Saint Seiya
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[Frontline] The Last Goodbye
Oblivion
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Évidemment que je n'y étais pas préparée.
Nous nous sommes retrouvés dans la chambre des garçons, où Taras et Ben avaient réussi à mettre sur place une sorte de projecteur pour écouter des films à partir d'un vieux lecteur DVD -pas d'accès à Internet, bien sûr. Théo avait réussi à rapporter quelques films avec lui, en plus de quelques sacs de popcorn, et nous étions tous bien installés quand ils sont venus me chercher.
Je n'en ai pas pensé grand-chose. Les autres non plus. Les réaffectations arrivent si souvent, avec nos pouvoirs qui grandissent de jour en jour…

À chaque fois que je revois la scène dans ma tête, je m'en veux de ne pas m'en être doutée plus tôt.

« Nous savons. »

La conversation aura peut-être été directe, pour une fois, elle aura aussi été longue et laborieuse. En bonne agente infiltrée, j'ai tout nié, jusqu'à ce qu'ils révèlent qui nous a dénoncé : le Seigneur Thanatos lui-même.
Mon désespoir les a satisfaits. C'était la preuve que je n'avais aucune façon de communiquer avec l'extérieur. J'aurais voulu me battre, avoir le dernier mot à ma façon, gagner une dernière fois. Ça n'arrivera jamais.

-Et maintenant? Feuerbach a-t-il réussi à se négocier un Spectre ou deux à passer sous son scalpel? Si oui, vous lui rappellerez qu'on se reverra en Enfer.

-Votre contribution se fera sur une base volontaire. Personne ne vous forcera à faire quoi que ce soit.

-Ça veut dire que je peux rentrer aux Enfers?

-Oui.

J'essaie d'être heureuse, ou au moins soulagée d'enfin pouvoir cesser de jouer la comédie pour enfin reprendre ma vie, mais le cœur n'y est pas. Je sais ce que je risque de laisser derrière, et ça m'effraie plus que ça m'attriste. Cette discipline et cette sévérité, mais aussi le support et les soins qui sont venus avec m'ont rendus meilleure, capable de comprendre ce qui se passe dans ma propre tête et dans le monde autour de moi. Qu'est-ce qui va m'arriver si je l'abandonne?
Le sergent instructeur tape rapidement quelque chose sur sa tablette. Je tente d'imaginer qui se trouve derrière le miroir au fond de la salle d'interrogation. Khalil, Feuerbach, mes coéquipiers?

-Vous êtes une niveau 5, donc.

-Vous m'insultez.

-Contre les Théozoas, auriez-vous…

-Les yeux fermés.

Bon, peut-être que j'exagère un peu, mais ça ne peut pas être si loin de la vérité que ça. Et ils n'ont pas l'air de le croire non plus. Quelle mauvaise foi.

-Je suppose que je devrais faire mes adieux…

-L'équipe Bilodeau-Tanguay pose déjà assez problème comme ça, ils n'ont pas besoin de savoir que des Spectres se sont promenés dans nos rangs pendant des mois.

-Quelle autre explication pensiez-vous leur donner?

Ils savent que j'ai raison. Théo avait bien failli se retrouver au trou pour moins alors qu'on se connaissait à peine, comment va-t-il réagir si je disparais sans prévenir. Je n'ai pas envie de le faire non plus, leur révéler tous mes mensonges, mais c'est la meilleure et la moindre des choses à faire.

-Leur cote de sécurité risque de grimper. Les conséquences s'ils ne peuvent pas garder le secret seront désastreuses pour eux. Êtes-vous sûre que c'est ce que vous voulez?

-Certaine.

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Quand le sac de toile est brusquement retiré de sur ma tête, je suis aveuglé par la lumière des projecteurs avant de voir les sept silhouettes familières qui m'observent avec stupeur. Je tourne un peu la tête, à la recherche du petit malin qui a eu cette brillante idée.

-C'était vraiment nécessaire?

-Kossé ça?! Détachez la tussuite, voyons!

-Laisse, Théo, je m'en occupe…

Ils m'ont menotté aussi, les salauds. Mais ça ne me prend pas beaucoup de force pour les briser et me lever de ma chaise et faire quelques pas, n'osant pas encore les regarder dans les yeux. Par où commencer?

