Saint Seiya
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[Artéfact légendaire] Chapitre 1 : Trouver son arme sœur
Wolgorn
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L'aube s'annonçait sur la cité de Tel-Aviv, la lumière du soleil commençant à caresser doucement la cime des immeubles et des autres bâtiments de son éclat diffus. Pendant ce temps, Wolgorn buvait tranquillement une tasse de café dans le commissariat du centre-ville. Il se trouvait installé dans un fauteuil en cuir à l'intérieur du bureau du chef de la police, en compagnie de celui-ci et d'un colonel du Tsahal. Ce dernier avait par ailleurs été obligé d'apporter au Spectre sa boisson comme une vulgaire secrétaire, histoire de lui rappeler chez qui résidait l'autorité. En dehors de cette humiliation, les deux Israéliens s'étaient chargés de rendre au Bourreau leur rapport, dont le contenu avait été dûment validé par un Squelette assigné à leur supervision. Les résultats semblaient satisfaisants : en effet, les forces de l'ordre et les militaires assuraient diligemment la sécurité de la ville ainsi que l'épuration de la dissidence politique et religieuse. Avec cela, la région était entièrement soumise à l'influence invisible de l'armée infernale et se tenait enfin sur le droit chemin.

Une fois que Wolgorn eut terminé de siroter son café, il ordonna qu'on lui apporte le registre relatif au personnel enseignant de l'université de Tel-Aviv. Quand les officiers lui demandèrent pourquoi il avait besoin de ces fichiers, il leur expliqua laconiquement qu'il cherchait une vieille connaissance parmi les scientifiques du coin. Toute autre question leur fut interdite, de simples humains n'ayant pas à se mêler des affaires d'entités supérieures. Les desseins de l’Étoile Terrestre visaient une échelle globale, là où les Israéliens devaient en rester à la bonne gestion de leur pays. Ces mortels devaient apprendre à ne pas outrepasser leurs prérogatives, ceci pour leur propre bien et celui de toute la planète. Ils n’étaient que des engrenages dans une machinerie qui les dépassaient et l’obéissance était de mise afin d’éviter que ne se grippe la gouvernance des Enfers. Les Spectres avaient sué sang et eau pour bâtir leur pouvoir à l'échelle internationale, ils ne comptaient pas laisser de l'indiscipline détruire le fruit de leur labeur.

Finalement, le Bourreau trouva la personne qu'il recherchait parmi les professeurs de l'université de Tel-Aviv : le docteur Orang Hammadi. Il mémorisa son adresse et son numéro de téléphone mobile, puis réquisitionna le fixe qui se trouvait sur le bureau. Comme il allait s'engager dans une conversation confidentielle, il congédia ensuite le commissaire de police et le colonel du Tsahal. Après s'être assuré que plus personne ne l'écoutait, Wolgorn composa le numéro de portable de l'historien et attendit qu'il décroche son appareil. Ce dernier ne tarda pas à se manifester, non sans bougonner à l'autre bout du fil pour avoir été réveillé aussi tôt dans la matinée :

"Grmbl... Allô, j'écoute ? Ici Orang Hammadi à l'appareil, que puis-je faire pour vous ?"

"Bonjour docteur Hammadi, ici le Bourreau." se présenta le Russe. "Excusez-moi de vous déranger de si bonne heure, mais j'aurais besoin de vos services... le plus vite possible."

Il entendit son interlocuteur déglutir à l'autre bout du téléphone, trahissant la nervosité de l'intéressé. Autant à la télévision qu'en personne, l’Étoile Terrestre avait laissé à l'Apkallu une impression impérissable par son fanatisme forcené. Il aurait aimé ne plus être obligé à traiter avec lui, sauf qu'il n'avait plus le choix en la matière depuis longtemps. Dès qu'il avait accepté d'assister les séides d'Hadès pour la première fois, il avait atteint le point de non-retour. Autant se résigner et continuer de collaborer avec eux, en espérant qu'ils accompliront quelque chose de positif pour ce monde.

"Qu'attendez-vous de moi ?" soupira Hammadi.

"Je ne peux guère vous fournir de détails pour l'instant." répondit Wolgorn. "Sachez seulement que j'aurais une nouvelle fois besoin de vos lumières pour m'acquitter d'une tâche de la plus haute importance. Comme je vous l'ai précisé, je ne souhaite pas gaspiller de temps, aussi vais-je vous demander quand est-ce que vous seriez disponible aujourd'hui ?"

