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[Conquête] Brandissez les épées sacrées !
Wolgorn
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La conquête de Tel-Aviv s'était déroulée sans accroc et les Squelettes ne tarderaient pas à tisser la toile spectrale à travers tout Israël. Wolgorn pouvait maintenant passer à l'étape suivante : s'emparer d'Istanbul et des fabuleux trésors qu'elle recèle. Là-bas se trouvaient huit des neuf épées saintes de Mahomet, prophète de l'Islam. Avec Al-Battar, Al-Ma'thur, Al-Mikhdham, Al-Qadib, Al-Rasub, Haft, Qal'i et un double légitime de Zulfikar en leur possession, les Spectres étaient assurés de rallier une partie des musulmans à leur cause, en particulier les terroristes et les fondamentalistes. Quoi de mieux que des lames pour fédérer des fanatiques belliqueux et assoiffés de sang impie ? L'ancienne Byzance constituerait quant à elle un bastion supplémentaire des Enfers au Moyen-Orient. Il était aussi temps d'apaiser les relations diplomatiques entre la Turquie et Israël et d'enfin pacifier la région. Encore une tâche que le Sanctuaire fût totalement incapable d'accomplir !

En ce qui concerne les djihadistes, les fidèles d'Hadès devaient les convaincre qu'ils poursuivent le même but qu'eux et de rejoindre leur projet de purification mondiale. Bien entendu, le Bourreau s'assurerait que le ménage soit fait parmi ces fous d'Allah avant de les utiliser comme bras armés d'Hadès. Il y avait trop d'hypocrites et de débauchés dans le tas, alors autant conserver ceux dont la démence était la plus pure. Cependant, l'Exécuteur devait aussi s'assurer qu'il reste suffisamment de soldats au service des Enfers et ne pas exagérer dans la purge. Il détestait ce genre de compromis, mais les ordres étaient ce qu'ils étaient : il devait rassembler autant d'alliés que possible, même s'il s'agissait d'ordures. De toute manière, Wolgorn pouvait toujours s'en débarrasser le moment venu... Faire miroiter les Champs-Élysées à ces pécheurs avant de les abandonner à leurs supplices était le traitement qui leur convenait le mieux.

Israël neutralisé, les Spectres pouvaient désormais gérer plus facilement les états arabes, perses et turcs. Cette fois-ci, l'approche serait légèrement plus douce qu'à Tel-Aviv, car le réseau à établir nécessitait plus de finesse. La Turquie jouant un pari dangereux avec les terroristes pour consolider son influence géopolitique et le Président ayant procédé à une purge nationale pour renforcer son pouvoir, une situation idéale s'était construite. En exploitant les ambitions du Président turc, les guerriers infernaux pouvaient aisément le mettre dans leur poche. Mais en premier lieu, il fallait nouer un contact avec le maire et le directeur du musée de Topkapi. Ceux-ci étaient maintenant acquis à la cause du Président et feraient d'excellents intermédiaires. Le Bourreau les avait d'ailleurs déjà contactés sous le prétexte de leur proposer les services de la Guardhound Ltd. Ils devaient normalement se rencontrer au bureau du directeur du musée pour se concerter au sujet de la sécurité des épées sacrées.

Comme la dernière fois, l'Exécuteur patientait à proximité de l'édifice ciblé, toujours vêtu de son élégant costard-cravate blanc. Le somptueux Palais de Topkapi se dressait devant lui, étroitement surveillé par des miliciens loyaux au Président. Ce dernier ne pouvait décemment se permettre de perdre les épées du Prophète, lui qui voulait devenir un héros pour le peuple turc et l'Islam. Néanmoins, son ambition allait se réduire une simple composante de l'entreprise divine des Spectres, qu'il le veuille ou non. Les employés du palais avaient déjà repéré Wolgorn et l'avaient invité à entrer, mais il tenait à attendre Xing Huo. Le vieillard ne devrait plus tarder, d'autant qu'il tenait absolument à se rendre utile suite à la déception qu'était la bataille contre les Chevaliers d'Athéna.
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La situation à Istanbul avait beaucoup de points communs avec celle de Tel-Aviv mais il y avait tout de même un certain nombre de différences... Déjà parce que c'était encore pire ici qu'en Israël. La ville avait été littéralement coupée en deux suite à l'apparition et aux déplacements du Golem de Poséidon qui avait détruit plusieurs ponts. Les ferrys n'avaient pas pu fonctionner pendant un mois suite à la colère du Dieu des océans ; le Bosphore était encombré de décombres et d'épaves des bateaux s'étant risqués à braver l'interdiction de la divinité, rendant la navigation quasi-impossible malgré la fin du blocus. La Sublime Porte reliant la Mer de Marmara à la Mer Noire était close et tant qu'elle ne se rouvrirait pas, des pays entiers seraient purement et simplement privés d'accès aux routes commerciales mondiales, leurs cités portuaires inutiles, leur économie au bord de l'asphyxie.

Quelle déchéance pour cette métropole à la magnificence jadis sans pareille. Personne n'aurait eu l'idée de qualifier Xing Huo de féru d'art et d'histoire cependant cela ne l'empêchait pas de relever les traces laissées par les émeutes sur les splendides bâtiments historiques. L'émergence de la créature atlante avait été le catalyseur d'une tentative de coup d’État plus tôt dans l'année à laquelle le Président avait répondu avec la plus grande fermeté, purgeant le pays non seulement de ses éléments séditieux mais également d'une bonne part des figures-clés de l'opposition politique et intellectuelle. Un coup de maître qui lui avait permis de montrer sa force et de redresser sa popularité, seulement quand Poséidon avait de nouveau frappé quelques mois plus tard... Disons simplement que si le grand nettoyage n'avait pas été effectué plus tôt, le trône ne se contenterait pas aujourd'hui de vaciller dangereusement, il aurait été jeté à bas.

La Turquie s'était toujours vantée d'être un pays laïc malgré les appels du pied du Président en direction des partisans d'un islam qu'on ne pouvait pas toujours qualifier de progressiste. Le voile des apparences s'était depuis levé : la ville était en proie au même genre de ferveur religieuse qu'à Tel-Aviv. Les rues retentissaient des appels d'imams aux messages contradictoires : « Purifiez-vous », exhortait l'un, « lavez-vous de vos péchés car c'est la souillure de vos âmes qui a appelé sur Istanbul le châtiment d'Allah ! », « Rejetez les viles sorcelleries du faux Dieu, c'est le Démon qui tente de vous effrayer, de vous pousser à abandonner votre foi ! » proférait l'autre, deux exemples parmi des dizaines. Le spectacle avait de quoi déranger, seulement ce n'étaient pas les religieux prêchant tout et son contraire qui étaient à l'origine de la scène de désolation suivante...

Le philippin n'était plus très loin de sa destination finale et son itinéraire le faisait passer juste à côté d'Hagia Sophia, l'un des plus célèbres monuments d'Istanbul, gigantesque et magnifique basilique devenue mosquée devenue musée devenue ruine éventrée. Plusieurs bombes avaient explosé en ces lieux peu après la démonstration de puissance de l'Empereur des Océans ; le lieu saint baptisé en l'honneur de la Sagesse de Dieu avait été victime de la bêtise d'humains qui révéraient Poséidon et commettaient en son nom quantité d'actes de violence aveugle. Pas les musulmans, pas les kurdes sur le dos desquels le gouvernement adorait faire retomber tous ses problèmes : un groupe d'éco-terroristes qui appelait à la destruction de la société moderne, voire la disparition de l'humanité afin de retourner à l'ordre naturel.

D'une certaine manière c'était également ce que souhaitaient les Spectres, ils auraient donc pu ressentir une certaine proximité idéologique envers ces extrémistes... Sauf que leurs méthodes étaient trop brouillonnes et qu'ils se prosternaient devant le mauvais Dieu. S'ils désiraient la purification du monde c'était à Hadès qu'ils devaient offrir leur dévotion !

« Bon, ça peut se comprendre, on a pas donné la meilleure image ces temps-ci. Mais ça va changer. Rien à battre d'Ankara, le vrai cœur de ce pays est ici, et les clés de la Mer Noire avec ! »

Voilà qui avait de quoi remonter le moral. Comme Tel-Aviv cette cité était à point, un fruit mûri par la peur, la rage, le désespoir et l'impuissance qui n'attendait plus que de leur tomber dans la main. Et comme pour sonner la fin de sa réflexion, il arrivait enfin à l'ancien Palais de Topkapi, bouclant son tour d'horizon coutumier. Wolgorn s'y trouvait déjà, rutilant dans son beau costume étrenné en Israël. Le vieillard avait également ressorti la même tenue que lors de la conquête précédente – ce n'était pas comme s'il disposait d'une grande garde-robe après tout – et vint se ranger respectueusement derrière son supérieur, qu'il salua en s'inclinant dans le style dont on lui avait dit qu'il était pratiqué par les businessmen asiatiques. Rogos lui avait expliqué son erreur de la dernière fois et cela ne se reproduirait pas : il allait faire preuve de toute la déférence due à son illustre coreligionnaire.

