Svarog et Odin restèrent un instant silencieux, tout deux appréciaient ce moment de tranquillité. Régner sur un panthéon de divinités n’était jamais une tâche aisée, ces dernières ayant la fâcheuse tendance à avoir une « forte personnalité », voire être extrêmement turbulente pour certains d’entre-eux. Les relations entre les deux dieux présents étaient loin d’êtres parfaitement cordiale, mais au moins ils se respectaient, c’étaient suffisamment rare que deux panthéons rivaux aient de l’estimes l’un pour l’autre pour être souligner. Bien que des millénaires d’affrontements ne pourraient être facilement effacés même avec l’éternités qui était sensé être l’apanages des dieux.
Mais au-delà du respect dû à un adversaire de valeur, les ressemblances culturelles entre les peuples du nord et ceux des immensités de l’est jouaient aussi. Les deux panthéons favorisaient les exploits guerriers, le sens de la communauté, l’endurance de leurs fidèles dans les épreuves et le respect du monde naturel plutôt que son asservissement. Les Ases étaient probablement un panthéon plus agressif et expansionnistes, mais leur union avec les sages Vanes tempéraient leurs ardeurs guerrières. Les dieux slaves pour leurs parts étaient un panthéon bien plus puissant qu’on pourrait le croire, lié à la terre autant qu’à ses peuples, mais bien que fière et indomptable, ils manquaient néanmoins chez eux de l’arrogance qui animaient la plupart des familles divines, ce sentiment de supériorité les conduisant à laisser libre cour à leurs caprices, surtout envers les mortels. Ils avaient quelque chose … de presque humain dans leur manière d’être. Certes, certaines divinités comme Perunn étaient bien plus proches de l’image du dieu tout puissant, mais il ne se manifestait sous cette forme que lors des période de conflit. Pour le Père de Tout, c’était cette aspect (assez proche du mode de pensée des Vanes) qui rapprochait le plus les deux panthéons, la malédiction que le destin faisait peser sur les Ases leurs avaient fait prendre conscience de ce qu’était la mortalité. Peut-être était-ce cela qui les avait à leur tour rendus plus proche de leurs fidèles, peut-être pas… qu’importait dans le fond, le fait était que les dieux du nord tout comme les dieux slaves ne voyaient pas en leurs fidèles des insectes juste bon à les divertir et les honorer.
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Un morceau de papier pour remplacer un roi commun. La façon de faire de l'ancien vieux temps me manque.-
La Russie a toujours été une terre qui s’est distingué du reste du monde par son refus de se soumettre au modèle de pouvoir prédominant, Autocratique quand le monde jurait par la démocratie, Communiste quand le monde se tournait vers le capitalisme, nationaliste quand celui-ci se mondialisait.-
Et Nordheims n’as pour sa part presque pas évolué en tout ce temps. Comme quoi, le froid ça conserve. Mais je me doute que malgré les espoirs que cet accord entre nos peuples pourrait susciter dans ton esprit tortueux, tu ne t’es pas déplacé en cette ville juste pour assister à un discours.-
En effet, certains mouvements se sentent encouragé dans leurs visés. Des extrémistes se servant de mon nom pour justifier leurs excès. Et se revendiquant du roi Riourik.Il n’était guère nouveau que nombres de mouvements d’extrêmes-droite, aux tendances paramilitaires, existaient au sein de la Fédération. Certains fleurtant (ou adhérant même carrément) au Néo-nazisme, ainsi qu’à la ribambelle de croyances qui allaient avec. Le Seigneur des Neufs Royaumes avait vu les complots qui se tramaient au sein de la Troisième Rome, la plupart serait démantelé d’eux-mêmes ou sous l’action du FSB. Mais un en particulier l’inquiétait, un groupement Néo-nazi, le Bataillon Rurik, qui estimait que l’alliance qui venait d’être passé avec les terres du nord était le signe que les dieux de ces dernières était le signe que la Russie serait la base d’un « nouvel empire Aryen ». Si Odin ne pensait pas que ce complot pourrait aboutir, il avait en tout cas toutes les chances de durablement brouillé les relations entre la Russie et Nordheims mais aussi de salir l’image des Nordiques à cause de l’action de ces fanatiques persuadés d’obéir à la volonté de leurs dieux.
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Une démonstration de pouvoir divin serait néanmoins malvenue. Surtout après l’occupation Atlantéenne.-
La Russie est certes puissante et son âme est forte. Mais elle reste une nation dirigée par des mortels ou les éveillés n’étaient que mythe il y a une décennie. Nordheims est sincère dans son désir de faire de celle-ci son alliée car nous savons mieux que personnes que dominé la Russie par la force serait contre-productif. Les fils du nord ont nombré de fois put constater votre… opiniâtreté. Mais il est des menaces nécessitant une assistance éveillée.-
Et serait-ce le cas d’un groupuscule paramilitaire ?-
S’il utilise des secrets ésotériques déterré par les fanatiques en uniforme noirs du dernier Reich, oui.Svarog prit un air grave, il guida alors Odin vers la sortie. Le Patriarche à l’œil unique savait que son homologue Slave devait être au courant de tout cela, mais avait désiré l’entendre de la bouche du Père de Tout. Les deux dieux se dirigèrent alors vers la sortie du musée, toujours dissimulé par leur déguisement de vieillard.
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Sais-tu que la nouvelle de cette alliance à été loin d’enchanté tout le monde au sein de mon peuple ? Perunn et Svarovitch en particulier ne sont pas ravis à l’idée de voir l’ennemi d’hier devenir l’allié d’aujourd’hui.-
Ils sont tout deux assez réalistes pour savoir que nos panthéons respectifs ne pourraient rien contre l’hégémonie Olympienne. Les choses changent et bougent, les fils de Cronos n’ont jamais été si faible. Notre alliance pourrait être la base d’une remise en question de cette primauté.-
Primauté que les Ases n’ont jamais réellement reconnue. Cependant, il reste le cas de Blue Graad, cette citée perdu au milieu de notre territoire, mais que vous avez vassalisé.-
Je suis sûr que mon bouillant fils sera tout disposé à négocier sa propriété avec Perunn quand ce dernier le désirera.À ces mots, Svarog eut un petit rire. La rivalité entre Perunn et Thor était millénaire et tout deux ne manquaient jamais une occasion de croiser le fer pour prouver leur supériorité sur l’autre. Leur ressemblance était tel que des mortels s’étaient parfois demandé s’ils n’étaient pas un seul et même dieu, et cela avait eut pour effet que l’un et l’autre eurent la même réaction, la volonté de prouver sa supériorité envers son sosie.