Saint Seiya
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[pv. BKs] Le Beau, la Brune et la Truie
Gorislava
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Reagan, fier de sa nouvelle armure flambant neuve, paradait à travers les rues du village de Misery afin d'être admiré par les paysans qui l'habitaient. A quoi bon posséder une telle œuvre d'art si ce n'était pas pour l'exhiber aux yeux de la populace ? Peut-être ceci allait-il faire comprendre aux bouseux dénués de culture ce que signifiait la beauté. L'Américain traçait sa route au milieu de la foule avec assurance, bousculant les gens sans vergogne tandis que ceux qui étaient familiers avec le personnage dégageaient prudemment de son sillage. Il n'était pas souvent à Death Queen Island, aussi la majorité des villageois pensait qu'il s'agissait juste d'un olibrius vaniteux comme tant d'autres, sauf qu'il était le pire spécimen vivant sur Terre. Mieux valait se prêter au jeu ou le fuir sans donner l'impression de l'ignorer, ce serait un coup à le vexer.

L'Oiseau de Paradis s'arrêta devant l'échoppe d'un épicier après être entré dans l'avenue commerciale du hameau. Il marcha lentement devant les étalages de fruits et de légumes, à la recherche d'un petit encas. Son regard se posa sur une pomme bien rouge, qu'il ne tarda pas à saisir et à croquer goulûment. L'intérieur faisait honneur à l'extérieur : la pomme était tout bonnement exquise, juteuse et sucrée à point ! Cependant, une protestation se fit entendre derrière l'étal :

"Hé ! Il faut payer avant de manger !"

Une telle insolence ne passa pas inaperçue aux oreilles de Reagan, qui chercha aussitôt le coupable. En voyant ce qu'il se passait, un groupe de vieillards se trouvant juste à côté se tut et observa la scène d'un air anxieux. Le responsable, à en juger par la voix féminine qu'il venait d'entendre, était la gueuse qui le toisait férocement, une caisse de tomates entre les bras. Cette gamine osait houspiller le Chevalier Noir, alors qu'elle n'avait visiblement que la moitié de son âge ? Il leva un sourcil désapprobateur puis prit silencieusement une tomate du cageot de la fille.

"Mais-" s'étrangla-t-elle. "Vous recommencez en plus !"

L'individu qui paraissait être l'indigne paternel de cette peste mal élevée s'interposa alors, essoufflé et confus. C'était un homme chauve et trapu au gros nez, dont le visage était couturé de cicatrices et orné d'un cache-œil du côté gauche. L'image même de la laideur ! Sa progéniture avait fort à faire pour devenir aussi hideux que lui, malgré son allure mal dégrossie et sa chevelure ébouriffée de garçon manqué. Elle aurait éventuellement pu être mignonne si elle n'avait pas ce nez aplati et cette suie barbouillée sur la figure, mais c'était encore trop gentil.

"Je vous prie de la pardonner, Monseigneur Reagan, cette bourrique ne sait pas ce qu'elle raconte !" s'excusa le père d'une voix pathétique, avant de coller une gifle à sa fille puis de la réprimander. "Abrutie ! Je croyais t'avoir appris à ne pas emmerder l'Ordre Noir !"

L'enfant obtempéra, mais Reagan décelait dans ses yeux une lueur rebelle, un détail qu'il allait s'empresser de rectifier. Il fixa ainsi le daron de la môme, quelque chose chez lui ayant attiré son attention... Se pourrait-il qu'il s'agisse d'un sbire de la Confrérie qu'il avait jadis estropié lors de ses premiers pas sur cette île maudite ? Ce genre d'anecdote cocasse nourrissait son imagination et lui inspira un sourire mesquin. Jusqu'où pouvait-il pousser l'humiliation ?

"Dites-donc mon bonhomme, je crois vous avoir déjà rencontré par le passé, n'est-ce pas ?" demanda l'Oiseau de Paradis tout en jonglant avec sa pomme et sa tomate. "Vous n'étiez pas un ancien soldat de notre Confrérie par hasard ?"

"O-Oui b-b-bien sûr !" bredouilla le marchand. "M-Mais j'étais indigne de me considérer comme un g-guerrier en votre p-présence..."

"C'est bien ce qu'il me semble... Je vous avais d'ailleurs éborgné pour votre grossièreté et votre faiblesse au cours d'une dispute triviale. C'est fou ce que le temps passe, n'êtes-vous pas d'accord ?"

"Oh oui, bien sûr !"

"Le temps passe et les hommes changent, mais les nouvelles générations ont tendance à répéter les erreurs de leurs aînés. Néanmoins, je croyais que les parents étaient censés éduquer leur progéniture afin qu'elle évite d'imiter leurs bêtises ? Si c'est bien le cas, pouvez-vous m'expliquer le manque flagrant de politesse de cette chienne ?"

"Je..."

La figure de l'épicier se décomposa sous l'appréhension de ce qui risquait d'advenir de sa fille s'il ne parvenait pas à apaiser le Black Knight. Il était devenu complètement blême et suait à grosses gouttes, alors que son enfant ne comprenait rien à ce qui se tramait. Elle pensait que les mercenaires n'étaient plus que des bouffons tenus en laisse par les Seigneurs Noirs, loin des histoires sordides datant du siècle dernier qu'elle avait pu entendre sur eux.

Soudain, la gamine fut alertée par un sifflement émit par Reagan et s'interrogea sur ce qui s'ensuivrait. La réponse arriva immédiatement sous la forme d'une tomate qui s'écrasa violemment en plein sur son visage. Abasourdie et à terre, la fille mit quelques secondes avant de se rendre compte de ce qui lui avait fait l'Américain. Ce dernier éclata de rire et continua de déguster sa pomme avec un délice pervers, heureux de voir cette paysanne traîner dans la poussière. L'assemblée villageoise autour d'eux ne pouvait que contempler ce spectacle dans la résignation et l'affliction, incapable de s'indigner et de s'élever contre un tel abus. La gamine n'avait qu'à être mieux informée et moins bornée, tant pis pour elle.

