Saint Seiya
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[FB] Le Conte de la Mante et du Papillon - PV Oblivion
Hypnos
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La voix du Gangster d'Hoboken résonnant dans ses oreilles, sa silhouette recouverte par un trench-coat aux sombres couleurs et des mèches blondes soigneusement coiffées, c'est ainsi qu'Ephemer se présente et patiente tranquillement sur un banc, attendant l'arrivée d'une personnalité fort passionnante – en tout cas, selon la description faite par les Squelettes. Oh, bien sûr, n'oublions pas ce petit masque blanc, ce dernier cachant le bas du visage et protégeant ainsi les voies respiratoires de l'atmosphère ambiant de cette ville, de sa banlieue... Non, de ce pays. Malgré tous les efforts des dirigeants actuels et de la population – des efforts qui doivent parfois être plus ou moins aiguillés, par une carotte quelconque –, il est difficile d'effacer plusieurs années d'industrialisation et de productivité extrême. Et, on a beau être mort, outre l'obligation naturelle de se mêler à la foule en copiant certaines de ses mœurs, la pollution n'est véritablement pas la meilleure des compagnes. De toute façon, existe t-il meilleure compagnie que la voix de Sinatra ?
Plusieurs, en tout cas pour le Papillon. Si le temps lui avait été accordé, il aurait sûrement utilisé ce dernier pour dresser une liste des chanteurs dont il apprécie le timbre de la voix. Mais, fort heureusement pour tout le monde – dont lui, d'ailleurs –, il n'avait ni le temps, ni l'objectif, de faire une telle chose – quoique, inconsciemment, il s'est déjà mis à énumérer ses voix favorites, ainsi que ses morceaux préférés.

Non, son temps est actuellement concentré sur une chose bien plus importante : attendre, installé sur ce siège public, en observant depuis les hauteurs de ce petit coin faussement naturel, l'arrivée du personnage principal de ce nouveau conte. Le lieu de l'histoire, lui, avait déjà été décidé : cette entreprise, que ses yeux aciers observent avec grand intérêt, sera le cœur de ce récit. La seule chose qu'il regrette – quelque peu, mais trop peu pour qu'elle ne vienne déranger son regard ou encore son sourire – reste l'impératif, la trame pré-écrite par ses supérieurs. Mais là était le jeu de la politique : il fallait viser des objectifs précis... Et ce qui se trouve dans les murs de cette société – création de téléphone, semble t-il –, semble être un objectif plus que nécessaire pour envoyer non pas seulement un Spectre, mais deux...

Une Mante Religieuse et un Papillon. Ésope aurait pu en faire une fable...
Mais qui aurait porté la morale ? Selon les Squelettes – dont l'avis reste bien plus respectable que le simple non-éveillé, du moins à ce sujet –, il s'avère que le rôle de moraliste revient à Ephemer – ou peut-être à Oswald ? Difficile à dire. Dans tous les cas, on lui avait prévenu du comportement parfois difficile de l'Étoile Céleste... qui s'avère être un cas difficile. Oh, le respect n'avait pas été oublié par les petites mains des Enfers, qui avaient juste prévu l'idée d'équilibrer la balance...

Il serait dommage qu'un mur s'écroule sur les petites choses à libérer dans cette entreprise. Vraiment dommage.
Les dégâts collatéraux ne sont jamais – pour des raisons évidentes – un bon moyen d'avoir une bonne image. Surtout lorsque l'objectif premier est de modifier une pratique peu regardante sur les droits des vivants. Certes, avec certaines de ses punitions, les Enfers ne sont peut-être pas le meilleur exemple de défense des droits du travail... mais la grande différence entre un vivant et un mort emprisonner dans les geôles infernales, outre l'état, bien entendu, est qu'il n'existe aucun code du travail pour prisonnier des Prisons du Monde des Enfers.

Et il est préférable pour leur intégrité spirituelle qu'ils ne tentent aucune révolution dans ce sens. Les Juges et les Divinités Chthoniennes ne sont pas connues pour leur grande affection pour les pécheurs.

Un petit grésillement vient déranger son écoute, l'obligeant à observer doucement les environs. Doucement, un papillon du monde des Enfers se pose sur son doigt. Simplement, le Spectre de la Féerie se redresse alors, coupant son baladeur avant de le ranger, ainsi que ses écouteurs. Un fin sourire vient se poser sur ses lèvres alors que l'insecte spectral bouge légèrement ses ailes selon un rythme bien précis, faisant aussi vibrer ses antennes. « Parfait. Merci à toi. » La créature s'envole alors de nouveau, pour se poser cette fois sur son épaule tandis qu'il glisse ses mains dans son dos. À droite, personne. À gauche, personne.

En face... ? Des enfants qui bientôt seront guidés par la mélodie d'un nouvel avenir.
Une mélodie d'un joueur de flûte, bien évidemment !
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Oblivion
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Au fur et à mesure que Lachès me décrit l’endroit où il veut m’envoyer et ce que j’y trouverai, je ne peux m’empêcher de me demander si je suis la meilleure personne pour diriger cette mission, ou la pire.
Des enfants à libérer d'une usine chinoise. Ça ne peut être qu’horrible si ce sont les Spectres qui sentent le besoin d’intervenir —surtout que pour s’assurer de la docilité des dirigeants de Pékin, plusieurs compromis moraux ont été faits, mais ce n’est pas le temps de s’en plaindre. Si c’est à moi que revient le devoir de les sauver, soit. Je ne raterai pas mon coup. Devant mon soudain sérieux, le doyen des Squelettes n’a même pas le cœur de me reprocher mes dernières escapades, encore moins de me faire la morale en me rappelant que je ne suis pas “prête” à assumer ces fonctions. Après tout, on ne le saura pas avant d’avoir essayé, mais il n’est pas dupe, et malgré son bas rang il a trouvé le moyen d’y ajouter son grain de sel : je serai accompagnée d’un autre Spectre. Et tout Terrestre soit-elle, cette Étoile sert les Enfers depuis plus longtemps que moi, donc mon “autorité” n’est qu’une façade qui n’existera pas le temps de cette mission... pour le mieux, peut-être.

Avant de me laisser partir, le Squelette me remet un objet familier, que j’avais pourtant laissé dans mes quartiers. En retenant mon souffle, j’accepte de prendre mon masque, l’observant sous tous ses angles comme si c’est la première fois que je le vois.

-Je ne devrais pas...

-Pour cette fois, oui. On l’a amélioré pour toi, tu vas en avoir besoin face à ce genre de poison.



Lachès avait raison : dès que j’apparais non loin de notre cible, une horrible quinte de toux me prend et je me dépêche de mettre mon masque pour protéger mes poumons. Moi qui croyais qu’il ne s’agissait que de brouillard... comment l’humanité peut-elle en venir ainsi, à créer son propre Enfer sur Terre?
Mais c’est pour ça que je suis là. Pour aider à briser ce cycle, et pour aider une poignée d’âmes à trouver une chance de faire mieux. C’est peu. Mais c’est un début.

Devant moi, un homme est assis sur un banc et observe l’usine, une vision on ne peut plus typique si elle ne se trouvait pas ici et maintenant, dans ce paysage gris et misérable dont les murmures de ses habitants me rappellent les complaintes des damnés infernaux. La chevelure blonde aurait aussi pu me mettre la puce à l’oreille, mais ce sont les signes plus subtils qui attirent mon attention : quelques flammèches de cosmos, un papillon plutôt exotique pour un endroit comme celui-ci, et autre chose que je ne saurais décrire... j’espère que je ne l’ai pas trop fait attendre. Replaçant une mèche de cheveux derrière mon oreille dans un futile élan de gêne, je m'approche de l'éveillé. Mon embarras est presque justifié ; je ne crois pas avoir déjà vu un Spectre aussi élégant…

-Ephemer?

Oblivion et Ephemer, la Mante et le Papillon. Le partenariat idéal, sur papier, mais la réalité de nos Étoiles est un contraste impressionnant. Je baisse doucement la tête pour le saluer, puis reporte mon attention vers l’usine.

-Ravie de te rencontrer. Je suis Oblivion, Spectre de la Mante Religieuse, Étoile Céleste de la Rage. Tu es là depuis longtemps...?

