Saint Seiya
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Hildegarde - L'étoile céleste du meurtre.
Hildegarde
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Hildegarde
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Hildegarde, Étoile céleste du meurtre (veuve noire)
Prénom : Hildegarde
Âge : 40 ans
Genre : Autre
Pays d'origine : Russie
Groupe : Spectres
Armure : Étoile céleste du meurtre (veuve noire)
Lieu d'entrainement : Aucun
Maître : Aucun
Caractéristique spéciale :
Description physique
C'est une grande asperge mince de taille 36, pour 2,04m. Tout en finesse, elle a de longues jambes, une taille fine marquée et arbore une poitrine lourde et ferme de 95C. Sa longue crinière blanche descend jusque sous son fessier. Son visage à la forme d'un œuf à l'envers, avec une mâchoire gracile. Aveugle de naissance, elle arbore un regard laiteux. Ses lèvres charnues se maquillent volontiers de noir et de rouge sang. Ses doigts possèdent une certaine démesure par leur longueur. Ces fameux doigts dits de dentellière. Et le fait qu'elle se laisse pousser les griffes accentue l'effet au point que l'on compare souvent ses derniers à des pattes d'araignée.  En dehors du fait qu'elle est également née avec un albinisme qui n'a touché que ses cheveux, d'où leur couleur blanche (ou plutôt leur absence de couleur). Sa spécificité principale réside dans le fait que c'est une authentique hermaphrodite. Un pan de la population extrêmement rare. Sa partie mâle fut, hélas, stérile.

Néanmoins, elle préfère la femme qu'elle est, plutôt que l'homme qu'elle pourrait être. Ainsi, toute sa garde-de-robes se base sur une tendance féminine, même sur des tenues que l'on pourrait qualifier davantage de masculine. La veuve noire aime le gothique ultra-chic. Entre dentelles, velours, cuirs, soie, satin et fibre de bambou qu'elle trouve bien plus douce que le coton... L'araignée a aussi un fétiche pour les bottes. Elle ne met quasiment que ça. Même en été. Elle chausse d'ailleurs du 44. Amoureuse du maquillage, même si elle n'a aucune idée des teintes, elle porte néanmoins, en faisant « confiance » aux vendeuses qui disent cela colle bien avec son teint, du rouge sang et du noir aussi bien en rouge à lèvres qu'en vernis à ongles. Pour le mascara et le contour des yeux, c'est le noir exclusivement. Elle met rarement du fard à paupière et pas du tout de fond de teint. Elle n'aime carrément pas ça.

Niveau nourriture, elle a un faible pour la chaire humaine qu'elle adore déguster crue en prenant tout son temps. Par défaut, elle va se rabattre sur les abats. Coeur, foie, rognon, langue... et un petit péché mignon, que beaucoup de femmes ont... LES FRAISES !!!! Elle raffole des fraises coupées, sucrées et baignant dans la chantilly ! Elle peut en manger des kilos ainsi !

En de tout cela, Hilda aime la lecture en audio ou en mode braille. Se promener sur ses fils la tête en bas quelque soit la hauteur, car elle ne possède pas le vertige. Autant elle adore nager pendant des heures. Et tisser de la dentelle de temps en temps. En bonne mélomane, elle prend le temps de rénover des pianos en remplaçant et accordant les cordes de ces derniers. Elle le fait également pour des violons et des lyres.
Description psychologique
► Telle la Veuve noire tranquillement assise dans son coin, tellement docile, calme, invisible, au point que l’on oublie son existence. Pourtant, quand le papillon se perdra et finira dans sa toile, elle sera là. Elle avancera lentement, sûrement, comme la grande faucheuse. Elle sait qu’il est trop tard pour l’insecte imprudent. Elle est consciente de son impuissance. Mais bien plus que cela, elle prendra le temps de le paralyser pour s’abreuver de son fluide vital. Elle s’en pourléchera mille fois les lèvres. Elle s’en délectera à l’infini et quand il aura rendu son dernier soupir, elle le gardera comme un vulgaire trophée à sa gloire. Cependant, aveugle, elle n’a pas besoin de voir pour croire, pas besoin de regarder pour sentir les vibrations de la peur dont elle nourrit son absence de raison. La folie si douce est son Saint Graal, son sang sacré coulant progressivement dans sa gorge jusqu’à sa panse pour se répandre dans tout son être. La faim rend folle la grande Veuve. Entre déraison et désaccord, en accord avec sa nature noire comme les ténèbres, elle ne réfléchira même pas avant de humer la fragrance de son compagnon comme celle d’une victime appétissante et le dévorera sans aucune autre forme de réflexion ou procès d’intention. Le deuil, elle le porte à chaque seconde qui s’écoule à l’intérieur même de ses chairs, car elle est l’incarnation de la Mort… Vous vous souviendrez sans doute trop tard de la mélodie que vous entendiez et qui berçait doucement votre âme quand vous n'aurez plus souffle de vie.