"Il faudrait que tu te souviennes que tu n'es qu'une esclave, ma petite." la sermonna nonchalamment l'Oiseau de Paradis. "Ce n'est pas parce qu'il y a du relâchement dans l'Ordre Noir que tu peux te permettre d'être irrespectueuse envers tes maîtres, suis-je bien clair ? Je peux t'arracher à ta famille séance tenante puis te tuer à la tâche si tu persistes à jouer au plus malin..."

La fille, prostrée et les mains sur le sable, essayait difficilement de contenir ses larmes et implora l'assistance de son père du regard. Impuissant, celui-ci ne put que tourner la tête et s'efforcer de cacher la honte qui se lisait sur son expression faciale. Pour remuer le couteau dans la plaie, le renégat poursuivit dans son élan moqueur :

"Voilà, le pourceau qui te sert de père a compris, lui ! Il faudra qu'il te raconte comment je lui ai dispensé une leçon de civisme en société, ce sera très enrichissant ! Quant à moi, je vais être généreux et en rester là, estime-toi chanceuse."

Maintenant que la situation avait été éclaircie, Reagan finit de consommer son fruit et jeta le trognon sur la malheureuse en guise d'ultime geste de mépris. S'amuser de la misère d'autrui était un excellent divertissement, mais cela n'était guère suffisant pour un athlète de sa trempe. Il lui fallait de l'action trépidante, de l'aventure épique et de la gloire à récolter !
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De retour sur Death Queen Island, mon premier réflexe fut de me rendre aussi sec à la Heaven Inc. récupérer le téléphone que m’avait promis Takeya. Le graal enfin entre les mains, je m’empressais de demander des information sur ce si petit appareil, puis, emportée par ma curiosité, je prit un temps fou à leur poser un tas de question sur tout ce qui me passait par la tête, glanant des informations sur tous les appareils que j’avais rencontré, ou que je ne connaissais pas encore. Et cela retarda de beaucoup ma reprise de la recherche des autres Black Knight.
Finalement, Doritos finit par me mordre le doigt sans crier gare pour me rappeler à l’ordre. Je demandais alors à ce qu’un message soit envoyé à Yasu pour lui dire de me retrouver au marché- j’avais quelques emplettes à faire avant de pouvoir reprendre mon travail.

Arrivée au marché, je fis un petit tour pour acheter ce qu’il me fallait en attendant l’arrivée de ma camarade, quand j’aperçus de l’agitation au loin. Je m’arrêtais pour observer ce qui se passait et comprit bien vite qu’un chevalier noir était en train de malmener des vendeurs.
Qu’on mette une chose au clair. Je n’aime pas les non-éveillés. Si je peux ne jamais leur adresser la parole, je ne m’en porterais que mieux. Mais si j’ai tant de rancœur à leur égard, c’est à cause de la cruauté dont certains on fait preuve envers mes sœurs et moi par le passé, en raison de notre statut d’éveillées, ou, selon eux, d’anomalies, de monstres. Alors, même si je ne les appréciai pas particulièrement, j’appréciais encore moins le type qui les malmenait. Alors c’était ça que voulait dire Takeya quand il disait qu’il avait besoin de gens comme moi qui donnent envie de croire en l’humanité ? Si les autres membres de l’ordre ressemblaient à ce type, je risquais de regretter amèrement mon choix de camp !
Je m’approchais alors et déposait de l’argent dans la main de la fille- le prix de ce que le type avait volé, et un supplément en compensation. Je ponctuais mon geste d’un regard acéré à celle-ci, la mettant au défi d’oser me remercier- je n’avais pas besoin de la gratitude d’un non-éveillé- avant de me redresser et de pivoter vers le Black Knight. Et dire que c’était l’un de type que je cherchais ! Et vu le genre de personne, ça ne m’étonnerais même pas qu’il accepte l’offre d’Eris pour son profit personnel. Mais avais-je vraiment envie de partir en quête de cette boite avec une raclure de ce genre ?

« Hey ! ¡Mariquita ! Arrête toi un instant, Maric ón !

Habituellement je ne jugeais pas les gens sur leur apparence, mais ne pas heurter la sensibilité de ce type était bien la dernière de mes préoccupations.

–Tu te prends pour un prince juste parce que tu portes une armure ? ¡Cabrón ! J’ai honte de faire partit du même ordre qu’un raté de ton genre !

J’appuyé mes paroles d’un regard dégouté avant de hausser les épaules :

-Bah, je suppose que la promesse de récompense de la part d’une divinité en échange d’un service ne t’intéressera guère du coup, c’est peut être trop dur pour toi de ne pas avoir affaire à plus faible que toi ?

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Yasuha
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L’espiègle jeune fille faisait les quatre cent pas dans la chambre depuis dix bonnes minutes déjà. Plusieurs jours s’étaient écoulés depuis la rencontre avec la discorde et toujours rien, pas la moindre nouvelle d’Olivia. C’était à se demander si la mission aurait lieu.

Putain, qu’est-ce qu’on se fait chier dans ce trou paumé…

La patience n’était pas vraiment son fort d’ordinaire, mais l’attente actuelle se révélait particulièrement contraignante pour elle, menaçant d’atteindre à tout moment le point culminant de ce qui lui était humainement et mentalement possible d’accepter. Avant qu’un véritable typhon de démence ne se déclenche dans dans sa chambre, voire dans tout l’immeuble, Yasuha se saisit de son smartphone et composa le numéro de téléphone de son ami le plus fidèle : son banquier.

