Saint Seiya
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Chacun a ses raisons de se rendre en Colchide
Xing Huo
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Pour la première fois depuis des semaines, Xing Huo se sentait revivre. Était-ce dû au doux fumet des grenades explosées au petit matin, aux cris mélodieux des terroristes captifs à qui l'on tordait les bras jusqu'à la limite du point de rupture ou à l'expression de rage impuissante desdits terroristes ? Un peu de tout cela sans doute. Guilleret dans son uniforme renforcé au kevlar, le Cyclope aidait ses « collègues » de la Guardhound Ltd. et du groupe d'intervention spécial du gouvernement géorgien à jeter l'un après l'autre une vingtaine de jeunes fanatiques sonnés et humiliés à l'arrière d'un fourgon blindé. Il y en avait eu plus du double au départ mais les fous de « Dieu » avaient choisi de résister au lieu se rendre bien sagement ; une demi-douzaine d'entre eux étaient évacués dans des ambulances, le reste dans des sacs mortuaires.

Une fois le dernier prisonnier embarqué, les portes refermées et le véhicule reparti, l'ancêtre et ses hommes restèrent à l'entrée de l'entrepôt où avait eu lieu l'assaut. Enfin, à l'exception de ceux qui avaient besoin de soin et de ceux qui iraient débriefer l'opération de cette après-midi auprès des officiels. Le vieillard – opérant cette fois sous le nom de Rizal Agbayani dans l'entreprise-marionnette du Faucheur – continuerait à patrouiller dans le secteur du port avec ses Squelettes déguisés en mercenaires.

C'était un retour aux sources qui réjouissait également son Étoile Maléfique : traquer une bande de malfaiteurs avec ses camarades, la débusquer et l'éradiquer avec force brutalité. Comme au bon vieux temps de la chasse aux gangs dans le bidonville. Enfin, les similarités s'arrêtaient là, d'abord parce qu'il n'avait maintenant plus rien à craindre des armes de ses ennemis et ensuite car il n'était plus un hors-la-loi. Il était la loi, doublement même puisqu'il accomplissait à la fois la volonté des autorités locales et celle du divin Thanatos.

Après que les Spectres aient conquis Tel-Aviv et Istanbul en Son nom, le fils de Nyx cherchait à présent à consolider Son emprise sur le Proche et le Moyen-Orient. Dans le même temps, Il devait s'assurer que rien ne viendrait perturber Ses autres plans. C'était pour cela que le philippin avait été envoyé sous couverture dans la ville de Batoumi en Géorgie, sur les rives de la Mer Noire. Il n'était pas venu s'emparer de ce petit pays coincé entre la Turquie aux mains des infernaux et la Russie sous influence Marina, seulement faire en sorte qu'il reste stable... et ce n'était pas une sinécure. Les guerriers de l'Au-delà n'avaient pas fini de soumettre ou d'écraser la multitude de groupes intégristes de cette région du monde malmenée par les répercussions des événements des derniers mois. Certains de ces groupes envoyaient leurs membres en Géorgie afin d'y semer le chaos mais la Mort Se préoccupait davantage de ceux qui ne faisaient que passer, transitant par Batoumi pour atteindre la Russie puis Moscou et enfin peut-être perpétrer un attentat au cœur de l'un des territoires de Poséidon.

Bien sûr, l'armée russe et les réseaux d'espionnage des Marinas leur permettraient d'éliminer sans peine ces intrus de leur côté. Cependant, même s'ils parvenaient à empêcher une centaine d'attentats, une cent-unième cellule finirait bien par échapper à leur surveillance ; ils étaient vigilants, pas omniscients. Oh, quelques bombes ne suffiraient jamais à desserrer la poigne des Généraux de l'Atlantide, à faire vaciller le règne de l'Empereur des Océans... Par contre, l'absence de représailles de grande envergure de la part du plus irascible des Olympiens en intriguerait plus d'un. Les infernaux étaient seuls en-dehors des fidèles de Poséidon à savoir que le Dieu était très vraisemblablement indisposé. Toutefois, si d'autres – disons les Saints – venaient à s'en rendre compte, la diminution de la menace représentée par les Atlantes pourrait les amener à reporter leur attention sur les activités de l'armée mort-vivante, d'autant plus que les échos d'une défaite infligée aux ichtyophiles par les Chevaliers Noirs à Tokyo commençaient à se faire entendre...

Tel était le raisonnement du sagace Thanatos. Ils avaient toujours besoin de se dissimuler dans l'ombre du croque-mitaines. S'il fallait se servir d'une entreprise de mercenariat pour épauler le gouvernement géorgien afin de préserver l'illusion que le Sanctuaire Sous-Marin était un plus gros chat à fouetter pour Athéna, alors soit. Le Cyclope ne s'en plaignait pas : il adorait ce travail, qu'importe qu'il ne puisse pas utiliser son cosmos en public et qu'il lui faille se servir d'une mitrailleuse. C'était mille fois mieux que de passer son temps à parler comme lors de ses précédentes missions, avec à peine un peu d'intimidation de temps en temps pour remonter le moral.

Le FAMAS en bandoulière et le pas plein d'entrain, le vieillard mena ses hommes vers les quais, répondant d'un sourire béat aux interrogations muettes des civils croisés sur le chemin qui avaient entendu le bruit des explosions et des coups de feu et voyaient toujours s'élever la fumée en provenance du secteur des entrepôts. Il se surprit même à pousser la chansonnette, au grand embarras de ses subordonnés.