Du moins c'était l'araignée raffinée qu'elle fut autrefois, avant Liam. Il lui avait offert une lumière si merveilleuse. Un rêve. Elle qui ne rêvait que d'un passé lointain, d'une autre vie qu'elle avait menée. Sans image, que des traits, une sorte de 2D d'ordinateur. Il lui avait offert un songe : fonder une famille, avoir des enfants, vivre heureuse normalement, loin de sa folie. La réalité l'avait rattrapée. Si douloureusement, que finalement sa folie avait repris le dessus, en pire sans doute. Torturer et manger de la chaire humaine est devenu un lot quotidien. Elle n'avait plus aucun espoir que Liam lui avait offert. Elle n'avait jamais autant vécu dans les ténèbres qu'à présent. Se nourrissant finalement de sa folie comme jamais, elle avait pu le faire pour essayer d'oublier l'homme qu'elle avait aimé sincèrement. Ce bébé mort. Pour oublier ses larmes qui coulaient encore malgré elle ainsi que les regrets qu'elle nourrissait encore à ses propres dépends sur l'existence qu'elle aurait pu avoir. Son destin s'était ligué contre elle. Et quand la mélancolie la gagnait, elle jouait de la musique... La complainte de son cœur brisé en éclats de verre sur un sol froid en marbre.


Histoire
► Dame Nature. On aime parler d'elle pour dire à une personne qu'elle ne l'a pas gâtée. Ici, cela sera les parents de Hildegarde qui auraient pu se poser bien des questions quand la naissance de leur second fils et troisième enfants de la fratrie, arrivera. Des cheveux blancs comme la neige. Une peau très claire, mais sans doute le pire, le regard laiteux de ce dernier quand il ouvrira les yeux pour la première fois, observant un point incertain.

Le déni de la situation sera là au début. La première semaine. Le père comme la mère essayant de se convaincre qu'ils se faisaient des idées. Ils étaient certes pauvres ! Ils travaillaient dur et pas forcément dans des secteurs sains pour la santé, mais leurs deux premiers enfants se portaient bien ! Ils avaient une santé moyenne, mais bonne dans l'ensemble ! Donc il n'y avait pas de raison pour que le troisième ait des soucis ! Il avait sans doute que les yeux très clairs ! Un genre de gris acier qui allait devenir foncé en grandissant ! Cela ne pouvait être que cela.

Cependant, non. Malgré les prières et l'espérance que cela ne soit rien du tout, trois mois plus tard, ses parents devront se rendre à l'évidence : leur second fils était non seulement albinos, mais était également aveugle. Dans leur situation financière fragile, élever un enfant handicapé était impossible. Il n'aurait pas d'avenir auprès d'eux. Et eux... ils ne seraient pas éternels pour s'occuper de sa personne. Ils ne voyaient pas comment il allait pouvoir prendre sa vie en main plus tard, surtout dans leur situation précaire. Car à part reprendre sa suite en usine, qu'est-ce qu'il pourrait bien faire d'autre ?

Cela sera son père qui dira tout haut ce que son épouse n'osait dire, même en murmure : l'abandonner aux portes d'un orphelinat en espérant que Dieu puisse faire un miracle et lui offrir sans doute une vie meilleure que celle à laquelle il serait destinée auprès de sa famille.

Le lendemain, un paquet sera posé, en pleine nuit, devant les grilles d'un orphelinat. Cela sera à l'aube, quand le froid viendra glacer le corps du nourrisson qu'il se mettra à pleurer et que la Mère Supérieure gérant les lieux, sortante pour faire sa tournée d'inspection, entendra les cris. Cris qu'elle suivra jusqu'à trouver la source, devant les grilles de son établissement... S'empressant de venir prendre dans ses bras le paquet qui remuait pour découvrir, à son grand étonnant, la blancheur d'une chevelure, d'une peau, mais aussi d'un regard qui ne la trouvait pas. Un regard blanchâtre.

La Mère Supérieure se demandera, à cet instant, ce que Dieu avait bien pu vouloir faire pour faire naître un enfant ainsi. Elle regardera autour d'elle un instant. Comme l'espoir de trouver une réponse à sa question. Se doutant que c'était l'enfant d'une famille pauvre. Cela n'était pas rare qu'ils abandonnaient les enfants avec des handicaps lourds... et là... pour un handicap, cela ne rigolait pas.

