Le Père de Tout était assis au sommet d’une falaise qui dominait les environs. Le vieux souverain parcourait du regard les étendues battues par le vent s’étalant autour de lui. Malgré la beauté sauvage des lieux qui s’étendaient à ses pieds, ce n’était pas sur cela que le regard du dieu s’attardait. Il percevait les aura des éveillés parcourant ses terres, il décelait le Hamr de ses guerriers divin, nouveau et ancien, et ceux de ses fidèles auquel les Nornes n’avaient pas offert la destiné de porter une des protections divines mais qui ne servaient pas moins les Royaumes du Nord. En observant au loin, le dieu de la sagesse pouvait sentir que l’histoire était en mouvement à travers Mannheim. Avec lui, Sleipnir se reposait tandis que Geri et Freki traquaient la trace d’une créature dont ils avaient repéré la piste.

Expirant l’air de ses poumons, laissant la vapeur s’échapper de sa bouche, le Père de Tout réfléchissait à son entrevue avec Hel. Il s’interrogeait sur la justesse de sa décision et aussi de la manière dont il allait annoncer cela à ses guerriers dont certains avaient combattu la déesse il y a cela un peu plus d’un an et dont nombres de leurs frères d’armes avaient dût sacrifier leur vie pour repousser les hordes de la progéniture de Loki. Il se demanda ce que Freya aurait pensé de tout cela, probablement pas grand bien, sa vieille amie qui avait elle-même perdue son dernier avatar des mains de la reine des morts lors de la bataille du Stavkirke, mais au-delà de cela, Hel et Freya étaient respectivement l’antithèse de l’autre et se détestaient par essence. Ses pensées s’attardèrent alors sur Baldr, son fils perdu. Lui aurait sans aucun doute poussé son père à donner leur chance à l’engeance du fourbe, qu’il s’agisse de Hel ou de ses frères. Était-ce lui qui était à l’origine du revirement de la fille du Fourbe ? Son fils lui manquait, sa perte avait été pour les Ases et pour lui particulièrement une blessure qui ne pourraient pas se refermer… la preuve de son échec à avoir tenter d’empêcher le Crépuscule des Dieux.

A aucun moment cependant, il n’avait quitté Hel du regard. Il avait perçu son aura se déplacer vers le Palais du Valhalla, le palais des Représentant d’Odin et maitres de Nordheims. L’un des bâtiments les plus majestueux bâtit par les hommes du nord. Le maitre d’Yggdrasil savait déjà qu’il allait devoir se rendre sur place pour accueillir la nouvelle génération de guerriers divins, il aurait déjà dût y être en fait pour préparer les lieux à leur venue. Hugin et Munin revinrent lui rapporter les nouvelles qu’ils avaient collecter avec leur engeance à travers Nordheims et même Yggdrasil. Le Père de Tout décida qu’il était temps de se mettre en route. Il rappela à lui ses deux loups qui interrompirent leur chasse pour le rejoindre alors qu’il montait sur sa fidèle monture.

- Je ne vais pas vous mentir, loyaux compagnons, ce qui s’apprête à avoir lieu sera cruciale.

L’instant d’après une vive lumière illumina les alentours autours du dieu. Aux haillons de sa tenue de vagabond avait succédé la Järnskinn du roi des dieux, non pas la protection qu’Athéna lui avait fait faire par les alchimistes de Mü mais celle qui avait été forgé par Volund en personne, le forgeron des dieux, la même Järnskinn qu’il portait quand il partait en guerre, celle qu’il avait revêtu lors de la guerre contre Hel et celle contre Surtr. Cette protection divine était une preuve de la maitrise de son créateur et une œuvre d’art, chaque pièce s’agençant parfaitement l’une à l’autre. Revêtu d’un casque dorée coiffé de deux grandes ailes, sa sombre cape battant le vent, la terrible majesté du Patriarche des Ases rappelait qu’il était une divinité souveraine et guerrière. Qu’il ne distribuait pas seulement des ordres mais qu’il était prêt à se battre aux côtés de ses hommes. Le vieux souverain fatigué avait disparu, le sinistre vagabond à la recherche de savoir s’était replié, les différentes facettes de la Personnalité du Père de Tout laissaient place au souverain, à l’être qui avait régné sur les neufs royaumes pendant des milliers d’années. Son bouclier attaché à son dos, Balmung pendant à sa ceinture, Gungnir serré dans sa poigne, il semblait prêt à partir à la guerre. Tenant les rênes de Sleipnir dans sa main libre, le roi des dieux donna le signale pour commencer la cavalcade et son fidèle compagnon, dans un puissant hennissement s’élança en avant, sautant de la falaise sans la moindre hésitation. La monture du Père de Tout galopait sur les vents aussi facilement que sur le sol. Hugin et Munin volaient aux côtés de leur maitre alors que leur cavalcade était suivie du sombre hurlement de Geri et Freki. Les deux loups allaient s’en aller par un autre chemin et rejoindre le palais.

Au bout de quelques instant, les sabots de la monture du Père de Tout touchèrent le sol et furent suivit d’une puissante bourrasque de vent qui souleva le tapis de neige dans les airs. Continuant sa course à travers la forêt, les silhouettes indistinctes des arbres filaient autour de Borgne alors que sa monture les passait à toute vitesse. Très rapidement, se révéla à sa vue le palais du Valhalla, la résidence des Représentant du Père de Tout en Nordheims. Une structure de pierre majestueuses, digne d’accueillir la noblesse du nord mais aussi l’ordre des guerriers divins. Mais il s’agissait autant d’un palais que d’une forteresse, des murs austères accueillaient les visiteurs. Pénétrant dans la cour du palais, le Père de Tout descendit de sa monture avant même que celle-ci fut complètement arrêtée et la confia aux bons soins des palefrenier des Polaris. Le Seigneur de toute choses ne prêta qu’une faible attention à l’activité qui se déroulait autour de lui, gardes et serviteurs se démenant, il se dirigea d’un pas décidé vers la porte de la structure principale, une lourde porte bois travailler par les Duergars, conçut pour résister aux assauts de créatures tel que des Jotunns elle était cependant aussi décoré des silhouettes de guerriers, sensé représenté les divers commandeurs qui assurèrent la défense de ces lieux aux cours des siècles.