"Raaaaaaah... Accordez-moi une petite minute, le temps que je me rafraîchisse un peu la mémoire..."

S'ensuivirent alors sur la ligne des bruits divers et variés de draps, de pas frénétiques, de tiroirs et de paperasse. Ce n'était plus seulement de la friture à ce stade, mais un véritable vacarme qui ne cessa que lorsque le professeur dénicha enfin son agenda. Les informations nécessaires en main, il exposa ses horaires d'une voix pâteuse :

"Aujourd'hui j'ai un trou de midi à deux heures de l'après-midi, c'est-à-dire pendant ma pause déjeuner, puis à partir de cinq heures. Est-ce que ça vous convient ?"

"Va pour la pause de midi." trancha l'Exécuteur. "Rendez-vous sans faute à la bibliothèque centrale, à l'emplacement du fonds d'histoire. Essayez de ne pas arriver trop en retard, je ne suis pas du genre à goûter au manque de ponctualité."

"C'est noté... A tout à l'heure donc."

L'objectif de l'échange étant rempli, le Russe raccrocha le combiné d'un geste sec et se leva de son siège. Il quitta ensuite le bureau du commissaire puis invita ce dernier et le colonel du Tsahal à regagner leurs postes respectifs. Même s'il gardait un ton grave et glacial, il les complimenta pour leur travail et les encouragea à poursuivre sur cette voie. Non sans avoir laissé quelques instructions routinières au Squelette affecté dans la zone, Wolgorn abandonna les lieux et se dirigea ainsi vers l'université. Cependant, il avait encore de la marge avant l'heure de son rendez-vous, aussi allait-il continuer à patrouiller en ville.

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[Artéfact légendaire] Chapitre 1 : Trouver son arme sœur 14118410
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La montre au poignet, Wolgorn attendait le professeur Hammadi à l'heure et à l'emplacement prévus pour leur rendez-vous. Ponctuel malgré sa nervosité évidente, le docteur arriva à temps avec un gobelet rempli de café en main. Il chercha le Russe du regard, ayant en mémoire un jeune homme taillé comme une armoire à glace, avec des cheveux poivre et sel, une coupe en brosse ébouriffée et portant un gilet de cuir. Il ne croisa toutefois pas de personnes correspondant à ce profil, tout ce qu'il avait en ligne de mire étant un sexagénaire émacié mesurant environ deux mètres, bien habillé, moustachu et à la chevelure noire. Cependant, il s'aperçut que cet inconnu possédait des iris argentés, relativement similaires à ceux du Bourreau. Mais si ce dernier avait encore des yeux reflétant un soupçon d'humanité, ceux de l'autre individu étaient dépourvus de tout éclat. L'Apkallu ne percevait en eux que les ténèbres les plus profondes et les plus glaciales, une impression qui lui arracha un frisson désagréable. L'expérience et son instinct ne le trompaient pas : ce type était très clairement dangereux et suintait de malfaisance par tous les pores.

Quant à Wolgorn, il reconnut instantanément l'universitaire et se dirigea vers lui d'un pas impérieux. Le second, effrayé devant l'aura oppressante qu'il dégageait, recula par réflexe mais se figea peu après, comprenant qu'il ne servait à rien de fuir. Le moment suivant, il s'aperçut que l'Exécuteur avait rattrapé son gobelet, qu'il avait laissé tomber de peur sans s'en rendre compte, et ceci sans verser la moindre goutte de café par terre. Était-il seulement possible de faire preuve d'une telle célérité, d'une telle précision et d'une telle maîtrise ? Le Russe rendit alors le verre à son propriétaire hébété et le réprimanda légèrement :

"Faites plus attention, docteur Hammadi. Les concierges travaillent dur pour assurer la propreté des locaux, alors évitez de tout salir à la moindre occasion, s'il vous plaît."

"Euh... D-Désolé !" bredouilla l'historien.

Celui-ci inspecta plus attentivement le physique de son interlocuteur ainsi que le cosmos qu'il dégageait. Il n'y avait guère de doute : il s'agissait manifestement du même Spectre que la dernière fois, lorsque lui et ses confrères étaient venus pour abattre le Sapindus. Néanmoins, au-delà des modifications superficielles de son apparence, quelque chose de profond avait radicalement changé en lui. Quel qu'il soit, cet événement l'avait sensiblement impacté autant au niveau spirituel que corporel. Un brin d'incertitude subsistant en lui, Hammadi questionna Wolgorn à ce sujet :

"Est-ce bien vous ? Vous avez... énormément changé depuis votre précédente visite."