L'enfant sera appelé Lazare par la Mère Supérieure. Elle décidera de s'en occuper elle-même. Car elle savait qu'elle devait lui donner une certaine éducation, pour qu'il puisse plus tard se débrouiller seul et surtout, une famille capable de suivre et de l'accepter comme il était. Ainsi, il grandira en apprenant à se déplacer en une canne pour aveugle. Elle lui apprendra à visualiser mentalement les lieux. À retenir où se trouvaient les obstacles. À reconnaître les gens et les autres enfants, à une voix, une odeur, un pas. Le poussera à développer ainsi par là même ses sens du toucher, de l'odorat et de l'ouïe ainsi que sa mémoire. Ce n'était pas un apprentissage simple, elle le savait bien. Cependant, c'était nécessaire. Il ne se plaignait jamais... même si elle savait qu'il aurait bien pu lui en vouloir d'être aussi dure avec lui. Au contraire, il apprenait de bon coeur. La Mère supérieure jouera de son influence avec le prêtre de la Paroisse auprès des familles riches pour obtenir des livres en braille. Cela sera ainsi qu'à 6 ans, elle avait réussi à faire de Lazare un petit garçon qui savait lire, parler et compter. Qui savait se diriger partout dans l'orphelinat et nommé les gens sans se tromper bien qu’il ne voyait pas.

Il développera aussi un don avec tout ce qui était fil. Il savait les tisser. A 8 ans, elle lui fera faire l'apprentissage du tissage de dentelle avec des sœurs spécialisées dedans. Entre son toucher pointu et après la création de fleurs en dentelle, elle ne pouvait que les admirer. Par contre, la Mère supérieure remarquera souvent, à partir de là, qu'il regardait souvent des points incertains devant lui... se mettant dos au vent. Comme s'il regardait quelque chose. Ce fut ainsi, après avoir discuté avec lui, qu'elle saura qu'il avait développé, grâce à son travail, une sorte de sens supplémentaire. Les vibrations que le vent émettait, l'aidaient à construire une sorte d'image mentale de ce qu'il avait face à lui. Un paysage se dessinait dans sa tête. Elle aurait pu voir ça comme diabolique, mais au contraire, elle remercie le Seigneur d'avoir offert ce don à cet enfant. Sans parler du fait qu'il était devenu autonome. Il s'habillait seul, pouvait se servir à manger et surtout prendre un repas sans aide. Se placer sans que personne le guide dans les lieux. Que du bénéfique pour son avenir.

Qui plus est, elle se faisait vieille, trop vieille... et elle s'était mise un point d'honneur à ce qu'il soit adopté avant passer de vie à trépas. Enfin, elle voudra lui faire un cadeau, comme il avait une affinité avec les fils, elle s'était dite qu'un instrument de musique à corde pourrait lui faire plaisir. Ainsi, elle passera par le prêtre de la Paroisse pour obtenir des dons et lui offrir une Lyre. Lyre qu'il apprendra rapidement à maîtriser et affectionnera énormément. Lazare avait un vrai don pour la musique et finalement, la Mère supérieure se disait que Dieu lui avait sans doute privé de voir le monde qui l'entourait, mais lui avait offert bien des choses importantes en échange.

Plusieurs journées d'adoptions seront organisées, mais non, lui s'éloignait, ne faisant rien pour être pris par une bonne famille et on lui rendait bien dans le fond, les familles aisées ne s'approchaient guère d'un enfant aussi beau soit-il avec une pareille crinière blanche quand ce dernier était albinos et aveugle. Sans parler qu'à ses 10 ans, c'était déjà une jolie grande perche, plus grande que les autres enfants. Donc adieu la mignonne attitude de l'enfance pour séduire. Enfin, Jusqu'au jour où un riche couple milliardaire russe débarquera et entendra sa mélodie. Curieux, ils demanderont à la Mère Supérieure qui la jouait. Sa réponse les surprendra profondément. Un enfant de dix ans qui jouait ainsi ? Cela semblait tellement irréaliste pour eux. Ils voudront voir l'enfant, malgré les avertissements de la Mère supérieure dernière sur son handicap. Et cela sera le coup de foudre quand ils verront Lazare jouer de la Lyre. Sa beauté, son physique androgyne, ses longs cheveux blancs, ses mains de dentellière... Malgré son regard laiteux, il était d'une merveille sans faille pour eux. Qui plus est, ce n'était pas leur première adoption. Ils avaient déjà un fils adoptif de 16 ans, Kirill. Ce dernier sera présent et ne pourra s'empêcher que de voir une sorte de petit fantôme devant lui. Olga, la mère, elle, fera remarquer à son époux Stephan que le jeune garçon tenait dans ses bras une Lyre. Lyre dont elle avait fait quelques années au paravant le don. Un hasard ? La Mère supérieure n'y croyait guère.