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Des enfants. Dès que la victime est jeune, les choses deviennent toujours plus complexes. Après tout, pour les vivants, ces progénitures composent l'avenir de leur société, qu'elle soit décadente ou non. Ainsi, sur cette même logique, les dirigeants chinois sont devenus experts – avec d'autres chefs d'entreprises – dans l'utilisation de leurs petites mains. Ces dernières sont devenues – selon eux – essentielles au bon fonctionnement de leur évolution financière et industrielle. Après tout, si ces petites têtes brunes – ou blondes, qu'importe finalement – sont l'avenir de la société chinoise, alors elle doit apporter, dès que possible. Une instruction complète, dans une salle de classe, à seulement écouter, n'est qu'un frein à la productivité. À l'économie. Du moins, pour ceux qui n'ont pas été sélectionné pour devenir les têtes pensantes de demain.
Voilà dans quel triste monde évoluent ces enfants. Les contes, les fables, l'évolution de leur esprit critique, de leur goût, ou même leur capacité à s'élever dans la société ? Il n'y a rien d'essentiel aux axes d'évolutions de la société et de la production chinoise. Pire, ce sont d'inutiles chimères. Tout simplement.

L'avenir se doit d'être productif, d'être radieux.
Ses représentants se doivent d'être le combustible qui permettra de faire fonctionner ce moteur. Qu'importe les conséquences.

Les mains toujours dans son dos, le Papillon aux mèches d'or entend alors la voix de la deuxième protagoniste de ce conte, tournant alors son regard dans sa direction. Son sourire s'étire un peu plus sur ses lèvres – le masque cachant difficilement cette douce expression –, imitant l'inclinaison de sa tête pour saluer la demoiselle. « C'est bien moi, en effet. » Poli, respectueux, sans pour autant être mielleux, c'est ainsi qu'Ephemer se présente. La personne face à lui se présente ensuite comme l'Étoile Céleste de la Rage, une émotion qui – dans leur bestiaire du moins – prend la forme d'une Mante-Religieuse. « C'est un plaisir de pouvoir travailler avec vous sur cette mission. Et aucunement, je suis près de ce banc depuis quelques minutes, seulement. » Face au tutoiement de l'Étoile Céleste, il préférait ce vouvoiement simple, une habitude née de sa pratique constante de son métier.

Détaillant un peu Oblivion – quel magnifique nom ! - l'homme avance alors de quelques pas, enfonçant ses mains dans ses poches. Les présentations ayant été faites, il est important de venir sur le vif du sujet. Au loin attend le lieu le plus important de ce conte, là où tout doit se dérouler. « Je me suis permis de faire un petit tour du propriétaire avec quelques Papillons. C'est un endroit assez vaste, plusieurs bâtiments. Mais de ce que j'ai pu comprendre, les enfants se trouvent à un pôle précis et sortent rarement de celui-ci. » Observation, informations. Aucune erreur ne sera accepté de la part des dirigeants.

Après tout, ce sont des enfants qu'ils doivent sauver.
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-Je n'aime pas le vouvoiement.

Malgré mon inconfort devant ma propre supériorité, c'est bien là le seul ordre que je n’ai jamais hésité à donner à mes collègues Terrestres. Et celui-ci accomplit déjà sa tâche avec une distraction toute naturelle, aillant pris le temps d'examiner les lieux avant mon arrivée. Et j'ai beau tenté d'ignorer ce malaise —qui va vraiment penser que c'est moi qui mène dans ce duo? — à force d'écouter les explications d'Ephemer et de l'observer se déplacer, je pense enfin mettre le doigt sur ce qui me dérange autant : avant, il aurait pu être mon maître. Avant, si le Sanctuaire avait eu une parcelle d'humanité, j'aurais pu être ça. Mais la vie a pris une autre direction.
Et étrangement, ça ne me fâche pas. Ça me met seulement… mal à l'aise.

Je hoche la tête à répétition pour exprimer ma satisfaction devant son rapport, en jetant plusieurs coups d'œil en direction de l'usine, puis marmonne à voix basse :

-Je suppose que je ne veux pas savoir à quoi ressemble l'intérieur.

Une drôle de rhétorique, à la réponse plutôt particulière mais, vu mes compétences, compréhensible : Bien sûr que je veux savoir. Sinon, comment trouver la force de faire ce qui m'est demandé? Comment laisser derrière ce comportement timide et inassumé pour laisser parler la vraie Spectre de la Rage? Quelque part, pour accéder à ma puissance, j'ai besoin d'être exposée à cette souffrance. Je n'ai pas à aimer ça, mais j’aime ce que ça m’apporte. Et si c’est pour libérer des enfants et mettre fin à cette souffrance, n’est-ce pas un mal nécessaire?
Mais c’est trop tôt. Je ferme les yeux pour me concentrer, puis tente de mettre sur pied les débuts de notre stratégie.

-Bien, bien… il doit y avoir des gardiens, ce n'est pas un problème, mais la sécurité des enfants est plus importante. Si on ne fait pas attention…

S'ils doivent assister à un bain de sang, ou tenter d'évacuer d'urgence à cause d'un combat trop violent, il risque d’avoir un accident. Et il est certain que les responsables de cette entreprise, ou du moins ceux qui auront le malheur d’être sur place en même temps que nous, devrons payer cher pour cette exploitation, mais les enfants sont la priorité.

-On doit les faire sortir calmement, sinon ils vont se marcher dessus. Et tenir les autres responsables à distance sans faire de remous. Ça je peux faire, mais comment on va les évacuer? Toi ils te suivront peut-être, mais moi je vais juste leur faire peur...

Cela dit, ce serait peut-être une bonne idée de lui expliquer pourquoi, tout en lui demandant de quoi il est capable. Ce serait pire qu’une erreur de débutant si je devais foncer dans le tas sans même savoir ce que mon coéquipier sait faire de différent. En retenant mon souffle pour ne pas trop respirer l’air pollué, je retire mon masque, lui laisse quelques secondes le temps de bien voir mon visage scarifié, puis le remet en place avant de tendre le bras devant moi. Un effort de concentration et ma main se couvre d’aiguilles de toutes tailles, dégoulinantes de sang, qui se résorbent aussi vite qu’elles sont apparues. Une fois cela fait, je hausse les épaules, comme si mon explication était le comble de l’évidence après cette petite démonstration.

-Ton tour, maintenant. Tu as un talent qui pourrait nous aider?

HRP:

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« Oh. D'accord. » Il ne semble pas déranger outre mesure par les quelques mots directs de la jeune femme. Il s'adaptera à son envie et à ses goûts, c'est bien plus simple. Après tout, Oblivion n'est aucunement une de ses patientes – difficile de dire, d'ailleurs, si elle aurait besoin de l'être ou non –, alors rien ne l'oblige à refuser une telle demande. À la remarque de la demoiselle concernant l'intérieur du bâtiment qui sert de toit à ces enfants, il a comme première réponse de perdre légèrement son sourire...
Oui, l'endroit n'est pas la représentation d'un paradis. Certains Spectres pourraient retrouver l'ambiance des geôles infernales, dans l'état des couloirs, dans la vision de ces enfants répétant les mêmes gestes, machinalement, le tout sous le regard autoritaire des gardiens et – parfois – de l'esclavagiste qui sert d'autorité dans cette entreprise. Mais la grande différence, la nuance la plus importante, est que tout ce dispositif, toute cette cruauté, est faite d'un humain à un autre, là où les Enfers possèdent cette vertu de punir ces esclavagistes, ces destructeurs...

Et, pourtant, tout ceci ne l'empêche aucunement d'avoir, comme seconde action, comme deuxième réponse – qui semble ne prendre que peu de temps depuis la première –, un sourire presque rassurant. Certes, il ne se permet pas plus – peut-être d'ailleurs n'aurait-il pas dû se permettre autant –, mais il montre, ainsi, qu'il y a plusieurs possibilités. Qu'elles peuvent être étudiées. Il tourne la tête, observant l'usine... Il n'est parfois pas nécessaire d'entrer à plusieurs dans le donjon du diable pour libérer les victimes des chaînes de ce dernier. Nulle doute que la Mante-Religieuse n'ignorait pas cette réalité.

L'Étoile Céleste met rapidement en avant les besoins stratégiques et tactiques pour remplir cette mission. Caressant un instant son menton, Ephemer hoche légèrement la tête. « Les gardiens sont en effet bien présent. Le système de sécurité semble assez performant. Nous devons éviter un débordement important à cause de la panique... » Ce qui n'est aucunement quelque chose de simple à prévoir, surtout avec des enfants... Les problèmes sont posés par la jeune femme, qui donne une partie de la solution : son corps est une véritable arme qui sera un atout important pour cette mission. Un corps doté d'un visage qu'il admire durant quelques secondes. Qu'a t-elle vécue avant son arrivée dans les terres obscures du Monde des Morts ?

