Saint Seiya
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le Deal du moment :
Cdiscount : -30€ dès 300€ ...
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Wulf
Consultant
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Wulf
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 31/01/2014
Nombre de messages : 1082
25.07.21 21:53
Dans les profondeurs du palais du Valhalla résonnaient des pas, dans ces lieux sombres où ne s’aventuraient usuellement pas les personnes fréquentant la cour du représentant du Père de Tout, la plus haute autorité de Nordheims après les dieux du nord eux-mêmes. Ce sombre endroit était l’un des couleurs creuser à même le rocher sur lequel le palais était bâtit, il menait là où étaient retenu les prisonniers des Polaris.

Ces geôles n’étaient pas n’importe lesquels, elles n’étaient pas prévues pour les simples détenus de droits commun, ni même pour les criminels plus dangereux… en fait il était rare qu’un simple mortel y soit enfermé, ses prisonniers étaient en général des êtres éveillés au Hamr, des individus que peux d’endroits pouvaient garder captif. Ces murs étaient solides, creuser et maçonner avec le savoir millénaire des Duergars et leur magie imprégnait ces murs, dusse le palais être oblitéré par un cataclysme ou la puissance écrasante d’un assaillant, cet endroit aurait toutes les chances de survivre à la catastrophe. Qu’importait que le reste de l’édifice s’écroule sur lui-même, ceux qui étaient enfermés ici ne devaient pas pouvoir s’échapper.

Quant aux pas, ils étaient ceux de Hrothgart Polaris, membre de la garde Einherjars, parfois connu sous le nom de la garde Varangyr. Il était membre de l’élite des guerriers de Norheims, ne cédant qu’aux Guerriers Divins eux-mêmes, constituant l’armée personnel du Représentant d’Odin. Des guerriers parfaitement entrainer et discipliné, équipé du meilleur équipement que pouvait offrir ce royaume encore habité par la magie de l’ancien temps, et tous éveillé a l’usage du Hamr. Leur était la mission de protéger la vie du représentant et de faire accomplir ses volontés, de veiller sur les lieux les plus sacrés du nord et de porter assistance aux Guerriers Divins dans leurs missions.

La mission de Hrothgart était un peu particulière, peu de prisonnier étaient captifs des cellules du palais en ce moment mais celui dont il devait s’occuper était encore plus particulier qu’à l’accoutumé, car il ne s’agissait de rien de moins que de l’un des guerriers divins protégeant d’ordinaire les royaumes du Nord et non pas un de leurs ennemis. Sa garde lui avait été confié par son oncle Egill en personne. De fait, l’individu qu’il était chargé de garder en cellule n’était coupable d’aucun crime justifiant sa présence… bien que certains racontars lui attribuent une réputation des plus sanglante. Il s’agissait de Wulf de l’Ulfark, guerrier divin et surtout un guerrier-fauve, un être habité par la fureur du Père des Batailles lui-même, un être incarnant le courroux des dieux du nord, instable par nature, sujet à de terrifiantes transes guerrières, une bête à forme humaine… mais également un guerrier divin choisit par les dieux.

Le capitaine des Varangyrs s’interrogeait lui-même de la raison pour laquelle son oncle avait insisté pour que ce guerrier soit mis au secret mais surtout que tout soit fait pour le soigner. Pour lui, ce guerrier était certes brave, peut-être honorable, mais constituait surtout un danger de tous les instants pour les fidèles d’Odin, car incapable de différencier amis et ennemis dans son état. Mais Egill avait insisté pour que tout soit fait pour lui rendre la raison, et en attendant que cela soit fait, il avait été confiné dans les cellules les plus profonde du Palais pour être gardé sous contrôle et au secret. Hrothgart pouvait ne pas être d’accord mais ne pouvait par contre pas désobéir à un ordre direct du Sénéchal du Nordheims. Il s’exécuterait donc.

Lorsque ses pas le menèrent devant la cellule où était retenu l’Ulfark, en permanence gardée par deux guerriers issus des Varangyrs. Engoncé de pieds en cap par leur armure, les traits du visage dissimulé par leurs casques et les cagoules de mailles rattachées, ils étaient impressionnants et les contrastes créés par la projection de la lueur des torches ne faisait qu’accentuer l’impression qu’il n’y avait rien d’humain encore en eux. Silencieusement, ils baissèrent leurs armes à la vue de Hrothgart pour lui signifier qu’il pouvait entrer, mais nulle paroles ne sortirent de leurs bouches.

Passer la pesante porte, s’offrait un escalier en spirale qui s’enfonçait encore plus dans les profondeurs de la terre. En contrebas, ou pouvait entendre les grognements bestiaux émis par le guerrier-fauve. Wulf de l’Ulfark n’avait plus émis de paroles cohérentes autre que des grognements bestiaux depuis qu’il était revenu de sa mission. Il était simplement réapparu, comme cela, posséder par sa fureur, plus bestiale qu’humain, sa Järnskinn à un cheveu de rendre l’âme, lui-même couvert de blessures étranges. S’il fut maitrisé rapidement, cela fut seulement dût au fait, qu’Egill avait été averti par un mystérieux messager du retour prochain du guerrier fauve et que des dispositions purent être prise pour le maitriser… ainsi qu’au fait que, malgré sa fureur l’Ulfark était à bout de force. Néanmoins, l’épuisement n’avait pas permis au guerrier divin d’émerger de sa transe et il restait perdu dans les limbes de sa folie depuis.

Descendant les marches du puit, il pouvait voir en contrebas l’imposante silhouette du guerrier divin toujours soigneusement attachés. Ses poignets étaient immobilisés par de solide bracelet sculpté à même la roche et de nombreuses chaines entravaient ses mouvements. Autour de lui s’affairaient trois Thuldr, des prêtres des divinités du nord, initiés à de nombreux savoirs secrets et qui étaient en ce moment chargé de trouver un moyen de faire ressurgir l’esprit de Wulf Haraldson, Hrothgart les avaient amenés ici il y a cela quelques heures et venaient maintenant les rechercher et au passage s’informer de l’avancée de leurs efforts.

Si ceux-ci avaient effectivement avancé dans la guérison des blessures du guerrier-fauve, il leur était toujours difficile d’atteindre son esprit. Au mieux, le guerrier-fauve les ignorait, se contentant de grogner sans percevoir… ou se préoccuper de leur présence, se contentant de porter le regard dans le vide, comme s’il observait des choses invisibles aux yeux des autres. Mais parfois, sa fureur se déclenchait, sans raison particulière. Dans ces moments, son Hamr explosait et Wulf déchainait toute sa force pour tenter de se libérer et chercher à assouvir sa soif de sang. Dans ces moments, ses rugissements de fureur résonnaient loin dans les couloirs et même à la surface du palais on pouvait parfois percevoir le sol légèrement trembler dans ce genre de moment. Mais toutes les fureurs du berserker s’étaient jusqu’à présent révélée impuissante face à la solidité du travail des duergars, biens que régulièrement il fallait renouveler les chaines qui se brisait sous l’effet de sa rage.

Cela faisait trois heures que Hrothgart avait laissé les trois Thuldr s’occuper de Wulf, le même schéma se répétant de jours en jours. Il amenait ces trois sages au chevet du guerrier-fauve et revenait les rechercher trois heures plus tard, les laissant entretemps mené leurs rituels en paix. De manière général, cela se clôturait sur le même résultat décourageant, le corps du guerrier divin guérissait de ses innombrables blessures mais son esprit restait perdu. Il était déjà inimaginable qu’un mortel aie put survivre à autant de plaies, surtout de la nature de celles qu’arborait le principal intéressé. L’explication avancé était que Wulf avait utilisé sa transe guerrière pour le supporter, pour survire et que c’était la raison pour laquelle celle-ci s’était prolongé à se point, elle l’avait maintenu en vie. Si Hrothgart s’était toujours méfier de l’instabilité de l’Ulfark, il ne remettait cependant pas en question son courage, Wulf n’étant pas homme à craindre de mourir… il était même plutôt du genre à rechercher la mort activement. Pour qu’il se soit ainsi accroché à la vie, il devait avoir découvert quelque chose d’important… quelle ironie que le moyen qu’il ait trouvé pour cela l’empêche justement de communiquer ces informations.

Mais cette fois il trouva l’ambiance changer, il ne percevait pas la lassitude chez les prêtres d’Odin. Ceux-ci semblaient poursuivre leur rituel dont le fonctionnement était obscur aux yeux de Hrothgart. Des symboles runiques avaient été peint sur le corps de Wulf, et l’un des Thuldr était en train d’entonner l’un des chants de pouvoirs propre à leur magie. Le chant était en train de mourir, signe qu’il arrivait à son terme ou alors que le chanteur n’avait plus de force. La magie du Galdr était l’une des plus difficiles à maitriser et son usage était parfois très circonstanciel. Mais c’était le Père de Tout en personne qui l’avait enseigné aux mortels et donc elle représentait l’une des plus efficace pour atteindre un guerrier fauve. Pendant que ses deux collègues étaient afférés, le troisième prêtre se tourna vers le capitaine, les traits du visage formant une expression satisfaite bien que fatigué.

- Il semble que nos efforts aient enfin payé jeune Polaris. L’Ulfark donne enfin des signes de lucidités et réagit à notre présence.
- Sans vouloir vous offensez Irnvir, pouvez-vous être plus précis ? Est-il en état d’être relâché ?
- Hélas, je crains que non. Il ne fait qu’émerger du tourbillon de folie dans lequel son esprit était piégé. Un rien suffirait à le faire replonger et ce malgré son état d’extrême fatigue. Néanmoins, depuis une heure, il a commencé à articuler certains mots, qu’il répète par moment.

En effet, le guerrier-fauve prononça quelques paroles. En fait il semblait plutôt être en plein délire et simplement prononcer quelques paroles incohérentes, mais c’était plus que tout ce qu’il avait fait ces dernières semaines. Hrothgart pesta que ce soit justement au moment où son oncle, celui qui avait envoyé ce guerrier en mission, se soit absenté que le guerrier divin aie choisit de reprendre ses esprits… peut-être pour peu de temps seulement.

- Continuer à tenter de le faire émerger et surtout prenez note de ses élucubrations. Moi je vais essayer de trouver quelqu’un qui pourrait être habilité à recueillir ce qu’il aurait à révéler.

Hrothgart s’élança dans les escaliers, les gravissant quatre à quatre, pour rejoindre les étages de la surface. Le représentant d’Odin était porté disparu. Egill le sénéchal d’Asgard était en mission à l’étranger. Il ne restait plus tant d’option que d’essayer de trouver un autre Guerrier Divin pour s’occuper de leur frère d’arme.

_________________
Retour soigné Wulfsi10
Merci à Hruo 

signature:
Revenir en haut Aller en bas
Hel
DC Modérateur
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Hel
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Rang : Déesse des morts
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 02/04/2020
Nombre de messages : 246
Un moment plus tard, une simple poignée de minutes, un nouveau bruit de pas résonna dans la galerie qui menait aux profondes geôles. Pendant tout le temps que l'on entendit sans voir, les Thuldr se demandèrent si le neveu Polaris avait oublié quelque chose, mais la cadence de marche était différente, plus tranquille, plus légère. Un nouveau visiteur se présentait et, étant données les consignes particulières pour arriver jusqu'ici ce devait être quelqu'un d'important. Pourtant, aucun hamr ne transparaissait.

Enfin, une silhouette émergea des escaliers, fine, féminine, au regard de glace et à la chevelure d'or. Elle se dirigea directement vers le "prisonnier", s'arrêta en silence à quelques pas sans un mot. Son œil initié observa les runes, apprécia la justesse de leur utilisation, tandis que les prêtres avaient marqué une pause dans leurs incantations. Si la disciple d'Odin en personne se présentait, peut-être leurs services ne seraient-ils plus requis. L'atmosphère était soudain devenue plus lugubre, mais Uskyld n'en tint pas compte. Elle produisait un effet malaisant sur beaucoup de personnes quand celles-ci savaient qui se cachaient derrière l'illusion.

"Accordez-vous une pause. Les repas vont bientôt vous être portés, ainsi qu'à lui. Je le surveille pendant ce temps."