- « Transfère cinq cent mille dollars à l’établissement que je t’indique. En toute discrétion bien sûr, comme d’hab’. Et puis, je veux que tu m’embauches du personnel, le genre beau gosse qui aime le fric et fait ce qu’il faut pour. Mais non mon con, pas pour la chose : je ne suis pas désespérée à ce point-là ! Tant que j’y pense, je t’envoie aussi une liste de courses et tu te démerdes comme tu veux, mais je veux le tout pour demain sans fautes. »

Ouais, je vais pouvoir faire ma princesse…



…/…


Le coursier prit le généreux pourboire, remercia la donatrice et s’en retourna à sa ronde. La japonaise trépignait d’impatience à l’idée de découvrir le contenu du message tant attendu. Elle laissait durer le plaisir quelques secondes, jusqu’à ce son cœur fut sur le poing d’exploser tellement elle était excitée. D’un geste rapide et précis de l’ongle de l’index droit, elle ouvrit l’enveloppe et dévora le carton des yeux. Enfin le moment était arrivé : l’aventure était sur le point de débuter, avec son lot de mystères, de surprises et peut-être même de morts en perspective…

Sa préparation étant terminée, elle convoqua son personnel, leur donna ses dernières consignes, puis le petit cortège se mit en route.

Alors que les deux chevaliers noirs se présentaient plus ou moins l’un à l’autre, une musique retentissait depuis le fond de la voie principale traversant le marché. Les commerçants et badauds craintifs amassés cherchaient discrètement du coin de l’œil l’origine de ce nouveau raffut. Un étrange cortège fit bientôt son apparition : deux éphèbes en costume de majordome, si ce n’est que la chemise manquait sous la veste queue de pie, ouvraient la voie en jouant un air de final fantasy au violon. Ensuite venait le palanquin, porté par quatre bellâtres au torse musclé et huilé, sur lequel trônait une plantureuse asiatique au teint pâle et aux cheveux noirs de jais. La belle nippone ressemblait à une poupée de cire, avec ses habits tout droit sortis de la cour du roi soleil et ses longs cheveux frisés artificiellement pour leur donner un volume exacerbé. Suivaient ensuite deux porte-bagages, puis un glacier ambulant, et enfin de nouveau deux majordomes violonistes.

- « Alessandro, prépare-moi un cornet double boules fraise/chocolat je te prie. Et puis fait la distribution à ces miséreux, il fait étouffant et un peu de frais leur fera le plus grand bien. »

Le glacier s’exécuta et commença la distribution, en commençant bien évidemment par son employeuse, alors que l’étrange assemblée arrivait au  point de rendez-vous. Les porteurs déposèrent délicatement leur colis sur le sol, puis l’un d’eux pris Yasuha dans ses bras et l’approcha de la chevalière au teint hâlé.

- « Coucou Mademoiselle Oli ! J’ai failli attendre… », s’exclama l’excentrique en feignant une moue contradictoire.

- « Je te ferai bien la bise, mais j’ai une glace à manger. D’ailleurs tu peux demander ce que tu veux, Alessandro a un stock bien fourni, hihi. »

L’ancienne porteuse de la Yoroï de Mikaboshi jeta furtivement un regard au dénommé Reagan, avant de murmurer, avec une discrétion plus que douteuse, quelques mots à sa camarade :

- « Sinon, c’est qui ton pote à l’armure rutilante ? C’est moi ou il a l’air bizarre ? »

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Gorislava
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Le dos tourné à l'épicerie et sur le point de partir, Reagan fut interrompu dans sa marche quand une autre voix féminine l'interpella avec véhémence. Les insultes en espagnol ne tombèrent pas dans l'oreille d'un sourd et attisèrent légèrement son ire. Qui osait donc le provoquer après sa magistrale et nécessaire démonstration d'autorité ? Ces femelles irrévérencieuses avaient décidément besoin d'une gifle patriarcale afin de comprendre l'importance de l'ordre et du respect. Toutefois, l'Oiseau de Paradis était déterminé à ne pas céder à de si basses provocations : il avait déjà craqué une fois de trop en une journée, ce n'était pas le moment de récidiver. Ainsi se retourna-t-il d'un mouvement élégant vers l'hystérique, la jaugeant de son regard le plus hautain. On pouvait presque mesurer la distance faramineuse que l'Américain établissait entre lui et cette inconnue tant le dédain affiché était abyssal.

Que ne fut pas son étonnement lorsqu'il vit que non seulement c'était aussi une gosse, mais qu'elle était vêtue d'une Armure Noire ! Les Black Knights avaient une tendance à recruter n'importe qui dans leurs rangs dernièrement, y compris des minus à peine sortis de l'école maternelle. Certes Reagan était encore jeune lorsqu'il était arrivé la première fois à Death Queen Island, mais il avait à l'époque bien meilleure allure que cette fille ! Il n'avait pas non plus cette couleur de peau vulgaire évoquant le teint marron propre à la terre cuite... Quoiqu'il en soit, voir une collègue s'offusquer de son comportement pourtant légitime l'amusait et l'agaçait à la fois. Le Chevalier Noir allait faire comprendre à cette bêcheuse qu'elle n'avait pas la carrure requise pour contester son mode de vie.

"Voilà donc une justicière en herbe prête à se dresser vaillamment face à la tyrannie !" s'écria-t-il, non sans une note appuyée de sarcasme. "Regardez-donc, j'en tremble dans mes bottes !"

Un sourire goguenard aux lèvres, il posa ensuite ses yeux acérés sur la petite esclave et les pièces qu'elle avait en main. En être réduite à recevoir la pitié d'autrui, c'était selon l'Américain la marque d'une existence profondément misérable et déshonorable. Cette pensée était tellement drôle par sa cruauté qu'elle le plongea dans une incontrôlable crise d'hilarité. Lorsque Reagan s'arrêta finalement de rire, il répliqua aux invectives de sa consœur avec une arrogance stratosphérique :

"Si je ne fais que punir les faibles, c'est parce qu'il n'y a personne de meilleur que moi, Reagan, Chevalier Noir de l'Oiseau de Paradis ! C'est on ne peut plus naturel que les masses s'écrasent quand vous avez devant vous l'homme le plus beau, le plus fort et le plus intelligent au monde ! Oui, je suis cet être si sublime et génial !"