« Avec tes capacités, je n'ai aucun doute sur ta capacité à gérer la sécurité présente ici... D'ailleurs, je pense qu'il est possible de prévoir le comportement qu'ils vont adopter. Si tu te dirige vers une attaque sur le bâtiment administratif pour rechercher le responsable des lieux, il est fort possible qu'une grande partie de la sécurité se dirige vers toi. »

Ayant retiré ses mains de ses poches, quand vient la question d'Oblivion, il hausse alors doucement les épaules. « Je ne pense pas pouvoir te faire une démonstration tout de suite... mais pour être honnête avec toi, j'ai les compétences nécessaires pour les garder calmes. Avec leur fatigue physique, mentale, je pense pouvoir les convaincre de me suivre. Ils seront sous mon emprise un temps, du moins s'il y a vraiment besoin d'aller jusque là, et je pourrais ainsi faire en sorte qu'ils restent ordonnés et ne partent pas dans tous les sens... Malgré tout... si nous partons du principe qu'une grande partie de la sécurité ira en direction du danger visible... il ne faut pas être dupe, certains resteront avec les enfants. » Posant son regard sur le visage masqué de la jeune femme – l'est-elle réellement, les Spectres étant des spécialistes lorsqu'il s'agit de ne pas « faire leur âge » - avant de reprendre.

« Je propose donc, si cela te conviens, une diversion importante, qui aura un objectif double : réduire la sécurité de la zone dans laquelle les enfants se trouvent, mais aussi pour réellement agir à l'encontre des chefs des lieux. Pendant ce temps, je m'occupe des derniers résidus de la sécurité pour ensuite guider les enfants en sécurité. Nous restons en contact permanent grâce aux papillons, qui feront des allées et retours entre nous. J'ai peur que si nous nous concentrons uniquement sur les enfants, la présence d'une sécurité importante rende la tâche plus compliquée... et que les enfants soient les premières victimes de cela. » Et, il n'a aucunement besoin de le préciser, mais les capacités d'Oblivion semblent être efficaces pour laisser un message assez direct aux autres pratiquants de cette méthode de production.

« Mais tu as peut-être une préférence ? Nous pouvons tenter une approche plus directe, qui nous permettrait de travailler pleinement en duo. »
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N'accordant qu'un regard lourd d'avertissement à Ephemer -qu'il pense ce qu'il veut, mais qu'il fasse attention à comment il l'exprime devant moi- je me concentre plutôt sur son explication mystérieuse sur ses habiletés. Ça ne me dit pas grand-chose, mais il semble certain de pouvoir sortir les enfants de là sans difficulté. Devrais-je demander plus de détails, pour savoir exactement à quoi m'attendre et parvenir à commander en conséquent?

Quelle blague. Cette nuance ne changera pas la façon dont je mènerai cette nuance, et chaque seconde passée à discuter donne à ces enfants une chance de se blesser ou pire…

-Bien, bien. Je chasse le reste de ses propositions d'un revers de la main. Fais ce qu’il faut pour les évacuer, je m'occupe de la sécurité.

S'il y a une telle présence pour la protection de l'usine, ce n'est pas pour ses employés, mais plutôt pour le matériel qui s'y trouve. Parce qu'ici, quelques pièces d'électronique valent plus que des vies humaines. Il y a tant de travail à faire…

Avec un dernier hochement de tête en guise de salut, je fais quelques pas bien déterminés en direction des bâtiments, mais m'arrête subitement, respirant un peu plus vite en me pinçant les lèvres.

-Hum… Le… Lequel c'est, le bâtiment administratif ?

Une fois que le Papillon Infernal me pointe la direction à prendre, je m'y engage avec plus d'assurance, disparaissant parmi les ombres pour rejoindre une des multiples entrées de l'usine. Un système d'alarme clignote sur le côté, le verrou a l'air solide… un bon coup de pied et tous ces jouets coûteux volent en éclat, ne laissant qu'une alarme stridente derrière. L'éclairage est plus fort que je me l'étais imaginé, au point où je dois me couvrir les yeux le temps que ma vue s'adapte, mais je ne me sens pas menacée. Pire, le petit escadron qui avance dans ma direction a l'audace de me décevoir. Je suis supposée m'occuper de toute la sécurité…

Bon. Mieux vaut ça que rien.

Un seul des gardes a sorti son arme et les autres suivent lentement son exemple sans que je réagisse. Il me crie quelque chose en mandarin et son ton est tout sauf amical, ce qui me fait froncer les sourcils. À qui pense-t-il qu’il a affaire? Une simple enfant échappée de son atelier de la mort, perdue ou tentant de m’enfuir? Sans doute, vu comment il s’approche et m’attrape le bras avec violence.
Oh, ça suffit comme ça.

D’un mouvement rapide, j’abats ma main libre contre le coude du garde, qui se plie, se déforme et finalement éclate dans une gerbe de sang et d’os. Sans lui laisser le temps de hurler, je me dégage de sa maigre emprise et le repousse d’un violent coup de pied. Ses collègues n’ont pas le temps d’esquiver ; le corps sanglant les frappe de plein fouet, ce qui me laisse tout le temps du monde pour m’accroupir, poser mes mains sur le sol et d’invoquer un tapis d’aiguilles.

Ce n’était pas grand-chose, mais ça a fait du bien.

Il y a une caméra pas loin. J’attrape un des corps, n’importe lequel, et le traine avec moi juste devant l’œil de verre, le soulève aussi haut que possible pour que peu importe qui nous observe, ils voient qui je suis et ce que je peux faire. Peut-être qu’ils sont préparés à la possibilité qu’un des enfants développe certains pouvoirs et tente sa chance, mais c’est loin d’être le cas. J’écrase le crâne entre mes mains et laisse le sang tacher mon masque.
Du coin, j’aperçois un papillon qui flotte tranquillement autour des cadavres. Je hoche doucement la tête en sa direction.

-Ephemer, la voie est libre. Sors les enfants de là.

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Le thérapeute suit la jeune femme du regard, laissant un silence s'installer tandis qu'il la voit cesser sa marche déterminée. Alors, il cligne des yeux, avant de retenir un léger rire. Bientôt, le papillon qui se reposait sur son épaule il y a encore quelques minutes s'élève, volant avec légèreté jusqu'à la demoiselle. Un instant, il se pose sur son masque, les ailes s'ouvrant et se fermant doucement, avant de se détacher d'Oblivion. Invitant alors d'un geste de la main sa supérieure à suivre son compagnon spectral, sa voix résonne légèrement. « Il sera un meilleur guide que moi. » Il enfonce alors ses mains dans ses poches, observant maintenant le ciel quelques secondes. Les couleurs commencent à changer. « Nous allons donc intervenir en fin de journée. Espérons que cela ne prenne pas trop de temps. » Non pas qu'il était pressé, mais le soir, les peurs de certains enfants pourraient devenir une difficulté de plus à gérer. Une difficulté qu'il l'obligerait possiblement à intervenir un peu plus directement.
Il est possiblement là pour ça. Comme il pourrait être là pour autre chose. Bien que rien ne soit encore certain sur ces autres choses. Reculant de quelques pas – ses pensées l'ayant poussées à finir seul –, il se retourne puis sans un autre mot quitte cette colline, un nouveau papillon venant se poser sur son épaule. Il pose les yeux sur lui, un instant, avant de sourire derrière ce masque. « Toujours aux premières loges, hein. Que ferions-nous sans vous... ? Mes petits enfants de la féerie. » Il glisse ses mains au fond de ses poches, laissant entendre un dernier rire accompagnant sa marche.

Ce n'est pas vers le même bâtiment qu'il se dirige, choisissant, comme la stratégie l'impose, le bâtiment le plus important de cette entreprise, essentiel pour toute réussite de production... du moins, dans l'esprit de son Conseil d'Administration et de son Président. Il avance donc, son pas calme, préférant les ombres de larges entrepôts à la lumière du crépuscule. Oblivion a commencé. Oh, il aurait aimé voir cela de ses propres yeux, ne pas l'entendre simplement à travers les ailes spirituelles de ce léger papillon. « Ce n'est pas la course. » Répond-il à ce qui semble être une provocation de son animal de compagnie... Bien qu'il s'est toujours demandé si, finalement, ce n'était pas lui la compagnie de ces papillons. Ils étaient bien là avant lui, ils continueront de l'être après lui.