« Monsieur Botcharov. Je viens de terminer mon inspection, les conditions ici sont encore plus favorables qu'au lieu précédent, pour peu que nous sachions les exploiter. Ce qui ne devrait pas être un problème vu vos dernières performances. Quelques problèmes de sécurité potentiels mais rien d'ingérable, je dirais même que cela ajoutera du poids à vos arguments. »

C'était bizarre de parler comme ça mais il s'était beaucoup entraîné avec les autres Étoiles Terrestres : plus question d'embarrasser l'irascible Bourreau, le langage se devait d'être châtié – « Sinon c'est toi qu'il va châtier... » avait dit Andréa – et la diction fluide. La Liche et sa règle en fer s'étaient assurées que la chose rentre dans son crâne épais. Ou qu'il la connaisse sur le bout des doigts plutôt... bref. Trêve de divagations, il était temps de remplir leur mission.

« Est-ce qu'il y a autre chose que je dois savoir, quelque chose de particulier à faire pour votre plan ? »
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Le Cyclope apparut finalement au Bourreau et lui présenta son résumé de la situation à Istanbul, avant de lui demander quel était son plan d'action. Visiblement, le vieillard faisait des efforts pour paraître moins rural et ridicule, ce que Wolgorn apprécia. Ce dernier voulait que ses confrères affichent une tenue et une dignité exemplaires, pas qu'ils ressemblent à une bande de paysans mal dégrossis. Il signifia à l'employé du Palais de Topkapi de patienter encore une minute et de se tenir à l'écart, histoire qu'il puisse informer son collègue en toute discrétion. Une fois assuré qu'aucune oreille indiscrète n'était à proximité, le Russe se pencha vers Xing Huo et lui chuchota :
 
"Mon plan est simple : maintenant que nous avons soumis Israël, nous sommes en position idéale pour négocier avec le gouvernement turc. Le maire d'Istanbul et le directeur du musée de Topkapi nous servirons d'intermédiaires avec le Président, qui nous servira ensuite de contact avec les réseaux islamistes. Nous assurerons premièrement la sécurité des huit épées sacrées, mais nous en serons officieusement les propriétaires. Bien entendu, nous imposerons notre règne sur la Turquie tout en offrant au Président la possibilité de renforcer sa position et de devenir notre allié privilégié. Avec le Président et les épées, nous obtiendrons une prise ferme sur les fondamentalistes, que nous manipulerons à notre aise pour accomplir nos desseins. Accorder nos idéologies et surmonter leurs suspicions sera difficile, mais je suis persuadé que nous y parviendrons. Néanmoins, sans garantie de son support massif, il nous faudra encore attendre avant de nous dévoiler à toute la communauté musulmane..."
 
L'Exécuteur se redressa ensuite, ajusta son chapeau et tourna le dos à son interlocuteur. Son stratagème exposé, il était maintenant temps de se rendre dans le musée. Cependant, il savait que son stratagème était moralement discutable au vu des alliances qu'il projetait de tisser, aussi se permit-il d'ajouter à l'attention de l’Étoile de la Brutalité :
 
"Il va sans dire que nous userons de la menace et de la violence si ces cloportes refusent notre marché. Ce ne sont au final que des pantins dont nous nous débarrasserons dès que nous n'en aurons plus besoin... Comme si ces scélérats pouvaient accéder aux Champs-Élysées avec leurs âmes corrompues ! Garde bien tout ça en mémoire pour notre conquête, Xing Huo."
 
Sa phrase conclue, il s'avança vers l'employé du palais et lui indiqua qu'ils étaient disposés à rencontrer le directeur et le maire. Ce laquais ne soupçonnait absolument rien, tout comme les gardes armés à l'entrée de l'édifice. Eux qui pensaient défendre leur pays et servir la gloire de leur Président, ils ne deviendraient que l'instrument de l'asservissement du Moyen-Orient puis de la planète entière. Quitte à ce que l'humanité s'entretue, autant accélérer le processus et prouver à quel point l'idéal d'Athéna était risible. Wolgorn était prêt à tout pour cela, y compris s'associer avec les ordures de la pire espèce. De toute évidence, ce n'était pas comme s'il y avait autre chose que des déchets chez les humains.
 
Les deux Spectres sillonnèrent le jardin intérieur du château et purent admirer son architecture, un mélange plutôt harmonieux entre style médiéval et arabe. Ils furent ensuite guidés à l'intérieur du musée, où ils entraperçurent les épées de Mahomet. Mais s'agissait-il ici des vraies ou de copies laissées à l'exposition ? Parfois, certaines pièces étaient entreposées dans une cave à l'abri des regards avides et des voleurs. Quoiqu'il en soit, les Étoiles Terrestres auraient bientôt les authentiques lames sous leurs yeux et en leur possession. Dépourvues ou non de pouvoirs cosmiques, cela n'avait pas d'importance du moment qu'elles leur permettaient d'asseoir leur légitimité sur le monde musulman.
 
Le temps que le Bourreau réfléchisse à cela, ils parvinrent finalement au bureau du responsable du Palais de Topkapi. Des miliciens étaient positionnés sur le palier tandis que d'autres patrouillaient dans les couloirs. La sécurité était plutôt bonne à en juger le nombre de soldats et leur quincaillerie, mais rien de compliqué à déjouer pour des Éveillés. Le fonctionnaire en charge des Spectres toqua à la porte et annonça que les envoyés de la Guardhound Ltd. étaient arrivés. L'autorisation d'entrer donnée, l'Exécuteur et le Cyclope s'introduisirent dans le bureau où ils furent chaleureusement accueillis par le maire et le directeur. Ces derniers paraissaient mieux attifés et moins nerveux que les politicards de Tel-Aviv, sans doute parce que la Turquie avait moins d'ennemis qu'Israël. Toutefois, leur propension à manger autant dans les râteliers russes que djihadistes allait leur coûter très cher...

"Monsieur Botcharov et Monsieur Xing Huo, je présume ?" s'enquit l'élu municipal. "Nous vous souhaitons la bienvenue au Palais de Topkapi ! Vous savez, il est rare que notre Président accorde sa confiance à un businessman établi aux États-Unis, mais il sait que Monsieur Al-Aswad est un homme d'honneur. Tout le contraire de cet autre comploteur qui fomente la chute de notre Président et de notre grande nation !"

"S'il n'y avait que cet homme en guise de menace contre la Turquie..." souligna Wolgorn avec ironie.

"Ne nous en parlez pas ! Notre pays a souffert de l'immobilisation du commerce maritime, mais nous possédons encore des débouchés sur les voies terrestres."

"Compte tenu de cela, l'ordre du jour sera pour le moins chargé."
soupira le directeur du château. "Vous savez à quel point Istanbul et les pièces que nous possédons dans ce musée sont précieuses, il ne nous faut rien céder sous aucun prétexte... et pour cela, nous aurons besoin de votre concours."

"Évidemment... Mais il nous faudrait les épées du Prophète sous les yeux au préalable, afin que nous puissions mieux assurer leur sécurité. Je doute que vous exposiez les authentiques en ce moment."


"Oh, mais bien entendu Monsieur Botcharov !"
s'écria le maire, le visage radieux. "Veuillez nous suivre, nous allons vous conduire auprès des épées saintes."