La Mère supérieure laissera Lazare avec sa future famille discuter un peu et leur montrera ce qu'il savait faire. Entre dentelle, musique, se déplacer seul, tout comme se vêtir. Mettant toutes les chances de son côté et l'adoption se finalisera. Deux semaines de démarches où ils viendront chaque jour le voir pour le couvrir de petits cadeaux. Lazare se sentira un peu dépassé. Ne sachant pas trop comment aborder les choses et la Mère supérieure passera son temps, pour sa part, à le rassurer et lui expliquer que c'était normal de se sentir perdu dans ce genre de situation. Qu'il allait devoir s'adapter à un nouvel environnement et qu'il allait s'en sortir, car il en avait les capacités. Cependant, cela lui faisait quelque chose de perdre celle qui avait été un peu sa mère pendant ses années. Finalement, il quittera l'orphelinat pour sa nouvelle famille, au bout de deux semaines. Direction Saint Pétersbourg pour une luxueuse et immense propriété arborée.

──── ∗∙⋅:✯:⋅∙∗ ────

Famille riche sonnait également avec le fait de ne plus faire quelque chose soi-même. Forcément. A peine arrivée que sa nouvelle famille avait organisé pour le soir même une grande fête avec les mondains de la ville pour accueillir leur nouvel enfant dignement. Les serviteurs ayant pour ordre de préparer leur nouveau « petit » maître. Alors qu'un serviteur commencera à se charger de la tâche, il fera un arrêt total quand il soulèvera la tunique ample du jeune garçon à la crinière blanche. La rabaissant tout aussi vite en tournant la tête et en se fondant d'excuses. Kirill qui avait la chambre voisine entendra le serviteur parler à une servante des lieux et dire qu'il ne pouvait pas s'en charger. Lui sortira alors pour aller à leur rencontre, pour demander des comptes.

— Puis-je savoir ce qui pose souci pour que vous bourdonniez ainsi en panique ?

Les deux membres du personnel de la demeure s'inclinèrent avant de répondre.

— Monsieur. Je... je ne peux pas m'en occuper. Je ne peux pas le changer.

Kirill ne pourra que croiser les bras, mécontent. En plus, la porte de la chambre de son petit frère demeurait ouverte et le pauvre était planté, là, debout près du lit où on l'avait abandonné. Alors qu'il ne connaissait même pas encore les lieux pour s'y adapter.

— D'accord. Je veux savoir pourquoi. Pourquoi, vous ne pouvez pas vous occuper de lui ?

Le serviteur mit quelques secondes avant de lâcher une réponse.

— Parce que... je... ce n'est pas un garçon. Il... il arbore une poitrine naissante.

Kirill le dévisagera comme s'il était fou, avant de se tourner vers Lazare. Il était vrai que son physique était très androgyne. Et que de dos, il avait tout d'une fille dans sa finesse. Il reposera le regard sur le serviteur.

— Tu es sûr de toi ?

— Absolument, Monsieur.

— Dites à Mère de venir. Rapidement. Je vais m'occuper de mon petit frère moi-même. Même si cela serait une fille en réalité. Et je pense qu'un médecin ne serait pas de trop.

Le serviteur ne se fit pas prier pour filer et l'autre servante demeurait sur place en attendant un ordre.

— Vous allez chercher dans sa garde de robe quelque chose de plus neutre dans le style. Pas trop masculin. Pour que je puisse le préparer.

— D'accord.

Après, il entrera dans la chambre en s'annonçant.

— Tu as tout entendu, non ? Tu as une bonne oreille.

— Oui, j'ai entendu.

— Qu'en penses-tu personnellement.

— Je ne me suis jamais senti totalement garçon. Pour dire la vérité.

— Pourquoi donc ?

— Je ne sais pas vraiment. Mais j'ai jamais eu le sentiment de l'être réellement.

— Bien. Ne t'en fais pas. Ici, personne ne te jugera. Tu veux que je t'appelle « il » ou « elle » ?

— Elle. Je préfère.

— D'accord, va pour elle. Et tu es d'accord pour que je te change ? Je ferai attention de ne pas avoir de mauvais gestes qui pourraient te choquer.

— Je veux bien.

Alors que Kirill viendra retirer la tunique de Lazare, leur mère, Olga arrivera dans la chambre pour constater de ses propres yeux qu'il y avait bien la présence d'une belle petite poitrine naissante.

— Oh... mais tu es...

— Je ne pense pas maman. Enfin pas totalement. Je suis en train de la changer avec son accord. Et Lazare préfère qu'on dise « elle »

— Si c'est son souhait, pas de problème. J'ai appelé notre médecin, doit arriver dans 1h. Donc Lazare serait Hermaphrodite ? Pourtant, on dit que cela n'existe pas.  

— Sans doute. Il vaut mieux attendre le diagnostic du médecin.

