Saint Seiya
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Wulf
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Wulf observait de loin une cérémonie religieuse qui se tenait au cœur des forêts d’Asgard. L’obscurité apportée par la nuit était tombée depuis longtemps et un blizzard était en train de se lever, un blizzard qui ne tarderait pas à s’intensifier, Wulf le savait, tout ceux qui vivaient sur ces terres le savaient car les hommes du nord pouvaient sentir cela arriver. Les Nordiens avaient depuis longtemps appris à lire leur environnement, parfois même plus facilement que leur propre écriture, et Wulf lisait pour sa part que la température allait encore baisser par rapport à la veille. De mémoire de Nordique, il ne se souvenait pas avoir jamais vus la température baisser à ce point-là, hormis en présence de créatures lié au froid.

Le monde qu’il connaissait changeait, le guerrier-fauve le sentait au plus profond de lui-même et pouvait le constater tous les jours. Les plaies créer par les dernières guerres avaient laissés des séquelles bien plus profondes qu’il ne l’avait cru initialement. Même sa part bestiale le sentait et semblait se réjouir du chaos qu’elle pouvait annoncer ainsi que des affrontements à venir. Wulf ne la contenait qu’à grand peines, il sentait les pulsions de violences tenter de s’emparer de lui et il résistait du mieux qu’il pouvait. La fureur guerrière des berserkers était devenu pour lui une habitude, mais il sentait que l’influence du Wod se faisait à nouveau plus fort.

Ce n’était pas la première fois qu’il voyait ce genre de cérémonies religieuses se tenir au cœur des bois. En fait, il s’agissait d’un héritage des cultes rendus aux dieux par leurs ancêtres il y a des millénaires de cela, avant que des temples ne soit construit et que les prêtres organisent une forme de liturgie religieuse officielle, mais aucun Polaris n’avait jamais empêché la tenue de ces célébrations parallèles qui complétaient plus qu’elles ne concurrençaient les hommages rendus aux dieux. Il était même fréquent que des godis y participent et les encadrent, il s’agissait de cérémonie emprunte de traditions animistes et de pratiques chamaniques qui se tenaient au milieu des bosquets sacrés et qui donnaient souvent lieu à un sacrifice, parfois d’une partie de la récolte, parfois d’un animale, parfois d’armes. Mais cette fois-ci, il s’agissait d’un sacrifice humain, ce genre de pratique n’ayant jamais été formellement interdite mais cela faisait plusieurs siècles que les Représentants d’Odin décourageaient activement ces pratiques, et hormis quelques cultes illicites, ils n’étaient plus pratiqués. Mais Nordheim vivait une période de grand malheur, la bravoure et le stoïcisme des hommes du nord cédait peu à peu la place au désespoir. Les hommes étaient en armes, comme il se devait quand on honorait les Ases, tous affichaient une mine grave. Normalement, Wulf aurait dû s’interposer, il se doutait que les autorités asgardiennes réprouverait ces pratiques, mais le sacrifié s’était porté volontaire et Wulf ne comptait pas aller à l’encontre de cela. Après tout, le sacrifié acceptait d’offrir sa vie pour renforcer le pouvoir des dieux et accélérer la fin du chaos dans le royaume, et aussi en se sacrifiant son village aurait une bouche de moins à nourrir.

De plus, le retour du Fourbe avait contribué à installer le doute dans le cœur des habitants de Nordheims, car son retour rappelait une époque où le frère affrontait le frère, ou le fils trahissait le père, une époque où les royaumes du nord se déchirèrent face à un adversaire intérieur. Les guerriers du Père du Tout ne craignait nulle adversaire plus que la trahison, ils ne craignaient pas de mourir l’arme à la main faces aux monstres des neufs royaumes en hurlant le nom de leurs dieux et étaient prêt à mettre tout leurs différents de côté face à une menace commune. Mais lorsque l’ennemis n’était autre que ses frères d’armes, tout le courage et la force des nordiques devenait inutile. Wulf pouvait le sentir, la peur habitait le cœur de Nordheims, la peur d’une véritable guerre civile, la peur de voir leur communauté se déchirer. Il avait même déjà le goût du sang en bouche.

Mais le problème le plus urgent était la famine, l’action du Jotunn Noir avait ravagé les récoltes, et les réserves de nourriture arrivait à termes un peu partout. Des tensions naissaient entre les royaumes, particulièrement à l’encontre de Vanaheim, le grenier à blé de Nordheims, que beaucoup accuse de garder la nourriture pour eux. Même si plusieurs familles nobles ainsi que le royaume d’Asgard lui-même, avaient ouverts leurs réserves de nourritures pour les distribuer à la populace, cela n’avait fait que reculer l’inévitable, et chaque village commençait à rationner sa nourriture. Il y aurait encore bien des privations avant qu’une nouvelle récolte puisse être faites et cela était un sujet de préoccupation jusque dans les plus hautes sphères de Nordheims, cela et la reconstruction des royaumes dévastés par l’attaques des EldrJotnnars. Preuve de l’inquiétude, il en a même été des nobles pour suggérer de demander une aide aux hommes du Sud.

Wulf préféra s’en aller au moment où le sacrifice débuta, qu’il s’interpose ou non, il savait qu’il risquait de céder à une crise de folie à la vue de la souffrance du sacrifice. Ce ne serait pas une mort agréable bien que nul ne tenterait de prolonger le supplice plus que nécessaire. Il avait de toute façon une autre destination à atteindre bien plus loin dans les terres. En marchant, Wulf pouvait entendre au loin les incantations prononcées durant la cérémonie et destiné à attirer la faveur des dieux. Mais la situation n’était pas aussi désespérée qu’il ne le semblait. Les guerriers d’Asgard, qu’ils servent les jarls ou le représentant, avaient efficacement secondé les guerriers d’Odin et les chasseurs de Ull dans la traque des pillards et des créatures qui harcelait les communautés isolées. Les raids qui avaient suivit la guerre du brasier noir avaient dès lors cessé, mais on continuait de murmurer que des êtres transportant en eux une part du Fimbulvetr, l’hiver éternelle qui recouvrira le monde juste avant le Ragnarök, se déplaçait au cœur de la nuit. L’Ulfark ne les avait jamais croisés, mais il avait parfois découvert des village dépourvus de toutes vies et qui semblaient avoir affronter les maléfices des pires hivers du nord.

