Saint Seiya
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Ntikuma
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Ntikuma
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Arrive de là

-Qui va là?

Des aboiements de chiens se firent entendre faiblement au travers des hurlements du vent, suivis de la lueur de plusieurs lampes de poche pointés en direction du groupe. Dans cette température, peu d'hommes avaient souhaité quitter la chaleur de leur foyer, mais l'explosion de cosmos au loin en avait tout de même incité plusieurs à partir enquêter. Après tout ce qui s'était passé, c'était la moindre des choses... car pendant que les plus braves sécuriseraient la situation, d'autre préviendraient Asgard de l'arrivé de quelque chose —ou quelqu'un sur leurs terres. Car cette force mystérieuse et puissante, ne semblait pas très stable, et plus les éclaireurs s'en approchaient, plus ils étaient frappés par l'étrangeté et la beauté de cette vision saugrenue : un cortège lumineux, aux couleurs des aurores boréales, caché sous une longue bannière où était perchée une gigantesque araignée qui semblait superviser l'avancée. Aidés par le spectacle un peu trop voyant, les hommes atteignirent le groupe de voyageurs, pour mieux remarquer l'armure que portait le petit être à la tête de la délégation. Un éveillé, donc, et pas n'importe lequel...
Mais quand ils l'avaient interpellé, la masse de tissus avait perdu de sa lueur, et après quelques secondes, s'était écroulé dans la neige. Ce faisant, l'insecte géant disparut et la scène s'obscurcit, le voile retombant lourdement sur tous les autres voyageurs en provoquant plusieurs cris de terreur. Et ceux les plus près de la figure rouge avaient beau la secouer pour la réveiller, elle ne bougeait plus...

-Pitié... notre bateau a coulé, on ne sait pas où il nous emmène...

Le meneur de la bande d'éclaireur haussa un sourcil, perplexe le temps de reconnaître la langue que l’homme parlait, puis hocha la tête avec un peu plus de compassion. Le Nord était plus fourbe et imprévisible que jamais, ce n'était qu'une question de temps avant que le reste du monde n'en ressente les conséquences... et puis, passé outre celui en armure, les autres variaient trop en âge et en accoutrement pour être considérés comme des menaces. Des victimes, rien de plus...
Sans attendre, ils commencèrent à installer les naufragés dans les traîneaux à chiens qui les avaient menés jusque là, à commencer par le petit être inanimé.

...

Ntikuma sentit d’abord l’humidité de la paroi intérieure de son masque, puis une douleur raide dans le bas de son dos, sa nuque et ses mains, pour enfin lâcher une grimace en portant une main à ses tempes. Ses souvenirs étaient flous, le Black Knight se souvenait d’avoir été perdu dans la tempête et d’avoir vu un autre bateau… qui avait coulé… et ensuite… bon sang, que sa tête lui faisait mal. Ravalant sa salive, l’Ashanti entreprit de se redresser, se massant le dos en plissant les yeux pour tenter de se situer dans l’obscurité. Il se trouvait dans une sorte de bureau, couché sur une maigre paillasse à même le sol, et s’il se concentrait assez il pouvait entendre le vent secouer les murs de la pièce. Se concentrant malgré sa migraine, il tenta de faire naître un peu de lumière dans le creux de sa main, mais la douleur dans ses paumes devint une brûlure ardente et il dut abandonner, les yeux larmoyants et les lèvres entrouvertes comme pour gémir. Qu’est-ce qui était arrivé? Il avait utilisé ses pouvoirs, ça c’était évident, ça lui était déjà arrivé de se blesser, mais au point de s’handicaper? Et dire qu’il ne savait même pas ce qu’il avait fait de mal…

Serrant les dents en entreprenant de se relever, l’Ashanti tituba une fois remis sur pied, puis examina les lieux une nouvelle fois. Une autre chose lui sautait maintenant aux yeux, de quoi l’inquiéter encore plus : son armure n’était pas là. Quelqu’un lui avait laissé son masque, mais pas son armure! Faisant taire sa panique, le petit être entreprit de trouver la porte et quitter le bureau, se retrouvant dans une sorte de salle commune plus grande et bien éclairée, mais surtout pleine à craquer de gens de tous âges. Plusieurs têtes se tournèrent pour l’observer, mais le Black Knight n’y prêta pas attention, cherchant plutôt ses bottes pour pouvoir sortir dehors. Il se préoccuperait des autres plus tard, mais il n’arrêterait pas avant d’avoir trouvé sa sombre création!
Mais la nouvelle de son réveil avait déjà commencé à se propager.
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Wulf
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Wulf avait mis beaucoup de temps à se remettre de la bataille de Musphellheim, et il en portait encore les traces sur lui. Les flammes de Lughorthin, le chef des armées du Brasier Noire, l’avait durement marqué en plusieurs endroits de son corps il portait la marque des brûlures qu’il avait récoltés. Si sa Jarnskinn lui avait probablement sauvé la vie, le contact avec le métal brulant lui avait brulé profondément son épaule gauche ainsi qu’une partie de la droite de son visage. Il n’était pas à proprement parlé défiguré car seul la surface de la peau avait été réellement affecté, mais il devrait porter la marque de ce combat à jamais.

Il sentait également en lui sa part bestiale à nouveau éveillé. Il croyait l’avoir dompté lorsqu’il avait obtenu la Jarnskinn de l’Ulfark, mais elle était de nouveau là, plus forte que jamais, cependant il y avait une différence. Sa part fauve avait refait surface suites aux combats car Wulf avait, pour ainsi dire, reprit goût au sang, mais si sa part animale le poussait toujours à rechercher l’affrontement, il ne sentait pas qu’elle tenta de prendre le contrôle de ses actes.

Wulf était en train de chasser au plus profond des forêts de sa terre natale, cherchant une proie à traquer où des intrus à détruire. Il était toujours difficile de dire si ce qu’était devenu Wulf était encore réellement humain ou juste une bête avec une apparence vaguement humaine. L’hiver qui s’abattait sur le Nord était particulièrement rude bien qu’encore loin des blizzards qui gelaient jusqu’au sang du véritable hiver Asgardien, mais le temps se refroidissait indéniablement et les habitants d’Asgard auraient encore fort à faire s’ils voulaient espérer avoir assez de provision pour passer cet hiver-là. L’essentiel des récoltes ayant été détruite, l’avenir de son royaume était compromis et Wulf faisait de son mieux pour aider les différents villages à trouver de la nourriture, mais sans réellement d’espoir que cela suffise. La tempête de la nuit dernière l’avait d’ailleurs surpris par son intensité, ce n’était pas encore la période de l’année où les navires étaient obligés de rester sur la terre ferme pourtant, mais cela ne l’avait pas empêché de passer une bonne part de la nuit à patrouiller à la recherche d’éventuels groupes de pillards profitant de la faiblesse des royaumes pour s’attaquer aux populations.

Soudainement, Wulf perçut du mouvement dans sa direction, quelqu’un était en train de se dépêcher, probablement un messager ou une personne qui avait des nouvelles importantes à transmettre. En quelques bonds agiles, l’Ulfark rejoignit l’endroit où il avait perçu cette présence et apparut soudainement devant un jeune homme qu’il avait déjà vu à Magnir.

- Où cours-tu donc comme ça, Adlis ?
- Seigneur Wulf, des étrangers sont arrivés au village, mais les éclaireurs qui les ont trouvés à errer dans la tempête ont fait un rapport tellement étrange que le Jarl à décidé de m’envoyer chercher un guerrier d’Odin ou un représentant de sa volonté.

Wulf poussa un léger grognement, il détestait qu’on lui donne du seigneur. Mais tel était le titre qui était associé généralement à un guerrier divin d’un certain rang, où d’une certaine ancienneté. D’ailleurs, Wulf n’était même pas sûr du nombre de guerrier divin encore en fonction en ce moment, et encore moins du nombre d’entres eux qui servaient le Père de Tout. D’un simple hochement de tête, il signala a Adlis qu’il se chargeait de l’affaire.

Wulf arriva à Magnir assez rapidement, ni les conditions climatiques, ni le terrain ne le ralentissait dans sa progression, il était trop habitué à évoluer dans ce genre d’environnement. Il arriva sans sa Jarnskinn, celle-ci ne lui serait probablement pas utile. Sa présence eut un effet mitigé sur les villageois, d’une part la plupart d’entre-eux savaient que Wulf était l’un de leurs protecteurs et qu’il avait à cœur de défendre leur terre, mais d’autre part, tous connaissaient la réputation de Wulf, celle d’un berserker particulièrement puissant… et au lendemain du dernier conflit, il restait probablement que peu d’être en Asgard capable de lui tenir tête si d’aventure il basculait en fureur berserker. Le guerrier-fauve se dirigea en direction de la maison commune, sa taille et sa carrure étaient assez impressionnant, dépassant d’une bonne tête la plupart des nordiques qui étaient déjà en moyenne plus grand que les hommes du Sud. Son apparence était particulièrement bestiale, ses cheveux donnaient plus l’impression d’être une crinière, dans son regard brillait la même lueur que celle d’un prédateur à l’affut d’une proie, et certains de ses attributs, ses dents et ses ongles particulièrement, étaient légèrement plus prononcé que celles d’un homme normal, devenant presque des crocs et des griffes.

