa un soupir et reprit doucement.

-« N’oubliez pas que nous sommes que les instruments d’une cause… Seul l’avenir de l’humanité doit nous préoccuper. Si nous voulons qu’il dure, il convient de s’en occuper dès à présent. » Gareth marqua une courte pause. « Est-ce que la Palestre et Jamir sont opérationnels ? Nous aurons besoin de l’ensemble de nos atouts pour reconstruire notre ordre. De plus, je pense, qu’il serait de bon augure de renforcer, discrètement, notre présence sur les territoires que nous contrôlons encore. »

Les troupes d’Athéna devaient pouvoir se retirer lorsque la situation l’imposait. Le Sanctuaire est trop exposé et exige une défense trop importante. Les opérations sensibles du sanctuaire nécessitaient un lieu secondaire tenu intégralement secret… Ni le Sanctuaire, ni Jamir ne peuvent assurer une telle discrétion.

Pour Gareth le Sanctuaire se réduisait à une vielle ruine. Son abandon était d’utilité publique, il fallait simplement y maintenir un semblant d’activité pour détourner l’attention et rien de plus.
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Aldaris détourna le regard des deux autres individus. Il fit même un pas en direction des marches lorsque Gareth émit sa proposition sur les choses à faire plus tard. Le Grand Pope ne comptait pas rester une minute de plus, il n'avait pas le temps d'éduquer une jeune déesse alors que le chaos régnait dans la chaîne de commandement du Sanctuaire. Retourner s'assurer de l'état de la Palestre et voyager jusqu'à Jamir pour leur annoncer qu'un nouveau Grand Pope avait pris les rênes du Sanctuaire ne le dérangeait nullement. Néanmoins, renforcer les liens entre les gouvernements humains et l'ordre Saint était une tâche pour laquelle le dirigeant de l'armée d'Athéna ne se sentait pas en confiance.

- J'irais m'assurer de l'état des troupes restantes avant d'aller vérifier l'état de nos territoires. Je vous ferai parvenir des rapports détaillés en temps et en heure déesse. Déclara-t-il sur un ton froid, semblant presque oublier qu'il s'adressait à une personne qui ne voulait pas être appelée ainsi.

Il tourna le dos au chevalier d'Or des Gémeaux et à l'Olympienne. Son visage semblait impassible, malgré cela une pointe de rage subsistait dans ses pensées. Non pas envers la jeune fille qui était supposée guider les Hommes, mais bel et bien envers la Déesse qui était incapable de choisir une réceptacle qui sache accepter sa condition de déesse guerrière en plus d'être une incarnation de la sagesse. Il jeta un coup d'œil derrière lui, fixant cette jeune pousse de déité.

- Vous avez besoin de temps ? Il est de mon devoir de Pope de vous en gagner. Vous avez besoin d'informations pour réfléchir au futur ? Je ferai mon possible pour vous guider car telle est ma mission. En retour, j'espère du plus profond de mon cœur que vous saurez accepter votre condition lorsque l'humanité en aura le plus besoin. D'ici là, je mettrai toute mon énergie dans cette cause que la Chevalerie représente, comme tout Saint d'Athéna...


Aldaris descendit une marche de l'escalier, avant de se retourner une dernière fois.

- Si vous n'en voyez pas d'inconvénient, je vais vous laisser...


Sur ces mots, il se mit à descendre les marches le guidant à son temple, les poings serrés, l'esprit embrouillé par les mots qu'il venait d'entendre. Il ne lui restait plus qu'à faire le tri dans toutes ces informations, en oublier certaines et faire preuve d'un sang froid exceptionnel durant les jours à venir et honorer le serment qu'il avait gravé dans son âme ainsi que les principes en lesquels il croyait

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Quand Gareth intervint, la jeune femme se détendit enfin complètement et posa sur lui un regard où se mêlait gratitude, mais aussi un respect nouveau envers l’homme. Elle hocha la tête en guise de réponse à sa proposition.

« Je comprend pourquoi tu as été Pope. Et pourquoi Ephraem pensait qu’on devait aller te chercher.

Répondit-elle avant de tourner la tête vers Aldaris :

-Loin de moi l’idée de te remettre en question en tant que Pope Aldaris.

Après que son Pope se soit retiré, elle poussa un soupir.

-Accepter ma condition, il y a peu de chance que ça arrive. Mais ça ne veux pas dire que j’essaierais de me soustraire à mes responsabilités. Et, by the tin soldiers of Athena, qu’on cesse de m’appeler déesse…

La déesse réfléchi ensuite un instant aux paroles des Gémeaux. Elle aurait aimé avoir quelque chose à ajouter. Des idées pour renforcer le sanctuaire. Mais, si elle savait élaborer des stratégies au combat, rien ne lui venait à l’esprit. Elle n’avait jamais réfléchit à si grande échelle. A si long terme.