Le responsable du palais se leva de son siège et appuya sur un bouton caché derrière un livre de sa bibliothèque. Le meuble se mit alors à bouger sous l'effet d'un mécanisme et à se décaler sur le côté, révélant une porte blindée. Il entra ensuite le code d'accès en prenant soin de ne pas montrer la combinaison aux Spectres puis leur ouvrit le passage. Pour le Bourreau, qu'il y ait un code d'accès ou une porte blindée ne faisait aucune différence : avec sa force, il pouvait tailler dedans comme dans une motte de beurre. Toujours était-il qu'il était passablement ennuyé par le déroulement de la conquête, à raison qu'il craignait de sombrer dans la routine. Vivement le temps où les guerriers infernaux pourraient fièrement parader en cortège militaire sans craindre des représailles ou une émeute !
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Le Cyclope écouta sans piper mot le plan du Bourreau. Un bon plan, tout à fait en accord avec la stratégie imposée par Thanatos mais c'était justement cela qui rendait le travail si déplaisant. Le vieillard se languissait du temps où tout était simple, où il suffisait de le pointer dans la direction de l'ennemi le plus proche et d'attendre les résultats du massacre. Tout était si compliqué en ce moment, si prudent et mesuré et biscornu... en temps normal d'autres Étoiles Maléfiques auraient été plus indiquées pour se charger de ce genre de mission seulement les Enfers étaient en sous-effectif et il faudrait faire avec les moyens du bord. L'ancêtre résigné signifia son accord, espérant secrètement qu'il y aurait un petit dérapage en cours de route – rien de trop grave, juste de quoi leur donner prétexte à se dérouiller un peu les articulations. L'Exécuteur lui-même en faisait miroiter la possibilité.

Le philippin avait toutefois une petite réserve... ça ne le dérangeait pas plus que ça de recourir aux services de ces raclures de fondamentalistes, surtout si c'était pour les abandonner ensuite à un châtiment bien mérité. Non, son problème résidait du côté de la faisabilité de la chose. Il n'était pas spécialiste des fous de Dieu pourtant ils devaient avoir un certain nombre de points communs avec les gangs qu'il avait passé sa vie à affronter. Après tout les uns comme les autres étaient des trafiquants, seule la marchandise changeait : drogues, armes et prostituées pour les seconds, religion pour les premiers – l'opium du peuple, comme disait l'autre, avec promesses de paradis, satisfaction des pulsions violentes et femmes en récompense. Les uns comme les autres défiaient les autorités légitimes, imposant leur emprise en profitant des faiblesses des gouvernements... ils trouvaient parfois des arrangements avec lesdites autorités mais c'était uniquement pour se faciliter la vie. Ayant bien réfléchi, Xing Huo exposa son raisonnement à son supérieur à voix basse en profitant du trajet dans le musée vidé de ses visiteurs, le garde les précédant heureusement à une distance confortable.

« Si vous me permettez, je ne suis pas sûr que quelques politiciens suffiront en tant qu'intermédiaires. Le Président les courtise peut-être mais sa situation n'est après tout pas si différente de celle d'un policier pourri, d'un magistrat corrompu ou autre politicien véreux quémandant les faveurs d'une mafia. Ils l'utilisent tout autant qu'il les utilise et n'ont sans doute aucun respect pour lui. Nous devrions amener de notre côté une figure à laquelle ces vermines accordent vraiment du crédit... une grande figure religieuse, pas juste quelques morceaux de métal dont n'importe qui peut s'emparer avec assez de moyens. L'ennui étant que les gens comme eux sont plutôt du genre à hurler à la trahison lorsque quelqu'un en qui ils avaient confiance semble changer de côté... »

Hum... tout compte fait ça ne lui réussissait pas de réfléchir. Il ne voyait pas d'issue à partir de ça : ils n'allaient certainement pas s'amuser à dénicher les prédicateurs préférés de cette bande de zélotes pour obtenir leur soutien. Wolgorn avait sans doute raison, le symbole de Mahomet allait devoir faire l'affaire et sinon ils emploieraient la manière forte.

« Mes excuses, oubliez ça, nous n'avons pas besoin de nous compliquer encore la vie. » rectifia le vieillard alors que les Spectres arrivaient enfin au bureau où se trouvaient les pontes, protégés par toute une escouade de petits soldats.

Le Bourreau se chargea d'engager la discussion avec les deux beaux messieurs attendant dans le bureau, écoutant et répondant à leurs griefs tandis que le Cyclope restait en retrait en prenant un air de détachement professionnel. La pièce où avait lieu cette discussion avait beau être fonctionnelle, elle n'en restait pas moins décorée avec un goût exquis, en accord avec le reste du Palais. Le plus beau des écrins pour les reliques les plus précieuses du monde musulman. En parlant de reliques, les émissaires infernaux allaient enfin pouvoir les découvrir : ils s'engagèrent à la suite du directeur dans le passage secret et débouchèrent... dans une salle qui tranchait singulièrement avec le style du reste de l'édifice.

Pas de décorations ici, pas de boiseries, de plantes, de motifs ou de pierre apparente. Rien que des murs d'acier épais, uniformes et froids. Une pièce sans la moindre ouverture autre que celle par laquelle ils étaient entrés, éclairée par la lumière blafarde de simples néons. Huit caméras se trouvaient au plafond, chacune d'elles protégée par un dôme pare-balles transparent ; quatre se trouvaient dans les coins, pointant vers le centre de la pièce et quatre autres au centre, pointant vers l'extérieur. Aucun angle mort.

Le philippin conserva une expression blasée alors que le directeur du musée ouvrait un panneau dissimulé dans l'une des parois, révélant un second terminal où il rentra un nouveau code d'accès. L'homme avait bougé sans perdre de temps mais une fraction de seconde avait suffi à Xing Huo pour constater la présence d'un compte à rebours de trente secondes s'égrenant sur le terminal. Aucun humain ne l'aurait remarqué, c'était donc l'occasion d'impressionner la clientèle en faisant semblant de s'y connaître.

« Mesures de sécurité redondantes, n'est-ce pas ? Si quelqu'un parvient à entrer sans connaître l'existence du second panneau, un piège se déclenche. »

« Exactement. Dans le cas présent, la porte se referme et la pièce se remplit de gaz anesthésiant. » précisa le maire, pas peu fier de son petit effet. Le Cyclope inclina légèrement la tête, confortant leur hôte dans son importance. Il fallait toutefois que les Spectres « vendent » leur produit, aussi devrait-il pointer les imperfections de cette pièce.

« De la belle ouvrage. Vous avez réaménagé l'ancienne salle du trésor du château pour cette chambre forte je suppose ? Je vois que vous n'avez pas reculé devant la dépense. »

« Évidemment, et nous en remercions monsieur le maire. Il faut bien cela pour protéger des trésors aussi inestimables. Avez-vous vu ce que ces terroristes dehors ont fait à Hagia Sophia ? Avez-vous vu ces illuminés prêchant dans la rue ? Admirateurs de Poséidon ou islamistes, ces gens-là n'ont de respect pour rien. Les premiers détruiraient ces objets sacrés, les seconds s'en empareraient pour en faire le symbole de quelque djihad stupide ou les détruiraient également en hurlant que l'idolâtrie est proscrite. Peu importe que l'on soit croyant ou non, nous ne pouvons les laisser faire : c'est de notre Histoire qu'il s'agit. » déclara le directeur.

L'ancêtre s'autorisa enfin à poser le regard sur lesdits objets, bien à l'abri dans leurs réceptacles de verre pare-balles, placés sur des piédestaux immaculés. Il n'y avait pas que les épées : dans cette chambre forte étaient rassemblées chacune des reliques sacrées grandes et petites que possédait le Palais de Topkapi. Antiques rouleaux et bannière, coffres séculaires... et bien sûr les fameuses lames. Qu'elles soient authentiques ou non, l'important était leur valeur aux yeux du monde musulman. Ce n'étaient même plus des trésors nationaux, c'étaient des artefacts dont la signification transcendait les peuples et les frontières pour toucher des centaines de millions de croyants. Pourtant, le vieillard n'y voyait qu'une chose et son regard n'aurait pas changé même s'il avait pu les contempler dans toute la majesté de leur écrin d'origine : il y voyait des rênes, les rênes d'un destrier nommé Islam qu'ils avaient pour tâche de placer entre les mains de leur Seigneur. Sur son dos, Il deviendrait un conquérant d'une envergure qui surpasserait de loin celle de Mahomet et de tous ses successeurs – ce qui était bien naturel, les exploits de simples mortels ne pouvant que s'effacer face aux actions d'un Dieu.

S'arrachant à cet examen, le philippin reprit la parole : « Vos défenses sont bien pensées mais elles n'arrêteront pas un intrus qui aurait réussi à se frayer un chemin jusqu'à cette salle. Du gaz anesthésiant ? Des caméras ? Du verre pare-balles ? Un jeu d'enfant pour quelqu'un qui serait parvenu à éliminer vos gardes. Vous avez besoin de mieux. Vous avez besoin de nous. »

Il recula à nouveau, laissant le champ libre à Wolgorn. Les stambouliotes avaient fait de leur mieux mais il y avait des limites à ce qu'ils pouvaient construire à la hâte tout en conservant leurs reliques dans cet ancien édifice. Les Spectres allaient donc les faire bénéficier de leur expérience de gardiens... qu'ils le veuillent ou non.

