Saint Seiya
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Wolgorn
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Le temps qu'on lui attribue une nouvelle mission après celle d'Alep, le commando Kazanski avait été envoyé dans une base secrète localisée dans la région de Santa Cruz, au sud de l'Argentine. Les cinq mercenaires avaient été envoyés là-bas afin de visiter les lieux et de s'entraîner en toute tranquillité, la zone étant pour l'instant éloignée des centres de conflits et des territoires visités par les factions divines. Suite à leur combat contre Schneider, ou plutôt leur fuite magistrale, leurs supérieurs avaient jugé qu'ils devaient œuvrer à renforcer leurs capacités cosmiques en prévision d'un autre affrontement de cette ampleur. Leur potentiel de progression était certes limité au vu des données qui avaient été recueillies sur eux et des méthodes d'entraînement cosmique des Agences, mais ils étaient déterminés à s'améliorer autant que possible. A leur âge, parvenir à développer leur cosmos devenait plus compliqué, sauf que Vitold avait juste à relâcher légèrement la pression sans révéler la nature maléfique de son énergie comparé à ses coéquipiers. Arriver à maintenir son aura à une intensité humaine était en soi un excellent exercice d'auto-discipline spirituelle pour le Bourreau.

Ce dernier inaugurait en compagnie d'Arnold la première session d'entraînement au contact, ceci dans l'objectif de pousser leurs capacités physiques jusqu'à leur extrême limite et ainsi les obliger à puiser la force cosmique qui sommeillait au plus profond d'eux-mêmes. L'Exécuteur en avait tout particulièrement besoin selon les scientifiques, le vieillissement de son corps usé et abîmé devant être compensé. Sur le champ de bataille, on lui confiait le rôle de sniper car cela lui permettait à ses vieux os de se ménager, mais au combat à main nue son style changeait du tout au tout. Effectivement, il devait chercher le corps-à-corps et vaincre son adversaire sans que l'affrontement ne traîne en longueur afin de ne pas épuiser son endurance. Ses coups étaient extrêmement violents et pouvaient infliger un maximum de dégâts pourvu qu'il parvienne à toucher sa cible.

Vitold était ainsi en train de se confronter au métis, qui tentait de garder ses distances et de le harceler avec des coups de pied et des attaques aériennes. Les deux hommes étaient dans une sorte d'immense gymnase souterrain, doté de tout l'équipement et du mobilier adéquat pour de l'exercice sportif de haute volée. En attendant de trouver une ouverture, le Russe restait sur la défensive et s'efforçait d'esquiver les assauts les plus prévisibles. Arnold était un guerrier agile et il décochait des coups à une très grande vitesse à l'échelle des Éveillés de rang 2, ce qui rendait sa tâche plus ardue. S'il comptait attraper son collègue épéiste, il devait aussi lui glisser une feinte bien vicieuse. Le Bourreau commençait d'ailleurs à cerner peu à peu le rythme des assauts de son opposant : l'heure de la riposte allait sonner.

"MURAMURAMURAMURAMURAMURAMURA !"

Il asséna donc une terrible rafale de coups de poing à son adversaire, qui évita et para l'offensive avec une relative aisance. Leurs auras respectives s'enflammèrent à l'approche de la manche finale, les deux militaires se préparant à envoyer tout ce qu'ils avaient autant en matière de puissance que de technique. Vitold essaya de faucher Arnold d'un crochet du droit, mais son vis-à-vis esquiva facilement l'attaque en se baissant. Toutefois, le premier rabattit au dernier instant son bras sur le second pour le frapper avec son coude. Ce coup échoua à son tour lorsque le métis recula instinctivement, mais ce dernier dégusta un direct du Bourreau, qui avait déployé de nouveau son bras pour lui carrer son poing dans la tronche.