Il souligna son propos en déployant sa cape majestueuse et en bandant énergiquement sa musculature herculéenne, comme à son habitude à l'heure des présentations. L'Oiseau de Paradis s'approcha alors de la prétentieuse et lui fit face, les bras croisés dans une posture virile. N'importe quel bouseux pouvait constater après une comparaison sommaire qui des deux mercenaires était le plus puissant. Conforté dans sa vanité par son propre jugement de valeur, l'Américain continua de railler son interlocutrice :

"Je ne sais pas comment tu t'appelles, mais je doute sincèrement que tu puisses incarner la force contre un athlète tel que moi. Si tu veux te faire le champion de ces pauvres hères, tu as intérêt à te montrer à la hauteur... Personnellement, je suis partisan de les abandonner dans leur fange, c'est leur juste châtiment pour leur impuissance après tout."

Il aurait bien continué de rabaisser cette impudente plus longtemps, mais un étrange cortège le coupa dans son élan. En effet, une femme extravagante d'apparence asiatique débarqua sur les lieux dans un palanquin transporté par quatre étalons et accompagné d'un défilé de culturistes. Autant les villageois n'osaient plus parler ni bouger à cause de la méchanceté de Reagan, autant se refusèrent-ils cette fois de piper mot devant l'absurdité des événements. Même le renégat était stupéfait face à cette débauche de luxe et de masculinité ostentatoire au service d'une seule demoiselle. Cependant, il ne devait pas se laisser assommer par cette démonstration de faste, car nul n'était plus clinquant et radieux que lui !

Pendant que les musculeux auxiliaires organisaient une distribution surréaliste de crèmes glacées à la populace, l'Asiatique héla joyeusement la donzelle bronzée depuis son promontoire. Ces deux pintades devaient se connaître à en croire les familiarités auxquelles elles s'adonnaient. En attendant, l'excentrique avait repéré l'Oiseau de Paradis et questionna sa camarade à son sujet, ce à quoi il pouvait très bien répondre en personne. L'intéressé bomba donc le torse et s'avança vers le cortège avec une démarche impérieuse, bien décidé à récupérer sa place au centre de l'attention.

"Si vous voulez savoir qui je suis, chère demoiselle, sachez que je suis le fabuleux Reagan, Chevalier Noir de l'Oiseau de Paradis !" se rengorgea-t-il. "Ma splendeur, ma puissance et mon génie sans égal font ma renommée à travers la Confrérie Noire, voire les quatre coins du globe !"

L'Américain dispensa à l'assemblée une séance supplémentaire de culturisme afin de prouver la véracité de ses vantardises. Les déménageurs embauchés par la loufoque orientale pouvaient aller se rhabiller devant la perfection esthétique de ses muscles surentraînés ! Sa silhouette sculpturale, divin fruit d'un long labeur pavé d'abnégation, n'était pas quelque chose qu'une bande de branquignols dénués de qualités artistiques pouvait espérer atteindre. La magnificence de sa cuirasse irisée ne faisait qu'enfoncer le clou malgré le fait qu'elle soit dispensable dans l'humiliation en règle de ces imposteurs.

Néanmoins, il fallait se concentrer sur l'intrigante affaire qu'avait mentionnée l'adolescente au teint mat. L'Asiatique devait certainement être dans la boucle vu sa connivence avec l'autre fille, ce qui piquait la curiosité de Reagan. Celui-ci ne voulait pas être exclu de l'histoire et était impatient d'éclairer sa consœur sur ses capacités martiales et intellectuelles. Les injures relatives à sa sexualité et sa masculinité lui importaient peu, sa magnificence éliminant ces considérations de son esprit transcendantal.

"Dois-je comprendre que ce somptueux cortège est un défi à l'encontre de ma fantastique personne ?" se demanda le Chevalier Noir, relativement froissé. "La justicière débutante ci-présente ayant beaucoup insisté sur mon incapacité présumée à remplir une certaine tâche, ce serait une hypothèse à considérer. Mais si vous pensez que l'extraordinaire Reagan n'est pas à la hauteur du challenge, permettez-moi de vous informer que vous vous trompez lourdement !"

Quel que soit le travail qu'il irait accomplir et l'identité de son commanditaire, il était motivé à montrer l'étendue de son immense talent à ces femelles. Confrontées à l'Oiseau de Paradis, elles n'étaient que des volailles de basse-cour condamnées à demeurer clouées au sol. Il suffisait d’écouter le langage typique d’une dinde employé par l’extravagante ainsi que les aboiements de la bronzée pour s’en apercevoir.
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Le spectacle qu’offrait ce type agitait les commissures de mes lèvres tandis que je me retenais d’éclater de rire sous son nez. Non pas que je ne voulais pas le froisser, ou que je craignais sa réaction, mais je craignais plutôt de ne plus savoir m’arrêter si je me laisser aller à rire, et, ainsi, ne plus pouvoir lui expliquer la raison de ma présence. Je n’eu cependant pas le loisir de lui répondre car un cortège arriva à ce moment en fanfare. Je pivotais et reconnu Yasu, installée dans un palanquin. Je demeurais estomaquée pendant un instant, la japonaise m’offrait un spectacle bien différent de notre première rencontre, où elle s’était tout simplement incrustée dans ma conversation avec Eris. Elle ordonna une distribution de glaces avant de me demander si j’en désirais une. J’affichais une mine réprobatrice :

« Je t’ai déjà dit de ne pas m’appeler Mademoiselle Oli. Olivia me suffit tout à fait. Pour la glace… Ca dépend, il y a parfum doritos ou pomme d’amour ?

Puis, je pivotais vers l’autre chevalier noir qui se présentait de cette façon clinquante qui devait lui être coutume et fronçais le nez de dégoût.

- Juste un chiflado qui croit que le cerveau est un muscle. Et qui se pense beau aussi. N’importe quoi. Moi qui prenais les colons pour des idiots. Celui là n’a rien à leur envier… Même eux se prenaient moins pour des rois du monde que ce mequetrefe, et c’est pas peu dire !

