Saint Seiya
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Les techniciens, ingénieurs et scientifiques des différents campements s’affairaient tous à mesurer, quantifier, enregistrer, assimiler, prédire. Tout du moins essayaient-ils car, à part un cercle très restreints d’élus pouvant largement se compter sur les doigts d’une main, le phénomène d’Abydos demeurait hors de portée de toute compréhension rationnelle, défiant en permanence les lois de l’univers connu.

C’est à midi pile, alors que le soleil était à son zénith et que la température grimpait en flèche, que tous purent observer une évolution palpable du phénomène. Un rayon de lumière aveuglante semblant provenir du ciel frappa la pointe de la partie pyramidale de l’édifice pré-antique, le flot des âmes absorbées devenant par la même perceptible pour les initiés. Bien que cet évènement ne durât que quelques rares secondes, il provoqua une effervescence sans pareille parmi l’ensemble des communautés présentes sur le terrain, tant parmi les scientifiques que parmi les forces de sécurité ou encore les journalistes.

- « Mais bordel, c’est quoi ce pic d’activité cosmique ! Activez immédiatement les amortisseurs cinétiques ! », Hurla le chef de l’équipe d’analyse de la Fondation Graad, craignant qu’une nouvelle déflagration destructrice ne se produise.

- « Boss, y a de l’activité du côté de la pyramide. Je crois qu’elle a fait le plein d’énergie et qu’on va bientôt savoir ce qui nous attend, que ce soit pour le meilleur ou pour le pire. », lâcha Inaya avec désinvolture à la manière d’une banalité échangée pendant un apéritif entre copines, tout en machant son chewing-gum et en pianotant sur sa tablette.

…/…

Plusieurs minutes plus tard, les symboles présents sur les lourdes et immenses portes de l’édifice s’illuminèrent avant de s’entrouvrir lentement. Un souffle d’air fut expulsé vers l’extérieur, provoquant le soulèvement d’un nuage de sable qui rendit visible la limite du champ de protection, masquant par la même occasion tout ce qui se trouvait à l’intérieur de l’espace confiné.

Lorsque la visibilité revint enfin, une ombre se tenait sur le parvis de l’édifice, vêtu d’une armure sombre intégrale issue des temps anciens. Il observait immobile et impassible le fourmillement des mortels foulant le domaine de son seigneur et maître. Aussi insignifiants que des fourmis de son point de vue, il se devait d’honorer son rang de héraut, ainsi que la volonté de son monarque, et donc de délivrer le message du divin.

- « Mortels d’Egypte et d’ailleurs, entendez la Voix du Seigneur de l’au-delà et Juge des âmes des défunts ! », prononça le personnage en guise d’ouverture, d’une voix puissante et étrangement audible à plusieurs lieues de distance.

- « Moi, Our du Nécrosphynx, Gardien du tombeau et Porteur de la parole de son Eminence Anubis, vous rapporte les mots du Maître des Morts ! Des nuisibles ont commis un acte impensable il y a plusieurs cycles lunaires, dérobant un des biens les plus précieux de sa Seigneurie ! », énonça très clairement et distinctement l’égyptien.

D’un geste de la main droite, il traça des symboles inconnus dans le vide. Le sable environnant se mit à se mouvoir à l’issue, s’agglomérant pour prendre la forme d’une tablette de pierre gravée.

- « Le livre des Morts doit être rendu ! Le grand Anubis est prêt à pardonner cet affront s’il récupère son dû d’ici deux levers de soleil ! Dans le cas contraire, préparez-vous à affronter son courroux et à alimenter la grande armée des morts ! », ajouta-t-il en guise d’ultimatum sur un ton ne laissant aucun doute sur la véracité de ces dires.

D’un autre geste de la main, le gardien de la nécropole afficha quatre nouvelles tablettes. Ces dernières étaient des portraits en armure de chevaliers, sans nul doute ceux des pilleurs de tombeaux ayant attiré le courroux du Dieu chacal. Les connaisseurs pourraient identifier sans difficulté ce qui ressemble étrangement à un porteur de l’armure de bronze d’Andromède, un porteur d’une écaille de Marina et deux guerriers des contrées nordiques lointaines.