Les trois hommes hésitèrent : cela contredisait un ordre direct des Polaris, mais en même temps ces derniers servaient les dieux du Nord, dont la Mort paisible faisait partie. Lui obéir, à elle qui menait les forces d'Odin en son absence, revenait donc à obéir à Odin et son représentant. En théorie du moins. Consciente du cheminement de pensée absurde auquel les hommes devaient se livrer, la déesse leur laissa le temps de se décider, puis de s'incliner et d'accepter l'invitation, son regard rivé pendant tout ce temps sur le berserker. Saurait-il, dans son état, la reconnaître ? Exciterait-elle ses mauvais instincts en se révélant à lui ?

Au début, elle se contenta de se tenir face à lui. De scruter les blessures striant son corps à la manière d'un chasseur sur les traces de sa proie. Elle avait appris pour sa mission consistant à retrouver un vétéran disparu. Et sans doute y avait-il une bonne raison à cette disparition. Il suffisait pour cela de voir l'état du guerrier divin ici présent, si longtemps après.

Après une éternité à ne pas bouger, la déesse au double visage avança, lentement. S'il le voulait bien, aujourd'hui elle serait la vivante, le délivrerait de son fardeau et lui permettrait de reprendre des forces. Comme face à un loup enragé -et elle connaissait le plus terrible d'entre eux, elle leva très lentement la main vers lui. Elle posa le bout des doigts sur une blessure découverte, diffusa son hamr avec d'infinies précautions pour le soigner, le regard cherchant une lueur de lucidité en lui, prête à affronter les crocs de la bête si nécessaire.

Sans attendre de remerciements, de questions ou quoi que ce fut d'autre, elle soigna une autre blessure exactement de la même manière que la précédente. Au passage elle en profita pour raviver le pouvoir des différentes runes inscrites ici et là. Un jeu d'enfant, littéralement, pour une magicienne de sa trempe.
Revenir en haut Aller en bas
Wulf
Consultant
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Wulf
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 31/01/2014
Nombre de messages : 1082
Le chant avait cessé, l’esprit perdu du guerrier-fauve ne le percevait plus. Il était perdu dans sa folie, errant dans un tourbillon informe ou il revivait incessamment ses différents combats, ou il tuait indéfiniment ses ennemis et victimes dans un chaos permanent. Il ressentait tour à tour l’excitation de la traque, la joie du combat, la libération de la fureur, l’horreur du massacre, la culpabilité de survivre… et pire que tout l’indifférence à ce qui l’entourait. Si ces séquences de rage lui apparaissaient clairement, il n’était même plus certain de pouvoir rattaché un contexte aux images qu’il voyait, aux évènements qu’il avait vécus. Il s’accrochait encore pour ne pas se perdre complètement, mais il n’en pouvait plus. Le chant lui était parvenu, un chant guttural mais puissant, un chant dont il savait instinctivement qu’il devait le suivre. Il avait eu alors l’espoir de sortir de là, mais le chant avait disparu. Néanmoins, d’autres sensations lui parvenaient… cela lui était étrange, comme si ce qu’il ressentait l’était par quelqu’un d’autres.

Face à Uskyld, l’immense masse du guerrier divin se tenait droit. Bien que n’étant plus que l’ombre de lui-même dans cet état, il restait impressionnant. Même attaché, il dominait nettement celle qui lui faisait face, dépassant allégrement la barre des deux mètres de haut. Il réagissait à sa présence, son regard suivant les mouvements de l’hôte de la déesse des morts, mais cela s’arrêtait là, il ne semblait pas avoir conscience de qui ou même quoi se tenait devant lui. Si la chose était encore possible, l’aspect général de Wulf était encore plus hirsute qu’avant, sa crinière descendait désormais jusque entre ses omoplates, et le collier barbe qui ornait d’habitude son visage avait cédé la place à une barbe hirsute, abondante et blonde. Le guerrier divin faisait à présent réellement penser à la caricature des hommes du nord tel quel était parfois dressé dans les pays du sud, il ne lui manquait que le casque à corne.

Son corps, déjà couturé de cicatrices, arborait encore plusieurs blessures à l’aspect étrange. Certaine plaie mal refermée suintait d’un liquide qui se voulait être du sang… mais du sang qui n’avait plus aucune chaleur, comme s’étant écoulé d’un glacier. Les alentour de ces plaies étaient constellé de veines bleutés. D’autres endroits avaient cicatrisé, mais la formes des blessures était étranges, ne correspondant pas à des armes connues. La plus ignobles de ces blessures se trouvait au niveau de la ceinture, elle était encore ouverte, bien que dissimulé sous de nombreux pansements, elle refusait cependant de cicatriser.

Lorsque Uskyld leva la main vers Wulf, celui-ci eut une réaction. Il renifla l’odeur de son hôte avant de grogner. Il connaissait cette odeur, bien qu’il soit incapable de se souvenir à quoi il l’associait, juste qu’il l’avait déjà senti auparavant. Une odeur qu’il n’aimait pas. Mais malgré ces signes, son regard ne changeait pas, fixant Uskyld sans réellement la voir. Au fond de son regard se reflétait le chaos dans lequel l’esprit de Wulf était prisonnier. L’espèce de flamme que le guerrier-fauve possédait au fond de son regard, celle qui brillait plus intensément quand il était sous influence de sa rage était un véritable brasier. Si son corps ne semblait plus en état de se battre rompu par la fatigue et affaiblit par ses nombreuses blessures, la bataille qu’il avait vécut n’avait jamais prit fin dans son esprit.

Lorsque Uskyld toucha la première blessure de Wulf, quelque chose changea imperceptiblement. Le guerrier-fauve ressentait l’effet du hamr divin de la déesse s’insuffler en lui, de la vie qui reprenait ses droits. Cette sensation agréable fut rapidement suivie par une autre nettement moins. L’effet guérisseur du pouvoir utiliser, conjugué à celui des runes pour stabiliser l’état de Wulf, contribuèrent à permettre à l’Ulfark de rétablir un peu le lien brisé entre sa psyché et son corps. S’il sentait bien la vie reprendre force en son corps, il ressentait également à nouveau la douleur que sa rage anesthésiait. Il eut quelques soubresauts en ressentant à nouveau cela, mais ceux-ci étaient des réflexes plus qu’un signe qu’il avait reprit le contrôle. Mais le hamr de Hel eut un autre effet dans l’esprit de Wulf. Il se remémorait certains souvenirs… inexplicablement il revit des images de son village, celui dans lequel il avait grandi, celui qu’il voulait protéger et celui qu’il avait détruit de ses propres mains. Plusieurs visages familiers lui apparurent, des amis, des parents, et plus que tout Thorilde la fille qu’il avait aimée. Ces images s’évanouirent d’elles-mêmes aussi soudainement qu’elles étaient apparues. Il vit ensuite l’image de Freya, la déesse de la vie et maitresse des Valkyries. La déesse qu’il avait un temps servit jusqu’à sa disparition durant la guerre des fléaux. Mais si l’effet du hamr d’Uskyld lui avait fait revenir ces divers souvenirs, il identifiait également autre chose dans l’aura en action. Quelque chose de déplaisant et familier. Une sensation funeste qu’il avait déjà rencontré par le passé.

Lorsqu’avec précaution les doigts d’Uskyld se portèrent sur une autre blessure de Wulf, se situant à l’épaule, le guerrier-fauve réagit à nouveau. Son propre aura entrait en action, mais il n’avait rien de bienveillant. De part sa nature même, Wulf ne pouvait pas faire disparaitre l’agressivité de son hamr, il ne pouvait qu’exprimer rage et intention hostile par celui-ci. Il était une incarnation du courroux des dieux du nord et cela se sentait. Mais l’hostilité dans son aura n’était pas une simple émanation de sa rage, elle venait d’ailleurs.
Dans son esprit, s’étant concentré davantage sur cet aura, Wulf avait eut d’autre flashs. Le hamr qu’il ressentait le renvoyait directement à un autre moment de sa vie qui lui fut particulièrement pénible. La Guerre des Fléaux, lorsque la fille du Fourbe et sa fratrie maudite avait tenté de renverser Odin. Un conflit cataclysmique qui avait vu l’essentiels de la confrérie des guerriers divins périrent pour protéger Nordheims mais aussi avait vu le retour du Père de Tout. Wulf revoyait les images des frères d’armes périrent où subir des blessures qui les avaient forcés à se retirer. Il y avait perdu l’un de ses plus proche amis, Andrew d’Epsilon, ainsi que celui qui fut un temps son mentor, Keiyan d’Alpha. Il revoyait le fourbe Vali et ses armées de Draugr. Il revivait son combat contre le titanesque Jormungandr durant lequel Odin lui avait permis de manier l’épée Balmung. Il ressentait à nouveau le choc des cosmos de Hel et de Freya s’affronter ainsi que la chute de la déesse de la vie… Il se souvint alors très clairement d’où il avait ressenti de Hamr. Bien que légèrement différent, il s’agissait sans aucun doute du hamr de la déesse des morts indigne, de la maitresse de Helheim, de la sœur du Loup et du Serpent.

Le corps de Wulf commença à se débattre, à tenter de se libérer de ses entraves. La cellule tremblait littéralement sous la pression de ses efforts. Son Hamr s’élevait à nouveau, imprégnant l’environnement l’entourant, rendant cette cellule encore plus oppressante si cela était possible. Le guerrier-fauve se débattait, le berserker grognait alors qu’il montrait les dents. Ses canines étaient bien plus développées que celles d’un homme normal, de nombreux aspect de l’apparence de Wulf était bestiaux et ceux-ci n’en étaient que plus apparent en ce moment.

Il semblait que Wulf cédait à nouveau à sa rage, cette même fureur que les Thuldr avait mit tant de temps à tenter de l’en sortir. Il grognait, il se débattait… mais son regard était changé. Le brasier ne brûlait plus jamais dans ses yeux, mais quelque chose dans cette lueur montrait qu’il était à présent conscient de son environnement, que le guerrier-divin reprenait le contrôle. Il s’arrêta brusquement en faisant face à l’hôte de Hel. La dévisageant avec le regard du prédateur s’apprêtant à fondre sur sa proie. Son aura n’avait pas baissé et il restait toujours aussi vindicatifs.

- He..la…

Wulf venait d’articuler difficilement le nom de la déesse qui lui faisait face. Dans son regard se disputait encore la folie et la lucidité. Une lueur passionnément violente y brillait de manière irréelle. S’il n’était pas attaché, le guerrier-fauve aurait peut-être prit le dessus et engager le combat malgré la différence de puissance. Il était difficile de savoir si Wulf se souvenait seulement que la fille du Fourbe s’était ralliée à Odin.

- Sentit… ton odeur au… palais. Sentit … ton Hamr… au Stavk…kirke.

Il était compliqué de déterminé si l’hostilité de Wulf était véritablement tournée vers la déesse aux deux visages ou s’il s’agissait simplement d’un effet résiduel de son Wod. L’esprit de Wulf était encore embrouillé mais il semblait reprendre le dessus.

_________________
Retour soigné Wulfsi10
Merci à Hruo 

signature:
Revenir en haut Aller en bas
Hel
DC Modérateur
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Hel
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Rang : Déesse des morts
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 02/04/2020
Nombre de messages : 246
A chaque effleurement la mi-vivante sentait l'action de son hamr agir sur les sens du guerrier divin, sur sa conscience ou sur son corps, dans un ballet où la vie étouffée reprenant lentement le contrôle. Il souffrait, c'était évident, et il était délicat d'atteindre son esprit, mais les Thuldr avaient mâché un travail qu'elle savait pouvoir accomplir même avant cela. Alors Hel continua, comme une tisserande sur sa toile, cherchant les blessures les plus graves pour les soulager d'abord, puis les plus petites.

Il eut bien pu mesurer quinze mètres ou quarante, cela n'avait guère d'importance. Sa puissance était bien loin de celle de la déesse, et par conséquent la crainte était superflue, impertinente dans ce contexte. Un instant son regard se perdit sur les chaînes qui tremblaient dans leur fondation, lui rappelant fatalement son frère hurlant dans les sombres ténèbres de Hvergelmir.