J’avais juste eu à manifester mes soupçons quand à ses capacités de réaliser la quête d’Eris, et voilà qu’il semblait déjà prêt à l’accepter sans même savoir de quoi il en retournait, il m’avait tout l’air d’être d’une facilité désarmante à manipuler. Un léger doute m’envahit. Etait-ce vraiment le genre de type qui avait sa place dans une quête proposée par la déesse de la discorde qui avait surement un truc pas très net derrière la tête ? Chassant ces idées de mon esprit, je croisais les bras et m’adressais à celui qui s’était présenté sous le nom de Reagan.

- Je suppose qu’une personne de ta grandeur n’a pas grand intérêt à gagner dans la proposition d’une divinité de nous offrir une fois ses services, tu es si puissant que tu en ferais pâlir les dieux de jalousie ! Mais c’est là une occasion de montrer à tous ce que tu as dans le ventre, au cas où certains en douteraient encore tu vois ? Tu imagines le prestige de pouvoir affirmer que même les dieux t’obéisses ? Pour ça, il suffit juste d’aller chercher une petite boite pour Eris. C’est largement dans tes cordes non ?

Lançais-je d’un ton franchement railleur avant de parler à nouveau à Yasu :

-Autant dire, il y a moins de chances que ce type soit mon potes, que de chances que de me voir surfer sur du magma sur une planche en bois. »

Assénais-je en levant les yeux au ciel.

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Yasuha
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Olivia n’aurait pas de glace, les parfums énoncés se révélant plutôt ésotériques…

En guise de présentation, le chevalier noir fit démonstration et exposition de sa puissante musculature. Force fut de constater que le bonhomme possédait un corps des plus imposants et tout bonnement hors norme. Par contre, l’individu affichait également un égocentrisme d’une rare intensité…

Il a l’air bien atteint le con… Ça me plait bien !

Yasuha attendit patiemment la fin de la représentation de l’oiseau du paradis, puis applaudit sans se ménager. Elle se décida ensuite à se présenter à son tour :

- « Ravie de te connaître Monsieur Reagan ! Moi c’est Yasu, la sbire de Mademoiselle Oli. »

La réalité se révélait quelque peu déformée mais, compte tenu de la personnalité de l’ex nyoraise, cette déclaration s’affichait somme toute raisonnable. Afin de continuer à faire la causette avec ce nouveau compagnon, la belle reprit la parole pour lui glisser quelques mots gentils :

- « Ouah, je ne savais pas que tu étais une star ! Non, parce que moi, je n’ai jamais entendu parler de toi nulle part… Mais bon, je ne suis qu’une petite nouvelle alors c’est peut-être normal. »

La guerrière au teint mat ne semblait pas porter le théâtral culturiste dans son cœur, vraisemblablement en raison d’un passif à lequel la nippone n’accordait finalement que peu d’intérêt. L’espiègle délaissa un instant ses camarades de fortune pour donner quelques consignes à l’un des majordomes violoniste.

Moins de cinq minutes plus tard, de nouveaux individus s’affairèrent près de la japonaise. Deux malabars grassouillets déposèrent au milieu de la place un lourd fauteuil à bascule, pendant qu’un manœuvre installait une table de campagne et divers accessoires de coiffure. Un femme d’un certain âge s’avança, une paire de ciseaux à la main, et invita le porteur attitré de la belle asiatique à déposer sa précieuse maîtresse sur le siège.

- «  C’est pas que votre vie ne m’intéresse pas les copines, mais il faut que je me prépare comme il se doit pour partir en mission. »

Quelques pointes par-ci, une frange par-là : l’exubérante chevelure de poupée devait reprendre un volume plus conventionnel pour redevenir fonctionnelle au combat. Un lissage en profondeur s’avérait également plus que nécessaire pour atteindre l’objectif souhaité. Pour finir cette improbable séance de relooking capillaire, l’artisane tressa les longs cheveux noirs de sa commanditaire en une unique et longue natte.
Vint ensuite une maquilleuse, chargée d’ôter la poudre blanche ornant le visage de Yasuha et de lui appliquer un maquillage noir, discret sur les lèvres et appuyé sur le contour des yeux. Enfin, deux des majordomes au torse nu s’affairèrent à ôter la robe de leur employeuse, la laissant quelques instants en sous-vêtements affriolants au beau milieu du marché, avant que deux autres suivants ne la vêtissent d’atours plus adapté à des situations plus « sportives » : Bottes, fuseau et haut mi-ventre noirs.
Fin prête pour l’aventure, la beauté fatale du soleil levant s’adressa à sa suite improvisée :

- « Mes chéris, vous m’avez bien servie aujourd’hui. Allez prendre un repos bien mérité. Rodrigo, tu m’accompagnes encore un peu. »

Le brésilien acquiesça, poussant un caddie sur lequel reposait une boîte noire métallique sculptée à l’effigie de l’Ophiuchus noir…


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La loufoque orientale s'introduisit sous le nom de Yasu, tandis que la bronzée s'appelait Oli, bien que celle-ci n'apprécie guère ce qui semblait être un surnom. La première prétendit être la subalterne de la seconde, mais Reagan ne savait pas s'il devait porter crédit ou non à ces paroles. A en juger par son ton guilleret et farceur, elle devait probablement raconter des bobards pour rigoler. Toutefois, ce n'était pas le genre de comportement qui plaisait à l'Américain, notamment parce que cela lui donnait l'impression qu'on se fiche de lui. D'un autre côté, Yasu pouvait juste être parfaitement honnête et débile au lieu d'ironique et moqueuse, mais il restait déçu par son ignorance à son sujet.

"Ravi de vous connaître aussi." répondit l'Oiseau de Paradis, le menton levé et l'air circonspect.