« Quelle belle journée, vous n'êtes pas d'accord ? » demanda-t-il en les prenant à témoins.
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Une gigantesque détonation retenti, et je fis un bond de dix mètres en faisant volt-face, les yeux écarquillés. De la fumée s’élevait au loin, et les gens s’agitaient autour de moi. Certains fuyaient, d’autres, plus curieux, se précipitaient pour voir ce qui se passait. Les autres, comme moi, restaient pétrifiés sur place. J’attendais de me remettre de mes émotions, mon cœur battais encore à cent à l’heure. J’inspirais profondément et remettais mes idées en place, avisant ce qu’il serait le plus sage de faire.
Devais-je écouter ma curiosité ? Rester prudente ? Retourner à ce pour quoi j’étais venue à l’origine sans me soucier de ce qui avait bien put se passer ?

Parce que je n’étais pas venue en Georgie par hasard. Ma présence en ces lieux était autrement plus importante que ma visite du musée des sciences et de l’industrie de Manchester. En effet, j’avais continué à suivre la piste que j’avais trouvée en Havane, et elle m’avait menée jusqu’ici. Il était possible qu’une armure noire se trouve quelque part dans ce pays, et je n’avais pas abandonné l’idée de rejoindre les Black Knight, même après que mon frère m’ait proposé de le rejoindre chez les Marinas. Bon, c’était encore très vaste, mais c’est tout ce que j’avais pour le moment. J’étais justement venue approfondir mes recherches. Je venais tout juste de débarquer, et je n’avais encore rien entamé quand l’explosion avait retentie.

A présent, j’étais tiraillée. D’un côté, je tenais à savoir ce qui venait de se passer. De l’autre, maintenant que j’avais retrouvé mon frère, je craignais un peu de tomber sur un autre éveillé capable de faire voyager les gens dans le temps. Avouez que ce serait un gros manque de bol. Couplé d’un acharnement du destin. « Tu veux t’éloigner de ta famille ? He bien soit. »
Mais je ne pouvais raisonner de la sorte. Si je me mettais à craindre de voyager à nouveau dans le temps en permanence, je ne risquais plus de faire grand-chose n’est-ce pas ? De plus, les éveillés capable de le faire ne devaient pas courir les rue. Je finis par me secouer et décider d’aller voir ce qui se passait tout en restant prudente. Les autres curieux étaient hors de mon champ de vision, déjà partis loin en avant. Je me mis en route en suivant la fumée qui s’élevait encore dans le ciel.
A mesure que j’approchais, j’entendais les bavardages des gens sur ce qui venait de se produire. Certains parlaient d’une armée d’éveillés qui s’amusaient encore à les terroriser. D’autre, d’un attentat terroriste. D’une intervention de la police. Les rumeurs allaient bon trains, se contredisant les unes les autres, ne m’aidant guère à savoir ce qui s’était réellement passé. Ceci dit, l’invasion d’éveillés me semblent peu probable. Les dégâts auraient sans doute été bien plus importants, les gens, plus terrifiés, déjà tous loin d’ici.
Enfin, je dis ça, je n’ai jamais vu une armée d’éveillés à l’œuvre.

Finalement, j’aperçus un groupe d’hommes armés. Et la première pensés qui traversa mon esprit fut :

« C’est ça les armes de cette époque ? Je me demande quelle est leur puissance. Ils doivent être tellement plus puissants que ceux d’autrefois. Il faudra que je mette la main sur quelques-unes. Histoire de voir comment elles sont faites. A quel point elles ont été améliorées."

Je m’arrachais à mes pensées. Ce n’était pas le moment de songer à ça. Qui étaient ces gens ? Que venaient-ils de faire ? L’un d’eux, un vieil homme, offrait un grand sourire qui me resta au travers de la gorge aux passants. Si j’ignorais les détails, il était évidant que ces hommes venaient de tuer des gens. Comment pouvait-on afficher un air aussi heureux après avoir pris des vies ? Je réalisais avec horreur qu’en plus de ça, il chantonnait. Même ceux qui l’accompagnaient semblaient mal à l’aise de son comportement. J’aurais pu l’ignorer. J’aurais dut l’ignorer. Mais alors que je m’apprêtais à retourner vaquer à mes occupations, je l’entendis leur lancer que la journée était belle. Mon sang ne fit qu’un tour et je lui lançais un de ces regards arrogants dont j’avais le secret.

"He le vieux ! T’es pas un peu vieux pour jouer au soldat ? Tu devrais pas plutôt trainer en pantoufles dans ton canapé ? Faire chier les gens au supermarché ? Te faire aider pour traverser la route ? A ce rythme-là, des belles journées, tu ne vas pas en connaître beaucoup d’autres."
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Xing Huo
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Une voix féminine l'apostropha soudainement, tranchant au milieu des murmures inquiets de la foule. Xing Huo s'arrêta net puis fit volte-face en direction de ses subalternes interdits. Avait-il bien entendu ? Qui osait ainsi insulter au débotté le chef d'un groupe de mercenaires armés ? N'en croyant pas ses oreilles, il chercha du regard l'origine de cette intervention, s'adressant dans le même temps à ses soldats : « C'est de moi qu'elle parle ? »

« Ben... qui d'autre, sergent ? » répondit un Squelette grimaçant grimé en caporal. C'est vrai, il était censé être sergent ; le contrat passé entre la compagnie de Malik Al-Aswad et le Ministère de la Défense géorgien stipulait très clairement qu'il n'était pas investi du même niveau d'autorité qu'un « vrai » militaire et qu'il devait rester maître de son comportement. Pas le droit de rudoyer les civils, à son grand regret, même pour leur apprendre qu'il n'avait jamais mis les pieds dans un supermarché et ne possédait ni pantoufles, ni canapé...