-Tu parles de l’incarnation d’une déesse de la stratégie guerrière. Le vieil ivrogne se démerde mieux que toi.

Pesta l’américaine entre ses dents. Elle devait bien avoir quelque chose d’autre à dire que son approbation. N’importe quoi. « Votre barbiche est tellement… ensorcelante » même s’il le faut.

-Il est important de ne pas paraître affaiblis. Il ne faut pas que les autres camps pensent que le passage des spectres nous a laissé sans défense. En plus de nous reconstruire et de renforcer discrètement notre présence sur nos terre, il nous faut maintenir une activité égale à avant leur invasion. Il nous faut paraître fort si on ne veut pas qu’ils pensent pouvoir profiter qu’on se reconstruise.

Elle serra les poings.

-Quant à moi, en attendant de pouvoir faire regretter leur immortalité à ces vermines, j’ai intérêt à devenir plus forte et apprendre à maîtriser mes pouvoirs divins.

Athena plongea son regard gris-bleu dans les yeux de Gareth et lui lança, l’œil brillant d’une lueur amusée :

-Et toi sale jeune, tu m’as peut être prouvé que tu n’étais pas juste un vieil ivrogne et que tu sais te servir de ta tête quand elle n’est pas embrumée par l’alcool. Mais tu m’as laissé entendre que tu étais bon guerrier. Il va falloir que tu me le prouves aussi.

Elle retrouvait doucement de son panache. Sans doute parce que le chevalier d'or avait un je ne sais quoi qui lui rappelait son géniteur qu'elle prenait un malin plaisir à tourmenter gentiement. Tant mieux! La jeune femme détestait se sentir perdue et douter d’elle-même. Elle avait l’impression que ce n’était pas elle. Bon sang ! Elle avait l’habitude de n’en faire qu’à sa tête sans prendre compte de l’avis des autres et de rester sur ses décisions, la tête haute, même en sachant qu’il s’agissait d’erreurs. Certes, elle ne pouvait plus se comporter en sale gosse maintenant qu’Athéna lui était tombé dessus comme un oiseau de proie sur du gibier, mais tout de même. De la à laisser paraître un instant de faiblesse devant quelqu’un ! Elle avait intérêt à se reprendre, et vite !

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-« Tout comme vous, le Grand Pope est pétris de peur… Toutefois, la peur n’est pas bonne conseillère. »

Le chevalier d’or commençait à comprendre pourquoi il avait été rappelé à ses devoirs. Le sanctuaire possédait deux têtes dirigeantes, mais aucune des deux ne possédait l’expérience requise. Quel rôle devra-t-il jouer à l’avenir ? Il ne souhaitait et ne reprendrait pas la tête des armées d’Athéna, pourtant, les instances dirigeantes avaient besoin d’un guide. Gareth pourrait être ce dernier…

Une fois le Grand Pope éloigné, la jeune femme libéra une partie de ses pensées. Elle réclamait du temps, un besoin insistant de s’adapter, de contrôler ses pouvoirs. Malheureusement, ce temps ne pouvait pas lui être accordé.

-« La peur est nécessaire, compréhensible mais certainement pas honteuse. Alors cessez de vous cacher derrière cette arrogance infantile. » Gareth arborait un visage rieur, un œil juvénile et sa voix trahissait un intérêt naissant. « Le sanctuaire vient de subir l’une des défaites les plus cuisantes de son histoire et, en cet instant, il lui est impossible de paraitre plus fort qu’il ne l’est. » Le chevalier d’or marqua une pause avant de reprendre lentement. « La clandestinité nous permettra de reprendre le contrôle. Laissez-moi rencontrer quelques personnes et le sanctuaire devrait pouvoir obtenir quelques mois salvateurs. »

Gareth avait besoin d’une certaine latitude, sous les ordres du Grand Pope il n’aurait que trop peu d’utilité. Personne n’avait besoin de lui pour reconstruire des ruines.