« Leur patron semble suicidaire. » C'est le commentaire du blond alors qu'il observe, caché, quelques gardes s'occuper de faire les rondes dans le bâtiment. Angle mort des caméras, il brise alors une fenêtre d'un mouvement direct. Un simple humain n'aurait pu le faire... Mais il n'est pas un simple humain. Se cachant, il attend que les gardes approchent... puis se redresse, ses mains attrapant leurs visages... Son sourire s'étire alors légèrement, tandis qu'une pression violente s'impose sur leur psyché. « Qui est digne de vivre ? » Cette question essentielle vient accompagner les fluctuations de son propre cosmos, réarrangeant leurs idées. Si, au départ de cette rencontre, la réponse aurait été qu'ils étaient les seuls êtres dignes à survivre – et Ephemer l'homme à abattre –, ils sont maintenant paralysés par cette question, par cette idée, qu'il n'y a plus qu'eux deux. Que l'un peut tuer l'autre. Peur exacerbée, sentiment d'insécurité piqué au vif... Le blond pousse alors sur ses jambes, passant ce ridicule obstacle en passant entre eux, avant de s'éloigner.

Des coups de feu, portés au même moment. Le bruit résonne.... Un premier corps tombe. Puis un second.
Il semble que l'un comme l'autre n'étaient pas dignes.

Cette altercation a en tout cas été suffisante pour attirer l'attention. Certains lieux sont vidés et des gardes avancent dans les couloirs. Quelques rencontres, principalement trop rapides – ou trop ennuyantes – pour en raconter l'issue se déroulent. Préférant éviter de montrer sa position, le blond frappe, ou paralyse, sans laisser de temps à certains appareils d'émettre sur une quelconque fréquence.
Cette situation continue jusqu'à ce que le corps de sa dernière victime – la dernière qu'il a croisé du moins – ouvre violemment la porte menant à la zone de vie des gosses. Il lève les yeux vers la caméra, avant de l'ignorer. Inutile de la détruire. Combien de caméra se trouvent ici ? Une quête pour briser tous ces yeux électroniques ne serait qu'une perte de temps : ils savent déjà qu'il est là. Puis, il pose sur ces visages surpris, certains effrayés. L'état de ces enfants n'est pas enviable, sincèrement. Ils sont épuisés... certains blessés... d'autres à la limite de la famine. Ainsi, ce sont eux, les Spectres, qui représentent le Mal pour les manichéens Héritiers de la Sagesse d'Athéna ? Les humains sont juste de pitoyables créatures, utilisant leurs plus faibles congénères pour faciliter leurs obligations, leurs impératifs. Ils isolent leurs malades, ils détestent ceux qui leur sont – selon leur jugement – inférieurs.

Ce monde est pourri. C'est pour cela que le Spectre, même dans sa vie, a toujours cherché à se perdre dans des mondes fictifs, qu'ils soient ignobles ou magnifiques.
Ce monde est pourri, blessé... Il est un tas d'immondices, de sécrétions indicibles. Et ce sont ces enfants qui vivent dans une de ces décharges.

Le flegme naturel du thérapeute s'est effacé comme par enchantement lors de ses premiers pas. Son cosmos s'élève un peu, des vibrations imperceptibles pour eux. Juste de quoi permettre à ces jeunes esprits de comprendre ses mots, mais aussi, d'apaiser certains d'entre eux. « Nous allons sortir de là. » Il pose alors un genoux face à l'un d'entre eux. « J'ai une amie un peu spéciale, mais qui s'inquiète pour vous, qui va nous ouvrir la voie. » Son regard est tout aussi vide que la normale. S'il remarque, profondément, cette servitude, il n'en ressent pas plus l'horreur.

Elle ne le touche plus. Cela l'attriste, d'une certaine façon, de pas pouvoir s'inquiéter comme Oblivion s'inquiète pour eux...

Un grésillement vient déranger alors son intervention. Il plisse les yeux, se tourne vers un appareil de communication. Se redressant, il vient le chercher... Alors que le papillon qui attendait près de la jeune femme revient, transmettant alors l'information... La voix résonne, dans un anglais simple. « Vous allez pas vous en tirer comme ça ! On touche pas à nos biens ! Personne va s'en tirer. On est bien trop nombreux. » Les phrases sont courtes, simples. L'homme ne semble pas prêt à parlementer... ni même en capacité de vraiment le faire. Il répète peut-être le discours de sa direction. Regardant le papillon, il hoche la tête, l'insecte ayant capté les différentes vibrations sonores pour les transmettre. « Tu as entendu comme moi, Oblivion ? Je crois que nous allons avoir encore besoin de toi. »Il fait en sorte qu'elle seule puisse le comprendre, brisant l'appareil d'une simple pression.

« Peux-tu les briser, s'il te plaît ? N'hésite pas... car, je doute qu'ils le fassent. » Il ne dit rien d'autre. Il aurait très bien confirmer : ils n'hésiteront pas à tuer ces enfants. Mais il espérait qu'elle comprenait seule l'urgence. Qu'elle avait entendu cette violence dans la voix de cet homme.

Il termine alors quelques mots. « Ils sont épuisés... et effrayés. »
Les enfants, bien entendu.
Mais bientôt, les adultes le seront aussi. Voire, bien plus.

Quant à ces jeunes esprits... il allait devoir faire en sorte de ne pas traumatiser leurs jeunes cerveaux.
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Pas assez de gardes. En errant dans les couloirs à la couleur blanche aussi invitante que la glace du Cocyte, je fauche tous ceux qui ont le malheur de croiser mon chemin, autant des employés qui n'ont pas eu le temps de se cacher que les trop rares agents de sécurité. Mais ils devraient tous être ici. Où d'autres peuvent-ils se trouver, sur quoi d’autre préfèrent-ils pointer leur fusil?

Ephemer.

Le Papillon me confirme que c'est exactement ce qui est en train de se passer. Il est avec les enfants, la sécurité se dirige vers lui, et si elle ne peut pas récupérer ses “biens“ … personne ne le fera.
Ils osent. Je les ai avertis, ils savent parfaitement ce qui rôde dans cette usine et ils osent m'ignorer, me fuir, me menacer et se penser déjà gagnants?

Ils ont eu le choix. Ça aurait pu n'être qu'eux. Maintenant, c'est toute cette usine qui tombera en poussière.

Des bruits de pas accrochent mes oreilles et je dégringole la cage d'escalier dans laquelle je me trouvais pour bondir sur ma victime, un simple travailleur sans arme. J'atterris violemment dans son dos et sa tête heurte le sol, mais il n'aura pas le temps de contempler sa souffrance. Je l'attrape par les cheveux pour le forcer à relever la tête et je me penche vers lui pour cracher quelques ordres dans son oreille. Même s'il ne parle pas ma langue, il ferait mieux de vite comprendre ce que je veux.

-Les enfants! Où sont -ils?!

Il me balbutie quelques mots en anglais massacrés par son accent et je le soulève pour le forcer à se remettre sur ses pieds. Je ne pourrai pas trouver mon chemin seule, alors il va m'aider. Heureusement, ce n'est pas si compliqué, et mon prisonnier fait suffisamment bien son travail pour nous mener au deuxième étage, ou une grande baie vitrée surplombe l'espace de "travail" des enfants. Même à cette distance, voir cet endroit me rappelle de trop mauvais souvenirs...
Le prisonnier s'agite. Je le repousse violemment et m'apprête à l'achever d'une aiguille dans le cœur quand ce dernier lève les mains en un signe de soumission, et j'hésite pendant quelques secondes, le temps de le laisser parler.

-Pitié... ils vont vous tuer. Vous et les enfants. Rendez-vous, personne n'a besoin d'être blessé. Dites-leur que vous ne prendrez personne...

La lèvre tremblante, je m'approche de l'employé en serrant les poings, observe la terreur sur son visage comme si soudainement, il se souciait de la vie de tous les êtres présents dans cette usine. Est-ce qu'il connait ces enfants? Est-ce qu'il en a un, qui travaille comme lui? Pire que lui?
Non. Il veut juste vivre. Les gens se trouvent souvent une bien grande compassion, quand vient le temps de vivre.
Ça ne suffit pas.

-Dis-leur toi-même.

Ma paume s'abat contre son torse et le projette contre la baie vitrée avec tant de force que celle-ci réduit à peine sa vitesse, et le corps poursuit sa trajectoire bien haut dans les airs, traversant la salle pourtant bien vaste et explosant contre le mur. Il était comme les autres, finalement. Pas de pitié ni de regret, juste la peur de mourir. Et il avait raison d'avoir peur.