Ce n'est qu'à ce moment-là que Xing Huo nota un dernier détail incongru : un haut-parleur au plafond d'où s'écoulaient constamment des versets du Coran. L’Étoile Terrestre de la Brutalité l'ignorait mais il s'agissait-là d'un rituel ininterrompu depuis l'arrivée des reliques dans ce Palais de Topkapi : à toute heure du jour comme de la nuit, tous les jours de l'année, un mufti récitait le livre saint aux souvenirs laissés par le Prophète. Une tradition que le directeur s'était efforcé d'accommoder malgré l'impossibilité de garder un religieux en permanence auprès des antiques bibelots. Et dire que le Cyclope avait parlé plus tôt de ne pas se compliquer la vie : combien d'argent et de travail avaient-ils gaspillé juste pour pouvoir chanter une berceuse à ces objets ?
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Wolgorn retint les réserves qu'avaient émises Xing Huo mais n'y répondit pas de suite, le secret de leur conversation n'étant plus gardé à l'intérieur du Palais de Topkapi. Néanmoins, il savait qu'il ne pouvait exclusivement dépendre des fonctionnaires turcs pour communiquer avec les djihadistes locaux. Tout ce qu'il demandait d'eux était de nouer un contact, pas de discutailler à la place des Spectres. Le Bourreau était conscient que les islamistes étaient bornés et il n'hésiterait pas une seconde à les soumettre par la force si jamais ils refusaient une alliance. Il n'appréciait guère l'idée que de vulgaires pécheurs puissent lui désobéir, surtout après ce qui s'était passé avec Athéna. L'Exécuteur devait inspirer la crainte et l'ordre partout où il passait, car tel était son rôle d'administrateur de la Justice.
 
Tandis qu'il réfléchissait, le Cyclope commentait les systèmes de sécurité du corridor et de la pièce contenant les huit épées sacrées. Même si les Étoiles Terrestres n'avaient aucune expertise réelle en la matière, le maire et le directeur buvaient ses paroles sans ne se douter de rien. Quoiqu'il en soit, le vieillard avait nettement amélioré son oral, ce qui n'était pas pour déplaire à Wolgorn. Après avoir passé en revue l'entrepôt secret, Xing Huo laissa finalement son supérieur poursuivre la discussion. Le Russe passa alors sa main dans ses cheveux et réajusta sa cravate avant de se lancer :
 
"Comme l'a souligné mon collègue, vos mesures de sécurité ne marchent que contre des cambrioleurs du dimanche, pas contre une armée de terroristes en furie. Avec un peu d'équipement et de patience, ces pièges ne sont pas insurmontables, surtout si aucun d'eux n'est potentiellement mortel. Rien de ce que vous avez-là ne peut les décourager, c'est pourquoi je vous propose en premier lieu de retravailler vos bases."
 
"Que voulez-vous dire par là ?" l'interrogea l'élu municipal.
 
"Vous n'êtes pas sans savoir que parmi vos potentiels adversaires se trouvent des Éveillés, des individus capables de briser du béton armé à main nue, voire broyer du titane... S'il n'y avait pas ces régulations internationales obsolètes, je vous aurais conseillé un gaz toxique de notre cru en premier lieu, mais oublions. Ce qu'il vous faut avant tout, ce sont des soldats à la hauteur, pas ces fantoches sous-équipés qui patrouillent mollement dehors !"
 
D'un air songeur et perplexe, les deux haut-fonctionnaires se regardèrent puis avisèrent le Bourreau. Le directeur du château, toutefois piqué de curiosité, le questionna sur sa suggestion :
 
"Voulez-vous dire par là que vous pourriez nous fournir des hommes et de l'armement aptes à repousser les Éveillés ? Très honnêtement, même si nous avons demandé votre aide, nous ne savons pas si c'est encore possible pour de simples humains comme vous et moi."
 
A cette question, Wolgorn esquissa un sourire et se plaça devant la porte d'accès à la salle du trésor. Toute retraite coupée pour les Turcs, il pouvait désormais passer aux révélations, non sans prendre en compte les caméras de surveillance. Effectivement, il ne pouvait dévoiler son Surplis ici sous peine de voir la milice rappliquer et ruiner toute discrétion dans la conquête. Aussi se contenta-t-il d'émettre son aura maléfique sous la forme d'une pression anxiogène. Ses iris passèrent du gris au rouge et son visage adopta une expression d'une terrifiante sévérité. Les deux politiciens furent instantanément glacés d'effroi, comme des souris en présence d'un serpent sur le point de les gober.

"Vous avez justement ces hommes devant vous, messieurs." souligna le Bourreau. "Nous sommes les Spectres d'Hadès et nous venons prendre les choses en main."

Le maire et le directeur déglutirent d'angoisse et reculèrent fébrilement, à la recherche d'une issue de recours. Sauf que même s'il y en avait une, le Russe ne les laisserait pas l'emprunter, ni même activer une quelconque alarme. Il s'avança donc vers ses nouveaux prisonniers d'un pas lent et menaçant, un sourire narquois en coin. En face d'eux et les surplombant de sa stature, Wolgorn leur déclara :

"Voyons, il est inutile d'avoir aussi peur... Nous sommes là pour vous aider après tout."


"Qu-Qu'est-ce que vous nous voulez ?" bredouilla l'élu municipal.

"Avez-vous entendu parler du récent attentat à Tel-Aviv, qui a déclenché l'établissement de la loi martiale à travers tout Israël ?"

"Euh... oui ! Mais ne me dites pas que-"

"Et si... C'est nous qui sommes responsables de cette catastrophe ! Sachez que Tel-Aviv est désormais à notre botte et ce n'est qu'une question de temps avant que tout Israël tombe sous notre influence."


Tout en prenant soin de cacher son bras droit des caméras, le Bourreau invoqua un Gantelet de Répression afin de l'exhiber fièrement aux politiciens. Horrifiés par ce bras monstrueux, ils tremblèrent comme des feuilles et prièrent intérieurement pour le salut de leur âme.

"Vous voyez ce bras ?" leur demanda l'Exécuteur d'une voix rauque. "Je n'ai eu besoin que de lui pour détruire cet immeuble et tuer tous ceux s'y trouvaient ! Ce bras a mis un pays entier à genoux !"

Sa diatribe terminée, il fit disparaître son Gantelet de Répression et marcha vers les huit épées saintes. Il les contempla une par une, fasciné par leur beauté et ce qu'elles représentaient. Wolgorn braqua ensuite ses yeux diaboliques vers ses interlocuteurs et leur expliqua finalement l'objet de sa venue :

"Comme vous l'avez deviné, nous sommes venus ici pour prendre le contrôle d'Istanbul et de la Turquie. Vous nous confierez aussi la garde des épées du Prophète, de telle sorte que nous puissions les utiliser à notre guise. Cependant, nous n'allons pas vous réduire à un rôle de simples esclaves, contrairement à Israël. Voyez-vous, nous avons l'intention de conclure un marché qui intéressa sûrement votre Président. Si vous nous obéissez, nous pouvons faire de la Turquie la nation la plus puissante du Moyen-Orient, voire du monde ! Bien entendu, vous vous garantirez une place de choix au Paradis..."

Sur ces mots, il croisa ses mains derrière son dos et laissa à son tour la parole à Xing Huo. Il connaissait les grandes lignes du plan et pouvait aisément broder autour, voire procéder à une démonstration de force. Le Russe pourrait toujours compléter son discours au cas où le Cyclope manquerait d'inspiration. Quant au maire et au directeur du musée, ils ne savaient comment réagir face à la proposition que leur avait faite l'Exécuteur. Ils en savaient suffisamment sur les Spectres pour comprendre qu'ils étaient la pire espèce de fanatiques, mais le doute les étreignait. L'angoisse avait beau leur nouer l'estomac et la méfiance être de mise, ils ne pouvaient ignorer leur intérêt pour ce fameux marché. Si cela pouvait sauver leur peau, ils étaient prêts à accepter, sauf que leur orgueil leur interdisait aussi de vendre leur pays.
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Poursuivant sur la lancée du Cyclope, l'Exécuteur ne tarda pas à sonner l'heure des révélations. À l'image de l'envoyé professionnel d'une compagnie de mercenaires se substitua celle d'un Spectre impressionnant par sa seule présence. Les exigences de discrétion empêchèrent toutefois le russe de déployer toute la magnitude de sa terrible autorité : il dut se contenter d'invoquer un Gantelet démoniaque en se servant des deux officiels pour boucher la vue des caméras. Qu'importe, le message était passé et les propos suivants du colosse ne firent que le renforcer. Maintenant que le maire et le directeur du musée savaient à qui ils avaient affaire, Xing Huo allait également pouvoir jouer carte sur table en complétant les arguments de son supérieur.