"Beaucoup de choses se sont passées entretemps." rétorqua froidement son interlocuteur. "Si vous voulez savoir pour mes cheveux et ma moustache, il ne s'agit que de teinture. Quant au reste, disons que je me suis débarrassé de ma souillure humaine pour renforcer mon cosmos et resserrer mon lien avec mon astre protecteur."

Magnifique, ce pauvre garçon était donc devenu un masochiste nihiliste en plus d'un fanatique, à en croire la manière dont il avait mortifié sa propre chair. La ferveur religieuse faisait des ravages dans le monde des hommes, les conduisant à renier leur nature et à se complaire dans la haine d'eux-mêmes. Hadès avait toujours été la pire divinité dans cette catégorie, à pousser inlassablement des âmes fragiles en quête de justice, de vengeance ou tout simplement de sens à leur vie misérable vers une rancune aussi dévorante qu'auto-destructrice. Persuader ces esprits influençables qu'ils devaient constamment se flageller pour leurs fautes et s'amputer de leur humanité pécheresse afin de devenir des êtres meilleurs était devenu sa spécialité. L'Apkallu avait déjà croisé suffisamment de guerriers infernaux durant son existence pour comprendre que le Russe avait choisi d'emprunter cette voie. Pouvait-il toutefois se permettre de lui faire la leçon ? Effectivement, le premier se sentait hélas rejoindre peu à peu les positions extrêmes du Royaume Souterrain, tant les erreurs tragiques que commettaient ces primates n'avaient de cesse de se multiplier jusqu'au point de rupture. Même lui, qui était pourtant d'un tempérament modéré et patient, se trouvait poussé lentement mais sûrement à bout.

"Se délester de la chair porteuse des vices terrestres pour atteindre les hauteurs célestes, hein ?" rumina le professeur d'un ton désabusé.

"Exactement." confirma Wolgorn. "Mais trêve de bavardages, venons-en plutôt à l'objet de ma visite... Comme je vous l'ai dit au téléphone, j'aurais besoin que vous mettiez vos connaissances à la disposition de notre vertueuse armée."

Si son apparence physique s'était drastiquement transformée, le complexe de supériorité morale dont il faisait preuve n'avait pas changé d'un iota. Son cas était probablement devenu pire qu'auparavant, mais Hammadi n'en savait encore que trop peu sur lui pour le juger adéquatement. Le Bourreau avait beau se maudire d'être un humain de manière évidente, cela ne l'empêchait guère d'étaler son ego surgonflé de prêcheur pontifiant en place publique.

"Et de quelles connaissances auriez-vous précisément besoin ?" s'enquit le docteur.

"Comme vous le savez peut-être, les Saints sont en train d'effectuer un retour en force depuis l'épisode contre Reagan." répondit l'Exécuteur. "Vous devinerez facilement qu'il s'agit là d'une chose que nous ne pouvons pas tolérer, surtout en sachant que les Gémeaux sont en centre de cette dynamique. J'ai même eu vent d'une intervention de cette peste à la Havane, un endroit où nous avions jadis été vaincus par les Marinas."

"J'ai entendu parler de cette affaire aux informations, oui... On dirait bien que le Sanctuaire est décidé à se faire pardonner pour son indulgence passée face à l'oppression de Poséidon. Cependant, la populace semble encore se méfier des Chevaliers d'Athéna, au regard des méthodes discutables qu'ils utilisent pour régler leurs problèmes. Promettre un duel public à la loyale pour ensuite mieux se défiler n'a fait que cimenter leur nouvelle réputation d'imposteurs assoiffés de pouvoir, et je ne sais pas si cette petite démonstration suffira à les racheter."