Avant de s’en retourner vers les ténèbres dont il était sorti quelques minutes auparavant, le protecteur antique prit soin de transformer les tablettes en un sablier géant suspendu dans les airs. Les portes se refermèrent, laissant le monde décisionnaire et acteur de son sort.


[OTS 2] Desert rose Necros12



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Gorislava
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Le temps que Gorislava rejoigne le périmètre de la pyramide à la course, elle eut le loisir d'entendre résonner dans son esprit les paroles d'un certain Our du Nécrosphynx, délivrant à l'humanité son ultimatum. Au nom de son maître Anubis, cet énergumène exigeait que le Livre des Morts leur soit rendu dans approximativement deux jours, sous peine d'encourir leur courroux le cas échéant. Pour illustrer son propos, il matérialisa quatre tablettes sur lesquelles étaient gravées les images du Chevalier d'Andromède, d'un Marina et de deux Nordiques. Cette demande interloqua la rouquine, qui croyait que la série d'assassinats sur laquelle son équipe enquêtait avait déjà pour but de rassembler les dites tablettes constituant ce fameux ouvrage. Serait-il donc possible que celles dérobées aux Sempouri, à Ethan Crest et à Karlyle ne soient pas les seules en circulation ? Malheureusement, le temps que le Fourneau parvienne à proximité du mausolée pour demander des explications au Nécrosphynx, ce dernier prit la poudre d'escampette. A la place des plaques qu'il avait conjurées, un sablier géant se dessina dans les airs afin d'indiquer au public le délai maximal de restitution des antiquités. Stupéfaite par cette sortie de scène plus que décevante, Gorislava s'arrêta brusquement dans sa course puis se vianda piteusement par terre. Quand elle se releva, la figure couverte de sable, elle se mit à hurler rageusement de frustration contre les résidents de la pyramide :

"YOU WOT MATE ?! Z'ALLEZ PAS NOUS PLANTER COMME ÇA QUAND MÊME ?! RAMÈNE UN PEU TA FRAISE POUR VOIR, GOURDE DU NÉCROPHILE ! TU PEUX PAS TOUT CASSER D'UN COUP SANS PRÉVENIR PIS TE BARRER COMME SI D'RIEN N'ÉTAIT ! COUILLES MOOOOOOOOOOOOOOLLES !"

Hélas pour elle, les sbires d'Anubis n'étaient pas du genre loquaces et de toute évidence, elle ne pouvait pas aller les chercher elle-même par la peau des fesses. Effectivement, si l'on en croyait les paroles d'Azir, le mausolée était protégé par une immense barrière capable de détruire tous ceux qui tenteraient de la franchir. Néanmoins, la rouquine n'était pas d'un tempérament patient ni dotée d'un quelconque sens commun, aussi allait-elle procéder comme elle l'avait toujours fait : en forçant le passage comme un bourrin. Gonflée à bloc pour la castagne, elle expira bruyamment par les narines comme le ferait un taureau énervé et fit craquer ses phalanges. Elle intensifia ensuite son cosmos ardent jusqu'à son paroxysme, se préparant ainsi à exploser violemment le dôme magique qui défendait l'édifice.

"Vous l'aurez voulu, pauv' cloches !" aboya le Fourneau. "J'vais vous faire regretter d'êt' sortis d'vot' trou puant moi, z'allez voir !"

"STOP RIGHT THERE, BITCH !" l'apostropha une voix masculine provenant de l'arrière.

Quand Gorislava se retourna histoire de voir qui avait osé l'insulter de la sorte, elle s'aperçut que quatre militaires en combinaison intégrale se tenaient derrière elle. Face à ce spectacle, la jeune femme se demanda comment ces zigotos avaient réussi à la suivre sans qu'elle ne s'en rende compte. Normalement, elle n'aurait jamais laissé des humains ordinaires se faufiler derrière elle aussi facilement, alors comment s'étaient-ils débrouillés ? Par-dessus le marché, ces gugusses se payaient même le luxe de braquer leurs fusils d'assaut sur elle ! Le culot monstrueux dont ces troufions avaient fait preuve laissa la mercenaire bouche bée, qui réfléchissait encore à la réaction qu'elle devrait adopter dans des circonstances pareilles.