Il pouvait sentir la morsure du blizzard alors que la tempête se levait. Il espérait que personne ne se laisserait surprendre par les éléments déchaînés, car si la physiologie des Nordiens était bien plus résistante aux rigueurs de ce climat que les autres êtres humains, eux-mêmes avaient des limites. Mais Wulf pouvait sentir bien plus dans ce vent que ce que ces semblables ne le penseraient. Il pouvait sentir le pouvoir des dieux du Nord à l’action, il pouvait sentir leur Hamr divin agir discrètement pour venir en aide à leurs adorateurs. La magie des Vanes, agissait déjà sur le sol, Wulf pouvait voir quelques plantes commencées à pousser au travers de la couche de glace, les dieux de la natures regénérait le sol de Nordheims, lui rendant peu à peu sa fertilité et créant de nouvelle pousse plus résistante au froid pour que les hommes et les animaux vivants dans ces contrées puissent survivre. Mais cela n’accélérerait pas la pousse d’une nouvelle récolte avant la fin de l’hiver Asgardien. Wulf pouvait sentir le pouvoir des Ases venir en aide aux hommes du nord qu’ils jugeaient dignes de leurs faveurs. Il n’était pas impossibles que la protection des dieux du nord tiendrait éloigné les êtres malfaisants attendant l’arrivée des ténèbres pour agir.

Pour sa part, le guerrier-fauve avait une autre priorité, quelque chose qu’il postposait depuis fort longtemps, il devait trouver le moyen de dompter sa part bestiale. Norheims n’avait jamais été aussi faible, même lorsque les saints d’Athéna avaient décimé une génération complète de guerriers divins il y a plus de trente hivers de cela, les royaumes du Nord étaient eux-mêmes toujours capable de se défendre et d’autres guerriers éveillés ne tarderait pas à reprendre la relève. Mais dans la situation actuelle, le Nord ne comptait qu’une poignée de guerriers divins, et tous n’étaient même pas forcément loyal au Père de Tout et à son représentant, et les différents royaumes peinaient à se remettre des derniers conflits. Jusqu’à présent, Wulf avait toujours estimé que ses devoirs en tant que guerriers divins étaient prioritaire sur sa recherche à se maitriser, mais à présent qu’il n’avait presque plus aucun frère d’arme sur lequel se reposer, il avait compris que sa terre natale n’avait que faire d’un protecteur qui pouvait perdre le contrôle de ses actions à tout moment. Il devait donc trouver un moyen pour maitriser sa fureur, ou le cas échéant la détruire et ce même si elle faisait partie de lui. Et il semblait que la réponse se trouvait à Sovngard.
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Si le porteur de la Järnskinn de l’Ulfark se dirigeait vers ce lieu sacré entre tous qu’était Sovngard, ce n’était pas par hasard. Nombres de ses compatriotes y auraient simplement vu une forme de pèlerinage comme il en arrivait parfois. D’autres y verraient peut-être un guerrier qui avait perdu toute forme d’espoir et qui venait se soumettre à la fureur des esprits habitants ce lieu ou de leur gardien en espérant y gagner sa place au Valhalla dans la confrontation. Mais pour Wulf, la véritable raison trouvait sa source dans un songe qu’il faisait ces derniers temps et qui revenait sans cesse.

Les hommes du nord considéraient les rêves comme un canal de communication privilégié entre la volonté des dieux et les hommes, ainsi ils n’écartaient pas d’emblée ce qu’ils avaient vu en songe comme de simples délires, surtout en période de trouble. Normalement, le berserker aurait dût se confier à une volvä ou à un Thuldr expérimenté pour tenter d’y déceler les significations cachées, les rêves pouvant se révéler cryptique, mais le guerrier-fauve était depuis trop longtemps habitué à la solitude pour passer par cette étape et il préférait chercher la réponse par lui-même. De plus, n’était-il pas un guerrier divin après tout ? En titre à défaut du mérite du moins. N’était-il pas, en tant que guerrier-divin et en tant que guerrier-fauve, l’outil des divinités du Nord, une sorte d’équivalent mortel des Einherjars qui servaient le Père de Tout ? Les dieux lui avaient envoyé un message, il ne lui appartenait pas de douter de celui-ci mais de veiller à ce que la volonté des Ases et des Vanes s’accomplisse.

Il avait vu la cité de Sovngard en rêve, il y avait vu une ombre qui était tapie en son sein. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait l’intime conviction qu’il devait s’y rendre. Les réponses se révèleraient bien d’elles-mêmes sur place. Alors qu’il empruntait le chemin montagneux qui devait le mener aux portes de la cité des guerriers, le guerrier-fauve repensa à ce qu’il connaissait de cet endroit. Il s’agissait d’un lieu très important dans la spiritualité des hommes du nord, une sorte d’avant-goût au Valhalla. Cette ville était un chef-d’œuvre de l’architecture nordique, pouvant prétendre à rivaliser en majesté avec le Stavkirke du Ragnarök ou même le palais des Polaris et pourtant nulle être vivant n’y résidait. Ce lieu était sensé être sous la garde des guerriers divins de Zeta, qui avaient comptés parmi eux certains des guerriers les plus redoutables qu’Asgard n’ait jamais porté.