Il repéra enfin l'origine de cet éclat de voix, une jeune femme au teint hâlé qui le fixait avec un mépris souverain. Le Cyclope se rappela d'affecter une démarche calme plutôt que de se rapprocher d'elle à grandes enjambées furieuses – ses réflexes de sauvage n'avaient pas leur place chez le professionnel qu'il s'efforçait d'imiter. Une fois planté devant l'impertinente, il fut comme souvent confronté à un handicap récurrent qui l'empêchait de toiser convenablement les gens : s'il était grand pour un asiatique ayant passé toute sa vie dans un bidonville, sa stature n'était en revanche guère impressionnante du point de vue d'un européen bien nourri. Qu'importe, il avait eu tout le temps d'apprendre à mettre les gens mal à l'aise par d'autres moyens. Et puis il avait sa panoplie complète (gilet pare-balles, fusil d'assaut, pistolet, couteau de combat, grenades...), ça devait bien compter pour quelque chose.

« Il y a un problème, mademoiselle ? » interrogea-t-il en contenant son agressivité. Ne pas brutaliser les civils, ne pas brutaliser les civils... même s'il y avait une limite. Il n'était pas supposé agir en soudard, certes, mais ça ne signifiait pas non plus qu'il devait rester aussi impassible qu'un de ces gardes anglais à veste rouge et couvre-chef poilu ridicule.
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« Merde. A quoi tu joues Olivia ?! C’était vraiment le moment d’aller provoquer un mec armé. Tu ne sais même pas de quoi elles sont capables, leurs armes ! Tu ne pouvais pas juste de taire et les ignorer ? Passer ton chemin et aller te plonger dans tes recherches ? Mais non, il a fallu que tu l’ouvres ! Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? Déjà, pour commencer, les armes sont-elles capables de blesser les éveillés ? T’es en danger ou pas, là, concrètement ?!

Je n’avais aucun moyen de le savoir. Je n’avais pas eu de réponse à cette question durant mes recherches sur le cosmos. Ou, du moins, si je l’avais lu, je n’en avais plus le moindre souvenir. Non, je devais définitivement ne l’avoir lu nulle part. Peut-être mon frère saurait il répondre à cette question ? Dans sa vie de pirate, on a bien dut lui tirer dessus non ? Mais je me voyais mal demander au vieil homme d’attendre le temps que je lui passe un coup de fil. De toute façon, je ne vois pas à quoi je m’embêtais, je ne connaissais même pas son numéro. Je ne savais même pas s’il savait comment décrocher un téléphone. Avait-il seulement un téléphone ? Moi, pas en tout cas, alors la question était close.

– Bon, il faut que tu trouves un moyen de te sortir de là. Mais pas trop précipitamment ! Ne recule pas, ne t’excuses pas ! Faudrait pas qu’il s’imagine qu’il a réussi à t’intimider ! Il serait trop fier de lui après, à rouler des mécaniques parce qu’il a réussi à intimider une gamine de 15 ans avec ses armes. Non. Faut que tu t’en ailles, mais avec répartit. He bien. C’est pas joué ma chère. Ça t’apprendra à réfléchir la prochaine fois avant de l’ouvrir. Idiote. »

Je le fixais des pieds jusqu’à la tête, le détaillais. Il était à peine plus grand que moi. C’était vraiment censé faire peur ? Je levais un sourcil dubitatif sans me départir de mon expression arrogante. Il s’agissait de lui montrer qu’il m’amusait plus qu’il ne m’effrayait. Pendant un instant je songeais à le comparer à un chihuahua hargneux, mais ce n’était pas ce genre de réflexion qui allait me sortir de ce faux pas. Je fis mine de balayer les alentours du regard, comme si je cherchais quelque chose.

« Désolé. Je vais avoir besoin d’un petit coup de main là. Parce que je ne vois pas d’autre petit vieux que toi. Pas qui joue au soldat du moins.

Je me tournais de nouveau vers le vieil homme, devant lever un peu le menton pour le fixer droit dans les yeux.

- Et, pour répondre à ta deuxième question, oui, j’ai un problème. Tout vois, j’ai beau retourner la question dans tous les sens, je ne vois pas en quoi ça, je désignais la fumée qui n’avait pas encore finit de se tordre dans le ciel, Puisse être considéré comme une belle journée qui justifie qu’on se mette à chantonner. »

Répondis-je en soutenant son regard.