"Ne t'avises surtout pas de toucher à cette putain de pyramide, babe." l'avertit fermement le soldat responsable de la précédente injonction. "Je vais être cash : si tu veux te faire buter par ce foutu champ de force, c'est ton problème... Cependant, hors de question que tu nous prives d'un délai précieux qui pourrait nous permettre de résoudre pacifiquement ce conflit. Alors on te laisse le choix : soit tu attends sagement qu'on trouve une solution, soit on te crible de balles pour pas que tu fasses tout foirer."

"La dernière chose dont nous avons besoin, c'est qu'une connasse décérébrée dans ton genre provoque inutilement l'ennemi, pigé ?" renchérit l'un de ses collègues.

Le Fourneau accueillit ces propos avec un silence lourd de menaces et se contenta de jauger lentement du regard ses interlocuteurs. Ceux-ci attendaient anxieusement une réaction quelconque de sa part, préparés à se battre contre un adversaire bien plus puissant qu'eux et à sacrifier leurs vies si la situation l'exigeait. Finalement, Gorislava daigna leur adresser la parole avec une simple interrogation :

"Depuis quand vous êtes là ?"

"Depuis que l'armée a été déployée sur place, young lady." répondit une autre bidasse. "Nous sommes chargés de quadriller la zone, notamment pour éviter que des inconscients de ton espèce ne viennent foutre le boxon."

"Faudrait penser à regarder un peu autour de toi, avant de foncer comme une débile." ajouta le quatrième membre du groupe. "Tu te rends compte des dommages collatéraux que tu aurais pu causer avec ton attitude ?"

Le ton paternaliste des militaires eut le don de taper sévèrement sur les nerfs hypersensibles de la rouquine, qui n'était guère plus disposée à accorder son temps à des bavardages stériles. Les mises en garde, elle en avait soupé : tout ce qui lui importait désormais, c'était de se bastonner contre Anubis et ses laquais. D'humeur rebelle et belliqueuse, elle s'approcha de l'arme à feu d'un des soldats et pressa sa poitrine contre son canon. Le Fourneau toisa ensuite agressivement son vis-à-vis et parut le mettre au défi de tirer séance tenante, dans l'objectif manifeste de lui faire comprendre que cela ne servirait à rien. En effet, son aura combative lui permettait d'encaisser aisément les rafales d'un fusil d'assaut, aussi ne craignait-il aucunement ce type d'artillerie. Toutefois, Gorislava n'était absolument pas amusée par sa propre provocation, son expression faciale affichant une certaine gravité. En dépit de toute la soif de sang dont elle pouvait faire preuve, elle ne souhaitait pas impliquer des innocents dans son sillage de destruction. Malheureusement, l'ineptie chronique qui la caractérisait l'empêchait trop souvent de s'y prendre de manière adéquate, c'est-à-dire avec diplomatie.

Angoissé par cette manœuvre pour la moins inquiétante, le troufion s'efforça quant à lui de ne pas fléchir et de ne surtout pas baisser les yeux. Dans la configuration présente, il était parfaitement conscient que les chances de l'emporter contre cette bête de foire étaient proches de zéro. Si seulement il avait accès à l'intégralité de son arsenal il pourrait éventuellement neutraliser cette mégère, sauf que ce n'était guère le cas. Dans le souci de ne pas dévoiler toute l'étendue de leurs capacités aux factions divines et indépendantes qui se baladaient dans le secteur, les Agences avaient effectivement décidé de planquer une partie de leur armement. En conséquence, les troupes mobilisées dans la région étaient obligées de se trimbaler avec un équipement allégé, histoire de ne pas susciter une attention indésirée. Néanmoins, ces précautions risquaient très probablement de se retourner contre elles si jamais la rouquine s'obstinait à violer allègrement tous leurs protocoles de sécurité. Hélas pour Firmament et ses alliés, le spécimen auquel ils se retrouvaient confrontés était du genre à cultiver l'esprit de contrariété.
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Fatiguée de ce petit jeu, Gorislava tordit finalement le canon de la mitrailleuse de son antagoniste, le dédain pouvant clairement se lire sur son visage. Le soldat ne fut guère étonné par cette prouesse, mais il était en revanche préoccupé par le manque d'options afin de régler pacifiquement cette situation épineuse. Voyant que son arme était dorénavant complètement inutile, il vida ses munitions et la jeta ensuite par terre. Quant à ses compères, ils continuèrent de tenir vaillamment leurs positions, même si cela ne servait pas vraiment à grand chose en l'état. Ils encerclèrent ainsi la rouquine pour mieux lui barrer la route, une persévérance futile qui lui arracha un soupir de lassitude. Pressée d'en terminer avec ces enfantillages, la mercenaire lança aux militaires :