Il portait sur lui une tenue normale d’Asgardien, sans guère de protection contre le froid, ainsi que sa cape d’ours, signe de sa condition de guerrier-fauve. Sur son corps et son visage, de nombreux tatouages rouges comme le sang étaient dessinés, représentant de nombreuses créatures prédatrices du nord et de scène de bataille de manière extrêmement stylisé. L’apparence générale de Wulf était très intimidante. Le Jarl se tenait à l’entrée de la salle commune, entouré de deux gardes. Il expliqua la situation plus en détail à Wulf, faisant même venir le chef du groupe qui avait découvert les naufragés. La bête des Ases n’était pas sûr de bien comprendre la situation, ce qu’on lui décrivait paraissait irréel même pour lui. Perplexe, il demanda plus de précision sur l’éveillé qui semblait à l’origine de tout ceci, mais quand il apprit que ce dernier était encore inconscient, il décida d’attendre le réveil de celui-ci. Néanmoins, il alla inspecter l’armure de l’éveillé qui était conservée dans une dépendance à côté de la maison longue.

- Jotunblùt !

L’Ulfark poussa un grognement menaçant quand il vit la protection en question. Il s’agissait d’une des armures que portaient les chevaliers noirs, les parias sans dieux de Death Queen Island. Jadis, Wulf avait ressenti un certain respect envers ces guerriers qui n’hésitaient pas à se battre contre les dieux, mais depuis son ambassade auprès d’eux, son opinion avait drastiquement changé, et ce même s’il n’en avait rencontré aucun a proprement parlé. À présent, il ne les voyait que comme des mercenaires sans honneurs… les insultes à son encontre et celle de sa patrie, alors qu’il venait seulement tendre la main du nord pour les aider à gérer une menace qui ne concernait pourtant pas Asgard, lui avait fait naitre un profond mépris pour ces êtres qui s’étaient caché derrière de simples humains au lieu de venir le rencontrer.

Sa poigne de serra sur la pièce d’armure qu’il tenait en main. La seule envie qui l’habitait était d’aller trouver ce chevalier noir et de l’abattre comme un chien. Mais s’il faisait ça, il s’abaisserait plus bas qu’eux et surtout violerait l’hospitalité offert par les villageois de Magnir. Il se contenta de jeter violemment la pièce d’armure au-dehors, en contenant sa rage qui bouillait en lui comme la lave de l’EldrFjord, le volcan de Musphellheim. Ce fut à ce moment là qu’apparut l’un des gardes pour lui annoncer que l’éveillé avait reprit connaissance. Emportant avec lui ce qui semblait être le casque de la protection, Wulf se dirigea vers la salle commune et en ouvrit grand les portes sur son passage, faisant rentrer un courant d’air froid au passage. L’intérieur était bondé, pour la plupart les naufragés, d’après ce que Wulf en déduisait, mais aussi de nombres d’ases qui s’affairait pour offrir un peu de nourriture et de confort à ceux-ci. Wulf se posa la question un instant de si Magnir pouvait vraiment se permettre cet acte de générosité dans la situation actuelle, mais les nordiques ne pouvaient pas décemment laisser mourir ces gens dans le blizzard et le froid, par contre il serait hors de question de garder ces bouches inutiles plus longtemps que nécessaire, quand le blizzard se calmerait, il faudrait les reconduire hors des frontières du royaumes, parmi les sudistes.

L’Ulfark repéra rapidement celui qui devait être le propriétaire de l’armure, il se dirigea vers celui-ci silencieusement, tentant de contenir les pulsions que sa part bestiale lui envoyait et qui lui dictait de faire couler le sang de cet intrus, ici et maintenant. Quand il fut suffisamment prêt, il jeta la pièce de la protection de l’éveillé aux pieds de celui-ci.

- Je suppose que c’est ça que tu cherches, mercenaire.

Le guerrier-fauve ponctua sa phrase d’un grognement montrant légèrement les dents. Il n’avait aucune intention de se montré courtois envers le chevalier noire.
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Ntikuma
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Se frayant un chemin entre les naufragés et les bonnes âmes qui s'occupaient d'eux, Ntikuma venait tout juste de repérer le reste de son accoutrement accroché près de la porte quand cette dernière s'ouvrit brusquement, laissant passer une silhouette massive qui fit taire toute les conversations et figea le conteur sur place. Un long frisson parcourut son dos, mais il n'aurait su dire si le froid ou la peur en était la cause, car celui qui venait d'entrer était porteur de l'un comme de l'autre, un grand gaillard drapé de fourrures et au visage orné de motifs tribaux qui piquèrent tout de suite sa curiosité, mais pas bien longtemps, car le reste de son faciès le rappela tout de suite à l'ordre, en particulier son regard chargé de menaces qui ne le lâchait pas une seconde. Malgré lui, l'Ashanti se mit à reculer, désemparé par le nouvel arrivant. Les autres observaient la confrontation avec de grands yeux, mais détournaient le regard sans aucune subtilité quand l'un des deux commençait à les regarder. Le petit être se sentait tout petit, un véritable insecte devant un prédateur, et à sa peur s'ajoutait des notes de confusion. Personne ne l’avait jamais regardé comme ça, personne... Une bête sauvage pouvait-elle seulement ressentir ce genre d’émotion?

Surpris, puis honteux face à cette pensée, la silhouette rouge sursauta quand le colosse lui lança un casque noir qu'elle reconnut tout de suite. Tout de suite, elle se rua pour ramasser la pièce d'armure, la tournant dans tous les sens malgré la douleur de ses mains pour s'assurer qu'elle était en bon état, puis la serra contre elle comme une mère aurait serré son enfant, hochant la tête avec fébrilité pour répondre à la question. Cet homme n'avait-il trouvé que le casque ou savait-il où trouver le reste de l'armure?

Contrôlant mal ses tremblements, l'Araignée tenta de concentrer son cosmos, mais la douleur s'accentua et elle dut arrêter tout de suite, ne créant qu'un faible clignotement dans ses mains. Sous les bandages, sa peau était moite, ses doigts enflés et difficiles à mouvoir. Encore de nouveaux symptômes... mais refusant d'abandonner, elle posa son casque sur le sol avec délicatesse avant de déchirer un pan de son manteau et d'en extirper un long fil rouge, qu'elle enroula autour de ses doigts, la langue sortie dans un effort de concentration, jusqu'à créer un entrecroisement de nœuds grossiers formant une araignée. Elle la tendit devant elle pour s'assurer que l'homme du Nord la voit bien, puis désigna le casque du menton, espérant bien faire le lien entre les deux, puis baissa les bras pour économiser ses forces. Il fallait se ressaisir. Personne n'aurait d'estime pour une victime : dans ce monde de monstres et de dieux, l'avenir appartenant aux plus forts. Et Ntikuma, malgré ses piètres performances physiques, puisait sa puissance ailleurs.
Déstabiliser les attentes, prendre les contrôles de ce jeu des apparences en laissant l'adversaire le guider, opposer sa candeur et tous ses mystères aux doutes et aux mauvaises fois... ingénu comme il pouvait l'être, les actions du forgeron étaient rarement le fruit du hasard. Savoir ce qu'il voulait était une chose, apprendre ce que les autres attendaient de lui en était une autre, et l'un comme l'autre avaient eu droit à leur lot d'imprévus et d'erreurs, mais c'était comme ça qu'il avait toujours procédé. Il apprendrait, comme il l'avait toujours fait... mais d'abord, son armure. Ainsi délesté de son poids, il réalisait soudainement à quel point elle lui manquait.

Le conteur jeta un coup d’œil rapide aux alentours, cherchant de quoi écrire, mais sans trouver. S’il concentrait son pouvoir dans son écharpe, saurait-il communiquer suffisamment pour s’expliquer? Il n’avait pas vraiment envie de l’essayer à moins de ne pas avoir le choix, vu l’inconfort causé…
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Wulf
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En voyant l’éveillé se jeter sur le morceau d’armure que Wulf lui avait jeté, le guerrier-fauve sut immédiatement que ses sens ne l’avaient pas trompé. Il s’agissait donc belle et bien du propriétaire de l’armure et celle-ci semblait avoir une grande valeur à ses yeux. L’individu paraissait étrange aux yeux de l’Asgardien, il ne semblait pas particulièrement bâti pour le combat et son apparence général était atypique, mais Wulf avait déjà vu trop de combat pour se fier simplement à l’apparence de son adversaire pour juger de sa puissance réelle, surtout en ayant entendu les témoignage qui lui avait rapporté et comment cet éveillé sans dieux semblait avoir manipuler les naufragés comme des marionnettes soulignait qu’il était donc capable d’utiliser son Hamr d’une manière différente d’un éveillé classique.