« Félicitation Olivia, tout à totalement saisit le sens de « se tirer de ce faux pas ». Bravo. Magnifique. Tu mérites un trophée ! Quel va être ton prochain exploit ? Frapper quelqu’un au nom de la paix ? Poignarder quelqu’un pour lui sauver la vie ? Couper la jambe d’un unijambiste pour l’aider à marcher ? 20/20. Wow. »

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Xing Huo
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La donzelle ne se laissait pas démonter. C'était tout à son honneur mais ça n'en restait pas moins un fort mauvais choix de comportement, ne serait-ce que parce que le Cyclope se devait de préserver l'image des mercenaires de la Guardhound. Un peu tard pour y penser au vu de ses propres actions certes, cependant il y avait une différence entre un écart de conduite mineur et se faire rabrouer en public par une simple civile sans réagir. Croisant les bras pour adopter une posture maîtrisée – moins relâchée qu'avec les bras ballants ou les doigts passés dans la ceinture, moins menaçante qu'en portant la main à son arme ou en levant le poing – et un ton autoritaire, le philippin ordonna à ses hommes de se mettre au repos. Il pouvait très bien régler ça tout seul et n'avait pas besoin de la pression supplémentaire de la petite escouade. L'heure était à nouveau venue de mettre à profit les leçons d'expression orale aimablement dispensées par ses camarades Terrestres.

« Tout d'abord jeune fille, je vous prie de vous adresser à vos aînés avec un peu plus de respect, à plus forte raison quand vous parlez à un auxiliaire officiel des forces de l'ordre. Ensuite, pour votre gouverne, nous venons juste de prêter main-forte aux services antiterroristes ; la fumée et les coups de feu que vous avez remarqués provenaient d'un assaut au cours duquel nous avons neutralisé une belle brochette de criminels, les empêchant par la même occasion de faire du mal aux honnêtes gens de Batoumi. »

L'ancêtre fit une pause, le temps de laisser l'assistance assimiler cette information. Ce n'était pas comme s'il avait exposé quoi que ce soit de confidentiel, la police locale émettrait sans doute un premier communiqué de presse d'ici une heure à peine. S'il avait de la chance, il mettrait les badauds de son côté et peut-être que la pression de groupe inciterait la jeune femme à fermer son clapet.

L'asiatique reprit la parole pour enfoncer le clou : « Et pour couronner le tout, nous n'avons perdu aucun homme lors de cette opération ; je pense être en droit de me réjouir de ce succès. Êtes-vous satisfaite ? »

Allait-il la laisser s'en tirer comme ça, avec une explication grinçante et peut-être des excuses de sa part ? Le vieux grincheux en lui en voulait plus. Céder à cette pulsion n'était pas une bonne idée, néanmoins il y avait quelque chose qu'il avait toujours voulu essayer depuis l'époque où il se faisait brimer par la flicaille de son pays natal lors de ses rares et inefficaces passages dans le quartier des taudis...

« Je vois que vous n'êtes pas d'ici. Vos papiers s'il vous plaît. »
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Je ne détournais pas le regard quand l’homme croisa les bras pour répondre d’un ton autoritaire. Logique. Il n’allait pas courber l’échine et se laisser provoquer par une gamine de 15 ans alors qu’il était censé représenter les forces de l’ordre. Il y avait peu de chance que cet échange se finisse sans que ce ne soit moi qui capitule. Au fond de moi, j’en avais conscience. Mais la petite voix qui me murmurait de me taire et de partir était étouffée par mon esprit échauffé.

« Je n’ai jamais fait preuve de respect à qui que ce soit, pas même à mes sœurs et à ma mère, alors je ne vais pas commencer pour toi mon vieux. »

Fort heureusement, j’eu la présence d’esprit de garder ces pensées pour moi, de ne pas les exprimer à voix haute. L’homme expliqua leurs dernières actions, la raison de sa réjouissance. Je ne sourcillais pas, ne laissais aucune émotions transparaitre, et répondit d’un air peu dupe :

« Une tentative d’attaque terroriste, même stoppée, ne correspond pas à ce que j’appellerai une belle journée.

Pour être tout à fait honnête, je n’avais répondu que par fierté. Telle était ma « stratégie » ; ne plus provoquer, juste rester sur mes positions- par fierté- afin de me dépêtrer de cette situation sans perdre la face, ni risquer de l’aggraver. Ça aurait pût marcher. J’en suis persuadé. Ça aurait fonctionné si le vieil homme n’avait pas soudainement demandé mes papiers. Ses mots résonnèrent à mes oreilles. J’eu la sensation que mon cœur tombait dans ma poitrine. Milles excuses défilèrent dans mon esprit à toute vitesse. Certaines très bonnes, d’autres affreuses. Mais, dans la panique qui m’avait submergée, je n’arrivais pas à discerner les bonnes des mauvaises. Fort heureusement, masquer mes sentiments peu importe leur force était une habitude chez moi. La colère mise à part, je pouvais masquer n’importe lequel sous un masque de neutralité froide ou d’arrogance. En l’occurrence, la neutralité me semblait une meilleure idée que l’arrogance.

-Je me les suis fait voler en débarquant tout à l’heure. Je cherchais justement un commissariat pour le déclarer. »

L’excuse me semblait pitoyable. Je m’attendais déjà à voir l’homme s’esclaffer. « Comme de par hasard ! ». Et prendre ses collègues hilares à témoin. Je me préparais déjà mentalement à mes défendre. Je doutais de pouvoir me défendre d’un autre éveillé à mon niveau actuel, mais de simples humains ? Ils ne pouvaient pas grand-chose contre moi n’est-ce pas ? Même armés ? Même en surnombre ? Bon, d’accord, je n’étais pas cent pour cent convaincue, mais je risquais de ne pas avoir beaucoup d’autres options, n’est-ce pas ? Etant donné que, à présent, je n’avais plus ma sœur ainée derrière qui me cacher quand les choses tournaient mal.