« Je vois à votre expression que vous avez des objections. » commença-t-il avec un sourire qui se voulait amical mais était au final plus intimidant que rassurant. « C'est bien normal avec tout ce qu'Athéna a raconté sur nous. Vous devez toutefois comprendre que ces discours ne sont que calomnies : Notre Seigneur est certes sévère mais Sa sévérité n'est égalée que par Son amour de la Justice ! Sa Majesté Hadès est un Sauveur, non un tyran ; Il a créé les Enfers afin de détourner l'humanité de la voie du péché tandis que les Saints se tiennent entre les criminels et leur Jugement. Vous n'avez aucune raison de rejeter Sa Majesté : après tout, le Dieu de la Bible et du Coran que votre peuple prétend vénérer châtie également les infidèles et les pécheurs tout en récompensant les justes. »

Le duo stambouliote restait coi, n'osant pas interrompre les Étoiles Terrestres. Le philippin ne savait s'il devait s'en réjouir ou s'en inquiéter : il avait répété son petit discours avant de venir avec l'aide de ses camarades jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de fausses notes mais il avait l'impression de perdre en spontanéité à force de soliloquer ainsi. De plus, impératifs de la mission ou non, il restait un homme d'actions plus que de paroles et aurait largement préféré argumenter en broyant des crânes ou en enfonçant des cages thoraciques.

Au lieu de cela il fit quelques pas dans la pièce aux murs d'acier, se rapprochant d'un des piédestaux accueillant les épées et posa son doigt sur le verre pare-balles, désignant le contenu de la cage transparente : « Tout ce temps, vos prophètes vous ont enjoint de suivre les lois de Sa Majesté. Honorez Dieu, ne faites pas de mal à votre prochain, respectez la Divine Création qui vous entoure... ce sont les mêmes règles, que le Dieu porte le nom d'Allah, Yahvé ou Hadès. La différence est que votre Dieu n'est qu'une fable : il n'a envoyé aucun signe, aucun ange, aucune aide. Son message a été créé par des hommes puis déformé sans scrupule au fil de l'Histoire pour justifier les pires atrocités. Notre Sombre Souverain par contre est bien réel, Sa parole ne souffre d'aucune contradiction et Il a envoyé Ses serviteurs redresser la barre sur Terre. »

« Il a envoyé des monstres... » siffla le directeur du musée entre ses dents. Cette réplique affola le maire qui tenta de faire taire l'encore maître des lieux... sans succès : « Vous êtes pires que les islamistes, vous ne valez pas mieux que les Marinas et vous serez vaincus comme vous l'avez toujours été par le passé ! Collaborer avec vous ne nous apportera qu'opprobre et ruine ! »

Xing Huo ricana devant cet accès de courage et s'approcha de l'homme, lui posant les mains sur les épaules dans un geste affable. Puis il serra, dosant précautionneusement sa puissance pour faire comprendre à son interlocuteur qu'il n'aurait aucun mal à lui briser les os à la seule force de ses doigts sans pour autant infliger plus de dégâts qu'une circulation coupée et une vive douleur. Le fonctionnaire se raidit en grimaçant et le vieillard relâcha son étreinte au bout de quelques secondes ; l'élu était pâle et suait à grosse gouttes, son regard se dirigeant vers la porte. Il avait toutefois assez de jugeote pour piger qu'il ne ferait pas un mètre dans cette direction avant que les Spectres ne l'attrapent par la peau des fesses aussi se tint-il tranquille.

« Seuls les pécheurs doivent nous craindre, vous n'avez pas écouté ? Cette apparence monstrueuse comme vous dites n'est là que pour effrayer les malfaisants, quant à nos actes... je le répète, Sa Majesté est sévère mais juste, Le rejeter tout en continuant de rendre hommage à Allah est le comble de l'hypocrisie. Pour ce qui est de notre défaite, l'état de votre ville à lui seul suffit à prouver que vous avez tort : les Saints sont plus faibles qu'ils ne l'ont jamais été, ils sont restés terrés dans leur Sanctuaire en laissant Poséidon ravager et terroriser le monde. Les Nyorais se sont opposés à lui et ils ont disparu ; qui d'autre vous protégera ? Les Ases ? Les Black Knights, ce ramassis de mercenaires sans foi ni loi ? L'armée turque, qui a si lamentablement échoué à détruire le Golem ? Regardez-les choses en face, le monde tel que vous le connaissiez a cessé d'exister, le seul choix qu'il vous reste c'est de décider à quelle sauce vous allez être mangés. »

L'ancêtre rajusta la mise du directeur avant de terminer son monologue, passant du bâton à la carotte. « Avec nous, vous pouvez être sûrs que les éléments indésirables de la société seront jugés comme ils le méritent, quel que soit leur rang, ou forcés de se mettre au service d'une juste Cause. Vos problèmes de terroristes, de prédicateurs, d'agitateurs ? Nous les ferons disparaître. Vos précieuses reliques nous y aideront : il est temps que quelqu'un remette de l'ordre dans votre région du monde. Avec votre pays et Israël sous notre coupe, la paix reviendra et les nations du Moyen-Orient auront une chance d'être sauvées. Notre Roi peut également offrir la rédemption, nous en sommes la preuve vivante : si Sa Majesté a pu accepter dans Son armée le meurtrier doublé d'un hors-la-loi que j'étais, Il peut également sauver vos âmes. Pour finir, rappelez-vous ce que nous sommes : si nous devenons vos protecteurs, même notre propre trépas ne saurait nous empêcher de défendre ces terres. Réfléchissez bien. »

Le philippin se tut, laissant effectivement cogiter les deux turcs. Cependant cet arrêt était davantage motivé par la fatigue : le Cyclope était lessivé après une telle effusion oratoire et n'aurait pas pu continuer une minute de plus sans trahir cette faiblesse... ce que le Bourreau n'aurait sans doute apprécié, aussi lui passait-il le relais. Les sermons interminables avaient toujours été l'une de ses grandes spécialités alors pourquoi se gêner ?
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A la suite de Wolgorn, Xing Huo sermonna copieusement le maire et le directeur du musée et leur présenta les avantages à obéir aux Spectres. Cependant, les deux fonctionnaires n'avaient pas l'air convaincus, toujours aveuglés par les billevesées colportées par Athéna sur les Spectres. C'était à cause de leur manque de foi qu'ils étaient incapables de rejoindre les Champs-Élysées, quand bien même ils se soumettraient. Ils ne croyaient pas en Hadès au fond de leur cœur et étaient dépourvus de toute vertu, les condamnant à n'être que des pions jetables parmi tant d'autres. Le Bourreau allait toutefois s'en tenir au plan initial et leur faire cruellement miroiter un impossible Salut. Aussi bornés soient-ils, il avait besoin de ces politiciens pour asservir Istanbul depuis les ombres.
 
"Vous n'aurez ni opprobre ni ruine, car non seulement nous gouvernerons la Turquie en coulisse, mais en plus l'humanité court déjà à sa perte." déclara l'Exécuteur. "Vous ne voyez donc pas que la civilisation humaine est en train de s'effondrer et que la Terre atteint ses limites ? Nous ne faisons qu'accélérer la fin de votre pitoyable existence et épargner au monde le triste spectacle de votre chute. Votre existence est un poison pour le Cosmos et votre putride agonie ne fait qu'aggraver ses souffrances ! Cependant, nous avons encore l'espoir de sauver vos âmes une fois que vous serez débarrassés de la souillure de votre chair..."
 
Il s'approcha ensuite de ses prisonniers et se pencha vers eux, son regard maléfique plongé dans leurs yeux apeurés. Ils n'étaient pas encore prêts à s'incliner, il fallait encore les cuisiner un peu plus longtemps.
 
"Il est l'heure pour vous de faire amende honorable et de nous suivre, nous, les messagers des Enfers et de la Colère Divine, dans notre quête de pureté !" proclama solennellement Wolgorn. "Israël neutralisée, nous pouvons enfin procéder à la pacification du Moyen-Orient et vous aurez l'honneur d'être nos fers de lance dans cette glorieuse et vertueuse entreprise ! Nous savons aussi que vous avez des contacts avec certains groupuscules islamistes et nous avons bien l'intention de nous en servir ! Nous remettrons ces fous d'Allah sur le droit chemin et nous nous servirons d'eux afin d'étendre notre pouvoir !"
 