-C’est juste… J'ai demandé à pouvoir vous le dire moi-même. Vous savez comment sont nos… vos patrons, leur version des choses ne sera pas la même.

-De quoi tu parles, Leticia?

Ben tente de garder son calme, mais il sait que quelque chose ne va pas. Par les dieux, je ne veux même pas le dire à haute voix. Mais il est trop tard pour revenir en arrière. Je prends plusieurs grandes inspirations avant de commencer.

-Je ne m'appelle pas Leticia Marchesi. Je n'ai jamais été enfant-soldat, pas dans le sens classique. J'ai été élevée en Italie, mais je suis née au Nebraska. J'ai seize ans. Je sais lire et écrire.

Je lève les yeux vers Emily, qui ne comprend qu'à moitié ce que je suis en train de dire. Puis vers Jess, Ben et Alastor, qui attendent la suite avec impatience. Taras et Luiza qui me fixent comme s'ils savaient déjà tout, ou parce qu’ils croient savoir. Et Théo qui en a déjà trop entendu.

-Je m'appelle Oblivion. Spectre de la Mante Religieuse de l'Étoile Céleste de la Rage.

-Non.

-Envoyée en mission d'infiltration par le Seigneur Thanatos.

-Non non non, dis-moi qu'tu niaise, ça peut pas être vrai…

Je retiens un sanglot. Pourquoi il doit rendre ça si difficile?

-Je… je suis désolée… j'aurais tellement voulu vous le dire…

Théo abat son poing de toutes ses forces contre le mur et c'est tout le ciment qui craque alors que les lumières se mettent à clignoter. Les autres s'écartent en vitesse pour ne pas être frappés par accident, mais le Québécois ne les voie pas. Il n'a d'yeux que pour moi.

-Criss, tu nous a menti! On, on t’a acceptée, j’ai failli mourir pour toé, j’ai cru que t’étais avec nous! Pis tu nous a menti!

-J’étais… Je suis avec vous! Je n’ai jamais voulu vous trahir!

-Ah non? Qu’est-ce que c’est que ça, alors?

Les lèvres pincées, Luiza garde ses mains sur ses hanches, là où se trouveraient normalement un revolver ou un couteau. Même à cette distance, elle n’aurait qu’un mince avantage, mais elle pense quand même que c’est nécessaire de le faire. Comme si je pouvais leur faire du mal!

-Ma mission est terminée. Je dois partir. Mais je peux revenir vous aider… si vous voulez encore de moi…

Mais personne ne répond. Je ne sais pas à quoi je m’attendais, peut-être pas de l’acceptation tout de suite après une telle révélation, mais au moins quelque chose, une vraie réaction, pas juste ce silence vide après ma tentative de me racheter! Ça n’a pas besoin de se terminer, je peux encore les aider, avec ma pleine puissance nous serons invincibles, et je peux les entraîner encore mieux si je n’ai pas à me cacher!
Pourquoi ils ne veulent pas de ça? Pourquoi ils hésitent tant à me le dire.

Papanek se racle la gorge et je retiens ma respiration.

-Nous voulions de Leticia Marchesi. Nous ne te connaissons même pas.

Je retombe sur ma chaise, estomaquée par la réponse du docteur. Comment peut-il penser une telle chose? Et comment les autres peuvent-ils hocher la tête comme ça?
Ils pensent que j’ai menti sur toute la ligne. Que la personne que j’ai prétendu être pendant des mois n’existe pas, que c’est un mensonge complet et qu’ils ont devant eux une parfaite étrangère, qui tente en vain de sauver une amitié qui n’était au final, pas la sienne. Ou peut-être qu’ils pensent que je ne fais ça que par politesse, et que je n’ai aucun attachement pour eux et que je ne compte pas rester. Pour qui ils me prennent, Wolgorn?
Ils ne savent pas. Ils ne peuvent pas savoir.

Rassemblant mon courage, je me lève de la chaise et m’avance vers Théo pour prendre sa main. Il veut reculer, mais je suis plus rapide, et je lève son bras pour pouvoir caler ma tête dans le creux de sa paume, comme il le fait quand je suis triste ou que j’ai peur, et je le force à rester comme ça, jusqu’à ce qu’il réalise que ce n’était pas un mensonge.