"Savez ce que j'peux faire ? Vous faire tous dégager d'mon chemin histoire de plus vous avoir dans les pattes... et le truc, c'est qu'vous pourrez pas m'en empêcher."

Elle illustra ses paroles en faisant brûler son cosmos incendiaire jusqu'à créer une vague de chaleur si intense que les quatre militaires furent obligés de reculer. La pression écrasante les força ensuite à mettre un genou à terre, étouffés par la température caniculaire que produisait le Fourneau. Ce dernier, en observant le résultat de sa tactique d'intimidation, décida généreusement de dissiper son aura incandescente. Après tout, si cela suffisait à faire capituler ces bidasses, il était inutile de chercher à les ébouillanter juste pour les écarter du chemin.

"Vous voyez ?" souligna Gorislava. "Z'êtes pas à la hauteur."

Néanmoins, le soldat dont elle venait de bousiller le fusil d'assaut se releva malgré tout et continua de s'opposer à son avancée. Il enleva alors son casque, dévoilant le visage d'un homme noir métis, orné d'une barbiche et d'une moustache crêpues. Son crâne était toutefois entièrement rasé, une large cicatrice ayant labouré la chair de son cuir chevelu. Il lâcha ensuite son couvre-chef dans le sable, un geste qui étonna son opposante par sa grande témérité. N'avait-il donc pas besoin de toutes les pièces d'armure à sa disposition pour se prémunir des attaques de la rouquine ? En l'occurrence, ce casque était une ressource de première nécessité si ce troufion voulait éviter de se ramasser une commotion cérébrale ou une nouvelle plaie ouverte au niveau du crâne. La figure ruisselante de sueur, le militaire s'essuya le front puis cracha par terre, avant de finalement adopter une posture offensive.

"Tu cherches vraiment les emmerdes, hein ?" grommela le Fourneau, agacé par cette obstination ridicule. "Toi et moi, on joue pas dans la même division, alors j'te conseille de prendre tes cliques et tes claques avant qu'je me fâche. Que ce soit cont' moi ou cont' l'aut' tête de chacal, vous pouvez faire que dalle... Z'avez pas à être ici, point final !"

A sa grande stupéfaction, il se mangea soudainement un coup de poing vengeur en pleine tronche, suffisamment cinglant pour le faire vaciller. Celui-ci fut accompagné d'une solide paire de gifles, un déchaînement inattendu de violence qui laissa les trois autres bidasses pantoises. Gorislava n'était elle-même guère préparée à une pareille performance, trop occupée qu'elle était à sous-estimer les troufions jusque-là. Elle n'eut même pas le temps d'appréhender la correction qu'elle venait de se prendre, le métis embrayant immédiatement avec une engueulade magistrale :

