[OTS 2] Meurtres à GOA |
Page 1 sur 2 • 1, 2 | |
Game Master Pnj Rang : Maitre du jeu Date d'inscription : 08/01/2006 Nombre de messages : 948 | |
Rang : Maitre du jeu Date d'inscription : 08/01/2006 Nombre de messages : 948 Rang : Maitre du jeu Date d'inscription : 08/01/2006 Nombre de messages : 948 | 20.03.20 9:36
|
Azir Administrateur Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 | |
Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 | 02.04.20 10:44 Le changement de décor et de rythme de vie faisait un bien fou quand on portait une armure et que l'on devait traiter la paperasse administrative puis encadrer de jeunes aspirants toute la journée. Certes, la mission actuelle impliquait qu'il encadrât une autre de ces cadets, mais elle entrait déjà dans une catégorie d'âge plus mature et sa récente expérience lui donnerait sûrement à réfléchir. Et puis, une seule personne, qui plus est déjà titulaire d'une armure, comparée à une horde d'ambitieux, cela relevait d'un tout autre exercice. L'ordre mission avait été direct et précis : Colombe et lui partiraient vers Jamir. Azir devait s'y faire connaître en tant que responsable des nouvelles recrues, et en profiter pour se familiariser avec les créateurs-réparateurs d'armures, tout en surveillant la guerrière de bronze. D'après le rapport qu'on lui avait tendu, elle avait séjourné récemment à Los Angeles où deux éveillés l'avaient séquestrée et utilisée comme une sorte de cobaye, sans toutefois jamais lui infliger de sévices physiques. Pas totalement sans cœur sous ses dehors d'iceberg, et probablement aussi pour maintenir l'intégrité de ses troupes, le Pope attendait du Lion d'or qu'il s'assurât qu'elle se trouvait toujours en état de faire son travail. En outre, ils bénéficiaient l'un et l'autre de quelques jours de repos que l’Égyptien souhaitait mettre à profit pour explorer un peu le pays, et pourquoi pas sensibiliser les gens à la cause d'Athéna comme il l'avait fait précédemment avec succès dans son pays natal. C'est lors de ce parcours improvisé qu'on vint les trouver pour un travail somme toute inattendu. Il n'était pas particulièrement secret, depuis les siècles que l'état de fait était établi, que le Sanctuaire possédait un avant-poste quelque part dans les montagnes pour un type d'éveillés tout particulier. De fait, nul besoin ne s'était fait sentir de cacher leur identité à l'aéroport et les autorités compétentes avaient fait le nécessaire pour allouer un véhicule, un chauffeur et éventuellement un guide au duo venu de Grèce. Et c'est ainsi que la police locale avait fini par les contacter pour une affaire qui sortait de l'ordinaire. Puisque ses obligations de chevalier d'or étaient remplies, Azir ne vit pas de raison de refuser, même s'il précisa qu'aucun deux ne fréquentait habituellement la police pour ce genre d'affaire. En route vers les lieux, Azir méditait les premiers détails qu'on leur communiquait dans la voiture. Il voyait le paysage défiler par la vitre teintée en songeant que si ce n'était pas pour se rendre sur une scène de crime, la balade aurait été fort plaisante. Il regarda le chauffer dans le rétroviseur intérieur : "Juste une question, mon brave : à part la police, qui sait que nous allons participer à cette enquête ? -Pour le moment personne. Nous faisons en sorte de préserver votre anonymat autant pour notre sécurité que pour la vôtre. Les allocutions des dieux éveillés ont eu tendance à faire craindre aux populations des... conséquences. Mais il semblerait que cette fois la distance doive être rompue temporairement. -Je ne comprends pas, vous ne pouviez pas tout nous dire avant de nous emmener ? -C'est-à-dire que je ne suis qu'un agent parmi d'autre. Je n'ai pas tous les détails. Mes consignes sont : ramener les chevaliers, grâce aux documents officiels que je vous ai présentés tout à l'heure, vous donner les grandes lignes de où et comment nous allons vous amener, et surtout passer aussi inaperçus que possible. Pour le reste, il faudra voir avec l'inspecteur. -Quelle histoire... Bon, Colombe, puisque la discrétion est de mise, je m'appelle Hassan d'accord ? Et toi, comment t'appelles-tu ?" _________________ |
Colombe Membre Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | |
Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | 04.04.20 0:01 Je me demande si mes collègues de travail se demandent quelquefois comment ils vont mourir, vu qu’on fait tous des trucs plutôt dangereux. Au combat? Exécuter par un Dieu? Accident vraiment stupide comme s’étouffer mortellement avec un bonbon au caramel? Je me suis souvent posé ces questions depuis l’obtention de mon armure. Je n’aurais certainement jamais cru que ce serait la mort par la fatigue à cause du décollage horaire. Découvrir un nouveau lieu serait super enrichissant si ce n’était pas de ça et du fait que je suis un peu humiliée d’être accompagnée constamment par un Chevalier d’Or. Pas qu’il est méchant, oh non, mais c’est la raison de son accompagnement qui m’embête. Voyez-vous, à mon retour au Sanctuaire, quand j’ai été appelée à la Palestre, j’étais contente et prête à partager de mes idées concernant New York. Vu que je leur avais annoncer au téléphone, autant bien leur montrer mes plans que j’avais pris en note sur mon portable, me suis-je dit. C’est quand j’étais sur le point de leur montrer un sondage que j’avais dégoté sur Internet qui devait servait à prouver les besoins de New York de Saints qu'on m’a interrompue pour m’engueuler. M’engueuler parce que non seulement je suis partie sans autorisation, mais je me suis rendue dans la métropole où plusieurs Chevaliers Noirs ont été repérés. Ils ont conclu en soupirant que je ne pouvais pas être seule. Au début je croyais qu’un d'eux allait rester avec moi plus souvent. Pas de problème, si ça peut les rassurer. Non. J’ai besoin de la putain de supervision de leur patron Azir le Chevalier d’or du Lion. Je suis légèrement embarrassée d’avoir besoin de sa surveillance constante, peut-être un peu plus sachant que mon nouveau boss a à peu près mon âge. Donc oui, on a visité Jamir pour y faire du travail un peu moche, c’est-à-dire faire des porte-paroles des Saints et dire nos fonctions. Si on avait fait du porte-à-porte, on nous aurait probablement confondus pour des Témoins de Jéhovah. Témoins d’Athéna dans notre cas plutôt. C’est justement pendant qu'on partageait la bonne parole que nous nous sommes faits contactés pour aider à résoudre un crime à Goa. Ni d’une ni de deux, on s’est engouffrés dans une voiture louée et nous voici maintenant à patienter gentiment, Azir questionnant le chauffeur sur la situation et moi me demandant distraitement si je peux utiliser mon cosmos pour casser une noix de coco en une pichenotte. Quand nous arrivons à destination, dans un quartier luxueux, Azir décide que nous devrions changer d’identité et m’ordonne de l’appeler Hassan à partir de maintenant. Je me demande si je devrais lui dire que blanc comme nous sommes tous les deux, on risque de quand même pas bien se fondre dans le décor. Bah, pas important. Non seulement c’est ma chance de montrer que oui bon sang je peux être discrète, mais c’est l’occasion de cacher mon nom merdique. Pour je ne sais pas combien de temps, personne n’haussera un sourcil en entendant pour la première fois comment je m’appelle! J’essaie de réfléchir pour prendre une bonne décision, mais ma tête bouillonne tellement de noms beaux et normaux et je fais juste en sortir un au hasard sans prendre la peine de réfléchir… -Okay et toi tu m’appelleras Leticia. FUCK!! Elle a tellement joué dans ma tête qu’elle me rend encore confuse! À chaque fois que je pense que j'ai terminé avec cette histoire, des petits bouts de souvenir me reviennent et j'agis plus stupide ment que d'habitude. J'aurais pu m'appeler Stépanie ou Ariel putain! Je pense à me corriger mais avant même que je n’aie le temps de le faire, on nous conduit déjà dans une maison bourrée de flics. L’atmosphère qui y règne me rappelle très facilement pourquoi on est là. Un frisson me parcours le dos. Oh non. Oh nooon. J’aime pas ça. Ils vont quand même pas nous montrer la scène de crime si? Au moment même que j’y songe, un homme s’approche de nous et nous fait comprendre que c’est exactement ça qu’il va faire. Mon visage blêmit et en faisant une croix sur toutes les fois que je vais bien dormir, nous le suivons. Quand nous entrons dans la chambre, j’essaie de me concentrer sur des petits détails inoffensifs pour retarder l’inévitable, mais le sang partout et tous les hommes avec des gants et des appareils photos n’aident vraiment pas. Je finis par apercevoir les deux corps décapités sur le lit. J’ignore la petite nausée qui vient en moi et j’essaie de garder un visage impassible. Je tente de ne pas trop y porter attention en essayant de voir ça comme un mystère de Scooby-Doo à résoudre, mais je n’arrive pas vraiment à me concentrer. La tête me tourne et je n’arrive qu’à demander avec une inquiétude dans ma voix : -Ça ne serait quand même pas quelqu’un qui veut faire comme Luka Rocco Magnotta si? Genre distribuer les têtes à différents endroits? J’essaie de rester calme, je vous le jure, mais je n’y arrive pas. Je me sens comme une enfant qui ne devrait pas être là et qui dérange. J’essaie de me contenir et de fermer ma trappe, car je sais très bien que quand je suis nerveuse, je parle beaucoup. -C’est qui?, que je rajoute en désignant les corps. Chose certaine, je ne resterais pas ici longtemps. _________________
|
Game Master Pnj Rang : Maitre du jeu Date d'inscription : 08/01/2006 Nombre de messages : 948 | |
Rang : Maitre du jeu Date d'inscription : 08/01/2006 Nombre de messages : 948 Rang : Maitre du jeu Date d'inscription : 08/01/2006 Nombre de messages : 948 | 04.04.20 11:21
|
Azir Administrateur Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 | |
Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 | 04.04.20 17:11 A partir du moment où ils avaient échangé "leurs" noms, les deux Saints demeurèrent plutôt silencieux. L'agent leur proposa obligeamment de quoi se prémunir contre certains effets collatéraux, que le Lion compléta en s'attachant les cheveux et en tressant rapidement le reste de crinière. Il aurait été stupide de polluer la scène en semant des mèches blondes un peu partout. Même s'ils savaient sur le papier à quoi s'attendre, la vision réelle du tableau les frappa de plein fouet. Le Lion d'or décela le bouleversement dans la voix de sa coéquipière alors qu'elle tâchait de garder contenance. De son côté, les souvenirs avec lesquels il avait eu tant de mal à faire la paix se bousculèrent dans sa mémoire, et son estomac se noua en un bloc compact. Il put garder la maîtrise de ses boyaux grâce à ces précédents, mais il dut serrer les poings jusqu'à s'en blanchir les phalanges pour éviter que sa main tremblât. *Je t'interdis de détourner le regard. -Ce n'était pas mon intention. -Rappelle-toi une chose Azir : c'est ce qui t'a éveillé. Tu voulais protéger ces gens, et faire payer à tous ceux qui les ont mis dans cet état. C'est pour cela que je suis venu à ta rencontre. Ne me déçois pas.* Touché. L’Égyptien inspira profondément et commença à faire le tour de la pièce quand on lui eut signalé qu'il pouvait avancer. Il étendit ses sens cosmiques autour de lui, si possible dans toute la demeure, mais que ce fût la présence de Colombe tout près qui faussait le repérage ou l'odeur prenante de la substance du stagiaire se battant avec celle du sang, il eut un mal fou à se concentrer et décida de retenter sa chance plus tard, quand il se serait aéré un peu. Pour le moment, rien ne laissait entendre qu'un éveillé était lié à l'affaire. Il s'approcha et s'accroupit au niveau des cous des deux victimes. "Qui les a découverts ? Dans quelles circonstances ? -La femme de ménage en prenant son service ce matin. Il n'y a pas eu d'effraction dans la maison, aussi elle a mis du temps à s'en rendre compte, et on est en train de voir avec elle s'il manque des objets, si l'intention était un cambriolage. -Leticia, tu veux bien l'interroger ?" La Sainte semblait beaucoup plus blanche qu'au départ d'Athènes, et si sa question était pertinente, rien ne l'empêchait de recevoir la réponse dans la pièce d'à côté, où sa sensibilité ne serait pas mise à rude épreuve. Pendant ce temps, il essaya de retracer mentalement comment la scène aurait pu se passer, mais quelque chose ne collait pas vraiment. "C'est étrange... Il manque les têtes, mais je ne vois aucune traînée de sang qui part du lit. Est-ce qu'on peut déterminer comment le tueur s'y est pris ? A quel endroit il se tenait ? En admettant qu'il les ait emballées ou quelque chose comme ça, il devrait y avoir au moins des éclaboussures... -C'est une bonne remarque, mais justement il n'y en n'a pas : c'est comme s'ils étaient morts dans cette position et se sont vidés de leur sang une fois sans tête. Pourtant les draps et la couverture sont intacts, comme si on les avait juste posés dessus. L'absence de sang autour contredit l'absence de traces de lutte en quelque sorte. On n'a pas encore exactement toutes les informations, les relevés ont été envoyés au labo pour analyse." Le blondinet leva la tête un instant vers la médecin légiste en train de noter avec lui les derniers détails et ses remarques. Il apprécia son professionnalisme et reprit son examen un peu plus consciencieusement. Il n'était pas professionnel en la matière, mais quelque chose le gênait quant à la découpe parfaite. Il fronça les sourcils en cherchant quoi. L'exemple d'utilisation d'arme blanche le plus concret auquel il avait eu droit provenait d'Athena. Lorsqu'ils s'étaient entraînés, il avait dû étudier très attentivement les tracés de son corps-lame pour éviter de se retrouver dans le même état que le couple sur le lit, et les mannequins qui en avaient fait les frais à sa place étaient catégorique sur le résultat que cela aurait produit. Il se releva et mima avec son bras les gestes qu'aurait pu asséner Athena avec l'un de ses bras dans ce type de circonstances. La femme à côté de lui ne fit pas de commentaire, songeant sans doute qu'il s'imaginait avec une arme à la main. "Confirmez-moi si je me trompe, mais l'angle des deux cous laisse penser qu'une seule frappe a été nécessaire pour faucher les deux en même temps. Vu comment ils sont installés, l'écartement entre les deux, et si on prend en compte qu'ils sont censés ne pas avoir bougé... il faudrait une arme très longue, type sabre, ou claymore par exemple. Mais même comme ça je vois mal comment on a pu faire ça sans que les draps en pâtissent. Il faut quelqu'un d'extrêmement doué, maître de son geste, et suffisamment habitué à trancher la chair pour savoir quelle force mettre dans le coup. Je me vois mal demander ce genre de détails à mon boucher... S'il y a des caméras ou des voisins qui ont regardé dehors à l'heure supposée, il serait facile de reconnaître une personne avec une claymore, c'est une arme plutôt massive, même la nuit. -Par contre si on part sur une arme plus fine, on peut se dissimuler beaucoup plus facilement. Pas mal ! -Je suppose qu'on n'a pas encore établi s'ils avaient des ennemis, ou trouvé des informations dans les téléphones ? -Effectivement, c'est en cours. Si vous avez vu tout ce que vous vouliez, je vous invite à aller prendre un café avec votre partenaire. La journée va être longue." Azir opina et jeta un dernier regard pour s'imprégner des moindres détails. Quand il fut satisfait, il sortit de la pièce et s'autorisa un petit bol d'air frais avant de voir si Colombe s'en sortait de son côté. _________________ |
Colombe Membre Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | |
Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | 06.04.20 2:00 Quand Azir m’envoie questionner la femme de ménage, j’y vais presque en volant. Toutes les excuses pour sortir de cette pièce sont bonnes. Et puis bon, ça avancera peut-être l’enquête aussi. Un bref pouce en l’air pour dire que j’ai compris et je sors de là. J’ai l’air très gentille et douce quand je suis souriante, mais l’affaire est que je ne souris presque jamais. Pas à cause d’un drame après lequel je me suis dis que plus jamais je serais heureuse, mais juste parce que j’ai une face de bœuf naturelle. Je ne suis peut-être pas la présence la plus rassurante pour interroger quelqu’un, et c’est probablement ça dont la pauvre dame aura besoin. Tant pis pour elle, je ne retourne pas dans la chambre. Je la retrouve dans un salon spacieux avec une agente près d’elle. Elle est assise sur un grand sofa et recouverte d’une couverture avec une boisson chaude dans les mains. En me voyant arrivée, elles me jettent un coup d’œil et l’agente lui adresse quelques mots, sans doute pour lui expliquer ma présence. Je serre la main à toutes les deux et je prends place devant la pauvre femme secouée. J’ai l’air d’une jeune fille qui s’est fait un maquillage de deux dollars avec une moustache de baume médical (je m’en suis mis une beurrée et ça paraît) pour prétendre d'être une policière. Je finis par racler ma gorge et me présenter : -Bon ben salut, moi c’est Leticia. J’suis désolée pour ce que vous venez de vivre. Z’allez un peu mieux? Traduction rapide de la femme agente et un faible hochement de la tête de l’interrogée. Je poursuis donc, un peu mal à l’aise d’être en train de faire le boulot d’un policier : -Euh…racontez-moi ce qui s’est passé tiens. Commençons par ça. Par le biais de sa traductrice improvisée, elle m’explique qu’elle faisait le ménage ce matin quand elle a remarqué qu’il y avait une mauvaise odeur. En cherchant un peu, elle a vite découvert que c’était l’odeur du sang de ses maîtres, qu’elle a trouvés déjà décapités dans leur chambre, sans qu’elle n’ait rien entendu. Donc c’est vraiment un meurtre en chambre close. Pas comme si on ne nous l’avait pas déjà dit, alors c’est pas une méga découverte, mais bon. -D’accord…je suis sûre qu’on vous l’a déjà demandé et que les policiers sont en train de vérifier de leur côté, mais je vous le demande pareil : avaient-ils des ennemis? Avez-vous une idée de quelqu’un qui voudrait leur tête? Wow, la fin était déplacée. Avec le regard réprobateur que me lance la policière avant de reprendre mes paroles, je reçois la réponse que j’espérais ne pas recevoir : non. Ça aurait été si facile, mais je sais très bien que ce n’est pas supposé l’être. J’essaye quelque chose de plus spécifique : -Bon, vous n’avez pas vu comment on aurait pu rentrer pour commettre le meurtre sans laisser de trace. Savez-vous si les deux victimes avaient des relations mineures ou plus importantes avec des Éveillés? Vous savez, ces gens avec des capacités exceptionnelles qui peuvent accomplir des exploits impossibles pour une personne comme vous et moi. Parce que moi, je ne suis surtout pas une Éveillée. Ben non. La policière me regarde de travers vers la fin, mais ne fait pas de commentaires et se contente de traduire mes propos à la femme assise devant moi. Un regard confus de la part de cette dernière et elle échange quelques mots avec l’agente, qui se retourne vers moi. -Elle ne sait pas, me lâche t-elle. En voilà une perte de temps, autant pour elles que pour moi. Je me demande si Azir a vu quelque chose de plus productif. Tout va à confirmer que le meurtrier n’a pas eu à rentrer dans la maison sans passer par une porte. Peut-être par une fenêtre? Il y avait tout de même une terrasse. Si c’est le cas, les voisins devront être interroger. Je partage cette pensée avec la policière qui me réponds que c’est déjà dans leurs plans. Évidemment que c’est déjà dans leurs plans. J’ai l’impression d’être ici juste pour dire aux enquêteurs que la solution est d’enquêter, ce qui est vraiment inutile. Je me masse le front avec découragement. Je cherche quelque chose d’intelligent à dire et je ne trouve rien, à part dire merci à la femme de ménage, mettant fin à ce petit interrogatoire futile et signaler à l’autre dame que je n’ai plus rien à dire. Elle hoche la tête et m’invite dans la cuisine où ils ont préparé du café. Ce n’est qu’en ajoutant un autre cube de sucre dans ma tasse (j’ai oublié de les compter) que je remarque l’absence d’Azir. Il ne serait quand même pas encore dans la chambre?... -Dites, que je dis à l’intention des autres agents présents, mon bro est-il encore en haut? -Vous parlez de Monsieur Hassan? Je l’ai vu sortir dehors. Quelqu'un me demande si j'ai pu trouvé de quoi, mais je suis déjà sur mon chemin pour sortir à l'extérieur, mon café dans une main et un café noir que j'ai versé rapidement pour Azir. Quand je le vois, je me place à côté de lui et je lui donne sa tasse. Sans rien dire pendant une minute, je regarde le ciel puis je lui raconte enfin le déroulement l'interrogatoire : -Okay en gros la femme de ménage ne sait rien. Elle confirme juste qu’elle n’a rien entendu et qu’elle n’a pas remarqué de traces d’effraction. Sinon elle va bien pour quelqu’un qui a découvert deux corps sans tête ce matin. Je prends une petite gorgée de café et j’écarquille momentanément les yeux. Je viens de me souvenir combien de sucre j’ai mis : trop. Je toussote un peu et je ne peux m’empêcher de penser à voix haute : -Si le meurtrier n’est pas entré par la porte, il a peut-être trouvé un moyen super discret de monter jusqu’à la terrasse ou ouvrir une fenêtre de la chambre. C’est peut-être quelqu’un avec des capacités de Spiderman, ce qui est flippant. _________________