-J’aurais pu ne jamais vous adresser la parole, au début c’était le plan parce que personne ne pensait que je serais capable de jouer le jeu … je devais rester comme ça. Mais plus je passais de temps avec vous, plus j’ai réalisé que je vous appréciais vraiment, et que je n’avais pas envie de me cacher, parce que je préférais ça à ce que j'étais avant. Quand Théo et Taras ont été blessé à Cité-Soleil, je m’en suis tellement voulu, et à Goma, j’ai bien failli craquer, mais j’ai tenu bon…

-Pourquoi tu ne nous l’as pas dit?

-Pour ne pas me faire exploser la tête. Écoutez, je regrette de ne pas l’avoir dit avant, et si mes collègues apprenaient que je suis encore ici à vous parler, ils… ils…

-OK, chut. C’est correct.

Je crois que je n’ai jamais vu Théo pleurer, mais je l’ai souvent vu près de le faire : avec ses lèvres pincées, la façon dont il cligne trop souvent des yeux et sa respiration plus forte, comme c’est le cas maintenant. Il ne veut pas que ça finisse non plus… Le Québécois force un sourire en essuyant une larme sur mon visage, puis se racle la gorge.

-OK, déjà, j’tiens à dire… t’as une vie fuckée en tabarnak. Pis ton histoire de niveau 5, c’est vrai ça?

-C’est comme ça que je suis morte…

-Asti… no wonder que t’as besoin de monde décent autour de toi. C’est sur que ça va demander un peu de temps pour s’habituer, mais t’as faite tes preuves. On serait caves de s’passer d’toi tussuite.

Et à mon tour, je souris. Il ne mâche pas ses mots sur ma situation et ça me fait un bien fou. Ça ne peut prendre que des Spectres, des Saints ou n’importe quel autre type d’éveillé pour banaliser ce qui m’arrive, dire que ça fait partie du jeu, que ça arrive à tout le monde, que ça en valait la peine parce que je suis tellement plus puissante maintenant. Et ça prend des humains pour me ramener sur Terre et me rappeler que ce mal n’en vaut pas toujours la peine. Oh, je n’abandonne pas ma rage, je sais qui je suis. Mais je lui trouve une raison d’être qui ne fait pas que me détruire de l’intérieur, et qui donne aussi une raison d’être à ma mission de Spectre : la haine d’un monde injuste qu’il faut purger de ses maux. FIRMAMENT a déjà commencé. Avec moi, ils pourront aller plus loin.

Mon sourire s’élargit. Je m’approche de Théo pour le serrer dans mes bras…

Et il y a le flash.

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Je ne vois plus rien. Mes yeux brûlent, ma gorge brûle, mes mains brûlent, chaque parcelle de peau couverte par mon Surplis brûle… mon Surplis? Je ne l’ai même pas remarqué, l’appel est venu tout naturellement en réponse à mon sentiment soudain d’urgence, de besoin de me défendre. C’est mon armure, après-tout. Même après tout ce temps, elle me protège.

Mais de quoi?

Le flash ne dure qu’une seconde, assez pour que je me libère de l’emprise de Théo et que je recule pour me préparer à la contre-attaque, des aiguilles sortant de mes paumes comme des dagues. Il n’y a rien comme l’effet de surprise pour ramener le naturel. Mais quand la lumière s’estompe, je vois d’abord Luiza, couteaux qu’elle ne devrait pas avoir dégainés et pointés vers moi, dans une position presque identique à la mienne. Qu’est-ce qu’elle fait à me menacer comme ça? Pense-t-elle que c’est moi qui ai causé ça?
Non. Elle reste sur ses gardes parce que je suis la seule à avoir réagi aussi violemment. Les autres sont confus, oui, mais ils n’ont pas peur. Ils ne comprennent pas pourquoi moi, j’ai peur.

Théo n’a qu’à regarder l’armure qui vient d’apparaître sur son corps pour comprendre. Et il est terrorisé.

Elle ne couvre pas grand-chose. Le casque est massif, assez ridicule, le blanc et l’or du métal semblent rouillés sous la lumière des néons et entre les murs de béton. Je ne l’ai jamais vu avant, je ne pourrais pas dire de laquelle il s’agit exactement, mais je sais ce que c’est. C’est une armure de bronze.
C’est Théo portant une armure de Saint.

Mais plus je le regarde, plus j’ai de la difficulté à discerner les traits de son visage, je ne vois qu’une tache floue portant une armure. Mon cosmos augmente alors que je m’approche, et une autre forme s’interpose entre nous deux. Je ne la reconnais pas tout de suite, jusqu’à ce que je voie le reflet de la lumière sur ses lames.
C’est Luiza…
C’est une ennemie.