"Pardon ?!" s'étrangla l'élu municipal. "Les terroristes ?! Mais vous avez perdu la raison ! Vous ne songez tout de même pas à manipuler des déments pareils ?"
 
"Ce sont plutôt eux qui ont perdu la raison s'ils refusent de nous obéir !" rectifia son terrible interlocuteur. "Vous sous-estimez grandement les Spectres, si vous croyez qu'ils sont incapables de plier de misérables humains à leur volonté ! Vous n'avez aucune idée de combien d'égos de mégalomaniaques et d'orgueilleux nous sommes parvenus à briser depuis des millénaires !"
 
Le Russe éclata d'un rire sardonique, son visage déformé par l'hilarité et le vice de ses pensées. Le maire et le directeur du musée redoublèrent d'angoisse et comprirent que les Spectres ne reculeraient devant rien pour accomplir leur objectif, pas même les enragés de Daech. Ils se contrefichaient des conséquences de leurs actes, pourvu qu'ils arrivent à éradiquer l'humanité de la surface de la planète.
 
"Vous comprenez maintenant ?!" s'esclaffa l’Étoile de l'Exécution. "Athéna, Poséidon et Odin sont incapables d'arrêter le déclin de l'humanité et les ravages qu'elle inflige à la Terre ! Ils ne se préoccupent même pas du Salut de vos âmes alors que le monde est au bout du gouffre ! Sa Majesté Hadès seule peut vous sauver et bâtir une nouvelle ère, une merveilleuse ère d'harmonie et d'élévation spirituelle ! Nous serons tous délivrés des affres du plan matériel et nos âmes rejoindront l'unité pure et parfaite du Cosmos ! Et ainsi, lavés de vos péchés, vous pourrez accéder au Paradis et connaître l'extase éternelle auprès de Dieu !"
 
A la fois paniqués et hypnotisés par ce discours halluciné, les deux fonctionnaires ne purent que l'écouter d'un air hagard. La ferveur et l'allégresse qu'exprimait Wolgorn les terrifiait et ils n'étaient pas dupes de la folie qui se dissimulait derrière cette figure joyeuse. Ils étaient peut-être des escrocs, des hypocrites et des corrompus, mais ils n'étaient certainement pas des illuminés. Craintif, le maire d'Istanbul osa tout de même questionner le Bourreau :

"M-Mais c-comment saurons-nous que nous irons au P-Paradis et non en Enfer en vous obéissant ?"

"La foi et la discipline, bande d'imbéciles !" rétorqua violemment l'intéressé. "Il serait temps que vous appreniez ce que ça veut dire, sinon comment espérez-vous accéder aux Champs-Élysées ? De toute manière, vous n'avez guère le choix..."

L'élu et le directeur étouffèrent un cri plaintif, effrayés par la pointe d'irritation dans la voix du Russe, puis se résignèrent à hocher servilement la tête. L'inébranlable sévérité de Wolgorn habitait de nouveau son visage et nul mortel suffisamment sensé ne pouvait discuter ses paroles. Restait encore à voir si les Turcs avaient réellement des neurones en état de marche.

"Avec la Turquie, Israël et les huit épées sacrées entre nos mains, nous pouvons ramener la paix dans le Moyen-Orient et unifier le monde musulman !" tonna le Bourreau "Vous vous rendez compte du poids symbolique et géopolitique que nous avons entre nos mains ? Avec notre support, rien ne pourra vous empêcher de restaurer la splendeur de l'Empire Ottoman, même si ce n'est que pour un bref instant ! Vous pourrez échapper aux supplices des Enfers et perpétuer votre gloire dans la félicité des Cieux ! Néanmoins, il vous faudra d'abord nous jurer une allégeance infaillible !"

Il pointa ainsi du doigt les haut-fonctionnaires, l’œil enflammé et autoritaire, en attente de leur réponse. Toutefois, ceux-ci hésitaient encore et tremblaient de peur sous la pression qui leur était imposée. Perdant progressivement sa patience, Wolgorn les conspua avec virulence afin de les secouer :

"Vous vous prosternez devant notre autorité, oui ou non ?! Jurez-vous de nous servir et de sacrifier la moindre fibre de votre être à l'Empereur Hadès ?! Dépêchez-vous, sinon nous nous débarrasserons de vous et irons demander à quelqu'un d'autre ! Nous raserons aussi un immeuble au hasard et irons étriper votre famille ! Nous nous assurerons enfin que votre Président rampe à nos pieds tel un chien !"

Des veines hideuses strièrent sa figure et ses globes oculaires se noircirent, ses iris conservant leur couleur rubis. Terrorisés par cette vision, les visages du maire et du directeur du château achevèrent de se décomposer, de pâlir et de ruisseler de sueur froide. Ils auraient normalement hurlé à plein poumons en pareille occasion, mais l'effroi leur nouait la gorge et les empêchait d'articuler correctement un mot. Quant à l'Exécuteur, il aurait bien invoqué une fée pour menacer ces porcs de lâcher une horde de Squelettes sanguinaires en ville s'ils s'obstinaient à résister, sauf qu'il ne pouvait pas le faire devant les caméras. Le souvenir de l'attentat à Tel-Aviv devrait amplement leur suffire pour les décider à se soumettre.
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Décidément, ces turcs étaient bornés. C'était tout à leur honneur si cette obstination était motivée par le sens du devoir envers leurs concitoyens. S'il ne s'agissait par contre que d'un entêtement imbécile dû à la réputation des Spectres ou pire, s'ils craignaient davantage le régime que les infernaux... il faudrait corriger cela.

Bon, peut-être pas en ce qui concernait la monstruosité reprochée aux gardiens de l'Au-delà ; le discours du Bourreau ne risquait pas de rassurer ses interlocuteurs. Trop de bâton, pas assez de carotte : à force de rappeler leur volonté de tout détruire, les propos du russe ne risquaient-ils pas de se montrer quelque peu contre-productifs ? Le Cyclope ne savait plus trop où il en était, n'étaient-ils pas censés les leurrer avec de grandes promesses de paix et de gloire ? De plus, les gesticulations fébriles de l'Exécuteur n'avaient pas leur place dans la négociation commerciale servant de prétexte à leur visite, même avec l'excuse d'un représentant particulièrement démonstratif. Les types à l'autre bout des caméras allaient finir par se douter de quelque chose ; il fallait en finir vite, dans l'intérêt du maintien de la mascarade.

Ne souhaitant pas s'attirer l'ire de son supérieur, le vieillard attendit une fois de plus que s'achève la tirade de Wolgorn. Ce que la diplomatie pouvait être énervante, les Spectres n'étaient pas équipés : Xing Huo se rappelait avoir entendu quelque part que ça marchait mieux avec un bon flic et un méchant flic, l'ennui c'est qu'ils n'avaient pas de bon flic. Juste un très méchant et un moins méchant.

« C'est très noble de votre part d'essayer de protéger votre peuple comme ça mais c'est inutile, vous ne faites que retarder l'inévitable. » commença l'ancêtre une fois que son collègue se fut calmé. « Rien de ce vous pourrez dire ou faire ne nous fera renoncer : si vous ne nous donnez pas ce que nous voulons, nous n'aurons qu'à sortir d'ici, enfiler nos Surplis et revenir le prendre de force. Vos soldats, vos armes, vos murs ne peuvent pas nous arrêter, ces reliques nous appartiendront de toute façon. »

Le ton du philippin était calme, contrastant avec les exhortations enfiévrées de Wolgorn. Il ne proférait pas exactement de menaces, il ne faisait qu'exposer fidèlement les conséquences de la résistance futile de la paire de fonctionnaires. La finalité restait toutefois la même : leur faire comprendre qu'un nouveau refus n'entraînerait que souffrances et mort. Il s'acquitterait de cette tâche avec le plus grand zèle si cette éventualité venait à se concrétiser et les deux hommes le voyaient très bien dans ses yeux.