|
Game Master Pnj Rang : Maitre du jeu Date d'inscription : 08/01/2006 Nombre de messages : 948 | |
Rang : Maitre du jeu Date d'inscription : 08/01/2006 Nombre de messages : 948 Rang : Maitre du jeu Date d'inscription : 08/01/2006 Nombre de messages : 948 | 06.04.20 16:20
|
Azir Administrateur Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 | |
Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 | 06.04.20 18:08 Une fois dehors, l'air lui fit du bien. Il se félicitait d'avoir gardé son sang-froid et ses intestins bien en place, même si les raisons de ce succès minaient un peu plus encore son moral quant à la définition de ce qui était "normal" ou pas dans sa vie de chevalier. Heureusement Colombe interrompit son auto-reproche en arrivant avec une tasse de café encore brûlant. L'amertume du breuvage remplaça celle de l'odeur du sang pendant qu'ils se perdaient dans le ciel. Ici, en Afrique ou en Europe, le soleil brillait toujours malgré les tempêtes, malgré les meurtres, malgré les guerres entre divinités. Azir inspira un grand et songea qu'il fallait devenir à son image, imperturbable, toujours lumineux, son propre guide et sa propre réponse. Une entreprise de longue haleine, mais l'obtention d'une armure allait dans ce sens, à ses yeux. C'est alors que la Sainte exposa en quelques mots le résultat de son entrevue, peu fructueuse. Le Lion d'or fronça les sourcils. "Il y a peut-être plus simple. Et si les victimes l'avait laissé entrer ? Si c'était un proche ou un ami, personne n'aurait trouvé étrange de lui ouvrir la porte. Et les voisins, malgré l'heure tardive, se serait trouvé leur explication eux-mêmes. 'Oh, la grande-tante de ce pauvre petiot est mort, il doit vouloir annoncer la nouvelle de vive voix.' Le comble serait qu'un de leur proche manie l'arme du crime de façon régulière, comme un sport. De ce que j'ai vu, c'est un type d'arme très long, tranchant. Je pencherais plus pour quelque chose de fin et léger car le lit ne portait aucune trace de marque, mais je ne peux rien affirmer de certain sans les résultats des enquêteurs." Il soupira et termina son café en quelques gorgées. L'idée d'un crime familial ou amical ne lui plaisait pas, mais il ne fallait pas tout expliquer par le cosmos sous prétexte qu'ils étaient des éveillés. Poignarder quelqu'un dans le dos -ou en l'occurrence, à la base de la gorge- n'avait rien d'impossible. Pour Azir il y avait difficilement pire forme de trahison, mais l'Histoire prouvait que certains Hommes ne reculaient devant rien. Vraiment rien. Peu de temps après, on vint les chercher de nouveau pour les conduire cette fois au poste de police près de l'inspecteur principal, celui-là même qui avait requis leur assistance toute particulière. Le Cinquième Gardien comptait un peu sur ce fait pour avoir de nouveaux détails, plus précis, à exploiter. Il profita du trajet pour fermer un peu les yeux, sans dormir toutefois, afin de profiter des odeurs de la ville autrement qu'au travers du baume médical qu'il avait rincé avant de partir. Puis voyant qu'ils n'avançaient pas, il sorti la tête par la fenêtre. "Sans leur faire du mal, il doit y avoir des moyens pour la faire bouger non ? Lui faire miroiter un peu d'herbe fraîche, ou de l'eau. La pousser, peut-être ? Généralement les vaches avancent quand elles voient les humains les diriger dans une direction avec insistance... Enfin, je suppose qu'on peut bien perdre un peu de temps. Nous sommes vivants, nous..." La réception, courtoise, arracha un petit sourire à Azir malgré la noirceur de la situation. Il parcourut la pièce et notamment le tableau de liège pour voir tous les liens qui avaient été établis avant leur arrivée. "Sans vouloir paraître impoli, entre le décalage horaire, le café et l'encas que j'ai déjà pris ce matin, je n'ai pas très faim ni soif pour le moment. Je vais mettre un ou deux sandwiches de côté, pour plus tard. Merci de votre prévenance." _________________ |
Oblivion Administrateur Rang : Spectre de la Mante religieuse Date d'inscription : 15/02/2013 Nombre de messages : 1360 Autres comptes : Ntikuma, Théo | |
Rang : Spectre de la Mante religieuse Date d'inscription : 15/02/2013 Nombre de messages : 1360 Autres comptes : Ntikuma, Théo Rang : Spectre de la Mante religieuse Date d'inscription : 15/02/2013 Nombre de messages : 1360 Autres comptes : Ntikuma, Théo | 08.04.20 21:10 -COMBIEN?! Je couine en sentant la douleur aigue au niveau de mes côtes, et une fois ce réflexe passée, vide d’une traite le verre d’eau que m’a offert le docteur, qui secoue la tête avec découragement. Ça me fait presque mal de le désigner ainsi, vu comment il gagne vraiment sa vie, nous sommes dans sa clinique, et son titre est on ne peut plus légal. Il a d’autres passe-temps, cependant : cet homme gagne aussi quelques milliers de plus dans le trafic d’organes et la traite de personnes, et il est le seul avec qui j’ai une chance d’obtenir ce dont j’ai besoin. -C’est un peu trop tard pour bien s’hydrater, mademoiselle. Il aurait fallu faire ça tout de suite après votre accident. Un rein en moins. Rien que ça. Les Squelettes avaient quelques doutes, après le fiasco qu’a été mon retour de FIRMAMENT, mais n’ont pas eu le temps de faire un diagnostic complet. Après avoir pris deux de leurs meilleurs combattants aux Agences, voilà ce que leurs horribles implants explosifs ont réussi à m’enlever. C’était vaguement dérangeant au début, j’avais d’autres problèmes, mais après avoir fui Los Angeles, après cet autre désastre qu’a été les retrouvailles avec Ephemer, ça n’a fait qu’empirer… mais j’ai plutôt vu ça comme une opportunité à saisir. Plusieurs jours se sont déjà écoulés depuis l’incident. Je suis capable de me le remémorer sans trop de problème, même si je ne peux toujours pas comprendre… mais savoir que c’était bien réel, et qu’une telle chose m’attend aux Enfers… J’ai besoin de plus de temps. Le docteur pose ses coudes sur le bord de son bureau et m’observe avec un sourire faussement attristé. Il ne sait pas qui je suis, pas exactement, mais il sait ce que je suis, et il se doute bien que si je sens le besoin de procéder ainsi, ce n’est pas pour rien. Je pourrais facilement demander à mon dieu de me soigner, et dans mon cas je pourrais seulement me laisser mourir et recevoir un nouveau corps, et je ne le fais pas pour une raison. Évidemment qu’il va essayer d’exploiter cette situation au maximum. -Si c’est le prix que vous me faites, je préfère encore tenter ma chance dans un vrai hôpital! -Bonne chance avec ça. Après, si vous ne teniez pas tant à ce que le donneur… -Non. Déjà mort, et rien d’autre. -C’est vous qui décidez… Mon identité civile ne vaut pas grand-chose en dehors des rangs de FIRMAMENT, impossible donc de me retrouver sur une liste d’attente légale et d’espérer un résultat rapide… mais opérer en dehors de la loi a ses propres conséquences. Voler les organes d’un cadavre est bien plus difficile que de dérober ceux d’un humain vivant, mais compte tenu de ma stature et de mon âge… il n’y a pas plusieurs moyens de rendre la situation plus acceptable. Mais je ferais bien de lui rappeler qui commande ici. Je suis une Spectre, je sers la Mort elle-même. Ce n’est pas lui qui décide. -Je vous laisse un peu de temps pour réfléchir. Je repasserai ce soir. -Bien sûr. N’oubliez pas de prendre un bonbon à la sortie. Quel insolent… Je ne le salue pas lorsque je quitte son bureau en trombe, piochant un bonbon au hasard dans le bol sur le coin de son bureau avant de partir. Ce soir, après la fermeture, quand il sera seul et que les rues seront plus tranquilles, je repasserai. C’est peut-être un quartier luxueux, mais il faudra plus que des policiers mieux payés pour m’empêcher de lui transpercer le crâne s’il ne coopère pas. Après peut-être qu’il aura ses propres gardes du corps, il doit avoir ses contacts. Ça me fera de l’exercice. À ce temps de la journée, la chaleur n’est pas si mal, mais il y a tellement de gens dans la rue que l’air est déjà étouffant. Je croque la sucrerie avec un air distrait, retenant une grimace en goûtant sa saveur chimique, et me faufile dans la foule pour errer sans réel but. Je peux entendre des sirènes de police au loin… Quand je viens pour traverser la route, une voiture de patrouille me coupe, et même hurler sur le chauffeur ne fait rien pour attirer son attention. On dira bien que même pour Goa, la journée sera mouvementée aujourd’hui… [HRP]Alors comme je ne sais pas ce qui est prévu pour cette partie de l'event, je place Obli dans un coin random pour l'instant et je vais rejoindre le Dynamic Duo éventuellement.[/HRP] _________________ |
Colombe Membre Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | |
Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | 09.04.20 1:34 J’aimerais que ça soit plus simple. Comme ça la police pourra attraper les salauds plus vite et je n’aurai pas à être ici. En revanche, je sens que ça ne sera pas du tout ainsi. C’est pourquoi je plisse le nez à la réponse d’Azir. Je serais surprise que ça soit une visite nocturne, après tout ça ne serait pas de la responsabilité de la femme de ménage d’ouvrir la porte? Même si c’est pas elle qui l’aurait fait, il n’y a pas la petite chance qu’elle est entendu du bruit au milieu de la nuit? Surtout un proche ou un ami. Si ton petit frère Scar ou ton ami finit par te décapiter sans laisser de traces, je crois pas qu’il y avait une joyeuse relation et je pense que la bonne m’en aurait informé. Enfin, je suppose que ça dépend aussi de l’heure ou le meurtre a été commis. Dans tous les cas, et pardonnez-moi de le dire, si le meurtrier aurait été attendu, je doute qu’il aurait pris le risque de garder un potentiel témoin vivant. En tous cas moi je l’aurais tuée…que de pensées joyeuses dites donc! J’en ai mal au cœur. -Excuse ou pas, c’est quand même à vérifier. Tirées par les cheveux ou pas, toutes les hypothèses sont à vérifier. Si les voisins ont vu de quoi, que ça ne soit rien ou pas, la police a besoin de le savoir. Ça serait une négligence si elle ne le ferait pas. S’ils pensent que c’était juste un proche qui est passé voir les victimes, c’est une piste malgré tout. Mauvaise peut-être, mais quand même une piste. Je décide de tout boire d’une traite mon café pour en finir plus rapidement, ce qui est une terrible idée. Je sens le sucre me remonter jusqu’au cerveau et en prendre le contrôle. Je reste une minute immobile, les yeux plissés, absorbant un peu le choc et les glucides. Je sais que ça va être de courte durée, mais je me sens en feu et j’ai le goût de courir sur les murs. Je fais quand même de mon possible pour