"GOD FUCKING DAMMIT YOU SMUG, GOOD-FOR-NOTHING, SELFISH, DUMB, BRATTY BITCH ! TU CROIS QU'ON FAIT ÇA POUR RIGOLER ET PARCE QU'ON L'A CHOISI ?! HELL NO ! ON FAIT ÇA PARCE QU'ON SE BAT POUR SURVIVRE ! ON SE BAT POUR SAUVER NOTRE PEAU, PROTÉGER NOS FAMILLES ET NOTRE PAYS ! ON SE BAT PAS POUR LE SPORT CONTRAIREMENT A TOI, MÊME SI ON A L'AIR DE CLOPORTES EN COMPARAISON ! ET MÊME DE LA VERMINE A LE DROIT DE LUTTER POUR SURVIVRE, TU PIGES CONNASSE ?! T'AS VU CETTE CICATRICE SUR MA TÊTE ?! TU CROIS QUE JE L'AI REÇUE POUR LE FUN ?! BITCH PLEASE ! JE L'AI REÇUE PARCE QUE JE ME SUIS BATTU SUR LE CHAMP DE BATAILLE JUSQU'AU BOUT POUR DÉFENDRE CE QUI M'EST CHER ! TU CROIS QUE C'EST UNE GAMINE DANS TON GENRE QUI VA M'APPRENDRE OÙ EST MA PLACE ?! TU CROIS QU'ON EST JUSTE DES ÉTRANGERS DE PASSAGE, C'EST ÇA ?! TU CROIS QUE TU PEUX CRACHER SUR MON SANG, MA SUEUR, MES LARMES ET LES SACRIFICES DE MES FRÈRES D'ARMES ?! HÉ BEN FIGURE-TOI QUE TU TE GOURES ! ON EST TOUS DANS LA MÊME MERDE ET ON LUTTERA TOUS ENSEMBLE ! C'EST NOTRE PUTAIN DE MONDE ICI ET ON SE BATTRA POUR Y VIVRE !"

Médusée par cette homélie dantesque, la rouquine se contenta d'écouter tout en se massant les joues, même si elles n'étaient pas réellement endolories. Ce fut alors qu'un des collègues du soldat, éberlué par les risques inconsidérés que prenait ce dernier, le réprimanda :

"What are you doin' Arnold ?! Elle pourrait tous nous réduire en charpie rien que pour ça !"

"La ferme, Doyle !" répondit l'intéressé. "When you can't reason with a bitch, you have to slap her ! C'est scientifiquement prouvé ! Faites-moi confiance, j'ai fait mes recherches."

Dépité par ce raisonnement fumeux, Doyle plongea son visage dans la paume de sa main gauche, tandis que les autres militaires se retenaient de ne pas glousser. Arnold profita alors de l'absence mentale du Fourneau pour le ceinturer vigoureusement puis le soulever du sol. Le deuxième sortit ainsi de sa confusion et fut profondément scandalisé par l'impudence caractérisée de cette action.

"LEMME GO YOU DICKHEAD !" vociféra Gorislava, courroucée au-delà du concevable. "TU VEUX CREVER OU QUOI ?!"

"BEN VAS-Y, TE GÊNE SURTOUT PAS !" lui rétorqua le métis. "MAIS T'AS INTÉRÊT A ME REGARDER DANS LES YEUX QUAND TU ME TUERAS ! J'ESPÈRE QUE TU SERAS FIÈRE DE TOI APRÈS ÇA, BITCH !"

La rouquine grinça des dents et s'apprêta à pulvériser ce trouble-fête, avant de se remémorer pourquoi elle avait décidé de devenir un Chevalier Noir au départ. Si botter des fesses était l'une de ses passions, la mission première dont elle s'était investie était la protection de sa famille. Affronter de valeureux adversaires et accomplir des exploits héroïques passait au second rang face à cette préoccupation, voire au troisième. Elle s'aperçut également qu'elle avait laissé sa rage combative la submerger, une attitude qui n'était pas sans rappeler celle de Reagan, un individu qu'elle haïssait pourtant de toutes les fibres de son être. Comment pouvait-elle sérieusement prétendre ne pas mettre sa famille en péril si elle se comportait à côté comme un barbare sanguinaire ? Devant une telle réalisation, le Fourneau comprit qu'il était temps pour lui de se calmer et de faire enfin preuve de patience. Sa figure s'assombrit en une moue penaude et ses muscles se détendirent, signifiant par là son abandon des hostilités. Gorislava se libéra ensuite sans effort ni agressivité de la prise de soumission d'Arnold, au grand dam de ce dernier. Effectivement, il avait beau avoir tenté de maîtriser sa cible de toutes ses forces, celles-ci étaient loin d'être suffisantes pour parvenir à son objectif.

