Le royaume d’Asgard se remettait doucement de la guerre contre Hèl et les fléaux.  Si le conflit s’était soldée par la défaite de ces derniers et la disparition de Hèl, Asgard ne s’en n’était pas pour autant sortit sans dommage. Plusieurs villages avaient été détruits par les forces déchaînées ainsi que le Stavkirke du Ragnarök, l’un des lieux les plus sacré du royaume. Mais le peuple d’Asgard se remettait déjà de ses blessures et était en train de reconstruire ce qui avait été détruit, prouvant encore une fois sa capacité à se relever des pires épreuves. Malheureusement, les forces qui s’étaient rangées sous la bannière de la sombre déesse n’avaient pas toutes été détruites par les forces loyales à Odin et Freyja. De nombreux trolls, magnagarms, draugrs et Jotunns s’étaient ralliés à Hèl et tous n’avaient pas été détruits, sans compter les hommes qui avaient choisi de rallier le camp de la déesse des morts.
 
Nombreux étaient les membres de cette armée de monstres et de traîtres qui sévissaient encore sur les terres d’Asgard et qui profitaient de l’apparente faiblesse d’Asgard à la sortie de l’affrontement pour continuer à s’attaquer aux fidèles du Père de Tout et autres sujets des Polaris. Les guerriers du royaume les traquaient dans les forêts et les montagnes d’Asgard, le son de ces escarmouches raisonnant de temps à autre dans les étendues enneigées mais malgré cela, la menace restait présente. De plus, certains de ces monstres étaient juste trop dangereux pour simple guerriers, aussi courageux soient-ils sans oublier que certains des fléaux courraient toujours ; Skoll, Hati et Jormmungandr avaient survécu à la bataille du Stavkirke et restaient une menace potentiel pour tous les fidèles du Père de Tout. C’est pour cela que certains des Guerriers Divins participaient aussi à cette traque.
 
Wulf faisait partie des guerriers qui participaient à cette action, il n’était pas encore totalement remis de ses blessures, son corps tout comme son armure arborant encore les marques de combats qui avaient eu lieu seulement quelques jours auparavant. Son armure était à nouveau complète mais quelques fissures apparaissant encore sur son armure et des pansements recouvraient encore ses blessures. Malgré que son état n’était pas au mieux, il avait décidé de lui aussi participer à la traque car il avait besoin de faire quelque chose, de toute façon son état de guerrier-fauve lui permettait de surmonter sans avoir à se soucier de ses blessures. De plus, le souvenir de son village détruit (de sa main) et des pillards qui avaient voulu le détruire le poussait à tout faire pour que ce genre de tragédie n’arrive plus.
 

Depuis le matin, Wulf suivait une piste qui l’avait mené dans la contrée de Vanaheim, le grenier du royaume d’Asgard, il s’agissait d’une région dont le climat était légèrement plus clément que dans le reste de la région ce qui en faisait l’un des endroits les plus prospères d’Asgards… et l’une des régions  les plus touchés par les rapines des anciens « soldats » de Hèl. Suivant toujours la piste qu’il avait repérée, Wulf s’enfonça dans un bois, au loin, il repéra un léger panache de fumée signe d’une présence humaine.  Wulf remarqua aussi que les bois étaient étrangement silencieux, il n’entendait pas d’oiseaux, pas plus d’autres animaux d’ailleurs, mais il y avait clairement une piste qui traversait la forêt, avec ses branches brisées et de traces dans la neige. Wulf s’agenouilla pour mieux observer les traces, il n’arrivait pas encore à identifier quoi où combien de membres composait la bande qu’il suivait.