« Comme le dit mon supérieur, continuez de vous obstiner et nous nous débarrasserons de vous en espérant que vos successeurs se montreront plus coopératifs. Nous n'avons même pas besoin d'employer la force : votre Président pense avoir caché sous le tapis les sales petits secrets de ce pays en purgeant ses opposants, cependant cela ne marche pas avec nous. Chez nous les morts racontent des histoires ; nous connaissons suffisamment de vérités compromettantes sur cette ville, cette nation pour renverser dix fois votre gouvernement. Pareil pour les fondamentalistes : ils se soumettront ou nous les détruirons, d'une manière ou d'une autre. Dans tous les cas ils ne seront plus un obstacle. »

Cette autre menace plus subtile provoqua une réaction intéressante chez le maire. L'homme semblait rapetisser, comme si les habits de sa fonction étaient soudain devenus trop grands pour lui. L'impénétrabilité que le visage du politicien avait dû cultiver depuis tant d'années n'était plus qu'un souvenir, ne restait que l'expression d'un petit garçon pris la main dans le sac par ses parents après avoir commis une faute. Le directeur du musée dévisageait son compère d'un air interloqué tandis que Xing Huo affichait un sourire vicieux.

« Vous défendez une cause perdue, nous l'avons dit. Nous avons plus d'une corde à notre arc : vous pensiez que les Saints d'Athéna pourraient vous tirer de ce mauvais pas, n'est-ce pas ? Et comment croyez-vous qu'ils pourraient s'opposer à une attaque de ce genre ? Le voudraient-ils seulement, quand nous ne ferions qu'exposer au grand jour la corruption de ce pays et laisser sa population décider de comment réagir avec son précieux libre-arbitre ? Il n'y a pas de troisième voie, pas de solution-miracle : vous prêtez allégeance ou le château de cartes s'effondre. Ne vous y trompez pas, nous n'avons pas envie d'en arriver là mais nous n'hésiterons pas une seconde. Nos méthodes sont ce qu'elles sont, pourtant nous ne sommes pas vos ennemis : nous sommes vos alliés contre le désordre et l'injustice. »

L'élu avait des choses à se reprocher, c'était évident. Peu importe que sa réaction soit due à la culpabilité ou à la peur, dans tous les cas cette réalisation était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase. C'était ça le problème avec les Spectres, ils avaient plus d'une approche à disposition : la force brute en était une, le poison en était une autre. Aucun secret n'était à l'abri, pas même si tous ceux qui le connaissaient l'emportaient avec eux dans la tombe. Quoi de plus normal pour ceux qui étaient chargés de juger et punir les fautes de l'humanité ? Il n'auraient qu'à appuyer sur quelques points sensibles et l'édifice nommé Turquie s'écroulerait sous le poids de ses propres péchés et mensonges, ne laissant que ruines et chaos.

C'était quelque chose qui le dépassait largement, et il le savait. Le politicien défait sembla retrouver une mesure de contrôle après avoir accepté cette réalité. Persister dans l'opposition ne lui apporterait rien, autant choisir l'option qui ne signifiait pas la fin immédiate de son monde et lui permettait de garder sa tête.

« Je... je ferai ce que vous ordonnerez. » déclara l'homme en réinjectant une dose d'assurance purement cosmétique dans sa voix.

Cela déclencha une exclamation étranglée de la part du directeur du musée : « Comment ? Mais... vous n'êtes pas sérieux ?! »

« Réfléchissez un peu, vous voulez vraiment que ce pays bascule dans une guerre civile totale ? Sans parler de ce qu'il nous arrivera personnellement, je ne peux pas laisser ça arriver. » rétorqua sèchement l'élu. À moins qu'il n'ait retrouvé d'un coup ses talents de comédien, son ton indiquait qu'il s'était convaincu lui-même qu'il prenait cette décision dans l'intérêt général. Qu'il y croie réellement ou qu'il se voile la face, ce n'était pas grave : il était du côté des infernaux maintenant et il n'en reviendrait pas si facilement.

Le scandale du second fonctionnaire ne dura pas longtemps. Ses réflexions indubitablement accélérées par la peur et l'anxiété le conduisirent au bout de quelques instants à reconsidérer son point de vue : « Je... vous avez raison, c'est la seule chose à faire. Mourir en martyr n'aidera pas Istanbul. »

L'abattement était encore visible sur leurs traits mais les deux hommes étaient déjà en train de rationaliser leur choix. De se trouver des excuses. Si tout se passait bien, ils n'auraient pas à le regretter ni à s'en expliquer, les Spectres y veilleraient. Après tout, ils agissaient pour le plus grand bien de l'humanité, bien que leurs méthodes soient incomprises !

« Excellent ! » les félicita le Cyclope en leur serrant vigoureusement la main. « Vous verrez, nous vous montrerons que vous n'avez pas eu tort de vous placer sous l'égide du Divin Hadès. Nos hommes arriveront sous peu, porteurs de nos instructions. Le travail ne fait que commencer. Il va sans dire que vous ne devez rien révéler de cela, nous seuls décidons de qui doit savoir ou non. Je ne pense pas avoir besoin de vous prévenir de ce qu'il se passera en cas de violation de cette règle ? »
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Les efforts d'intimidation de Wolgorn et Xing Huo portèrent enfin leurs fruits, le maire d'Istanbul et le directeur du musée acceptant de se soumettre à leur volonté. Les Spectres étaient finalement pris au sérieux et il n'y avait manifestement plus besoin de commettre un massacre pour se faire obéir. Ces humains manquaient certes de vertu et d'intelligence, mais il fallait croire qu'il y avait des limites à leur imbécilité crasse. Néanmoins, leur limite n'en demeurait pas assez haute pour les fidèles d'Hadès, bien décidés à tous les exterminer sans faillir. Maintenant que la Turquie leur appartenait, ils avaient une prise solide sur les âmes du Moyen-Orient. Le Bourreau, jugeant qu'ils en avaient terminé maintenant que les fonctionnaires avaient prêté allégeance, déclara tranquillement :

"Parfait, nous n'avons plus rien à faire ici, messieurs. Nous allons donc remonter de ce pas et commencer à travailler sur notre projet."

"T-Tout de suite !" bafouilla le directeur du palais.

Le Russe avait retrouvé au passage une expression sereine, sans pour autant se priver d'un sourire narquois. Les quatre hommes remontèrent donc les escaliers et les couloirs par lesquels ils étaient parvenus dans l'entrepôt secret et atteignirent le bureau, où ils furent accueillis par un groupe de miliciens. Il s'agissait de ceux qui avaient été affectés à la garde du château, manifestement à cran pour une quelconque raison. La surveillance caméra avait-elle deviné que quelque chose de louche se tramait dans le sous-sol ? Les deux autres clampins ne semblaient pas avoir réussi à vendre la mèche, c'était donc l'hypothèse la plus probable. Quoiqu'il en soit, ces vigiles armés incommodaient fortement Wolgorn, qui les questionna d'un ton acide :

"Quoi ? Il y a un problème ?"

Les soldats dévisagèrent férocement l'Exécuteur et s'échangèrent des regards sans lui répondre. L'un d'eux s'avança, mitrailleuse à la main, et interrogea l'élu municipal sur la situation :

"Tout va bien Monsieur le Maire ? Nous avons l'impression que ces individus se montrent un peu trop agressifs à votre encontre... Ils n'essaieraient pas de vous menacer par hasard ?"

"N-Non ! P-Pas du tout !" démentit fébrilement l'intéressé. "Nos invités sont certes très inspirés, mais en aucun cas ils n'ont fait preuve d'hostilité à notre égard ! Tout va pour le mieux."

Le milicien leva un sourcil songeur puis avisa de nouveau ses camarades, qui n'avaient pas l'air très convaincus par les paroles du politicien. Ce trouillard avait bêtement laissé sa peur filtrer dans sa voix, au grand déplaisir du Bourreau. N'était-ce que trop demander de vouloir des larbins qui obéissent sans pisser dans leur froc en permanence ? Toujours était-il qu'il fallait se débarrasser de ces importuns avant qu'ils ne se mettent à compliquer les choses. Par ailleurs, puisque ces sentinelles de pacotille étaient là, autant se servir d'eux comme d'exemples afin d'illustrer les conséquences d'une rébellion contre l'armée infernale. L'air de rien, Wolgorn réajusta sa cravate et son col, un œil glacial posé sur cette escouade de bras cassés.

"Monsieur le Maire, sauf votre resp-"
rétorqua le soldat, avant d'être coupé dans sa phrase.

Au moment où il prononça ces paroles, une incision apparut à sa gorge puis sa tête tomba brusquement de ses épaules, sans grande effusion de sang. Ses trois collègues pâlirent et glapirent d'effroi, complètement dépassés par ce qui venait de se produire sous leurs yeux. Le maire et le directeur du musée, pour leur part, restèrent bouche bée devant ce qu'ils supposaient être une démonstration de force des Spectres et ne purent qu'observer la suite sans réagir. L'instant d'après, deux autres vigiles furent tranchés de haut en bas, sans aucun moyen de percevoir l'attaque dont ils étaient victimes. Le Russe ayant porté ses coups à la vitesse de la lumière, il était évident que des humains ordinaires ne pouvaient suivre le rythme.

"HYEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEH !"

Avec une sensation indescriptible d'horreur, le dernier milicien vit les carcasses de ses camarades se séparer en deux et chuter dans une gerbe d'hémoglobines, leurs tripes répandues au sol. Son visage se décomposa et se mit à ruisseler de sueur tandis que son corps tout entier tremblait comme une feuille. Le malheureux essaya bien de s'enfuir, mais avant qu'il ne puisse tourner les talons, l’Étoile de l'Exécution planta brutalement son index dans son front. Pétrifié et incrédule devant cette action, le sentinelle resta hagard et tenta vainement d'appréhender ce qui était en train de lui arriver. Wolgorn ne lui accorda toutefois pas ce luxe et insuffla une violente décharge cosmique dans l'organisme de sa cible, ce qui la fit exploser en milliers de morceaux. Les morceaux en question se fragmentèrent à leur tour jusqu'à ce qu'il ne reste du pauvre diable que des atomes flottant dans les airs.

Abasourdis par la scène, les haut-fonctionnaires comprirent qu'ils avaient assisté à une atomisation en règle. De son côté, le Bourreau frotta ses mains de satisfaction puis se tourna vers ses nouveaux laquais. Ceux-ci se mirent immédiatement au garde-à-vous, en attente de consignes à diligemment respecter s'ils tenaient un tant soit peu à leur peau et leur âme.

"Vous vous y connaissez en disparition de gêneurs, n'est-ce pas ?" leur demanda l'Exécuteur d'une voix rauque. "Alors faites-moi le plaisir de nettoyer ce bordel comme vous le faites d'habitude. Ne vous en faites pas si on vous pose des questions, bientôt plus personne ne vous emmerdera avec ça... Je dis bien PLUS PERSONNE. N'oubliez pas non plus que nous avons des yeux et des oreilles partout, alors ne jouez pas au plus malin avec nous."

Il épousseta ensuite son costard et enfila son chapeau ainsi que ses lunettes de soleil, puis invoqua une fée afin d'informer les Squelettes qu'il était l'heure d'investir Istanbul. Ceci fait, il jeta un dernier regard lourd de menaces aux Turcs, invita le Cyclope à le suivre et quitta finalement la pièce. Les deux fonctionnaires furent donc laissés avec un lourd fardeau sur les épaules, sans mentionner les cadavres ensanglantés dont ils devaient disposer. De son côté, le Russe n'avait pas encore l'intention de partir : il avait une dernière visite à faire à la régie du palais, histoire de rappeler au responsable de la vidéosurveillance qui était dorénavant le patron. La Turquie et les terroristes allaient apprendre qu'ils devaient vivre dans la crainte de l'Empereur Hadès et lui vouer une fidélité absolue !
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Xing Huo
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Juste quand le vieil homme pensait que tout était réglé, il fallait qu'une nouvelle complication s'invite. Saleté, il savait qu'ils n'auraient pas dû avoir cet entretien à portée de caméras. Les péons qui se tenaient devant eux avec leurs armes ridicules n'étaient pas un problème, ceux qui les avaient envoyés là par contre... Les Spectres devaient à tout prix faire en sorte que pas la moindre bribe d'information ne quitte cet édifice et ne vienne mettre la puce à l'oreille des autorités ou du peuple turc. S'emparer ouvertement de la ville était tout à fait dans leur capacité mais la conserver deviendrait en revanche beaucoup plus difficile. Pour éviter que les poupées ne se révoltent contre le marionnettiste, la meilleure stratégie restait de faire croire qu'il n'y avait pas de marionnettiste et que les petits pantins marchaient de leur propre volonté. Seuls quelques collaborateurs bien choisis devaient connaître leur réelle allégeance.

Le maire échoua à dissiper les soupçons de sa soldatesque, les condamnant à un horrible trépas. Vraiment décevant, le philippin se serait attendu à une meilleure performance de la part du politicien. Vraiment dommage aussi, ces pauvres types auraient pu leur être utile, même avec leurs compétences limitées. C'était du gâchis mais la situation ne leur avait pas laissé le choix.

« Soyez plus convaincant la prochaine fois, nous préférerions éviter d'avoir à prendre à nouveau de telles mesures. » prévint Xing Huo en fixant le maire. Il fallait lui faire comprendre que même si le Bourreau avait rempli son office, c'était l'édile qui avait signé leur arrêt de mort. Qu'il se rappelle du prix de ses erreurs. Incapable de regarder le carnage, l'élu bredouilla une flopée d'excuses et de promesses hâtives avant d'être interrompu d'un signe de l’Étoile Terrestre : qu'il arrête de se répandre et qu'il se concentre plutôt sur l'apparence qu'il présenterait dès qu'il sortirait d'ici.

Alors que Wolgorn donnait ses consignes et s'en allait quérir les enregistrements des caméras, l'ancêtre fixait les cadavres ensanglantés. Il n'allait certainement pas exprimer une dissension en ces lieux, devant leurs nouveaux subordonnés, cependant il n'était pas d'accord avec l'action de son supérieur. Oh, il en voyait bien la nécessité seulement son sens pratique l'amenait à critiquer intérieurement la forme qu'avait prise cette exécution. Un décapité et deux pourfendus par une lame au fil bien trop aiguisé, plus un complètement vaporisé, le tout ayant eu lieu dans la deuxième pièce la plus sécurisée de cette forteresse, sans la moindre trace d'intrusion ou d'effraction ? Si le russe avait procédé autrement il aurait peut-être été possible de maquiller ces meurtres, faire croire qu'ils avaient péri dans un attentat comme à Tel-Aviv ou quelque chose du genre...

Au lieu de cela, ils allaient devoir recourir aux nettoyeurs des basses-œuvres du maire. Des gens discrets à n'en pas douter, qui avaient dû voir plus d'une chose étrange mais ces corps-là c'était sans doute trop bizarre, même pour eux. Il faudrait s'assurer de leur silence à eux aussi, d'une manière ou d'une autre. Et puis les collègues de ces miliciens allaient poser des questions, de même que leurs familles... Combien de personnes à faire taire en tout, et surtout par quelles méthodes ? Un massacre de – potentiels – innocents, quelle merveilleuse façon pour les infernaux d'entamer leur règne. Le Cyclope espérait qu'il y avait parmi ses collègues quelqu'un d'assez intelligent pour trouver une solution à ce problème qui n'impliquerait pas nécessairement un bain de sang. C'est que ça faisait désordre ces choses-là.

Avant de suivre le Bourreau, Xing Huo adressa ses ultimes instructions aux deux derniers turcs vivants dans la pièce : « Monsieur le directeur, assurez-vous que pas un mot de ce qu'il s'est passé ici ne transpire hors de ces murs. Monsieur le maire, nous aurons besoin que vous fassiez jouer vos contacts pour nous obtenir un rendez-vous en tête à tête avec le Président le plus tôt possible. Vous comprendrez qu'autrement il nous est impossible de discuter à cœur ouvert. »

Contrairement à l'élu, le directeur du musée ne parvenait pas à détacher son regard du spectacle grotesque des corps mutilés de ses hommes. Lui-même pâle comme un mort, il réprima à grand mal un haut-le-cœur et hocha faiblement la tête. Voyant que tout était en ordre, le philippin quitta alors la salle. Wolgorn s'était dirigé vers le poste de sécurité mais lui préféra prendre position à la sortie du bâtiment, attendant le retour de son collègue et s'assurant que personne n'entrerait. Le soleil déclinait dans le ciel, l'après-midi touchait à sa fin. Les honnêtes gens rentraient chez eux mais le temps n'était pas toujours venu de se reposer pour les Spectres, ils avaient encore du travail. Enfin, les Squelettes auraient du travail, l'essentiel était fait pour le moment, les Étoiles Terrestres allaient pouvoir rentrer annoncer la bonne nouvelle à leur Seigneur.

Lorsque le Spectre colossal émergea du palais, le Cyclope lui emboîta le pas. Istanbul leur était acquise dans l'ombre, ils parachèveraient bientôt la conquête du reste du pays... Un jour nouveau se levait sur la Sublime Porte et sur la Turquie toute entière. Quoique, au vu de l'heure comme de leur identité, ne devraient-ils pas plutôt dire qu'une nouvelle nuit s'abattait ? Peu importe, nul auteur ne viendrait conter le récit de ces événements, nul lecteur ne s'y intéresserait une fois l'Apocalypse arrivée.
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