À son approche, deux gardes Varangyrs en armures dorée se mirent au garde à vous pour le laisser passer. Ces derniers, parfois surnommé la « garde Einheirjars » en référence aux valeureux champions intégrant les rangs de l’armée divine des Ases. Les Varangyr étaient la fine fleur des troupes Asgardienne et même de Nordheims, au service exclusif du Représentant d’Odin où de ce dernier, ils rassemblaient de nombreux guerriers dont une série d’éveillé à qui les Nornes n’avaient pas offert la chance de porter une Järnskinn. Des braves faisant office de gardes royales et secondant les Guerriers divins dans leurs tâches.

Marchant dans les couloirs, le bruit du bout de sa lance cognant le sol résonnant à travers les différentes salles. L’austérité des murs étaient agrémenté par divers tapisserie dépeignant des scènes de l’histoires de Nordheims, des statues des dieux, des vitraux… mais la décoration restait simple, les hommes du nord n’appréciant pas de surcharger la décoration. Il sentait la présence de la déesse des morts mais ne se dirigea pas immédiatement à sa rencontre. D’abord, il rencontra Egill Polaris, le sénéchal d’Asgard pour entendre de sa bouche les rapports sur la situation et ensuite lui donner quelques instructions, dont le fait d’envoyer à la salle du trône sans attendre tout guerriers divin qui se présenterait au palais mais également que personne, sous aucun prétexte ne vienne déranger cette réunion. Pour le reste, Egill l’informa de nombreuses choses qu’il savait déjà, la disparition d’Olrik durant un voyage vers Blue Graad, l’état de la famine en Nordheims et divers autres problèmes interne.

Une fois cela fait, Odin se dirigea finalement vers la salle du trône, rejoint par ses deux loups, il ordonna à ceux-ci de garder la porte après avoir congédier les gardes. Ses deux compagnons se placèrent alors de manière à refuser l’entrer à qui que ce soit. Pénétrant dans la salle du trône, le Père de Tout observa les lieux, il s’agissait du cœur de la forteresse, le lieu où ses représentant avaient reçu les doléances des divers royaumes et d’où ils les avaient gouvernés. À l’arrière du trône se trouvait un escalier menant à une cour d’où le représentant adressait ses prières aux dieux. Il pouvait voir que ses deux compagnons à plumes l’avaient précédé en pénétrant dans la salle par cette entrée. L’œil unique du roi des dieux se porta alors sur les tables dressées pour accueillir un repa, son nez renifla les effluves venant des cuisines. Il tourna alors son regard sévère en direction de la déesse.

- J’ai entendu dire que tu avais quand même décider de revendiquer la Järnskinn de Delta, « Uskyld ».

Le Père de Tout ne fit guère de commentaire sur l’initiative de la déesse, celle-ci n’ayant probablement pas conscience de la nature de cette réunion. Les guerriers divins ne venaient pas tailler le bout de gras avec les dieux mais se faire connaitre et prendre leurs ordres. Ils pratiquaient en général une certaine retenue en présence de leurs supérieur, les festivités étant réservé pour les grandes occasions. Malgré les représentations des Halles des Morts Valeureux remplit de guerriers ripaillant et festoyant, le Père de Tout était une divinité assez austère.

- Plusieurs guerriers divins sont en route pour nous rencontrer, tu as sans nul doute sentit leurs Hamrs, toi aussi.

Le Père de Tout se dressa alors face à l’entrée en attendant l’arrivée de ses guerriers. Hugin et Munin observaient la scène avec intérêt, curieux de voir ce qui allait en sortir, bien qu’ils ne relâchèrent nullement leur vigilance pour repérer les intrus, leurs sens surnaturel aux aguets.

Magnir ---

Les « festivités » furent de courte durée, lorsque le jeune blond suggéra de se mettre en marche. Les quatre Guerriers Divins acceptèrent d'aller se préparer à rejoindre le Palais des Représentants d'Odin.

Eun avait abandonné sa cape dans la taverne, ainsi que quelques pièces pour payer sa conso' du jour. Elle avait suscité des regards étonnés ou insistants. Dans la mesure où sa tenue, sommes toutes assez légère, surtout dans une région tels que les Neuf Royaumes, froides à souhait. Ce qui attirait le plus le regard cependant fut le Daishō d’Eun, cette paire de sabres nippons, l’un d’une longueur conventionnelle, l’autre d’une taille moins importante, tous deux attachés à la taille de la demoiselle.

Dès qu’elle fut hors de la taverne, la demoiselle avait choisi de faire route vers la sortie du village paisiblement, invoquant sa Järnskinn d’une simple pensée. Un rayon de lumière tombant du ciel, pour recouvrir l’asiatique d’une armure aux couleurs principalement blanche avec des touches de bleue. L’armure en elle-même était bien évidemment d’excellente facture, de robustes plaques de métaux pour protéger ses points vitaux mais aussi. On restait bien loin de l’armure lourde cependant. Certaines sections de l’armure étant moins renforcées pour ne pas restreindre la liberté de mouvement qu’une combattante aussi agile qu’Eun affectionnait d’ordinaire.

Rassemblés une nouvelle fois, cette fois tous en armure. Notre belle bande se mit en route du Palais.

Au Palais ---

Les lieux étaient impressionnants, plus qu’un Palais, ce lieu était une forteresse. Sûrement le dernier bastion humain du Nord. Ceci dit la jeune demoiselle – ainsi que ses comparses – n’avaient guère le temps de faire attendre leur hôte. La jeune femme était restée silencieuse tout du long, méditant sur ses pensées, sur ses appréhensions à l’idée de s’annoncer officiellement en tant que Guerrière Divine d’Odin.

En arrivant devant la salle du trône, elle vit les deux loups et les contempla avec intérêt, une garde d’exception pour une réunion d’exception pensait-elle.

« - Eun, Guerrière Divine de Lambda, Porteuse de la Järnskinn des Valkyries. Mes lames et mon chi sont au service des Nordheims. » S’annonça-t-elle simplement en pénétrant en première dans la salle du trône.