"Peut-être, mais nous ne pouvons pas nous permettre de nous montrer complaisants à leur égard. Nous ne sommes que trop familiers avec l'hostilité que nourrissent les Saints à notre encontre pour ignorer la menace qu'ils représentent, aussi devons-nous fourbir nos armes en cas d'agression ! Et parmi tous les Chevaliers Sacrés, les Gémeaux sont ceux que nous devons surveiller de plus près, aussi vous comprendrez pourquoi nous sommes à ce point en état d'alerte. Outre la sécurité de notre faction, vous devez sans nul doute savoir à quel point les Gémeaux sont dangereux pour la stabilité de l'ordre planétaire, n'est-ce pas ? Après tout, ne sont-ils pas ceux qui ont failli mener le Sanctuaire à sa ruine il y a plus de trente ans de cela ? Ils étaient également à sa tête lorsque Poséidon a lancé son Opération Espadon ! Ne trouvez-vous pas inquiétant le nombre de méfaits que collectionnent les porteurs de cette Gold Cloth, très estimé docteur Hammadi ?"

"Vous sous-entendez donc que les Gémeaux vont conduire la Terre à sa perte et que vous êtes les seuls à pouvoir les en empêcher, c'est ça ?"

"C'est ce que nous craignons."

L'Apkallu avait eu vent des tristes récits de Saga et Kanon, des jumeaux funestes qui avaient dans leur orgueil causé plus de destruction que contribué à protéger l'humanité. Non contents d'avoir tenté d'assassiner leur propre déesse, ils avaient respectivement usurpé le trône du Grand Pope et manipulé l'Empereur des Océans. Même s'ils s’étaient rachetés sur la fin, il restait que leurs manigances avaient coûté la vie à de nombreuses personnes, combattants comme innocents. Que ce soient les Atlantes, les Chevaliers, les Ases ou les simples civils, tous avaient des êtres chers à pleurer suite au terrible fiasco dont ils étaient responsables. Et voilà que l'on informait Hammadi que les successeurs de ces deux personnages versaient aussi dans les fautes aux conséquences colossales, si possible subies par les gens ordinaires ! Il savait pertinemment que les guerriers infernaux n’étaient pas au-dessus des combines les plus sournoises, mais il admettait que les faits observés durant ces dernières années s’accordaient avec leurs accusations.

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[Artéfact légendaire] Chapitre 1 : Trouver son arme sœur 14118410
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Profitant de la quiétude de la bibliothèque à l'heure précise où tous les étudiants et la majorité du personnel de l'université se rendaient en pause déjeuner, Wolgorn et Hammadi purent poursuivre tranquillement leur conversation. Le premier demanda donc au second de le renseigner sur les reliques et armes mythiques qui pourraient être utilisées afin de renforcer l'armée infernale. La menace que représentait Eurydice était d'une telle dangerosité que les Spectres devaient être dotés d'un arsenal militaire assez puissant pour la neutraliser, elle et le reste du Sanctuaire. Si possible, le Bourreau désirait s'emparer d'un objet adapté à sa personne, étant donné qu'il était l'un des principaux combattants de sa faction. Quitte à posséder un artéfact légendaire, autant faire en sorte que celui-ci puisse être exploité au maximum par celui qui le brandissait. Il ne faisait pas confiance à Rogos pour en manier un à cause de sa faiblesse de caractère et il avait encore des doutes sur la stabilité émotionnelle d'Oblivion. Quant à Xing Huo et Andréa, si l'un n'était pas encore assez puissant pour prétendre à ce genre d'item, l'autre semblait capable d'en posséder un d'après les rapports. Effectivement, vaincre un Gold Saint n'était pas une mince affaire -même si cela devenait une habitude- et la Liche avait battu son adversaire à plate couture.

"Vous cherchez donc une arme qui soit taillée à votre mesure ?" récapitula l'Apkallu. "Voilà une requête bien précise... Ça risque d'être compliqué, mais il doit certainement y en avoir une qui vous corresponde parmi toutes celles que comporte l'arsenal des héros antiques qui ont marqué notre histoire."

"Avez-vous déjà une idée à l'esprit ?" s'enquit son interlocuteur.

"En l'état, non, mais elle pourrait venir si je pouvais analyser votre style de combat."

"Vous voulez donc que je vous fasse une démonstration ?"

"Oui, mais pas ici bien entendu. Veuillez me suivre, s'il vous plaît..."

Le Russe décida de coopérer et suivit le docteur, qui sortit de la bibliothèque pour se diriger vers un terrain vague à proximité de l'université. Le sol était passablement accidenté et des impacts de balles étaient visibles sur le mur d'un immeuble désaffecté. L'endroit était totalement désert, optimal pour un échange en toute discrétion. A distance raisonnable de Wolgorn, Hammadi le regarda se préparer à exhiber ses facultés martiales. Le premier se délesta ainsi de son veston, le confia au professeur et adopta une position offensive. Il enflamma ensuite son cosmos ténébreux, l'image de son Surplis apparaissant subrepticement sur son corps fatigué. Soucieux de ne pas trop se donner en spectacle dans une aire publique, il se résigna à ne pas invoquer sa cuirasse obscure.

