Saint Seiya
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[Post unique] Mise derrière les barreaux
Gorislava
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Gorislava
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Fidèle à ses paroles, Reagan s'était rendu à Death Queen Island afin de mettre son infâme plan en marche : attirer Olivia à lui sous la menace d'exécution d'un otage. L'otage en question était, comme il l'avait mentionné auprès du maire de Johannesburg, la gamine qu'avait remboursée sa satanée collègue avant de partir en quête. Si elle avait vraiment le cœur d'une justicière, elle viendrait secourir la pauvre fille de la pendaison. Aussitôt arrivé au domaine de la Confrérie Noire, l'Oiseau de Paradis avait mobilisé des troufions suffisamment déséquilibrés pour lui apporter leur assistance en échafaudant un gibet au beau milieu du Colisée. Tous les marginaux qui se trouvaient sur l'île n'étant pas forcément des soudards assoiffés de sang, il lui fallait précautionneusement choisir ses alliés. Fort heureusement, le volcan abritait encore des brutes épaisses dignes de la sinistre réputation des Black Knights. Construire une potence était tâche aisée pour les sbires de l'Ordre, car ils avaient toujours des instruments de torture ou des machines d'exécution en pièces détachées prêts à l'assemblage et à l'emploi.

Blueman, de son côté, avait été dépêché par l'Américain pour lui ramener la petite marchande manu militari. A son grand désarroi, il lui avait été ordonné de ne pas causer trop de remous histoire d'éviter de se mettre la populace à dos. Néanmoins, à force d'être obligé à se divertir dans l'ombre, le punk savait jouer avec les contraintes qui lui étaient imposées. Aussi s'était-il introduit avec fracas dans la propriété du commerçant borgne, annonçant d'emblée qu'il était venu pour emprisonner la morveuse. De façon prévisible, le père et la mère s'opposèrent à cet enlèvement et supplièrent le voyou de les laisser en paix. Hélas, ils s'adressaient à la mauvaise personne en ce qu'il s'agissait de pitié, une chose qu'ils savaient pourtant pertinemment. Nombreux étaient ceux qui avaient entendu parler de Blueman, réputé pour être un nuisible notoire et particulièrement vicieux. Si on le voyait rôder de jour dans les rues de Misery, mieux valait s'assurer que les femmes et les enfants ne soient pas isolés et soient en sécurité...

Le punk, devant la résistance des parents de sa cible, eut joyeusement recours à la violence pour ensuite s'emparer de la gosse. Il gifla ainsi brutalement la mère à plusieurs reprises jusqu'à ce qu'elle s'évanouisse, le visage en sang, puis frappa répétitivement le daron à l'aide d'un rouleau à pâtisserie subtilisé dans la cuisine. Le tatoué s'arrêta avant que le borgne n'essuie un coup fatal, non par retenue, mais parce qu'il s'aperçut que la gamine était en train de s'enfuir en courant. Malheureusement, elle était trop lente pour le fauve affamé qu'était son assaillant et fut donc rapidement attrapée par celui-ci. Son trophée fermement enserré dans ses bras aux muscles noueux, Blueman put remonter jusqu'au Colisée où l'attendait son chef. Cette fois-ci, aucun villageois n'était venu lui chercher des noises en dépit des abus qu'il commettait : les gens n'avaient pas le courage de s'attaquer à un scélérat qui s'était associé à la pire crevure de tout Death Queen Island.

Une fois la jeune fille traînée à l'intérieur de l'arène, elle fut jetée dans un cachot d'une prison adjointe à l'édifice. C'était là que les criminels ou les esclaves destinés à finir en sac de sable étaient enfermés, un corps constitué de chair étant plus gratifiant à briser que du bois ou de la pierre. Pendant que le punk était en chasse, le gibet avait fini d'être dressé par un trio de larbins accoutrés comme des sadomasochistes pur cuir. Quant à Reagan, il rejoignit en chaise roulante son sous-fifre, qui se tenait en face de la cellule où était verrouillée leur nouvelle prisonnière. Cette dernière sanglotait piteusement dans un coin, couverture d'hématomes et d'égratignures suite à son kidnapping musclé.