Kirill changera rapidement le haut de sa petite sœur finalement, pour une chemise élégante. Puis, il prendra un boxer, faute d'autre chose de mieux et lui donnera en main.

— C'est un boxer, une sorte de slip beaucoup plus couvrant. Je te laisse le toucher pour que tu appréhendes la matière et la forme. Après, je me tourne dès que c'est bon pour toi et que tu te changes.

— Merci.

Lazare touchera le tissu, le trouvant doux. En cernera la forme et fera un signe de tête que c'était bon. Kirill et leur mère se tourneront pour la laisser se changer elle-même.

—  C'est bon.

— Parfait. Je vais te mettre un pantalon moulant. C'est dommage, on n'a rien d'autre de plus féminin, je suis désolé.

Lazare fera juste un signe de tête et se laissera mettre le pantalon. Puis, elle mettra elle-même ses chaussettes et Kirill s'occupera de ses chaussures.  

— Je... pourrais-je avoir ma Lyre s'il vous plait ?

— Appelle-moi mère, et oui, bien sûr, je vais te la faire apporter tout de suite.

Elle donnera des ordres à une servante, de lui apporter rapidement et lui donnera. Lazare la serrera dans ses bras, avant de s'asseoir sur le bord de son lit pour en jouer. Sa mère restait debout pour l'écouter, cependant Kirill lui fera signe qu'il valait mieux sortir et la laisser tranquille jusqu'à l'arrivée du médecin.

Le docteur arrivera dans les temps, fera une consultation seul à seul avec Lazare, avant de revenir vers sa famille d'adoption, de demander des détails et de laisser le diagnostic tomber.

— Alors ? C'est finalement une fille ou un garçon, demandera la mère, soucieuse de ne plus commettre d'erreur, au moins sur son sexe.

— Lazare est les deux en même temps, c'est une vraie hermaphrodite. À ce que vous me racontez, le médecin à l'époque n'avait pas besoin de pousser l'examen plus loin. Il a vu ce qu'il fallait voir et à déclarer ce qu'il a constaté. Faisant de Lazare, un garçon. Cependant, non, c'est bien également une fille. Elle devra aller faire une échographie pour confirmer la présence de ses organes internes féminins, mais elle a bien une vulve et un vagin ayant son hymen.

Kirill eut les cheveux qui se hérissèrent sur la tête quand il dit cela.

— Vous ...

Le médecin le regardera avec un souris doux.

— Non, j'ai été très prudent et je ne lui ai fait aucun mal. Et c'est bien une poitrine naissante qu'elle arbore. Si elle préfère être une  fille plutôt qu'un garçon, c'est normal et personnel. De plus, elle se développe bien dans ce sens majoritairement parlant.

Olga fut pensive.

— Comment peut-on déclarer son vrai sexe à l'état civil ?

— Je vais faire un certificat, elle va passer l'échographie et vous aurez ainsi tout le nécessaire pour faire le changement et Lazare, si elle préfère être une fille, son prénom n'est plus adapté non plus. Ainsi, vous verrez avec ce qu'elle désire. Vous pourrez faire un changement en profondeur qui la mettra plus à l'aise avec sa nature profonde. Et tenez, une lettre et l'adresse de mon collègue pour faire l'échographie.

— Merci beaucoup !

— Mais de rien, Madame, c'est toujours un plaisir de s'occuper de votre famille et vous-même.

Le médecin pris congé et mère comme fils furent soulagés de pouvoir enfin savoir comment aborder les choses plus sereinement avec la petite dernière de la famille pour la traiter à sa juste valeur et son réel désir. Olga en informera son époux qui sera surpris sans l'être réellement à cause du physique qu'elle arborait. Finalement, cela lui offrait une fille et un garçon. Un bon équilibre. Ils auront une discussion avec, dans le but qu'elle décide de son nouveau prénom. Hildegarde sera choisie sans hésitation par cette dernière. Et un petit surnom doux, Hilda, sera également instaurée. Après, cela sera un shopping express pour trouver les bons vêtements pour que cette dernière soit correctement vêtue. Si Olga verra des tenues très colorées pour Hilda, cela sera finalement Kirill qui imposera un style beaucoup plus en harmonie avec l'apparence de sa petite soeur. Un style gothique luxueux. Entre blanc et noir. Offrant une neutralité chic. Soie, satin, dentelle, velours et cuir. Rien ne sera trop beau pour elle. Un petit passage nécessaire se faire chez une coiffeuse esthéticienne. Sa belle crinière blanche sera bien entretenue, coiffée en queue de cheval impeccable et noué avec un chouchou en velours noirs. Hilda aura le droit à son tout premier maquillage. Léger, sans aucun fond de teint. L'esthéticienne adorant sa peau de porcelaine douce. Ses yeux seront cernés de noir. Un peu de mascara. Un gloss transparent pailleté. Ses ongles seront vernis en noir pour donner le change par rapport à sa tenue. Un beau pantalon de cuir noir, ses bottes montantes de même teinte. Et un superbe chemisiers à manches gigots. Aux longs poignets, lacets et col orné de dentelles froncées. Ce look deviendra à partir de ce jour la norme de sa garde de robe où Hilda se sentira bien dedans.