Hrp: si question me mp

Wulf était occupé à réfléchir sur les traces qu’il était en train de suivre. Quelque chose ne collait pas. L’armée de Hèl ayant été défait, les survivants de celles-ci devaient être aux abois, se sachant à présent la cible du courroux d’Asgard. Tous ceux qu’il avait traqué jusque-là, s’il n’avait pas cessé leurs rapines, s’étaient toujours montré prudent et tentaient de dissimuler leur piste. Mais ici, ceux qu’il poursuivait actuellement semblaient bien négligent. Si Wulf était bien incapable de deviner le nombre d’ennemis qu’il poursuivait, suivre leur piste était même à la portée d’un nourrisson.
 
Pourquoi prêter si peu d’attention à l’effacement de leurs traces ? Wulf ne voyait que deux solutions ; soit ils étaient particulièrement stupides, soit ils se sentaient en confiance.  Wulf ne croyait pas à la première hypothèse, mais ne voyait pas non plus comment la seconde pouvait être possible, ils devaient pourtant bien se douter que s’ils étaient rattrapés, ils n’y auraient nulle pitié qui leur serait accordé. Bien que les habitants de Vanaheim étaient moins réputés que le reste d’Asgard pour leurs exploits martiaux, préférant le commerce et le travail de la terre et qu’ils semblaient faire une cible facile et rentable pour des pillards, il ne fallait pas les sous-estimer pour autant, les Vanyrs ayant déjà prouvé qu’ils étaient capables de se défendre et même de contre-attaquer face à n’importe quel adversaire, et cela sans compter la possibilité qu’ils en appel au reste du Royaume.
 
Alors que Wulf réfléchissait à tout cela, un murmure parvint à ses oreilles. Brusquement, Wulf se tourna dans la direction d’où provenait ce son, prêt à bondir s’il estimait avoir affaire à un ennemi. Durant toute la période de sa traque, Wulf avait en effet laissé le « Wod » peu à peu l’influencé en prévision du combat à venir, et aussi pour ne pas être ralenti par ses blessures, mais même s’il contrôlait encore ses actions, cela avait pour effet de le maintenir en permanence sur le qui-vive et sur les nerfs. Il vit alors un jeune homme, portant l’armure divine de Béta, il se souvenait vaguement l’avoir vu au palais des Polaris. Wulf garda un air impassible, gardant le regard fixé sur le guerrier divin, le jaugeant du regard, bien qu’il relâcha sa garde pour bien signifier qu’il ne comptait pas engager le combat. Wulf restait d’un naturel méfiant face aux nouvelles têtes, attendant de voir leur valeur avant de juger.
 
Une lueur bleutée apparut brièvement, bientôt suivi d’une autre voix, elle aussi faite à voix basse, se fit entendre dans une autre direction. Wulf se retourna à nouveau prêt à agir en réponse à un éventuel ennemi. Il n’eut aucun mal à reconnaitre l’armure divine d’Alpha, cette dernière étant celle de Keiyan qui l’avait pris sous son aile pour mieux lui apprendre à utiliser le cosmos, mais ce n’était pas Keiyan à l’intérieur, Wulf ne connaissait d’ailleurs pas du tout le guerrier lui faisant face. Wulf ne se savait pas ce qu’il était advenu de l’ancien Alpha, son dernier souvenir était qu’il était présent au cimetière d’Améthyste lorsque le portail sur Helheim était ouvert. Wulf reconnut aussi immédiatement la lame que portait l’inconnu, lui-même ayant eu la chance de porter cette lame légendaire, il s’agissait de Balmung, l’épée d’Odin.
 
Wulf garda le silence un petit moment avant de prendre la parole. À aucun moment depuis le début de la rencontre, il n’avait augmenté où diminuer son cosmos, ce cosmos habité par le « Wod », toujours naturellement agressif. Cependant, Wulf remarqua qu’il ne sentait presque pas les cosmos des deux autres guerriers divins et qu’à aucun moment il n’avait soupçonné la présence de ces deux personnes.
 
-   Alpha et Béta sur la même piste. Moi qui craignais de tomber sur un ennemi en trop grande multitude pour mes capacités, je crains qu’à présent ils ne soient plus assez nombreux.
 