Arrivant devant les portes massives des lieux, toujours ouvertes car la vraie puissance de l’endroit ne résidait nullement dans ses fortifications mais dans ses « habitants ». Les silhouettes spectrales des guerriers des temps jadis hantaient les lieux, nulle ne savait s’il s’agissait d’Einherjars issu directement des Hall d’Odin et qui avaient ainsi la permission de revoir le monde des hommes depuis l’enceinte de cette forteresse ? Des guerriers qui avaient préféré refuser l’honneurs de rejoindre la table du Père de Tout pour pouvoir à tout jamais veiller sur leur terre natale ? Personne ne prétendait savoir la raison d’existence de ce lieu, mais il constituait un obstacle de plus sur la route des envahisseurs qui tenteraient de s’en prendre à Nordheims. En effet, à moins de connaitre les routes et les chemins des terres du nord, seul une route pouvait mener les envahisseurs de manière rapide au cœur d’Asgard, et celle-ci passait par Sovngard.

Quand il entra dans la ville, les sens de l’Ulfark furent directement oppressés par l’atmosphère présente. Il percevait la présence des fantômes qui l’observaient depuis les recoins de la cité, il ne les voyait pas mais se savait observé. Si le qualificatif de lâche ne lui avait jamais été attribué de sa vie, la situation actuelle lui faisait remettre en question que le terme courageux lui correspondait. Il sentait la peur s’insinuer en lui, une peur dont aucune transe guerrière ne pourrait le sauver. Wulf en venait à se demander si son courage au combat n’était pas alimenté uniquement par ses fureurs de guerrier-fauve. Bien que sachant que les fantômes résidant en ces murs ne s’en prenait usuellement pas aux vivants (sauf à ceux qu’ils identifiaient comme indigne de fouler ce sol sacré), Wulf sentit un petit pic de panique naitre en lui, une porte ouverte en plus pour que le Wod s’empare de sa conscience et il n’avait vraiment pas besoin de cela. Fermant les yeux et expirant un bon coup pour se calmer, Wulf tenta de faire le vide dans son esprit avant de reprendre sa marche, bien qu’il ressemblait fort à un fauve aux abois plus qu’un un fier guerrier.

Alors qu’il poursuivait sa progression, le blizzard s’épaissit autour de lui. Les sens du guerrier pouvaient réellement voir les spectres des héros de jadis à présent, plus seulement les percevoir. À chacun de ses pas, les silhouettes fantomatiques étaient plus nombreuses à se réunir autour de lui, l’observant, le jugeant. Le guerrier-fauve pouvait sentir la force de ces êtres, il pouvait entendre les cliquetis de leurs cottes de mailles ainsi que leurs poignes se resserrer autour des manches de leurs armes. Puis, d’un seul coup, Wulf s’arrêta. Non de peur bien que celle-ci avait grandit en lui, la peur d’être jugé indigne par les guerriers qui l’entourait, la peur de mourir de manière déshonorante pour lui et pour ses ancêtres, mais ce n’était pas la peur qui l’avait fait s’arrêter mais une odeur, une odeur bien vivante. Se retournant, il eut à peine le temps de voir une ombre s’évanouir. Sans réfléchir le moins du monde, Wulf se lança à sa poursuite. Courant entre les ruelles, suivant l’odeur ténue de la vie qu’il avait perçut (et sans ses sens pour suivre cette piste, il aurait probablement été incapable d’égaliser la vitesse de sa cible). Finalement, il la rattrapa sur le chemin de ronde, le possesseur de cette ombre l’attendant au sommet de l’une des tours. Il s’agissait d’un individu approchant de la cinquantaine, le visage encadrés d’une barbe broussailleuse, mais malgré son âge il ne semblait nullement diminuer physiquement. S’il se doutait déjà de l’identité de celui qui lui faisait face, Wulf en fut sûr en sentant la puissance du Harm de ce dernier. Il s’agissait du guerrier légendaire, l’unique survivant de la génération de la guerre contre les chevaliers d’Athéna : Bud d’Alcor.
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Pendant un long moment, les deux guerriers se jaugèrent du regard, tout deux tentant d’estimer la puissance de celui qui lui faisait face. Autour d’eux, l’ambiance irréel dans laquelle baignait Sovngard reprenait ses droits. Une certaine tension s’imposait dans l’air car les deux guerriers étaient puissants et une confrontation entre les deux ferait sans aucun doute des dégâts, la question était : est-ce qu’ils en arriveraient là ? Tout deux étaient des prédateurs, cela pouvait se percevoir dans leur attitude et dans leur aura, bien que n’étant pas dans le même style, ils étaient tous deux des êtres dont il ne valait mieux ne pas être la proie. Finalement, il ne fut pas nécessaire qu’un affrontement détermine lequel des deux était l’alpha, le guerrier-fauve finit par faire de lui-même acte de soumission en retirant son heaume et en mettant un genou à terre devant son ainé. Le geste avait une forte signification car dans la culture Asgardienne, il n’était pas d’usage de s’agenouiller face à une personne d’un rang plus élevé… seulement face à ceux envers qui ils éprouvaient le plus profond respect pour leurs accomplissements. Son interlocuteur resta encore silencieux un instant avant de prendre la parole, aucune émotion ne transparaissant sur son visage ou dans ses paroles.

- Cela faisait longtemps qu’aucun guerrier divin est venu me trouver, mais ma réponse sera pour toi la même que pour tout les autres. Je n’ai pas l’attention de prendre un apprenti. Tu peux retourner d’où tu viens.
- Je ne viens pas ici à la recherche d’un mentor, mais à la recherche de conseils auprès d’un vétérans. Notre confrérie n’a jamais été si affaibli depuis la guerre contre Athéna, celle dont tu es toi-même un vétéran. Notre peuple, nos terres, le Père de Tout et son représentant ont besoin de tous les guerriers disponibles et ceux-ci ne peuvent plus se permettre la moindre faiblesse.

Wulf dévisageait son interlocuteur, lui montrant qu’il ne le craignait pas. La folie qui l’habitait était complètement visible dans son regard, cette lueur intense qui habitait tout les guerriers-fauves et qui dévoilait leur inextinguible soif de sang et combat. Son interlocuteur pouvait comprendre sa vraie nature car Wulf ne faisait rien pour la cacher, portant sa peau d’ours, les tatouages apparents et son aspect plus bestiales qu’humain… le porteur de la Järnskinn de l’Ulfark n’avait probablement pas besoin de révéler sa nature pour qu’un œil avisé la devine.