La grande réception de présentation de cette dernière se passera très bien et elle sera présentée comme une fille. Cette dernière désirera conserver, pour elle, son hermaphrodisme.

──── ∗∙⋅:✯:⋅∙∗ ────

Hilda aura énormément de chance, car son père adoptif, Stephan, ne verra aucun souci à sa situation. De l'autre, ses changements d'état civil prendront deux mois, confirmant enfin officiellement son statut d'hermaphrodite se genrant au féminin ainsi que son nouveau prénom.

Puis, il y aura Kirill, son grand frère d'un mètre quatre-vingt-six blond aux yeux bleus clairs comme son père. Si la Mère supérieure avait été à l'origine d'un travail important pour développer ses sens, et voir par elle-même qu'elle possédait des dons. Son frère ainé, pour sa part, sera celui qui sera ce nouveau témoin. Témoin de ce jour, où Hilda lui demandera de faire ouvrir toutes les fenêtres ainsi que les portes de la vaste demeure. De les laisser les employés travailler tranquillement et de l'accompagner pour lui dire à quoi correspondait chaque lieu. Il pourra la suivre ce jour-là, la regarder marcher sans canne droit devant elle. Évitant les obstacles comme si elle pouvait les voir. Lui demander le nom pour chaque lieu où elle décidait de s'arrêter et pour d'autres non. Elle semblait comprendre, sans doute par définition, ce que c'était. Puis, elle lui demandera de l'accompagner dehors. Elle visitera ainsi également de cette manière la vaste propriété arborée qui possédait en retrait un puits ancien qui ne servait plus depuis des lustres. Ainsi que des granges anciennes qui, elles aussi, avaient perdu toute utilité avec le temps. À l'opposé. Il y avait un bel atrium qui servait pour des réceptions d'été ainsi que le jardin principal ainsi qu'un petit haras de chevaux.

Ils en possédaient 6. Cependant, quand elle se présentera devant les chevaux, cela se passera plutôt mal. Ces derniers se mettant à vouloir défoncer à coups de sabots les portes qui les séparaient d'Hilda. Kirill ne comprendra pas leur hostilité à son égard. Elle était si calme. Elle ne bougeait même pas en semblant les observer. Son grand frère essayera de les calmer avec un palefrenier, mais ça se soldera par un cheval qui réussira à briser sa porte et foncera sur Hilda. Il aura beau lui crier de s'éloigner, elle ne se déplacera pas d'un pas. Ne tremblera pas non plus. Toujours figée sur place. Il la verra pencher la tête sur le côté. Et finalement tendre la main vers l'animal, qui se stoppera finalement devant cette dernière. Comme tétanisé. Nerveux. Tournant et se retournant sur lui-même. Kirill, pour sa part, senti quelque chose d'effrayant chez sa petite soeur. Sa façon qu'elle avait de fixer, sans voir, le cheval. Ses yeux laiteux ne montrant pas plus d'émotion que son visage. Une sorte d'aura noire. Cela sera le palefrenier qui mettra fin à la scène qui défilait devant ses yeux en agrippant le cheval par la crinière et en montant dessus pour le calmer et le forcer à retourner dans son box. Kirill ira voir comme elle allait... mais il était sûr de ce qu'il avait ressenti, un prédateur. Un accident qui sera finalement le premier d'une belle liste. Entre chats et chiens qui semblaient effrayés ou réagir violemment en sa présence sans jamais qu'Hilda ne bougeât le moindre doigt pour se protéger. Ne faisant d'observer à sa manière les événements.

Pour sa part, Hilda passera une nouvelle nuit, épuisée, dans sa nouvelle famille. Un lit si doux et confortable pour son dos alors qu'elle avait toujours dormi sur du dur. Elle s'installera bien en son centre. Tête posée sur un oreiller douillet que Kirill avait dit en plume d'oie. Elle ne savait pas trop en quoi tout cela avait une importance. Mais bon, cela devait en avoir une quand même. Dans le silence de sa chambre... elle se mit à penser aux rêves qu'elles faisaient depuis des années. Au début, si elle savait simplement qu'elle avait rêvé, sans se souvenir de quoi que cela soit du songe, Au fils du temps, cela devenait plus clair. Hadès ? Rhadamanthe ? Pandora ? Qui était ces personnes là ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Tout comme cet Alone et ce Kagaho... Et pourquoi, avait-elle envie d'associer le terme Idiot avec ces deux personnes ? Elle soupira profondément, tout en fermant les yeux. Un réflexe sans doute idiot vu qu'elle n'y voyait rien. Mais bon. Faire comme tout le monde n'était-il pas une manière rassurante de s'intégrer aux autres ?