Les gardes ne sont pas encore arrivés. D'un bond agile, je traverse à mon tour le mur de verre pour atterrir au premier étage, non loin d'Ephemer et des enfants. Pour ce qu'il en reste, de ces enfants... pour la première fois, je peux examiner leur visage peint de fatigue et de blessures, leur corps amaigri et leur doigts crochis par les heures de travail. Ils ressemblent à peine à des enfants. Mais malgré leur état hagard, sans doute l'œuvre d'Ephemer, je peux encore voir la peur et le désespoir danser dans leurs yeux. Ignorant le risque de les "réveiller", je m'accroupis auprès de l'enfant le plus près et, dans un étrange réflexe que je ne me connaissais pas —ou plus, porte une main à sa joue, comme pour le rassurer. Il a beaucoup pleuré. Je crois que quelqu'un l'a frappé, aussi. Il ne doit pas avoir plus que six ans...
À cet âge, j’étais déjà orpheline et embarquée dans ce grand lavage de cerveau qui sert d’entraînement aux Saints. Sans m’attarder sur tout ce qui est venu après, je ne préfère pas sa destiné a la mienne. Au moins, quelque part dans tout ça, j'ai acquis une puissance surhumaine capable de me permettre de survivre. Ces pauvres petits sont condamnés à passer leur vie sous la botte de quelqu'un d'autre…

Ça n'a pas besoin d'être comme ça. Plus maintenant.

En passant mes doigts dans ses cheveux, je me retrouve à espérer que le pouvoir du Papillon n'empêche pas l'enfant de ressentir cette parcelle de compassion, quand j'entends le coup de feu. Puis, il y a l'explosion de douleur dans mon dos. Mes poumons se remplissent de sang et je s'effondre dans une plainte sourde, mon cosmos s'occupant déjà de réparer les dégâts qui, pour n'importe qui d'autre, seraient mortels. L'inconfort est malgré tout bien présent, mais en me relevant péniblement, c'est autre chose qui fait arrêter mon cœur pour de bon.

Un petit corps sans vie dans une marre de sang.

Tous les éveillés ne sont pas suffisamment rapide pour éviter une balle de fusil, encore moins quand le tir est dans le dos. Mais si j'avais porté mon Surplis, cette cruauté n'aurait touché que moi, j'aurais tout pu encaisser et personne ne serait mort, j'ai au moins le pouvoir de faire ça… mais je ne l'ai pas fait. J'étais peut-être la cible, mais ils savaient tous très bien ce qui se cachait derrière moi. Pas important.

Ça aurait dû l'être.

Les balles qui suivent se heurtent à mon Surplis tout juste invoqué et à un tapis d’aiguilles qui fonce sur la quinzaine de gardes restants comme un tsunami dans lequel je me jette en hurlant. J’ai l’impression de fermer les yeux pendant une éternité, et à chaque fois que je les rouvre la scène n'est plus la même. Un garde éventré malgré son équipement de sécurité. Ferme les yeux. Une aiguille bien lancée qui fait exploser un pistolet. Ferme les yeux. Un corps plusieurs mètre en hauteur, retenu par de longs pieux noirs qui l’empêchent de retomber. Ferme les yeux. Un autre parcouru de spasme, le sang giclant d’un trou béant dans son cou, des aiguilles dans ma bouche comme de multiples rangées de dents. Ferme les yeux.
Ouvre les yeux. Un seul survivant, son arme pointée sur Ephemer et les enfants.

Mon cœur ne bat plus, il explose alors que les aiguilles fusent du sol pour se précipiter sur le corps du dernier garde, le figeant sur place sans pour autant le tuer. Lentement, je m’approche, et la notion du temps me revient en même temps que la réalisation de ne pas être seule. Ça a pris deux, trois minutes, peut-être. Mon collègue a-t-il été capable de limiter les dommages?
Je ne devrais pas lui redonner plus de fil à retordre. Je devrais me contenter d’une mort rapide, sans intérêt, en finir et dédier mon énergie à quelque chose qui importe vraiment.
Mais je ne veux pas. Il ne le mérite pas. Je veux que ça lui fasse mal.

Lorsque j’arrive devant le dernier garde, mes aiguilles le relâchent et il tombe à genoux, mais il n’a pas le temps de bouger que je l’attrape par la gorge, retirant mon masque de ma main libre pour le jeter par terre. Je vois quelque chose se briser dans ses yeux lorsqu’il voit mon visage, mais je ne crois pas que ce soit à cause de mes cicatrices. Il sait ce qui l’attend. Me penchant sur cet horrible mortel, je colle brutalement mes lèvres sur les siennes, et laisse mon cosmos se propager dans son corps.
J’entends un craquement dans son torse. Puis un autre. Il se débat comme un diable dans l’eau bénite et tente de hurler, mais je le retiens. Ses vêtements se tachent lentement de sang, et lorsque je ferme les yeux, c’est un dégoûtant amalgame d’aiguilles qui s’extirpe de sa cage thoracique, perçant ma propre armure au passage. Ça importe peu. Je relâche enfin le corps, l’observe sans aucune émotion pendant quelques secondes... puis, la raison me revient, et je tombe à genoux pour cracher tout le sang que j’ai dans la bouche.

Ce ne sont pas toujours les réveils les plus agréables. Mais tout ce qui vient avant? C’est la meilleure chose qui me soit puisse m’être arrivé.

En essuyant la commissure de mes lèvres, je me relève en cherchant mon masque, puis mon regard tombe à nouveau sur le corps de l’enfant. Soudainement, ma victoire prend un goût trop amer, et je replace mon masque avant qu’Ephemer ne puisse voir les larmes aux coins de mes yeux. Il y en a plein d’autres qui ne demandent qu’à sortir d’ici, et je ne dois pas les laisser.

-Ils... est-ce qu’ils vont bien?

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Oblivion est arrivée. Les enfants voient à peine cette demoiselle briser la paroi cristalline et rejoindre leur espace de vie. Et elle voit ces enfants. Des enfants perdus dans une toile silencieuse que seul l'esprit d'Ephemer réussi à tisser. Mais elle voit ces enfants, se tenant tous la main, proches d'Ephemer.
Elle voit que la fatigue marque déjà leurs visages. Que la peur continue de briller dans leurs yeux. L'hypnose n'est pas un miracle. Même utilisée à travers cette énergie pourtant si puissante. Le cosmos, finalement, peut-il réellement faire des miracles ? Briser un souvenir ? Difficile à faire...

Et la mémoire n'oublie jamais réellement.

Silencieux, le Spectre aux cheveux d'or suit des yeux la jeune femme. Elle observe, assimile les différentes situations de ce lieu. Où se trouve t-elle ? De quelles façons peuvent-ils sortir ? Et avec qui est-elle ? Et même s'il n'arrive pas à voir, de là où il se tient, le visage de la demoiselle... il remarque le temps qu'elle consacre à l'une de ces silhouettes fragiles. Il continue, lui, de son côté, à faire entendre ce rythme. Elle pourrait le trouver insupportable, certes... mais ce son est essentiel.

Mais ce son protège t-il ces gamins ?
C'est utopique de croise qu'une hypnose, même naturellement plus importante grâce aux notions de cosmos, peut sauver des vies.

Car, un drame est arrivé. Un drame doit toujours arrivé. C'est en tout cas ce que certains aiment dire. L'histoire de cet enfant s'est terminée, brutalement, violemment... Face à celle qui souhaitait plus que tout leur offrir une véritable possibilité d'avancer, d'exister. Le Papillon a observé la scène, il l'a vu, sans sourciller. Il a ressenti de la surprise à la détonation. Mais lorsqu'il a vu l'enfant tomber, ses vêtements souillés par son sang... au fond de lui, il n'a même pas réussi à ressentir de la pitié. Juste une profonde lassitude. Pour le genre humain. Pour sa capacité à produire l'inhumain – est-il si différent ? La question se pose, mais là n'est pas le sujet. Mais, surtout... pour sa profonde bêtise. Cette instinctive stupidité dans laquelle ils tombent, tels des bêtes. Non. Les bêtes savent reconnaître le danger. Eux.. ne comprennent rien. Les balles viennent alors frapper la Mante, puis son Surplis. Les enfants voient cela. Ils s'en souviendront, pas directement. Mais ils en rêveront. Ce sera horrible pour eux. Des nuits difficiles. Faibles, terrifiés... ils le sont. Et ils le resteront quelque temps.