- Et donc ? Qu’attends-tu de moi, Ulfhedin ?
- Je me suis éveillé à ma nature de Berserker en même temps que je suis devenu guerrier divin. J’ai toujours tenté de contenir ma rage pour ne la relâcher qu’au combat, mais une fois que je cède à la fureur sacrée, je suis autant une menace pour les nôtres que pour nos ennemis. Avant, je savais qu’il y avait toujours un frère d’arme capable de me contenir, mais je suis à présent l’un des derniers survivants des derniers conflits qui ont secoué nos terres. Les royaumes du nord ont trop souffert pour se permettre d’avoir un protecteur aussi instable que moi. Je viens donc chercher conseil auprès d’un guerrier de légende pour trouver un moyen qui pourrait me permettre d’accomplir mon devoir et de protéger notre peuple.

Une fois encore, l’ancien porteur de la Järnskinn de Zeta Prime resta silencieux. Le s’était tût, plus un seul son ne semblait émaner de cet endroit. Dans la brume qui les entourait, les deux guerriers d’Odin pouvaient sans problèmes percevoir les mouvements des esprits qui habitaient les lieux. Les nuages assombrissaient le ciel alors que la journée tirait à sa fin, bientôt viendrait l’heure où les habitants des lieux commenceraient à s’affronter les uns les autres. Tout était calme… jusqu’au moment où Bud bondit en hurlant vers Wulf, griffes aux claires. Sa vitesse était telle que l’Ulfark eut à peine le temps d’esquiver. Se relevant, Wulf grogna avant de se jeter à la rencontre, sans même remettre son casque. Pendant quelques secondes, l’affrontement entre les deux prédateurs eut bien lieu, bien qu’il s’agissait de deux prédateurs très différents l’un de l’autre, l’un était sauvagerie et puissance, l’autre était vivacité et geste soigneusement calculé, mais tous deux étaient incroyablement dangereux. Les coups s’échangèrent pendant quelques secondes, jusqu’à ce que les griffes de Bud se retrouvent sous la pomme d’adam de Wulf.

- C’est assez !!!!

À ces mots, Wulf arrêta son geste. Il n’avait pas encore cédé complètement à sa part bestiale et contrôlait ses gestes, mais la lueur dans son regard avait fortement crût en intensité, mais on pouvait voir que l’envie de voir couler le sang de l’ancien guerrier divin était toujours là. Lentement, Wulf commença à abandonner sa posture de combat de même que Bud.

- À chaque instant de cet affrontement, tu as lutté pour garder le contrôle de tes actes et ne pas céder à ta nature violente. Soit… je voulais voir si en cas d’affrontement tu saurais te contrôler ou si tu agirais selon ton instinct. Et si tu n'avais été qu'un simple fauve dans le corps d'un homme je t'aurai peut-être éliminer. Je ne sais pas si je pourrais t’aider pour ton problème, mais on peut toujours essayer. Cela se fera cependant à une condition. Pour la durée de ton séjour ici, tu devras abandonner ta Järnskinn.
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Bien qu’il n’appréciât pas réellement l’idée d’abandonner sa protection, cela faisait tellement longtemps qu’il la considérait comme la principale chose démontrant qu’il n’était pas qu’un destructeur mais également un protecteur. D’une certaine manière, elle le protégeait autant de ses ennemis que de lui-même. Qu’il s’agisse de la Rune de Hrungnir ou de la Järnskinn de l’Ulfark, toute deux lui avait donné son statut de guerrier divin qui le définissait autant que sa nature de guerrier-fauve, son sens du devoir et ses instincts de prédateur, son honneur et la folie… voici les frontières sur lesquels il devait vivre en équilibre. Il accepta néanmoins de se soumettre à la demande de son ainé.

Celle-ci tenait d’ailleurs en partie pour des raisons pratiques, la part bestiale de Wulf le rendait instable et, si Bud possédait la puissance pour neutraliser Wulf si ce dernier disjonctait, celui-ci préférait éviter d’avoir à affronter un guerrier fauve qui disporserait en plus d’une Järnskinn pour le protéger. Le secret pour vaincre un guerrier-fauve était de le cogner suffisamment fort avant que sa fureur ne grandisse trop, et l’absence de protection pour Wulf rendait la chose possible. Concernant la manière pour permettre à Wulf de se calmer, la méthode que la légende vivante proposait était la suivante, confronter Wulf en permanence au chaos du combat. Sovngard était un lieu magique et solide, quant à ses habitants, ils étaient déjà morts.

Confronter Wulf continuellement à la fureur du combat forcerait peut-être Wulf à se contrôler, à apprivoiser sa bête intérieure ou à mieux réagir au chaos ambiant, Bud n’en savait rien en fait. À défaut, cela leur permettrait peut-être de mieux comprendre comment fonctionnait un guerrier-fauve, même si le phénomène qu’ils incarnaient était de l’ordre du surnaturelle. Wulf dût plusieurs fois affronter Bud au combat, des combats durant lequel l’ancien guerrier divin ne ménageait son opposant, faisant tout pour le pousser dans ses derniers retranchements. Wulf était loin d’être un mauvais combattant, mais son style de combat négligeait fortement la défense, il avait un style combat brutale, sans fioritures, mais dénué de subtilité. Bud pour sa part possédait un style rapide et précis, tirant partit de son agilité et de sa vitesse pour frapper dans les points faibles de son adversaire avec toute la force qui le caractérisait. Les deux styles étaient très agressifs, mais Bud était plus expérimenté et porté sur l’esquive. Wulf devait tenir le plus longtemps possible face à son adversaire sans faire appel au Wod, la fureur sacrée. Plus Bud le poussait dans ses derniers retranchements, plus cela était difficile, et cela était ajouter au fait que si Wulf appelait à lui sa Järnskinn ne serait-ce qu’une seul fois, Bud arrêterait tout.