Rêve {flashback}

La douce musique d'un violon retentissait. Une lueur brillait à la place à laquelle, une femme reposait confortablement assise. Le requiem se jouait et la musique se fit plus frénétique, plus rapide, plus intense. Vînt la descente... la pente glissante où les notes meurent les unes après les autres jusqu'à la fin... Un court instant de silence, méditant sur ce qui venait d'être vécu comme expérience sonore.  Alors que le musicien s'inclinait respectueusement devant son unique spectateur. Le cliquetis d'une tasse en porcelaine qui se faisait reposer dans sa coupelle se fait entendre.

— Hildegarde, tu es toujours aussi douée pour reproduire des opéras de Wagner au violon. Malgré l'absence de tous les instruments nécessaires... tu arrives à toi seule à reproduire une version intéressante et authentique. J'apprécie énormément ton talent.

— Merci beaucoup Dame Pandora. Votre remarque me va droit au coeur.

— Ce n'est que la réalité. Si seulement sa Majesté Hadès pouvait se détacher d'Orphée et apprécier davantage ta musique... Ce maudit chevalier d'Athéna qui nous trahira un jour ou l'autre... sans parler de Pharaon qui ose entrer en compétition pour obtenir le coeur pur de notre Seigneur. Comme si, son cœur était un trophée... ça me dégoute.  Toi au moins, tu n'es pas ainsi. Tu ne cherches pas à te faire remarquer par sa Majesté Hadès et tu ne le traites pas comme une récompense à obtenir à tout prix. Pourtant, tu es bien supérieur à Orphée dont tu partages des attaques bien similaires.

— Je connais juste où est ma place, Dame Pandore. J'aime jouer de la musique pour moi-même et vous l'offrir quand vous le désirez, l'entendre. Sa Majesté Hadès n'est pas, et ne sera jamais pour moi, une récompense à obtenir. Je suis son humble servante et un de ses spectres. Mon devoir est de naître pour me battre et mourir au combat si c'est nécessaire et je reviendrai encore jusqu'à ce que sa Majesté Hadès arrive à ses objectifs.

Un long soupire d'agacement sera perceptible.

— Si seulement tous les spectres pouvaient penser ainsi, au lieu de calculer pour une promotion ou des projets fous... Comme Rhadamanthe qui désobéit un peu trop à mon goût.

— Pardonnez-moi, Dame Pandora, sans vouloir prendre sa défense, je pense que le problème du Juge est de vouloir faire sans doute trop de Zèle pour que notre Majesté Hadès puisse obtenir ce qu'il désire. Finalement, son empressement fait l'effet inverse, ce qui est regrettable. Je sais que c'est justement ça qui vous contrarie profondément, Dame Pandora. Je le déplore également. Tout n'est pas un long fleuve tranquille et je suis certaine que si cette grande guerre dépendait entièrement de votre volonté, notre Seigneur Hadès aurait déjà eu la victoire qu'il mérite tant.

Elle s'abaissera pour mettre un genou à terre et incliner humblement la tête. Le son de talons qui frappent le sol... et qui s'approchent d'elle. Une main posée sur son épaule.

— Bo...

Alors qu'elle allait parler, une puissante bourrasque fait disparaitre la lueur et Dame Pandora. Elle se retrouvait à présent la tête en bas, les cheveux pendant dans le vide. Se tenant sur une de ses toiles.

— Tu es là depuis longtemps Veuve Noire ?

Un ricanement triste se fera entendre... Alors qu'un sourire dément étirait ses lèvres.

— Si je dis depuis le début ? Et que c'est l'avantage de l'araignée ? Être silencieuse, discrête et oubliable.

Le cosmos de son interlocuteur semblait s'enflammer, sans qu'elle ne bouge pour autant de sa position. Comme indifférente.

— Dois-je donc te considérer comme une menace ?

— Pas le moins du monde. Mais pourquoi ? Pourquoi Bénou, tu fais ça ? Tu vas te brûler les ailes, les perdre et tu n'y gagneras rien. Je peux comprendre ton désir. Tout comme celui de cet humain... Alone. Vous allez droit dans le mur.

Un rire méprisant sera la réponse à son propos.

— Venant de la part de la personne qui tue et dévore ses proches, c'est assez gonflé. Non ? Tu ne trouves pas ?