-« Nos ennemis ne vous craignent pas et ils craignent encore moins les chevaliers qui ont défendu ces positions. Cependant, j’ai vaincu Rhadamanthe de la Wyverne et plusieurs autres spectres durant l’invasion des enfers et, je pense que les Seigneurs Noirs se souviennent encore de la manière dont Eléonore et moi avons enfoncé leurs lignes. Beaucoup d’éveillés me connaissent, beaucoup de nos ennemis me respectent, les raisonner entre dans mes compétences. Donnez-moi seulement un peu d’autonomie. »

Quant au reste, il n’était pas compétent pour former Athéna à maîtriser ses pouvoirs divins. Sa mortalité l’empêchait de comprendre les tenants et aboutissants d’une telle puissance. Les dieux sont capables de toutes les prouesses, non ? Il possédait l’expérience qu’elle n’avait pas, cependant cette dernière ne s’acquiert qu’en combat réel. Mais, peut-être que…

-« Je connais quelqu’un qui pourrait vous aider… Pour vos nouveaux dons. »
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Athena sembla s’offusquer aux paroles de Gareth. Elle pila net et se redressa fièrement tout en lançant d’un ton bravache :

« Peur ? Moi ? De quoi ? Ce ramassis de macchabés ? Ces combattants si puissants qu’ils sont déjà morts ? Pour qui me prends-tu ? Ils…

Elle s’interrompit brusquement, réalisant que sa véhémence ne faisait que confirmer les dires du chevalier des gémeaux. Elle poussa un soupir frustré avant d’admettre à contrecœur, en grommelant :

-Bon, d’accord. J’éprouve peut être un peu d’appréhension face à mes nouvelles responsabilités et à l’idée que le sanctuaire ne tombe pendant que j’en suis à la tête.

Quand l’homme dit que la peur n’avait rien de honteux, la jeune femme grimaça. C’était une sagesse dont elle ne disposait pas encore. Elle se refusait à admettre ses craintes. Même ses plus grandes peurs. Surtout ses plus grandes peurs. Cependant, la suite des paroles de son interlocuteur lui arrachèrent un sourire amusé.

-Me cacher derrière mon arrogance ? Voyons, je ne l’utilise pas pour me cacher, elle fait partit intégrante de ma personnalité. Que serais-je sans mon arrogance et ma fierté mal placé ? Hey ! Je suis américaine après tout !

Son père n’aurait jamais approuvé sa dernière réplique.
Cependant, même si elle pouvait se montrer arrogante, elle ne laissait pas cette part de sa personnalité la guider. C’était une leçon qu’elle avait appris dans ses premiers jours d’entrainements. N’ayant jamais eu à essuyer le moindre échec auparavant, l’enfant qu’elle était à l’époque faisait preuve d’une suffisance qui eu rapidement raison de la patience de son mentor qui l’affronta sans faire preuve de pitié pour que le goût amer d’une défaite aussi écrasante lui serve de leçon. Et ça avait marché. A présent, la déesse n’était qu’à moitié sérieuse dans son arrogance.
Athena écouta la suite des paroles de l’ancien pope. Il disait que leurs ennemis ne les craignaient pas, arrachant un rire railleur et amer à la jeune femme. Ca, elle l’avait déjà remarqué. Il expliqua ensuite que beaucoup d’éveillés le connaissaient, et même le respectaient, demandant au passage plus de liberté afin de les raisonner. L’américaine resta silencieuse un instant, le regard vissé sur Gareth. Puis, elle sortit de son silence pour déclarer :

-Je ne te connais pas encore pour juger de s’il est sage ou non de te laisser cette autonomie que tu réclame… Mais tu as été pope à une époque, je pense qu’on peut te faire confiance. Plus qu’à moi en tout cas.

Ce n’était pas un reproche adressé à elle-même. Simplement du réalisme. Athena n’avait pas encore assez d’expérience pour être une dirigeante fiable pour le moment. Mais elle comptait bien faire changer ça au plus vite.

-Et puis, ce n’est pas comme si j’étais étrangère au sanctuaire quand tu étais pope. Même si, quand j’étais chevalier d’argent, je ne me souciais pas encore énormément de grand-chose d’autre que de l’armure du capricorne… Enfin, je suppose que je peux t’accorder ton autonomie…

Les dernières paroles du chevalier la surprirent. A vrais dire, l’américaine ne s’était pas vraiment attendue à pouvoir recevoir de l’aide quant à ses talents en tant que divinité. Ce n’est pas comme si les chevaliers devaient s’y connaître en dons divins. Et elle était déjà en train de réfléchir à un moyen de les travailler seule.

-J’avoue que je suis bien curieuse de savoir qui tu as en tête chevalier. Ne me fais pas languir s’il te plait, dis moi tout.

Lança-t-elle à l’adresse de Gareth avant de soupirer, sans se départir, cependant, du sourire que son aîné lui avait arraché.