Wulf émit un sourire relativement carnassier alors qu’il évoquait cela, on pouvait lire dans son regard une étincelle de folie, une étincelle montrant l’excitation qu’éprouvait Wulf à l’idée de l’approche d’un combat.
 
-  Je suis Wulf, de la rune de Hrungnir. Je suis ici pour traquer et détruire les restes de l’armée qui a dévasté notre terre récemment, et pour répondre à ta question guerrier d’Alpha, je sers bien le Tout-Haut, mais je suis ici de mon propre chef.
 
Wulf rajouta à voix basse, s’adressant plus à lui-même qu’autre chose.

-  Car tel est le devoir des guerriers-fauves. Traquer et détruire les ennemis d’Odin.
 
- Je suis les traces d’une de ces bandes constituées des restes de l’armée de Hèl. Contrairement aux autres groupes que j’ai déjà traqués, celui-ci ne prend pas la peine de camoufler les traces de son passage. Ils semblent être sûr d’eux pour une raison que j’ignore, peut-être qu’ils estiment leurs forces suffisamment importantes et éloignées du centre d’Asgard pour n‘avoir rien à craindre. Je crains qu’ils ne se rassemblent avec d’autres bandes occupées à piller Vànaheim, dans le but de frapper un grand coup, probablement s’attaquer à la citée de Noatunn, avec les conséquences que je vous laisse imaginer.
 
 
Noatunn était la capitale de Vànaheim et accessoirement le port le plus important du Royaume, c’était là qu’était rassemblé le gros de la flotte d’Asgard. La ville était aussi une plaque tournante de l’économie du royaume, en effet c’était là que les paysans des villages de Vànaheim apportaient et vendaient leurs excédents de récoltes, pour que celles-ci soient par après acheminées dans les différentes régions du royaume en fonction des besoins, où stockée dans des greniers en prévisions d’éventuels famines. De plus, de nombreux artisans et commerçant avaient décidés de s’établir dans cette ville que l’on disait avoir été construite par Njord, le Seigneur des Vanes, en personne.
 

Une fois finis son petit exposé de la situation, du moins ce qu’il avait pu déduire des traces laissées par leurs proies, Wulf s’appuya contre le tronc d’un arbre en attendant la suite des événements. À présent, il laissait le soin aux deux autres guerriers divins décider des suites à donner à cela, après tout, en terme de hiérarchie, ces derniers se situaient au-dessus de lui. De plus, cela lui permettrait de les observer pour en connaitre plus sur leur valeur.

hrp:

Le guerrier de Béta semblait estimer qu’il était plus que temps de passer de la traque à la phase d’élimination, Wulf ne demandait pas mieux ils ne pouvaient toujours pas savoir où se trouvaient ceux qui étaient la cible de ce courroux. Mais avant que Wulf ne le fasse remarquer, Reiner exposa son plan et… Wulf ne savait pas vraiment quoi en penser. Il adhérait à l’idée de base, un bon vieux raid éclair mais par contre il ne pouvait s’empêcher de se demander « c’était quoi un sonar ? ». Il garda néanmoins le silence, en y réfléchissant, à la manière dont Reiner l’avait décrit, il croyait comprendre ce qu’on attendait de lui.
 
L’idée était donc de faire du repérage avec son cosmos et ainsi couvrir le maximum de distance, donc il lui faudrait utiliser une bonne quantité de cosmos pour cela. Wulf avait sa petite idée pour pouvoir se procurer autant de cosmos que possible. Sans dire un mot, il alla se placer auprès de Reiner, augmentant son aura en prévision du moment où le guerrier divin donnerait le signal. Wulf prit un risque, pour pouvoir couvrir le plus de distance possible il fit appel au « Wod », son cosmos s’éleva de façon significative, mais plus il s’élevait plus l’agressivité de ce dernier augmentait. Wulf était conscient du risque qu’il perde le contrôle de ses actes dès que les combats commenceraient, mais dans le pire des cas, Béta et Alpha étaient sûrement des guerriers suffisamment pour le gérer.
 