« Tu n’en serais pas là si tu avais eu la présence d’esprit de la fermer. Ça te servira de leçon. Du moins, si tu t’en sort…

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« Mais c'est qu'elle persiste et signe cette greluche... » songea l'ancêtre en grinçant des dents. Qu'il était désespérant de constater à quel point étaient rares les gens qui appréciaient à sa juste valeur la sécurité dont ils jouissaient grâce au labeur de gens comme lui. La justice était rendue, le châtiment délivré, les criminels hors d'état de nuire, les citoyens protégés et pourtant certains faisaient la fine bouche sous prétexte qu'il avait fallu recourir à la violence pour parvenir à ce résultat et que la compagnie des exécutants de ladite violence leur était désagréable.

Ou peut-être qu'il était en train de se monter le bourrichon tout seul et qu'elle déplorait simplement l'existence de ce genre d'ordures, allez savoir. La gamine remonterait quelque peu dans son estime si c'était le cas mais au final les lamentations ne réglaient rien. Même la loi avait besoin de la force pour être respectée, pour ne pas demeurer impuissante. On ne mettait pas fin au terrorisme avec des câlins et des petits mots gentils.

Quoi qu'il en soit, la situation était soudain devenue fort gênante pour la demoiselle, ou plutôt la sans-papiers. Elle ne manquait pas de toupet mais accusait par contre un sévère déficit de bon sens. Engueuler un agent des forces de l'ordre alors qu'elle avait besoin de leur aide ou se trouvait ici en situation irrégulière, ça ne risquait pas d'arranger ses affaires. Xing Huo savoura quelques instants l'ironie de la scène – une clandestine injuriant un militaire, il n'était pas prêt de l'oublier – puis changea d'attitude, adoptant une conduite on ne peut plus civile et amicale.

« Ooooooh, quel dommage, je suis vraiment désolé mademoiselle, je ne savais pas. Vous avez de la chance, nous rentrons justement au commissariat. Nous nous ferons un plaisir de vous escorter pour nous assurer qu'il ne vous arrivera pas d'autre malheur. »

Son visage s'étira en un sourire radieux qui ferait pleurer les petits enfants. Un des subordonnés du Cyclope lui adressa un regard interrogateur (« Ah bon, on rentrait au commissariat nous ? ») vite revenu à la normale suite à un vigoureux coup de coude dans les côtes de la part du caporal.
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L’homme annonça sur un ton bien trop mielleux à mon goût qu’il m’escortera jusqu’au commissariat parce qu’ils s’y rendaient justement. Je n’étais pas particulièrement surprise, en fait, je savais qu’il allait répondre ça au moment où j’ai donné mon excuse. Mais ça ne m’en réjouissait pas plus. J’étais même prête à parier que son passage au commissariat était en fait un détour qu’il faisait spécialement pour moi. Je n’en montrais cependant rien et me contentait de répondre :

« He bien, ça m’évitera de tourner en rond pendant des heures à le chercher. Lesquels d’entre vous passent devant pour servir de guide ?

J’étais déjà en train de chercher un moyen de me sortir de ce pétrin. Je m’étais pourtant répétée des dizaines de fois que je devrais me faire des faux papiers. J’avais eu l’espoir de m’en sortir sans me faire contrôler le temps de trouver une armure. Erreur. Grave erreur. Etait-il possible de m’en sortir en prétendant être sous la tutelle de mon frère ? Bof. Je n’avais pas envie de lui attirer des problèmes, et je ne voyais pas comment ils pourraient le contacter, alors que moi-même j’ignorais comment m’y prendre autrement que par courrier. Je n’avais pas vraiment en venir à utiliser mon cosmos. Ça ne me dérangeait pas vraiment de devoir m’en prendre à des non-éveillés si je n’avais pas d’autres options- j’avais toujours un certain ressentit à leur égard- mais je n’avais pas envie de risquer d’attirer l’attention sur moi. En plus, je ne m’en étais jamais servi sur des êtres humains, éveillés ou non. J’ignorais comment j’étais censé dosé la puissance, et quand bien même je n’appréciais guère les non-éveillés, je n’avais pas particulièrement envie d’en tuer par accident.

- Mais tu sais, tu peux être tout à fait honnête aussi. « Je ne vous crois pas, je suis sûr que vous êtes sans-papiers, alors je vous escorte jusqu’au commissariat pour être sûr que vous y passiez, et que, si mes soupçons se confirme, vous ne vous en sortiez pas à si bon compte ». Honnêtement, tout le monde savait que c’est la réaction que t'allais avoir, c’est normal après tout. T'aurais été stupide de ne pas réagir ainsi. T'aurais manqué de prudence. Alors, autant être honnête directement, parce que si tu mens pour des choses aussi évidentes, les gens risquent de ne plus te croire pour le reste. Comme par exemple une intervention contre des terroristes. Enfin, après c’est un conseil, libre à toi de le suivre ou non.