Petit à petit, elle le vit frémir, l'entendit gronder, puis se contracter comme pour bondir sur elle. Qu'il s'épuisât donc ! Son travail n'en serait que plus simple, et lorsqu'il reviendrait à la raison, peut-être la remercierait-il. Peut-être. Après tout il existait un passif entre eux, l'histoire d'une Guerre Sainte qui les avait opposés, de vies fauchés dans leur bel âge, par brassées, d'une haine issue de millénaires face à celle de perdre tous ses amis un par un. Odin avait préparé un peu le terrain, mais bien naïve serait la déesse de penser qu'on l'accepterait si facilement. Surtout maintenant que le Père de Toutes Choses n'avait plus été vu depuis quelques semaines. Les murmures n'avaient pas tardé avant d'accuser la fille de Loki d'être responsable de ce départ, d'avoir manigancé une prise de pouvoir sous l'apparence du consentement pour simplement mieux écarter le Borgne.

Peu importait en fin de compte, la déesse connaissait la valeur de sa parole et de ses engagements, dusse-t-elle les respecter seule et rejetée de tous. Hormis Run.

"C'est bien moi."

Elle continua de le panser, plaie après plaie, spasme après spasme. Lentement, l'illusion se dissipa comme si de rien n'était pour révéler cette déesse à la face morte, sans chair ni tendons, masquée à demi, et l'autre si pleine de vitalité qu'elle en était presque douloureuse à soutenir. Par commodité, Hel présenta son profil gauche, le vivant, étincelant, parfait, tandis que son bras se déplaçait sans un bruit. Elle espérait lui faire comprendre, en levant ce simple voile, qu'elle était là en toute franchise, qu'il avait gagné le droit de regarder sa vraie personne. Sans doute écœurante et porteuse de mauvais souvenirs de son point de vue, mais tant pis.

Un long moment s'écoula dans le silence, à peine troublé par les déplacements de la déesse sur le sol dur de la cellule. Elle finit par s'immobiliser à nouveau devant lui, comme au début, scrutant son corps encore meurtri mais déjà en bien meilleur état.

"Je pourrais aller beaucoup plus vite, mais je crains que dans ton état de faiblesse actuelle tu succombes à un afflux de hamr divin trop élevé. Puisses-tu me pardonner cet inconfort."

L'écho rapporta une nouvelle cadence, et presque aussitôt la déesse reprit le visage d'Uskyld pour se tourner vers la nouvelle arrivante : une servante venue déposer à manger comme convenu pour Wulf. Voyant que la souveraine des Neuf Mondes se trouvait toujours là, elle déposa son chargement sur un petit rebord précipitamment et baissa le regard.

"D-Dois-je indiquer aux Thuldr de revenir... ?
-A leur aise. J'en ai encore pour un moment. Mais ramène de l'eau pour le laver.
-Bien... Ce sera tout ?
-Et une lame pour le raser."

Sans trop se faire prier, la femme repartit en trottinant chercher ce qui lui avait été demandé. Hel la suivit du regard jusqu'à la voir disparaître à l'angle du couloir puis se tourna de nouveau vers Wulf, ramassant au passage l'assiette, une espèce de bouillie de viande et de légumes coupés en dés. Pleine d'énergie mais tout de même facile à avaler pour un guerrier divin aux abois -et enchaîné. La divinité touilla un peu, attrapa dans sa cuillère quelques bons morceaux puis stoppa son mouvement. Un peu pensive, elle souffla dessus puis la tendit vers l'Ulfark.

"Dis-moi si c'est encore trop chaud pour toi. Il faut que tu manges."

Et c'est ainsi que dans un tableau presque surnaturel, elle offrit de donner la becquée au survivant.
Revenir en haut Aller en bas
Wulf
Consultant
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Wulf
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 31/01/2014
Nombre de messages : 1082
La déesse ne semblait guère prêter attention à l’hostilité que manifestait Wulf à son égard. Le fait était que Wulf ne faisait guère confiance à la fille du Fourbe malgré que le Père de Tout ait assuré que son ralliement était sincère. Le Berserker ne pouvait tout simplement pas passer outre les rancunes qu’il éprouvait à son encontre. Lorsque la Guerre des Fléaux avait éclaté à l’instigation de la Reine des morts, Nordheims commençait à peine à se remettre de plusieurs décennies de déclin après la Guerre Sainte ayant opposé les Guerriers Divins d’Asgard aux Chevaliers d’Athéna. Si tout n’était pas parfait, les manigances de Loki et de ses fidèles gangrénant déjà les neufs royaumes, la guerre contre Eris avait aussi prélever son lot de mort parmi les protecteurs du Nord… mais dans l’ensemble Nordheims redevenait quelque chose avec lequel il fallait compter.

La Guerre des Fléaux avait ruiné tout cela, fauchant toute une génération de serviteurs d’Odin, bannissant la déesse de la vie qui avait présidé à la renaissance du royaume. Nordheims aurait peut-être pu se remettre de cette guerre seul, mais l’attaque de Surtr avait achevé de tuer dans l’œuf les espoirs de renaissances d’Asgard. Wulf avait vécu cette déchéance du royaume, il avait même un temps envisagé que le Fourbe put représenter le meilleur espoir de sa terre natale pour renaitre bien qu’il s’en était finalement ravisé. Il avait vécu les deux derniers conflits qui avaient ravagés le Nord et, à sa connaissance, il était le seul guerrier divin encore en fonction à y avoir survécut.

L’Ulfark observa silencieusement la déesse poursuivre son œuvre, il ne semblait pas encore assez conscient pour saisir ce qu’elle était en train de le soigner, il n’avait même pas réellement conscience de l’endroit où il se trouvait. Mais au fur et à mesure que ses blessures disparaissaient, que son esprit reprenait le dessus, il prit conscience qu’il était dans une cellule. Il continua cependant à fixer du regard Hel, ne flanchant guère lorsqu’elle lui exposa sa véritable apparence. Le guerrier-fauve n’était pas complètement insensible à l’effet que produisait les deux parties du visage de la déesse, mais il s’avait à quoi s’en tenir et était un guerrier endurci. Il était capable donc de soutenir l’inconfort, et même l’horreur pour une moitié, que cette vision pouvait inspirer.

Au fur et à mesure qu’il reprenait des forces, des brides de souvenirs lui revenait. Il se souvenait être partit à Blue Graad, d’avoir même aperçut la cité mais d’en être resté à l’écart, d’avoir retrouvé les restes de l’embarcation utilisé par la délégation du Représentant d’Odin et d’en avoir suivi la piste… à partir de là, les souvenir étaient confus. Il recommençait aussi à sentir la douleur de ses blessures. Il avait l’impression d’être littéralement plongé dans une fosse à serpent. Cela était particulièrement vrais pour la blessure qu’il avait au niveau de la ceinture qui semblait obstinément refuser de guérir même sous l’effet du Hamr de la déesse, comme si quelque chose luttait contre. À chaque tentative de Hel de guérir cette blessure précise, une vague de douleurs traversait le corps du guerrier-divin au point de lui arracher un rugissement de hargne.

L’arrivée de la servante révéla certaine information à Wulf, l’odeur de cette dernière lui était familière, elle travaillait au palais, bien qu’il ignorât jusqu’à son nom, Wulf savait qu’il l’avait déjà croisé à l’une ou l’autre occasion. Il se trouvait donc dans les cellules du palais du Valhalla, mais pour quelle raison ? En réfléchissant un peu, il lui apparut vite que le fait qu’il n’avait guère de souvenir signifiait qu’il était probablement sous l’effet de sa rage… et cela lui faisait justement craindre le pire quant aux actions qu’il avait accomplies. Il se souvenait seulement d’un danger, de quelque chose qui avait fait qu’il devait absolument revenir à Nordheims. Mais tout restait confus.

Il restait néanmoins étonné des actions de la déesse qui lui faisait face, de la prévenance dont elle faisait preuve à son égard. Les légendes ne dépeignaient pas la Reine des Morts comme un être de douceur et d’amour, plutôt comme une personne froide et impitoyable. Était-ce vraiment l’adversaire qui avait vaincu Freya qui lui faisait face ? Quand elle approcha pour offrir une bouchée de nourriture, Wulf resta dans un premier temps interdit, reniflant le repas. Ses sens ne détectaient pas de poison, pas de piège. Son instinct prit le dessus, il n’avait pas souvenir du dernier repas qu’il avait pris, aussi accepta-t-il de prendre une bouchée. Il la mâcha longuement avant de l’avaler.

- Winter…dragg.

D’une voix faible, il était parvenu à articuler ce mot. Ce terme, signifiant les « porteurs d’hiver », désignait une race ce créature mystérieuse. Les érudits de Nordheim n’avaient que peu de connaissance à leur sujet, si ce n’est qu’ils étaient lié au primordiale Ymir et qu’ils oeuvraient d’ordinaire en solitaire. Leurs pouvoirs étant impressionnant, ils étaient craints, mais heureusement ils étaient rares. Wulf se souvenait clairement la morsure du froid les accompagnant, un froid glaciale tel qu’il n’en avait jamais connu. Ce simple mot semblait avoir épuisé le guerrier-fauve, il luttait pourtant pour donné d’autres informations, pour se souvenirs d’autres éléments. Au fond de lui, il savait qu’il avait assistés à des éléments extrêmement grave pour l’avenir de Nordheims et des Ases.

_________________
Retour soigné Wulfsi10
Merci à Hruo 

signature:
Revenir en haut Aller en bas
Hel
DC Modérateur
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Hel
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Rang : Déesse des morts
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 02/04/2020
Nombre de messages : 246
Avec une patience forgée au fil des millénaires, la déesse laissa l'Ulfark réaliser qu'elle n'était pas là pour le tuer. Il y avait des moyens bien plus directs et qui lui évitaient même de le toucher ou d'avoir à s'occuper de lui. Elle lui fit vider l'assiette jusqu'au dernier morceau, sans se formaliser du jus qui coulait parfois dans sa barbe trop touffue.

Dans un timing absolument parfait, la servante revint avec ce qu'elle avait demandé puis repartit, laissant Hel imbiber un linge d'eau propre et commencer à le passer sur le torse dénudé du guerrier divin. En plus de le rendre moins odorant et de lui redonner un peu de dignité, cela l'aiderait à trouver les plus petites blessures qui lui échappaient jusque-là, voire déterminer pourquoi la plus "fraîche" résistait à son pouvoir. Le rasage en revanche était purement esthétique, un gage de bonne foi civilisée. Contrairement à ce qu'on aurait pu croire, les gens du nord se souciaient de leur apparence et la déesse jugeait que Wulf n'avait pas à paraître aussi négligé. Elle retailla donc l'épaisse masse de poils à la façon traditionnelle : sans tout couper bien évidemment, mais de façon à pouvoir démêler l'ensemble, voir le tresser.

Une fois satisfaite de son ouvrage, elle se pencha plus près vers la fameuse blessure récalcitrante. Son souffle froid donnait des frissons à l'homme enchaîné. Il y avait, niché au creux de sa chair, une énergie étrangement familière.

"Il y a quelque chose qui n'est vivant ni mort en toi. Quelque chose de minéral et de magique."

Et il fallait l'enlever, sans quoi il allait souffrir le martyr indéfiniment. Cette fois, la mi-vivante comptait sur l'absence de sa totale lucidité pour lui rendre service. Elle lava la lame de rasoir, s'approcha d'une torche pour la chauffer et la stériliser. Sans lui laisser le temps de protester, elle revint vivement vers lui, cala le manche de la cuillère entre ses dents d'une main ferme.

"Mords."

La lame chauffée à blanc glissa dans sa chair rapidement, buta légèrement contre le corps dur que Hel avait repéré. Elle écarta tant bien que mal les deux pans de la blessure avec sa main libre, se servit du rasoir comme d'un levier pour déloger le "caillot" de son écrin. Même en faisant vite, cela lui prit une bonne minute durant laquelle le blessé se débattait de plus belle, augmentant ses propres souffrance de lui-même.

