I could have done this quick, but I wanted to enjoy it. That moment when the soul leaves the body. It's beautiful.

-Garçon un autre verre s’il te plaît, criai-je au milieu de ce vacarme, après avoir terminé le premier verre.

J’avais finalement trouvé refuge dans une taverne non loin du domaine sacré. Le lieu me semblait plus propice pour une âme vagabonde comme la mienne, qui ne demandait pas beaucoup d’attention, mais juste que mon gosier soit mouillé. Rassurez-vous, je n’avais aucun chagrin à noyer ni aucun heureux événement à fêter. J’avais tout simplement envie de me saouler la gueule sans aucune autre forme de procès. Pour une fois que ma Religion n’en tenais pas rigueur. Malgré mes origines berbères et Occidentaux par l’essence de mes parents, cela ne m’avait pas empêché d’opter pour une toute nouvelle Religion. Dont certains internautes l’avaient conceptualisé dans la catégorie NEW AGE. Fondé sur la divinité grecque Athéna, déesse de la sagesse et protectrice de la terre. Malheureusement, cette Religion n’était pas au goût du monde extérieur et elle n’était pas prioritaire dans le domaine sacré. Qu’à cela ne tienne, il n’était pas non plus interdit, étant donné que le sanctuaire se prononçait Areligieux. Chaque soldat était libre de toute croyance.

Le barman remplissait de nouveau mon verre, que je m’empressais de vider à moitié, avant de le remercie d’un mouvement de la main. J’adorais savourer mon breuvage surtout lorsqu’il s’agissait d’une bière à pression. D’un autre geste de la main, j’envoyais balader la charmante demoiselle qui tenta une approche quelque peu osée à mon encontre. Surement une de ses Catin. Ma foi ne me privait pas de rapport consentant avec la gente féminine, mais ce soir, je n’avais pas la tête à une partie de jambes en l’air.

Le tournoi qui m’avait permis l’acquisition de ma Gold Cloth, m’avait dévoilé à toutes les personnes présentes à l’événement. Bien que le nombre de personnes ne représentait pas toute la population environnante ni vivante à l’intérieur du domaine sacré, je n’étais pas à l’abri d’une personne qui reconnaître ma face. Alors que dans ce petit village, j’avais très peu de chance de me faire remarquer.

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En dépit du manque de connaissance concernant la région, c’est avec détermination que j’entrepris ma balade nocturne. C’est sous les regards stupéfait des passants croisés sur mon chemin, que je m’étais enfoncé sans raison apparente dans la forêt. Avec pour seul moyen de survie une hache. Le soleil s’était couché depuis plusieurs heures, nous privant de sa chaleur en cette nuit froide. La cabane dans laquelle j’avais pu trouver refuge nécessitait du bois pour alimenter la cheminée. Je repensais l’air coupable, à la proposition qui m’avait été soumise par la Catin. La chaleur corporelle m’aurait fait énormément de bien.

Mes yeux bleus restaient rivés vers l’horizon rendu inaccessibles par les entrelacements de troncs, racines et feuillages qui caractérisaient cet environnement étranger. Mon état, avancé d’ébriété, n’arrangeait pas énormément les choses. Deux mois que j’étais devenu Gold Saint et je me comportais comme le dernier des crétins. Cela ne concordait aucunement avec ma personnalité me diriez-vous, mais croyez-moi il y a des moments, il faut tenter le lâcher prise. J’étais heureux de mes nouvelles fonctions, faire partie de l’élite de la chevalerie n’était pas à la portée de tout le monde. Prendre un peu d’air frais pour me changer les idées n’était pas donc de refus. En même temps, cela me permettait de m’éloigner un peu de mon temple, durant ce temps paisible et calme. Loin des regards indiscrets des servantes qui pouvait nous assister dans nos tâches quotidiennes.