Les bruits résonneront dans leurs cauchemars. Cette chair qui éclate.
Et ce carnage se gravera dans cette mémoire juvénile. Que verront-ils ? La rage ? La mort ? Le sang ? Impossible à dire. Mais ils imagineront.

Cette scène qui se déroule sous les yeux bleus de l'Américain... Jamais il n'aurait pu imaginer pareille scène dans ses songes les plus lointains – et pourtant les dieux savent à quel point ses rêves peuvent être prolifiques. Ces aiguilles, ces pieux, semblent être les extensions d'un corps. Celui de la jeune femme. Son aura de violence, de Rage, vient écraser l'environnement. À travers sa propre énergie cosmique, Oswald ressent les frissons des insectes spectraux. Est-ce la peur ? Est-ce là aussi l'instinct ? Ces minuscules créatures peuvent-elles réellement à avoir peur ? Où alors, peut-être imagine t-il seulement ceci. Une hallucination, un parasite qui rampe dans son cerveau, qui vient calquer sur ces corps fragiles l'émotion dominante du cœur de ces combattants.

Jusqu'à ce que l'ultime survivant arrive. Son arme braquée sur ce groupe d'enfants. Mais aussi sur lui. Tournant alors les yeux vers l'homme, la lueur bleue de ses iris semble, pendant un instant, prendre une couleur iridescente. Un coup de feu retenti, mais la balle est déviée. Ou peut-être est-ce juste le bras. Le projectile file droit s'enfoncer dans le mur, ayant réussi à faire sursauter l'enfant le plus proche. Posant alors sa main contre son épaule, il approche ses lèvres de son oreille. « Chut... Concentre toi sur ta respiration. Le bruit de ton cœur. » Son doigt tapote par moment l'épaule, au rythme du battement d'un cœur. Une petite aide, qu'il accentue par quelques vibrations dans sa voix, des perceptions cosmiques...

Et l'arme résonne en tombant au sol. Mais le son métallique est bien loin d'être le seul bruit. Car l'organique symphonique des aiguilles vient figer son corps désarmé. Elle ne le verra peut-être pas, mais qu'importe. D'ailleurs, le blond hausse légèrement les épaules, son regard se posant sur le corps sans vie de l'enfant. Il laisse une certaine intimité à celle qui a cause ce bain de sang, ce carnage... Celle qui a tissé ce conte cauchemardesque..
Le masque tombe, mais il ne regarde pas. Les craquements sont violents, mais il n'admire pas... Sa conscience est même totalement libérée des chaînes féeriques du Spectre Terrestre, qui préfère continuer l'observation de ce corps. Un papillon, lentement, vient se poser contre celui-ci. Il hoche la tête. Et lentement, le papillon du monde des morts s'enfoncent dans le sol, ramenant avec lui une âme.

Et le rideau se baisse sur cette scène. Il se redresse, tandis que les enfants programmés patientent. « Oblivion. » Approchant alors de la jeune femme, il remarque qu'elle remet son masque, rapidement. Lorsque sa question arrive aux oreilles du thérapeute, ce dernier se tourne vers les enfants. « Ils vont autant qu'ils peuvent... Leurs esprits et leurs âmes sont plus blessés que leurs corps, je ne vais pas te le cacher. » Il glisser ses doigts contre son menton. Il observe les enfants.

« Il ne manque plus qu'à sortir... Tu es prête à faire une dernière fois la gardienne ? » Sans véritablement attendre de réponse,, il observe les environs... Pour enfin se diriger vers les enfants. Au moins les ordres programmés sont toujours là. Ils se tiennent la main, une véritable file... Maintenant... Il attrape la main d'un d'entre eux, un à l'extrémité. Puis... « Allons-y... » Et il les fait avancer.

Il ne manque plus que la musique d'une flûte.
La Mante-Religieuse s'est occupée des rats, le Papillon s'occupe de guider les enfants.
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Le malaise que je ressens en croisant le regard des enfants hypnotisés -mais pas inconscients- se transforme en nausée quand je regarde le petit cadavre auquel personne n'a encore touché. Aucun des survivants ne sortira indemne d'ici, plus maintenant, mais même cet éclaircissement de la part du Papillon ne chasse pas mes doutes. Qu'est-ce que j'aurais pu faire de mieux?

Porter mon Surplis.

Ce n'est pas comme si on était censés y aller doucement avec les adultes non plus : une telle destruction de l'existence humaine n'est pas très bien vue aux Enfers -par certains bien placés, et il fallait une action assez percutante pour que cette admonestation ne passe pas inaperçue. D'autres diront que c'est une bonne chose que les enfants aient été là, qu'ils voient ce qui se passe quand la volonté des Spectres n'est pas respectée. Qu'ils nous craignent.
Je sais que ce n'est pas un jeu qui en vaut la chandelle.

-Il n'y a plus de gardes. S'il y en a en vie, ils ont fui. Mais quelqu'un a peut-être appelé des renforts, on devrait partir avant qu'ils n'arrivent…

Éliminer une escouade de gardes mal préparés sous l'effet de la rage est une chose, recommencer l'exploit face à une unité mieux préparée et mieux armée alors que la fatigue et la confusion se sont déjà installées en est une autre, et on ne peut pas se permettre de perdre un autre enfant. Si quelqu'un doit demander des comptes, ce sera à nos représentants, et avant de pouvoir se plaindre ils auront beaucoup de choses à expliquer.

Dans un dernier élan de courage, je regarde le corps.
J'aimerais pouvoir l'emmener avec nous, lui trouver un lieu de repos le plus loin possible de cet horrible endroit, mais la raison m'empêche de le faire. Si je me suis trompée et qu'il y a d'autres gardes, si les renforts sont déjà là, je ne peux pas me battre en étant encombrée d'un cadavre. Car c'est tout ce qu'il est maintenant : un encombrement.
Je me mords la lèvre un peu trop fort pour l'empêcher de trembler, puis me penche sur l'enfant. D'un mouvement le plus doux possible, comme s'il était encore capable de le sentir, je passe mes doigts sur ses paupières pour les rabattre sur ses yeux, puis m'approche de son oreille pour lui murmurer quelque chose, ou plutôt pour l'articuler silencieusement quand ma voix refuse de suivre :

-N'aie pas peur. Je vais veiller sur toi.

Après avoir failli une première fois, c'est la moindre des choses. Une fois cela fait, je me redresse et rejoins Ephemer, puis désigne la sortie d'un coup de menton.

-Je vais préparer le chemin. Vous n'aurez qu'à suivre.

Sans attendre sa réponse, je m’éloigne du groupe puis m’installe dans le corridor, à genoux, les mains posées devant moi sur le sol. Je ne me souviens pas assez bien du chemin pour tout faire d’un seul coup, je vais devoir me contenter d’y aller en ligne droite, un petit coup à la fois...

Les tuiles immaculées volent en éclat alors que des centaines d’aiguilles jaillissent du sol pour former un étroit corridor, pointant toute vers l’extérieur pour ne pas blesser inutilement ceux qui l’emprunteront. Mais ça empêchera les intrus de trop s’en approcher, et s’ils tentent quand même leur chance je pourrai intervenir, je n’aurai pas peur de traverser ce mur d’aiguilles pour les rejoindre.

-Suivez le guide...

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Le Papillon des Enfers hoche doucement la tête aux premières directives de la jeune femme. Il est vraiment que la situation actuelle n'est pas celle de l'appréciation des capacités de la Mante Religieuse... ou des conséquences de celles-ci. Pourtant, il ne peut s'empêcher, d'observer une nouvelle fois, ce carnage. L’œuvre de la Rage n'est pas un spectacle que tous peuvent observer. Pourtant, lui, le regarde. Sans hésitation, sans besoin d'un courage.
Va t-il jusqu'à trouver cela purement magnifique ? Si cette vérité venait à traverser son esprit, elle ne laisserait aucune emprunte sur son visage. Le mystère restera entier sur la question. Reculant de quelques pas, Ephemer tourne ensuite les yeux vers Oblivion.

Il l'observe, pendant quelques secondes, s'approcher du corps.
Puis il détourne de nouveaux les yeux, approchant des vivants. Autant la laisser communiquer une ultime fois avec l'origine de sa Rage.