Enfin, dans un bruit assez écœurant et une gerbe de sang, apparut à la lumière du jour l'un des objets les plus précieux gardés par les guerriers divins : le Rubis de l'Ulfark censé garder enfermé l'anneau maudit des Nibelungen. Plutôt que de demander ce qu'il pouvait faire à cet endroit, la souveraine de Helheim envoya son pouvoir curatif à forte puissance dans le corps du guerrier pour l'assommer et le soigner tout à la fois. Les Thuldr allaient sûrement accourir et demander des comptes, alors elle espéra que le guerrier tiendrait le coup et leur expliquerait qu'elle avait cela avec de bonnes intentions. Pour une fois.
Revenir en haut Aller en bas
Wulf
Consultant
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Wulf
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 31/01/2014
Nombre de messages : 1082
L’esprit de Wulf continuait de chercher les informations qu’il devait ramener à Nordheims, mais rien à faire, cela revenait à tenter de saisir une anguille à main nue, cela lui échappait. Pendant ce temps, la déesse Hel continuait à le soigner, jusqu’à ce qu’elle tente de s’occuper de la blessure principale de Wulf, celle qui refusait de guérir. Wulf fut pris de court quand la déesse commença à chercher dans sa plaie ce qui empêchait sa guérison. La douleur se fit insoutenable. L’instinct de Wulf lui commandait de réagir à ce stimulus, d’y échapper, d’y répliquer avec tout sa rage. Il en était réduit à un état où le recours à la Fureur des Berserker lui paraissait une solution plus naturelle que tout autre réaction plus humaine. Une nouvelle fois, l’équilibre entre lui et sa part bestiale était précaire, une nouvelle fois il devait lutter pour la contenir.

Dans un premier temps Wulf tenta de simplement ignorer cette douleur qui le prenait aux tripes pendant que la fille du Fourbe recherchait la cause de son mal. Mais très vite, son Hamr violent commença à prendre le dessus, il commença à se débattre de plus en plus férocement. Ce regain d’énergie malgré son épuisement extrême n’était qu’un effet dû à l’adrénaline qui avait réveillé le Wod qui l’habitait.

Dans son esprit aussi les choses se bousculaient. Des flashs lui revenaient en mémoire. Les Winterdragg… il les avait traqués et espionnés dans les désolations glacées constituant le royaume de Blue Graad. Il avait été repéré, assaillit, capturé… une voix. Il se souvenait d’une voix qui avait indiqué à ces créatures de s’emparer du rubis… pourquoi le voulait-il ? Il ne savait plus. Il ne se souvenait plus que du moment où l’un des Winterdragg plus grand que les autres s’était avancé et avait commencé à geler le ceinturon de sa Järnskinn d’un simple contact. Ce froid, qui surpassait tout ceux des blizzards qu’avait dût endurer le porteur de la Järnskinnn de l’Ulfark, était peu à peu venu à bout de la résistance de l’armure et avait cédé sous la pression. Loin de se contenter de cela, la créature décharnée avait raffermit son emprise sur le rubis pour laisser son pouvoir s’immiscer dans la plaie qu’il avait créé. Le sang avait gelé dans les veines de Wulf, la glace avait commencé à remplacer le liquide porteur de vie dans l’organisme du guerrier-fauve et, peu à peu, commencer à creuser à l’intérieur du corps pour encore en aggraver la blessure. Quand la créature en avait retiré la main, Wulf était à genoux, souffle coupé, il pensait qu’il allait mourir. Mais une chose en lui s’était réveillé, il refusait d’échouer ainsi de laisser l’artefact qu’il devait garder aux mains des ennemis d’Asgard. Ces souvenir étaient floues… la rage, la douleur, le froid, la mort, la panique, le sang… tout s’entremêlait dans son esprit en un tourbillons indistinct. Il se souvenait juste d’avoir récupéré son rubis… et de se l’être lui-même enfoncé profondément dans sa plaie pour le conserver. Rétrospectivement, une idée parfaitement stupide.

Lorsque le rubis apparut dans la main de Hel, celui-ci brillait de mille feux. Lié à son porteur, il reflétait la fureur de l’Ulfark, brûlant au même rythme que le courroux des ases. À ce moment, toujours lié à la soif de sang du guerrier d’Odin, le rubis que la déesse tenait dans la paume de sa main semblait être une flamme détacher de son brasier. Il émettait une chaleur intense mais parfaitement supportable pour la déesse, mais un autre mortel s’y serait probablement brûlé. À la vue du rubis, l’instinct de Wulf prit complètement le contrôle de ses actions. Il devait le protéger, il devait le garder loin des mains des indignes, même dans son état second il était conscient de cette mission. Reconnaissait-il encore la déesse ? Est-ce qu’il la considérait comme faisant partie de la catégorie des ennemis d’Odin malgré son ralliement ? Aux vues de son état, on pouvait raisonnablement en conclure que la question était secondaire, il n’était même plus en mesure de comprendre qui était son allié ou son ennemi.

Sous l’effet de son aura, plusieurs chaines volèrent en éclats. Sous l’effet de sa force renouvelé, la cuillère en bois dans sa bouche vola en éclat. Toute la salle trembla à nouveau sous l’effet de ses efforts pour se libérer. Ce n’était pas la première fois que cela arrivait dans sa captivité mais quelque chose avait changé. Des fissures commençaient à apparaitre sur le mur auquel il était attaché. Son hamr furieux s’y engouffra pour les agrandir sous l’effet de la pression qu’il exerçait. Soudainement, l’attache de son bras droit fut arrachée du mur, bien que toujours solidement enserrer autour du poignet du guerrier. Sans perdre un instant, l’Ulfark jeta son bras en avant en direction de l’être qui détennait le rubis dont il sentait l’appel.

Toutes griffes sorties qu’elle fut, son attaque fut cependant loin de constituer une menace pour la déesse. Malgré le regain de vigueur que lui insufflait sa fureur, il restait dans un état d’épuisement critique. Sa fureur et sa volonté pouvaient vouloir continuer un combat, si son corps n’était plus en mesure de répondre, il ne pouvait y faire grand-chose. Il avait déjà expérimenté le phénomène en plusieurs occasion. Mais en plus de cela, l’attache de roche qui était toujours fixer à son poignet était particulièrement lourde et le ralentissait. Les Duergars qui avait conçut la cellule savaient qu’il pouvait arriver qu’un prisonnier se détache, aussi avaient-il prit soin de rendre ces entraves aussi lourdes et encombrantes que possible pour gêner l’éventuel candidat à l’évasion.

D’un simple geste, la déesse des morts mit fin à l’attaque. Utilisant les énergies curatives pour à la fois permettre la guérison du guerrier-fauve tout en l’assommant d’un seul coup. Son aura s’évapora, soufflé d’un seul coup comme la flamme d’une bougie laissé au vent. Le guerrier perdit à nouveau connaissance, mais plusieurs contractions musculaires révélèrent que même sans connaissance, le guerrier tentait vainement de poursuivre son assaut. Cela en devenait presque pathétique.

La porte de la cellule s’ouvrit brusquement. Hrothgart Polaris accompagné des deux Varangyrs gardant la cellule firent irruption toute armes dehors pour voir à quoi était dût tout ce chaos. Ils virent le guerrier inanimé et l’être qui lui faisait face tenant dans sa main le rubis. Hrothgart s’avança prudemment, descendant les marches tout en gardant sa poigne fermement serrée autour de la poignée de son épée.

- Dame Uskyld ? Que se passe-t-il ici ? Qu’est-il arrivé au guerrier de l’Ulfark ?

À son attitude, il était évident qu’il était partagé sur la marche à suivre. Il avait cherché un guerrier divin pour lui confier le soin de s’occuper du prisonnier, mais n’en avait pas trouvé avant de sentir un nouveau tremblement dans le palais indiquant que son prisonnier était sujet à une nouvelle crise. Il était étonné et méfiant de voir la guerrière Uskyld présente alors qu’elle n’était pas censée avoir connaissance de la présence du prisonnier. Il ne savait pas non plus qui de Wulf ou d’Uskyld représentait la vraie menace dans la pièce. En haut des marches, les Thuldrs avaient fait leurs apparitions, l’un d’entre eux s’apprêtaient à dire quelque chose avant d’être interrompu d’un geste par un de ses collègues. Le plus âgé du groupe prit alors la parole.

- Si mes yeux ne me jouent pas de tours, vous avez réussi à retrouver le rubis de l’Ulfark ma dame. Quand nous avons vu que l’écrin de la Järnskinn était dépourvu de son trésor, nous avons craint le pire quant aux mains dans lesquels il aurait put tomber.

Hrothgart lança un regard courroucé au vieil Irnvir. Il s’agissait d’une information encore tenu secrète et il aurait préféré d’abord interroger la guerrière présente avant de juger s’il devait ou non la révélé. Il rengaina néanmoins son arme.

- Où avez-vous trouvé ce…

Ce fut à ce moment-là qu’il s’interrompu une nouvelle fois, le corps du guerrier-fauve s’était mit à bouger faiblement. Il se remettait déjà de la décharge qu’il avait encaissé, bien qu’il restait faible. Le côté positif était que son hamr, bien que faible, semblait être purgé de toute trace de fureur. L’épuisement, et peut-être le fait que son lien avec le rubis de l’Ulfark n’était plus aussi « fusionnel », avait joué. Le guerrier-divin, bien qu’affaiblit, semblait avoir reprit le contrôle de son esprit.

- Le Fimbulvetr… ils veulent le… déchainer. Ils veulent… Ymir.

_________________
Retour soigné Wulfsi10
Merci à Hruo 

signature:
Revenir en haut Aller en bas
Hel
DC Modérateur
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Hel
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Rang : Déesse des morts
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 02/04/2020
Nombre de messages : 246
Il était presque lassant par moments de prévoir aussi bien les déplacements des mortels. Outre la douleur et l'instinct puissants du berserker, le bruit avait attiré gardiens et soigneurs, et tous s'interrogeaient sur qui remettre à sa place et qui remercier. Comme un glacier au milieu de l'océan Arctique, la déesse laissa la tempête passer sans ressentir la moindre gêne, son regard couvant surtout le rétablissement de l'Ulfark plus que les microbes qui n'avaient jusque-là que stabilisé son état -un exploit de leur part, certes, mais qui avait prolongé des souffrances déjà bien longues.

L'air de rien, comme elle l'avait fait avec celle de Hruodland, Hel convoqua la järnskinn de Wulf. Et ce qu'elle vit lui fit hausser un sourcil. L'habit sacré n'était même plus en mesure de recevoir le rubis et personne n'avait pris la peine de s'en occuper jusque-là. Elle soupira.

"Je vois. Un geste désespéré."

Lui laissant tout le temps de la renifler de nouveau s'il en était besoin, la fausse Delta alla chercher la main libérée du guerrier-fauve, la souleva sans effort et la posa sur la pierre précieuse. Il était important de lui faire comprendre qu'il avait besoin de reprendre des forces pour pouvoir transmettre ses informations, se souvenir, repartir au combat plus tard. Mais en attendant...

"Le temps que tes blessures se referment pour de bon, je vais conserver ceci. Fais-moi le plaisir de guérir vite et je te le remettrai tout aussi vite."

Peut-être n'entendrait-il pas, mais ce fut le cas des Thuldr, des Varangyrs et du Polaris. Elle se tourna alors vers eux, donnant des ordres d'une voix claire et ne souffrant aucune contradiction :

"Remontez garder l'entrée, il n'y ici aucun danger que je ne saurais contenir. Thuldrs, vous avez fait du bon travail, mais il aurait été meilleur encore si vous aviez songé à vérifier ses plaies un moment. Je compte sur vous pour ne pas reproduire cette erreur si pareille situation survenait à nouveau. Votre travail devrait être plus aisé à présent. Quant à vous... messire ? convoquez sur-le-champ les Duergars pour réparer la cellule et surtout la järnskinn. Il est impensable de la laisser dans cet état. Une fois les corbeaux envolés, vous viendrez vous entretenir avec moi."

Elle fit signe à chacun de s'exécuter, demeura dans la prison le temps de s'assurer que Wulf ne représentait plus une menace pour les psalmodieurs runiques, puis alla prendre place dans une antichambre -une sorte de poste de garde aménagé assez confortablement pour ceux qui passaient leurs nuits ici-, où elle attendit le Polaris en nettoyant la pierre gardienne. Elle pouvait presque percevoir à travers le minéral les murmures d'un Fafnir veillant jalousement sur son bien. Ce qui lui avait paru familier au premier abord, sans doute.
Revenir en haut Aller en bas
Wulf
Consultant
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Wulf
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 31/01/2014
Nombre de messages : 1082
Initialement, Wulf refusait d’écouter la déesse qui lui enjoignait de se reposer. Il pensait… il savait qu’il avait des informations urgentes à délivrer. Mais il était incapable d’aligner des pensées suffisamment construites pour se rappeler ce qu’il avait à dire. Son corps et son psyché avaient tout deux étés mit à rude épreuve ces derniers jours et il sentait ses dernières forces l’abandonnés. Privé du soutien que lui procurait le Wód, il n’avait plus l’énergie pour contester les instructions que lui donnait la déesse. S’il garda le silence, s’était plus la fatigue qui l’empêchait de parler qu’une éventuelle fierté mal placée envers la déesse des morts.