D’un coup ferme et spontané, je fendis ma hache sur un tronc d’arbre. Un tronc qui semblait résister à chaque coup que je portait. Pour une fois, que je n’usais pas de la force que pouvais m’octroyer mon cosmos. Il m’avait fallu plus d’une vingtaine de minutes pour en venir à bout de l’arbre. Cette fatigue musculaire me rappelait que je ne mettais pas suffisamment échauffer échauffer échauffer. Alors s’ensuivent plusieurs exercices physiques avant de reprendre mon activité. Puis une idée illumina mon esprit. Il est bien vrai que je mettais juré de ne pas user de mon cosmos en ce moment précis, mais l’opportunité de m’exercer était trop grande.

Ecartant les jambes, allongeant mon bras en direction de ma nouvelle victime, un arbre assez vieux et grand pour imposer son immense stature plein cœur de la forêt, je me concentrais sur ce dernier tout en lui fusillant du regard. Très vite, un manteau cosmique m’enveloppa, assez pour commencer à ressentir des pigments de chaleur autour de moi. Le halo cosmique fini par se concentrer sur un membre de mon corps : mon bras droit. Levant ce dernier vers le ciel et dans un léger tremblement de terre, je pourfendais l’air, donnant la sensation d’avoir frappé dans le vide. Soudain, un craquement sourd donnait naissance à une vilaine fissure au cœur même du tronc. Représentant la violence de mon geste. L’arbre fini par chuter certes, mais je ne fus pas satisfait pour autant. Je souhaitais tellement provoquer une déchirure propre et soignée, ce qui me poussa à réitérer ma technique sur une nouvelle victime.

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La lourdeur de mes muscles avait atteint leur paroxysme, sécrétant une montée d’adrénaline largement suffisante pour réduire mon taux d’alcoolémie. Un cimetière d’arbre abattu par la seule force de mon bras m’encerclait. Le déboisement avait laissé un vide en plein cœur de la forêt. Normalement, ce genre d’acte aurait dû m’attrister, mais ce ne fut pas le cas. N’étant pas un amoureux de la nature, ces arbres m’avait permis de m’exercer non seulement à l’abri des regards, mais également servit de cible. Le village le plus proche se trouvait à quatorze kilomètres de là. Je serais tout même surpris que la chute des arbres ni même l’explosion de mon cosmos ne puisse avoir alerté la population environnante.

Épuisé et luisant de sueur, je me laissais submerger par l’apesanteur. Mes jambes ne pouvaient plus supporter le poids de mon corps. Pourtant, je me devais de déguerpir le plus rapidement possible. Personne ne devait me voir ainsi, ni les prouesses que j’avais pu accomplir. La présence des manipulateurs de cosmos n’était plus une odeur de sainteté parmi la population. Poussant certains à nous considérer comme des aberrations de la nature, oubliant que certains utilisateurs du cosmos ont contribué à la sauvegarde de la paix en faisant face au siège de New York provoqué par les dieux des Océans. Il ne pouvait qu’avoir des personnes faibles d’esprit qui ne pouvait que penser ainsi, oubliant l’énorme possibilité que pouvais nous attribuer un tel pouvoir. Athéna merci, que je ne suis plus cet endormi, mais plutôt un éveillé investi d’une puissance divine que je peux manipuler à ma guise.

Toujours allongé au sol, le vent soufflant à travers mes cheveux, je levais mon poing vers le ciel. En quelques secondes, mon cosmos s’enflamma au sens propre du terme, autour de mon poing. Me rappelant l’une des capacités que mon cosmos m’avait permis d’acquérir. Muter mon essence divine en une flamme presque brûlante, fût une concrétisation personnelle. J’ignorais jusqu’où, je pouvais pousser mes limites, mais ma soif de puissance me poussera à me surpasser. Je devrais m’exercer sur une nouvelle technique, mais aujourd’hui j’étais trop épuisé pour poursuivre mon entraînement. Je me levais tant bien que mal pour m’enfoncer une nouvelle fois dans l’obscurité profonde de la forêt.