Il débuta alors sa démonstration en effectuant une série de katas puis en reproduisant les mouvements du Demon Punisher et du Death Penalty. Pendant son séjour à Firmament, l'Exécuteur avait eu le loisir d'apprendre le karaté, la boxe et les préceptes du jûjutsu, qui dérivaient de la pratique du combat armé. Jamais il n'avait bénéficié d'une éducation martiale en bonne et due forme auparavant, son Étoile Maléfique lui ayant insufflé les rudiments nécessaires. Ceux-ci étaient en théorie plus que suffisants pour un sous-fifre tel que lui, sauf qu'il n'en était plus au niveau d'un vulgaire troufion. Même s'il était toujours un soldat de seconde zone dans la hiérarchie infernale, il avait acquis beaucoup d'expérience et s'était vu confier de grandes responsabilités par Perséphone en personne. Il avait même eu l'insigne honneur de recevoir la bénédiction de Thanatos en plus du sang de Rhadamanthe ! De vertigineuses attentes avaient été placées sur les épaules du Russe : il devait impérativement s'en montrer digne.

Il conclut ainsi son exhibition par la chorégraphie qui lui servait à canaliser sa force spirituelle dans le cadre de son nouvel arcane ultime, qu'il gardait toujours en réserve. Satisfait par ce qu'il avait observé, l'universitaire hocha la tête tandis que Wolgorn s'avançait vers lui. Le premier rendit son vêtement au second, qui se contenta de le mettre sous son bras puis d'en sortir une petite serviette. Essoufflé et accablé par la chaleur moyen-orientale, il l'utilisa pour éponger son front ruisselant de sueur. S'il le pouvait, il se poserait du charbon brûlant sur la peau, mais il n'était pas là pour se mutiler. Ceci fait, l’Étoile Terrestre interrogea son collaborateur :

"Alors ? Vous avez pu en tirer quelque chose d'instructif ?"

"Hum... Je pense que oui." répondit l'érudit. "Si je me fie à votre gabarit et à votre style de combat, je dirais que l'usage d'une épée serait le plus indiqué. Comme vous privilégiez la confrontation directe et rapprochée, alliant à la fois attaques tranchantes et contondantes, c'est pour moi le choix le plus évident."

"Une épée, hein ? Si vous me proposez Excalibur, pas la peine d'y penser : je me suis personnellement chargé de casser son manieur en deux telle une vulgaire brindille. Je n'ai pas besoin d'une lame que j'ai déjà brisée."

"Vous voulez parler de la fameuse technique qu'utilise l'un des Chevaliers d'Or ? Je comprends votre appréhension, sauf que ce n'est pas cette épée que je compte vous suggérer."

"Qu'avez-vous en tête dans ce cas ?"

"Harpè."

"Harpè ? De quelle épée s'agit-il donc ?"

"D'un sabre à lame recourbée qui fut jadis brandi par le héros Persée afin de pourfendre Méduse, la Gorgone dont le simple regard pouvait changer ses victimes en pierre. Persée fut d'ailleurs aidé dans sa quête par votre souverain Hadès, qui lui avait confié son casque d'invisibilité pour échapper à la vigilance du monstre. Rappelez-vous que Persée était un demi-dieu, et pas n'importe lequel : il était le fils du Suprême Zeus en personne !"

Le Bourreau devait donc se mesurer à l'héritage de Persée, l'auguste progéniture du Maître de l'Olympe ! Cette information le foudroya sur place, tant il commençait à mesurer l'ampleur de la tâche qui s'annonçait à lui. En effet, se hisser à la hauteur d'une si importante figure était un exploit dont nul Éveillé ordinaire ne pouvait se targuer. Wolgorn savait qu'il allait s'engager dans un voyage périlleux, mais jamais son imagination n'aurait envisagé une pareille aventure ! Néanmoins, il était prêt à tout pour que s'accomplisse le rêve d'utopie de son suzerain, quitte à défier les héros des temps immémoriaux !