Pendant quelques instants, Wulf soutint le regard de la déesse, dont il était peut-être le seul dans la pièce à avoir conscience de la nature de son interlocutrice. Il n’était en effet pas sûr qu’il comprenait les mots qu’elle lui disait mais il saisissait néanmoins le sens de ses paroles. Dans son regard, on n’y trouvait plus de fureur, plutôt une lueur de dépit quant à son impuissance. Wulf se maudissait de ne pas être en mesure de remplir son devoir. Puis, d’un seul coup, le corps de Wulf s’affaissa, concédant enfin la défaite à fatigue qui l’envahissait. Hrothgart prit alors la parole.

- Nous avons déjà des artisans qui s’occupaient de la Järnskinn de l’Ulfark, ma dame. Mais il s’agit d’une protection qui n’a plus été réparé depuis des âges et le maitre-forgeron Duergars au service de la cour cherche d’abord à en comprendre la composition. Nous espérions également, en l’examinant, peut-être comprendre ce qui était arrivé à l’Ulfark si ce dernier s’avérait incapable de nous répondre. Néanmoins, je transmettrais vos directives et la Järnskinn sera réparée dans les plus bref délais.

Hrothgart frappa du poing sur le poitrail de son armure, le salut traditionnel des guerriers Asgardien et le signe qu’il jurait sur son honneur que cela serait fait. Mais il n’échappa probablement pas à la déesse que le geste du guerrier était quelque peu raide. Il hésitait, il ne savait pas sur quel pied dansé avec elle. Néanmoins, elle restait, officiellement une guerrière divine et il devait lui obéir. Il partit donc transmettre les nouvelles instructions, tout en indiquants à ses hommes de reprendre leur poste. Avant que Hel ne quitte la pièce, elle fut interrompue d’un geste par Irnvir, le doyen des Thuldr présent. Ce dernier souhaitait visiblement confier quelque chose à la déesse, il parla à voix basse pour que seul elle entende ses paroles.

- Vous avez bien agi Lokidottir. Même pour une déesse, dialoguer avec l’un des guerriers-fauve d’Odin n’est pas une tâche facile. Nous n’avions effectivement pas senti la présence du rubis, et cela est peut-être pour le mieux. Les fidèles de votre père sont présents jusque dans ce palais, et ce rubis est plus en sécurité entre vos mains qu’entre les miennes. Pour l’Ulfark, nous ne pouvons qu’espérer qu’il s’en remettra, sa rage à été tout ce qui le maintenait en vie avant nos soins, mais grâce à votre intervention j’ai bon espoir qu’il puisse à nouveau porter le combat au nom du Père de Tout.

Sur ces paroles, le Thuldr partis rejoindre ses collègues pour poursuivre le traitement du guerrier-fauve, ne prêtant plus là moindre attention à Uskyld pour se consacrer totalement à sa tâche. Les prêtres d’Odin étaient, dans un sens, pas si différents des guerrier-fauve de leur dieu, eux aussi pouvaient plonger dans des transes chamaniques pour accomplir leur rituel au mieux, mais leurs transes étaient bien plus maitrisées que la folie des berserker.

Au bout d’une vingtaine de minutes, Hrothgart Polaris rejoignit Hel dans le corps de garde. Il avait transmis les instructions de la déesse tout en ajoutant une note à destination de son oncle pour lui faire son rapport.

- Nous n’avons pas eu l’occasion d’être présenté, dame Uskyld. Je suis le capitaine Hrothgart Polaris, de la garde Varangyr.

Bien que gardant une attitude sévère, le capitaine Varangyr faisait toutefois preuve d’une courtoisie seyant à son rang sociale. Il déposa sur la table un pichet d’eau fraiche ainsi que deux gobelets, puis attendit que son interlocutrice l’invitât à s’asseoir.

- Je suppose que vous désirez vous entretenir à propos de la situation actuel ainsi que de ses implications. Je crains de ne pas être le meilleur interlocuteur pour cela, beaucoup de chose dans cette affaire m’échappe. Néanmoins, je sais que quoi qu’aie rencontré Wulf, cela doit être grave. Pour commencer, l’implication de Winterdragg n’est jamais un bon signe. Ensuite, cela viens aussi des réactions du guerrier divin. Pendant le temps où nous le traitions, j’ai pris la liberté de me renseigner sur lui.

Hrothgart posa un rouleau de parchemins sur lesquels il avait noté ses observations concernant Wulf, ce qu’il savait de son passé, de ses faits d’armes… et aussi des dégâts que causait ses crises de folies.

- Wulf est un guerrier-divin très particulier. Sa folie guerrière bien sûr, mais aussi parce qu’il cherche à mourir. Bien que je n’en connaisse pas les détails, c’est de notoriété publique que Wulf aurait commit certaines atrocités avant de devenir le porteur de la rune de Hrungnir. Il n’est devenu l’Ulfark que peu de temps avant la guerre contre le Brasier Noir, mais déjà à l’époque il était instable, vivait en pariah à l’écart de toute forme de société et cherchait à mourir au combat. Je pense qu’il cherche une sorte de rédemption. Néanmoins, il a aussi toujours été un guerrier porté sur l’honneur et à toujours répondu à l’appel aux armes pour défendre les royaumes du Nord. Le fait qu’il aie battu en retraite malgré l’emprise de sa fureur et l’occasion qu’il avait d’accomplir son objectif ouvre des perspectives… effrayante. J’ignore ce qui peut terrifier un guerrier-fauve en pleine transe guerrière, j’ignorait même que la chose était possible. Mais les faits sont là, nous avons un Berserker qui à été obligé de se replier et de garder sa transe active tout du long pour survivre et nous avertir d’un danger.

_________________
Retour soigné Wulfsi10
Merci à Hruo 

signature:
Revenir en haut Aller en bas
Hel
DC Modérateur
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Hel
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Rang : Déesse des morts
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 02/04/2020
Nombre de messages : 246
L'avantage majeur d'avoir choisi d'emprunter une identité de guerrière divine plutôt que celle d'une servante comme l'avait suggéré Odin, était de pouvoir exercer une forme d'autorité tout à fait légitime et indiscutable, qui se rapprochait suffisamment de son statut divin pour qu'Hel n'ait pas à simuler la soumission et à se justifier systématiquement. Avait-il eu peur, lors de leur rencontre, de la voir s'en servir justement pour semer le chaos dans ses rangs ? Une attitude sage, mais qu'il avait bien fait de ne pas suivre pour une fois. Un guerrier divin avait peut-être été sauvé aujourd'hui grâce à cela.

Tandis que chacun reprenait son poste, la déesse songea à aller déposer quelques notes à l'attention des Duergars. Elle avait assisté, il y avait des millénaires de cela, à la forge des habits divins, et si à l'époque elle n'y avait pas tout compris, sa mémoire avait au moins assimilé les composants utilisés et certaines techniques de travail.

C'est alors que le doyen de la petite assemblée la... complimenta ? Quelque part, cela lui apporta une forme de satisfaction personnelle, bien vite tempérée par le fait que, si elle avait elle-même été au service de son père, elle aurait ainsi subtilisé l'un des trésors d'Asgard au nez et à la barbe d'un Polaris. Une énorme faille dans la sécurité globale du Valhalla et l'interception des intrus en quelque sorte. Un sourire étira ses lèvres, sinistre sur le visage de Hel à la moitié morte, mais que l'apparence d'Uskyld adoucissait nettement.

"Conservez votre méfiance, Thuldr. J'ai l'habitude des fauves parce qu'ils sont ma famille. J'en suis un. Parler à l'animal qui sommeille en Wulf est un jeu d'enfant pour moi. Mais si mon père avait été à ma place, peut-être seriez-vous tous morts. Pour les mêmes raisons."

Elle le salua d'un simple signe de tête et le laissa méditer l'information tout en retournant auprès des autres. Si elle cherchait à changer, ce n'était pas le cas de Loki. Il fallait qu'ils en soient conscients. Elle porterait ce fardeau jusqu'à Ragnarök. Et quand il serait mort, enfin, elle s'autoriserait peut-être à vivre autrement. A reconstruire sur des bases plus saines une vie où elle ne serait pas jugée d'office comme un maléfice ambulant.

Le Polaris la fit revenir à des considérations plus immédiates. Pourquoi le Père de Toutes Choses n'avait pas mis au courant l'un des membres de sa famille représentante ? N'était-il pas pratiquement un guerrier divin à sa manière ?

"Bonjour capitaine. J'ai cru comprendre en effet que vous dirigiez cette partie du palais et ces hommes d'une main solide. Sachez que votre travail est apprécié."

Puisqu'il connaissait déjà son nom, nul besoin de se répéter. Elle diffèrerait un peu le moment de la révélation de son identité afin de jauger un peu plus le caractère du Varangyr. Sa loyauté. S'il y avait des rats au service de Loki à traquer, autant jouer le chat plus finement. Tout en parlant elle avait rendu au rubis son éclat et sa propreté, caressait sa surface de la pulpe des doigts distraitement.

"Vous savez capitaine, je pars du principe que pour un guerrier d'Odin, vouloir mourir est un comportement plutôt naturel... On ne devient pas un einheri pacifiquement. Il s'agit d'un honneur autant que du pardon, de gloire, de force, et d'éternité. Nos légendes l'enseignent depuis des millénaires, n'est-ce pas ? N'avez-vous jamais, enfant, été conté le banquet d'Odin, servi par les Valkyries entre deux jours de mort glorieuse pour se préparer à Ragnarök ?
Ce point que vous soulignez sur la furie des berserkers en revanche est bien plus inhabituel, et j'y ai réfléchi un peu. Nous savons que Surtr a frappé il y a quelques années, dans le sillage des Fléaux. Ce à quoi Wulf a assisté et participé si je ne m'abuse. J'ai donc pour idée qu'il ait cherché à pister ces assaillants pour venger ses camarades, ou poursuivre l'ambition rédemptrice que vous mentionniez plus tôt. Allez savoir la raison précise. Toujours est-il qu'il a dû tomber sur plus gros que lui. Les Winterdragg. Et peut-être chatouiller l'orgueil d'un Ymir prêt à revenir à son tour au passage.
"

Elle marqua une pause, le laissant deviner où elle voulait en venir.

"Vous avez tardé à rechercher l'assistance d'un guerrier divin pour remettre cet homme sur pieds, mais maintenant qu'il est en bonne voie de guérison, nous pouvons croire au retour de sa raison et de ses souvenirs. Et en attendant que cela survienne, j'aimerais une synthèse de tous les rapports concernant les géants que nous possédons depuis la guerre des Fléaux. Ainsi que, vous concernant, la dissipation de tous les doutes. Vous êtes tendu je le sens. Si vous avez des questions à poser, allez-y."
Revenir en haut Aller en bas
Wulf
Consultant
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Wulf
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 31/01/2014
Nombre de messages : 1082
Hrothgart resta interdit devant les déclarations de son interlocutrice. Il ne lui appartenait pas d’émettre un jugement sur les actions ou les paroles d’un guerrier divin, mais il n’était guère sûr de ce qu’il devait en penser. Actuellement, les royaumes du nord se remettaient lentement des dernières catastrophes qu’ils avaient enduré, mais ne restaient que l’ombre d’eux-mêmes. De plus, l’absence de figure d’autorité claire avec la disparition du représentant et l’actuel absence du régent rendait d’autant plus floue qui avait autorité sur l’affaire qui les intéressait ainsi que sur la gouvernance du royaume. Néanmoins, les paroles de la guerrière divine concernant le fait qu’il lui semblait naturel que les guerriers divins recherche la mort lui fit froid dans le dos. Il ne connaissait guère son interlocutrice que de vue, et n’avait guère d’informations sur elle, mais le capitaine des Varangyrs ne pouvaient s’empêcher de s’interroger sur quel genre de personne lui faisait face pour avoir des propos aussi… détaché, sur la mort.