Lançais-je d’un ton innocent. Quels étaient les chances pour qu’ils acceptent mes papiers datés d’il y a trois siècles ? Très fines sans doute. Est-ce que les gens au commissariat se laisseraient facilement graisser la patte ? Ou est-ce que je risquais d’aggraver mon cas ? J’en étais à prier pour que les terroristes lancent une nouvelles attaquent et me permettent de fuir dans la confusion générale. Si terroristes il y avait en effet eu.
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Juste quand le philippin pensait en avoir fini, espérant que la gamine s'était rendue à la raison, elle recommençait à se payer sa tête. Très bien, il avait fait preuve de considération jusqu'ici, elle avait eu amplement le temps de cesser ses provocations, personne ne pourrait le blâmer pour ce qui allait suivre.

« On appelle ça la présomption d'innocence. J'étais prêt à vous accorder le bénéfice du doute parce que, croyez-le ou non, ça ne m'amuse pas de passer les menottes à une jeune fille devant tout le monde mais vous avez raison, il faut faire preuve de prudence et de vigilance en ces temps troublés. » gronda l'ancêtre dont la patience arrivait à bout. Ce n'était pas un mensonge : s'il prenait certes plaisir à corriger les gens par la force, cela ne signifiait pas pour autant qu'il punissait par plaisir. Nuance, tout ça... Les seuls crimes de la gamine étaient son absence de papiers – ce n'était pas comme si la Loi des Enfers accordait une réelle importance à ce type de délits – et son incapacité à la fermer. Pour sûr c'était très énervant mais pas de quoi justifier l'usage de la violence sur une gosse.

« Et oui, je vous embarque aussi parce que vous insistez pour vous foutre de moi quand il vaudrait mieux vous taire. On peut être deux à jouer au plus con. Maintenant vous nous accompagnez sans faire d'histoires ou il faut vous attacher ? Et déclinez-moi votre identité tant qu'on y est, papiers ou pas. »

Sans attendre la réponse, il délivra rapidement ses instructions à ses subordonnés : le caporal passerait devant en compagnie d'un soldat pour ouvrir la voie, deux autres Squelettes déguisés assureraient la protection des flancs et la dernière paire de troufions fermerait la marche. Quant à Xing Huo, il resterait au centre du groupe et surveillerait personnellement la prisonnière – un statut qu'elle s'était imposée d'elle-même. Voilà qui lui apprendrait peut-être à réfléchir avant de l'ouvrir la prochaine fois.

Alors qu'il décrochait une paire de menottes en plastique de sa ceinture pour montrer qu'il ne plaisantait pas, il se rappela soudain d'un point de procédure qui risquait fortement de poser problème. Enfin, encore plus problème. Il n'avait pas envie de le faire, surtout sans membre féminin dans son escouade pour s'en charger mais ses supérieurs supposés critiqueraient sans aucun doute sa décision d'amener la gamine dans un commissariat en plein état d'urgence sans fouille préalable. On ne pouvait pas exclure l'éventualité d'un terroriste cherchant à se faire arrêter exprès pour accéder aux cellules tout en dissimulant une arme ou une bombe, c'était ce qu'ils diraient.

Seigneur Thanatos, que tout cela était compliqué. Le Cyclope se pinça l'arête du nez en soufflant son exaspération puis désigna un péon au hasard : « Toi, tu t'occupes de la fouille. On va se mettre dans la ruelle là, pour préserver un minimum la dignité et la pudeur de la demoiselle. » Il se retourna ensuite vers l'origine de tous ces désagréments. « Vous voyez ce que vous nous faites faire ? »
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Je me retins d’écarquiller les yeux quand l’homme parla de fouilles. Comprenez que je n’avais aucune idée de ce en quoi consistait une fouille corporelle à cette époque. Si j’essayais de m’adapter, je ne voyais encore que trop le monde dans lequel j’évoluais à travers les mœurs de mon époque. Mais c’était loin d’être la seule chose.Et les gardes n’étaient pas forcément connus pour leur délicatesse.
J’exécrais les contacts physiques.
Une bref accolade avec un proche pourquoi pas. Mais le contact d’un inconnu, l’horreur. Sans parler d’une fouille. Des frissons de répulsions me traversaient le corps à cette idée. Gardant un visage cependant calme, je levais les yeux sur l’homme :

« Sans faire d’histoire ? Il me semble pourtant que je ne me suis ni débattue, que je ne vous ai ni insulté, ni manqué de respect. J’ai juste cherché à donner un conseil, à me montrer serviable. Je n’ai rien fait qui justifie d’arriver à de telles extrémités. Est-il coutume dans ce pays de procéder à des fouilles et passer les menottes à une personne volée ? Car il me semble bien que c’est là tout ce que vous pouvez me reprocher, mon absence de papiers.

A nouveau, je réfléchis à toute vitesse. Décliner mon identité… Si, arrivés au commissariat, ils cherchaient mon nom, ils risquaient de ne pas être convaincus par mon histoire. Mais leur donner une fausse identité n’allais pas m’avancer à grand-chose non plus. J’optais alors pour la vérité, cette fois ci :

-Je me prénomme Olivia Mahana. »