L'épéiste fut projeté vers l'arrière et son opposant le poursuivit sans tarder pour lui balancer un autre direct. Ses sens aiguisés par son cosmos brûlant, il parvint à bloquer l'offensive et à s'en servir afin d'ajouter de la force à son coup de pied en salto arrière. L'Exécuteur encaissa l'attaque en pleine mâchoire et recula à son tour de quelques pas, tandis qu'Arnold se stabilisait après cette cabriole. Le second chercha à faire tomber le premier en lui donnant des coups de latte à répétition au niveau des jambes. Néanmoins, Vitold résista à ce supplice en adoptant une posture défensive fermement ancrée au sol. Il en profita pour continuer à sublimer son énergie cosmique, suffisamment pour surprendre le métis sans non plus le surpasser de façon suspecte. Une fois qu’il eut accumulé assez de puissance, il réitéra sa tactique de la mitrailleuse à beignes contre son sparring-partner.

Celui-ci avait attentivement étudié le schéma d'attaque de son compère et parvint à parer tous les coups, jusqu'à ouvrir sa garde en écartant ses deux bras au cours d'un blocage. Arnold enfonça brutalement son poing dans l'estomac de son adversaire, qui endura courageusement le choc. Le Russe se jeta alors sur lui afin de l'étreindre virilement puis entama une grande rotation. Il savait que l'épéiste n'était pas du genre à se laisser piéger par un simple câlin de nounours, aussi avait-il opté pour une nouvelle feinte : au lieu de le broyer, il allait le faire tournoyer avant de le projeter sauvagement contre un mur. Cette manœuvre avait l’avantage de ne pas imposer trop de pression à ses muscles, son corps se reposant sur la force centrifuge couplée à son cosmos.

Cependant, Vitold flancha plus tôt que prévu et relâcha brusquement son camarade, qui valdingua à toute berzingue vers une paroi métallique. Le métis percuta durement la surface, mais s'en servit comme appui pour bondir sur son opposant et l'assaillir d'un coup de pied dévastateur. L'enchaînement d'actions se déroula très rapidement, rythmé par les effusions spirituelles de plus en plus intenses des belligérants. Ils s'effondrèrent tous les deux au sol, essorés par l'âpre lutte dans laquelle ils s'étaient engagés, fût-elle un entraînement. Si le Bourreau s'était vidé de ses forces, Arnold avait succombé à la violence pure de son adversaire sur ce combat. Il ne leur restait maintenant plus qu'à attendre les soins et le bilan statistique de leur confrontation.
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A l'infirmerie de la base secrète, une scientifique présenta les résultats de l'affrontement à Vitold et Arnold, tous deux alités et leurs blessures bandées. Fort heureusement, ils avaient évité de trop s'amocher grâce à leurs combinaisons d'entraînement et les infrastructures médicales étaient à la hauteur. Entretemps, c'était au tour de Robert, Doyle et William de se mettre au travail, leurs performances étant retransmises sur un écran de télévision. Afin que le Russe et le métis prêtent attention au bilan qui leur était adressé, la jeune femme éteignit temporairement le poste. Il s'agissait manifestement d'une Japonaise à en juger par son accent similaire à celui d'Ishii et son physique. Ceci fait, elle entama son exposé, une liasse de feuilles agrafées à la main :

"D'un point de vue global, nous estimons que vous avez tous les deux progressé au cours de ces sessions entraînements. Néanmoins, ces progrès sont très irréguliers et inégaux, surtout venant de votre part, monsieur Kazanski."

"Qu'est-ce que vous voulez dire par là ?" demanda l'intéressé, peu affecté par cette déclaration.

"Si votre force de frappe et votre vitesse ont légèrement augmenté, votre endurance et votre résistance n'ont guère évolué depuis votre arrivée chez nous. Certes, notre équipement militaire et nos drogues vous permettent de compenser vos manques, mais vous devriez savoir utiliser votre cosmos pour fortifier votre corps mieux que ça. Vous ne pourrez pas toujours vous reposer sur votre équipement en cas de situation critique, me comprenez-vous ?"

"Oui, mais qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?"

"Quelque chose qui dépend de vous et de vos efforts personnels. Nous ne sommes pas sans savoir que la maîtrise du cosmos et son intensité dépend de l'état mental de son utilisateur, plus particulièrement de sa volonté à dépasser ses limites. Je sais que vous êtes âgé et que vous souffrez à cause de vos articulations et de vos muscles, mais vous devez prendre conscience que votre énergie cosmique vous permet de surmonter cette douleur."