Sans vraiment être au fait des coutumes, elle salua le Père des Dieux de la façon qu’elle avait toujours apprise, un salut martial directement sorti des pays asiatiques. Un salut qui témoignait tout de même du respect qu’elle exprimait envers une entité aussi puissante.

Je retrouvais mes nouveaux compagnons sur la route qui menait au palais. Tous avaient revêtit leur Järnskinns et, je devais bien l’avouer, nous avions fière allure. Celle de Eun était presque intégralement blanche, réhaussée de bleue très claire par endroit. Je ne savais pas encore quel était son emblème mais son armure était vraiment magnifique. La Järnskinn de Druss était principalement bleu azur et il était évident qu’elle représentait un animal ailé, certainement un aigle. Celle de Harldor était d’un rouge foncé, comme du métal toujours en fusion. Tous ensemble, nous étions tel un arc en ciel en mouvement : chacun une couleur différente.

Nous suivions Haldor sur la route qui menait du village au palais. Il semblait savoir où aller même si nous revenions souvent sur nos pas. Quoi qu’il en soit, au bout d’une marche forte agréable en bonne compagnie, je vis enfin le palais apparaitre. Il était majestueux, une construction comme je n’aurais jamais cru en voir de ma vie. Cette fois-ci c’était sur : j’étais réellement dans une série télé. Il n’était pas possible qu’une telle structure existe à notre époque. Mais bien sûr, je savais que c’était la réalité. J’avais vu suffisamment de chose extraordinaire depuis mon arrivé à Nordheim pour ne plus avoir de doute.

Devant mes yeux ébahit, à un tel point que je m’arrêtais de marcher un instant, s’élevait un palais digne de la tour blanche du Gondor. Une structure de pierre majestueuse digne des plus grands rois mais qui montrait aussi toute sa dangerosité et semblant une forteresse imprenable. Je repris mes esprits et ma marche, me hâtant de rattraper mes camarades.

L’intérieur du palais était de magnificence égale à l’extérieur. Je ne pourrais en détailler toutes les splendeurs que mes yeux observèrent tant elles étaient nombreuses. Je m’abstiens pourtant de tous commentaires auprès des autres guerriers divins et nous arrivons vite à ce qui semblait être notre destination. Je m’étais laisser guider jusqu’ici, ne sachant même pas où me rendre hormis au palais. Je constatais que je me trouvais devant deux portes immenses s’ouvrant sur une splendide salle du trône. De chaque côté de la porte, se trouvait un loup qui semblait faire office de gardien.

A l’intérieur de la salle, deux personnes étaient déjà présente. Premièrement, une femme, sans armure mais qui semblait très à l’aise en ce lieu. J’ignorais si elle était une servante, sa tenue me parut alors bien étrange, ou si comme nous elle était une guerrière. En second, face à la porte et semblant nous attendre, se trouvait un homme. Un homme ? Que dis-je ? Sa majesté et son aura ne pouvait pas me tromper : devant mes yeux toujours ébahis, se tenait notre Seigneur tout puissant. Odin, le père de toute chose, se tenait là fièrement dans son armure.

Tous mes compagnons se présentèrent un par un et je m’empressais de les imiter. J’ôtais à la hâte mon heaume et posais un genou à terre.

- Ulrich Magnussen de l’Etoile Divine d’Omega, porteur de la Järnskinn de Nidhögg, à votre service.

La cohabitation avec Hel demanderait des efforts des deux côtés, cela le Père de Tout en était conscient. Même à l’époque où il avait tenté de l’éduquer parmi les Ases, la déesse des morts avait toujours eut le don de mettre le roi des Ases mal à l’aise. Si elle ne partageait pas de forme aussi monstrueuse que celle de ses frères, elle n’en était pas moins un monstre par essence même si cela se traduisait autrement. Son lien avec la mort avait toujours été quelque chose de puissant, en sa présence, Odin ne pouvait que trop ressentir le souffle glacé de celle-ci le prendre, il pouvait même presque déjà ressentir la morsure des crocs de Fenrir sur sa peau.

Mais l’heure n’était pas aux disputes, car déjà arrivait la nouvelle génération de guerriers divins. Quatre nouveaux protecteurs des terres du nord entrèrent dans la salle du trône où le Père de Tout les attendait, et tous lui rendirent respect, chacun à leur façon, et se présentèrent à lui. Si le visage du Père de Tout resta impassible face à leurs salutations, il éprouvait une grande fierté pour ses guerriers. S’il s’agissait de la première fois que ceux-ci rencontraient leur divinité protectrice, Odin avait depuis longtemps gardé un œil sur chacun d’eux, depuis que les runes lui avait révélé leur destiné de le servir, et il savait que tous se montreraient digne de leur nouveau statut.

- Relevez-vous, guerriers du nord.

La voix du Père de Tout était forte, mais emprunt de bienveillance. Il était une divinité à multiple visage, mais toujours l’amis des guerriers et le protecteur des braves. Alors qu’il les invita d’un geste de la main à prendre place à la table dressée par les soins de la déesse des morts. Ce n’étais pas la manière dont il aurait voulu cette réunion, mais il aurait été malvenue de complètement snober les efforts que faisait la maitresse de Nilfhel pour faire honneur à ces hommes et femme qui venait offrir leur vie au service du Seigneur des Batailles. Il en profita pour les détailler, une rune, un éclat divin et deux Protecteurs.

- En ce jours, vous intégrer la confrérie des guerriers divins, les protecteurs des royaumes du nord. Plus que des collègues et des amis, vos compagnons seront à présent vos frères d’armes. Vous faites maintenant vos premiers pas dans une saga millénaires, initier il y a fort longtemps par vos prédécesseurs et maintenant continuer par vous. Vos exploits forgeront votre renommé, votre honneur vous définira et votre fraternité sera le rempart qui protégera les terres du nord contre nos nombreux ennemis. Nombreux sont vos frères à être tombé au combat et avoir donner leur vie pour l’honneur et la gloire de Nordheims, mais toujours une nouvelle génération s’est levé pour prendre leur suite dans le conflit éternelle qui nous ne menons pas seulement pour les nôtre, pas seulement pour Asgard ou Mannheims, mais pour la survie de tous les royaumes. Les hommes du nord accomplissent leur devoir depuis des générations sans faiblir, je peux voir que vous ne faillirez pas non plus à faire le vôtre. La diversité de vos parcours montre à quel point l’idéale qui vous lie est fort et n’a que faire des frontières ou des origines. La valeur d’un homme ne se juge pas à son sang, mais à ses actions. Le fait que vous ayez revêtu ces Järnskinn ne fait pas de vous des héros, mais prouve que vous en possédez l’étoffe, il vous appartient à présent de vous en montrer digne.