Pendant les jours qui suivirent, Wulf prit raclée sur raclée. Son opposant prouvait ainsi qu’il était bien à la hauteur de sa légende. Immanquablement, Wulf finissait par céder à la rage, par se laisser inonder par sa soif de combat. Son horizon se noyait alors dans le sang et les flammes et la bête en lui se réveillait. À chaque fois, il se réveillait endoloris, au sol ou encastré dans un mur de la ville… bien que certaines fois, il pouvait se rendre compte que sa neutralisation ne se passait pas toujours sans mal.
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Les combats contre Bud n’étaient pas les seules épreuves auquel Wulf était confronté. En effet, pour la durée de cet « expérience », Wulf et Bud séjourneraient en Sovngard jours et nuit. Aux combats avec Bud, se succédaient les nuits au milieu des affrontements entres les guerriers qui séjournaient en ces lieux. Toute la nuit, le chaos des combats étaient omniprésents, parfois même Wulf devait se battre face à ces adversaires… Bud quant à lui était prudemment éviter par les spectres de Sovngard. Pas à un moment, la paix ne régnait pour permettre à l’esprit de Wulf de se reposer.

Jours et nuit, Wulf se battait, tentant de résister le plus longtemps possible à sa fureur. Les rares fois où il pouvait se reposer était à l’aube, lorsque les combats de la nuit s’arrêtaient, et au crépuscule, quand ils n’avaient pas encore commencé. Dans ces moments, il tentait tant bien que mal de reconstituer son énergie. En vérité, la nuit n’était pas toujours annonciatrice de combat pour Wulf, mais il était baigné dans l’ambiance des batailles éternelles. Parfois, il devait affronter les guerriers de jadis, participant à leur « kriegspiel », leur jeu de guerre. Parfois, il devait seulement lutter contre sa partie bestiale qui désirait plus que tout autres participer aux affrontements. Quand il ne bondissait pas dans la mêlée en rugissant, il arrivait qu’un guerrier armé jusqu’aux dents faisait irruption pour tenter d’abattre l’Ulfark. Souvent, lorsqu’il cédait à la rage, cela finissait de la même manière que lors de ses duels contre Bud, ce dernier tirant parti de sa capacité à dissimuler son Hamr pour pouvoir neutraliser le fauve avant que sa fureur ne prenne trop d’ampleur.

Au bout de plusieurs jours, les choses n’évoluèrent guères. Wulf se montrait peut-être capable de résister un peu plus longtemps à ses pulsions de guerrier-fauves, mais il cédait toujours. Le jours, il se battait contre Bud, la nuit il baignait dans le conflit. Plus le temps s’écoulait, plus il avait du mal à récupérer. Wulf avait toujours été endurant, mais la constante pression à laquelle il était soumis commençait à avoir des conséquences. Son corps montrait les marques du grand nombre de défaites qu’il avait encaissé face à Bud, et son esprit agissait de manière de plus en plus automatique, il n’était même plus sûr d’avoir conscience de l’écoulement du temps.

Si au début, Bud resta assez distant de Wulf, il finit par se montrer plus « ouvert » au guerrier-fauve. Alors que le temps passait, il profitait des temps de pauses pour parfois donner quelques conseils à Wulf sur sa manière de se battre, notamment sur le fait que dans sa manière de se battre, on sentait le mélange des techniques de combats qu’il avait appris et surtout l’agressivité du fauve, qu’il soit soumis à sa fureur ou non, Wulf tentait toujours d’en priorité attaquer et comptait surtout sur sa capacité à encaisser pour se défendre. Vers la fin, il allait parfois moins fort dans les combats pour laisser le temps à Wulf d’un peu récupérer.
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Alors qu’un nouveau crépuscule pointait à l’horizon, Wulf s’éveillait difficilement. Il était complètement endolori, et il avait à priori une nouvelle fois céder à sa fureur et en avait payer le prix. En se relevant, Wulf commença à s’étirer les muscles, craquant ses articulations au passage. Passant précautionneusement sa main sur ses côtes, il décela l’endroit où Bud avait dut frapper pour le neutraliser… là et au menton s’il en jugeait par la douleur qu’il ressentait au niveau de sa mâchoire inférieur. Il sentait aussi le vent souffler, celui-ci était charger par le souffle glacé de Skadi, cela était annonciateur d’une nouvelle vague de froid qui s’abattrait sur les terres de Nordheims, une de plus. Wulf était bien placé pour savoir que le rude climat du nord se faisait de plus en plus froid depuis la guerre contre le Roi des EldrJotnnars, et il sentait bien que cela n’irait pas en s’améliorant.

Ses semblables avaient toujours vécu dans le froid, chaque journée de beau temps étant chérie comme un trésor inestimable. Il savait que les siens endureraient cette nouvelle épreuve qui leur était imposé par leur devoir, par le serment que le Père de Tout et leurs ancêtres avaient prêter de veiller sur la survie des glaciers du monde des hommes et empêcher l’humanité de finir noyer sous les eaux. Même aujourd’hui, alors que leur sacrifice était ignoré de tous et que les hommes oubliaient le sens de l’honneur, leurs liens avec le monde ou même le sens du bien commun, mais les hommes du nord resteraient fidèles à leur serment.

Wulf se dirigea vers l’une des habitations de la cité pour se reposer tant qu’il le pouvait. Il sentit rapidement une odeur de fumée, rapidement suivit par la vision de la lueur caractéristique d’un feu. À l’intérieur de la salle, un foyer était allumé, les flammes réchauffant et illuminant les alentours. Face à l’entrée, de l’autre côté du feu, se trouvait Bud qui invita Wulf à prendre place. Un morceau de viande était occupé à cuire, un lapin au jugée de l’odeur, pas bien gros, mais à Nordheims on ne pouvait se permettre de faire la fine bouche, surtout par les temps qui courraient, il y avait aussi des racines à côté, elles n’avaient pas bon goût mais elles avaient le mérite de bien calé l’estomac. Pour boisson, un seau remplit d’eau, peut-être issu d’une source, peut-être de la neige fondue (Nordheims étant moins sujet aux problèmes de pollutions que le reste du monde, l’eau naturelle était plus potable). Ce repas était frugal, mais il permettrait au moins de ne pas se coucher l’estomac vide, comme s’était le cas dans nombre de foyer d’Asgard ou des autres royaumes. Pendant de longues minutes, aucun des deux hommes ne prit la parole, se contentant de se réchauffer au coin du feu pendant que le vent soufflait de plus en plus fort à l’extérieur. Tout deux savaient que bientôt les esprits guerriers des lieux allaient commencer leur bataille éternelle. Finalement, Bud prit la parole.