"J'essaye, sauf que mon corps ne veut pas."

La scientifique toisa longuement le Bourreau, soupira puis se pinça l'arête du nez, comme si elle avait devant elle un vieillard têtu qui refusait obstinément de prendre ses pilules. Quant à Arnold, il se contenta de balader son regard ailleurs, ayant déjà entendu cette conversation plusieurs fois. Il était de toute évidence difficile de persuader un vieux grincheux tel que Vitold de ne pas se plaindre de ses rhumatismes et de ses courbatures. Ce n'était pourtant pas faute de mettre beaucoup de cœur à la tâche, mais il donnait l'impression d'abandonner au tout dernier moment. Changer un état d'esprit pareil ne s'annonçait pas être une partie de plaisir.

"Vous êtes tout à fait capable de surpasser vos limites durant vos missions, ce qui montre que vous pouvez aussi viser un niveau supérieur en temps normal." insista la Japonaise.

"La peur de la mort est la seule chose qui me permette d'oublier ma douleur." répondit tranquillement le Russe. "A mon âge, elle se rapproche de toute manière de plus en plus, mais il est hors de question que j'abandonne de sitôt avant d'avoir trouvé mon petit coin de paradis. C'est pour ça que j'ai besoin d'argent et de faire en sorte que les factions divines soient hors d'état de nuire."

A ceci près qu'en tant que Spectre, ce n'étaient non pas les dieux qu'il allait exterminer pour atteindre le Paradis, mais l'humanité toute entière. Cependant, il devait avouer que ses cachotteries le mettaient en partie dans l'embarras en ce qui concernait ses prouesses au combat.

"Drôle de choix que de se tourner vers nous pour trouver un endroit où passer vos derniers jours en paix..." souligna la jeune femme.

"Parce que je n'ai pas le choix justement, et parce que je ne sais faire que ça." répliqua Vitold. "Quoi qu'il en soit, ne vous préoccupez pas trop de ces histoires, je vais m'efforcer d'y remédier. Ce n'était pas comme si je vous avais fait défaut jusqu'ici, non ?"

"Très bien, mais nous en reparlerons s'il n'y a toujours pas de progrès."

Sur ces paroles, la Japonaise continua avec la liste des observations et rappela notamment à Arnold qu'il n'était pas non plus exempt de reproches. Effectivement, celui-ci avait tendance à tomber trop aisément dans les feintes de l'opposant et à négliger la lecture de l'aura de son adversaire. Une fois qu'elle eut conclu le bilan, elle quitta l'infirmerie, le métis en profitant immédiatement pour s'emparer de la télécommande et allumer la télévision. La confrontation entre Robert et un membre d'une autre escouade était retransmise à l'écran, ce qui était suffisant pour le distraire comme s'il matait un match de boxe ou de catch. Il en avait besoin pour oublier le ton sec et passablement hautain de la scientifique, qui donnait l'impression de s'adresser aux mercenaires comme s'ils étaient des gamins.

"Elle est bien gentille la petite intello, mais on voit bien que ce n'est pas elle qui est en train de se battre et de brûler son cosmos depuis son labo." grogna l'épéiste.

"Ne dis pas ça, les scientifiques des Agences sont supervisés par des militaires, ils savent ce qu'ils font." le corrigea le Russe, un journal moscovite en main. "Si tu leur balances ça en face, c'est un coup à terminer au trou pendant une semaine."

"Bouarf, si tu le dis... Au fait, tu ne regardes pas Robert et l'autre mec se foutre sur la tronche ?"

"Si, mais pour l'instant ils sont complètement bloqués et passent leur temps à hurler comme des abrutis, alors j'attends qu'ils passent à quelque chose de plus constructif."