Au moment même où Reiner donna son signal Wulf envoya la sauce, tous ses sens maintenus en éveil pour effectuer cela. D’un coups ses yeux se révulsèrent dans leurs orbites, il était comme habité par une sorte de transe. Il « voyait » via son cosmos, bien que le monde qu’il percevait était déformé. Sa vision virevoltait entre les arbres, comme guidé par l’appel du sang. Finalement, il trouva ce qu’il était venu chercher. Il y avait un attroupement, quelques dizaines de combattants de tailles plus ou moins humaine et armée, il pouvait sentir l’odeur du sang frais en eux… et sur eux ? Ils étaient accompagnés de plusieurs créatures habitées d’une grande férocité et d’une créature imposante possédant une force primitive et glacial. Il sentait l’odeur de la mort qui les entourait et les accompagnait. L’un des ennemis était lui aussi habité par une parcelle de la sauvagerie du Wod lui aussi.
 
Il y avait d’autres groupes de tailles plus modestes qui se trouvaient dans les environs, mais autres chose attira l’attention de Wulf l’espace d’un instant. Une zone où il sentait une présence, mais une absence totale de cosmos, il sentait une véritable absence non-naturel dans cette zone.
 

Dès qu’il reprit ses esprits, Wulf poussa un véritable rugissement de guerre. Ce qu’il avait senti permettait au Wod de s’insinuer dans son esprit, il se foutait à présent de la suite des évènements, tout ce qu’il voulait c’était faire couler le sang de ceux qu’il venait de repérer. Son aura augmenta soudainement, et l’instant d’après il chargeait en direction de leurs adversaires et l’un d’entre eux en particulier. Son aura le recouvrait totalement, lui donnant l’aspect d’une bête féroce à l’apparence humanoïde, toutes griffes dehors.

Wulf s’était jeté en avant sans se soucier aucunement de comment allaient agir ses deux camarades, dans son état il ne voulait que voir le sang couler, qu’importe à qui il appartenait. Alors qu’il filait en direction du groupe principale, il eut à peine le temps d’apercevoir Reiner foncer de son côté. La puissance de ce dernier faillit en faire la nouvelle cible de la fureur aveugle du berserkir, mais la vitesse à laquelle il allait fit que Wulf continua à se diriger en direction de sa cible première. Son aura de fureur le recouvrait totalement, un regard extérieur ne pouvait plus distinguer s’il était bien un homme ou juste une bête à l’apparence vaguement humanoïde. Des griffes de cosmos pure terminaient le bout de ses membres supérieur, les traits de son visage étaient déformés par la rage au point d’être méconnaissable, sa démarche était plus bestiale…
 
Lorsque Reiner fendit la forêt près du groupe des anciens suivants de Hèl, il déversa sur eux une véritable tempête de flammes. Ces derniers étaient occupés à fêter la réussite de leur attaque sur une des caravanes se dirigeant vers Noatunn, ils venaient de massacrer des fermiers, des artisans et autres commerçant qui comptaient se rendre au marché de la ville pour vendre leurs excédents. Leurs buts étaient de couper toutes les routes d’approvisionnement de la citée mais cela leurs servaient aussi à se réapprovisionner. Lorsque les flammes s’abattirent sur eux, ils étaient occupés à attendre les prochaines instructions de leur chef. La plupart de ce qui constituait la « piétaille » fut balayé en un coup. Wulf arriva l’instant d’après, surgissant à travers du brasier pour fondre sur eux.
 