- Je crois qu’aujourd’hui tu devrais te reposer Wulf Haraldson. Une nuit de plus à te battre ne changera absolument rien à la situation.
- Si peu de progrès que cela ?
- Tu tiens mêmes de moins en moins longtemps, mais on peut assez simplement mettre cela sur le compte de la fatigue. J’ignore encore ce qu’il faudrait faire, mais notre méthode actuelle n’est pas la bonne.

Bud prit en main la pique sur laquelle cuisait le lapin. Après s’être assuré de la cuisson, il arracha l’une des pattes de l’animal avant de tendre le morceau à Wulf qui en fit de même, puis remis en place la viande au-dessus du foyer pour maintenir la viande au chaud.

- Dans ce cas, il vaudrait mieux que je retourne auprès des autres, il faudra faire avec.
- Je ne pense pas pour autant que ce soit sans espoir, j’ai quand même remarqué certaines choses à ton sujet et concernant ta nature. Mais pour commencer, je pense qu’il serait peut-être intéressant qu’on sache d’où te viens ta fureur.
- Je suis un guerrier-fauve issu d'une longue lignée de guerrier-fauve, c’est ma nature tout simplement.
- Mais tu n’as pas toujours été soumis à tes transes guerrières, n’est-ce pas ?

Wulf grogna en détournant le regard. Il voyait bien vers où se dirigeait la conversation et cela ne lui plaisait pas du tout. Il savait que cela lui ferait revivre des évènements qu’il préférait oublier. Mettant l’os de côté, après l’avoir bien entendu complètement rogné toute la viande présente dessus, et prit une lampée d’eau pour se rafraîchir. Pendant ce temps, Bud gardait le silence, attendant simplement que Wulf reprenne la parole. Au-dehors, les combats avaient commencé, le bruit du fracas des armes ainsi que les cris de guerres qui résonnaient dans le vent de la tempête.
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Le silence se poursuivait, Wulf savait que son interlocuteur attendait de lui qu’il lui révèle des choses sur son passé, et notamment sa première crise, mais il ne désirait pas s’ouvrir sur ce sujet. Il ne pouvait oublier cette nuit, il ne pouvait se pardonner son acte. Toutes les nuits, quand il fermait les yeux, il revoyait les images du massacre qu’il avait accomplis lors de sa première fureur berserk, comment il avait traqué et exterminer avec la plus grande sauvagerie chacun des pillards qui menaçaient le village qui l’avait vu grandir, comment sa soif de sang l’avait ensuite ramené dans ce même village où il avait poursuivi son carnage. Il revoyait les visages de Erik, de Thorilde, de Björn, du vieux Leif… il ne pouvait se réveiller avant le moment où il se rendait à l’endroit où les enfants du village s’étaient réfugiés et qu’il mettait fin à leur vie de ses propres mains. Et le pire, ce que dans ces souvenirs, il sentait que sa sensation du moment n’avait pas été le désespoir, la sensation de ne rien contrôlé. Non, en tant que berserker il avait céder à sa fureur, à sa part bestiale, il avait tué parce qu’il en avait le pouvoir et il avait adoré ça. Lorsqu’il était sous l’influence de son Wod, son esprit ne différenciait plus ennemi, ni allié, même l’être qui aurait été le plus proche de lui ne devenait qu’une proie de plus pour ses instincts meurtriers.

Inconsciemment, alors qu’il se remémorait ces pénibles souvenirs, il avait commencé à physiquement de refermer sur lui-même. Pour beaucoup de gens, cela n’aurait rien signifié de particulier, mais pour un guerrier expérimenté, cela exprimait déjà beaucoup de chose.

- Non, je n’ai pas toujours été comme cela. Jadis, j’ai demandé du pouvoir sans savoir le prix qu’il y avait à payer.
- Je vois bien que je te force à parler de choses que tu te refuse à partager, mais il n’y a pas d’autres moyens. Quel est-ce prix ?
- Beaucoup trop cher. Ce jour-là, j’ai perdu toute légitimité d’être un guerrier divin.

Bud haussa un sourcil interrogateur à cette affirmation. Pour qu’un homme du nord reconnaisse un pareil fait, il fallait un évènement particulièrement grave. À présent, Wulf en avait probablement trop dit pour pouvoir encore espérer échapper à cet interrogatoire. Mais le guerrier-fauve n’avait jamais été un être subtil, il disait les choses tel quelles lui venaient. Il pouvait se montrer aussi évasif qu’il le voulait, mais il ne ferait jamais un bon menteur.

- Voilà une affirmation osée pour un individu dont le Wyrd l’a fait porteur non pas d’une, mais de deux Järnskinn. Oui, je sais que tu as jadis été le porteur de la Rune de Hrungnir. Un guerrier-fauve porteur d’une Järnskinn, c’est le genre de chose qui ne se voit pas si souvent que ça. Je crois même que tu es peut-être le premier depuis deux bons siècles au moins.

Wulf était encore étonné de voir que Bud semblait connaitre son existence depuis bien avant leur rencontre d’il y a quelque jour. Son isolement ne l’avait jamais fait réaliser à quel point son existence était sujet à histoire et rumeur. Il était un protecteur du nord, mais qui poussait la logique jusqu’à protéger les siens de lui-même. En plus, le fait qu’il avait participer aux deux dernières guerres qu’avait connut Nordheims et en était peut-être le seul survivant encore actif (excepté l’actuel représentant) contribuait aussi à le faire connaitre. Il grogna néanmoins à cette évocation.