Une part de lui le préparait déjà à une éventuelle confrontation, ses muscles se tendaient pour pouvoir réagir au moindre signe suspect, sa main gauche se refermait et s’ouvrait lentement, il mémorisait l’odeur du mercenaire et observait ses moindres faits et gestes. Il émit un grognement inquiétant à l’encontre du chevalier noir.

Quand il sentit le Hamr du Paria s’élever, cela de Wulf fit de même. Le Berserker prit lentement une position lui permettant d’intercepter le résident de Death Queen Island facilement, son Hamr se diffusa le long de son bras droit et créant des griffes de Hamr pure se mirent à apparaitre aux bouts de ses doigts et Wulf les laissa bien en vue pour dissuader son interlocuteur de toute action inconsidérée. Avec le temps, Wulf avait bien grandi en puissance et sa soif de sang ne s’était jamais réellement calmée bien que l’Ulfark parvenait de mieux en mieux à la contenir… la plupart du temps. Au moindre geste un peu brusque du chevalier noir, le guerrier-fauve était prêt à se jeter sur lui.

Finalement il s’avéra que le Hamr du mercenaire n’était que de faible ampleur mais il produisit un effet que Wulf ne s’attendait nullement. Le guerrier divin observa intriguer, même perplexe, le fil de l’écharpe de l’étrange personnage s’entremêlé pour prendre l’apparence d’une araignée. Il porta son regard sur le casque que lui montrait son mystérieux interlocuteur, avant de regarder à nouveau celui-ci et son regard se déplaça plusieurs fois entres les deux éléments sans que Wulf ne parvienne à en faire le lien. Il ignorait tout du totem de la protection du chevalier noir ni même s’il en avait un, la sombre protection ayant été constitué par les soins des guerriers du nord sur un mannequin pour armure donc non sous sa forme totémique. Wulf ne comprenait rien du manège qui se tramait devant ses yeux. Il grogna d’un air menaçant.

- Tes petits jeux ne m’amusent aucunement, parias. Qu’est-ce que ton engeance vient faire sur nos terres ? Je te préviens que si tes réponses ne sont pas claires, je me verrai contraint de prendre à ton encontre les mesures qui paraîtrons les plus approprié… et ta mort reste dans les options possibles.

Il avait ponctué sa déclaration d’une légère poussée de Hamr, celui-ci était sauvage, agressif. Pour ceux qui étaient habitué à ressentir les auras des éveillés, Wulf ne cachait aucunement la violence et la folie qu’il possédait en lui, contenue mais prêt à se déchainer à n’importe quel moment. Soudain, une pensée lui traversa l’esprit. Interrompant sa tentative d’intimidation envers l’éveillé issu du Sud, Wulf relacha la pression alors que soudainement son visage affichait un air pensif.

- Halbard, ramènes-toi, j’aurai une précision à te demander.

Un garde trapu, affichant une barbe noire lui descendant jusqu’au plexus et portant un équipement qui avait visiblement connu déjà trop d’affrontement, se fraya un chemin au travers de la foule. Face à Wulf, il se raidit, frappant sur son torse en signe de respect mais sans afficher la moindre crainte à l’encontre du guerrier-fauve, malgré la nature imprévisible de celui-ci. Pour Halbard, il était évident que craindre Wulf était superflus car quoi que fasse le guerrier divin il ne serait de toute façon pas de taille à l’arrêter. De là, il affichait la dignité qu’on attendait d’un guerrier du nord.

- Que désires-tu de moi Guerrier du Très Haut ?
- Est-ce bien toi qui fut le premier à trouver les naufragés ?
- Oui-da, la lueur émise par la création de Hamr traversait le blizzard et à guider nos pas.
- Tu me confirme que tout cela avait bien la forme d'une araignée ?
- Oui, seigneur.


Wulf avait échangé en Asgardien, sa langue maternelle. Le Nordique n’en avait rien à faire d’être compris par des étrangers et n’avait que faire que ce soit impolis de s’exprimer dans une langue que des invités ne connaissaient pas. De plus, il était plus simple pour lui de s’exprimer dans cette langue. Le regard du guerrier-fauve se porta à nouveau vers le chevalier noir, ce regard ne portant toujours pas la moindre chaleur à son encontre.

- Cette araignée est donc ton totem, n’est-ce pas ? Et tu escomptes que je te dise où se trouves ton armure ? Soit, je t’y mènerai, mais on va avoir une petite discussion privée toi et moi. Et fait bien attention à toi, je ne suis pas réputé pour ma patience, donc cesse ton petit jeu.

La main droite de Wulf, toujours enrobé de son Hamr, plongea alors dans les flammes de l’âtre centrale qui réchauffait toute la maison longue. Les flammes qui s’en dégageait n’étaient rien comparé à celles des EldrJotnars de Musphellheim qu’il avait dû affronter récemment et la puissance de son Hamr le préservait des éventuelles brûlures. Sa main se referma sur quelque choses qu’il retira du feu. Lorsque sa main se rouvrit, elle dévoila en son creux un charbon ardent, il le jeta négligemment devant le chevalier noir sans se préoccuper de la légère brûlure à la mains qu’il s’était fait, il était au-dessus de ce genre de petites douleurs.

- Si jamais tu es muet, que tes lèvres et ta langue ont été scellé par la volonté du Wyrd et des Nornes, la suie de ceci te permettra d’écrire ce que tu veux dire. N’hésite pas à te servir si t’en veux plus. Maintenant suis-moi dehors. Et fait attention, je t’ai à l’œil.
En passant à côté d’Halbard, il lui donna des instructions à faire connaitre au Jarl.

- Avec l’autorisation de ton Jarl, fait dire aux Sudistes que dès que le blizzard se calmera, ils seront reconduits hors de nos terres au plus près de leur cher « civilisation moderne », et que si un seul d’entres eux se décide à essayer de pénétrer plus en avant sur nos terres, je le traquerai moi-même. Je vous laisse décider s’il y en a qui nécessite une plus longue période de repos.

Wulf se dirigea ensuite à l’extérieure de la salle marchant dans le froid du nord avec une grande indifférences aux températures polaires qui y régnaient. Il guida son interlocuteur jusqu’à la remise et l’à fit ouvrir au chevalier noir.

- Voilà ton armure, paria, par contre, avant de la revêtir, tu vas répondre à cette question. Que viens-tu faire ici.
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Ntikuma
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Ntikuma était coincé, acculé au pied d'un mur imaginaire dont il peinait à s'éloigner, du moins sans rencontrer de résistance. La brute du Nord réagit rapidement à l'utilisation de son cosmos en faisant élever le sien jusqu'à matérialiser des griffes au bout de ses doigts. Le forgeron faillit bien prendre ses jambes à son coup, malgré le froid et le danger qui l'attendraient s'il devait le faire, mais tint bon et su rester sur place, s'ordonnant mentalement de ne pas flancher, de rester fort. Il y avait beaucoup de travail à faire : l'Asgardien, car c'est ce qu'il était, était hostile à toute démonstration de pouvoir et ne trouvait guère d'émerveillement dans le –piètre– talent artistique dont Ntikuma voulait faire preuve. Malgré ses mains, le petit être se mit à gesticuler suite aux menaces de mort, tentant de faire comprendre qu'il ne voulait aucun mal, mais en vain. Il dût assister, impuissant, à l'échange entre l'homme-fauve et un autre natif, qui lui semblait vaguement familier. Pourtant, il n'avait pas vraiment interragi avec qui que ce soit d'autre... profitant de petit manque de vigilance, il observa plus longuement les gens présents dans la grande salle. Les autres Asgardiens soutenaient le regard inexpressif de son masque avec malaise, tandis que les naufragés l'évitaient catégoriquement. Avait-il fait quelque chose de... plus? Un frisson d'horreur parcourut soudainement le conteur : et si les hommes du Nords s'en prenaient à eux? Il ne les connaissait pas, ne parlait même pas leur langue, mais il était intervenu quand ils avaient eu besoin d'aide, ils avaient traversé les froids polaires ensemble... s'ils devaient leur arriver quelque chose...

Qu'est-ce qu'il ferait? Qu'est-ce qu'il pouvait faire?