Arnold jeta un œil à l'écran et s'aperçut qu'ils étaient coincés dans une prise de lutte gréco-romaine, leurs poignes enserrées dans une épreuve de force pure. Si les cerveaux qui occupaient les salles d'analyse devaient bénéficier de l'affichage des données relatives aux émissions cosmiques des belligérants et les trouver fort instructives, l'image en elle-même et leur propension à beugler jusqu'à s'en arracher les poumons étaient tout bonnement ridicules. Ce genre de débauche de cris pourrait être acceptable si seulement les deux militaires n'étaient pas immobiles depuis maintenant cinq minutes.

"Okaaaaaaaaay..." grinça le métis, embarrassé par ce spectacle. "Je crois que je vais zapper en fait."

Il changea de source et sélectionna une chaîne au hasard, pour tomber sur un documentaire animalier sur les caribous. Le duo de convalescents eut donc droit à une magnifique séquence où deux cervidés mâles en rut se mesuraient violemment l'un à l'autre. Comble de l'ironie, les bestiaux s’emboîtèrent tellement bien les bois qu'ils galérèrent piteusement avant de parvenir à se dégager. Les merveilles de la nature et leurs parallèles avec certains comportements humains actuellement constatables étaient pour le moins fascinantes...
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Le séjour d'entraînement dans la région de Santa Cruz se poursuivit sans encombres ni interruptions, les mercenaires enchaînant les combats et les exercices de développement du cosmos. Ils eurent notamment droit à une épreuve où ils devaient esquiver des balles de peinture décochées à haute pression pendant plus d'une heure sans se faire toucher une seule fois, la cadence des tirs s'accélérant avec le temps. Ceux-ci étaient trop faibles pour provoquer des blessures sérieuses, mais ils restaient passablement douloureux à l'impact. Les soldats s'investirent donc au maximum dans leur entraînement et bien au-delà, soucieux de ne pas finir bombardés de tous les côtés dans la souffrance. Tout le monde y passa et tout le monde dégusta avant que les bidasses ne s'adaptent au rythme infernal qui leur était imposé. L'intelligence artificielle qui dirigeait les canons ne leur faisait aucun cadeau et faisait en sorte de viser vicieusement leurs multiples angles morts. Afin de surmonter cet exercice, les mercenaires durent enflammer leur énergie spirituelle sans faiblir pour ainsi aiguiser leurs six sens.

Ils furent ensuite obligés d'affronter durant des simulations, que ce soit en groupe ou en duel, des adversaires virtuels possédant la puissance d’Éveillés de rangs 3 et 4. Bien que l'escouade Kazanski soit expérimentée en matière de confrontation contre des équivalents Bronze, aucun de ses membres ne fit long feu lors de ces combats, les roustes qu'ils essuyaient étant encore pire face à des niveaux Argent. Néanmoins, chaque membre du commando parvenait à progresser de jour en jour, même s'il ne s'agissait que de petites avancées. Quant à Vitold, il continuait d'affiner la maîtrise de sa force cosmique et d'en sublimer le flux, ceci dans l'objectif de discipliner ses pouvoirs de Spectre.

En effet, la libération de puissance ténébreuse qu'il effectuait à chaque bataille depuis qu'il avait complètement embrassé sa nature d’Étoile Maléfique était encore trop anarchique à son goût. Son cosmos avait certes besoin d'être plus destructeur, mais aussi d'être plus contenu et plus précis. Ce n'était pas parce que le Bourreau avait atteint des hauteurs de compétences martiales encore jamais explorées par une Étoile Terrestre, sans compter le moment où Thanatos lui avait accordé sa bénédiction divine, qu'il pouvait se reposer sur ses lauriers. Il s'était engagé très loin sur la voie du démon et il n'avait guère l'intention de considérer qu'il était arrivé au bout du chemin. L'ombre de guerriers redoutables tel que Gareth des Gémeaux l'obsédait toujours et il n'aura de repos que lorsque son poing sera en mesure d'écraser toute forme d'opposition.

D'opposition, Vitold en rencontra une à laquelle il ne s'était pas attendu : un hologramme de lui reproduisant ses capacités, son esprit tactique et ses manies. Par dessus le marché, il était paramétré afin d'être théoriquement plus coriace que l'original. Les scientifiques et les officiers communiquèrent au Russe quand il découvrit le pot aux roses via interphone que c'était la meilleure méthode qu'ils avaient trouvée dans l'objectif de rectifier ses défauts liés à son blocage psychologique. Le raisonnement était simple : quoi de mieux que de le mettre face à soi-même pour surmonter ses appréhensions relatives à son âge et à ses aptitudes ? Une séance d'humiliation en règle contre son propre clone allait forcément sortir l'Exécuteur de ses gonds.