-Je le savais.

Son ton est froid et posé, et elle n’hésite pas une seconde avant de foncer. Elle n’a pas eu à cacher ses armes, les Agences lui ont donné pour qu’elle puisse intervenir si quelque chose devait déraper, elle est la seule à avoir la force de le faire. J’ai envie de féliciter son pragmatisme, sa bravoure, sa stupidité pour penser qu’elle pourra changer quoi que ce soit en m’attaquant.
Je n’en pense rien. Ça ne fait que me fâcher un peu plus.

-Non. LETICIA, NON!

Mon poing s’abat dans les côtes de Luiza et l’envoie valser contre le mur dans un grand fracas et un nuage de poussière. La vieille Espagnole est sonnée, mais entreprend quand même de se relever, pendant que Théo recule en levant ses mains dans un signe d’abandon. Je n’ai d’yeux que pour De Assis, pourtant, et en concentrant mon cosmos vers elle, invoque une nuée d’aiguilles qui la transpercent de derrière, l’arrêtant net dans son élan.

Un choc électrique me traverse le corps et je m’écroule comme un pantin privé de ses fils. La décharge serait suffisante pour paralyser complètement quelqu’un de douleur, mais après un grognement rageur j’entreprends déjà de me relever, puis reporte mon attention sur Théo. J’entends à peine sa voix, déformée par le grincement du métal et le craquement de mes os, mais il me murmure quelque chose, des supplications sans force qui ne me feront pas tomber.

-Ça suffit…

Malgré son immobilisme, il serre les poings ; son cosmos augmente, sans grande force, et le mien est décuplé en conséquent. C’est la guerre qu’il veut? Il va l’avoir! Comment ont-ils osé m’en vouloir, me reprocher de leur cacher des choses alors qu’ils ont laissé ça arriver? Un tapis d’aiguilles jaillit du sol et s’attaque aux jambes du Québécois, qui s’affale dans un hurlement, et je me jette sur lui pour enrouler mes mains couvertes d’aiguilles autour de sa gorge. Ça ne prend qu’une seconde…

Et quelque chose explose en moi. Mes os sont pulvérisés alors que je perds l’équilibre et ne trouve pas la force de me relever, et ma dernière pensée avant de perdre connaissance est que je n’arrive plus à respirer.



Je me réveille dans une luxueuse chambre, tellement endolorie que je ne parviens même pas à me redresser. Mes souvenirs sont flous, mais je sais que j’ai commis une terrible erreur, que je vais le regretter dès que je m’en souviendrai… Je capte un mouvement sur ma gauche et je tourne la tête en grimaçant.

-Théo…?

-Qui? Ne me dis pas que tu m’as déjà oublié!

Lachès? Soudainement, tout me revient. Tout mon corps brûle, je me mets à trembler, et Lachès s’approche tout de suite pour s’assurer que je vais bien. Mais l’air me manque alors que je me souviens de ce qui s’est passé, mes mains autour de la gorge de Théo, mes aiguilles qui ont transpercé Luiza… c’est comme si j’y étais encore, à le vivre, mais sans la colère qui m’aveuglait… juste la raison et le regret.

Je crois que j’ai tué mes amis.

-Calme-toi, Oblivion. C’est fini. Tu vas peut-être devoir y aller plus doucement au début, je crois qu’ils t’ont explosé un rein, mais tu t’en remettras.

M’en remettre? De quoi il parle? Le regard que je lui lance laisse deviner que peu importe ce qui m’a pris, il n’en est pas complètement sauf, et le général des Squelettes déclare qu’il va me laisser me reposer avant de se lever et de quitter la pièce. Lui aussi a peur, lui qui n'a jamais perdu un combat contre moi. Ce n’est que lorsqu’il referme la porte derrière lui que je craque pour de bon et laisse les larmes couler, horrifiée par ce que j’ai fait et ce que je suis devenue. Plus que jamais, je me sens observée de partout, même seule je sais que ma faiblesse ne passera pas inaperçue, mais je m’en moque.

Je suis redevenue Oblivion. Je suis rentrée chez moi. J’ai accompli ma mission.

Et je n’ai jamais autant haï ça.

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