Cependant, au lieu d'en profiter pour s'avancer vers la pyramide, la donzelle marcha dans la direction inverse puis s'assit silencieusement sur une pente sableuse. Au moins, elle pourra mieux surveiller le mausolée à partir de cet emplacement, à défaut de pouvoir y pénétrer sans terminer en chair à pâté. Passablement secoué par le sermon qu'il venait de recevoir, le Fourneau replia les verres rosés qui préservaient ses yeux du soleil et les épongea rapidement du dos de la main. Il émit alors un reniflement sonore puis essuya un filet de sang qui était en train de goutter de ses narines, le direct qu'il avait encaissé l'ayant légèrement égratigné. Quant aux bidasses, elles informèrent leurs supérieurs qu'elles avaient réussi à pacifier Gorislava, et ce malgré le manque d'orthodoxie de leurs méthodes. Le métis, après avoir rendu son rapport, rejoignit la rouquine et s'installa à côté d'elle, avant de s'allumer une cigarette. Ses doigts avaient beau être brisés à cause des coups qu'il avait distribués, cela ne l'empêchera pas de s'en griller une tranquillement. Jugeant que la situation était pour l'instant sous contrôle, ses trois camarades soupirèrent de soulagement mais restèrent à distance raisonnable de leur alliée de fortune. Par ailleurs, cette dernière ne s'était pas encore aperçue que Zhihao lui avait envoyé plusieurs messages, trop obnubilée qu'elle était par la perspective d'une confrontation titanesque contre les séides d'Anubis...
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Assise sur une butte sableuse, Gorislava contempla d'une mine sombre la pyramide, s'efforçant au maximum de ronger son frein le temps qu'une solution pour y pénétrer soit trouvée. Histoire de patienter, elle consulta son téléphone portable en quête de messages qu'elle aurait ratés, ce qui ne manqua pas. Effectivement, Zhihao lui avait envoyé plusieurs SMS lui intimant de ne pas forcer le passage à travers le champ de force. Le dernier qu'elle avait reçu contenait des informations relatives à la dangerosité de la barrière et aux probabilités de réchapper à l'explosion défensive générée par celle-ci. Rien de bien intéressant au final, étant donné que ces renseignements ne faisaient que marteler la nécessité de ne surtout pas forcer le passage vers le mausolée. Néanmoins, la rouquine avait repéré au milieu de toutes ces nouvelles déprimantes une information encourageante : il existerait un moyen d'augmenter les chances de survie d'un Éveillé, voire de ne pas terminer tétraplégique. Passer le reste de son existence lourdement handicapé était un sort que le Fourneau ne souhaitait guère subir, la perte totale de sa liberté d'action étant selon lui un châtiment pire que la mort. La simple mention de cette horrible perspective suffisait à lui arracher un frisson, aussi allait-il essayer de faire plus attention à ses prochaines décisions. Pour l'instant, la meilleure option semblait être d'attendre sagement un moyen de s'infiltrer en toute sécurité à l'intérieur de la pyramide. Gorislava détestait tergiverser ainsi, mais elle n'avait pour le moment pas d'autre choix à sa disposition, du moins un qui soit viable sur le long terme.

De son côté, Arnold continuait de fumer tranquillement sa cigarette tandis que ses compagnons montaient la garde, à l'exception de l'un d'entre eux. Ce dernier était en train de parlementer avec l'un de ses supérieurs, s'échinant à justifier au mieux les méthodes cavalières employées par son collègue métis. Si elles avaient effectivement réussi à doucher les ardeurs belliqueuses de la rouquine, elles étaient bien trop hasardeuses et auraient en conséquence pu produire le résultat inverse. Au beau milieu du bourbier dans lequel elles étaient fourrées, la dernière chose que les Agences souhaitaient était d'avoir à gérer les accès de rage incontrôlable d'une Éveillée capable de rivaliser avec un Chevalier d'Or. Malgré le succès évident de la manœuvre périlleuse d'Arnold, celui-ci allait écoper d'un sévère rappel à l'ordre, même si l'état-major savaient qu'au bout du compte, il ne pouvait pas non plus faire preuve d'ingratitude. La situation était certes complexe, mais cela ne dispensait pas les troupes de Firmament de respecter diligemment les protocoles diplomatiques en vigueur. Si le métis avait conscience quant à lui des sanctions qu'il encourrait à cause de ses écarts de conduite, il ne jugeait guère utile de s'en préoccuper plus que cela. Il avait fait ce qu'il avait jugé nécessaire de faire dans ces circonstances critiques, point final. Regretter ses actions à ce stade ne servirait à rien, car il avait franchi le seuil des lamentations depuis belle lurette...