- La mort au combat est effectivement un honneur, même l’un des plus grand que nous puissions connaitre car usuellement il nous ouvre les portes du Valhalla. Ce n’est pas pour autant que nous avons le désir de hâter l’heure de notre trépas, fusse-t-il glorieux. Si c ‘était le cas, notre peuple ne serait plus depuis longtemps nous nous serions tous fait tuer à la recherche de cette mort glorieuse. Et plus que tout, comme le Père de Tout nous l’a enseigné, nous devrions mépriser les morts inutiles car elles ne sont qu’un gâchis qui n’apporte rien. Dans le cas de Wulf, il cherche simplement à mourir, pour ce que m’en ont confié certains Godis auquel il s’est ouvert, il ne se pense même pas digne de la Halle du Très-Haut.

Le capitaine Varangyr avait tenu à mettre cela au clair, si jamais son interlocutrice devait un jour prendre la direction de la confrérie des guerriers divins au nom du Borgne, mieux valait éviter qu’elle n’envois ses frères d’armes se faire massacrer aveuglément sous prétexte que la mort au combat leur ouvrirait les portes de l’après-vie. Il avait aussi reprécisé ce qu’il considérait comme anormale dans le comportement de Wulf, justement parce qu’il se méfiait des errement de l’Ulfark. Jusqu’à présent, ce dernier avait toujours accompli les tâches qui lui était confié, mais Hrothgart pensait que Wulf marchait en permanence au bord du gouffre, et qu’un jours sa folie le ferait chuter… probablement aux dépends de Nordheims. Les tendances suicidaires du guerrier-fauve ne faisaient que renforcer sa suspicion sur la fiabilité de Wulf.

Le jeune Polaris se servit ensuite un gobelet d’eau et le but pour se rafraîchir, et surtout prendre le temps de peser les réponses qu’il allait donner à la guerrière divine. Les questions qu’elle lui posaient n’étaient guère simple à donner.

- La raison pour laquelle j’ai tardé à requérir l’assistance d’un membre de votre confrérie est simple, l’Ulfark était sur une mission confidentielle. Mon oncl… le sénéchal Egill lui avait confié la tâche de retrouver Olrik Gunnarson, l’actuel représentant du Père de Tout qui a disparu lors d’un voyage diplomatique vers la cité de Blue Graad. Mes ordres étaient de l’avertir dès que Wulf de l’Ulfark reprendrait conscience car seul lui, ou l’éventuel personne qui aurait été désigné pour remplacer le représentant, ne devait être mit au courant des résultats de sa mission. Bien entendu, je suppose que cela s’étendrais aussi à l’un de nos divinités si l’une d’entre elle était présente. En l’état, le fait qu’après si longtemps Wulf ait enfin donné des signes de lucidité, et ce en l’absence de quiconque d’habilité, j’ai pris sur moi de chercher un membre de son ordre pour recueillir ses éventuelles informations… ou pour aider à le contenir s’il s’était révélé ingérable.

Hrothgart avait donc techniquement agit à l’encontre de ses ordres, c’était une attitude étonnante venant d’un Varangyr qui étaient réputé être la force la plus discipliné de tout Nordheims, surpassant dans ce domaine de très loin les élus d’Odin qui avaient toujours eut en leurs seins quelques têtes brûlées.

- Pour l’activité des Jotunns depuis la guerre des Fléaux… Nombres d’entres eux ont suivit Hel dans sa guerre contre nous, ils n’agissaient pas forcément sous ses ordres mais ont allégrement profiter du chaos qu’elle et ses Fléaux ont semé. Plusieurs forteresses de Jotunheims sont tombées sous leurs assauts, mais les guerriers de l’Hersirs sont parvenus à contenir leurs attaques tout comme ils l’ont également fait lors de la Guerre du Brasier Noir il y a quelque mois, bien qu’au prix de nombreuse vie dont celle de leur Hersir. Son remplaçant n’a d’ailleurs toujours pas prêté hommage à Asgard soit-dit en passant. Je sais aussi que le Père de Tout à passer un accord avec Utgart-Loki, un puissant seigneur Jotnar qui à jadis humilié le puissant Thor ainsi que Loki, surpassant en ruse ce dernier. De manière général, il est favorable à la coexistence entre les mortels et ceux de son espèce, mais nous nous méfions de lui néanmoins. Nous recevons encore de nombreuses missives rapportant une activité inhabituelle des Hrimthursars, les géants de glaces, et d’autres de leurs maudites engeances dans les environs de Thrymheim, mais rien qui ne semble organiser, ils ne semblent qu’être plus actif avec le chaos régnant sur nos terres.
Pour les EldJotnars, les géants de feux, certains sont resté sur nos terres suites à la défaite de leur maitre. Wulf en a d’ailleurs affronter un avec l’aide du chevalier d’or du Scorpion. Nous les traquons ainsi que leurs serviteurs, mais étrangement, nous peinons à les trouver. Les serviteurs de Surtr ne sont pourtant pas connus pour leur discrétion. Je sens que quelque chose se trame, et le fait que les Winterdragg se rassemblent pourraient indiquer que nous nous dirigeons tout droit vers un nouveau conflit.


Hrothgart Polaris était à peine nés quand les Guerriers Divin et les Chevalier du Sanctuaires s’étaient affrontés, quand sa terre natale semblait perdue et abandonné par ses propres dieux. Mais les hommes du Nord avaient relevé la têtes, lentement ils s’étaient reconstruits, de nouvelles générations de guerriers s’étaient dresser pour reprendre le flambeau. Lui-même avait un temps caresser le rêve de devenir un des élus d’Odin, mais aucunes Järnskinn ne l’avait choisi. Il avait dès lors décidé de rejoindre la garde Varangyr pour mettre sa force au service de son peuple mais aussi pour ramener du prestige à la lignée des Polaris, prestige fortement mit à mal par la déchéance de la prêtresse Hilda. Encore aujourd’hui, nombreux étaient ceux qui pensaient les Polaris responsables de tout les malheurs s’abattants sur les terres du Nord. Il voulait mettre fin à cela, mais depuis, il avait vu sa terre et son peuple souffrir comme jamais auparavant sous les assauts répétés de différents ennemis des Ases, il voyait son peuple mourir à petit feu alors que les guerres s’enchainaient sans lui laisser le temps de reprendre ses forces.

- Comment êtes-vous arrivé dans ce cachot ? Nul ne devait être au courant de l’identité de son résident et mes gardes ne vous ont pas vu entrer, pourtant ils sont parmi les plus vigilant. J’étais allé à la recherche d’un membre de votre ordre pour le ramener, et vous apparaissez un peu trop opportunément sans que je n’aie eut besoin de vous expliquer la situation. Soit vous êtes une alliée de taille, soit un adversaire retord.

_________________
Retour soigné Wulfsi10
Merci à Hruo 

signature:
Revenir en haut Aller en bas
Hel
DC Modérateur
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Hel
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Rang : Déesse des morts
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 02/04/2020
Nombre de messages : 246
"Ai-je parlé de morts inutiles ? De combats perdus d'avance ? Gardez-vous d'extrapoler mes propos Hrothgart Polaris. C'est un conseil précieux que je vous donne."

Car s'il y en avait une qui en savait long sur la mort, glorieuse ou non, c'était bien elle. La déesse tempéra sa contrariété, au moins le Varangyr semblait-il être informé, et avec suffisamment de pertinence pour dresser un tableau assez complet de la situation. Complet, mais plutôt sombre, car en résumé la quasi-totalité des géants agissait de manière anormale, voire menaçante, depuis les Fléaux. Et si la méfiance du sénéchal était légitime, elle avait dans ce cas fait perdre un temps précieux par rapport à la guérison de l'Ulfark. Il faudrait prendre, à son retour de Blue Graad, le temps d'une discussion détaillée sur la gouvernance des Neuf Mondes. On ne pouvait pas éternellement attendre le retour d'Odin chaque fois qu'il décidait de partir en randonnée mystique, il fallait un pouvoir stable et durable pour restaurer les forces bien entamées du peuple nordique.

Plongée dans ses réflexions à mesure que le Polaris poursuivait son rapport, Hel s'anima soudain de malice lorsqu'il osa poser sa question et les interrogations sous-jacentes qui en découlaient. Le début d'un sourire étira ses lèvres et elle se leva de son siège pour faire quelques pas dans la pièce.

"Peut-être suis-je une alliée retorse ou une adversaire de taille ?"

Des qualités dans les deux cas, à ses yeux dépareillés.

"Face à une question si pertinente, il me faut vous laisser une chance. Montrez-moi que vous savez réfléchir et j'aurais dans doute du travail pour vous. Le genre qui redorerait sans aucun doute votre blason si vous le réussissiez à la perfection. Je vais vous donner quelques indices.

Comment ? Et si je n'étais pas entrée ?
Pourquoi ? Et si je savais ce que j'allais trouver avant même d'arriver ?
Et enfin... sachez que vous n'avez pas vraiment outrepassé vos directives, Varangyr.
"

Son sourire s'étira et la demi-morte s'appuya contre le rebord de la cheminée. Bon, elle avait peut-être de gros indices, trop gros pour être réellement mystérieux, mais parfois le simple mortel voyait si peu au-delà de son propre nez qu'elle se sentait obligée de lui donner un coup de pouce.

D'un geste nonchalant elle caressa les multiples facettes du rubis entre ses doigts, attendant de voir comment allait raisonner le Polaris et s'il allait arriver à la bonne conclusion.
Revenir en haut Aller en bas
Wulf
Consultant
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Wulf
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 31/01/2014
Nombre de messages : 1082
Le capitaine de la garde Varangyr était pour le moins… décontenancé par les propos d’Uskyld. La guerrière de Delta jouait à un jeu dont les règles lui échappait quelque peu. Caressant machinalement son casque qu’il avait déposé sur la table, le contact avec le métal froid le rassurant, Hrothgart Polaris se mit à étudier son interlocutrice avec un regard circonspect.

Bien que loin d’être idiot, Hrothgart était de ces hommes qui préférait les problèmes plus terre à terre à ceux de l’esprit. Les jeux d’esprit comme les énigme ou les charade ne l’amusait pas, il préférait quand cela était simple. Mais bien que loin d’être un érudit, il était néanmoins capable de comprendre qu’Uskyld n’était pas ce qu’elle prétendait être. Il se mit à réfléchir aux phrases qu’elle avait prononcé, aux possibilité que cela lui ouvrait.

Elle semblait sous-entendre qu’elle savait parfaitement ce qui se trouvait dans la cellule et pourtant il ne lui en avait rien dit. Soit elles avait ses espions, soit elle avait reconnut l’énergie du guerrier-fauve malgré les protections, soit elle avait des moyens tels que la divinations pour le deviner. Des talents fort rare dans tout les cas ou alors une perceptions exceptionnels même pour un éveillé.
Elle était parvenue à pénétrer dans la cellule en trompant la vigilance de deux gardes Varangyrs, formé pour soutenir les élus d’Odin dans leurs missions et capable de repérer le Hamr. Elle était donc capable de dissimuler son aura, pas simplement le diminuer mais réellement le cacher aux sens des autres. Elle était aussi entré sans forcé le moindre dispositif ni utiliser la clé qu’il possédait. Tout cela, certains éveillés pouvaient le faire, mais seulement après avoir suivit des entrainements très particuliers.

Enfin, elle lui affirmait qu’il n’avait en aucune façon contrevenu à ses ordres en la mettant au courant. Pourtant, ses instructions avaient été clair, même les guerriers divins devaient être maintenu à l’écart du guerrier-fauve, des fois que l’un d’entres eux se serait soumis au Fourbe comme cela était déjà arrivé par le passé. Ça devait donc être quelque chose d’autres, une autre catégorie plus élevée dans la hiérarchie, mais pourtant il ne la connaissait que comme la nouvelle porteuse de la Järnskinn de Delta. La conclusion était donc simple, elle était quelqu’un d’autre que ce qu’elle prétendait être, voir quelque chose d’autre.

Pendant toute sa réflexion, sa main droite avait lentement glissé vers la poignée de son épée, toujours pendue à sa ceinture. Désormais empoignant solidement son arme mais sans la dégainé, le Varangyr était visiblement troublé. Il n’avait toujours aucune idée de la véritable identité de son interlocutrice, mais commençait à comprendre sa nature. Il n’avait pas deviné qu’il discutait en ce moment même avec la Reine des Morts, comment aurait-il put ? Aux dernières nouvelles, elle était une ennemie déclaré du Père de Tout. Mais il avait compris qu’elle était probablement pas humaine. Restait la question de son allégeance et de sa vrais nature. Hrothgart n’étais pas réellement sûr de vouloir le savoir. Son devoir lui dictait d’essayer de comprendre, mais son instinct lui hurlait qu’il ne survivrait pas à une confrontation. Finalement, il prit la parole.