Les deux premiers guerriers qu’il rencontra furent abattu en un seul coup de griffes et tombèrent tout en recouvrant de sang la neige à leurs pieds. Wulf se jeta ensuite sur un troisième guerrier qui tenta de se protéger derrière son bouclier mais celui-ci se brisa au contact du poing de Wulf, de même que son sternum, Wulf se débarrassa ensuite d’un groupe de plusieurs magnagarms qui se jetaient sur lui avec une simple déflagration de cosmos, les envoyant se briser contre les arbres les entourant, et ce débarrassa de sa forme bestiale par la même occasion. Wulf eut encore le temps d’abattre plusieurs autres adversaires et de semer encore plus de chaos et de confusion avant qu’une forme de résistance un tant soit peu organisée.
 
Le chef du groupe n’avait pas perdu son sang-froid avec l’arrivée de Wulf, mais il lui avait fallu quand même quelques secondes pour rappeler à ses hommes à l’ordre. Un groupe de trolls fondirent alors sur Wulf, suivit par plusieurs autres guerriers. Quelque chose, peut-être du fanatisme, peut-être la peur, leurs permettait de surmonter la crainte que Wulf leur inspirait. Wullf chargea également, se fichant totalement de sa défense, son armure arrêtait la plupart des attaques et sa fureur le protégeaient de la douleur. Aucun ennemi ne semblait pouvoir l’arrêter. Un ennemi tenta de le frapper avec son marteau alors que Skärn fracassait le crâne d’un de ses compagnons, et arriva à le frapper dans le torse. Malheureusement pour lui, la fureur de Wulf lui donnait plus de force et lui permettait de bien mieux encaisser les coups, et celle-ci n’avait fait que croître à chaque instant du combat, à chaque coup donné et reçu. Il encaissa le coup sans broncher avant de se tourner vers son ennemis, ce dernier put voir que les yeux du guerrier étaient révulsés, qu’il était en transe, il pouvait également voir que l’armure de ce dernier était tâchée de sang. Il attrapa son ennemi à la gorge avant de le soulever à bout de bras et commencer à l’étrangler, pendant ce temps, Wulf détournait les attaques qui lui étaient portés avec son bras valide pour ensuite répliquer à grand coups de pieds.
 
Après s’être débarrassé de plusieurs adversaires de cette manière, il fit exploser son cosmos, en poussant un puissant grognement qui retentit dans les frondaisons. Au moment même où cela se passa, un craquement sonore se fit entendre et Wulf lâcha le corps de son adversaire qui s’effondra sur le sol pour ensuite se débarrasser des adversaires restant à grand coup de cosmos. Ce fut à ce moment qu’un magnagarm sauta sur son dos pour le mordre. Le sang de Wulf coula mais ce dernier ignora ce fait pour laisser exprimer le « Wod » qui l’habitait. Il attrapa la créature au niveau du coup pour violement la tirer en l’amenant devant lui. Quand elle cogna le sol, Wulf la soulever tout en continuant à grogner et hurler pour ensuite lui rompre la colonne contre son genou. Un deuxième magnagarm l’attaqua alors de front et une lutte s’engagea entre les deux bêtes. Après plusieurs longues secondes, la carcasse du loup géant fut écartée par un Wulf au visage et à l’armure couvertes de sang.
 
Un autre profond grognement se fit entendre, le Jotunn, qui s’était contenté d’admirer le massacre jusque-là, avait enfin décidé d’entrer dans la danse. Cette force de la nature de plusieurs mètres de haut était armée d’une masse et portait une armure de maille, elle exhalait une force aussi primitive qu’ancienne. Wulf ne pouvait plus ressentir ni peur, ni doute, il ne pouvait même plus évaluer le danger qui lui faisait face. Prenant son ennemi de vitesse, il prit à nouveau l’apparence du guerrier-fauve dans toute sa sauvagerie, un ours apparut dans son aura, et il réapparut derrière son adversaire, tout en laissant plusieurs sillons sanglant dans les cuisses de son ennemi. Un sang d’une teinte mélangeant rouge et un léger bleuté coula des plaies du géant et maculait les mains du berserkir. Le guerrier-fauve se retournait déjà pour un nouvel assaut, toujours plus furieux, lorsque qu’il sentit quelque chose.
 