Et effectivement, l'intéressé se fit copieusement défoncer lors de la première phase de l'affrontement. Essayer de combattre cet hologramme avec seulement un déploiement de force brute était inutile, car il le surclassait de toute évidence en termes de puissance, d'endurance et de vélocité. La seule façon de le surpasser pour Vitold était d’affûter ses six sens pour ainsi ressentir son ennemi au maximum et anticiper ses actions. Maintenant qu'il avait son plan d'action en tête, il se rétablit péniblement sur ses jambes, ayant été envoyé maintes fois au tapis par sa copie virtuelle. La Japonaise de l'autre jour, qui observait ses performances en compagnie du reste des cerveaux de la base militaire, s'enquit auprès du Russe de sa capacité à réussir l'entraînement :

"Vous êtes sûr que vous allez y arriver, monsieur Kazanski ? Si vous continuez à ce rythme, nous allons être obligés d'arrêter l'exercice bien plus tôt que prévu."

"Je vais y arriver pourvu que vous me laissiez me concentrer une seconde." répliqua sèchement le Bourreau, agacé par la condescendance qu'il percevait dans la voix de la scientifique.

Il inspira puis expira donc profondément, pour ensuite embraser et canaliser son énergie cosmique à travers l'intégralité de son corps. Il focalisa son cosmos sur chacun de ses sens et entra en méditation dans un but d'introspection. Quand il fut fin prêt, Vitold se remit en garde et s'avança lentement vers son clone. Une fois à portée d'attaque, il asséna à l'hologramme un direct ravageur du droit qui fut facilement bloqué. Cependant, ce coup n'était qu'une feinte et le Russe exécuta une rotation avant de balancer un mawashigeri que son adversaire ne parvint pas à prévoir. Il enchaîna avec un maegeri bien planté dans l'estomac puis para un nukite en l'écrasant entre son coude et son genou. Le Bourreau poursuivit l'offensive en frappant la jambe gauche de son ennemi et en lui infligeant un coup de boule dévastateur. Toutefois, il reçut en riposte un crochet qui le flanqua violemment par terre, mais il se ressaisit aussitôt et repartit à la castagne.

Au fil de la confrontation, Vitold arrivait graduellement à mieux anticiper les attaques de sa copie virtuelle à travers une compréhension de plus en plus profonde de son propre style de combat. Cela ne l'empêchait pas d'être parfois débordé par la force supérieure que lui opposaient l'intelligence artificielle et les ingénieurs, aussi se retrouva-t-il à encaisser des dommages supplémentaires malgré tous ses efforts. Néanmoins, l'affrontement tournait à sa faveur et il plaça, bloqua et esquiva plus de coups que son clone ne pouvait le faire. Cette machine ne faisait que le singer après tout, et le Russe était le seul à posséder l'entière connaissance de sa personne !

Finalement, le duel se conclut sur un match nul, un résultat plus que frustrant pour le Bourreau. Il devait cependant s'en contenter, car il lui fallait éviter les progrès trop remarquables qui le rendraient suspect. Au moins, le bilan dressé par l'équipe scientifique lui épargna un remontage de bretelles par la Japonaise et les officiers militaires. Cette fois-ci, il avait réussi à montrer une nette amélioration de ses facultés cosmiques et physiques, un impératif s'il voulait ne serait-ce qu'arracher une égalité dans ces conditions. Maintenant qu'il avait prouvé qu'il était bien un membre sur lequel Firmament pouvait compter en dépit de son âge, il pouvait en profiter pour se reposer un peu. Il en aura besoin, d'autant qu'on l'avait prévenu que Mélissa Traoré et David Johnson allaient bientôt confier à l'escadron Kazanski une nouvelle mission de la plus haute importance.
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