A la lumière de cette conversation, il était plus que temps pour lui de s'illustrer et d'éblouir le monde entier de son formidable talent. Sa consolation était qu'il avait au moins réussi à initier une personne de plus à son excellence.

Quant à l'apprentie justicière, cette dernière ne faisait aucun effort pour dissimuler le fiel s'écoulant de sa voix lorsqu'elle s'adressait à lui. Reagan, qui était hispanophone malgré sa préférence pour les États-Unis, comprenait les insultes dirigées contre lui et détestait la manie que cette fille avait de cracher son venin derrière son dos. Ses compliments sur sa nature quasi-divine n'étaient pas sincères et innocents comme ceux de l'Asiatique, car elle essayait de le ridiculiser. Outré, l'Oiseau de Paradis agrippa sa consœur par le col et leva la main gauche dans l'intention de lui flanquer une rouste monumentale. Sous la visière de son casque, ses globes oculaires étaient injectés de sang et une veine se dessinait sur son front. Néanmoins, il se figea dans son élan et commença à réfléchir méthodiquement à ce que l'insolente lui avait communiqué.

De ce que le Chevalier Noir avait retenu de son histoire, Éris, la célèbre et infâme déesse de la Discorde, lui avait confié une mission. Apparemment, la quête consistait en la recherche d'une boîte à restituer au commanditaire. Recevoir une offre aussi prestigieuse était rare pour l'Ordre Noir, même si elle sentait l'entourloupe en raison de l'identité du client. Qu'importe, Reagan était homme à surmonter tous les risques, surtout si cela lui permettait de rendre une divinité redevable. Il était par ailleurs curieux de savoir quel type d'artéfact Éris convoitait tant pour qu'elle soit obligée de faire appel aux mercenaires les plus affreux de la planète. Dans tous les cas, il était clair que cette mission représentait l'occasion de se bâtir une solide notoriété parmi les Éveillés. Mine de rien, même une langue de vipère pouvait se montrer de très bon augure en colportant des annonces aussi alléchantes. Ce serait dommage d'écrabouiller cette gamine alors qu'elle avait fait un tel effort -certes inconscient- pour lui être agréable.

Le visage de l'Américain irradiait maintenant de joie et il gratifia sa collègue d'une chaleureuse accolade, la soulevant du sol à la force de ses bras. Étonnamment, son processus de réflexion avait été si intense à l'intérieur de son ciboulot qu'il était rapidement passé du coq à l'âne sans crier gare. Tant pis si la dénommée Oli refusait le contact physique et fraternel avec lui, il n'allait pas se priver de la taquiner un peu.

"Mais bien sûr que c'est dans mes cordes ma petite justicière en sucre !" gloussa-t-il gaiement. "Si tu savais à quel point j'ai attendu l'opportunité d'enfin me hisser au niveau des dieux, quelle allégresse !"

L'Oiseau de Paradis la reposa ensuite par terre puis regarda Yasu se préparer pour la mission. Si elle avait sa propre Armure Noire, elle n'était pas un simple laquais contrairement à ce qu'elle prétendait. Cela n'avait aucune importance de toute manière, car Reagan était infiniment supérieur à ces deux faibles femelles. A ce propos, il n'allait pas oublier les insultes de la fille au teint mat de sitôt. Sa revanche prendra le temps qu'il faudra, mais il allait sûrement trouver un moyen de lui apprendre une leçon durant leur aventure. L'Oiseau de Paradis laissa le sujet en suspens et questionna ses nouvelles camarades :

"Si toute la fine équipe est au complet, peut-être pourrions-nous partir comme l'a suggéré Mademoiselle Yasu ? Tant que j'y pense, notre chef d'expédition pourrait éventuellement me renseigner sur les détails de la quête en chemin, ça nous ferait gagner un temps précieux."

Quand il fit référence à la personne affublée de la responsabilité de chef, il désigna Oli du regard histoire de lui mettre une bonne dose de pression. Si le besoin se faisait ressentir, l'Américain pouvait toujours assumer le commandement et faire étalage de son génie tactique.
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Yasu insista à m’appeler mademoiselle Oli, m’arrachant un profond soupir. A croire qu’elle essayait de jouer avec mes nerfs. Je décidais de juste faire comme si je n’avais rien entendu. Par contre, quand elle se présenta comme ma sbire, je fronçais les sourcils. A quoi elle jouait au juste ? Est-ce qu’elle testait mes réactions ? Ou est-ce qu’elle essayait juste de s’amuser à sa façon, en disant un peu n’importe quoi ?
La suite de ses propos m’arracha un sourire- je me retins d’ailleurs de ne pas rire au nez de Reagan. Ses paroles quant à la notoriété du black saint, dites sur un ton aussi emprunt de –fausse ?- innocence, n’en étaient que plus humiliantes. Elle se lança ensuite dans une séance de maquillage qui me laissa dubitative. Je n’arrivais vraiment pas à cerner cette fille…

Je n’eus pas le temps de m’interroger plus. Reagan, qui avait soit suffisamment de neurones pour avoir saisit mon ton moqueur- ça n’était pas particulièrement un exploit cela dit-, soit la maitrise de le langue, ou au moins des insultes, espagnoles, me saisit brusquement par le col. Je ne me souciais pas vraiment qu’il ai comprit, je n’avais pas essayé d’être discrète et n’avait employé l’espagnol pour les insultes que part habitudes. J’ai toujours trouvé qu’elles rendaient mieux en espagnol qu’en anglais ou en français. Mais ce n’était pas pour autant que je comptais laisser ce type m’empoigner de la sorte.
Cependant, avant que je n’ai eu l’occasion de faire quoi que ce soit, il passa brusquement ses bras autour de moi et me souleva dans ce qui était censé être- je suppose- une accolade pseudo-amicale.
A ce moment là, je réagis plutôt à l’instinct. Je tenais le contact physique en horreur. Je pouvais le supporter avec un proche qui m’aurait demandé auparavant. Ou si je l’ai moi-même sollicité, comme la fois où j’ai retrouvé mon frère que je croyais perdu comme le reste de ma famille. Mais celui-ci n’était ni d’un proche, ni sollicité, ni même signalé. Aussi, mon instinct agis avant que ma raison n’ait eu le temps d’évaluer la situation, et tandis que l’autre parlai- je n’ai d’ailleurs aucune idée de ce qu’il put bien dire à ce moment là- je fis augmenter la température autour de moi, d’autant que je puisse le supporter suite à mon entrainement.
Finalement, Reagan me lâcha en déclarant qu’on pouvait partir, me désignant au passage comme « chef d’expédition » et me demandant les détails de notre quête. Je haussais un sourcil sans pour autant faire de commentaire. J’ignorais ce qu’il espérait en me cédant cette place, mais il risquait d’être déçu. La réussite de cette mission m’importait bien peu, j’étais juste curieuse. Et au vu du comportement de Yasu, l’autre imbécil était sûrement le seul qui était réellement intéressé.