Un trait argenté fendit alors l’obscurité des bois, fendant l’air à une vitesse qu’aucun être non éveillé ne pouvait qu’espérer percevoir, semblant éviter tout obstacle pour atteindre sa cible. Le trait se planta dans le flanc gauche de Wulf, passant au travers de son bouclier. Il s’agissait d’une flèche fait entièrement d’un métal brillant, mais dégageant également des reflets sombres, le projectile était trop magnifiquement équilibré pour avoir été faite par les mains d’un mortel. Bien que la pointe n’avait pas atteint le corps de Wulf, grâce à sa protection (et surtout car son bouclier s’était d’abord retrouvé dans le chemin), cela suffit à interloquer le guerrier-fauve malgré sa transe. Le Jotunn, à peine gênée par ses blessures, sut profiter de cette ouverture pour frapper Wulf de sa masse, l’Asgardien encaissa le choc et fut soulevé du sol pour voler dans les airs et parcourir une bonne dizaine de mètres tout en fracassant les arbres qui se dressaient sur sa trajectoire.
 

Mais rien de tout cela ne semblait pouvoir calmer la fureur guerrière de Wulf, qui se releva au moment même où il toucha le sol pour repartir à la charge, faisant retentir son hurlement de guerre une fois de plus.

Le combat entre Wulf et le Jotunn était d’une assez grande violence, les deux adversaires étant d’une force peu commune. Le Jotunn était probablement le plus puissant des opposant, mais Wulf était plus rapide et sa rage ne faisait que le renforcer en permanence. Esquivant un nouveau coup, Wulf sauta pour frapper avec force la poitrine du géant. Le cosmos qui enveloppait ses bras se concentra dans son poing au moment du coup pour créer une explosion de cosmos à bout portant. La cotte de maille du géant explosa en morceau au niveau de l’impact et agit donc comme un shrapnel, causant par la même occasion d’important dégâts au géant. Le sang du Jotunn éclaboussa le visage de Wulf mais alors que son ennemi tentait de l’attraper, Wulf évita le bras avant de se jeter d’un seul coup contre la jambe du Jotunn pour le déséquilibrer et le faire chuter. Le monstre s’effondra donc sur le sol, soulevant un vrai mur de neige.
 
Wulf sauta ensuite sur le torse du géant, en forme bestiale, et chargea directement sur la tête de la créature. Esquivant un nouveau coup donner dans l’espoir de l’arrêter, Wulf sauta à la gorge de son adversaire pour ouvrir la gorge de son adversaire à grand coup de griffe. Le Jotunn initia un dernier cri d’agonie qui fut étouffé par le la fontaine de sang légèrement bleu qui sorti de la blessure causée par Wulf. Au moment où il allait faire un hurlement de victoire, un coup de pied dans son dos l’envoya s’écraser bien plus loin. Avant même qu’il ne put se relever, il reçut une décharge de cosmos qui le maintint au sol. Wulf réussit alors à se relever en se protégeant, profitant pour essuyer le sang qui lui maculait les yeux, il vit que le chef du groupe était venu l’affronter, mais il avait pris une forme bestiale semblable à la sienne. Les deux guerriers se jetèrent alors l’un sur l’autre.
 
Wulf prit rapidement l’avantage dans le combat, sa rage était bien plus impressionnante et son armure lui donnait un réel avantage. Finalement, Wulf réussi à attraper son ennemi pour le jeter contre un rocher plus loin. Il s’approcha ensuite pour finir le travail, son adversaire se relevait déjà, aider par le « Wod » qui l’habitait mais il semblait quand même subir les conséquences du coup. Au moment où il allait à nouveau se jeter sur lui, deux traits l’atteignirent dans le dos et le firent s’effondrer, cette fois les mystérieux traits étaient arrivés à le blesser. En se relevant, il vit son ennemi se dresser à nouveau face à lui, il était entouré de deux guerriers Dokkalfars, des elfes noirs, il était peu probable qu’ils soient là sur ordre de leurs souverains, ces derniers étant resté neutre lors du conflit. Il sentait également autre chose, une sensation désagréable… de la douleur. Sa rage était occupée à diminuer, alors que sa puissance n’avait fait qu’augmenter tout le long du combat, à présent elle ne ferait que décliner jusqu’à ce qu’il soit trop fatigué pour continuer à se battre.
 