prêter attention aux dires d’Azir, étant donné que c’est important. Je ne peux pas m’empêcher de m’exclamer : -Oh shit, genre une épée d’escrime? Ça serait terrifiant et impressionnant de si quelqu’un est capable de décapiter avec ça. Dans Vision il y a un combat avec ça mais je me souviens pas si le gars essaie de trancher la tête de Sabine ou juste l’empaler…merde je sais pas si ça se fait…mais c’tait une vraiment bonne série. Je perds le fil de mes idées et j’oublie ce que je voulais dire de pertinent quand on nous invite à monter dans une voiture. À peine l’inspecteur stagiaire a-t-il terminé sa phrase que je m’engouffre dans l’automobile, affirmant toute seule et en hochant vivement la tête : -Oui! Plus besoin d’être ici sinon je vais perdre connaissance ou être malade ou partir toute seule…une réunion est une excellente idée m’sieur. On va jaser de tout ça avec des sandwiches triangles qui vont nous servir temporairement de comfort food. Z’êtes bon. Merci pour le Vicks hein! Pendant tout le trajet, j’envie un peu Azir qui semble somnoler. Non seulement je ne suis vraiment pas capable de fermer l’œil en ce moment, mais depuis que nous sommes coincés ensemble je m’efforce de ne pas dormir en sa présence, car je sais que je dors la bouche grande ouverte et que parfois je bave, donc j’ai pas envie qu’il voit ça. De plus, dormir m’empêcherait de penser que je suis encore sur la banquette arrière d’une voiture avec un étranger au volant qui nous conduit à quelque part que je ne suis jamais allé. C’est peut-être juste une immense mascarade et je le dindon de la farce qui va encore en subir les conséquences. Allons, Azir est avec moi, alors il n’y a pas de danger…right? Quand notre ami le jeune inspecteur nous fait remarquer la vache qui nous bloque le chemin, j’imite le Lion et je sors ma tête de la fenêtre, mais je serre très fort mon poing contre ma bouche pour ne pas lâcher un couinement de joie. Elle est trop chou! -Aaaw on peut pas la pousser elle a l’air trop bien! Sa vue chasse ma petite angoisse à mon grand soulagement. On va dire qu’une vache sacrée à eu le même effet qu’une thérapie avec des chiots, puis on verra plus tard. Quand nous arrivons à destination, je descends du véhicule en tentant discrètement de retenir mes mains de bouger frénétiquement sans rien accomplir d’important. À l’intérieur, mis à part les quelques petites cellules, c’est plutôt banal pour un service de police. Je sais pas trop à quoi je m’attendais, mais c’est banal. On nous invite à nous assoir et je saisis une boîte repas que je dévore sans rien dire, fixant un point dans le vide. C’est ridicule, je n’ai même pas faim, mais je mange plus par stress que par appétit présentement. Une fois la boîte vidée et jetée, je me surprends moi-même en me levant de mon fauteuil et en m’approchant du tableau de liège, tentant de déchiffrer tous les liens entre les photos, les notes et les tableaux. Voilà qui fait très policier. -C’est une autre enquête?, que je demande à l’intention du jeune inspecteur, ça fait longtemps que vous êtes dessus? Si on a supposément trois quarts d’heure à tuer, autant bien essayer de démarrer une conversation, ce qui est un talent que je n’ai vraiment pas. _________________
|
Game Master Pnj Rang : Maitre du jeu Date d'inscription : 08/01/2006 Nombre de messages : 948 | |
Rang : Maitre du jeu Date d'inscription : 08/01/2006 Nombre de messages : 948 Rang : Maitre du jeu Date d'inscription : 08/01/2006 Nombre de messages : 948 | 09.04.20 16:39
|
Azir Administrateur Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 | |
Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 | 09.04.20 17:26 Le début d'entente entre le stagiaire et Colombe promettaient de laisser un bon souvenir aux Indiens et au Sanctuaire, qu'ils mettraient peut-être à profit dans le futur pour tisser des liens plus étroits. Azir se réjouissait de voir que la Sainte tenait le coup et s'impliquait autant. Il s'en serait voulu d'avoir à informer Hakon qu'elle restait complètement paralysée par sa récente expérience américaine, mais il n'en était rien. Le temps passant à toute allure, ils virent bientôt débouler en trombe le maître des lieux. Sans s'embarrasser des présentations et d'Athéna savait quelles formalités d'usage, il démarra aussitôt par un exposé brut et cru sur la scène de crime. Au travers de la barrière de l'image, le Lion n'eut aucun mal à prendre de la distance avec ce qu'il voyait, d'autant plus que plus aucune odeur ne troublait son odorat. Il espérait que ce serait aussi le cas de sa partenaire de mission. Il reprit depuis le début et ajouta des détails par petites touches, laissant au Fauve d'or de quoi méditer. "Ce serait étrange pour un mobile professionnel de prendre le temps de leur faire serrer les mains post-mortem. On ne dort pas dans cette position, le tueur a pris le temps de le faire. Et puis Nanda n'avait pas de carrière, la tuer ne rimerait à rien. Sauf si le tueur n'avait pas le choix : pour tuer l'un, il fallait aussi condamner l'autre pour écarter un témoin, puisqu'elle devait j'imagine quitter son domicile beaucoup moins souvent que lui." Il se gratta le menton un instant, quelque chose ne collait pas. "Pourquoi engager une femme de ménage quand on est femme au foyer ? Je veux dire, la maison est grande, mais ils n'ont pas d'enfant. A moins d'organiser des fêtes tous les soirs, deux adultes ne salissent pas tant que ça... J'ai oublié de demander tout à l'heure, mais la femme de ménage vit dans le même logement ou à l'extérieur ? Quel est son alibi ?" Tout à coup, la diapositive s'arrêta sur un objet de son pays natal et Azir sursauta. Il demanda d'un geste de s'arrêter sur cette image et s'approcha de l'écran pour ne manquer aucun détail. Il ne maîtrisait évidemment pas l'écrit en hiéroglyphes, mais savait en reconnaître les motifs singuliers. Et puis un déclic se fit dans son esprit. "Si ce sont effectivement des hiéroglyphes égyptiens, ajoutez le motif religieux à votre liste de mobiles. Dans l’Égypte ancienne, on ne les utilisait que pour les cérémonies officielles ayant trait aux dieux. Un simple scribe utilisait un alphabet beaucoup plus simple et facile à reproduire au calame. Cela demandait moins de temps et ne risquait pas d'offenser les dieux. Les artistes autorisés à sculpter, graver et écrire ces signes étaient triés sur le volets dans les écoles les plus prestigieuses, et on leur fournissait les meilleurs matériaux. Graver une dague de tels signes peut vouloir dire qu'il s'agissait d'une arme sacrée : soit pour donner la mort à des animaux destinés aux dieux, soit pour être placée dans le tombeau d'un noble ou d'un pharaon pour accompagner son dernier voyage. Si dans toute la maison il ne manque que cet objet, un fanatique pourrait bien vouloir reproduire une sorte de rituel antique, peu importe qui il trouvera sur sa route. De plus, à l'époque le lin était une des plantes les plus faciles à cultiver dans le delta du Nil, avec l'orge ou le blé notamment. On tissait énormément de choses avec, mais dans le contexte religieux c'étaient surtout les linceuls, les habits de cérémonie et les tuniques funéraires. Cela rejoindrait l'hypothèse d'un fanatique et son rituel mortuaire. Et je pousse sans doute trop loin en imaginant quel rituel : un culte lié au couple représentant l'amour à travers l'éternité. Osiris, souverain des morts fécondant le Nil, et Isis la magicienne..." Tout à coup, l'idée de Colombe selon laquelle un éveillé était mêlé à l'affaire ne semblait plus si saugrenue. Une personne souhaitant faire revivre le panthéon égyptien ? Mais pourquoi commencer cette "mission" en Inde ? La dague avait-elle une signification encore plus particulière qu'il ne l'imaginait ? Il se tourna vers les autres et songea qu'il avait peut-être mis la charrue avant les bœufs. "Ce n'est qu'une hypothèse bien sûr. Mais la coïncidence est quand même grande, vous ne trouvez pas ?" _________________ |
Colombe Membre Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | |
Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | 11.04.20 1:07 J’ai rien compris de ce qu’il a dit. L’inspecteur stagiaire je veux dire. De ce que j’ai saisi, c’est une sorte d’enquête pratique pour les débutants. Et dire que je regardais ça comme si c’était une des huit merveilles du monde. J’ai quand même réussi à remarquer une passion dans le stagiaire, ce qui est très respectable. -Si vous pouvez me dire les titres avant que votre patron se pointe, certainement, que je réponds en guise d’acceptation à son offre. Après tout, j’aime lire point. Je suis plus penchée sur les fictions, mais je suis curieuse de voir ce que je vais penser sur des documents traitant de la criminologie. On verra bien. Par chance, le commissionnaire en chef arrive plus tôt que prévu, ce qui est plutôt gentil de sa part. Peut-être qu’il s’est dit que cette histoire était peut-être un peu plus importante que son muffin déjeuner du matin. Quoi qu’il en soit, tant qu’il brise ce silence presque mort si ce n’était pas des roues de ma chaise mal huilées, c’est un soulagement et on peut passer aux choses sérieuses dans un environnement calme, professionnelle et qui ne demande pas de retourner là-bas… -Oh câlisse…ne puis-je m’empêcher de lâcher en revoyant ces cous sans têtes. Je détourne tout de suite le regard et le concentre plutôt sur les miettes sur mes joggings. Je ne souhaitais pas voir ça, même une simple image va me rendre nauséause. C’est donc avec la tête baissée et une main bloquant ma vue du côté du projecteur que j’écoute attentivement ce qui est dit. Mon cœur se sert en apprenant que les victimes étaient juste…des bonnes personnes. Un petit couple heureux, ou enfin on espère. Ça fait vraiment bizarre de savoir que la fille était de cinq ans mon aînée. Cinq ans. Et elle est morte décapitée. -Ce genre d’affaire? Vous sonnez comme si c’était régulier d’avoir des têtes coupées dans votre coin, que je lâche en plantant mon regard dans celui du commissionnaire. Ce que je regrette, car je sais très bien que malgré notre couverture et tout, je ne devrais pas parler, mais je me sens obliger de continuer. -Je suis d’accord avec mon collègue. Leur faire tenir la main est plutôt étrange pour une histoire professionnelle. Peut-être que quelqu’un était jaloux de leur relation? Et que leur faire tenir la main est une tentative du meurtrier de paraître poétique? À la suite des explications à propos du mystérieux vol d’une dague égyptienne, nous prêtons tous l’oreille, moi incluse, aux explications d’Azir. À la fin, il n’y a que moi qui semble me masser les tempes. Il m’a foutu un mal de tête avec tout son dialogue. Trop jaune sur blanc… C’est tout de même impressionnant qu’il soit au courant d’autant de trucs sur l’Égypte. C’est cool, non seulement c’est pratique en ce moment mais c’est aussi bien de savoir qu’il a un champ de connaissance qui l’intéresse. -Ben moi je trouve que ça fait du sens, que je réponds au Chevalier d’or en haussant les épaules. Ça expliquerait pourquoi rien d’autre de la collection n’a été volé. C’est déjà une bien meilleure hypothèse que la vengeance professionnelle. En jouant avec une dreadlock distraitement, j’ajoute : -On ne sait pas comment le meurtrier est entré ou s’il avait besoin d’entrer, on ignore comment quelle est l’arme du crime et on ne connaît pas d’ennemis en particulier. Notre indice le plus évident est cette dague. On pourrait retracer où Monsieur Ashir l’a obtenue, comme ça on pourrait récolter peut-être plus d’informations là-dessus. Peut-être que le vendeur pourrait nous éclairer un peu sur la nature de la dague ou s’il y avait d’autres potentiels acheteurs qui auraient peut-être voulu s’en emparer coûte que coûte. J’échange un regard entendu avec Azir : je crois que nous sommes les deux d’accord pour dire que cette affaire implique au moins un Éveillé. J'ai encore mal à la tête. De quoi je me plains, au moins je l'ai encore moi. _________________