« Le coffre se trouve dans une grotte en plein cœur de l’Alaska. Eris ne veut pas que nous l’ouvrions, et elle nous a donné ces brindilles au cas où nous avons besoin de l’appeler. Si tu as la moindre question supplémentaire à lui poser, il suffit d’en craquer une. Et le coffret ressemble à ça.

Tout en parlant, je manipulais la chaleur pour former deux images ; une carte indiquant la position de la grotte, et une image de mémoire du coffret désiré par la divinité. Au fond de moi, j’espérais que quelque chose tourne mal durant la quête, genre un gros monstre qui protégerait le coffre et dévore Raegan. Je n’avais aucune confiance en ce type.
Je notais au passage d’envoyer un message à Takeya pour l’informer de la situation actuelle.

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Alors que ses gens s’affairaient autour d’Elle, Princesse d’un jour, elle avait pu suivre du coin de l’œil la brusquerie de l’oiseau noir envers la dénommée Olivia.

Ces manières n’étaient pas sans lui rappeler les brimades qu’elle avaient dû subir et supporter pendant toutes ces années passées dans ce petit orphelinat japonais. Jusqu’au jour où Il était arrivé, lui l’Auguste étoile du ciel, et qu’ensemble ils avaient mis fin à cette misérable existence de servitude, dans un brasier digne des dirigeants les plus fous de l’antique Rome. Elle se remémorait les cris précédant le silence, le crépitement des flammes léchant tout ce qui était animé et inanimé, l’odeur âcre des chairs calcinées, et bien d’autres sensations encore.

On s’est bien marré, y a pas à dire. Il me manquerait presque ce gros lourd.

Evidemment que l’extinction de l’étincelle de conscience de Mikaboshi avait créé un vide en elle. Elle en avait perdu le goût à la vie ; tout l’ennuyait au plus haut point. Et puis sans vraiment se remémorer comment et à quel instant, elle avait relevé la tête et repris le dessus. Aujourd’hui elle était là, sur cette île abandonnée des dieux et de la plupart des hommes, prête à s’embarquer dans une aventure au profit d’une commanditaire aux desseins certainement plus que discutables, mais avec un potentiel « amusement » certain selon ses propres critères.

- « Au fait, comment qu’on fait pour aller là-bas ? », interrogea innocemment la jolie asiatique, alors qu’elle s’était littéralement incrustée dans la discussion « fraternelle ? » des deux autres chevaliers noirs.

- « C’est joli ce que tu fais avec le feu. Tu peux tout faire cramer avec ton truc ? Non parce que ça a l’air sympa les machins qui brûlent, surtout si çà court et que ça crie partout… Nan, je déconne ! », s’esclaffa la japonaise en affichant un large sourire à sa comparse, les yeux pétillants de malice.

Qui pourrait se targuer de connaître les pensées véritables de l’ex-agent nyorais en cet instant précis ?

Yasuha interpella encore une fois la jeune femme aux racines probablement hispaniques :

- « Au fait Mademoiselle Oli, on ne devrait pas prendre chacun une brindille ? Si tu gardes tout, je comprends pas pourquoi l’autre conne en aurait donné plusieurs de ces machins. »

- « Et tu veux faire quoi du coffre une fois qu’on l’aura ? Nan, parce que ça pue quand même un peu l’arnaque son truc… »

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Reagan écouta les précisions données par la gamine bronzée et comprit qu'ils allaient s'embarquer dans du secret-défense très glissant. Les conséquences n'avaient guère d'importance pour lui, pourvu qu'il soit libre de mener sa vie tranquillement et d'éblouir le monde de sa beauté. Cette boîte pouvait contenir un monstre hideux et sanguinaire plein de tentacules qu'il n'en aurait absolument rien à cirer, à part si la bestiole en question venait à l'attaquer, bien évidemment. Il fallait s'attendre à tout quand on acceptait une quête provenant de la Discorde, ceux qui pleuraient ensuite n'avaient que ce qu'ils méritaient. L'Oiseau de Paradis haussa donc négligemment les épaules, un sourire confiant aux lèvres, avant de souligner à l'attention de ses consœurs :

"Éris nous ferait-elle volontairement des cachotteries ? Bah, advienne que pourra avec ce coffre aux trésors, ça ne me regarde pas... Tout ce qui m'intéresse est la fameuse récompense dont on me vante tant la valeur."

Ce fut alors au tour de Yasu de se manifester avec l'éventuel manque d'intelligence qui semblait caractériser ses propos. Difficile de savoir si elle était réellement débile ou non tellement elle était extravertie. Comment aller en Alaska quand on est un Éveillé ? La solution était d'une simplicité confondante : soit on prend l'avion comme le reste des plébéiens, soit on voyage en sprint supersonique ou en planant avec panache. La seconde option était la plus sportive et la plus ergonomique au goût de l'Américain, surtout qu'il pouvait faire une démonstration de ses nouvelles performances à la course.