Le Père de Tout se tut quelque instant, laissant ses nouveaux guerriers divins l’opportunité de profiter de la collation offerte. Il était vrai qu’être choisit par le destin pour revêtir une Järnskin ne vous destinait pas forcément à la gloire. Si ces protections choisissaient toujours comme porteurs des individus d’exceptions, ceux-ci restaient néanmoins libre de leurs choix, certains guerriers divins s’étaient montrés indigne de leur charge et en avait abusé par le passé, le plus souvent ils furent neutralisés par leurs frères, parfois ils tombèrent avant. Tous les guerriers divins n’étaient pas destinés à rejoindre les Einherjars. Le Père de Tout tourna alors son regard vers Hel. D’une certaine manière, elle était dans la même situation qu’eux, elle allait devoir faire ses preuves pour se montrer digne de la confiance du Père de Tout. Le Seigneur des Runes reprit la parole d’un ton plus grave.

- Avant toutes chose, j’ai une révélation à vous faire. Vous devrez tous gardez secret ce que je vais vous révélez à cet instant. La jeune femme qui se tien en ce moment à mes côtés est la reine de Helheim en personne, Hel Lokidottir. Elle s’est réincarnée il y a peu et désir mettre ses pouvoirs au service de Nordheims et notre cause et… je la pense sincère. Néanmoins, certains d’entres vous ont peut-être encore en mémoire, ou du moins entendu parler, de la guerre des Fléaux qui nous opposèrent à ses forces et des destructions qui en ont résulté. Aussi, pour éviter que son retour soit mal interprété, avons-nous convenue qu’elle ne se révélerait pas tout suite à la vue de tous. Officiellement, elle prendra l’identité d’Uskyld, guerrière divine de Delta, le temps qu’une occasion se présente pour qu’elle puisse se révéler. J’estime néanmoins que vous étiez, vous et vos autres frères d’armes, en droit de connaitre la vérité sur la situation pour éviter tout malentendu. Je comprendrais que vous ayez des questions à ce sujet.

Eun prit place silencieusement, impressionnée par la puissance émanant du Père de Toutes Choses. Ceci dit, son regard se perdit assez régulièrement sur celle aux côtés d’Odin. Eun pouvait sentir que cette personne, encore inconnue pour l’instant, n’était pas à prendre à la légère sous aucun prétexte. La Guerrière Divine venue d’Asie esquissa un sourire à la mention d’exploits ; la demoiselle « vivait » pour ça depuis qu’elle volait de ses propres ailes, pour prouver sa valeur encore et encore.
Sans aucun doute, Eun rejoindrait les rangs des « héros » que ce soit ici ou ailleurs. C’est sur cette pensée que la demoiselle dégusta les mets du palais.

La demoiselle comprit enfin pourquoi elle avait une si « mauvaise » impression venant de l’individu postée aux côtés de la divinité. Hel, divinité liée aux morts, tristement célèbre pour avoir été à la tête de l’insurrection des Fléaux. Les Royaumes ne pouvaient pas se permettre une nouvelle guerre à grande échelle. La Valkyrie espérait très sincèrement que la fille n’était pas à l'image du père, prête à planter un couteau dans le dos d'Odin. L’asiatique regarda ses comparses à ses côtés, curieuse de voir leurs réactions devant une telle annonce.

La Guerrière Divine se doutait que plus était à venir, ça commençait à faire beaucoup de coïncidences. Les Guerriers Divins se réveillaient. Une divinité autrefois ennemie devenue alliée. Eun se doutait que les choses allaient vite se mettre à bouger au Nord, dès la fin de cette réunion vraisemblablement.

J'écoutais avec un mélange de plaisir et de déception les paroles d'Odin. Je m’étais montré digne de porter une des Järnskinn les plus puissantes, bien que j'ignorais encore comment et pourquoi, et voilà qu'on m’annonçait que cela ne prouvait rien. Pire encore, Il nous annonçait qu'il fallait qu’on s’attende à en baver. Super… Vraiment sympa comme accueil.

Je m'abstins néanmoins d’énoncer mon ressentiment et fit de mon mieux pour faire bonne figure. Par contre, lorsqu’Il nous expliqua qui était la femme présente avec nous, je ne pas retenir une moue de désapprobation. Ma mère m'avait parlé des différents conflits qui s'étaient déroulés à Nordheim ces dernières années, et la guerre des Fléaux menée par Hel avait été l’une plus meurtrière.

Aucun de mes compagnons ne pipa mot sur ce sujet mais je ne pus m'empêcher de poser une question qui me brûlait les lèvres.

- Pardonnez moi mon Seigneur…

Je portais un regard de biais sur Hel, peu rassuré de la réaction qu'elle pourrait avoir.

- Mais pensez vous qu’il soit juste de cacher le retour de la Déesse des Morts de la sorte ? Je veux dire… Elle est plus ou moins directement responsable de nombreux morts parmi la population ou vos Servants, j'ai peur que certains voient ce secret comme une trahison de votre part.

Je baissai prestement la tête après mes paroles, conscient que m'adresser ainsi à mon Souverain pouvait m’amener à un jugement sans appel et qui pouvait se révéler grandement négatif à mon égard.

Le Très Haut observa ses guerriers, la plupart gardaient le silence, faisant confiance à la décision de leur seigneur, tous prêt à servir Nordheims et ses peuples au mieux de leurs capacités. Seul le porteur de la Järnskinn de Nidhogg prit la parole pour faire part de ses doutes, doutes que d’autres partageaient probablement mais ne jugeaient pas utile de les exprimé. Le Père de Tout ne fut guère étonné que ce soit Ulrich qui aie prit la parole, contrairement aux autres guerriers présent, il n’avait pas grandis dans la culture nordique ou reçut une éducation le destinant à servir les dieux depuis son enfance.