Je continuais à me creuser la tête. Pour l’heure, je n’avais toujours trouvé aucune porte de sortie autre que de désigner mon frère comme tuteur, mais, encore une fois, je ne désirais pas lui attirer de problèmes. Peut-être un éveillé serait capable de croire mon histoire- et encore que je n’y mettrais pas ma main au feu- mais je n’avais aucune confiance envers un non éveillé.
Ah, ça va ! Qui pour me blâmer ? Ce n’est pas comme si cet homme s’était présenté à moi en disant « bonjour je suis un spectre, vous avez vos papiers ? ». Evidemment que je n’aurais pas joué ma maligne et que j’aurais tenté la vérité, mais je n’en avais aucune idée ! Non, pour moi ce type était un non-éveillé, probablement du genre à mépriser les éveillés, parce que c’est ce que font tous les non-éveillés n’est-ce pas ? Du moins était-ce le point de vu que j’avais alors. Enfin, bref, reprenons.
Je réfléchissais donc aux autres options qui s’offraient à moi. Leur faire croire que j’avais disparue subitement ? Mouais, bof. C’était un coup à provoquer une chasse aux sorcières « oh mon dieu, c’est une éveillée, et elle est probablement dangereuse, il faut la retrouver ». Or, j’avais encore besoin de tranquillité ici le temps de finir mes recherches. J’étais si près du but, ce serait dommage de tout gâcher maintenant.

« Bon, Oli, je sais que c’est pas ton fort les mots doux, mais va falloir trouver un moyen pour apaiser ce tas de coprolithes. Et vite. »

« Palsambleu ! Je suis sûre qu’on a tous mieux à faire ! Bon, ok, je promets de rester calme et de ne plus piper le moindre mot. Passez-moi les menottes si ça vous chante. Tout ce que je veux, c’est signaler le vol de mes affaires personnelles, alors j’ai tout intérêt à vous suivre au commissariat de toute façon. »
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Xing Huo
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« Vous ne m'avez ni insulté ni manqué de respect ? Alors ça c'est la meilleure, vous le faites exprès ou quoi ? » demanda un philippin mi-courroucé, mi-incrédule. Impossible de savoir si la jeune fille était d'encore plus mauvaise foi que lui ou si elle avait la mémoire courte. Après tout, cette conversation n'aurait jamais eu lieu si elle n'avait pas choisi de se faire remarquer en insultant le vieillard. Elle s'était mise dans le pétrin toute seule et elle ne se rendait compte que maintenant qu'il y aurait des conséquences désagréables ?

« Vous êtes une étrangère sans papiers, autrement dit suspecte d'immigration clandestine et dans une ville en état d'alerte qui plus est. Cette région du monde a toujours eu son lot de problèmes mais depuis que Poséidon a fait son cirque, cette ville sert de point de passage à tout un tas d'excités pressés d'aller se faire exploser à Moscou pour faire un doigt d'honneur au Grand Poisseux, à tel point que la police locale n'arrive plus à suivre et doit faire appel à des types comme moi. Les gens sont à cran alors on nous impose de fouiller tous ceux qu'on attrape avant de les faire entrer dans un lieu sensible. Si on ne s'en charge pas, quelqu'un d'autre vous fera passer au scanner et au détecteur de métaux à l'entrée du commissariat de toute façon ; pareil si vous voulez vous rendre à la mairie, à l'aéroport ou à n'importe quel endroit important. Voilà, ça répond à vos questions ? » asséna Xing Huo entre ses dents.

Bon, ça ne plaisait clairement pas à son interlocutrice mais au moins elle avait l'air de comprendre. Il ne prit pas la peine de lui entraver les poignets puisqu'elle était revenue à de meilleurs sentiments mais la dirigea tout de même vers une allée déserte à l'écart, hors de portée des regards. Lui qui était si heureux ce matin n'avait maintenant plus qu'une hâte, celle de terminer sa mission, de laisser ce pays, cette identité d'emprunt et toutes les contrariétés qu'ils apportaient derrière lui. En espérant que les frontières de la Turquie resteraient à peu près stables et que les Spectres pourraient ainsi remplir leur part du « marché » passé avec les autorités turques : sécurité contre loyauté.

Il lui fallut ensuite menacer son soldat récalcitrant pour que celui-ci se décide à fouiller Olivia. Incroyable, on ne pouvait même plus compter sur la bonne volonté des sbires quand il s'agissait d'inspecter la tenue d'une donzelle. Il aurait dû être content que ceux-ci observent fidèlement les préceptes des Enfers, sauf que dans le cas présent, ça les empêchait de bien faire leur travail.

« Une fouille sommaire ça ira bien, on va pas y passer la journée... » grommela l'ancêtre en s'adossant à un mur. « Tu vérifies le contenu des poches, du sac, qu'il n'y a pas une arme ou une bombe sous les vêtements et puis basta. Si les gugusses du commissariat veulent pousser la chose plus loin c'est eux que ça regarde. »

Puis, s'adressant à Olivia : « Ils enregistreront votre plainte mais si j'étais vous je ne parierais pas sur leur capacité à retrouver vos papiers. Il faudra s'adresser au consulat de votre pays de résidence pour obtenir de nouveaux documents, peut-être à l'aéroport si c'est par-là que vous êtes arrivée pour voir s'ils n'ont pas gardé une trace de votre passage qui vous servira de laisser-passer en attendant... »
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Je dois avouer que les histoires de cirque de Poséidon m’étaient assez étrangères. Quand j’avais débarquée, les événements avaient déjà eu lieu. Je n’avais aucune idée de l’étendue de l’impact qu’il avait laissé sur l’esprit des gens, car j’ignorais comment les choses étaient avant. Cependant, je me tenais bien d’en glisser le moindre mot. Cela paraîtrait bien trop suspect que je ne sois pas au courant. En outre, je ne pus retenir une remarque :

« Honnêtement. Je préfèrerais dix fois passer au scanner et détecteur de métaux. Je n’ai rien à cacher de toute façon. Alors je m’en fiche pas mal.