"Mais voyons ma chère, il nous suffit d'utiliser nos facultés physiques surhumaines pour nous déplacer à la vitesse du son !" répondit-il de bonne grâce à l'Asiatique. "Personnellement, je suis plus du genre à m'élancer vers l'infini et au-delà, si vous voyez ce que je veux dire !"

Néanmoins, il fallait avouer qu'une fois arrivés à destination, les Black Knights allaient se les geler dans le froid polaire de l'Alaska. Même si son énergie cosmique lui permettait de résister aux températures glaciales, Reagan devait se munir d'un vêtement chaud juste pour le principe, un minimum élégant de préférence. Ceci étant, il s'échauffa les jambes et se mit en position de départ, le reste de la conversation entre femmes ne le concernant pas. Le Chevalier Noir prit cependant soin de prévenir ses camarades, vu que cela risquait de les décoiffer :

" Vous m'écoutez les filles ? Vous m'excuserez, mais je ne vais pas m'attarder dans ce trou paumé plus longtemps, je prends de l'avance."

Les villageois rassemblés dans l'avenue marchande s'écartèrent instinctivement de son chemin, car ils savaient comment les Éveillés s'y prenaient pour entamer un long trajet. Quant à l'Américain, il adressa un geste de salutation à ses deux collègues puis disparut dans un éclat de lumière fuchsia, une faible lueur rémanente indiquant le sillage de sa course à travers le hameau. Une sorte d'étoile filante fusa ensuite dans le ciel nuageux et s'évanouit progressivement à l'horizon. En premier lieu, Reagan allait effectuer une halte dans son pavillon de San Francisco pour s'équiper d'une combinaison appropriée. L'Alaska pouvait encore se languir de sa présence, elle sera gratifiée de son auguste et merveilleuse présence bien assez tôt.
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Quand Yasu m’interrogea à propos de mon pouvoir, je ne pus m’empêcher de la dévisager un instant à la mention de machin qui court et qui cri en brûlant. Le rire que je lâchais quand elle précisa qu’il s’agissait d’une blague était purement nerveux. J’ignorais si répondre à sa question était vraiment une bonne idée.

« Je peux faire pas mal de truc avec.

Dis-je en guise de réponse. C’était assez vague pour ne pas lui donner d’étranges idées à base de pyromanie. Du moins, je l’espérais. Sur le conseil de Yasu, je partageais les brindilles données par Eris en priant pour que Reagan l’utilise pour la déconne et se fasse écraser par la divinité. La japonaise émis ensuite à voix haute les doutes que je nourrissais à propos de toute cette histoire, l’autre balaya ses soupçons par un truc qu’on peut résumer par « récompense ». Puis, il décida de partir en se servant de ses capacités d’éveillé. Je levais les yeux au ciel. Quelle personnage grotesque… Je me tournais ensuite vers Yasu pour lui répondre :

- Je pense aussi que cette histoire sent le coup fourré. Mes avis qu’Eris saisira la moindre excuse pour ne pas avoir à nous louer ses services. M’enfin, l’autre maricón ne semble même pas y avoir songé une seule seconde. On lui fait briller une récompense sous les yeux, et il y croit direct. Bah, de toute façon, moi, je m’en fiche bien de cette promesse. Qu’elle la tienne ou pas, ça ne changera rien pour moi.

Je fixais un instant la direction qu’avait prise Reagan avant de secouer la tête :

- Ca l’amuse peut-être de dépenser son énergie avant même de commencer juste pour faire étalage de ses capacités, mais moi, pas. Je file chercher un avion. Tant pis pour lui s’il va devoir attendre.

Bon, c’était aussi- et surtout- parce que je saisissais la moindre occasion pour faire un tour dans n’importe quel moyen de transport contemporain. Mais ça, pas la peine de le préciser. Je prit alors à mon tour la route, me demandant si ça valait vraiment la peine de me lancer dedans juste pour satisfaire ma curiosité

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La nippone commençait à trouver le bellâtre un peu trop extraverti à son goût, à la limite du lourd. Quelques défaillances du cerveau peut être, à moins que ce ne soit un irrépressible besoin de compenser quelques manques physiques. Pour qu’elle trouve le garçon pas très bien dans sa tête, c’est qu’il devait en tenir une sacré couche…

J’espère qu’il défonce ce clown, sinon il sert à rien…

Et quand quelque chose ne lui servait à rien, elle disparaissait généralement très rapidement du paysage. Elle était comme çà : à ne pas s’encombrer de tout ce qui était inutile. Pour revenir à la situation présente, elle fit signe de la main au musculeux, alors que ce dernier déployait une énergie considérable pour prendre son envol et disparaître dans les airs.

- « Il ne serait pas un peu concon lui ? », demandant la japonaise à la seconde guerrière, avec une innocence plus que feinte.

- « Pourquoi faire les choses soi-même, quand les autres peuvent les faire à votre place. Se faire conduire, c’est classe ! », ajouta-t-elle en déployant un sourire se voulant angélique.

L’ex nyoraise avait prévu une malle avec quelques vêtements chauds, mais fonctionnels, au cas où le climat ambiant du lieu de mission serait vraiment trop hostile. Les technologies actuelles permettaient d’obtenir des textiles alliant confort thermique et liberté de mouvement. Yasuha avait acquis quelques effets de couleur noire se mariant à la perfection avec son armure couleur obsidienne : une véritable ombre vivante…

- « Ça serait sympa de savoir ce que cache le coffre au trésor de l’autre, et de voir qui ça pourrait intéresser et qu’est-ce qu’on pourrait en tirer. Comme çà, si elle veut nous la faire à l’envers, on aurait un plan de repli. », annonça de manière opportune la japonaise à l’attention de sa comparse.

- « On devrait peut-être se mettre en route. On dirait qu’il vaut mieux pas laisser l’autre zouave tout seul trop longtemps. Il m’a l’air du genre à faire des conneries… », conclut-elle avant de faire signe à ses gens de la suivre avec ses bagages.


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