Un remord tourmentait toutefois son âme et il se demandait s'il ne pouvait pas trouver une réponse à sa détresse en la personne du Fourneau. Après moultes hésitations, Arnold décida finalement à tenter sa chance auprès de la donzelle en la questionnant :

"Dis-moi, tu es bien un Chevalier Noir, c'est ça ?"

"Ouais, pourquoi ?" grommela Gorislava.

"J'ai cru comprendre que vous étiez pour la plupart des mercenaires... Dans votre profession, vous devez sans doute rencontrer pas mal de gens à travers le vaste monde, nan ?"

"Chuis encore qu'une nouvelle, mais on va dire que ouais."

"Pas grave. Je veux juste savoir si, par le plus grand des hasards, tu ne serais pas tombée sur une certaine personne..."

"De qui tu veux causer ?"

"ARNOLD !" les coupa soudainement Doyle, qui refusait que son camarade poursuive cette discussion.

L'intéressé répliqua à son compère en lui adressant un doigt d'honneur, lui signalant ainsi sa ferme intention de ne pas lâcher le morceau. Doyle, voyant à quel point le métis pouvait se montrer borné, jeta l'éponge et fit semblant de ne rien entendre. Cela ne faisait cependant pas de grande différence pour les Agences, qui espionnaient constamment les moindres faits et gestes de leurs soldats. En dépit de cette surveillance, Arnold ignora les potentiels gêneurs et continua donc à interroger la rouquine :

"Bref... T'aurais pas croisé un vieux russe d'environ deux mètres, au cours d'un de tes voyages ? Pour te donner une idée, il a de longs cheveux noirs, une moustache d'acteur de film porno des années 70, des yeux gris et une tronche de revenant. Ah ! Il est aussi du genre ronchon, introverti et cul-serré... Ça ne te dirait pas quelque chose ?"

"Nope, sorry 'bout that mate." répondit son vis-à-vis de but en blanc.

"Shit..."

"Pourquoi cette question, au fait ?"

"Nevermind, c'est un truc personnel. J'ai pas trop envie d'en parler plus que ça avec une inconnue... Sans vouloir t'offenser, bien sûr."

"No worries."

La conversation conclue, le Fourneau et le métis s'en retournèrent à leur observation mutique du sinistre mausolée. Subitement, ils furent interrompus par une énième éruption de cosmos, si massive qu'ils crurent que les sbires d'Anubis étaient en train d'effectuer une seconde sortie. Néanmoins, cette effusion ne provenait pas de l'édifice, mais d'une zone à l'extérieur du champ de force, à l'opposé de la position de Gorislava et des quatre militaires. Apparemment, quelqu'un était en train de se battre à proximité de la pyramide pour une quelconque raison, ce qui ne présageait rien de bon.

"ARE YOU FUCKING KIDDING ME ?!" s'écria l'une des bidasses. "NOT AGAIN !"

"On peut pas souffler une minute, c'est dingue !" s'indigna son coéquipier.

"Je vais voir c'qui se passe !" déclara la rouquine aux troufions. "Si vous voulez m'suivre, va falloir vous magner les miches !"

Même si elle ne cherchait plus à défoncer la barrière protectrice comme un bourrin, Arnold essaya de l'empêcher de se précipiter au casse-pipe la tête baissée, en vain. Le Fourneau avait déjà faussé compagnie aux quatre soldats, qui ne purent que regarder la traînée de fumée qu'il avait laissée sur son sillage d'un air hagard. Ils auraient bien voulu se lancer aux trousses de cette andouille invétérée, sauf qu'un ordre venant de leurs supérieurs les somma de rester à leur emplacement. Cette décision de l'état-major avait beau ne pas leur plaire, ils se résignèrent à obéir non sans renâcler intérieurement. Jamais auparavant les militaires n'avaient à ce point éprouvé un tel sentiment d'impuissance, constamment pieds et poings liés. Pour le moment, tout ce qu'ils pouvaient faire était espérer qu'il n'arrive pas malheur pendant qu'ils avaient le dos tourné.
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