-Les choses seraient tellement plus simples pour tout le monde si les dieux ne passaient pas par des réceptacles comme ça. Je n’ai jamais autant compris les Black Knight que depuis que je suis devenue déesse. Manque de chance, c’est trop tard pour les rejoindre maintenant.

Elle avait prononcé ces derniers mots avec humour. Si elle avait souvent haït Athéna depuis qu’elle en était devenue l’incarnation, jamais elle n’avait songé à abandonner ses devoirs et rejoindre lesdits Black Knights.

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Il aurait cru devoir argumenter un peu plus pour obtenir l’autonomie qu’il désirait. A moins que l’accord d’Athena ne soit pas sincère ? Après tout, cette dernière possédait toutes les raisons de se méfier de son chevalier. malgré tout, Gareth poussa un soupir de soulagement et remercia Athena.

-« J’espère pouvoir me montrer digne de votre confiance. » dit-il en s’inclinant légèrement. « Je gagnerai le temps dont vous avez besoin. » Ajouta-t-il docilement.

Gareth accordait une confiance limitée aux compétences du Grand Pope. Dès lors, il entendait ouvrir une autre voie, faire table rase des anciennes coutumes et présenter de nouvelles approches. Chaque chevalier devrait avoir à cœur la modernisation du sanctuaire et de ses institutions.

En attendant le Grand Soir des Saints, Athena devra apprendre à maîtriser ses nouveaux pouvoirs. L’aide proposée par Gareth soulevait, néanmoins, d’autres problématiques. Il y voyait un moyen rapide, efficace mais dangereux, un risque tant pour l’âme que pour le corps.

-« Quant à l’aide dont vous auriez besoin, je préfère garder le silence pour l’instant. Je ne souhaite pas vous faire courir des risques inutiles. En attendant, je suggère que vous vous entrainiez seule. Sait-on jamais, vous pourriez blesser quelqu’un. »

En vérité il avait besoin de temps pour mesurer l’ensemble des risques. Peut-être qu’Athena parviendra à contrôler ses dons seule, l’espérer n’engageait à rien.

Gareth s’inclina poliment, recula doucement puis tourna les talons avant de s’éloigner. Il n’avait pas encore arrêté ses premiers mouvements, toutefois, négocier une trêve avec les spectres semblait la priorité.

[Je ne savais pas quoi raconter de plus, go chez les spectres maintenant]
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Quand elle donna à Gareth la liberté qu’il souhaitait, le chevalier la remercia de la confiance qu’elle lui accordait. Athena croisa les bras avec un sourire amusé :

« Et t’as intérêts à t’en montrer digne sale jeune.

Souffla la jeune femme. Cependant, la suite des paroles du chevalier des gémeaux lui firent aussitôt perdre son rictus. Le regard qu’elle lui lança alors était clairement celui d’une adolescente à qui on venait de refuser son argent de poche. Si l’ancien pope ne s’était pas retiré après ces mots, elle aurait sûrement insisté pour savoir ce qu’il avait derrière la tête. Au lieu de quoi, elle se renfrogna et salua à contrecœur. Quand il fut finalement partit, elle poussa un grognement frustré. Il ne voulait pas lui faire courir de risque inutile ? N’était-ce pas déjà la raison pour laquelle elle avait tourné le dos aux spectres ? Mais elle voulait prendre des risques ! Un combat ou un entrainement n’était pleinement jouissif que s elle savait sa vie menacée ! Enfin, à présent que le chevalier d’or était partit, elle allait pouvoir se détendre.

-Plus qu’à mettre la main sur un truc à taper jusqu’à ce qu’on ne sache plus définir de quoi il s’agit.

Passer ses nerfs. Souffler un peu, puis retourner à ses devoirs. La surprise de Gareth quand elle lui avait laissé, sans aucune difficulté, l’autonomie qu’il demandait, n’avait pas échappé à l’américaine.

- Moi ? Je suis malhonnête ! Et on sait qu’un homme malhonnête le restera quoi qu’il arrive... Honnêtement, ce sont des hommes honnêtes dont il faut se méfier, parce qu’on peut jamais prévoir à quel moment ils feront un truc incroyablement... stupide.

En vrais, Athena ne pouvait se permettre d’être malhonnête. Le mensonge ne lui seyait pas vraiment. En fait, elle mentait même très mal. Elle faisait juste confiance aux gémeaux. S’il avait été pope, il devait savoir ce qu’il faisait. Et le fait qu’il soit revenu sur une simple demande de la part de la déesse qu’il état censé détester suffisait à la conforter dans l’idée qu’il en était digne. Et puis, il ne lui avait pas caché qu’il voulait sa peau, il avait le mérite d’être honnête.
Oh wait…
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