Quel genre de liens sont tissés suite à une telle épreuve, à un tel échange ? Par leurs Étoiles, les Spectres sont sensibles – certains du moins – à des émotions intenses, à des ombres qui pulsent dans le cœur humain. Si une âme vient à devenir le combustible de la Rage de la Mante Religieuse, cela tisse t-il impérativement un lien entre ce carburant et l'essence spectrale de la dame spectrale ?

Encore une question qui restera sans réponses car le temps n'est pas à cela. Et il oublie, à chaque fois, cette vérité, laissant parfois naviguer son esprit dans des océans d'énigmes et de curiosité. Mais à chaque fois, une chose, le rappelle à l'ordre. Une chose perdue dans son esprit. Une petite voix, peut-être. Enfin, qu'importe...

Approchant donc des enfants survivants, il vient attraper avec douceur le menton de l'un d'entre eux, regardant on regard perdu. Ils vont se souvenir. Surtout dans leurs rêves. Combien de cauchemars vont-ils faire au début ? Bien trop. Beaucoup trop. Mais là est le prix de leur liberté. Certains vont s'endurcir. Certains vont sombrer, pour mieux se relever. Peut-être. Mais combien vont vouloir oublier ? Combien vont supplier dans leur sommeil de vouloir oublier … ?
Et pendant un court instant, le Papillon semble absent. Pendant un court instant, son regard est finalement aussi vide que ceux des enfants. Et, il tremble. Il recule, d'un pas. Secoue la tête furtivement. Cette sensation... cette impression.

Il a imaginé. Cette scène. Cette sensation.
Il l'a imaginé, tout en ayant l'impression de s'être endormi, à peine quelques secondes. Avant que son corps ne l'arrache de cette situation, pour le remettre dans la réalité.

Passant sa main dans ses cheveux, il fulmine intérieurement, sans pour autant le montrer. Ce n'est pas la première fois. Mais il faudrait éviter que son étoile ne lui fasse ce genre de coup en plein combat. Car cela ne peut être que son étoile. Qui joue avec ses sensations. Qui joue avec sa perception.

Posant un regard attentif sur les mots de sa supérieure directe – n'oublions pas la situation, restons concentré –, il suit ensuite des yeux les mouvements de la demoiselle au masque. La protection qu'elle offre est essentielle... personne ne sait ce qui peut se produire durant leur retour. Lentement, donc, il commence a avancer, après avoir motivé le même mouvement chez les victimes de son cosmos.
Tel un joueur de flûte, il guide sa foule d'enfants.

« Oblivion … ? » Sa voix est légèrement plus morose qu'il ne le souhaitait. Qu'importe. Donc, interpellant la Rage tout en avançant dans le corridor protégé, il reprend la parole. « Avons-nous des ordres précis concernant la situation dans laquelle les enfants doivent être après le sauvetage ? » Il glisse un instant ses yeux sur cette petite assemblée.

« Je doute que leurs familles seraient si ravies de voir ces petites silhouettes revenir dans leurs foyers. » Enfin, il n'est même pas certains qu'elles soient encore toutes présentes.
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Je ne ressens pas l'épuisement, ni la douleur et encore moins le regret alors que je fraye un chemin pour les enfants en fauchant tout ce qui a le malheur de se retrouver trop près de moi ; des employés qui fuient, ceux qui tentent de se défendre ou d'appeler à l'aide, tous sont happés par mon barrage d'aiguilles sans discernement. Ils ont sûrement été tout aussi victimes que ces pauvres petits, mais je n'arrive pas à leur réserver un peu d'empathie. À quel point le désespoir peut-il pardonner de telles horreurs?

C'est mieux si je ne réfléchis pas trop.

Même si je voulais me calmer et baisser ma garde pour rassurer un minimum nos petits rescapés de l'enfer, je ne sais pas si j'y arriverais. Juste au moment de guider les enfants vers la sortie, j'ai ressenti une pointe de colère très courte et si abstraite que je n'ai pas été capable de la localiser, ce qui n'aide pas ma méfiance. Ce n'est que de justesse que je m'explique doucement à Ephemer, il doit savoir mais sans être déconcentré au point de ne plus pouvoir garder les enfants sous son contrôle.

-Sois prudent. Nous ne sommes pas seuls.

Mais le Papillon spectral a d'autres préoccupations, auxquelles je ne sais pas quoi lui répondre : que se passe-t-il après? Une fois les enfants sortis de leur prison, où iront-ils? Pas chez eux, c'est évident… Je me fige quelques secondes, réfléchis au dilemme, puis lui avoue l'étrange vérité.

-Non.

Personne ne m'a dit quoi faire d'eux. Seulement de les récupérer et d’en faire un exemple pour le reste de la ville. Ce genre de traitement n'est plus accepté, mais que devons-nous offrir en retour?

Une petite fille distraite continue sa marche jusqu'à se heurter à moi. Sans essayer de réprimer un sourire attendrie, je viens pour porter une main à sa tête dans un geste qui se veut rassurant, mais me fige en voyant la lueur dans ses yeux : même avec sa volonté engourdie, je peux voir la peur dans ses yeux. Elle a peur de moi. Doucement, je prends mes distances, me racle la gorge pour éclaircir ma voix, puis lance une idée comme ça, sans trop y penser.

-On peut les ramener avec nous. On les laisse à Elis, on s'occupe d'eux… on les éduque.

Ça semble simple, et pourtant je sais ce que ça sous-entend : un peu plus de peur de leur part, la peur de leur nouveaux maîtres, mais aussi de la gratitude et de l'espoir en notre cause, et une famille qui leur a jusque là été refusée. Ce n'est pas l'idéal, mais qu'avons-nous de mieux à leur offrir?

Un bruit lointain me fait relever la tête et mes muscles se tendent en écoutant plus attentivement : des sirènes de police? Évidemment, on n'a pas fait le tour du bâtiment, et les gestionnaires ont dû passer l'attaque caché dans leurs bureau et appelé des renforts! La simple idée que les personnes qui devraient être les plus touchées par ce carnage n'en ont peut-être rien vu suffit à raviver la flamme de ma colère malgré les efforts soutenus. Mais je ne sais pas si je pourrai repousser un autre assaut…

-Ephemer, comment rapidement peux-tu les sortir d'ici? On va bientôt avoir de la compagnie.

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Nous ne sommes pas seuls. Les quelques mots arrachent un léger frisson à certains enfants, malgré leur état. Oui, ils restent conscients, à leur manière. Comme cette peur qui peut apparaître dans leur regard, comme ce frisson qui peut parcourir leurs corps. Le Spectre hoche alors la tête, se tenant prêt à toutes rencontres possibles. Mais il ne peut s'empêcher de trouver cela étrange : qu'une présence ait réussi à s'approcher, à devenir un élément de réflexion... et pourtant, Oblivion et ses talents ne semblent pas – à première vue – la détecter précisément. Tournant un œil vers l'insecte spectral qui l'accompagne, hochant la tête. Simple ordre, de vérification, d'observation...

Et durant cette surveillance, une idée est proposée. L'écoutant avec attention, le Spectre du Papillon observe les enfants qui les accompagnent. Sûrement. Sûrement que la solution la plus adaptée est celle-ci. Sinon quoi ? Ils peuvent les séparer sur plusieurs établissements d'hébergements d'orphelins. Modifier des dossiers, ou en retrouver même... Cela sera long. Certes, finaliser leur arrivée à Elis ne sera pas courte, mais le chemin administratif pour clore certains dossierssera moins périlleux. Il ne faudrait pas qu'on accuse – à tord ou à raison – les Enfers de pratiquer les mêmes vices que les entreprises qu'ils cherchent à fermer, ou au mieux, à changer.
Oblivion propose t-elle cette idée à cause de ce qu'elle a vu au moment d'observer l'enfant ? Est-ce la perte de cette autre jeune âme qui lui impose cette possibilité ? Mieux éduqués, oui. Mais l'existence vers laquelle ils iront, en avançant vers leurs nouveaux Maîtres, ne sera pas moins risquée qu'ici.

Mais la proposition est logique, cohérente. Efficace, aussi. Elle a le mérite de ne pas se perdre en palabres et échanges administratifs bien trop long pour trouver différents centres. Elis suffira. « Parfait. Nous préviendrons la chaîne de commandement quand nous en aurons terminé ici. » Le papillon finit par revenir, venant se poser sur la main de son partenaire spectral. Quelques vibrations d'ailes suffisent à créer le contact. « Il n'y a person.... » Il cesse, n'ayant plus besoin de parler. Car si avant il n'y avait pas plus que les victimes des aiguilles de la Mante Religieuse, maintenant, les bruits lointains prouvent que quelque chose arrivera, bien vite.

