« Je ne suis pas un chaperon au sens premier du terme. » Se contenta-t-il de dire. Eurydice n’était pas vraiment une jeune fille à accompagner, et honnêtement, il n’avait pas vraiment besoin de jouer la duègne au masculin. Il n’était pas sûr de pouvoir imposer quoi que ce soit au chevalier des Gémeaux, mais fort heureusement, ce n’était à priori pas nécessaire. Elle changea d’avis rapidement. Décidément, elle changeait vite d’avis, la jeunette. L’Ibère croisa les bras sur sa poitrine en attendant que sa néo-coéquipière finisse avec ses préparatifs, et la remercia lorsqu’elle lui fournit deux manteaux. Ils n’allaient pas être de trop, le Scorpion n’appréciant pas particulièrement le froid.

Il évita d’enfiler les deux habits immédiatement cependant, s’évitant par la même occasion une suée non nécessaire. Il aurait de toutes manières loisir de les enfiler lorsque le besoin se ferait sentir. Mais avant cela, il fallait encore envisager la manière dont ils allaient voyager jusqu’en Asgard. Ou du moins c’est ce qu’il pensait, jusqu’à ce que la grecque ouvre un portail circulaire face à eux…

« Ah. » constata l’Espagnol.

Dire que Lesath n’était pas super impatient de traverser un portail dimensionnel serait un euphémisme. Il n’avait aucune envie de traverser cette porte, ni aucune envie d’utiliser l’un de ces fameux conduits cosmiques entre deux points pour traverser le globe. Mais quelles étaient les options ? Oh bien sûr, il aurait pu traverser l’Europe à la vitesse d’un avion de chasse – ou quelque chose dans le genre – mais il aurait été plus lent que simplement user de la téléportation proposée par la grecque. Il allait essayer de négocier, lorsque l’autre chevalier d’or, subrepticement, passa dans son dos et poussa l’hispanique. Ce dernier n’avait donc plus le choix, et traversa la porte céleste… pour poser le pied directement dans la neige. Cette dernière, heureusement, n’était pas molle, et il n’eut pas le malheur de la traverser. D’un geste félin, il s’engouffra dans ses deux manteaux, et attendit que la jeune femme le rejoigne, ce qu’elle ne tarda pas à faire.

Il s’adressa immédiatement à elle. « A qui nous devrions nous adresser pour une telle requête ? Et les Asgardiens seront-ils ouverts à nous parler de la Discorde, quand bien même ils en sauraient plus que nous ? » L'Espagnol se frottait les mains, essayant de trouver un tant soit peu de chaleur. Voyant que c'était nécessaire, il opta pour l'abandon, et rentra ses mains dans les poches de la première veste, celle de dehors. Au moins, ils éviteraient de geler de la sorte.

Allié était un beau mot, une belle situation. Encore fallait-il que ladite alliance soit réelle et effective…