Quand le guerrier lui demanda si l'araignée était son totem, l'Ashanti hocha vivement la tête, content de s'être fait comprendre. Ce n'était pas grand chose, mais au moins il y avait du progrès. Il aquiesca plus tranquillement à l'idée d'aller chercher son armure, et sursauta quand le Nordique plongea sa main dans le feu pour en ressortir un morceau de charbon pour lui lancer. Sa poitrine se comprima en entendant l'explication. Ça devait être une plaisanterie! Et pourtant, vu comment la brute avait su le faire, peut-être s'attendait-elle à ce que le Black Knight sache en faire autant... ce dernier s'accroupit pour saisir le bloc de suie ardent, mais sentant encore sa chaleur n'osa pas y toucher, préférant plutôt ramasser son casque et pousser rapidement le charbon à l'intérieur, un compromis acceptable le temps que son nouveau moyen d'écriture refroidisse. Son nouveau bagage en main, la silhouette rouge s'empressa de suivre le grand gaillard à l'extérieur, enfilant rapidement ses bottes au passage. L'air extérieur était cinglant et frappa le petit être de plein fouet, mais il n'eut même pas le temps d'être sous le choc, trop pressé qu'il était à rester suffisamment près de son "guide". L'homme du Nord avançait dans la neige comme d'autres auraient marché sur de la terre battue, et Ntikuma peinait à garder le rythme sans trébucher, serrant son butin contre lui. Il finit néanmoins par s'arrêter quelques secondes, le temps de remplir son casque de neige pour refroidir le charbon, et après un temps d'hésitation en appliqua aussi sur ses mains. Sans devenir plus confortable, la douleur finit tout de même par se dissiper un peu, ce qui pouvait n'apporter que du bien dans le futur.

Sage comme une image, l'Araignée accepta d'ouvrir les portes de la remise que lui indiqua l'Asgardien. Dès qu'elle vit le faible reflet de la lumière extérieur contre le métal noir, tout son corps se détendit et c'est avec assurance et sérénité qu'elle entra dans la petite pièce pour poser une main sur l'armure, fermant les yeux une seconde pour ressentir son froid se répandre dans son bras comme un baume. Forgerons et chevaliers, éveillés et simples mortels, ils pouvaient dire ce qu'ils voulaient du manque de vie dans ces maigres copies et lever le nez sur ce pauvre compromis de protection, mais ce que Ntikuma sentait sous ses doigts étaient bien plus précieux que tous les enchantements divins : c'était l'imagination incarnée, le rêve devenu matériel et les heures de bricolage et de soins qui y avaient été consacrés pour garder ce rêve intact. Il avait senti tout ça en créant ses autres armures : aussi vide de cosmos pouvaient-elles être, à ses yeux elles étaient toute on ne peut plus vivantes.
Laissant sa main posée sur la cuirasse un peu plus longtemps en évaluant le temps qu'il faudrait pour la réassembler, le petit être tourna la tête en direction du guerrier du Nord quand ce dernier lui posa sa question. Sa tête se pencha d'un côté, puis de l'autre, alors qu'il réfléchissait au meilleur terme à utiliser. Normalement, se qualifier de touriste suffisait dans les régions plus urbaines, malgré sa mauvaise opinion du terme, mais cela semblait peu approprié dans ce cas-ci. Il passa quelques mots en revue dans sa tête avant d'enfin s'éloigner de son armure pour sortir de la remise, prendre son charbon maintenant suffisamment froid et commencer à écrire sur la porte, l'endroit le mieux éclairé et le plus facile à nettoyer par la suite. La douleur de sa main et le froid rendait l'écriture de Ntikuma grossière et maladroite, aussi dut-il se résigner à écrire le plus gros possible en simples majuscules, pour se faciliter la vie.

"PÈLERIN"

Oui, ça lui semblait plutôt juste. Observant le mot, le forgeron décida d'écrire quelque chose d'autre juste en dessous, histoire de nuancer son propos et peut-être donner plus de précision sur pourquoi il avait vraiment fait tout ce chemin, sauvetage mis à part.

"APPRENDRE"

Retenant une grimace, la silhouette rouge se massa la main, sans que cela ne lui fasse grand bien. Elle pouvait répondre aux questions autant que faire ce peux, mais n'avait pas besoin d'un dessin pour comprendre que la brute nordique ne la portait pas dans son coeur, et se demandait comment remonter suffisamment dans son estime pour ne plus avoir à craindre pour sa vie. Il y avait toujours la solution plus classique, mais...
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Le guerrier-fauve observa le paria écrire des signes sur la porte de la remise, des grands symboles que Wulf mit du temps à reconnaitre comme étant des lettres. Il soupira en constatant cela, cependant, il ne pouvait pas reprocher à un étranger de ne pas savoir utiliser l’alphabet des royaumes du Nord. Lui-même étant issu d’un village assez isolé et donc où l’apprentissage de la lecture et l’écriture n’étaient pas les premières priorités, il lui arrivait donc déjà de ne pas savoir déchiffrer certaines subtilités de sa propre langue quand il devait lire certains textes issus des bibliothèques de la haute-société, mais il était néanmoins capable de lire l’alphabet runiques utiliser dans le Nord. Concernant l’alphabet utilisé dans les pays du Sud, Wulf était capable de le lire mais pas forcément couramment. Il commença donc à déchiffrer chaque lettre une par une, se concentrant pour éviter de se tromper.

Quand il eut fini de lire le premier mot, l’Ulfark resta perplexe, ayant du mal à associer le concept de ce mot à sa propre culture. Les pèlerinages n’étaient pas un concept très utiliser dans la société nordique, dans les temps anciens, il y avait bien une forme de pèlerinage religieux qui avait lieu au temple d’Uppsala, en Suède, mais il concernait plutôt la noblesse. À présent, il était fréquent que certaines familles se rendent au Stakvikre du Ragnarök dans ce but, mais la pratique n’avait rien d’obligatoire. De plus, Wulf doutait qu’un chevalier noir, un être sans dieux, vienne dans le nord pour des raisons religieuses.

Le concept le plus proche que Wulf voyait à celui de Pèlerinage était celui d’un voyage initiatique, une sorte de quête dans le but de se découvrir soi-même en affrontant les dangers. La encore, il voyait mal ce qu’un chevalier noir viendrait faire dans le Nord. Il observa un instant le mystérieux personnage qui lui servait d’interlocuteur, dubitatif de ses explications.

Le second mot fut plus facile à lire, plus commun pour Wulf. Mais là-encore, le guerrier-fauve ne pouvait que se perdre en conjectures sur la véritable signification de ce simple mot. Qu’est-ce que le mercenaire espérait trouver en vrais ? Au mieux, seul la mort et le froid l’attendait sur les terres d’Odin. En plus, muet ou pas, les petits jeux d’énigme posé par cet étranger énervait l’Ulfark, sa patience étant mit à rude épreuve. Wulf aimait les choses simples et direct, et les astuces utilisé par certains pour paraitres plus malin lui paraissaient comme autant d’insultes cachées. Mais pour l’instant, il acceptait de continuer à jouer selon les règles fixer par cet étranger, mais s’il n’avait pas des réponses rapidement, il utiliserait une autre méthode.

- Tu viens donc pour apprendre ? Et qu’espères-tu donc apprendre dans les terres du nord ? Ou même que nous acceptions de t’apprendre quoi que ce soit ? Ton engeance n’est pas à proprement parlé la bienvenue sur ces terres sacrées.

Il ponctua son affirmation d’un grognement lourd de sous-entendus. Les Royaumes d’Yggdrasill ne s’étaient pas encore remis de leurs conflits internes et étaient actuellement en état de faiblesses. Quoi que pouvait lui raconter le chevalier noir, Wulf refusait de le laisser constater cela et le rapporter à ses petits camarades qui ne manqueraient pas de vouloir exploiter la situation. Cependant, son honneur l’empêchait de purement et simplement éliminer ce problème tant que le chevalier noir n’avait pas accomplis de méfait l’encontre des Ases et de leurs peuples.

- La dernière fois que l’un des tiens s’est rendus dans le nord, dans un but « diplomatique » il a causé plus de chaos qu'un troll en liberté. Et quand nous avons tendus la main envers les votre, ils nous ont craché au visage et insulter notre honneur. Pour quelles raisons devrais-je t’autorisé à rester en notre royaume pour ton « pèlerinage » ?

Wulf semblait presque attendre un simple faux-pas de la part de son interlocuteur pour avoir une raison de l’attaquer. La bête en lui semblait déjà se réjouir à la simple possibilité de voir le sang couler. Cependant, Wulf remarqua que le chevalier noir souffrait grandement du froid, une chose qui lui était tellement coutumière qu’il ne s’en rendait plus forcément compte. Il indiqua donc à son interlocuteur d’entré à l’intérieur tout en demandant à l’un des gardes d’amener une torche. Quand celle-ci arriva, il la tendit au paria.

- Bon, prend ça l’araignée, ça te réchauffera un coup et les murs de la remise te protégeront du vent. Au moins tu ne me claqueras pas dans les doigts à cause du froid pendant que tu réponds à mes questions.
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Malgré toutes ses tares, le froid faisait enfin son effet sur les mains de Ntikuma. Sans que ce soit plus facile de les mouvoir, elles faisaient bien moins mal, lui permettant de replacer son bout de charbon dans sa paume pour écrire de nouveaux mots si son interlocuteur le lui demandait. Ce dernier restait sur ses gardes et crachait son venin à chaque question, apparemment peu satisfait des maigres réponses qui lui étaient offert, mais le petit être tenait bon et ne flanchait pas, serein malgré les hostilités. L'Ase était... territorial, le forgeron ne pouvait le décrire autrement, mais il y avait autre chose, une rancune presque personnelle qu'il n'expliquait pas. Enfin, il s'en doutait bien, mais ce n'était quand même pas...

Apprendre quoi? Y penser le fit sourire. Peu importe à quoi la brute du Nord s'attendait, Ntikuma était prêt à le surprendre. Il n'était pas guerrier, pouvait difficilement être diplomate vu son mutisme, n'avait rien d'un touriste normal, mais peu lui importait. Il n'était pas là pour la vue et cherchait des histoires bien plus précieuses que celles des terres...
Un reflet irisé parcourut son écharpe quand il leva le doigt et pointa l'Asgardien. Ce dernier n'apprécierait peut-être pas, mais c'était la vérité : ce qui l'intéressait, c'était les gens. En particulier les éveillés, ceux choisis par les dieux pour constituer leur armée et qui trouvaient non seulement la force de croire en leur cause, mais aussi celle de se battre et de mourir pour elle. Comment un humain en arrive-t-il là?

Avant cela, le grand gaillard lui confirma ses pires craintes : il y avait déjà un certain vécu entre Asgard et les Black Knights et il n'était pas très reluisant. Les épaules de la silhouette rouge s'affaissèrent sous le poids de la nouvelle et c'est avec honte qu'elle détourna la tête pour observer l'armure noire. Emprisonné parmi les ombres, cette dernière semblait avoir envie de se cacher et de l'entraîner avec elle. Lui qui pensait que seul Reagan arborait cette façon toxique de faire, ce nouvel aperçu de la vraie ampleur de la chose était désespérant. Les coups d'œil méfiants qui le suivaient dans ses voyages, ce n'était pas que pour son apparence, c'était pour la réputation que ses confrères avaient bâti avant lui. La réalité qui s'opposait une fois de plus au rêve...
Non. Ce n'était pas qu'un souhait. Il était différent, il suivait ses propres règles et ça avait toujours été vrai.

Torche en main, le forgeron retourna dans la remise en tournant le dos à son interlocuteur, puis s'approcha du mannequin supportant la cuirasse noire. L'hésitation le saisit pendant une fraction de seconde, puis il rassembla son courage et poussa l'assemblage de toutes ses forces. Le bruit de ferraille s'écrasant au sol fut épouvantable, certains morceaux se détachant même du mannequin, mais l'Araignée s'intima de ne pas s'en inquiéter. Ce n'était pas la première fois qu'elle échappait son armure, elle avait vu pire... Cela fait, elle se tourna vers le mur le plus près et se mit à écrire, ses traits rendus secs et assurés par l'émotion.

"PAS PARIA. NTIKUMA."

Un autre reflet parcouru son écharpe alors que le petit être soulignait son nom d'un grand trait, bien distinct des aurores projetées par les flammes de la torche sur ses vêtements. Ses mains lui brûlaient, sa gorge aussi, mais la douleur le motivait à continuer. Il se tourna vers la bête nordique et se tapota le torse, pour lui dire que ce nom le désignait, puis le désigna d'un mouvement de tête pour lui dire qu'il voulait connaître le sien. Car s'ils devaient s'en tenir à un nom de camp et une armure, ça ne fonctionnerait jamais. Ils étaient tous les deux bien plus que ça.

Un frisson de peur le parcourut. Il s'était emporté, autant qu'un être comme lui le pouvait, et redoutait maintenant la réaction de son interlocuteur. Peut-être gagnerait-il des points en tentant de mieux lui expliquer... se trouvant un autre pan de mur en plaignant celui ou celle qui aurait à nettoyer après, la figure rouge dut écrire en plus petit, se mordant la lèvre sous la concentration.

"APPRENDRE SUR VOUS. SUR NOUS. PERSONNE N'EN PARLE."


Non, personne ne parle jamais de ceux qui marchent en première ligne pour essuyer les premiers assauts. On s'intéresse aux rois et aux chevaliers, pas aux pions -alors que c'est ce qu'ils étaient tous! Ou pas. Tout n'était qu'une question de point de vue et de connaissance. Et qui ne souhaite pas faire partie de cette dernière ligne de pouvoir?
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Le chevalier noir restait un mystère complet pour Wulf, le guerrier-fauve se demandant toujours ce qui l’empêchait de juste lui ordonner de quitter les terres de Nordheims. À bien y réfléchir, sa simple appartenance à l’Ordre Noir pourrait à elle seule constituer une raison à part entière pour que l’Ulfark envoie a Hel tous ces interrogatoires et ordonne au Paria de disparaitre de ces terres, mais tant qu’il n’aurait pas compris la véritable raison de la présence de ces individus dans le nord, il ne serait pas tranquille. De plus, face au mutisme du Paria, il était apparu évident que celui-ci n’était pas un ambassadeur de l’Ordre Noir.

Lorsque l’étranger renversa sa propre armure, Wulf resta imperturbable, se contentant d’hausser un sourcil de manière perplexe. Encore un geste de la part de l’étranger qu’il ne comprenait pas, mais il n’attendait pas d’un chevalier noir qu’il traite avec respect quoique-ce-soit, surtout que leurs protections n’avaient, selon les histoires, aucune parcelle de conscience qui caractérisait les protections sacrées des serviteurs des dieux.

La phrase suivante qu’écrivit le paria laissa tout aussi perplexe le nordique. C’était quoi un Ntikuma ? Wulf avait beau se creuser la tête, il n’arrivait pas à comprendre ce que ce terme pouvait bien signifier. Le manège qui s’ensuivit avec le Paria ne contribua pas à aider Wulf à comprendre la signification de ce mot

- Qu’est-ce que t’essaie de raconter l’araignée ? C’est ton titre ce truc ? Suis même pas sûr d’arriver à le prononcer. Nitkma ?Mtikma ?

Ce mot paraissait tellement étrange à l’oreille du Nordique qu’il ne lui vint pas à l’esprit qu’il puisse s’agirs d’un nom. Il n’y avait d’ailleurs aucune tentative de moquerie dans la voix de Wulf à ce moment, il lisait un mot qui lui était inconnu dans un alphabet qui n’était pas le sien. Devant l’insistance du geste du « Mikuma » où quoi que ce soit, Wulf se sentit un peu énervé. Il ne pigeait pas un traitre mot de ce qu’il lui voulait. Son nom ? Pour qu’elle raison ce Sudistes voudrait le connaitre ? Ils n’étaient pas amis, pas même allié. Il signifia son agacement d’un geste ponctué d’un grognement.

La seconde phrase que le « Nikama » écrivit amusa grandement le guerrier-fauve, tant il était certains de ne pas la comprendre correctement. Il parti d’un grand rire quand il l’eut finis de la lire tant elle lui paraissait invraissemblable.

- Soit c’est la manière la plus direct que je connaisse d’avouer être en mission d’espionnage, soit vous autres Sudistes êtes à ce point ignorant pour ne pas conserver la mémoire de vos ancêtres ?

La question de Wulf était réelle, en Nordheims les froides soirées d’hivers pouvaient êtres très longues et ressortir toujours les mêmes légendes mettant en scènes les exploits des dieux et des héros pouvaient finir par lasser malgré le grand nombres existant, aussi chaque familles mettaient un point d’honneur à conserver la mémoire de leurs ancêtres, de leurs exploits mais aussi d’évènements improbables voire comique pour pouvoir les raconter au coin du feu. Chaque évènement sortant un peu de l’ordinaire pouvait être objets de chansons, d’histoires ou de représentations. La langue même des Ases comportait une variante juste destinée a la narration de ce genre d’histoire et la transmission de cette culture orale, et la plus grande caractéristique de ce registre de vocabulaire était les Kennings. Il s’agissait de manière détourner d’appeler certaines choses pour rendre plus facile leur intégration dans un poème tout en fournissant de nombreux moyens différents d’appeler un même sujet, évitant les redondances. Rien qu’Odin possédait plus de 200 kennings pour le désigner. Ce langage n’était par contre jamais utilisé dans une conversation, pour ce genre de choses, les hommes du nord préféraient aller au plus efficace.