- J’ignore qui ou ce que vous êtes. J’ai bien compris que vous n’être pas une simple humaine et que vous êtes bien plus qu’une éveillé. Vos capacités, votre aura inquiétante, le respect que les Thuldr affiche à votre égard… vous êtes probablement quelque chose de plus liés aux dieux qu’aux hommes. Qui ou quoi vous êtes, je l’ignore. Tout comme j’ignore quels sont vos attentions. Mais je suis sûr d’une chose, c’est qu’en ce moment vous servez Nordheims car vos objectifs sont actuellement en concordance avec ceux du Père de Tout. Je sais aussi  que si je tentais de vous appréhendé, je n’aurais aucune chance, même sans connaitre votre puissance exact je sais que vous me surpassez. Cependant, qui que vous soyez Uskyld… ou qu’importe votre véritable nom, je peux vous promettre une chose. Je garderai un œil sur vous désormais.


Horthgart n’avait pas proféré de menace, juste un fait. Il avait compris que Uskyld était un être venant des royaumes mythiques, une Alfars, un esprit, une Valkyrie peut-être même une divinité. Il avait aussi compris que si autant de mystère entourait son identité, c’est qu’elle était probablement une entité moins… discipliné. Il avait enfin compris qu’elle était en ce moment dans le même camp que lui, mais il n’était pas assez naïf pour penser que cela irait toujours de soit. Il avait donc clairement fait savoir qu’il comptais bien surveillé ses agissements, mais pas encore prendre de mesure qui pourrait le conduire à s’attaquer à une allié potentiel.

_________________
Retour soigné Wulfsi10
Merci à Hruo 

signature:
Revenir en haut Aller en bas
Hel
DC Modérateur
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Hel
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Rang : Déesse des morts
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 02/04/2020
Nombre de messages : 246
"Hum... Tout juste satisfaisant."

Hel opina pour elle-même. Cet humain était assez peu intéressant en fin de compte, il n'avait pas pris le risque de tenter sa chance, et toute sa méfiance transpirait cruellement à travers sa gestuelle raide, prudente. Il fallait qu'il se mît dans le crâne que s'il sortait son cure-dent, son existence s'achèverait avant même que la pointe de la lame parût à l'air libre. Dans ces conditions, autant pousser le raisonnement un peu plus loin pour essayer de savoir, non ? Mais puisqu'il choisissait de s'arrêter au bord du gouffre sans le traverser, la déesse s'en détournerait aussi vite.

"Faites donc cela. En attendant, je m'efforce de maintenir les Neuf mondes sur pieds pendant qu'Odin est encore parti on ne sait où pour revenir on ne sait quand."

Elle haussa les épaules puis se releva de son siège.

"Envoyez des émissaires s'enquérir de l'allégeance d'Utgart-Loki et des hersirs de Jotunheim. Je veux savoir très exactement pourquoi ils ne sont pas plus clairement positionnés au côté du Borgne. Et ce qu'ils demandent, le cas échéant. Je veux la même chose concernant les dirigeants de Svartalfheim. Pas de prises de risques inutiles. Je vais m'occuper de remettre Wulf sur pieds et aller exterminer les autres géants qui pensent pouvoir fouler Midgard sans mon consentement."

Elle s'assura que le capitaine avait bien compris avant de se retourner et disparaître pour revenir observer non loin des Thuldr comment évoluait l'état du berserker. En principe, sans l'influence du rubis pour lui déchirer les entrailles, il devrait recouvrer ses forces plus rapidement. Ainsi que sa raison et ses souvenirs. Et demeura malgré tout suffisamment à distance pour ne pas exciter ses instincts belliqueux. Puisqu'il gardait semblait-il en mémoire les Fléaux même dans son état de semi-conscience, il aurait été dangereux pour les ritualistes de se trouver trop présente.
Revenir en haut Aller en bas
Wulf
Consultant
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Wulf
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 31/01/2014
Nombre de messages : 1082
Les choses étaient dites, Hrothgart obtempéra aux ordres d’Uskyld, quelques chose en lui lui assurait qu’il avait tout intérêts à y obéir. Ce n’était cependant pas la peur, il n’obéissait pas par crainte de mourir, mais bien parce que dans son fort intérieur il pensait que c’était, pour l’instant, la meilleur marche à suivre.

Néanmoins, le Varangyr avait à présent la conviction profonde que ladite Uskyld avait un sombre secret et qu’elle était dangereuse. Il allait s’assurer que, dans la mesure du possible, elle resterait surveillée, que ce soit par lui ou par d’autres membre de la garde Varangyr. Leur rôle n’était fondamentalement pas différents de celui des guerriers divins, protéger Nordheims de toutes menaces venu de l’intérieur ou de l’extérieur. Si Uskyld, ou quoi que fusse sa véritable identité, s’avérait être un danger pour les Royaumes du Nord, ils interviendraient, qu’importes s’ils rencontraient leur destin en ce jours. Mais pour l’instant, la coopération était le meilleur choix en attendant le retour d’Egill Polaris, du Père de Tout ou d’un nouveau représentant.




Au fond du cachot, l’imposant corps de Wulf restait inerte. Malgré les soins et les chants rituels des Thuldr, rien semblait pouvoir le sortir de sa torpeur. Mais celle-ci n’avait désormais rien à voir avec la spirale de folie dans laquelle son esprit était si longtemps resté piégé. Irnvir assurait lui-même à ses collègues qu’il n’y avait guère d’inquiétudes à avoir quant au nouvel état du guerrier-fauve, celui-ci étant simplement plongé dans un sommeil réparateur pour récupéré l’incroyable quantité d’énergie qu’il avait dépensé dans sa transe guerrière prolongé. Il en avait besoin non seulement pour récupérer physiquement, mais aussi mentalement, pour remettre ses pensées, souvenirs et idées en places, et spirituellement, pour que sa part humaine, l’élu d’Odin qu’il était, puisse reprendre le dessus sur la bête qui l’habitait.

Wulf n’était guère dérangé par son environnement, ni les chants, ni les gestes, ni même l’oppressante présence de ses entraves, rien ne semblait plus le dérangé. Pour la première fois depuis longtemps, il pouvait ressentir la paix, le calme. La douleur qu’il ressentait de ses anciennes blessures n’étaient pas totalement inhibés, mais elles ne le gênaient plus guères. Dans son esprit, il ne voyageait plus sur le champ de bataille éternelle qui l’habitait… ou plutôt si, mais comme si une trêve avait lieu. Pour la première fois, il pouvait admirer les paysages dont il était composé. Il ne mit pas beaucoup de temps à les reconnaitre. Tout cet environnement était composé de lieu issu d’Asgard, sa terre natale. Là où il était né, là ou depuis des millénaires son peuples survivait, la terre qu’il avait juré de défendre au péril de sa vie.

C’est à ce moment que de nouvelle pensées sombres l’assaillir. Cette terre, son peuple… tout cela était en danger, il le savait mais était encore incapable de se rappeler pourquoi. Ce n’était pas les Jotunns, ce n’était pas les alfars… c’était quelque chose de plus sinistre. Il devait lutté pour se souvenir, pour avertir ses frères d’armes, mais il ne savait pas s’il en avait encore la force.

À ce moment, une odeur arriva à ses narines. Il reconnut immédiatement celle de la déesse. Il avait encore du mal à lui faire confiance, trop de souffrance liés à ses actions, trop d’horreurs revenant dans ses souvenirs, trop de compagnons perdu par sa faute. Mais elle était aussi là quand il en avait besoin, elle l’avait soigné et aider à sortir de sa folie, le Père de Tout lui-même s’était porté garant d’elle. Les hommes du nord n’étaient guère porté sur les idées de pardon ou de repentir, bien qu’elles ne leurs étaient pas étrangères, il ne s’agissait pas d’un point centrale dans les valeurs qu’ils défendaient. Mais Wulf s’interrogea sur la possibilité de la sincérité du changement de camp de la déesse des morts aux deux visages.

Les pensées se mélangeaient dans son esprit. Mais il n’avait cette fois pas l’impression de se noyer. Il n’avait pas affaire au chaos informe que devenait son psyché sous l’effet de la rage, ce chaos-ci était simplement ses souvenirs qui se triaient pour retrouver ce qu’il cherchait. Vue de dehors, il devait sembler avoir un sommeil agité, mais nul trace de Hamr, nul geste violent ne laissait présagé une éventuel nouvelle crise de rage.
Finalement, au bout de quelques heures, les yeux du guerrier-fauve s’ouvrirent brusquement.

- Un Nibelungen… un Nibelungen était avec les Winterdraggs.

Les Nibelungen, ces cousins maléfiques des duergars. Capable d’égaler ces derniers dans leurs réalisations, ils furent de tout temps des ennemis des dieux et des hommes, désirant surpasser les premiers et asservir les seconds. Ils avaient été exterminer il y a de cela plusieurs millénaires. Hel était bien placé pour le savoir car elle était la gardienne des âmes de ce peuple maudit qui croupissait dans les coins les plus sombres de son royaume. Seul une poigné avaient échappé à la colère des dieux.

_________________
Retour soigné Wulfsi10
Merci à Hruo 

signature:
Revenir en haut Aller en bas
Hel
DC Modérateur
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Hel
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Rang : Déesse des morts
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 02/04/2020
Nombre de messages : 246
Les Thuldr avaient fini par repartir, pour se reposer et le laisser se reposer à nouveau. Hel s'était alors installée sur une chaise, de nouveau sous son apparence originelle, regardant le berserker et regardant ailleurs à la fois. Une magie qu'elle avait copiée sur Odin assez naturellement, comme beaucoup d'autres choses.

Lorsque la voix de Wulf se répercuta dans le silence de la pièce, elle réintégra instantanément son enveloppe et le scruta quelques instants avant de se lever et de rapprocher de nouveau. Le rubis avait trouvé place dans une petite bourse toute simple accrochée à sa ceinture, de sorte qu'elle avait les mains libres pour pouvoir examiner le guerrier divin si besoin. Parvenue à sa hauteur, son visage se ferma. Elle n'avait jamais apprécié les Nibelungen. Ils défiaient les dieux depuis trop longtemps. Représentaient une part bien trop sombre de son monde -d'elle, indirectement. Telle Fafnir veillant sur son trésor, elle comptait bien récupérer jusqu'au dernier de ces misérables pour les donner en pâture à Niddhog.

"Es-tu maître de toi-même, Wulf de l'Ulfark ? J'ai besoin que tu m'en dises plus. Je peux te libérer pour cela, si tu te contrôles."

Pas véritablement une faveur, mais il serait plus à l'aise pour parler et se concentrer sans avoir les membres engourdis et tiraillés par le métal. Il se remettait vite maintenant que la pierre avait été extraite de son corps. Pour autant, il restait mortel et la guérison prendrait du temps. Un luxe rare en ces temps troubles à Asgard. Bien sûr, elle pourrait le maîtriser sans problème si elle le libérait et qu'il succombait de nouveau à la rage. Le problème se situait plus dans le fait qu'elle devrait elle-même faire rechuter son état, ce qu'elle préférait éviter, tant pour leur relation déjà fragile que pour ménager l'armée d'Odin.
Revenir en haut Aller en bas
Wulf
Consultant
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Wulf
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 31/01/2014
Nombre de messages : 1082
Wulf regarda la déesse s’approcher de lui. Bien qu’encore loin d’être complètement remis de son épuisement, il avait déjà assez récupéré pour au moins converser, pour se remettre les idées un peu en place. Les choses s’étaient éclaircies, ses souvenirs avaient commencé à se réorganisés. Il restait encore quelques périodes de floue, mais il se souvenait de l’essentiel.

- Je pense que pour l’instant, j’ai repris le dessus. Mais, si cela ne tenait qu’à moi, je vous conseillerais de me laisser pourrir dans cette cellule, déesse. Au moins, je ne risquerais plus d’être une menace pour notre peuple.