|
Game Master Pnj Rang : Maitre du jeu Date d'inscription : 08/01/2006 Nombre de messages : 948 | |
Rang : Maitre du jeu Date d'inscription : 08/01/2006 Nombre de messages : 948 Rang : Maitre du jeu Date d'inscription : 08/01/2006 Nombre de messages : 948 | 11.04.20 15:10
|
Colombe Membre Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | |
Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | 14.04.20 17:26 Je me sens soulagée quand le commissionnaire demande notre approbation pour lever la réunion. Pas le fait qu’il demande notre approbation, juste l’idée de prendre une pause hein. J’ai pas un besoin constant de me faire sentir importante. Quand le projecteur est fermé, c’est le signal pour moi de me lever et de me préparer à foutre le camp. -Z’êtes chez vous M’sieur, vous sortez quand vous voulez. Quant à moi, je suis dehors. Leticia out. Tout juste avant de prendre la porte pour me retrouver dehors, je retourne sur le seuil de la salle de réunion et je m’empresse d’ajouter à l’intention d’Azir. -Je suis pas loin. Une fois à l’extérieur, ce n’est qu’après une grande bouffée d’air frais que je me retrouve encore une fois assise sans savoir quoi faire de mon corps. Marcher dehors pour se changer les idées, est-ce que les gens ayant une bonne santé mentale font? Honnêtement, je suis bien là, installée en indien à même le sol, la tête contre le mur alors que je ne regarde rien en particulier. Je suis encore prise à réfléchir à propos de cette histoire. J’ai pas envie de me lever. C’est étrange comment je me sens impliquée dans cette histoire alors que je ne devrais pas être là. Azir je comprends. Si les gens ne l’ont pas déjà compris c’est un Chevalier d’or qui est maintenant directeur de la Palestre, alors c’est tout à fait normal que des Indiens demandent son aide. Il a de l’expertise, ou au moins une attitude qui laisse croire qu’il en a. Moi, je suis une gamine de 22 ans sans aucune formation extérieure sur quoi que ce soit et qui est un chevalier de bronze qui n’a apparemment aucune idée de ce qu’elle fait. Et je suis maintenant impliquée dans une enquête où on compte sur moi (surtout Azir, mais un peu de moi aussi) pour attraper un criminel qui écrit son propre script de La Momie en temps réel. Pourtant, je veux vraiment résoudre cette affaire. Pas parce que je prétends en être capable, mais je me sens concernée par le sort du couple. Avant que ça aille encore plus loin, je veux que ça s’arrête aussitôt que possible. Je songe à me changer les idées en allant naviguer sur Pinterest pour regarder des vidéos de chiens. Ma petite formule pour me remonter le moral. Je me demande si ça serait trop déplacé de ma part demander le mot de passe du Wifi au poste de police avec tout ce qui se passe?... C’est là que je l’aperçois. La femme est loin, mais il est possible pour de ne pas voir ce délicieux et très chimique rouge vif qu’elle tient dans sa main. Il est tout de suite dissimulé dans une bouche, et maintenant mon regard s’accroche au petit bâtonnet blanc sortant des lèves, témoignant qu’il n’est pas disparu pour de bon. Une sucette rouge. De la marque la plus cheap qui soit en terme de sucettes. J’en veux une. -UNE SUCEEEEEEEEETTE! Sans perdre une seconde, je me relève d’un bond et je pars à sa poursuite en courant. Quand la femme s’enfuit en m’apercevant, je réalise très vite qu’elle est plus rapide que moi. Comment vais-je faire pour la rattraper? Pourquoi devrais-je la rattraper? J’ai quand même englouti une boîte repas et un café (ou dans mon cas, une tasse de sucre à saveur de café. Je n’ai plus faim. Mais juste au cas où que finalement j’ai faim. Ce que je doute. Mais juste au cas où. Je ne sais pas comment j’ai réussi un tel exploit, mais alors que nous passons par une ruelle étroite, malgré toute la bouffe que je suis en train de digérer, je suis capable de raccourcir la distance entre nous. Cependant je sais que je vais m’épuiser dans deux secondes et il sera trop tard. Dans un geste de désespoir mais de détermination, comme dans les films, je bondis avec l’intention de la plaquer à terre… Je me casse la figure à terre très rapidement et par accident mes dents percent ma lèvre inférieure jusqu’au sang. Je m’en rends compte immédiatement en sentant l’engourdissement dans ma lèvre et je maugrée : -Aw shit… Puis je relève la tête en sentant le regard de la fille sur moi. Deux doigts pressés contre ma bouche pour calmer le saignement, ma face se décompose en voyant à qui j’ai affaire avec et je ne peux que répéter : -Aaawww shit… Leticia. _________________
|
Oblivion Administrateur Rang : Spectre de la Mante religieuse Date d'inscription : 15/02/2013 Nombre de messages : 1360 Autres comptes : Ntikuma, Théo | |
Rang : Spectre de la Mante religieuse Date d'inscription : 15/02/2013 Nombre de messages : 1360 Autres comptes : Ntikuma, Théo Rang : Spectre de la Mante religieuse Date d'inscription : 15/02/2013 Nombre de messages : 1360 Autres comptes : Ntikuma, Théo | 16.04.20 21:32 J’ai encore un peu de travail avant de repartir à l’assaut. Me promener un peu, analyser le bâtiment pour trouver d’autres entrées, repérer ces passant suspects qui me suivent trop longtemps… parce que quelque part dans la foule, il y a quelqu’un d’autre qui fait exactement la même chose. Mais il ne me faut qu’un minimum de préparation pour garder mon avantage, peu importe ce qu’il pense avoir sous la main, ce docteur n’a aucune chance. Mais c’est alors que je prends une seconde pour reprendre mon souffle, le regard perdu vers la rue, que tout dérape. J’entends d’abord le cri, et un frisson court le long de mon dos sans que j’arrive à comprendre pourquoi. Je me tourne dans tous les sens, à chercher ce qui a fait un tel bruit, quand je la vois, qui approche à toute vitesse… Non. C’est elle. Comment elle a fait pour me retrouver?! Personne ne sait où je suis, j’aurai au moins fait attention à ça, alors comment cette fille a fait pour me suivre jusqu’à l’autre bout du monde? Et ce n’est pas le pire ; mon cœur rate un battement quand je réalise qu’elle se dirige bel et bien vers moi, et contre toute attente elle est très, très rapide. Sans attendre plus longtemps, je prends la fuite à mon tour, sautant par-dessus les voitures en ignorant le tonnerre de klaxons qui assaillit la rue. Je recommence l’exploit à quelques reprises, traversant la rue au hasard en plein milieu du trafic, bouscule les passants, me faufile entre les rues pour la semer… et elle ne me rattrape pas, mais elle est encore là. Peu importe où je vais, elle ne me quitte pas des yeux. Ça suffit comme ça. Elle ne me fait pas peur. Elle va vite le regretter. Je repère une ruelle et fonce à toute allure, la Petite Ourse sur les talons. C’est un cul-de-sac, il n’y a nulle part où aller, mais au moins il n’y aura personne pour nous interrompre et une fois que je lui aurai mis la main au collet, elle ne pourra pas s’échapper. Elle s’approche, tente de me plaquer au sol, mais elle encore un peu trop loin et s’écrase misérablement par terre, et pour la première fois je ressens du mépris pour cette idiote. Qui tente de plaquer un éveillé? En la regardant se relever, je résiste à l’envie de lui balancer un coup de pied, et l’attrape plutôt par la gorge pour la plaquer contre le mur, la soulevant au point où ses pieds ne touchent plus le sol. -Toi! Qu’est-ce que tu fais à me pourchasser comme ça, la première fois ne t’as pas suffi?! De minuscules aiguilles couvrent lentement ma main et se pressent contre sa gorge, pour bien lui signifier que je ne plaisante plus. Elle ne sait pas la chance qu’elle a eu à Los Angeles, nous avions besoin d’elle vivante, et même si je n’ai toujours pas le cœur à la tuer, si elle persiste trop je n’aurai pas d’autres choix que d’agir. J’approche mon visage du sien et lui lance mes dernières menaces à voix basse, comme si c’était un secret entre nous… Peut-être que ce l’est. Depuis quand une Sainte mérite-t-elle autant de chances? -C’est ton dernier avertissement. Laisse-moi tranquille. _________________ |
Azir Administrateur Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 | |
Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 | 16.04.20 22:43 "Entendu. Vous savez comment nous recontacter." Le cumul d'informations avait été dense, et la tête du blondinet débordait de questions, ainsi que de cette soudaine obsession pour la dague, pour l’Égypte. La coïncidence pour qu'un meurtre lié à son pays survienne le jour où il posait le pied en Inde avait de quoi impressionner, mais avant de monter une théorie du complot, Azir se morigéna sévèrement. Qui pourrait bien suivre une paire d'éveillés, commettre un meurtre et l'orchestrer aussi bien en si peu de temps ? L'ordre de mission à Jamir datait de moins d'une semaine, et à moins que toute l'administration du Sanctuaire ne serve d'agent double, tous ceux qui possédaient l'information étaient de confiance. Sur les bons conseils du commissaire, il décida de laisser l'affaire de côté pour le moment et se recentrer sur l'ordre du Pope : veiller sur Colombe. Participer à cette expérience policière se révélait extrêmement formateur pour l'un et l'autre, mais la jeune femme semblait plus sensible, et l'homme de métier n'avait pas pris de gants en exposant les faits crûment. Le Lion d'or remercia les policiers pour ce précieux travail de fond tandis que la Sainte prenait de l'avance. Il la suivit quelques minutes plus tard, sortant du bâtiment juste à temps pour la voir tout à coup se lever d'un bond et foncer en hurlant... pour une sucette ? "Attends une minute ! Nous devons rester... ensemble..." Comme elle ne l'écoutait pas le moins du monde, il soupira et s'élança à son tour. Il ne voulait pas s'exposer en utilisant son cosmos, aussi eut-il à redoubler d'agilité et d'anticipation pour suivre le circuit improvisé de sa partenaire et de la femme qu'elle poursuivait. Cette dernière semblait remarquablement pressée et inventive dans sa fuite, comme si elle y était habituée, entraînée. Ils manquèrent de provoquer plusieurs accidents -enfin surtout les femmes, puisqu'il n'avait plus qu'à suivre leur sillage-, zigzaguèrent et se faufilèrent tant et si bien que le Cinquième Gardien prenait des repères en toute hâte, aussi précis et utiles que "la pancarte rouge au coin de la rue" ou "le vendeur de babioles en t-shirt vert à pois jaunes". Enfin la course se termina à un angle de rue, et Azir surgit suffisamment tôt pour voir la femme attraper Colombe, la coincer dos au mur -littéralement-, et la menacer. Les sens aux aguets, le chevalier d'or repéra les aiguilles et comprit. Une éveillée. Mais qu'est-ce qu'elle foutait là exactement et pourquoi la Petite Ourse l'avait-elle prise en chasse sans rien dire à personne ?? Pas encore repéré dans la précipitation, sans compter l'odeur des poubelles juste à côté d'eux, le bruit des chats de gouttière en train de se battre et la concentration de la prédatrice sur sa proie, l’Égyptien profita du bref instant qui s'offrait à lui pour se positionner dans le dos de l'inconnue et lui barrer la route. "Lâchez-la. Tout de suite." _________________ |
Colombe Membre Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | |
Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | 17.04.20 17:44 Dès le moment que je réalise qui j’ai pourchassé, je pense à aller me tuer moi-même pour éviter le trouble. Je l’ai assez mérité. -Attends attends je– Elle m’attrape par la gorge et me soulève, ne me laissant pas m’expliquer. Woa putain qu’elle est forte! Je dis pas ça parce que je suis impressionnée, juste parce que j’ai la frousse pour la suite : elle va tellement me tuer. O-ou elle va appeler Griffith! « Tu devineras jamais qui je viens de croiser! Tu te souviens de cette fille à Los Angeles à qui tu as proposée de se suicider? Ben elle est pas morte! On arrange ça à 9h? » Normalement je trouve ça rigolo les rencontres causées par un malentendu, mais pas quand elle fait partie du scénario. Évidemment que j’essaie de retirer ses mains de mon cou, mais je n’arrive même pas à remuer sa poigne de fer. À quoi m’attendais-je? Mes bras sont comme des asperges crues : on y applique trop de force et ça casse. Comparaison de merde mais vous comprenez. Alors qu’elle me plaque d’une violence incroyable contre le mur, ma tête frappe la surface dure aussi et je me transperce les lèvres une seconde fois dans un geste maladroit et surtout malheureux. Je dois ressembler à une folle ou un vampire avec ma bouche ensanglantée, mais pas autant que Leticia qui fait pousser des putains d’aiguilles de sa main pour les presser contre ma gorge en me faisant des menaces de mort. D’accord, la première fois je pensais que c’était une Éveillée qui comprenait plus ou moins ce qu’elle faisait, là je sais qu’elle sait très bien ce qu’elle fait. Je montre les paumes de ma main pour lui supplier de se calmer, que c’est pas ce qu’elle croit. Puis du coin de l’œil, je vois une silhouette familière s’approcher de nous. Mon cœur fait une pirouette quand je reconnais Azir, qui s’approche à pas de loup vers nous avec une rapidité respectable, surtout en sachant qu’il nous ait suivi. Malgré mon soulagement, je ne peux m’empêcher d’être une peu inquiète. Peu importe ce qui se passe après, je suis dans la mouise, étant donné que je vais me faire réprimander. Pas que je redoute Azir pour ça, mais c’est juste long et emmerdant à court terme et ça peut affecter mon boulot à long terme. Qu’est-ce qu’ils vont faire après, appeler un deuxième Chevalier d’or pour être ma nounou? Mon seul réconfort est que je ne suis pas la seule à être dans le pétrin. Dépendamment de qui va taper le plus, un des deux va pas passer un bon moment. Enfin, il faut que Leticia soit tabassée. Si c’est pas elle, ben les chances que ce soit moi qui mange des coups augmentent. Un petit rire nerveux sort de ma bouche toute rouge malgré moi et la situation lorsqu’Azir signale sa présence en étalant son talent en autorité. Il doit être très confiant pour laisser tomber l’effet surprise. S’il l’a fait, ça doit bien parce qu’il n’a pas besoin de ça. Juste quelques mots fermes et l’affaire est finie. Est-ce que c’est ça qu’il me manquait à Los Angeles? De la fermeté? J’espère que c’est l’élément qui fait la différence, parce que sinon le pauvre p’tit chat va apprendre que Leticia est une esti de folle. Un est comme un chat de gouttière prêt à se battre et l’autre est un tigre qui sait qu’il a le contrôle. Je n’ai aucune idée qui est quoi mais c’est mon impression. La tension est forte et j’en suis la responsable. Je devrais essayer peut-être de calmer le jeu ou au moins calmer l’Éveillée pour qu’elle me lâche. -Hey Hassan, désolée d’être partie comme ça. Leticia je te présente Hassan. Hassan je te présente Leticia. On s’est connues à Los Angeles. Petite discussion futile de l’extérieur, mais un message dirigé vers Azir y est sous-entendu : « C’est la fille qui a fait semblant de se suicider pour me kidnapper! ». En regardant Leticia droit dans les yeux, je cherche quelque chose à lui dire pour lui faire comprendre que ce n’est pas ce qu’elle croit. -C’est...que je lui dis avant de laisser tomber peu importe le message que j’ai improvisé. Je pense pas qu’il y a grand-chose pour la retirer de cette furie et j’ai de la difficulté à trouver les bons mots pour simplement m’excuser de l’avoir suivi. Que si j’aurais su que c’était elle, ben je serai retourné en Grèce sans avertir personne. Perturbée, voilà le mot. Voilà mon état. Perturbée de me retrouver devant elle et son visage blessé partout. Perturbée de ne plus pouvoir prétendre que ce qui c’est passé avec elle n’était qu’un rêve et rien de plus. Une histoire du passé qui ne se reproduira jamais. Misère que j’étais idiote de penser comme ça, mais merde comment je pouvais savoir qu’elle serait ici?! _________________
|
Oblivion Administrateur Rang : Spectre de la Mante religieuse Date d'inscription : 15/02/2013 Nombre de messages : 1360 Autres comptes : Ntikuma, Théo | |
Rang : Spectre de la Mante religieuse Date d'inscription : 15/02/2013 Nombre de messages : 1360 Autres comptes : Ntikuma, Théo Rang : Spectre de la Mante religieuse Date d'inscription : 15/02/2013 Nombre de messages : 1360 Autres comptes : Ntikuma, Théo | 20.04.20 22:09 Je devrais le faire. Juste sous mes doigts, je peux sentir le sang battre à toute vitesse dans ses veines, les minuscules os de son cou qui pourraient si facilement être brisés. Je pourrais le faire. Armure ou non, ce serait si rapide, elle n'aurait même pas le temps de réagir. En quelques secondes, je pourrais mettre fin à ses jours et ne plus avoir de problèmes. Elle ne résiste même pas... tout ce qu'elle fait, c'est tenter de me parler. Elle n'est même pas une menace. Mais elle m'a suivie. Elle m'a pourchassée dans les rues de Goa. Comment être sûre que ça ne se reproduira plus? Quelques secondes... Mes muscles se tendent quand j'entends une voix masculine dans mon dos, et ma poigne se renforce autour de la gorge de la fille alors que je me retourne pour voir l'intrus. De toute évidence, il n'est pas du coin, et même en rendant mon cosmos plus visible il ne bronche pas, m'ordonnant de relâcher la fille d'une voix autoritaire. Cette dernière tente de parler, laissant s'échapper le nom de l'inconnu au passage, mais une pression supplémentaire sur sa gorge l'empêche de finir sa phrase. Un collègue? Difficile à confirmer, mais ça voudrait dire... Je ne suis même pas en colère. Pas encore. Je fixe cet Hassan avec incrédulité, cette espèce de crevette blonde qui a décidé de me donner des ordres, et j'ai de la difficulté à y croire. Il est sérieux. Il croit qu'il a le pouvoir de me dire quoi faire. De me dire d'oublier l'affront et de passer à autre chose. Je ne suis pas du genre à oublier. Mon cosmos augmente à nouveau et un barrage d’aiguilles jaillit de la terre entre nous deux, le forçant à reculer pour ne pas finir empalé. Mon Surplis s’agite, intrigué par ce soudain excès de colère, mais je peux encore le contrôler. Ces deux abrutis ne savent rien encore, je peux encore m’en tirer sans m’attirer encore plus de problèmes… Il suffit de les éloigner. Les lèvres pincées par la frustration, j’incline la tête sur le côté et fixe le soi-disant « sauveur » en lui lâchant mon seul avertissement. -Dégage, ou je vous tue tous les deux. _________________ |
Azir Administrateur Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 | |
Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 | 21.04.20 9:58 Encore une psychopathe qui décide de s'en prendre à plus faible que soi. On ne pouvait pas dire que Colombe était exactement sans défense puisqu'elle était censée savoir se battre et pouvoir appeler son armure, mais la voir ainsi acculée ne rappela que trop bien au Lion sa rencontre avec Reagan et les apprentis malmenés. La Sainte eut alors l'excellent réflexe d'utiliser son faux nom pour l'interpeller ainsi que l'inconnue. Los Angeles. Leticia. Il ne pouvait y avoir qu'une personne réunissant ces deux critères, et il s’agissait probablement de la raison pour laquelle sa camarade ne s'était pas défendue au premier abord. Mais pourquoi avait-elle choisi pour son identité le patronyme de sa persécutrice ?! Instantanément, le Cinquième Gardien associa une étiquette "Ennemie" avec le visage de la fille aux aiguilles, tandis que celle-ci érigeait entre eux une barrière d'aiguilles et une menace digne d'un antagoniste de série télé. Seulement, pour sa part, le Fauve avait déjà lancé son avertissement. Et les aiguilles ne représentaient qu'un mur, rien d'insurmontable. Puisque la cosmic party démarrait, il ne se fit pas prier : la vitesse était sa spécialité, et il la déploya dans toute sa splendeur. Il bougea et contourna les aiguilles, quitte à grimper sur les murs, quitte à sauter sur les poubelles, quitte à faire le tour du pâté de maison dans l'intervalle pour trouver une autre voie d'accès. Quitte aussi à s'écorcher sur les aiguilles s'il le fallait. Il se débrouilla pour aller si vite qu'une image de lui-même demeurerait derrière lui durant le temps de la manœuvre, se glissa entre les deux femmes et frappa le coude du bras qui retenait Colombe prisonnière sans aucune pitié, le tout en moins d'une microseconde. La Sainte libre, il l'empoigna par les hanches et bondit hors de portée. "Va-t-en." Il espéra que Colombe aurait le bon sens d'écouter au premier appel, et qu'elle se trouverait un coin sûr. Pas forcément le commissariat puisque c'est là qu'on aurait l'idée de la chercher en premier. Dans ce genre de situation, Jamir semblait tout indiqué, mais ils s'en étaient plutôt bien éloignés avec cette histoire d'enquête, alors il la laissait improviser pour mieux la rappeler plus tard. Ou la retrouver par des méthodes éveillées. Bref, qu'elle se mît à l'abri ! Dans l'améthyste de ses iris ne s'effaça plus l'image de l'ennemie, qu'il bloquerait au premier geste. Il se mit en garde face à elle, conscient de chaque détail de l'environnement autour d'eux. "Essayez donc." _________________ |