Il n’interrogea pas le Borgne sur le bienfondé de faire confiance à la déesse des morts mais plutôt sur celui que cacher aux peuples son retour. La question avait en vérité le mérite d’être posé, bien que le roi des dieux l’ait effectivement déjà envisagé. La situation actuelle de la population n’était guère enviable, la famine, le froid, le désespoir… l’annonce du retour de la reine des morts ne seraient vue que comme un signe de plus de leur malheur, le fait que le Père de Tout lui-même l’accepte, le signe que leur divinité protectrice était impuissante, voir réduit à demander de l’aide à ses ennemis d’hier. Pour le roi des dieux, annoncer ouvertement le retour de Hel causerait plus de problèmes qu’il n’en résoudrait.

Le Père de Tout observa la déesse des morts prendre la parole, caressant de sa main libre sa longue barbe en assistant à la scène. Hel rappelait ainsi qu’elle était une reine, la reine des morts certes mais une reine néanmoins. Il fut amusé, par les arguments avancés par la déesse qui étaient justes néanmoins et reflétaient en bonne partie les pensées qui avaient amené le Père de Tout à prendre cette décision. Mais surtout, il avait décidé de mettre ses guerriers divins dans la confidence pour qu’ils puissent eux-mêmes s’assurer, en tant que protecteurs des peuples habitants les terres du nord, prendre acte de cette décision et agir comme il le jugeait le mieux. Ce n’était pas seulement la confiance d’Odin que Hel devait gagne, plus important encore ce serait la confiance des protecteurs du nord. Le Patriarche des Ases, émit un léger rire quand Hel eut fini pour attirer l’attention.

- Je crois que tu as parfaitement résumé les raisons qui m’ont fait prendre cette décision, Hel Lokidottir. Cette question était néanmoins légitime, Ulrich Magnussen, et je suis heureux que quelqu’un l’ait posée. Il n’est pas déloyal de faire part de ses doutes à son souverain, au contraire, celui qui n’écoute pas les avis de ses camarades feraient preuve de bien peu de sagesse.

Le visage du Père de Tout reprit son expression austère, son œil unique dévisageant chacun de ses guerriers l’un après l’autre, comme s’il lisait en eux. Tous attendaient de savoir ce que le Très haut allaient leur ordonner. Odin ne touchait guère aux mets présents, plongé dans sa réflexion qu’il était. Au loin, on pouvait entendre les crôassements des corbeaux qui semblaient commenter entres eux ce qui se passait en contrebas, Hugin et Munin ayant toujours été curieux et observateurs… et pour ce que Odin pouvait entendre, ils possédaient aussi un sens de l’humour très personnel. Finalement, il reprit la parole.

- Vous connaissez la situation de nos royaumes, et j’aie bonne espoir que l’arrivée de cette nouvelle génération de champions que vous incarnez symbolise le renouveau pour notre peuple. Néanmoins, notre situation de faiblesse n’a pas que des conséquences à l’intérieur de nos frontières, notre influence sur Mannheim s’en est aussi retrouvé affaiblit auprès de nos alliés, notamment à l’extérieur de nos frontières. Druss de l’éclat de l’Aigle divin, ainsi que toi Haldor de Mötsognir, levez-vous.
Il y a peu, nous avons passé un accord d’alliance avec la Fédération de Russie. Suite à une action conjointe avec le Sanctuaire d’Athéna pour libérer ce pays de l’influence de Poséidon, la Russie est passée sous notre influence. Néanmoins, les russes restent méfiants à notre égard et nos liens doivent encore se renforcer. Je vous charge de vous rendre à la capitale russe pour montrer que nous sommes toujours là et prêt à les soutenir au cas où. Néanmoins, faite attention, de nombreuses forces sont à l’œuvre en ces lieux, et il est déjà arrivé que l’intervention d’un guerrier divin soit nécessaire par le passé. Notre représentant actuel en ces lieux se nomme Frodi Skjoldung, il pourra vous aider dans votre mission si vous avez besoin de renseignement. Trop longtemps, nous avons négligé nos liens avec le monde extérieur, si les Royaumes de nord veulent à nouveau posséder une influence sur ce monde, nous ne pouvons plus nous permettre d'ignorer les affaires de ce monde.

Le Père de Tout savait que la troisième Rome était un vrais coupe gorge, même pour des éveillés. Certaines organisations s’y étaient installé et leurs intrigues pourraient porter préjudice à Nordheims même. Les actions des guerriers divins auraient un grand impact pour faire accepter aux fières slaves l’amitié du nord.

- Eun de la Valkyrie, avance-toi. Lors de la dernière guerre, contre le brasier noir, la plupart des royaumes se sont levé pour repousser les Eldrjotnars. Mais pas les Svartalfars, les elfes noirs. En tant normale, ils sont des alliés précieux mais leur silence actuel me fait craindre qu’ils aient reconsidéré leur allégeance. J’escomptais envoyer Hel en mission pour savoir ce qu’il en était et j’aimerais que tu l’accompagne. Acceptes-tu de te charger de cette mission ?

Odin tourna ensuite son regard vers Hel, ce serait l’occasion pour sa « nièce de sang » de faire montre de sa valeur. Le Royaume des Alfes noirs abritant nombres d’embuches et de secrets. Eun pourrait garder un œil sur la déesse pour témoigner de sa bonne volonté et de ses actions, mais aussi pour aider la déesse à conserver son identité secrète.

- Vous partirez en ambassade à Svartalfheim et tâcherez de tirer cette situation aux claires, le cas échéant, montrez au Alfes noirs que leur intérêt reste à nos côtés. Méfier vous cependant, les Svartalfars ne sont pas un peuple malveillant mais ils sont en permanence confronté à la part sombre de leur race ce qui en fait des êtres indéniablement dangereux. Et surtout, l’identité d’Uskyld doit rester intact.

Quand cela fut fait, le Père de Tout tourna son regard vers Ulrich Magnussen.