- Les Järnskinn ne choisissent que ceux que le destin leur à désigner pour être leur porteur, pas forcément les êtres les plus digne. Alberich de Megrez fut choisit par la Järnskinn de Delta, il était un guerrier d’une grande intelligence, mais qui possédait un cœur fourbe, bien indigne d’un guerrier d’Odin.

Ce fut au tour de Bud de se renfrogner, Wulf n’ayant réaliser que trop tard qu’il avait fait référence à l’un des compagnons d’armes du guerrier qui lui tenait compagnie. Wulf s’apprêta à bredouiller une excuse maladroite avant de se raviser, il avait dit le fond de sa pensée et il avait parlé vrais, il n’avait donc pas à s’excuser. Un nouveau silence emplit la pièce, seulement interrompu par les crépitements des flammes, le bruit des affrontement extérieurs étant presque entièrement couvert par le vent qui hurlait. Le lourd drap fait d’un tissu épais qui servait de porte se soulevait parfois sous la force du vent, signe de la puissance de celui-ci. Bud remit en silence une bûche dans le foyer pour le raviver, il était le gardien des lieux, en attendant une hypothétique relève, et à ce titre les esprits des guerriers de Sovngard ne viendraient pas les déranger.

- Tu dis vrais, Albérich était loin d’être digne de son rang. Mais le destin et les plus du Père de Tout vont plus loin que cela. J’étais là, et mon rôle n’était forcément plus nobles que celui d’Albérich, j’attaquais depuis les ombres les adversaires de mon jumeau. Mais Alberich était peut-être un traitre en puissance, mais il n’en était pas moins un guerrier redoutable, n’ayant rien à envier en compétence et en fourberie aux Dohkalfars. Mais surtout, s’il n’avait pas été là, s’il n’avait pas possédé ses connaissances, qui aurait put transmettre les informations nécessaires aux chevaliers d’Athéna pour sauver Nordheims des plans de Poséidon ? Comment auraient-ils su pour l’anneau et surtout pour les Saphirs d’Odin et Balmung ? D’une certaine manière, il a accompli le rôle que le destin lui avait tracé, il a peut-être inconsciemment été celui qui a eut le rôle le plus déterminant dans la sauvegarde de nos terres, et ce bien malgré lui. Evidement, s’il s’était comporté en vrais guerrier divin et avait fait part de ces informations à ses frères d’armes, peut-être ceux-ci auraient été capable de sauver Hilda eux-mêmes. Et encore, je ne suis pas sûr qu’un seul d’entres eux aurait osé lever la main sur la prêtresse, surtout sur la seule fois des paroles d’un être comme Alberich. Non, même dans le cas d’Alberich, une Järnskinn choisit celui qu’elle doit choisir, cela n’arrive jamais par hasard.
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Wulf était resté silencieux pendant la durée de l’exposé de Bud. Il était vrai que l’image d’Alberich de Megrez était un peu ambigu. Pour la plupart des Nordiens, Alberich était un guerrier divin, certes fourbe, mais surtout redoutable qui avait faillit venir à bout des chevaliers d’Athéna. L’histoire de sa trahison était connue de peu de gens, bien que sa figure ne parût jamais honorable on avait toujours pris soins d’éviter de révéler au peuple le fait qu’un guerrier divin pouvait ourdir des complots contre Nordheims. Les guerriers-divins étaient le bras armé des dieux du nord, s’ils s’affrontaient parfois, c’est par le choix de leurs divinités. Wulf avait su concernant Alberich que parce que son statut de guerrier divin lui permettait d’accéder à des connaissances auquel le simple asgardien n’avait pas accès usuellement. Le guerrier-fauve réfléchit quelques instants aux affirmations de Bud, il ne désirait toujours pas s’ouvrir mais quelque chose dans le discours de son interlocuteur l’avait interpellé. Non pas le fait qu’une Järnskinn ne choisissait jamais son porteur par hasard, mais le fait qu’il avait senti dans le discours de Bud que ce dernier ne se considérait toujours pas non plus réellement membre des guerriers divins, il ne s’était pas inclut dans les « frères d’armes » d’Alberich, car il n’était qu’un homme de l’ombre, un individu chargé des sales besognes, et même si sa force était désormais connu et reconnue de tous en Nordheims, il n’avait jamais put réellement se considéré comme un véritable guerrier divin bien qu’il avait continuer à accomplir son devoir malgré tout. En fait, il était dans une situation assez analogue à celle de Wulf, un guerrier un peu paria, ne se sentant pas à sa place au sein de la confrérie, mais qui malgré tout faisait de son mieux pour s’en montrer digne. Peut-être que Bud avait finit par passer outre ce fait, mais il s’agissait d’un tourment bien présent dans l’esprit de Wulf.

- Je descend d’une longue lignée de guerrier-fauve, de même que la plupart de ceux de mon village. Nous vivons à l’écart, en ignorant notre héritage pour éviter de réveiller la bête en nous. Le jours où j’ai revêtu la Rune de Hrungnir, mon village était assiégé par des pillard qui comptaient bien nous envoyer au royaume de Hel. J’ai prié les dieux pour qu’ils m’offrent la force de protéger les miens et la Järnskinn s’est révélé à moi. C’est au moment où je l’ai revêtu et que son pouvoir m’a été offert que j’ai céder à mon héritage et j’ai… j’ai…

Des larmes commençaient à couler sur les joues du guerrier-fauve. Comme il s’en doutait, ces souvenirs étaient douloureux. Chaque mot qui sortait de sa bouche ne faisait que raviver cette douleur et le traumatisme qu’il avait vécu. À la fin, il semblait même avoir du mal à articuler un mot de plus.

- J’ai massacré… tout le monde. Mais ennemis et mes alliés… les hommes et les femmes… les anciens et les enfants… ma… ma rage à fait de moi une bête sans conscience. J’étais seulement… motivé par une soif de sang et de violence. À mon réveil, tous étaient morts, tout était détruit.