Colombe Membre Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | |
Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | 21.04.20 20:45 Eh bien, la situation a empiré en un clin d’œil. Nous sommes passés des sucettes à des menaces de mort. Le seul côté positif que je vois est que j’ai peut-être une chance de me casser de cette ruelle en un seul morceau. Leticia a sorti ses aiguilles, à défaut de ne pas avoir de griffes, afin de faire reculer Azir. Mes yeux s’écarquillent en réalisant que ça va barder fort dans quelques minutes. J’essaie de parler de nouveau pour calmer tout le monde mais la main de fer contre mon cou resserre son emprise, m’empêchant de prononcer le moindre mot. Alors que je relève les mains pour essayer de repousser son bras, Azir, dans un flash de lumière que j’aurais qualifié de fabuleux si c’était pas du fait que je m’en fiche parce que c’est pas important, disparaît pour réapparaitre encore plus près de nous. J’ai cligné des yeux une seule fois et j’ai manqué la moitié de l’action. Il a dû frapper Leticia pour qu’elle me lâche et maintenant la dernière chose que je sais est que le Chevalier d’Or me tient par les hanches et une chance qu’avec ce qui se passe je peux rapidement réprimander l’envie de le frapper sur les mains pour qu’il ne me prenne pas là. Ou le frapper tout court. Heureusement, ça ne dure que quelques secondes, car maintenant il me dépose un peu plus à l’écart et me dit de partir. Partir? Et le laisser avec cette folle? Devrais-je l’avertir qu’elle est excellente dans l’art de paraître vulnérable alors qu’elle prépare juste à te frapper? Devrais-je le prévenir que sur le coup de la surprise elle peut balancer des vraiment gros coups de pied dans le ventre? Remarque, ce qui est encore plus logique est de rester avec lui et de l’aider. Après tout, je sais déjà plus sur elle que lui (pas beaucoup mais quand même) et c’est un peu dans la description de mon boulot. Je dois aider mon prochain, surtout si c’est pour un combat sur le point d’éclater. Je toise Azir et je jette un coup d’œil vers Leticia. Mon regard se promène entre les deux Éveillés pour finalement répondre d’un visage neutre, sans la moindre trace de protestation ou de désaccord dans ma voix : -Ok. Je serai de retour s’il y a des corps à cacher. Je vais aller me rincer la bouche. C’est ainsi que je tourne les talons et je quitte la ruelle sans regarder une seule fois derrière moi. Hé, il m’a dit de m’en aller, qui suis-je pour lui dire « Ta gueule moi je reste »? C’est pas comme si je voulais rester pour témoigner du bain de sang, encore moins y participer. Si c’est ce qu’il veut, je vais m’en aller avec plaisir. Écoutez, moi je tiens pas à me battre. J’ai eu la flemme à faire le moindre effort pour me libérer, imaginez-moi dans une baston. Je n’ai même pas la moindre pointe de culpabilité. Pourquoi devrais-je en avoir? Il va être correct Azir! C’est un Chevalier d’Or, il va s’en sortir. Je ne m’inquiète pas pour lui. Alors byebye! Une fois hors de leur vue, je regarde les alentours. Comment j’ai fait pour la rattraper et la pister est un mystère que même moi je ne peux pas expliquer. Ça doit être une incohérence du créateur. Est-ce que ça veut dire que Leticia et moi étions destinées à se revoir? Putain j’espère pas! C’est la dernière chose que je souhaite. Allons bon, oublions Leticia et devenons Leticia, la stagiaire-policière qui attend des nouvelles du meurtre patiemment dans…ce café local tiens. Je vais allez attendre là. Je vous passe les détails de comment une fois à l’intérieur je suis allée m’improviser une petite compresse pour ma bouche, du moment où j’ai fait des recherches Internet pour comprendre sur ce qu’il y a sur le menu et pour commander une sorte de café glacé vert (qui est délicieux en passant) et comment la serveuse a été gentille avec moi parce que j’ai fait l’effort de parler dans sa langue et que j’ai dû la distraire par ma médiocrité à bien parler l’indien. Je sais bien que vous vous en fichez. C’est les détails juteux de la baston qui vous intéressent. Je vous en veux pas, allez-y. C'est plus intéressant qu'une fille qui peut pas dire 《perturbée》comme tout le monde. Moi je vais rester ici et je vais faire des petites recherches sur les vaches sacrés en attendant. Je me demande d’ailleurs combien de temps je dois rester là avant de revenir dans la ruelle pour voir si c’est fini… _________________
|
Oblivion Administrateur Rang : Spectre de la Mante religieuse Date d'inscription : 15/02/2013 Nombre de messages : 1360 Autres comptes : Ntikuma, Théo | |
Rang : Spectre de la Mante religieuse Date d'inscription : 15/02/2013 Nombre de messages : 1360 Autres comptes : Ntikuma, Théo Rang : Spectre de la Mante religieuse Date d'inscription : 15/02/2013 Nombre de messages : 1360 Autres comptes : Ntikuma, Théo | 23.04.20 17:26 À peine ai-je fini ma phrase que l’image du petit frimeur clignote, l’espace d’un instant, et un coup sur mon bras me fait perdre mon emprise sur la fille. Pourtant, elle ne tombe pas, et cette fois mes yeux d’éveillés ne ratent pas ce qui ce passe : c’est ce type qui l’a récupérée et qui l’a écartée du danger. Je vais lui accorder ça, il est beaucoup plus rapide que je ne le pensais… mais il ne compte pas s’échapper. Il laisse l’autre idiote partir, soit pour qu’elle se mette à l’abri, soit pour aller chercher de l’aide, mais je n’y prête déjà plus aucune attention. Quand j’en aurai fini avec lui, il servira d’exemple pour tous ceux qui suivront. -Avec plaisir. Je fais craquer mon cou, puis mes jointures, et mon cosmos se déchaine contre les murs de la ruelle, se répand entre les pierres et la poussière, se concentre… et émerge dans une nuée d’aiguilles sombres, partout autour de l’arrogant, pour le transpercer de toutes parts et l’épingler sur place. Il fera moins le fier, une fois réduit en purée… Un pincement au cœur me distrait, pour une seconde. Mon Surplis. Il ne devait pas poser de problème, il est encore repu après notre passage à Los Angeles, mais la soudaine violence menace de le réveiller à tout instant. Si ça arrive, quelles sont les chances que ça se voit? Qu’un civil soit en réalité un Squelette en mission incognito et que je sois reconnue? Qu’aux Enfers, quelqu’un ressente le retour de mon Surplis que je n’ai pas porté depuis longtemps? Il faut qu’il se tienne tranquille. Son heure viendra, mais pas maintenant… Et puis, je n’en ai pas besoin pour remporter ce combat. J’ai juste besoin de faire attention pour qu’il ne devienne pas incontrôlable. Pour ça, j’ai besoin de me calmer. Pas complètement ; juste assez. Je bondis et atterrit sur une benne à ordure dans un grand fracas, puis concentre mon cosmos pas dans les environs, mais dans mon propre corps. La pression augmente, ma peau se tend, se déforme et une fraction de seconde plus tard, se déchire, envoyant une nouvelle vague d’aiguilles vers mon adversaire à toute vitesse, me laissant avec la tâche de refermer mes blessures pour me préparer à la suite. Une fois le choc initial passé, ça ne fait pas mal. Maintenant, il fera peut-être moins le fier, en voyant à quel genre de combattante il a vraiment affaire… Quelqu’un qui n’a pas peur de verser de son propre sang pour frapper encore plus fort. Quelqu’un que la douleur ne freine pas. Quelqu’un dont la soif de violence augmente avec chaque coup, juste à cause de sa rage. Peut-être que finalement, sa collègue ne trouvera même pas de corps à cacher. _________________ |
Azir Administrateur Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 | |
Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 Rang : Chevalier d'or du lion Date d'inscription : 11/06/2017 Nombre de messages : 704 | 23.04.20 20:51 Colombe accepta sans brocher de s'en aller, ce qui ôta un poids sur ses épaules, ponctué d'acide par sa blague -ou pas ?- sur ce qu'elle trouverait à son retour. S'agissait-il d'un encouragement ou de la prédiction de son destin futur ? Azir ne chercha même pas à savoir. La femme inconnue avec son petit air de psychopathe lui rappelait le petit trio qu'il avait dû gérer à l'entrée du Sanctuaire. Pleines d'assurance, de médisance et d'ordres. Sauf que celle-ci devrait se battre en un contre une si elle voulait vraiment le faire. Et même si elles étaient trois, les pestes n'avaient pas touché Leihara. Pas une seule fois. Parce qu'un chevalier d'Athéna avait fait son devoir au bon moment, de la bonne manière. Regulus sourit dans son esprit, dévoilant ses crocs et son envie d'en découdre. Le jeu du chat et de la fourmi commençait, de quoi raviver quelque peu ses réflexes. Un petit problème cependant se posait : s'il jouait trop fort de son cosmos, le passage au-delà de la vitesse du coup provoquerait des coups de tonnerre qui auraient tôt fait d'attirer les badauds et de foutre en l'air son semblant de couverture. La combattante en face semblait elle aussi dans un souci de confidentialité car aucune armure ne vint la recouvrir. Il pouvait donc se permettre d'être un peu plus lent que d'habitude pour atténuer le bruit de ses déplacements sous couvert de poubelles renversées, comme des chats sauvages en train de se battre pour un territoire. C'est ainsi que débuta un ballet bien étrange. Il contournait la très grosse majorité des aiguilles, certaines parvenant malgré tout à tracer de petites estafilades sur sa peau, et en échange il envoyait poubelles, cailloux et autres projectiles improvisés en lieu et place des griffes qu'il ne pouvait déployer. Un sourire se peignit sur ses lèvres, et l'adrénaline inonda ses veines. "On dirait un hérisson. Ou un porc-épic. Croisé avec une sorte slime qui se reconstitue sans arrêt. C'est gênant pour dormir, non ?" Aucun des coups ne portait vraiment, ils ressemblaient plus à deux gamins à la cantine en train de se lancer de la purée et des petits pois. Sur fond d'ordures et instruments de couture. En fait, à bien y réfléchir c'était plutôt drôle. Mais elle avait menacé deux fois Colombe. Peut-être même plus à Los Angeles, il n'avait pas ce niveau de détails. "Je serais plus que ravi de continuer à échanger avec vous, mais j'ai bien l'impression que ce n'est ni la bonne heure ni le bon lieu pour aucun de nous deux. C'est plutôt frustrant." _________________ |