- Quant à toi, guerrier de Nidhogg, j’ai une mission très spéciale à te faire accomplir. Tu sera cependant accompagné d’un autre guerrier divin plus expérimenté.

Les choses prirent une tournure pour le moins… intéressante lorsqu’Ulrich prononça tout haut ce que tout le monde pensait tout bas. Faire confiance à la souveraine d’Helheim ne serait pas une chose facile pour les Guerriers Divins, alors pour le peuple ? Ils avaient suffisamment de soucis, de doutes, pour ajouter une crainte supplémentaire à tout ça.

« - J’imagine que nous ne serons pas les seuls à devoir prouver notre valeur et la véracité de nos serments. » Lâcha enfin la Guerrière Divine de la Valkyrie, avec sa nonchalance usuelle.

L’asiatique accordait le bénéfice du doute à la déité nordique, partant du principe qu’Odin ne prendrait pas un aussi gros risque sans avoir un minimum de garanties derrière. Pour autant, Eun resterait sur ses gardes autour de la divinité, prête à dégainer même sans avoir l’ombre d’une chance face à une divinité.

Cet aparté sur le retour de la déesse fini, les premières affectations commencèrent à tomber. Certains de ses compares devaient se rendre à Moscou, visiblement pour renouer les liens avec la Russie. Quant à elle, elle s’avança lorsque demandé, affichant une certaine détermination sur son visage.

« - J’irai en Svartalfheim pour tirer les choses au clair. » Elle marqua une courte pause, jetant un bref regard à l’attention de la déesse des morts. « - Et je veillerai à ce que l’identité secrète d’Usklyd reste bel et bien secrète. »

L’asiatique n’était pas vraiment une diplomate, elle maniait beaucoup mieux les lames que les mots. Ceci étant dit, elle soupçonnait que ses « talents » pourraient servir une fois en plein inconnu, potentiellement au milieu d’êtres ayant tourné le dos au Père de Tout. Puis c’était une bonne occasion de visiter l’endroit.

« - Si vous me le permettez Seigneur. Je m'en vais me préparer pour les tâches qui nous attendent. »

« - Messieurs, bonne chance pour vos missions. » Ajoutait-t-elle à l'intention de ses compagnons de route avec son air amusé. Et sans plus de cérémonies, la Guerrière de la Valkyrie prit congé de cette assemblée comme aucune autre. Elle attendrait aux abords du Palais que la déesse termine ce qu'elle ait à faire, avant de prendre la route.

HRP a écrit:Dans l'attente de la réponse de Druss, j'enchaîne pour qu'on garde un rythme agréable.
Si besoin, je pourrais supprimer mon post.

Mes paroles n'étaient pas tombées à côté des oreilles des deux divinités. Et si autant entendre Odin me répondre m'avait plutôt plu, autant que la Mort fasse de même m'avait quelque peu dérangé.

Pas que ses paroles est été mauvaises a mon égard, plutôt un sentiment d'ordre générale. En plus, elle m'avait touché. Jamais je n'aurais cru que des mon arrivé, il se produirait un truc du genre. Bon ok, pour le déesse des enfers, ce qu'on voyait d'elle était plutôt mignon. Non ce qui me gênait plus était la partie qu'on ne voyait pas. Selon les légendes à ce sujet, il valait d'ailleurs mieux pas le voir. Je me contentais donc de regarder les traits fins et harmonieux seulement visible en hochant la tête d'acquiescement.

En plus, la faible énergie qui émanait d'elle n'était nullement malfaisante. Elle disait peut être la vérité. Quoi qu'il en soit, Odin valida ses propos donc le débat était clos et je m'abstins bien de dire quoi que ce soit cette fois.

Notre souverain bien aimé, bon je ne le connaissais pas mais ca viendrait sûrement, commença à confier des missions à chacun d'entre nous. Mon tour fut comme par hasard le dernier et sans qu'on ne m'en explique la nature. Et en plus, j'aurais le droit à un chaperon. Ma question avait elle finalement contrariée sa majesté ? J'espérais quand même que non parce que sinon, j'aurais peut être eut le titre de Guerrier Divin le plus court de l'histoire.

Wulf avait répondu brièvement à Halfrid, sans vraiment entrer dans les détails. Le nouveau Guerrier Divin ne le connaissait certes pas encore mais déjà il pouvait deviner que l'Ulfark n'était pas très bavard de nature… tout du moins il l’espérait et ne prit donc pas ombrage des réponses succinctes de son collègue. Peut être qu'avec le temps ils apprendraient à se connaître et que la personnalité du guerrier blessé lui apparaîtrait plus douce. Un rapide résumé des derniers mois leur fût fait, là encore avec rigueur et économie de mots. Wulf allait à l'essentiel.

Il n'y eut pas vraiment de suite à la conversation, Halfrid préférant ne pas imposer sa présence plus que nécessaire au duo qui l'avait accueilli, se contentant de les écouter et d'emmagasiner le maximum d'informations sur ses deux compères. Mais il ne fallu que quelques instants de plus pour que la cérémonie des Varangyrs prenne fin. Les soldats se congratulaient au loin et quelques personnes en armures en profitèrent également pour sortir du bâtiment. Le porteur de Fenrir allait s'excuser auprès de Wulf et Reiner pour aller se présenter au Père de Tout, mais le Guerrier de Bêta le devança, et fut le premier à prendre congé. Halfrid le salua poliment, ne sachant trop quand leurs chemins se croiseraient à nouveau.

Le jeune balafré prit la direction du Palais d'un pas déterminé, accompagné de Wulf qui semblait rester fidèle à lui-même, ne décrochant un mot que lorsque cela était nécessaire. Là encore, ne souhaitant pas l'importuner, Halfrid garda le silence jusqu'à enfin pénétrer dans l'immense et somptueuse bâtisse. Aucuns gardes ne leur posa de problème, sûrement reconnaissaient-ils la Järnskinn d'Epsilon et savaient reconnaître un Guerrier Divin quand il s'approchait… à moins que les regards fuyants des soldats vers Wulf n'y soit pour quelque chose… ?

Finalement, un des gardes du lieux s'avança vers eux et se mit au garde à vous quelques pas devant eux. Encore un peu hésitant sur le protocole à employer en ce lieu, Halfrid prit quand même les devant et se présenta.

« Je suis Halfrid Vargarson, Guerrier Divin d'Epsilon, porteur de la Järnskinn de Fenrir. Je viens me présenter au Seigneur Odin. Est il disposé à nous recevoir ? »

Halfrid laissa Wulf exposer ses propres raisons avant que le garde ne les conduisent à travers les couloirs jusqu'à la salle du trône. Les hautes portes étaient fermées et aucuns sons ne passaient depuis l'intérieur, mais plusieurs Hamr pouvaient être ressentit. Une puissance bienveillante semblait les attendre de l'autre côté. Nuls doutes qu'Odin savait déjà qui se trouvait derrière ces portes et que cette énergie dégagé était une invitation à entrer. Tout du moins Fenrir ne pouvait que l'espérer.

Le garde frappa trois lourd coups sur la porte avant d'entrer rapidement et se placer sur le côté. S'assurant par avance de l'assentiment du Borgne, il annonça d'une voix forte l'arrivée des deux Guerriers. Halfrid passa devant lui, son regard fixé sur l'imposante présence du Dieux nordique. Il ne remarqua pas tout de suite le très jeune chevalier du nord non loin, marcha quelques pas pour se rapprocher à distance respectable de la table où siégeait Odin, et se présenta de nouveau, tachant de faire de son mieux en terme de respect et de procédure.

« Votre Majesté Odin, Père de Tout, je suis Halfrid Vargarson, Guerrier Divin d'Epsilon, porteur de la Järnskinn de Fenrir ! Annonca t'il d'une voix claire. Je me présente à vous afin de vous jurer fidélité et me mettre à votre service pour toutes tâches que vous jugerez nécessaire à la protection de Nordheim et de son peuple. »

Sa présentation terminée, il mit un genoux à terre et baissa la tête, attendant que son souverain lui demande autre chose.

Au fur et à mesure, la salle du trône se vida alors que les guerriers divins partaient aux missions que le Père de Tout leur avait donné. Eun accompagnait la déesse des morts au sombre royaumes des Svartalfars, un lieu sombre et empli de magie et de merveilles cachés, mais aussi de nombreux danger, à l’image de ses habitants. Les guerriers Haldor et Druss s’en allait prouver aux russes que Nordheims était un allié fidèle à la parole donnée… et qui attendait la même attitude de ses propres alliés. Bientôt, il ne resta plus que dans la salle le Père de Tout et le porteur de la Järnskinn de Nidhogg.

Le Père de Tout resta pendant quelques instants pensifs. La mission sur laquelle il comptait envoyer le guerrier de Niddhogg et ses camarades était sensible et potentiellement dangereuse. Après tout, Olrik Gunnarson et le porteur de la Järnskinn des corbeaux divins avaient tous deux disparut sans laisser de traces durant celle-ci et ils étaient l’un comme l’autres de puissants guerriers.

- Ulrich, toi qui n’as pas vécu sur ces terres pendant une grande partie de ta vie, qu’à tu appris sur les différents royaumes existant dans les glaces du Nord ?

Le seigneur des batailles ne s’attendait pas à ce que le nouveau guerrier divin soit particulièrement verser dans ce domaine, et encore moins qu’il ne possède de connaissance poussée sur la cité de Blue Graad, celle-ci ne faisant pas partie des royaumes de Nordheims mais n’en restait pas moins l’un des royaumes du nord. Le Borgne écouta ce que le protecteur pouvait lui dire, il sentait arrivé de nouveaux guerriers divins.

Peu de temps après, entrèrent dans la salle du trône deux nouveaux venus. L’un portait la Järnskinn d’Epsilon et se présenta comme étant Halfrid Vargarson. L’autres ne portait guère de protection et resta silencieusement en retrait, observant la scène à distance adossé contre le mur à côté de la porte. Odin connaissait l’identité du guerrier silencieux, Wulf de l’Ulfark. Le Père de Tout invita alors Halfrid à se relever et à prendre place aux côtés du guerrier divin de Nidhogg.

- Soit le bienvenu parmi les champions du Nord, Halfrid Vargarson. Je constate que tu as déjà fait la connaissance de Wulf, un des vétérans de votre confrérie. Nombres de vos nouveaux frères et sœurs viennent de partir pour leurs missions. Et votre ami ci-présent vous attendait pour recevoir sa propre assignation.

Le visage d’Odin se fit plus grave, il allait devoir également leur apprendre le retour de Hel.

- Mais avant toute chose, je dois vous apprendre quelque chose. Hel, la déesse des enfers, est de retour en ce monde. Cette fois-ci, elle prétend n’avoir pas d’intention hostiles envers Nordheims et à même proposer de mettre ses pouvoirs au service de notre cause. Aux vues de ses actions passées, votre méfiance à son encontre serait légitime, mais je la pense néanmoins sincère… pour l’instant. Néanmoins, la nouvelle de son retour doit rester secret, seul les membres de votre ordre ont été mis dans la confidence et jusqu’à ce qu’elle ait pu faire ses preuves, son retour doit rester un secret.

Wulf, qui avait participé à la guerre des fléaux à l’époque où il n’était que la Rune de Hrungnir sembla réagir assez mal à cette annonce. Il avait un souvenir très précis de tous les frères d’armes qu’il avait perdu la dernière fois que la fille du Fourbe avait foulé le monde des vivants. Ses poings se serrèrent si fort que ses articulations en devinrent blanches. Il sembla néanmoins s’abstenir de tout commentaire mais il était évident qu’il n’approuvait pas la décision du Père de Tout. Mais il ne la contesterait pas.

- Concernant la mission que je vais vous confier, sachez qu’elle est d’une grande importance. Ulrich, Halfrid, vous allez vous rendre à la cité de Blue Graad, dans le nord de la Sibérie. Il s’agit d’un royaume du Nord mais qui ne fait pas partie de Nordheims, néanmoins cela fait bien longtemps qu’ils ont été soumis à la puissance d’Asgard bien qu’ils restèrent toujours un cas à part. Nos relations avec eux se sont affaiblie avec le temps, ils sont des frères que nous avons bien longtemps négligés. Olrik Gunnarson, notre dernier représentant à voulut faire revivre ces liens en se rendant dans cette cité en ambassade, mais lui, ainsi que le Guerrier Rakkan des corbeaux divins qui l’accompagnait ont disparut et nous sommes sans nouvelles d’eux.

Toujours en retrait, Wulf releva la tête. Il n’en croyait pas ses oreilles. Il n’avait fait que croisé Rakkan, mais il savait qu’il avait une puissance digne de son rang. Par contre, il connaissait bien la puissance d’Olrik, pour l’avoir expérimenté lui-même, et il n’avait jamais connu de mortels plus puissants que celui-ci.

- Olrik vaincu ? Et seconder par Rakkan en plus ? Est-ce l’œuvre des Blue Graadien ?
- Nous l’ignorons, mais cela me parait peu probable. Il n’est pas dans la nature des guerriers de Blue Graad, et encore moins de leur roi Alexer de trahir leurs engagements. Mais la vérité est que nous n’en savons rien. Votre mission est double. D’une part, vous devrez reprendre la mission que mon représentant s’était imposer, ressusciter nos liens avec la cité de Blue Graad. Si celle-ci nous est toujours lier par les pactes de jadis, ses habitants auront probablement de nombreux reproches, probablement souvent justifier, quant à nos attitudes passées. Mais vous devrez aussi tenter de découvrir ce qui est arrivé à la précédente ambassade. Accepté vous cette tâche ?

Odin attendit les réponses de ses deux fidèles, ne doutant nullement de leur engagement. Il leur faisait complètement confiance pour mener à bien leur mission. Bien que très différent l’un de l’autre, le Père de Tout connaissait leur potentiel à chacun.

- Wulf vous accompagnera, il est un vétéran aguerri et avec la disparition de la précédente ambassade je préfère ne pas courir de risque.
- Les accompagner ? Êtes-vous sûr que ce soit une bonne idée, Alfathir ? Je suis loin d’être le meilleur candidat pour une ambassade.
- Nous savons tout deux qu’il ne s’agit en effet pas de ton élément naturel, par contre tu es l’un des meilleurs traqueurs des terres du nord et un guerrier renommé. Je pense que tes compétences seront d’une grande utilité à cette mission. De plus, si le roi Alexer découvre qu’Halfrid et Ulrich ne sont que de jeune recrue, certains de ses sujets pourraient y voir une forme de mépris de notre part. Et bien que tes deux frères d’armes soient pleinement capables de remplir cette mission par eux-mêmes, ton expérience ne pourra que les aider.
- Il en sera fait selon votre volonté Alfathir.

Pour lui-même, Wulf craignait que sa simple présence soit vue comme une menace de la part des Blue Graadien, on envoyait rarement un guerrier-fauve pour apporter un message de paix car ils étaient censés ne présager que la mort pour les ennemis des Ases. Néanmoins, sa foi et sa loyauté envers le Très Haut l’emportait. De plus, si quelque chose avait été capable de s’en prendre au représentant d’Odin, c’est qu’il s’agissait d’une menace que le nord ne pouvait ignorer et donc il se devait de faire ce qui était en son pouvoir pour identifier cette menace.

- Egill vous aidera à préparer votre ambassade et vous donnera les informations dont vous pourrez avoir besoin. Je sais que vous ferez honneur aux vôtres.

Sur ces mots, Odin leur fit signe qu’ils pouvaient prendre congé.

hrp:

Seul avec le Dieu, je n'en menais pas large. Tous mes compagnons étaient partis sur leurs missions respectives et moi, je restais à attendre qu'on daigne me donner des miettes. Je commençais à regretter amèrement mes paroles précédentes lorsqu'Odin m’interrogea.

Qu'avais je appris sur les royaumes de glaces ? Heu j'espérais que ce n'était pas une question pièce car Il serait déçu de ma réponse. Je ne mis pas longtemps à réfléchir avant de prendre la parole à mon tour.

- Pas grand-chose mon Seigneur. Je sais qu'il y fait très froid, que le peuple y est pauvre voir qu'il y meurt de faim sans recevoir d'aide, et qu'il y a de grosses bestioles pas franchement engageantes qui s'y ballade. Ma mère ne m'a guère parlé géographie ou politique durant mon entraînement.

Les mots avaient été proférés avec l'innocence d'un enfant qui a tout à découvrir mais je me rendis alors compte que certains d'entres eux pouvaient être perçus comme une critique. J'allais m'en excuser lorsqu'un nouveau venu arriva. En réalité, ils étaient deux mais le second semblait vouloir passer inaperçu et ne prit pas la peine de se présenter. Ce fut Odin qui le fit à sa place, précisant bien que le dénommé Wulf était un vétéran. Je ressentis aussitôt du respect pour ce guerrier, tout novice que j'étais.

Le Père de Tout réitéra son annonce concernant Hel et, même si Wulf ne sembla pas apprécier la chose, il n'y eu guère de commentaires sur le sujet. Le Dieu continua donc sur le sujet de la mission qui s'avérerait commune. Elle nous conduirait donc au Blue Graad, une terre amie de Nordheim. J'en avais très vaguement entendu parlé et j'espérais que mes nouveaux compagnons en connaitraient davantage que moi sur le sujet car sinon la mission diplomatique partait mal. En plus, on devait trouver ce qui était arrivé aux deux émissaires précédents et l'évocation de leur disparition fit enfin réagir Wulf. Ce dernier sembla réellement surpris que le dénommé Olrik put avoir été vaincu. Je ne connaissais pas le Représentant mais il y aura peut être un peu d'action durant la mission et ce sera amusant de tester ma Järnskinn en live.

- Ce sera un honneur que de suivre vos ordres mon Seigneur.

J'inclinais la tête afin de souligner mes paroles et fut soulager d'entendre que le vétéran serait aussi de la partie même si lui ne semblait pas apprécier. Pourquoi quelqu'un de son rang ne serait pas indiqué pour une telle mission ? Comme d'habitude, je ne pus tenir ma langue et interrogea l'intéressé.

- Pourquoi vous ne seriez pas un bon candidat ? Un guerrier d'expérience est toujours un atout. Vous n'aimez pas faire équipe ?