"Pourquoi vous me faites ça ?" gémit-elle entre deux pleurs. "Je suis désolée pour la dernière fois, je vous jure..."

Sous ses bandages, l'Américain afficha un sourire cruel tandis que Blueman ricanait telle une hyène, comme à son habitude. Les deux hommes se délectaient de la vision qui se présentait à eux, mais ce n'était pour l'instant guère suffisant. Effectivement, il leur manquait le plus important : cette sale peste d'Olivia et la certitude qu'elle soit encore en vie. En attendant, ce n'était que le minimum de courtoisie pour l'Oiseau de Paradis que d'informer sa captive de la raison derrière sa détention :

"Tu vas nous servir d'appât, voilà pourquoi nous te faisons ça. Ne t'avais-je pas dit que si je le souhaitais, je pourrais t'enlever à ta chère famille et te faire subir toutes les sévices imaginables ? Hé bien nous y voici ma cocotte : tu es désormais à ma merci et soumise au moindre de mes désirs, fussent-ils les plus vils."

"J'adore quand vous dites ça patron." gloussa le punk.

"Couché, Blueman !" lui rétorqua son employeur d'une voix cinglante. "Ne m'oblige pas à te coller une muselière, ce serait ridicule."

"P-Pardon pa-patron !" couina l'intéressé, tel un chien qui se serait fait brusquement tirer sur le collier.

Le voyou tatoué avait beau s'être incrusté de sa propre volonté auprès de Reagan, celui-ci n'allait pas le ménager pour autant. Dès que quelqu'un se mettait à son service, il devait impérativement apprendre la discipline et à rester humblement à sa place de laquais. Cet incident clos, le renégat momifié continua :

"Fort heureusement pour toi, le supplice le plus abject que nous ayons au programme n'est qu'une simple pendaison. Toutefois, nous ne prévoyons pas de te tuer avant un long moment, vu que nous ne savons pas si notre cible est encore vivante ou disparue. Jusqu'à ce que nous ayons résolu cette affaire, tu croupiras dans cette cellule aussi longtemps que nécessaire, pigé ?"

La gosse hocha la tête, faisant du mieux qu'elle pouvait pour contenir les tremblements de son corps et ses larmes. Elle était assommée par ce que lui avait dit Reagan et craignait profondément pour sa vie. Son seul espoir était que ces soudards se lassent de cette histoire et la relâchent par fatigue, bien qu'elle doute qu'ils soient aussi indulgents.

"Excellent." fit l'Oiseau de Paradis. "Moi et mon acolyte avons beaucoup de travail devant nous, aussi allons-nous te confier aux bons soins des geôliers pendant notre absence."

Sur ces mots, Blueman et son maître quittèrent la sordide et obscure prison du Colisée, non sans avoir salué le gardien de l'édifice. Ce dernier allait veiller à ce que la fillette ne s'échappe pas des cachots et qu'un imbécile n'essaye pas de la faire évader. Toutefois, il ne promit rien quant à l'intervention d'un ponte ou d'un autre Chevalier Noir qui voudrait la libérer par la force. Qu'importe, si cela se trouvait, personne ne pensera à elle excepté sa famille de minables. Après la correction qu'ils avaient subie de la part du punk, ils n'allaient pas s'amuser à énerver Reagan avant un moment.

"Maintenant qu'c'est fait, on va où patron ?" s'enquit le voyou.

"Là où notre enquête pourra sérieusement avancer : le Royaume d'Ubar." déclara son chef. "Nous avons assez tourné en rond comme ça, seule Éris pourra nous dire si nous avons réussi notre mission et si mes deux collègues sont encore dans la circulation."

L'ignoble duo ne s'attarda pas plus dans les environs et se dirigea vers le port afin d'embarquer pour un voyage au Moyen-Orient. Nul ne savait ce qui les attendait dans des contrées aussi hostiles, surtout dans un territoire contrôlé par la divinité la plus retorse du monde. L'Américain avait douloureusement fait les frais de son imprudence lors de l'expédition en Alaska, mais cette fois il allait rester sur ses gardes !
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