Wulf lui-même pouvait raconter de nombreuses histoires, certaines épiques d’autres moins, concernant ses proches, ses ancêtres ou les précédentes générations ayant vécus dans son village et chaque génération mettaient un point d’honneur à les transmettre à la suivante. Cette pensée rendit d’ailleurs Wulf mélancolique, il n’y aurait plus de prochaine génération dans son village car il en était le dernier. S’il ne voulait pas que la mémoire des siens disparaisse avec lui, il lui faudrait transmettre cette culture orale à quelqu’un d’autres : un scalde, un artisan ou un lettré. Mais même si c’était ce genre d’histoires que « Natkimu » recherchait, il n’était pas réellement disposé à les lui conter.

- Ce mot étrange, c’est ton nom en fait ?

La méfiance dans la voix du guerrier-fauve n’avait pas du tout disparut malgré le rire qu’il venait d’avoir, par contre on pouvait à présent sentir autre chose pointer, de la lassitude. Celle-ci était contenue depuis longtemps par l’Ulfark, il ne s’était toujours pas réellement reposé depuis la bataille de Musphellheim et même en général depuis qu’il avait revêtu sa Järnskinn. Se consacrer entièrement à la protection de Nordheims et de ses habitants constituant pour lui autant un devoir sacré qu’une quête de rédemption pour ses crimes. De plus, se consacré entièrement à son devoir lui permettait de tenir éloigner les pensées de son passé, de son village, de son crime… et ainsi de vaguement gardé un certains contrôle sur la folie rampante qui caractérisait son état de guerrier-fauve. Mais ces pensées à propos de son village et des proches qu’il avait perdu faisait naitre un mélange de mélancolie et de rage en lui, un mélange qui ne tarderait pas à exploser que ce soit sous la forme d’une fureur berserk ou d’une crise dépressive et d’un profond découragement. Son hamr lui-même reflétait cet état d’esprit.
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Ntikuma faillit bien exprimer son découragement en pinçant le nez de son masque devant la première accusation de l'homme du Nord —un espion, lui! Même Reagan était plus discret!— mais ce fut l'insulte qui suivit qui lui permit de garder sa contenance. Comprendre, rester parfaitement immobile en fusillant l'Asgardien du regard le temps de trouver comment répliquer. S'il ne s'attendait pas à le voir prononcer son nom correctement, choc des cultures obligé, il n'appréciait pas du tout d'être vu comme un ignorant avec peu de considération pour le passé. Il n'aurait jamais fait ce voyage si cela avait été vrai. Et puis, bon sang, ils ne se connaissaient même pas! Alors pourquoi le Nordique s'évertuait-il à le rabaisser ainsi, à faire preuve d'une telle condescendance?

Un reflet rouge parcourut son manteau alors que la petite silhouette jouait avec son morceau de charbon, partagée entre l'envie de maintenir cette façade mystérieuse ou celle de se défendre avec un peu plus de verve. Après tout, il n'était que ce que les autres voulaient bien le laisser être, et l'homme du Nord ne cachait pas son opinion : il le voyait comme une menace, un parasite à rejeter. Déplorable, comment la paranoïa prenait le meilleur des hommes... peut-être était-ce justifié, mais Ntikuma n'avait aucune façon de le savoir. À lui de déterminer la meilleure façon d’échapper un peu plus longtemps aux crocs de la bête…

Finalement, un long soupir s’échappa du visage masqué, un étrange son considérant le manque de voix du personnage. D’abord, rappeler quelques vérités au guerrier, les frontières qu’il s’évertuait à tracer entre ses terres et le reste du monde étaient pour le moins inégales et les conclusions qu’il en tirait, injustes. On ne peut vulgariser la diversité de toute une planète que jusqu’à un certain point. Son écriture sur les murs se fit plus petite alors que la silhouette rouge dut s’approcher de l’Asgardien pour trouver un autre pan de mur intact, l’encourageant même à approcher pour ne pas avoir de difficulté à lire. Peut-être que si elle faisait attention, elle pourrait utiliser son cosmos pour écrire.

"GRAND MONDE. BEAUCOUP D’ANCÊTRES. BEAUCOUP DE FRONTIÈRES."

Même les voyages ne rendaient pas la collecte d’histoires plus facile, comme cette petite escapade à Asgard le prouvait. New-Atlantis et Rodorio avaient eu le même problème, sans l’hostilité, car laisser un « ennemi » approcher en plus de lui parler en détails de leurs secrets était insensé. Mais Ntikuma n’avait que peu d’intérêts pour les faits militaires et stratégiques… seulement, en convaincre d’autres éveillés était un tour de force monumental.
Et comme pour les Saints et Marinas, laisser comprendre ce qu’il savait faire était un bon début. Ses pouvoirs créateurs étaient un atout puissant pour n’importe qui, vu son allégeance —ou plutôt son manque d’allégeance.

Le petit être hocha doucement la tête pour confirmer qu’il s’appelait bel et bien Ntikuma, puis se remit à écrire sur le mur. Se faisant, il laissa les bandages sur sa main se détacher et releva discrètement la manche de son manteau, révélant sa peau noire dans l’espoir de piquer la curiosité de l’homme du Nord. Après tout, sa connaissance du monde semblait limitée.

"NTIKUMA. CHEVALIER NOIR. CONTEUR. PÈLERIN. FORGERON."

Voilà, le mot était dit. Même si Ntikuma lui-même ne s’y associait que parce que les autres l’avaient fait pour lui, c’était là son rôle officiel sur l’Île et la meilleure façon de décrire ce qu’il faisait le plus souvent pour les autres éveillés. Après tout, les gens s’en souciaient peu s’il préférait les bijoux et statues artisanales aux armes et enchantements…

Autre chose à mettre au clair : sa position envers les autres Black Knights. Autre Reagan, l’Araignée n’avait rencontré aucun autre membre de l’Ordre et ne pouvait donc pas parler pour eux, mais elle pouvait établir sa position face à leurs actes et tenter d’expliquer qu’elle ne les approuvait pas et n’avait pas l’intention de se ranger derrière eux. Si ça continuait comme ça, il lui faudrait peut-être un autre repère loin de Death Queen Island.

"LES AUTRES PARIAS. CONNAIS PAS. ONT FAIT DU TORT. DOIS ARRANGER ÇA."

Encore ce mot, « parias », qui avait au moins l’avantage d’être plus court à écrire. Et même si ce n’était pas le but premier de sa visite, Ntikuma réalisait bien qu’il faudrait un jour réparer tous les pots cassés par ses confrères, ne serait-ce que pour pouvoir voyager comme il le voulait sans être systématiquement chassé, puisque personne d’autre ne semblait avoir envie de le faire. Et après ça se demande pourquoi les services des Chevaliers Noirs sont si peu en demande…
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Wulf prit alors la torche de la main du chevalier noir, il ne l’arracha pas violement comme il aurait put le faire, mais fit bien sentir qu’il n’hésiterait pas à le faire si son interlocuteur ne la lâchait pas. Une fois en main, le guerrier-fauve fit légèrement appel à son hamr et éteignit la torche en enserrant le bout enflammé dans sa main, étouffant la flamme. Nulle douleur n’apparut sur le visage du guerrier-fauve, il était habitué à bien pire et s’était préserver des effets d’une brûlure par l’utilisation de son Hamr. Puis il tendit la torche en direction du Paria.

- Voilà comment les choses vont se passer l’araignée, comme dans mon pays on préfère les actes aux paroles et que de toute façon même si tu savais parler je ne pense pas accorder beaucoup de crédit à ta simple parole, si tu accepte de prêter le serment que tu te contenteras seulement de recueillir tes histoires sans chercher à nuire à Nordheims d’aucunes façon, tu empoigneras à pleine main cette torche et ce sans montrer la moindre peur.

L’endroit qui était pointer vers Ntikuma était encore fumant et marqué par les flammes, si le chevalier noir l’empoignait sans la protection de son Hamr, il verrait la paume de sa main brulée, mais tel était le but de la manœuvre.

- La brûlure qui marquera la paume de ta main sera la preuve de ta promesse aussi bien pour nous que pour toi. Tant qu’elle sera visible, tu seras autorisé à faire tes recherches, une fois qu’elle aura guérie, tu devras quitter nos terres au plus vite.