Et, surtout, j’étais bien curieuse de voir comment ça marchait. L’homme, accompagné d’un autre, me poussa tout de même vers une allée sombre. Mon cœur s’affola comme un oiseau en cage qui voudrait s’échapper. Il était hors de question de les laisser me toucher. Je n’avais aucune confiance en eux. Je n’étais pas dans leur tête pour être certaine de leurs intentions. Cependant, une idée germa dans mon esprit. En m’entrainant à cet endroit, ils m’offraient une porte de sortie. Il n’y aurait pas une foule de badauds comme témoins si je fuyais, si je me servais du cosmos pour leur échapper. Je m’efforçais de ne pas laisser paraître le soulagement, ni le rejouissement, sur mon visage tandis que l’homme s’adressait à son subordonné. Ni quand il s’adressa à moi. Il fallait faire vite. Si je laissais l’homme trop s’approcher, cela risquait de gêner ma manœuvre. Je plantais mes yeux dans ceux du vieux :

- Ce fut un non plaisir de vous rencontrer señor. Vraiment. Je ne risque pas de vous oublier de sitôt. Et, je ne voudrais pas paraître impolie mais, vous ne me laissez pas vraiment le choix. J’ai entendu dire que les vieux supportent mal la chaleur, j’espère que ce n’est pas votre cas. ¡Lo siento y adiós!

Aussitôt, je générais une aura de chaleur que j’utilisais pour me rendre invisible, tout en formant des images de moi-même. Heureusement que je supportais bien la chaleur, car l’aura autour de moi était suffocante. Sans perdre une seconde, je me défilais silencieusement avant de détaler à toute vitesse. Il s’agissait un présent de m’éloigner, loin, très loin, trouver un endroit plus sûr, avant de pouvoir reprendre mes recherches. J’esperais juste qu’ils ne feraient pas le rapport de cet incident pour ne pas se faire blâmer de m’avoir laissé échapper.
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C'était trop beau pour être vrai, ça ne pouvait pas durer. Alors qu'ils allaient passer à l'étape la plus pénible du processus qui une fois terminée paverait la voie pour délivrer Xing Huo de la présence d'Olivia et vice versa, elle se rebiffa. Une fois de plus. Et dans le même registre que son intervention initiale, quelle originalité. Ayant cette fois et pour de bon épuisé toute sa réserve de patience, c'est sans scrupules et avec la ferme intention d'exprimer à l'insolente le fond de sa pensée à grands renforts de taloches bien méritées que le vieillard s'avança en retroussant ses manches.

Elle ne lui laissa toutefois pas le loisir de mettre ce beau programme à exécution. À la plus grande surprise du Cyclope, une aura cosmique s'éleva soudain en provenance de la gamine. Il se figea d'abord, craignant d'avoir fait une bêtise monumentale en cherchant des noises à la mauvaise personne et d'être sur le point de se faire étaler comme un vulgaire voyou ayant eu le malheur de s'attaquer à un jeune super-héros dans un film hollywoodien... Puis il se rendit compte que cette énergie n'était pas si impressionnante que ça et que nulle armure ne venait recouvrir Olivia.

La distraction avait cependant duré suffisamment longtemps pour lui permettre de mettre les voiles. Il aurait sans doute pu l'attraper si l'étonnement et l'appréhension ne lui avaient pas fait perdre quelques précieuses fractions de seconde : après tout, son mirage n'avait fait que la cacher aux regards et n'avait pas effacé son aura. Ce genre de tours n'était bon qu'à berner de simples mortels, comme les Squelettes qui reprenaient difficilement leur souffle après l'étouffement de cette fournaise-éclair et dont les yeux cherchaient inutilement leur prisonnière.

« Vous fatiguez pas, elle est partie. » grogna le Cyclope, assez satisfait quelque part.

« Mais patron, vous auriez pu la choper ! » réagit un troufion pantelant au visage inondé de sueur.

« J'aurais pu... et après ? Qu'est-ce qu'on aurait fait d'elle une fois notre couverture grillée, mon cosmos révélé à tous les éveillés à la ronde et sans savoir pour qui elle bosse ? Si ça se trouve elle était pas seule et ses compagnons se seraient précipités à sa rescousse, or je vous rappelle que Sa Seigneurie veut qu'on reste discrets. »

Il y eut bien quelques protestations mais bon gré mal gré, un semblant d'ordre fut bien vite restauré au sein de l'escouade. Une crise venait d'être évitée de justesse ; maintenant, il leur fallait achever la tâche pour laquelle le Faucheur les avait dépêchés à Batoumi. Quant à Olivia, ce n'était plus de son ressort et c'était tant mieux, ça lui épargnerait une migraine. Il prit toutefois note de rapporter son signalement à ses camarades à son retour. Pour finir, il se félicita intérieurement de ne pas avoir averti le commissariat de leur rencontre avec la sans-papiers : ils auraient eu du mal à justifier sa disparition.

« Allez, on retourne au boulot, ce port va pas se surveiller tout seul et on a des empaffés à débusquer ! » encouragea le philippin.

« Ouaaiiiis... »

« Plus fort mollassons, j'ai rien entendu ! »

« OOOUUUUAAAAIIIIS !!! »

« C'est mieux ! »
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