La question résonne et le Papillon hoche la tête. « J'ai préparé une sortie pendant ma première inspection des lieux. Et des Squelettes nous attendent normalement pour une extraction d'urgence à cet endroit. Au cas où nous ne pourrions aller au point ordinaire. » Il regarde les enfants, fronçant légèrement les sourcils. « Il faudra par contre faire un détour, pour éviter la sortie. Il y a un réseau de canalisation qu'ils semblent utiliser pour des déchets. Normalement cela abouti sur une cuve de rétention. Mais il y a un sas de service, qui nous permettra de sortir et de partir assez rapidement. Mais si tu ne veux pas avoir à risquer toute la mission, il faut y aller maintenant et ne pas les attendre. »

Pour le moment, les efforts surhumains sont à proscrire. Catégorique, le blond montre alors un couloir, avant de s'y engouffrer, suivant le papillon du monde des morts. Sortant son téléphone portable de sa poche, il envoie rapidement un message, donnant rendez-vous au point d'urgence.
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-Je... J'ai cru...

Il n'y a personne. Nous nous préparons à protéger ces enfants, nous cherchons l'ennemi, et pourtant nous sommes seuls. J'ai de la misère à le croire, je me tourne et cherche encore, mais je ne ressens plus rien.
Enfin, si, je sens un autre groupe qui approche à grande vitesse et il faudra s'occuper d'eux, mais nous le savions déjà. Sans doute des militaires, ou au moins quelques autorités venues pour défendre les patrons de l'usine. Les mêmes qui ont cru qu'ils pourraient réduire des enfants en esclavage pensent s'en tirer en se cachant derrière l'autorité d'une ville qui nous appartient. Ces patrons, ceux qui ont créé toutes ces horreurs, sont probablement encore vivants, cachés sous leur bureau avec un pistolet entre les mains, à attendre la fin de ce qu'ils doivent considérer comme une simple mésaventure. Ce qui va leur arriver après tout ça m'échappe, mais l'envie de les traquer moi-même pour m'assurer qu'ils apprennent bien leur leçon est bien forte, ou mieux encore, forcer l'usine à s'écrouler sur leur tête. Mais nous n'avons pas le temps pour ça, et ça ne fait pas partie du plan. Quelqu'un est supposé en tirer une leçon.

-Allons-y, alors.

L'énergie des soldats approche beaucoup plus vite, trop vite, alors que nous dévions du chemin prévu pour nous diriger vers le sas de service qui nous permettra de sortir d'ici sans être repéré. Les petites victimes ne marchent pas très vite et le passage devient si étroit qu'il devient difficile de les surveiller à deux, Ephemer doit les guider sans qu'ils ne paniquent et je vais avoir de la difficulté à me déplacer parmi eux pour monter la garde, je dois me contenter de fermer la marche et m'assurer que nous ne sommes pas suivis. Ça semble bien se passer, je ne ressens pas trop de mouvement autour de nous, mais les renforts se sont dispersés autour de l'usine. Impossible de discerner ce qu'ils font exactement, mais j'ai ma petite idée...

-Ils tentent de nous encercler. On a une chance d'atteindre notre sortie sans qu'ils ne nous voient?

Si non, je sortirai la première pour les distraire et les éloigner, ça devrait donner assez de temps à Ephemer et les enfants de rejoindre les Squelettes, qui pourront les aider à rejoindre notre transport et s'échapper pour de bon.

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Il observe, encore un peu. Les réactions de la Mante Religieuse. La jeune femme est dotée d'un fort instinct. D'une forte perception de son environnement. Il observe, donc. Sans rompre ce lien, bien entendu. Ce lien qui l'uni aux enfants. Mais il vérifie, observe ces environs …
Une erreur ? Peut-être. Dans les conditions particulières de la mission, qui sait ce qui peut traverser l'esprit d'une personne, éveillée ou non. Face à cette situation, à ces silhouettes épuisées, il n'y a que peu de réactions possibles. La perte de quelques uns de ses moyens fait partie de la liste. Dans le cas des éveillés, il serait même important de dire que cette possibilité est décuplée. Du moins, si on théorise suffisamment sur un lien entre l'énergie cosmique – son contrôle, plus précisément – et les émotions du sujet en question.

Mais lorsque l'Étoile – la source de cette énergie cosmique, ou plutôt, l'une de ces sources – se caractérise comme une émotion … jusqu'où peut aller ce genre de phénomène ?
Beaucoup de questions. Et peu de temps. Non. Pas de temps.

Ils avancent. De couloir, ils passent à canalisation, plus étroites. Au moins les jeunes victimes des industriels étant, pour le moment, dans une situation de sécurité. Mais aucunement de conforts. Ils se cognent légèrement, avancent lentement. Laissant les quelques lueurs féeriques éclairer les environs, le thérapeute tourne les yeux vers Oblivion, alors qu'il écoute son analyse et son interrogation.

La réponse ne vient pas directement. C'est un autre papillon – éclaireur – qui vient, après un léger frémissement cosmique, pour se poser contre la main de l'Américain. Les antennes bougent, légèrement. La voix d'Ephemer finit par résonner, après ce silence – suffisamment court. « Nous avons encore notre fenêtre d'action. Si nous ne perdons pas de temps. » Tout ceci, il l'a dit et fait, en avançant. Car, les Spectres le comprennent bien : le mouvement est loin d'être rapide et ils n'ont guère le temps de s'arrêter pour cette analyse.

Alors ils le font, en avançant. Car il faut bien le faire. Il faut bien préparer, se poser des questions, sur les moyens d'agir.
Un message. Son téléphone vibre. Regardant alors l'écran, il tourne un regard vers elle. « L'équipe de récupération est au plus proche. À la sortie, nous prendrons directement au Nord du bassin. Ils sont à quelques mètres en contrebas. » Les informations sont transmises.

Jusqu'à ce qu'ils arrivent. Là où les déchets arrivent normalement, dans ce bassin. À nouveau éclairs, les papillons volent avec légèreté autour des environs, tandis qu'un autre transmet les informations. « Quelques gardes. Assez espacés. Ils surveillent mais ce n'est clairement pas là où ils cherchent le plus … » Coup de chance. Sauf s'ils suivent. Au loin.

« Tu t'occupes d'eux ? »
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Nous poussons les enfants jusqu’à la sortie, je suis la seule à regarder derrière moi pour m’assurer que personne ne nous rattrape. Parfois, une silhouette adulte apparaît loin derrière nous, et je la mitraille d’aiguilles jusqu’à ce qu’elle ne se relève plus. Est-ce un policier, un militaire ou un employé qui profite aussi du chaos pour tenter de s’enfuir? Je ne sais pas. Ce n’est pas important ; personne n’a le droit de s’approcher de nous.
Ephemer sait où il va, et il nous guide jusqu’à l’extérieur. L’herbe est humide, la rosée commence déjà à s’accumuler, et une brise froide fait frissonner les enfants. Aussi toxique soit-elle, comparé à ce qu’il y avait à l’intérieur, c’est une bouffée d’air frais. Dans un étrange déclic, je regarde autour de moi, désorientée par le changement d’atmosphère, la sérénité de la nuit après les atrocités que nous avons vu dans cette usine, l’étrange couleur du ciel trop pollué par les lumières de la ville pour être noir, encore moins pour avoir des étoiles. Peut-être que là où nous les enverrons, ils verront les étoiles pour la première fois…

Le bruit d’un moteur me fait sursauter. Un hélicoptère se pose non loin de nous, et je reconnais le Squelette aux commandes. Les renforts sont enfin là. Le plus rapidement possible, nous aidons les enfants toujours hypnotisés à grimper à l’intérieur. Ce sera un peu serré, mais ils ne sont pas très lourds, alors il ne devrait pas y avoir de problème. Une fois tout le monde à bord, je donne les dernières instructions au pilote et nous décollons. Bientôt, les enfants retrouveront tous leurs moyens et vont se poser beaucoup de questions, et ce sera à nous de leur répondre. Je m’assure que mon masque est bien installé contre mon visage, puis commence ma ronde parmi les petites victimes. Ce sera un long voyage, s’ils ne peuvent pas comprendre ce qui se passe.
Mais ce ne sera pas long. Sous notre protection, il ne leur arrivera plus jamais rien.

[HRP: Conclusion rapide parce que j'veux mes XP '^']

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