Il observa le paria s’exécuter. Une fois que ce petit rite improvisé fut fini (Wulf n’allait pas demander un servant envers les divinités à un être qui les combattait), Wulf se contenta de se débarrasser des restes de la torche. Puis il domina son interlocuteur de toute sa taille, faisant appel à son hamr pour bien signaler son ascendance et le fait qu’il n’hésiterait nullement à le mettre en pièce s’il l’estimait nécessaire

- Par contre, Nikuma, je t’avoue que malgré cela je ne te fais toujours pas confiance et que je m’arrangerai toujours pour garder un œil sur toi. Tu n’as pas non plus le droit de quitter Magnir, le village ou tu te trouves actuellement, pour pénétrer plus loin dans nos terres, à l’exceptions si l’un des habitants acceptes de se porter garant de toi et de t’accompagner, si jamais il s’avère que tu romps ton serment sous sa surveillance, il partagera ton sort. Maintenant que cela est bien claire pour toi, suis-moi.

Wulf avait mis les choses aux claires, il accordait une faveur à Ntikuma, en récompense de sa valeur, mais ne lui faisait aucunement confiance. Il avait cependant décider de lui laisser une chance de lui prouver que tout les Parias n’étaient pas indignes de confiance, et ce même si cela lui répugnait d’autorisé l’un de ces mercenaires sans-dieux à fouler les terres sacrée du Nord. Il s’arrêta devant l’une des colonnes soutenant l’entrée d’une des maisons du village, celle-ci était couvertes de petites gravures dépeignant des scènes de la vie quotidienne.

- Ce que tu vois ici sont l’une des manières que nous avons de préserver les souvenirs de nos ancêtres, que ce soit sous la formes d’histoires, de chants, de textes runiques, de tapisseries de gravures ou de sculptures, nous préservons la mémoire des nôtres. Cette colonne retrace l’histoire des cinq premières générations à avoir habité cette maison. Certaines histoires sont glorieuses, d’autres moins, mais toutes sont vrais, seul le degré d’exagération varie.

Les sens de Wulf lui signalèrent également que Ignild, l'un des Scaldes du village allait bientôt faire une représentation pour faire passer le temps aux naufragés. Il se dit que ça vaudrait peut-être le coup bien qu'il doutait que ça donne aussi bien en anglais qu'en Asgardiens.
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Au milieu de l'obscurité étouffante de la petite cabane, à peine interrompue par les hurlements du vent à l'extérieur, Ntikuma ne se laissa pas le temps d'avoir peur ou d'hésiter. S'il le faisait, s'il prenait le temps de réfléchir ou de peser le pour et le contre, il choisissait déjà son camp et admettait la défaite. Était-ce un trop gros prix à payer pour le simple droit de rester et apprendre? Pas en sachant ce que ça pouvait impliquer dans le futur, non. Ses actions ne parlaient pas que pour sa personne, elles étaient la promesse de quelque chose de plus grand, et pour cette raison le petit être ignora sa peur et empoigna la torche éteinte d'une main ferme dès que l'Asgardien le lui demanda. En sentant la chaleur s'attaquer à sa peau déjà malmenée et ravager sa chair, cependant, l'Ashanti ne put s'empêcher de se tortiller de douleur, la tête rejetée vers l'arrière, en articulant quelques hurlements que son hôte ne pourrait jamais entendre, mais il tint bon. Le supplice ne dura qu'une seconde ou deux, suite à quoi il lâcha la torche, mais le dommage était suffisant. Lâchant son bout de charbon, il entreprit piteusement de replacer les bandages sur sa main brûlée en écoutant les dernières conditions de la brute du Nord, hochant la tête pour montrer qu'il avait bien compris. Son attitude n'avait pas changé, mais il lui avait accordé le droit de rester et de commencer son "pèlerinage" quelque part, c'était déjà ça...

Effrayée à l'idée de trop s'éloigner au goût de l'Asgardien, la silhouette rouge le suivit de très dès qu'ils remirent les pieds à l'extérieur, laissant le vent glacial la soulager un peu de sa brûlure. Le blizzard s'était calmé un peu, mais pas assez pour permettre à l'africain de se mouvoir plus facilement ; pour l'homme du Nord, ça ne devait même pas faire de différence. Mais même au milieu de la tempête, Ntikuma pouvait sentir les signes de vie qui les entouraient : des éclats de voix, des lumières dansant entre les flocons de neige comme des lucioles, et quelques bouffées de chaleur qui arrivaient à peine à effleurer son manteau avant de disparaître. Recroquevillées les unes contre les autres, les âmes attendaient la fin de la calamité en cherchant entre elles un peu de réconfort, de quoi tenir le coup jusqu'à ce qu'elles puissent remettre le nez dehors, pendant que d'autres plus braves s'occupaient des naufragés encore coincés dans la salle commune. Il savait ce que c'était, de vivre comme ça, soumis aux caprices de la nature avec à peine de quoi survivre. Et il savait ce que c'était d'aimer cette vie, vécue au jour le jour, entouré de gens plus soucieux de se serrer les coudes dans leurs moments difficiles que de gravir les échelons et améliorer leur image, quitte à laisser tomber quelques amitiés. Si ce n'était pas du froid mordant et de la neige, il aurait pu être de retour à la maison.

Mais Asgard n'était pas son chez-soi. Il y avait chez le peuple du Nord une dignité et une droiture qu'il n'avait jamais vu dans les villages d'Afrique, quelque chose qui se voyait jusque dans les fondations de leurs demeures. Littéralement. Le conteur dépassa son "guide" d'un pas prudent pour s'approcher de la colonne que celui-ci lui désignait, la tête penchée sur le côté dans un signe de curiosité. Voilà donc ce qu'il souhaitait lui montrer... il y avait un début à tout. Car l’œuvre était plus qu’impressionnante : des siècles d’histoire gravés dans la pierre juste sous ses yeux! Sa main encore valide se posa sur la colonne avec beaucoup de délicatesse, ses doigts courant sur les gravures à la recherche de chaque signe, chaque mot, comme pour confirmer que tout était bien vrai, et il finit par faire signe à l’Asgardien d’approcher pour qu’il l’aide à tout déchiffrer. Après avoir confirmé la définition de quelques symboles, le forgeron pointa en direction des autres maisons. Avaient-elles toutes une histoire aussi détaillée? Il pouvait voir quelques mentions de dieux, ou de grands dirigeants, il n’était pas sûr… Y aurait-il quelques histoires d’Asgard en ces lieux? Après tout, ils devaient bien venir de quelque part… En entendant la petite explication de son hôte sur l’exagération des histoires, les épaules de l’Ashanti se soulevèrent en un petit rire amusé et il mima maladroitement une réponse, une simple expression de son village qui résumait bien toute la chose. Les histoires qui viennent et reviennent…

Il avait d’autres questions, mais il n’osait pas encore les poser. Mieux valait laisser l’homme du Nord décider de ce qu’ils feraient ensuite, avant de s’aventurer sur un terrain plus... personnel. Et puis, il y avait plein d'autres histoires autour d'eux, il ne s'ennuirait pas.
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Wulf
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Pendant que le Chevalier noir étudiait la colonne de la demeure, Wulf observait l’évolution du blizzard, les connaissances de sa terre natale ainsi que ses sens améliorés faisaient qu’il arrivait à lire dans le climat de son pays aussi facilement qu’un érudit lisait dans un livre… et ce qu’il voyait ne lui plaisait guère. Le blizzard était sur le point de s’intensifier, le « souffle du Jotunn », comme les siens appelaient le moment où les plus fortes bourrasques se déchainait, approchait à grand pas et celui-ci risquait d’être particulièrement violent. Il répondit aux interrogations du mercenaire-conteur de manière laconique, la plupart du temps la rune ou le sigle utilisé était un nom ou un Kenning. Il fut assez amusé par une des histoires

Quand le vent commença à se faire plus froid, Wulf donna dans sa langue natale un ordre simple mais qui ne souffrait d’aucune contradiction. Les quelques enfants encore dehors pour jouer dans la neige furent promptement rentré dans la grande salle. Ignild commençait déjà à tester ses instruments, et probablement à chercher dans le public des personnes pour faire les accompagnements.

- À moins que tu ne tiennes à découvrir si les histoires concernant le froid de nos terres sont exagérées, je te suggère retourner dans la maison longue. Le Thane à probablement décider que ses hôtes auraient le droit d’assister à la représentation d’Ingild le Scalde.