La grande majorité de gens, y compris les hommes du nord, ne voyaient les guerriers-fauves que comme des êtres bestiaux, à peine plus humains que les animaux qu’ils prenaient pour totem. Beaucoup de gens les pensaient dangereux, instable.. ce qui était parfaitement vrais, mais aussi cruel et ne se souciant nullement des vies qu’ils prenaient. Pour beaucoup, les transes guerrières des berserkirs étaient un état second ou le guerrier-fauve gagnait force et endurance et pouvait étancher sa soif de sang, sans pour autant se souvenir ni se soucier de ses victimes. C’était faux. Si effectivement, sur le moment, la fureur guidait ses actions, si lorsque sa rage retombait il était atteint d’une sorte d’amnésie, cela ne durait pas. Lorsqu’un guerrier-fauve était sous l’effet du Wod, sa force et sa résilience n’étaient pas les seuls chose qui s’améliorait, il en allait de même pour ses sens. Si bien que tout ce qu’il faisait durant sa fureur finissait par lui revenir avec une grande clarté et s’imprimait à jamais dans son esprit. Wulf se souvenait de chaque personne qu’il avait tué quand il passait en rage berserk, de comment il l’avait tué, chaque combat demeurait dans son esprit. Tout n’était cependant pas aussi claire, il se souvenait rarement des sons, mais parfois des brides lui revenait, souvent des supplications…. C’était en partie pour cela que les guerriers-fauves finissaient toujours par céder à la bêtes en eux, certains par plaisir, d’autres parce que cette déshumanisation constituait la seul alternative à la folie pure et simple. Souvent, Wulf était juste las de lutter en permanence pour rester humain, il avait plusieurs fois céder à la bête, il était d’ailleurs plus fauve qu’humain à présent, mais il s’accrochait encore à ce qu’il lui restait.

- Malheureusement, l’état de nos forces actuel ne nous permet pas de nous passer d’un seul guerrier, si fou soit-il. Mon devoir est donc claire.

Wulf n’avait guère envie de s’étendre plus, il se contenta de joindre le geste à la parole en tendant son bras vers la déesse, attendant qu’elle décide si elle le libérerait ou non. Il était évident que le corp de l’Ulfark était encore loin de s’être remis de cette expérience. Mais cela était secondaire dans l’esprit du guerrier-fauve. Au bout de quelques instant, Wulf commença son rapport.

- Ce sont les Winterdraggs qui ont attaqué Olrik et ses compagnons. Ils n’ont même pas fait d’effort pour dissimuler leurs traces, comme s’ils ne craignaient pas qu’on les découvre. J’en ai dénombré une dizaine en tout, plus leurs serviteurs. Ils tenaient… une sorte de concile je crois, je ne comprend pas leur langue. Je les ais surveillé à la recherche d’un indice sur ce qu’ils avaient put faire d’Olrik, de pourquoi ils se manifestaient maintenant et en si grand nombre. Au bout de plusieurs heures, ils ont été rejoint par une caravane, le maitre de celle-ci dissimulait son apparence, mais j’ai vite reconnu cette créature, un Nibelungen. Ils avaient l’air d’être en affaire, mais c’est à ce moment que j’ai été repéré, puis capturé. Les Winterdraggs voulaient simplement me tuer, mais le Nibelung leur à révélé que mon rubis serait important pour leurs projets… il semblait parfaitement connaitre les secrets de la pierre que je gardais.

En fait, Wulf ne possédait pas tout les éléments pour éclaircir cette affaire. S’il connaissait vaguement le lien entre son rubis et l’anneau Andvaranaut, il ignorait en revanche beaucoup de chose sur l’artefact qu’il gardait… il savait juste qu’il en devait pas tomber entre de mauvaises mains.

_________________
Retour soigné Wulfsi10
Merci à Hruo 

signature:
Revenir en haut Aller en bas
Hel
DC Modérateur
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Hel
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Rang : Déesse des morts
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 02/04/2020
Nombre de messages : 246
Le guerrier divin allait mieux physiquement, mais la faille dans son esprit apparaissait bien rapidement. Comme l'avait laissé entendre le Polaris auparavant, quelque chose pesait lourdement sur la conscience de Wulf, le souvenir de ses crimes, de sa cruauté, et sans doute en partie aussi le regard de ces hommes et femmes pour qui il se battait et qui le voyaient comme un monstre. Une situation bien connue de la sœur monstrueuse de Fenrir et Jörmungand. A la différence qu'elle n'avait jamais imaginé cédé à un quelconque démon intérieur. Peut-être cela venait-il de son statut divin ? Elle assumait fort bien ses tueries, le sang dans son sillage, et serait bien capable de recommencer. Tout ce qui changeait, réincarnation après réincarnation, était le camp dans lequel elle se battait, les convictions qu'elle choisissait d'adopter. Si cette existence-ci s'achevait sur l'amère désillusion que même le Borgne ne pourrait la faire voir sous un autre jour, peut-être son prochain hôte finirait-il de détruire ce que les Fléaux avaient entamé. Le berserker face à elle ne pouvait pas se projeter si loin, condamné par son caractère éphémère.

D'un simple geste du doigt, les chaines cliquetèrent puis tombèrent, libérant leur prisonnier comme une marionnette soudain privée de ses fils. Il voyait juste concernant l'armée d'Odin en sous-effectif.

La déesse écouta alors le récit sur les Winterdraggs et le Nibelungen. Une personne renseignée, avisée, et entourée de combattants redoutables. Le parfait exemple de pourquoi les ridicules petites créatures avaient échappé aux divinités tout ce temps. De quoi faire un exemple s'il en restait d'autres disséminés ici et là dans les Neuf Mondes.

"Si je te demandais de repartir sur leurs traces ou de me guider jusqu'à eux, en serais-tu capable ?"

Elle questionnait son flair, ses souvenirs, mais surtout sa raison. Lui ferait-elle assez confiance pour cela ? Serait-il assez fort pour lutter si cela s'avérait nécessaire ? Il fallait écraser dans l’œuf les projets de ces géants et du nabot qui les accompagnait.
Revenir en haut Aller en bas
Wulf
Consultant
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Wulf
Wulf
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Wulf
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Wulf
Date d'inscription : 31/01/2014
Wulf
Nombre de messages : 1082
Rang : Guerrier Divin de l'ulfark
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 31/01/2014
Nombre de messages : 1082
Les chaînes se défirent d’elle-même d’un simple geste de la part de la déesse. Wulf prit le temps de se masser ses poignets ankylosé par sa détention et endoloris par les nombreuses tentatives de s’arracher à ses entraves. Peu de gens acceptaient d’être ainsi attaché sans tenter de s’échapper, mais pour un guerrier-fauve, cela avait quelque chose d’encore plus frustrant, son instinct ne l’habituant pas à accepter la moindre limitation.

Finissant son rapport, Wulf attendit les instructions de la déesse. Il n’était toujours pas sûr de lui faire confiance, mais elle avait au moins prouvé qu’elle était pour l’instant dans le camp du Père de Tout et donc qu’il avait à écouter ses instructions, qu’il ne les apprécie ou pas. Il eut néanmoins à réfléchir un peu quand la déesse lui posa la question quant à ses capacités à la conduire à ceux qui l’avaient mit dans cette situation. Bien que ses souvenirs restaient encore confus, il pouvait essayer d’estimer le temps qui séparait sa rencontre avec les Winterdraggs et le moment où Hel lui avait fait reprendre conscience.

Cela lui avait probablement prit plusieurs semaines pour regagner conscience, soit plus qu’il n’en fallait pour ces engeances de Jotuns pour changer de position. Il n’avait pas été capable de les identifier avant de les voir, et encore maintenant il peinait à même se souvenir s’il leur associait une odeur, c’était principalement grâce aux empruntes et à l’odeur de certains captifs qu’il avait été capable de les suivre. Pour le Nibelung, les choses étaient différentes certes, mais ces êtres avaient démontré la capacité à échapper même au regard des dieux, pouvait-il réellement prétendre faire mieux ?

- Je peux vous conduire à l’endroit où j’ai rencontré ces engeances. Par contre, ils ont probablement changer d’emplacement depuis, la seul raison pour laquelle ils attendaient était probablement qu’ils devaient se rencontrer là. Je doute cependant qu’ils soient restés sur place. Mais si vous me l’ordonnez, je ferai de mon mieux pour les retrouver.

Wulf se releva, se dressant de tout son imposante stature et étirant ses membres endoloris dans la perspective de reprendre du service. Il lâcha néanmoins un grognement sourd en sentant quelques douleurs se raviver, son corps ayant payer un lourd tribut malgré tout.

- Je crains cependant d’être incapable de déceler l’odeur des Winterdragg. Ils en ont bel et bien une, mais elle est difficile à distinguer de celle de n’importe quel cadavre congeler… et les dieux savent que nous n’en manquons guère. De plus, de ce que je connais de ces êtres, ils se sont probablement disperser pour rendre plus compliqué d’appréhendé leurs plans. Pour le Nibelung… je n’ai aucun souvenir lucide à son propos, autre que le son de sa voix… il est vieux ça je suis catégorique.

Le berserker se souvenait clairement de l’intonation rocailleuses de la voix du Nibelung. Il avait déjà entendu cet effet dans la bouche de certains Duergars très vénérable. Ce n’était pas un timbre de voix qu’un être humain pourrait facilement reproduire tant il portait le poids des siècles en lui. Quant aux Winterdraggs… Wulf n’avait jamais réellement été confronté à eux par le passé mais il connaissait leur réputation. Leur légende disait qu’ils étaient les dernières engeance produites par le corps du Jotunn Ymir. Ils furent créé par l’agonie et la mort du Primordiale des Glaces, ils étaient son ultime malédictions envers les royaumes d’Yggdrasill, et leur mission était d’apporté la mort jusqu’à trouver le moyen de faire revenir Ymir à la vie. Maintenant que l’Ulfark avait été confronté à ces êtres, qu’il avait sentit leur odeur et leur aura… il ne doutait plus que ces créatures étaient bien une malédictions du père des Jotuns.

- Comptez-vous partir en chasse, déesse ?

_________________
Retour soigné Wulfsi10
Merci à Hruo 

signature:
Revenir en haut Aller en bas
Hel
DC Modérateur
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Hel
Hel
Rang : Déesse des morts
Hel
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hel
Date d'inscription : 02/04/2020
Hel
Nombre de messages : 246
Rang : Déesse des morts
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 02/04/2020
Nombre de messages : 246
Le regard attentif de l'entité divine suivait les mouvements de Wulf d'un air critique. Elle donnait l'impression de pouvoir entendre les os du guerrier grincer tandis qu'il s'étirait. Aucun commentaire pourtant alors qu'elle écoutait. Elle réfléchissait en même temps au rapport du Polaris, la situation d'ensemble se présentant bien mauvaise.

"Tu vas commencer par te reposer convenablement. Je veux que tes sens soient au plus haut, ton moral solide, ton corps et ton esprit en parfait état de fonctionnement. A ce moment-là, je te rendrai ton Rubis."

Une promesse après l'autre. Midgard avait besoin actuellement non seulement de troupes, mais qui plus est de troupes entraînées, motivées et inébranlables. Le berserker pouvait en faire partie, mais pour cela il fallait oublier toute précipitation. Ils n'avaient même pas l'effet de surprise si elle se reposait sur les conclusions de l'éclaireur. Cependant, une certaine détermination marquait ses traits tandis qu'elle faisait le compte des järnnskins disponibles. Hruodland n'avait plus donné de nouvelles depuis son départ en Égypte, pas plus qu'Asgéïr et Haldor à Bluegraad. Des silences qui n'auguraient rien de bon. Et qui signifiaient, surtout, que Wulf était pour le moment le dernier guerrier en activité en-dehors de Hel en personne.

"Je ne vais pas te mentir, nos terres en ce monde n'ont pratiquement plus de protecteurs. Et j'ai entendu par le chef des gardes que tu avais des choses à te reprocher, des méfaits à réparer. Je me fiche de ton passé, Wulf de l'Ulfark, tout comme il serait bon que tu oublies le mien et les désaccords qui ont pu nous opposer. Aujourd'hui le sort des Neuf Mondes, à commencer par celui-ci, est entre mes mains. Alors oui, nous allons partir en chasse. Nous allons traquer un par un tous les misérables jötuns, de feu, de glace ou de montagne, ce vieillard nibelung, jusqu'à leur extinction pure et simple ou leur allégeance pleine et entière. Prépare-toi pour cette mission de longue haleine comme tu te préparerais pour Ragnarök. Suis-je bien claire ?"
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers: