Saint Seiya
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Coco's New Motor Club // Flashback
Colombe
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Moi aussi je croyais que je restais sur le banc après le désastre de New York. Moi aussi. Pourtant, quelqu’un a quand même décidé de mettre l’incident de côté pour le moment et de m’envoyer quand même à La Havane. Amphion m’avait bien dit qu’il avait peut-être une mission pour moi quand il m’a téléphoné, mais j’aurais pas cru qu’il m’aurait laissé partir comme ça. Pas qu’il était content : avant que je parte, il m’a prévenu que quelqu’un sera chargé de me surveiller pour s’assurer que je ne fasse pas de bêtises. Ses mots, pas les miens.

C’est peut-être parce qu’il craignait ma réaction qu’il ne m’a pas donné de détails sur la mission, me gardant dans le noir, me répétant que je saurais les détails une fois que je serai rendue à destination. Tout ce que je sais, c’est que quelqu’un a besoin de ma protection. Genre un garde du corps. Quelle surprise que cet individu va avoir en me voyant apparaître.

À l’aéroport, je me fais facilement rapidement repérer par des agents de sécurité censés me rencontrer. Ils doivent m’avoir vu grâce à ma démarche professionnelle (peu importe ce que c’est, je suis sûre que je l’ai), à moins que ce soient mon veston noir et ma cravate complémentés de ma plus belle paire de sweat pants aux motifs zébrés qui leur ont sautés aux yeux. Après qu’ils se regardent avec un avec une certaine hésitation, on se serre la main, et un d’eux ne perd pas de temps pour me faire le point de la situation en anglais :

-Merci d’être venue mademoiselle. Nous avons besoin de votre aide concernant Monsieur Carlos Suarez. Voyez-vous, M. Suarez a–

-Attendez!

Je leur fais signe d’attendre une seconde et je sors mon livre de leçons sur l’espagnol, que j’ai acheté avant mon départ.

-Okay, continuez en espagnol s’il vous plaît.

-Euh, êtes-vous certaine? Ne serait-ce pas plus facile pour vous si nous discutions en anglais? C’est quand même important.

-Mais oui! J’ai besoin de pratiquer mon espagnol! Je suis un peu rouillée, alors j’ai besoin de pratique.

C’est vrai, vous savez. Du temps où j’allais à l’école, j’avais un cours d’espagnol. Je l’ai coulé, mais j’ai me souviens encore comment dire patate douce en espagnol. Quoiqu’il en soit, c’est mon devoir en tant qu’invitée dans un pays étranger de parler dans leur langue. Il accepte, se doutant bien que si j’insiste, c’est que je vais tout comprendre. Bien sûr que oui, je ne suis pas si incompétente non plus. Il m’explique la situation dans sa langue natale, et je comprends au moins les grandes. M. Suarez est venu à La Havane et a demandé de la protection, et on a décidé d’impliquer un chevalier d’Athéna dans l’affaire. Si je comprends bien, c’est un choix exagéré intentionnel pour donner une frousse : j’ai juste à me promener avec le mec avec une présence intimidante afin que M. ou Mme X n’aille plus le goût de lui chercher les poux. Facile. J’ai juste à jouer le gorille/garde du corps, je risque donc très peu de me battre contre personne. Un jeu d’enfant quoi.

Mon assurance doit surprendre les agents qui me conduisent à Carlos, car ils continuent de s’échanger des regards un peu inquiets. Un peu agacée à un certain point, je leur assure que tout va bien aller avec moi dans l’équation. Je serais pas ici si je n’étais pas qualifiée, que j’ajoute, ce qui semble effacer leurs doutes sur moi. Le reste du trajet se passe donc en silence, tandis que je me demande plus ou moins qui peut bien être ce Carlos, plus occupée à me demander si je veux vraiment rapporter une bouteille de rhum.
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Nous arrivons à l’hôtel dans lequel M. Suarez réside temporairement.  Je m’attends à ce que ce soit l’homme lui-même qui nous ouvre la porte de sa suite, mais c’est plutôt un policier baraqué, me faisant penser légèrement à Théo, qui s’en occupe.  Je suis déjà informée de sa présence, et je sais qu’on va travailler ensemble.  Ça me convient.  Je suis juste là pour faire peur, c’est probablement lui qui va faire le plus gros boulot.  On me laisse rentrer et j’aperçois un deuxième policier et Carlos, qui est assis sur le lit.  Je ne savais pas à quoi je m’attendais, mais sûrement pas à quelqu’un qui tente désespérément de cacher sa nervosité.  Je n’ai pas de difficulté à comprendre qu’habituellement, c’est un homme confiant, fier et sûr de lui, mais s’il doit de se réfugier à La Havane et demander de la protection, c’est qu’il doit être tout de même un peu ébranlé.  Il semble renfermé sur lui-même, et un peu parano.

Nous sommes maintenant que quatre, les autres agents étant parti.  Je me présente maladroitement en espagnol à M. Suarez, dont le regard subit plusieurs changements.  Une seconde de confusion, une autre de compréhension, une dernière de…peur? Découragement?  Il s’adresse à la hâte en espagnol au deuxième policier, et ces derniers discutent rapidement, trop rapidement pour que je comprenne, mais j’ai l’impression qu’on doute de mes compétences.  Je ne comprends pas d’où vient cette idée, je suis quand même la viande fraîche du Sanctuaire, pleine d’initiative et compétente la plupart…enfin tout le temps.  Reste que c’est décourageant de savoir que le client ne me fait pas confiance et ne veut pas de ma protection.  Ouch.  

Pour le reste de la journée, les policiers, dont je n’ai pas saisi leurs noms, mais que j’ai affectueusement surnommés Jean-Jacques 1 et Jean-Jacques 2, et moi avons alterné pour faire des rondes à l’intérieur et autour de l’hôtel.  Je peux vous assurer que c’était d’un ennui.  Je faisais mes rondes seules, et les deux autres étaient en équipe.  Une équipe dehors et l’autre avec Carlos.  Ai-je besoin de vous dire que je préférais ne pas être avec lui?  Ce type ne m’aime clairement pas.  J’ai beau essayer de lui parler amicalement pour l’assurer, mais il fait juste m’ignorer et se contente d’écouter la télé ou regarder dehors comme une drama queen.  Merde, ce job est pire que garder les morveux du voisin!  Je ne l’aime pas non plus, mais je fais de grands efforts pour sympathiser avec lui un peu.  Il a tellement peur qu’il ne peut s’empêcher d’être un idiot.  Et s’il restera ainsi pour le restant de ses jours?  Va-t-il toujours vivre dicté par ses peurs disproportionnées?  Ce n’est pas un moyen de vivre…s’il n’y a pas de réel danger, je peux au moins l’aider à renouer avec la société et le faire sortir de son ombre.

Je fais ma ronde d’une heure comme prévu, je suis retourné à l’hôtel comme prévu et en croisant mes coéquipiers, je les ai regardés intensément, plissant les yeux même, au point où que Jean-Jacques 1 me demande s’il y a un problème.  Je leur réponds lentement que non, tout va bien.  Dès que je ferme la porte de la chambre, me laissant seule de nouveau avec Suarez, je cours à la fenêtre et je reste là à regarder le stationnement.  Le client s’est aperçu de mon comportement et me porte enfin attention.  C’est déjà un bon départ.  Il me demande, agacé et nerveux à la fois :

-Que se passe-t-il?

Je ne lui réponds pas et je continue de regarder la fenêtre, surveillant quand les J-J seront partis.  Mon silence le rend plus nerveux encore, et me rejoint et s’approche beaucoup trop de moi pour insister que je lui réponde.  Immédiatement, je lui fais signe de se taire en le tapant sur le nez.  Quand je vois les policiers partir, je ferme les rideaux et les stores et je lève encore la parole.

-Faut qu’on sorte d’ici.  Maintenant.

Je sors mon sac à dos et commence à faire le tour de la suite pour faire sûr de ne rien oublier et pour m’assurer qu’il n’y a pas de caméras cachées ou de micros nulle part.  Suarez me rattrape et me demande, visiblement paniqué :

-Attendez, attendez!  Pourquoi partons-nous?  Est-ce qu’on m’a retrouvé?

Je m’arrête une seconde et prends une longue inspiration avant de me retourner lentement vers lui.  Il me regarde avec un regard apeuré, plein de doute et de peur.  Je lâche donc la bombe :

-On peut pas rester ici.  Ils sont pas de notre côté.

-Qui?

-Ben…eux autres là.

-Non, mais vous vous foutez de moi! Qui!?

-…les policiers, Jean-Jacques et Jean-Jacques.

-Quoi?

Il fronce les sourcils à cette déclaration, mais il ne la rejette pas en déclarant que c'est absolument absurde.  En fait, je vois qu’il y pense sérieusement.  Après avoir tourné en rond et s’être passé une main nerveusement sur sa tête presque dégarnie avant de me demander comment je peux être si sûre.  

-Ben…que je commence, hésitante, ils sont louches.  Genre...à chaque fois qu’ils sont près de moi mes sens d’Éveillé s’activent.

-Votre truc d’Éveillé vous dit qu’ils?...

Sans terminer sa phrase, le visage soudainement blême, il tasse lui-même un coin d’un rideau pour jeter un dernier coup d’œil dehors avant de ramasser quelques affaires à son tour.  Je le presse pour la bonne forme, et puis nous sortons presto.

Spoiler alert : les Jean-Jacques ne sont pas des traîtres.  Je voulais juste que Carlos sorte de l’hôtel.  Je fais ça pour lui.
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-V'pouvez pas ralentir un peu?

Carlos Suarez s'arrêta de marcher vite un moment pour me regarder, possiblement pour se demander si j'avais un problème.

-Vous voulez rire?
, rétorqua-t-il. Nous devons s'éloigner le plus possible. Je ne peux pas être pas être vu ici comme ça.

Ah. Le pauvre, je lui avais vraiment foutu la trouille avec mon mensonge sur les policiers, mais je voulais seulement le faire sortir pour le faire décompresser. Lui donner un peu de vitamine D, l'éloigner de la vie enfermée et effrayée par tout. Mince, je sonnais comme ma mère durant ma période préadolescente...

-Oui d'accord, mais vous voyez la tronche? Vous sortez du lot avec votre empressement et votre nervosité. Prenez ça cool, prétendez que vous vous baladez dehors durant une belle journée.  On se fera déjà moins remarquer.

Il me regarda encore plus longuement, ce qui doubla mon malaise. Avant qu'il ne se doute que je l'avais roulé dans la farine, je me dépêcha d'ajouter :

-Et puis, je suis là pour vous protéger, donc z'avez pas à flipper comme ça.

Je lui avais suggéré d'aller se chercher un café au passage pour se détendre, offrant même de le payer, ce qu'il accepta presque à contrecœur. Alors que nous recherchions un autre hôtel pour héberger M. Suarez, la sonnerie Tequila de mon portable se mit à jouer. Mon visage blêmit, reconnaissant sur l'afficheur que ce sont les policiers que j'ai laissés derrière pour faire sortir Suarez qui m'appellent, sûrement pour demander des explications. Ce dernier, qui s'était un peu calmé sans ne plus être aux aguets pour autant, me demanda si je ne devais pas répondre. Je balbutiai non et avant même que je ne puisse lui sortir une excuse bidon, il s'exclama avec fureur :

-Je savais! Vous me cachez de quoi!

Avant que je puisse avouer mon mensonge et m'excuser, il m'empoigna par le collet et commença à me secouer.

-Le Sanctuaire, c'est ta couverture c'est ça? Tu travailles pour qui? C'est eux qui t'ont envoyé pour me tuer?

Je le poussai pour qu'il dégage et je répondis sur le même ton que lui que bien sûr que je travaillais pour le Sanctuaire et j'admis que j'avais menti à propos des Jean-Jacques parce que je croyais qu'il avait besoin de sortir un peu. Puis je m'arrêtai, me rendant compte que je ne répondais pas tout à fait à sa question. Qui qui m'envoyait?

-Attendez, vous avez reçu des menaces de mort?, je lui demandai, perdue.

Je vis instantanément dans ses yeux qu'il laissait tomber mon cas, ce qu'il prouva en tournant les talons en direction de l'hôtel, affirmant même que le Sanctuaire pouvait aller se faire mettre. Évidemment, je ne pouvais pas juste le laisser sans plus le surveiller, même si clairement il ne voulait plus me voir la gueule, donc je m'empressai de le suivre, continuant de lui poser des questions. Exaspéré, il rétorqua que j'étais supposée déjà savoir qu'il avait emmerdé des Hells Angels et que La Havane avait accepté de le protéger dans le but de ralentir les affaires des motards. Je songeai une seconde à cette conversation dans la voiture que j'avais exigée en espagnol et que je n'avais pratiquement rien saisie. Oh shit...Je m'apprêtai à m'expliquer et assurer à Carlos que je peux quand même l'aider quand je remarque du coin de l'oeil une bande de motards tournant le coin de rue vers notre direction. Mon visage se figea et sans même piper un mot je retiens M. Suarez par le collet. Il n'eut même pas le temps de m'insulter que je le tirais vers moi afin que nous tentions de s'éloigner de la potentielle menace. Dès que je lui ai dit de ne pas regarder derrière lui, il fit exactement le contraire et la sueur se remit à perler sur son front. Il a dû faire un contact visuel avec un des motards, car un d'eux le désigna d'un coup tête. Une bouffée de panique m'envahissait et je pensais: « Ils vont pas quand même essayer de nous descendre dans un endroit public right? ».

Quand je vis quelques-uns d'entre eux diriger leur main vers où je présumais se trouvaient leurs armes à feu, j'ai juste eu le temps de déglutir et de dire à la hâte à M. Suarez :

-Il faut qu'on se tire de là maintenant le temps que j'appelle nos deux Jean-Jac...

Il ne me laissa pas le temps de terminer qu'il me jeta à terre avec lui alors que des balles étaient tirées vers notre direction. Sur le coup j'étais figée et terrifiée et ce fût seulement lorsque Carlos lâcha un cri de douleur que je sortis de ma torpeur. Les salauds avaient réussi à lui loger une balle dans la jambe et n'allaient clairement être satisfaits pour si peu. Ils voulaient le transformer en passoire. Je choisis ce moment, un peu en retard certes, de déployer mon cosmos et de nous offrir un peu de protection.

Putain de merde.

J'aurais dû dire non.
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Une chose certaine, c’est qu’on allait pas attendre que leurs armes se vident avant de se pousser.  Mon bouclier toujours déployé, j’entraîna avec moi Carlos vers une ruelle où nous pouvions se cacher vite fait et avec 30 secondes de répit, on allait pouvoir penser à un plan.  Si on est chanceux, mon bouclier avec Nicolas Cage dessus va peut-être nous rendre difficile à voir.

-Pressez vos mains sur votre jambe là, et moi je…je vais penser à de quoi!, que j’ordonna à Carlos en retirant promptement mes pantalons après l’avoir poussé sur un vieux tapis usé.

-Imbécile! Si je meurs c’est votre faute et…vous avez juste besoin d’une jambe de votre pantalon! Vous allez pas vous battre en sous-vêtements???

-Ben non relaxe, c’est une paire de shorts en-dessous, rétorquais-je en nouant mes pantalons le plus serré possible sur sa jambe afin d’arrêter l’hémorragie.  J’étais remarquablement plus calme qu’à l’aéroport de Los Angeles.  Il faut dire qu’après avoir passé un minimum de temps avec une personne, on a une meilleure idée à savoir si elle se joue de vous ou pas en jouant la victime.  Sans réfléchir, je forçai Carlos à se coucher et à se taire (un shirt blanc n’a pas été utilisé cette fois-ci à défaut de ne pas en avoir à portée de main), puis je l’enroulai dans le tapis comme une petite brioche à la cannelle crasseuse et abandonnée pendant douze ans dans une craque de divan.  Je le trainai ainsi vers la fin de la ruelle qui ouvrait sur une autre rue maintenant déserte.  Le monde n’avait pas tardé de se mettre en sécurité, ce qui étais une bonne chose dont je n’avais pas à me soucier.  J’entendais déjà des moteurs vrombirent plus loin où nous nous étions fait attaquer.  Évidemment, ils allaient bien se rendre compte assez vite que nous avions pris nos jambes à nos cous…

Mon premier instinct fut de hisser Carlos le Sushi dans la caisse d’une camionnette mal stationnée.  Il était temps de prendre les choses en main et de voler la voiture de quelqu’un pour une méga poursuite avec des Hells Angels.  On se pousse et j’appelle les Jean-Jacques en renfort.  Tout ce que j’ai à faire, c’est de le garder en vie.  C’était un bon plan, jusqu’à ce que je réalise qu’il n’y avait aucune clé dans le contact et que je ne sais pas comment voler une voiture.  Alors que j’entendais Carlos se libérer du tapis sale et les motards se rapprocher en tirant partout, j’ouvrais tous les compartiments possibles à la recherche de la putain de clé.  On pouvait pas juste se cacher dans le camion, alors là non, parce qu’ils s’assuraient qu’on soient bien ailleurs en tirant excessivement sur toutes les cachettes possibles.  Le feu cessa tout d’un coup, et j’entendis un homme nous appeler en espagnol :

-Donne-nous cet enfoiré de Suarez et on se tire!  On peut chacun faire nos affaires de notre côté après!

Au même moment qu’il nous avertissait, une idée absurde surgissait dans ma tête.  Y a quand même des limites à l’utilisation de la cosmo-énergie right?  On peut quand même pas l’utiliser pour?...

Beaucoup de choses se passa en même temps en deux secondes : le leader des motards qui nous lance son dernier avertissement, Carlos qui comme un connard s’était vraiment libérer et s’était relevé de manière à sortir sa tête de la caisse pour regarder autour de lui et moi qui écrase ma main sur le contact et qui en relâche une bonne charge de cosmos…

La camionnette décolla si brutalement que je vis Carlos par le rétroviseur retomber dans la caisse.  Mon regard tomba vite fait sur le cadran de vitesse.  L’aiguille avait monté jusqu’à 150km/h.  Malgré le choc de m’apercevoir que l’idée n’était finalement pas si farfelue, je gardai ma main sur le contact et continua de projeter mon cosmos, cette fois-ci en tenant bien le volant.  

-PUTAIN D'ENFANT DE CHIENNE J’EN REVIENS PAS QUE ÇA A MARCHÉ!!

Déjà chanceuse que sur le coup qu’on ne se soit pas écraser dans le mur le plus proche...Maladroitement, je nous engageai dans la rue en zigzagant et les Hells Angels ne perdirent pas de temps à se jeter à notre poursuite.
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Au cas où je ne l’ai pas assez dit, j’ai vécu dans la montagne pendant cinq ans, tout ça pour devenir un chevalier d’Athéna.  Vous vous demandez peut-être comment ressemblait ma vie avant, particulièrement si j’étais comme certaines adolescentes délinquantes de mon âge qui avaient beaucoup de plaisir à conduire le plus illégalement possible.  La bonne nouvelle est que non, je n’avais pas l’habitude de tester les vraies limites de vitesse.

La mauvaise est que je n’ai jamais vraiment obtenu mon permis de conduire.  J’vous dit, avant l’examen final j’ai fait mes valises pour la Palestre.  J’étais pas prête à conduire, alors une poursuite épique sur la route…alors là c’était un gros ouf.  

J’essaya tout de même de jongler avec les responsabilités de ne pas nous faire prendre par nos poursuivants et de ne pas renverser aucun passant ou cycliste à chaque fois que j’ignore tout type de signalisation.  Je fis de mon mieux, tout en défonçant le klaxon autant de fois que nécessaire et en hurlant jusqu’en déchirer les poumons afin que tout le monde ait une chance de vivre avant que je puisse les tuer par accident.  Après tout, le Sanctuaire se faisait assez juger comme ça, nul besoin d’ajouter l’étiquette de « soi-disant professionnel délinquant au volant ».

Malgré tous mes beaux efforts pour sauver notre peau, les Hells s’habituèrent aux alentours bien plus rapidement que moi.  Ils se dispersaient déjà stratégiquement, et c’était qu’une question de temps avant qu’ils nous coincent comme si c’était rien.  Alors que j’étais en train de peut-être nous jeter au port (il ne peut plus avoir de poursuite quand tu es dans l’eau non?), Carlos apparut juste à côté de moi et donna un coup sec au volant, nous jetant dans une direction complètement différente de celle que j’avais envisagée.

-Mais hey! Vous êtes supposés être en arrière et pas bouger!!! Vous foutez quoi là?!?

-Je resterai pas en arrière à faire la mort! Laissez-moi conduire avant que vous nous jeter dans l’eau!

J’argumenta avec lui, mais je pouvais tout aussi bien le faire avec un mur.  Malgré sa jambe blessée, il recula d’un coup sec mon siège, me tira vers le côté passager et se hissa du mieux qu’il put derrière le volant.  J’étais un peu frustrée sur le coup de me faire tasser comme ça, mais une fois que ça a commencé, je n’ai pas insisté.  Il semblait quand même savoir mieux quoi faire que moi.  

-D’accord!  Essayez de les semer et si on pouvait s’éloigner de la civilisation, ça ferait pas de tort.  Moi je vais voir si je peux pas les ralentir!  Vous inquiétez pas pour le gaz, je m’en occupe!

Maintenant que j’avais une bonne idée de comment cosmo-énergie fonctionnait - le truc c'est de pas trop se questionner - je me faufila difficilement dans la caisse.  On pouvait avancer tant et aussi longtemps que je donnais l’énergie, alors tout ce que j’avais à faire, c’était de garder contact avec le camion.  Gardant mon équilibre de mon mieux sur la caisse, je laissa assez rapidement l’idée de m’installer d’une manière légèrement plus intimidante.  Aussitôt qu’ils me virent émerger, ils braquèrent leur feu en ma direction.  Surtout plus inquiète de ne pas tomber du camion comme une idiote, je bloqua leur tir sans problème, les images sur mon bouclier défilant tellement vite que je leur présentais finalement une image gif d'une brebis qui sautille drôlement.  D'une oreille, je guettais aussi Carlos qui me criais de ralentir ou d'accélérer.  

-Non mais niquez vos mères bande de connards!, je hurlais finalement aux motards avec exaspération, stress et fatigue, ou sinon j'vous sort les big guns pis j'vous bourre la gueule!

Je ne crois même pas jusqu’à ce jour qu’ils m’aient entendue.  J’ai donc commencé à tournoyer mon poing au-dessus de ma tête et lentement, une chaîne avec une trappe d’ours d'énergie cosmique attachée à son extrémité y apparut.   Plus je la tournoyais, plus la chaîne s’allongeait.  Sur le coup, je n’y pensais pas vraiment, mais maintenant que je ne suis plus dans le feu de l’action, c’était quand même cool.  Encore plus quand je l’assénai dans la première ligne de motards.  Immédiatement, leur corps se paralysèrent et ils perdirent automatiquement le contrôle de leurs motos.  Il y eut des collisions avec ceux en arrière…ouais je regarde ça maintenant et c’était pas mal classe.  Peut-être moins sachant que nous n’aurions pas été dans cette situation si j’avais juste écouté les consignes.

Donc oui, j’ai réussi à me débarrasser de plusieurs Hells Angels, mais évidemment, d’autres étaient rapides et réussirent à éviter de se faire frapper par ceux qui furent touchés par mon coup.  Ils se dispersèrent et tandis qu’ils cessèrent de nous tirer dessus, j’en profita pour sortir mon portable, avec la ferme intention d’alerter les deux Jean-Jacques de notre position.  Pile au moment où que je composais le numéro, le camion passa sur un énorme nid poule et mon portable me glissa des mains, tombant en dehors du camion et rebondissant sur l’asphalte.
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Donc j'avais cassé mon portable, qui était mon seul moyen de contacter les policiers.  J'ignorais que c'était le début d'une tradition pour moi de perdre mon téléphone, si seulement j'avais vu les signes!  Comment allais-je ignorer la douleur intense au combat? Je m'étais jamais gênée à chanter à tue-tête quand il y a de la musique en l'air, mais a cappella, c'est trop, même pour moi.  J'ai dû contempler un point vide, blême de ce qui venait de se passer, avant que Carlos me ramène sur terre.

-Hé ho! Es-tu encore vivante ou non?

Je cligna des yeux deux fois pour me ramener à la réalité.  Je pris une bonne inspiration et je me rendis prudemment vers l'arrière du camion, afin de mieux discuter de la suite.

-J'imagine qu'ils trouvent pas mes boucliers marrants parce qu'ils se sont poussés, mais faut aller au poste de police! Vous savez c'est où?  

-Quoi? Mais faites juste les appeler, vous m'avez pitonné à la figure pendant une heure!  Vraiment, vous n'êtes vraiment qu'une...

J'attendit qu'il termine sa phrase, mais il ne termina son insulte.  Je vis le sang quitté son visage qui perla soudainement de sueur.  Je froncis les sourcils.  Il ne s'était jamais gêné de me dire ce qu'il pensait de moi, alors le voir se taire si soudainement était autant une bénédiction qu'une inquiétude.  Un mouvement dans son rétroviseur capta mon attention.  Un point noir qui se révéla être une autre moto.  Je retourna à mon poste de défense, mais je m'avançais avec prudence.  Il y avais quelque chose qui cloche...oui d'accord, les motards étaient tous revenus (du moins, ceux qui étaient encore en mesure de conduire), mais ils gardaient une grande distance.  Ils ne tiraient pas non plus, ça aussi c'était alertant.  Ils faisaient juste nous suivre en gardant une distance sécuritaire.  Je m'attendais à un explosif ou quelque chose du genre et mon cosmos était prêt à les accueillir avec tous les meme shields que je pouvais créer, mais non...un cri s'éleva, trop loin pour que je puisse en déchiffrer les mots, et je ne savais même pas s'il était dirigé à moi.  Mes oreilles détectèrent seulement "la puta de Atenea", ce quoi j'ai réagi vivement:

- Hé ho! Je suis la définition même de sexy, mais j'ai quand même des standards!

J'allais aussi ajouter qu'Athéna est une des déesses ayant pris serment de virginité, alors leur remarque ne faisait même pas de sens, mais alors que je me préparais à éduquer ces incultes sur la mythologie grecque telle une nerd, un d'entre eux quitta le groupe pour se rapprocher du camion.

- Non, non! On peut pas faire une car chase et une négo en même temps, je suis pas si multifonctionnelle!  

Aucune réponse de sa part, du moins c'est ce que je pensais.  C'était dur à dire à cause du vrombissement de son moteur ainsi que le masque noir qui couvrait sa bouche et son nez,  décoré d'une mâchoire de squelette.  En fait, plus je l'examinais, plus ce motard faisait le plus, eh bien, motard.  Il était vêtu de cuir noir de la tête au pied, son visage était méconnaissable à cause de ses verres fumées noirs et son masque.  Ses mains gantées serraient tellement fort le guidon que je pouvais voir quand même les veines malgré tout.  Sous sa veste de cuir, il portait un t-shirt noir avec l'image d'un squelette habillé en clown chevauchant une moto avec du sang partout...son image vestimentaire était un peu intense.  

-Je vais assumer que t'as quelque à me dire?, que je lui demanda pour le faire réagir un peu.  Ça me faisait un peu intimider que je ne pouvais absolument le déchiffrer.  Il daigna même pas de me répondre.  Enfin, pas en m'adressant la parole.  Il braquant sa arme à feu et se mit à vider son chargeur sur nous.  Mes boucliers firent leur travail, mais au travers je pouvais encore le voir qui ne broncha pas du tout.  Toutes ses balles tombèrent sur la route, inutiles.  Je savais qu'il ne me lâchait pas du regard, et j'en devinais que ça était un d'acier, froid comme son âme (yé j'ai fait la blague).

Alors que j'étais en train de m'encourager mentalement de ne pas me laisser intimider par un motard criminel comme tant d'autres, ce dernier me prouva immédiatement que non, contrairement aux autres il était "spécial".  Et pas dans le sens que c'est parce que c'est sa maman qui l'a dit: plutôt dans le sens "hé j'ai du cosmos et je sais m'en servir".  Bah oui, tout d'un coup je ressens de la cosmo-énergie se manifester en face de moi.  J'arrivais même avoir la couleur, et si je ne me laissais pas intimider plus tôt, alors là je sentais que je me laisserais me faire marcher sur les pieds.  Son cosmos était orange enflammé, et bien que c'était pas si gros que ça (aujourd'hui ça me ferait moins peur, en tous cas c'est ce que j'aime prétendre).  Ça ne flottait pas tout autour de tout son corps ou de son poing, comme j'avais l'habitude de voir Hervé faire.  C'était concentré autour de sa tête, et on aurait dit qu'elle était en feu.

Un motard intimidant, portant un couvre-visage avec un design de squelette, avec une tête enflammée et en général une énergie de gros tueur balèze.  Il ne pouvait y avoir qu'une réponse à ce personnage.

-CALISSE DE PUTAIN DE TABARNAK, LES HELLS ANGELS ONT LEUR PROPRE GHOST RIDER!!!

Jugez autant que vous voulez, mais à quelle autre conclusion étais-je supposée avoir dans une situation pareille?  Hervé, quand il faisait actuellement son boulot, m'a appris l'essentiel d'un chevalier d'Athéna: on se bat pour Athéna et on se spécialise surtout à péter quiconque qui se bat pour une autre divinité.  Les Hells Angels?  Le sujet est jamais sortie, mais ce que j'ai appris de littéralement tout le monde, c'est que tu déconnes pas avec eux.  Là non seulement j'ai été à l'encontre d'une règle de vie générale, mais en plus je me suis mis tout un clan à dos, qui ont Ghost Rider qui travaille pour eux.

Soudainement, j'avais envie de négocier.

-Hey hey attends, attends! Je bosse pour Athéna, j'ai pas de dette avec le diable merde!

Dans les flammes de son cosmos, j'eu l'impression de voir la bouche squelettique se séparer du masque et s'enflammer à son tour.  Elle s'ouvrit grande, et Ghost Rider y apporta une main gantée, qui en tira d'un grand geste sec une chaîne de cosmos enflammée. Elle ricocha sur l'asphalte, laissant derrière lui une longue trainée de flammes.  Malgré le vacarme des moteurs, de sa bouche couverte et de mon coeur qui me battait dans les oreilles, j'arriva tout de même à l'entendre me parler pour la première fois:

-Suarez doit payer, et si tu le protèges, je peux bien t'amener en enfer avec lui.


Il fit fouetter sa chaîne, tel un dresseur de fauve, pour annoncer qu'il comptait bien nous casser la gueule.  En guise de réponse, je m'assura de rester bien ancrée sur mes pieds pour ne pas tomber du camion et j'apporta un poing devant mon visage, fermant les yeux.

...ah non c'était pas une position de combat.  J'étais juste trop ébahie par sa réponse, qui était vraiment balèze sur le coup.  C'était plus une prière que n'importe quoi d'autres.  La vache, il était cool.  Et il allait casser nos boules.
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