Wulf ouvrit une nouvelle fois grand la porte de la salle pour faire entrer ceux qui le désirait. L’atmosphère était enfumée par le foyer centrale auquel certaines herbes avaient été ajouté, cela permettait de créer une aura de mystère propice à l’imagination. Les tapisseries pendues aux murs avaient été déroulé, dévoilant de nombreuses scènes du passé et des légendes de ces terres. Des tables avaient été hâtivement installé autant pour y mettre quelques mets frugale pour se restaurer que pour délimiter une zone dans laquelle le Scalde et ses acolytes pourraient librement se déplacer. Déjà, les premières notes de musiques résonnaient, bien loin des rythmes de la musiques des peuples dit civilisé, cette musique était la même que jouait les peuples du nord depuis des millénaires, avec un rythme régulier, envoutant, presque mystique… la voix du Scalde résonnait entre les murs, couvrant le crépitement des flammes de sa voix puissante, annonçant que comme nombres d’étranger étaient présent, il conterait son histoire pour une fois en anglais.

Wulf referma la porte derrière lui alors que les vents commençaient déjà à s’abattre sur Magnir, faisant craquer les poutres pour qui tendait l’oreille, typiquement le genre de détail effrayant pour ceux qui n’avait pas l’habitude de la rude vie du nord. Dans l’assistance, le Thane était assis sur son trône, en fait un siège sans ornement, au bout de la salle, légèrement surélevé par rapport au reste de la populace, sa femme trônant à ses côtés et ses Huscarls surveillant en armes chaque coin de la pièce, autant pour rassurer que pour réprimer toute action inconsidéré et hostile ou pour mettre fin à une bagarre. Parmi la foule se mêlait les naufragés venus du sud et les habitants de Magnir, les hommes ainsi que certains duergars à la large carrure et même l’un ou l’autre Alfars par-ci par-là.

Wulf écouta le début de l’histoire contée par Ingild, il trouvait que le talent du scalde perdait beaucoup à la traduction, certains jeux de mot ne pouvant pas êtres traduit en anglais moderne sans compter l’accent prononcé du compteur. Mais il faisait de son mieux pour rendre son histoire vivante, ou plutôt ses histoires, en effets Ingild mettait d’une part en scène une légende épique où les actes d’héroïsme avait la primauté, et des histoires plus proches du commun des mortels se déroulant en bordure de ces exploits et ramenant toute chose à des considérations terre à terre. Son art de la narration, et les quelques acteurs amateurs improvisant leurs jeux et déguisement selon ce que le Scalde leur disait faisait illusion. D’autant plus que tout comme l’histoire avançait, la fumée et les herbes aux effluves diverse et masquant l’odeur des cendres qui se trouvait dans brasier, ainsi que le rythme tribal des musiciens faisaient leurs effets. Le conteur devenait Bragi, dieu des Scaldes et fils d’Odin, les individus portant des peaux de loups semblait apparaitre comme étant Skoll et Hati en personne, tous les spectateurs pouvaient sentir comme s’ils étaient aspirés directement dans les scènes décrites par Ingild car telle était la magie de l’éloquence des Scaldes.

Lorsque Wulf fut sûr que Ingild tenait bien le public entre ses mains, il fit signe à plusieurs gardes de l’accompagné dehors. Malgré la rigueur du climat, il fallait bien que quelqu’un garde le village car le manque de nourriture ne s’appliquait pas qu’aux hommes. De redoutables créatures rodaient autour des campements à la recherche de nourriture, pas encore prêtes à attaquer un village entier mais prêtes à profiter d’une garde réduite par la tempêtes pour chercher des provisions à dévorer, voir un imprudent isolé. En temps normale, les villageois auraient laissé quelques offrandes pour tenir les créatures éloignées, mais là ils ne pouvaient pas se le permettre s’ils voulaient espéré tenir jusqu’au prochaines récoltes.
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Ntikuma
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Ce fut l'intervention de la brute du Nord qui coupa court aux observations de Ntikuma. Le vent se levait, un signe plutôt évident de ce qui venait, mais dans le froid il était plus difficile de reconnaître certains signes de la nature… du moins, pour lui. Le petit être secoua vivement la tête et entreprit de suivre son guide jusqu'à la maison longue, où ils seraient au chaud et en sécurité, en plus de bien traités : quelque chose de très intéressant se préparait. Les locaux restés avec les naufragés avaient recouvert les murs de lourdes tapisseries et jeté quelques arômes dans le brasier, tout en choisissant quelques volontaires et en enfilant quelques peaux faisant office de costume. Une pièce de théâtre, donc… Voilà qui serait intéressant. De coutume, l’Ashanti n'avait jamais vraiment partagé la scène avec son public, se limitant à quelques interactions sans jamais vraiment les inclure dans l'histoire. Ici, les conteurs emmenaient les spectateurs dans leur monde, là où chez lui, on partageait pour que chacun sache en tirer sa propre histoire.

À la demande de son guide, l’Ashanti se fraya un chemin parmi tous les gens présents pour se trouver une place et s’assit par terre entre deux naufragés qui le bombardèrent de question dès qu’ils l’aperçurent. Qui il était, comment il avait fait pour les amener à Magnir. Pas de réponses ; la figure masquée se contenta de lever un doigt devant son masque dans un signe de silence et de pointer le spectacle d'un coup de menton, incitant les trouble-fêtes à y prêter plus d'attention. Leurs hôtes prenaient la peine de leur offrir cette distraction plutôt que de les laisser attendre la fin de la tempête, la moindre des choses était de leur montrer du respect.

Bien vite, le petit être se laissa emporter par le conte, sa tête et ses sens emplis du mythe que leur contaient les hommes et femmes du Nord. Ses doigts le démangeaient, mais vu ses blessures, il savait bien qu'il ne pouvait pas céder à son envie de créer, il n'était pas sûr que son guide trouve le processus inoffensif. D'une façon ou d'une autre, il allait devoir trouver un moyen de se retenir. Surtout si ce Royaume avait encore plus de trésors à lui faire découvrir...



Dans les jours qui suivirent, Ntikuma dut autant planifier son séjour que son départ et celui des naufragés. Il s'était tout de suite proposé pour raccompagner le groupe de touristes chez eux, soutenant qu'ils avaient déjà suffisamment abusé de l'hospitalité d'Asgard et assurant qu'il pouvait les ramener sur leurs terres. Le reste du temps avait été passé à explorer les environs et à poser des questions, mais aussi à aider et ce, dès que ses mains avaient suffisamment guéri pour lui permettre d'utiliser ses pouvoirs. Voir le Black Knight créer de la matière à partir de rien avait d'abord surpris, mais son don fut au final bien apprécié. Rien à faire pour la nourriture, par contre : le mieux qu'il puisse faire, c'était s'en priver une fois de temps en temps pour en laisser plus aux autres.

Seulement, le jour fatidique arriva, et l'africain se planta sans aucun regret devant le guerrier qui l'avait accueilli pour détacher ses bandages, son armure noire assemblée en totem et accrochée dans son dos, et lui montrer ses mains : plus de traces de brûlure. Son cosmos avait pris plus de temps à tout soigner, mais il avait fini par le faire... ça ne le peinait pas. Il avait apprécié l'expérience, mais se sentait prêt à bouger et à repartir à l'aventure. Prenant un pas de recul, la silhouette rouge s'inclina avec respect devant l'Asgardien, souhaitant ainsi lui démontrer sa gratitude, puis tendit la main. Des filaments dorés commencèrent à y tournoyer, se multipliant et se tordant jusqu'à former une large bague sertie d'une araignée, un symbole avec lequel son hôte était devenu, espérons-le, plus familier. N'ayant pas osé lui demander de la laisser prendre des mesures, elle n'était pas sûre que le bijou lui fasse, mais qu'importe... l'invitant à la prendre, elle agita ensuite les mains pour faire apparaître entre eux un hologramme cosmique, un volcan bien familier. L'Ashanti montra le nordique du doigt en hochant la tête. S'il montrait la bague, il serait bien accueilli, en tant que son invité, et il aurait la chance d'être remercié pleinement pour sa générosité. S'inclinant une dernière fois, le conteur tourna les talons et se dirigea vers la salle commune, où les naufragés l'attendaient. La chaleur de l'île lui manquait...

Les voyageurs se placèrent en ligne, comme Ntikuma leur avait expliqué avec difficulté, laissant suffisamment de place à ce dernier pour envoyer son cosmos sous la forme de longs rubans qui s'enroulèrent autour de leur taille. Un simple effort et la projection devint réel, changeant la lumière en épaisses cordes de chanvres reliant tous les rescapés entre eux. Avec un si gros groupe, il ne fallait pas en perdre un seul... Un dernier salut et le groupe se mit en marche, quittant le village pour s'enfoncer dans les plaines enneigées. Les employés du bateau ayant coulé l'avait assuré que la garde côtière ne serait pas loin, qu'il suffisait de leur faire signe. Il pouvait faire ça. Dans le pire des cas, ils auraient aussi droit à l'aide de l'Ordre Noir, mais le forgeron doutait en avoir besoin. Les humains n'étaient pas tant sans ressources.
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