Colombe Membre Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | |
Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 Rang : Chevalière de bronze de la petite ours Date d'inscription : 03/08/2019 Nombre de messages : 113 | 24.04.20 20:47 Ils n’ont pas fini. Ils ne m’ont pas remarqué encore mais je suis de retour, plantée à l’entrée de la ruelle à les regarder se lancer des aiguilles et des déchets en sirotant mon matcha glacé. J’ai pourtant pris mon temps pour eux. J’ai commandé une autre boisson pour Azir alors que je n’ai même pas terminé la mienne. J’ai même pris le temps d’arrêter au kiosque d’une madame qui fait des tatouages temporaires vraiment cool sur la main. Pendant que je me faisais tatouée, j’ai pris le temps de réfléchir à cette mauvaise tournure de la journée et à quel point au fond c’est ridicule. Après tout, c’est un gros mal entendu qui a vraiment trop déraillé rapidement. J’espérais qu’ils aient terminé pour qu’on puisse passer à autres choses de plus important ( Avec une démarche assurée et de la crainte dans le cœur, je m’approche d’eux en marchant en ligne droite. Je dois me pencher à un moment donné pour éviter un sac-poubelle de justesse. Je suis assez près d’eux maintenant pour entendre les derniers propos de mon collègue et j’approuve à voix haute : -En effet, c’est frustrant. Je me place entre les deux et je prends une autre gorgée avant de…ah merde…le froid me monte jusqu’au cerveau. Je fourre rapidement dans la main d’Azir sa boisson et de ma main maintenant libre je me masse la tête un petit instant en m’excusant. Une petite minute passe et je me ressaisis enfin. -Okay c’est mieux. Bon Azir j’t’ai acheté ça, j’ai pensé que tu serais content vu que t’as rien mangé plus tôt. Je me retourne vers Leticia, un peu plus incertaine de ce que je vais lui dire. Allons Colombe, garde ta face neutre et ça devrait bien aller… -Je t’ai rien acheté, j’pensais pas que tu serais encore ici, que je lui dis plus prudemment et plus doucement. Tu peux avoir le mien si t’es pas dédaigneuse mais s’il-te-plaît ne me frappe pas. Je lève la tête vers le ciel pour organiser une dernière fois mes idées. Nan mais je déconne, j’ai aucune idée de ce que je fais. Sans regarder aucun des deux, je finis par me lancer : -Okay je suis sûre que dans d’autres circonstances j’aurais pu juste dire de manière niaise : « Non mais attendez c’est juste un malentendu hihihi! ». Pis après on aurait tous ri comme des cons de la stupidité de la situation et on serait allés boire du matcha tous ensemble en se présentant. Sauf que non, parce que je suis pas mal certaine qu’on a tous des choses plus importantes à faire right ? Sur le dernier mot je regarde Azir avec des gros yeux insistants afin d’être sûre qu’il comprend de quoi je parle. -Pas vrai? Au fonds, on sait qu’on a pas de temps à accorder à des filles de treize ou quatorze ans qui veulent se battre pour un rien, même si elles font peur à regarder. Right? Ça nous éviterait de perdre notre temps avec ce petit jeu de demoiselle en détresse qui doit se laisser prendre par les hanches par son chevalier en armure qui joue à lancer des cannettes de Pepsi. Right? Je m’emporte de plus en plus et je m’en bat les couilles. Le voyage était déjà honteux avant même qu’on descende dans l’enfer des rituels égyptiens nécessitants des dagues et peut-être même des têtes. Je retrouve un cauchemar de Los Angeles qui ne devrait pas du tout être là et qui m’a plaquée contre un mur. La journée est infernale et c’est encore juste le matin. J’suis plus capable, je veux juste en finir au plus vite. Je fais soudainement dos à Azir pour m’adresser à Leticia. Étonnamment mes jambes ne se mettent pas à trembler. Un petit rappel de ma conscience que cette fille a probablement la force de me casser en deux me retient sur le coup de lui parler avec le même mordant employé avec le Lion. -J’veux dire, t’as quatorze ans non? J’sais pas t’as quel âge, mais j’trouve que t’as l’air d’une fille de quatorze…Rah merde, je me laisse encore intimider par elle! Non, là c’est le temps de mettre toutes les cartes sur la table. Je dois lui dire les quatre vérités à elle aussi. Elle le mérite bien! Sur un ton plus révolté, je poursuis : Nan mais tu sais quoi? J’suis peut-être pas la plus dégourdie au monde, mais t’es quand même effrontée de me parler comme si je voulais te revoir! Pensais-tu vraiment que la première chose que je voulais après que tu m’aies roulé royalement, frappée et torturée psychologiquement, ça serait de te revoir? Dude, à cause de toi et ton copain, dès que je me retrouve dans une banquette je remets tout mon environnement en question même si c’est pas un piège! Tout ce que je voulais savoir, c’était où t’as acheté ta sucette. Merde, si j’avais la moindre idée que tu serais ici, j’aurais pris l’avion pour retourner chez moi! Sans lui! Du doigt, je désigne rapidement Azir. Mon regard alterne entre elle et lui. Je dois me calmer. J’ai tellement pas le goût d’être ici. Mon plus grand désir en ce moment est d’aller me coucher en petite boule dans l’ombre et pleurer en silence. Ma journée est terrible, j’essaie de me prouver en restant moi-même, j’essaie de conserver une bonne santé mentale, je dois accepter de me promener avec une nounou d’à peu près mon âge, on compte sur moi pour résoudre une enquête qui me dépasse et j’ai passé à ça de me faire tuer pour une histoire de bonbon. À la fin, j’ai juste le goût d’envoyer chier tout le monde et c’est exactement ce que je fais, commençant par Leticia : -Donc oui, fuck you pour m’avoir planté là avec un trauma. Je sais pas ce qui se passe avec toi p’tite fille, mais il faut que tu te calmes en général. Fais du yoga. Fais du coloriage. Fais du putain de crochet s’il le faut, mais trouve un moyen de te calmer. Je me retourne vivement vers Azir et je lui fais le même traitement, mais plus bref : Pis toi, fuck you pour être tellement un Golden boy. Je sais que c’est pas juste à dire, mais j’ai un radar à Golden boys. On a pas le temps pour ça, encore moins pour lancer des poubelles. Oh et pensez pas tous les deux que j’ai oublié quelqu’un. Fuck ME pour avoir été assez conne pour partir en courant pour une sucette alors que tout ce que j’ai envie de faire depuis ce matin, c’est de vomir mes tripes et ma vie. Parce qu’aujourd’hui, je pense qu’on est tous les trois d’accord là-dessus, c’est d’la merde! D’la merde, j’vous dis! Avant de dire davantage, je mords ma paille et j’aspire un peu de liquide, qui au final est la seule chose capable de me refroidir en ce moment. Je vais déjà beaucoup mieux, mais je ne me réjouis pas trop vite : ce n’est que le début de la journée. Vaut mieux en finir au plus vite. -Viens Azir, on s’en va. Je leur tourne l’idée et je marche droit vers la rue, mais alors que je m’apprête à quitter la ruelle, une idée m’arrête. Une idée bien sotte, mais si ça peut nous aider dans notre enquête… Je me retourne et je lance à Leticia : -Attends. Ton ami est médecin pas vrai? La phrase vient de me sortir de la bouche et je réalise à quel point c’est idiot. _________________
|
Oblivion Administrateur Rang : Spectre de la Mante religieuse Date d'inscription : 15/02/2013 Nombre de messages : 1360 Autres comptes : Ntikuma, Théo | |
Rang : Spectre de la Mante religieuse Date d'inscription : 15/02/2013 Nombre de messages : 1360 Autres comptes : Ntikuma, Théo Rang : Spectre de la Mante religieuse Date d'inscription : 15/02/2013 Nombre de messages : 1360 Autres comptes : Ntikuma, Théo | 29.04.20 20:48 L’odeur… Après un temps, il n’y a aucune différence. L’odeur des déchets, si nombreux, laissés à l’abandon si longtemps, n’a plus aucune identité. Peu importe ce qu’ils contiennent… nourriture, poussière… chair humaine… mêlés au soleil et au sable, c’est toujours la même chose. La pourriture. La chaleur. Ces murs sales et brûlants, porteurs de maladies et de folies avec chaque seconde passée sous le soleil trop chaud. C’est toujours la même chose. C’est l’odeur de l’abandon et du désespoir. C’est l’attente avant une mort douloureuse. C’est le passé qui s’accroche sans prévenir aux moindres moments de ma vie, comme un parasite qui me vide de mon énergie et me force à me replonger dans ces souvenirs, encore et encore. Un être humain, un tas de déchets… quelle différence… Une cannette de Pepsi me frappe à la tempe. Ce n’est pas la première chose que l’insolent me lance au lieu de m’attaquer directement, mais c’est le premier projectile qui atteint sa cible aussi bien. C’aurait été une balle, une vraie attaque cosmique, mon cou et ma tête en auraient gardé quelques séquelles… mais non. C’est une simple cannette vide. Et quand je m’apprête à lui lancer quelque chose en retour, comme toute la benne à ordure, l’autre fille revient et tente de mettre fin au conflit. Enfin… je crois que c’était son plan. Elle est encore pire que je pensais. Les insultes qui me sont adressées à moi, passe encore, on va dire que je les ai méritées… Mais sa crise contre son collègue? Qu’est-ce qui lui prend? Je crois que je sais. C’est comme ce qu’elle m’a montré à Los Angeles. C’est pitoyable. Je la croyais meilleure que ça. D’un pas vif, j’arrive à la hauteur de l’insolente et la gifle de toutes mes forces. -Tu serais morte sans lui. Apprends donc à faire quelque chose toute seule avant de laisser ta jalousie parler. Et une fois cela fait, je serre le poing et la frappe dans la gorge. -Et ça c’est pour moi! Espèce d’idiote, on ne pourchasse pas quelqu’un dans la rue pour une stupide sucette! Bon, clairement vu le malaise qu’il va y avoir entre ces deux là après ce qui vient de se passer, c’est plus cruel de les laisser vivre. Et puis, ils ne sont pas une menace, donc après ce petit combat je crois que nous préférerons tous garder nos distances l’un de l’autre… Après un dernier grondement, je les regarde s’éloigner une seconde, puis m’apprête à partir à mon tour, quand la fille me pose une question sortie de nulle part. Mais… mais qu’est-ce qu’elle a à vouloir parler d’Ephemer tout d’un coup?! -Quoi? Oui il est médecin, je crois… et pas mon ami. Pourquoi? _________________ |
Contenu sponsorisé | |
Page 1 sur 2 | Page 1 sur 2 • 1, 2 |
Saint Seiya :: monde des hommes :: Asie :: Autres Lieux |