Wulf avait les yeux embuer de larmes alors qu’il fixait ses mains. Alors qu’il parlait, il revoyait sous formes de flash les atrocités qu’il avait commis, il revoyait ses membres recouverts du sang de ceux qu’il avait aimé et qu’il voulait protéger. Ses mêmes mains, si puissantes qu’elles pouvaient sans problèmes briser un crâne, d’habitude si sûre dans le geste étaient en train de trembler légèrement. Il ne se sentait plus capable d’en dire plus.

- Tous… tout ceux que je connaissais… Le premier jour en tant que guerrier-divin et j’avais déjà souiller irrémédiablement mon honneur par le pire des crimes. Je m’en suis prit à ceux qui comptaient sur moi et que je devais protéger.
-Tragique, je le reconnais.
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À nouveau, le silence régna. Bud laissant le temps à Wulf de reprendre consistance. Affectant de ne pas avoir remarqué l’instant de faiblesse de l’Ulfark.

- Depuis, je n’ai jamais cessé de lutter contre ce que je suis et de vivre à l’écart pour ne jamais plus que cela se produise.
- Mais tu as quand même tenté d’accomplir ton devoir, alors même que tu ne t’en estimais indigne ?
- J’espérais que la représentante de notre dieu jugerait promptement mon cas, elle seule possède l’autorité nécessaire pour statuer du sort d’un serviteur des dieux, mais cela ne s’est jamais produit.
- Précise.
- Lorsque cela est arrivé, nos terres étaient en guerre contre Ubar, la Prêtresse Aaricia Polaris à disparu à ce moment. Quelque temps plus tard, que ce soit avec déesse Freya ou la prétresse Sighild Polaris, nos terres avaient besoins d’autant d’hommes que possible pour veiller à leur survie. Là encore, j’ai fait passer mon devoir avant le reste… ou alors peut-être n’ai-je jamais osé faire face à mon jugement. Je sais que j’ai déjà perdu toute chance d’accéder au Valhalla, mais au moins le Wergeld et les actions que je fais pour me racheter permetteront-ils aux âmes des miens de trouver la paix.
- Je ne suis pas sûr que nos dieux soient de ton avis. Après tout, n’as-tu pas eut l’honneur de manier Balmung ? Seuls les plus grands héros, les guerriers pour qui Odin à le plus profond respect ont le droit de la manier. Ce que tu as fait. Mais oui, je crois qu’on tien le nœud du problème.

Wulf était sous le choc de la révélation que Bud venait de lui faire. Il était vrai que les légendes disaient que si des mains indignes s’emparaient de Balmung, l’épée des héros ne serait qu’une gêne qui les mèneraient à leur perte. Mais les légendes étaient toujours nébuleuses sur les conditions pour être digne de manier cette arme divine. Certains disaient qu’il fallait avoir en soi le potentiel pour devenir l’incarnation vivante des Einherjars, les guerriers ultimes. Pour d’autres, il suffisait qu’Odin ne le décide, auquel cas, la situation dans laquelle il était au moment où Odin lui avait fait l’honneur de manier cette arme expliquait cette situation plus que ses qualités personnelles.

- Et qu’est-ce que tu en retire de ce que je t’ai dit ?
- La nature du pouvoir des guerriers-fauves suit le chemin inverse de celui des guerriers-divins. Ces deux castes utilisent le Wòd, mais là ou ces derniers maitrisent le Wod par la perfection de leur contrôle du Hamr pour en tirer le maximum, les guerrier-fauve s’adonne au Wod pleinement, acquérant un pouvoir gigantesque mais sans le contrôle qui va avec. Beowulf ou Bödvar Bjarki sont de rares exemples de la fusion des capacités des guerriers-fauves avec la maitrise des guerriers divins. La solution pour ton problème est « tout simplement » d’accéder à la maitrise du Wòd, ce que les fidèles des Olympiens appellent le 7e sens.
- Y plus qu’à.
- Ta puissance est déjà phénoménale, même sans ta fureur, ton niveau est impressionnant. Mais ton problème est d’ordre psychologique. Tu te laisse dominer par ta rage car cela est plus facile, car dans ces moments, tu cesses de souffrir de tes actions, c’est ce que ton instinct te dicte comme solution. Cependant, tu te refuse de t’y abandonner pleinement car tu crains de t’en prendre à tes alliés. Mais plus que tout, il faut que tu règles ce problème de culpabilité qui te mine et t’empêche de devenir le guerrier-divin que tu es sensé être.

Wulf se demandait si Bud ne grossissait pas volontairement ses qualités pour le convaincre de… d’il ne savait pas quoi en fait. Peut-être juste pour lui rendre espoir. Malgré que les arguments de Bud se tenaient, le guerrier-fauve avait du mal à croire que ce serait si simple. Et puis, même dans le cas où il se faisait juger et que Olrik, voire Odin lui-même ne le jugeait pas indigne de sa fonction, la maitrise du Wòd était déjà une tâche ardue en tant normale. Encore plus dans le cas d’un Berserkir car elle allait en grande partie à l’encontre de son instinct.

- Ça ne coûte rien d’essayer, au pire justice sera enfin faite.
- Je crains que de toute façon, tu ne puisses pas trouver de juge plus sévère à ton encontre que tu ne l’es déjà toi-même.

Wulf resta silencieux, il allait probablement finir de manger ce repas, puis se reposer de toutes ces journées d’entrainements. Puis, si Bud avait raison, il ne servirait à rien pour lui de rester ici plus longtemps. Il devrait attendre le retour d’Olrik pour se soumettre à son jugement, en espérant que la sagesse du Père de Tout le guiderait vers le choix le plus juste. Il savait que le représentant avait quitté Nordheims pour une mission diplomatique, mais il ignorait où et surtout pour combien de temps. En attendant, il devrait reprendre son rôle et espérer qu’il n’arrive rien à l’actuel représentant, les missions spéciales ayant tendance à mal finir pour ceux-ci.
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