Les guerriers dokkalfars se jetèrent sur lui, ils dépassaient même sa vitesse dans leurs actions et leurs lames laissaient de profondes entailles dans son armure. Wulf tenta alors de les attaquer à grand coup de décharge cosmiques mais rien n’y faisait. L’un des deux guerriers passa sous l’une de ses attaques pour lui décocher un puissant coup de pied dans la mâchoire et l’envoyer droit dans les bras de l’autre guerrier-fauve qui en profita pour le soulever et lui rendre la pareille en l’envoyant se fracasser contre le corps du géant qui avait rendu l’âme. Wulf se releva alors avec difficulté, sentant que ses forces l’abandonnait progressivement, lorsque l’un des elfes noirs apparut devant lui pour tenter de l’achever avec sa dague. Son cri de guerre dit dans sa sombre langue glaça le sang de Wulf qui eut néanmoins le réflexe salutaire d’attraper le poignet de son ennemi. Même diminuer, il restait bien plus fort physiquement que n’importe lequel de ses adversaires et d’un mouvement sec, il cassa le poignet de son ennemi.
 
Il esquiva ensuite une nouvelle attaque du berserk adverse à qui il administra un solide coup de boule de le sonner. Concentrant son attention sur les elfes, il concentra toute son énergie dans ses bras avant de les abattre en avant et larguer une véritable vague de cosmos. Lorsque l’énergie fut dissipée, il vit que ses adversaires avaient survécu, mais à présent il pouvait clairement sentir leur énergie, ces derniers avaient mis fin à leur camouflage pour se créer un bouclier protecteur. Cela les avait sauvés de l’attaque de Wulf, mais il put lire sur leur visage une profonde inquiétude, à présent ils avaient révélé leur présence aux autres guerriers divins de la zone. Un troisième dokkalfar fit alors son apparition, sortant des ombres, armé d’un arc pour relever son camarade au poignet cassé et lancer à son autre compagnon une série d’ordre dans leurs langues. Avant que Wulf ne puisse réagir, les trois elfes avaient à nouveau disparut dans les ombres, effaçant ainsi toute traces de leurs présences.
 
Wulf se tourna alors vers son dernier adversaire, ce dernier avait perdu sa forme bestiale et tentait de se relever du coup de boule que lui avait administré Wulf. Sentant ses forces l’abandonner, il ne prit aucun risque et fondit sur son ennemi pour l’achever dans seul coup. Wulf s’écroula dans la neige, totalement fatigué. Sa rage avait progressivement disparut, il était totalement épuisé par cet affrontement.
 

Il remarqua alors une chose, au cou du chef ennemi, un médaillon en ivoire symbolisant un loup surmonté d’un corbeau. Wulf tendit alors la main pour arracher l’amulette de son ennemi, il l’avait déjà vu… il y a longtemps… au cou d’une sorte d’illuminé qui s’était rendu dans son village en espérant faire du recrutement, un mec prônant la supériorité de la race Asgardienne sur tout les autres, mais qui remettaient également en question la légitimité des Polaris à gouverner suite à leur défaite face à Athéna et à leurs « asservissement » à Poséidon. Si l’un d’entres eux était-là, il y en avait probablement d’autre à l’intérieur de Noatunn, prêt à ouvrir les portes de la ville. Wulf devait montrer cela aux autres, il se releva donc pour se diriger en direction de Reiner dont il arrivait distinctement à percevoir l’énergie.