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L'Apkallu sentait la stupeur et l'hésitation chez Wolgorn, lui qui avait pourtant accepté de s'aventurer jusqu'au Mont Liban. Le souvenir de la débâcle qu'il avait subie dans la Forêt de Cèdres pesait encore sur la fierté du Bourreau, sa revanche contre le Humbaba n'ayant jamais été prise. Cependant, il n'avait pas à se venger de cet adversaire, qui n'avait enfreint aucune loi divine et ne faisait que remplir dignement son office. Aussi devait-il se résigner à abandonner définitivement un tel projet, son devoir de Spectre étant la seule chose qui comptait à ses yeux.

"Vous sentez-vous à la hauteur, Messire Bourreau ?" s'enquit Hammadi.

"Qu'importe que je me sente à la hauteur ou non !" rétorqua virilement l'intéressé. "Où qu'elle se trouve, j'irai chercher Harpè et je la brandirai avec honneur au service de Sa Majesté Hadès ! Il en va de l'ordre, de la paix et de l'équilibre de la planète !"

Sans réelle surprise, le Russe avait rapidement regagné de son immense ferveur religieuse. S'il pouvait éviter de l'étaler partout à chaque fois qu'il s'exprimait, il serait déjà plus supportable en société. Ne souhaitant pas perdre plus de temps, il questionna promptement le professeur sur le reste des informations essentielles :

"En parlant d'où cette épée se trouve, docteur Hammadi, savez-vous où elle pourrait se situer actuellement ?"

"D'après mes connaissances, les différents artéfacts dont Persée s'était équipé dans sa quête ont été restitués à leurs propriétaires d'origine une fois sa destinée accomplie." répondit son interlocuteur. "Hadès a récupéré son casque, Hermès ses sandales, Athéna son bouclier, les Nymphes leur besace... Quant à l'épée, il s'agirait d'un cadeau d'Héphaïstos, le dieu du feu et de la métallurgie. En toute logique, Harpè devrait être conservée dans ses forges, au cœur des profondeurs incandescentes de l'Etna."

"L'Etna donc... Une idée d'où je pourrais accéder à l'intérieur du volcan ?"

"Très honnêtement, je n'en ai aucune idée, mais vous pouvez toujours essayer de plonger dans le cratère d'une traite. A mon humble avis, c'est la voie la plus directe jusqu'aux forges."

Wolgorn opina du chef avant de s'apercevoir que l'Apkallu faisait preuve de sarcasme, à en juger par le sourire malicieux en coin qu'il essayait de dissimuler. Voir un Spectre en train de se jeter comme une saucisse à griller dans la lave en ébullition, qu'est-ce que c'était spirituel... L'Exécuteur adressa un regard désapprobateur à Hammadi, qui s'excusa de cette plaisanterie. Ce dernier se dépêcha toutefois d'éclaircir son propos :

"Plus sérieusement, il y a des secrets que les dieux savent bien garder... Même un vieux sage tel que moi ne peut pas toujours être dans la confidence des moindres détails. Néanmoins, je doute qu'ils soient inaccessibles à un soldat d'Hadès de votre envergure. Avec votre niveau de perception cosmique, vous ne devriez guère avoir de mal à dénicher l'entrée des forges."

"Épargnez-moi vos flatteries." répliqua sèchement l’Étoile Terrestre. "Puisque vous semblez m'avoir tout dit, je m'en vais donc en direction de l'Etna. A la revoyure, et pensez à rester disponible ! Notre valeureuse armée aura certainement encore besoin de vos services dans le futur !"

"A vos ordres, Messire Bourreau."

Les deux individus se saluèrent avant de se séparer puis de vaquer à leurs occupations. L'historien s'empressa de rejoindre l'université, sa pause déjeuner approchant de la fin et une après-midi chargée s'annonçant au programme. Quant à Wolgorn, il quitta Tel-Aviv d'un bond supersonique puis traversa les cieux à la vitesse de la lumière vers sa nouvelle destination. Aller à la rencontre du Boiteux l'angoissait, tant l'éventualité de s'entretenir avec un Olympien en personne était écrasante de ce qu'il avait appris de ses précédentes expériences. Héphaïstos avait beau être relativement neutre à l'égard des luttes de pouvoir au sein de sa famille, il demeurait une entité qu'il valait mieux ne pas froisser. Cette fois-ci, le Russe devait impérativement veiller à balayer son orgueil sous le tapis le temps qu'il obtienne le trésor tant désiré.

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