— Ô tu peux bien te moquer de moi, ça ne me touche pas. Et c'est bien pour les raisons que tu as citées que je sais mieux que quiconque ce que c'était de perdre, à cause de sa folie, les personnes les plus importantes de votre existence. C'est ma malédiction... et je resterais toujours ainsi. Sans chance que ça change un jour pour moi. Dame Pandora se doute d'un problème avec Alone... Tout comme le Seigneur Rhadamanthe qui n'a confiance en personne. Bénou... Vous allez perdre cette guerre... tu vas te brûler les ailes. Abonne cet espoir fou.

— Tu me fais rigoler ! Ce n'est pourtant pas ton intérêt que l'on la perde cette guerre.

L'araignée aura léger soupire.

— Justement, je n'ai pas peur de mourir. Ce n'est pas la première fois que je meurs pour sa Majesté Hadès. Que je perde la vie une fois de plus, pour revenir encore, ne me fait pas peur.

— Ne me dit pas que tu n'as pas peur de mourir. Je ne te croirai pas une seule seconde.

— C'est l'avantage d'être l'incarnation de la folie de la Veuve Noire. La peur de mourir ne fait pas partie de mes prérogatives.

L'araignée descendra de son perchoir gracieusement pour marcher vers le Bénou qui l'observait toujours, la voyant comme une menace. Elle viendra poser ses longs doigts griffés sur son visage.

— Je sais que tu ne m'écouteras pas... j'espère que les Dieux exaucera votre souhait.  

— Je me demande pour ma part, ce que peut-être le tien...

— Le mien ? C'es...

Tout disparaîtra totalement. Plus un bruit, plus une lueur. Seul le silence règnera.

Fin du rêve {Fin du flashback}

Kirill qui lisait paisiblement dans sa chambre alors que son réveil affichait 9h15 entendra un grand bruit dans celle de sa petite soeur et posera en urgence son ouvrage pour aller la voir. En ouvrant la porte, il la trouvera à terre. La tête sur le sol ainsi que le haut du corps alors que ses jambes étaient en un étrange équilibre en l'air encore en partie sur le matelas. Les draps en désordre. Il accourera pour venir la prendre dans ses bras.

— Hilda ! Hilda ! Reveille-toi ! Allez ! S'il te plait. Dis moi que tu vas bien !

Il verra sa bouche s'ouvrir et se fermer, déglutir avant de lui répondre.

— Hum... je... ça va. Qu'est-ce qui se passe ?

Sa voix était encore ensommeillée, mais sa réponse le rassura énormément.

— Tu es tombée de ton lit et en plus, tu es trempée de sueur. Tu as fait un cauchemar ?

Elle restera silencieuse un instant, cherchant à ressembler ses souvenirs, mais elle était encore trop prise par le sommeil pour se souvenir précisément de tout.

— Je... je ne me souviens plus vraiment. Pardon.

— Ce n'est pas grave, tu as l'air encore fatiguée. Tu veux dormir encore un peu ?

— Oui, j'aimerai bien.

— D'accord petite soeur. Je vais t'amener dans ma chambre et tu vas dormir dans mon lit. Le tien a les draps mouillés par la sueur. Je vais te changer en te mettant juste une de mes chemises pour que tu sois un peu plus à l'aise. Tu veux bien ?

— Hum.... je veux bie...

Kirill constatera qu'elle venait juste de se rendormir dans ses bras. Sa joue contre son épaule. Il aura un doux sourire en la regardant. Il donnera des ordres en chuchotant à une servante pour changer les draps, puis la portera dans sa chambre où il la changera pour lui mettre une chemise bien trop large pour elle. Et hop au lit pour puisse se reposer. Sauf que non. Elle agrippera son tee-shirt et ne le lâchera pas. Tant pis, il la conservera donc contre lui, allant s'asseoir dans un fauteuil pour lire en attendant qu'elle se reposait auprès de lui.  

──── ∗∙⋅:✯:⋅∙∗ ────

En six mois, Kirill, deviendra totalement le grand frère protecteur. Celui qui se réveillera à toute heure pour venir chercher sa petite sœur étant tombé du lit à cause ses rêves et l'apportera avec lui, dans sa chambre pour la bercer dans ses bras, sur un fauteuil à bascule, Qui sera le seul autorisé par Hilda à nettoyer la sueur qui perlait sa peau dans ces moments, avec un linge humide. Devenant son ombre rassurante et de confiance. Sa remise à niveau avec un précepteur avant d'aller en établissement scolaire se passait très bien également. Sans parler de ses parents qui ne feront qu'admirer ses bonnes manières naturelles qui évoluaient en quelque chose de rigide, sans pardon, sans flexibilité. Droite comme un « I » majuscule à table. Elle ne faisait jamais un faux pas. Pas un bruit. Elle affectionnait les sièges avec accoudoirs et cela lui avait été accordé. Et pour la musique ? Violon, harpe et piano... elle excellait dans la pratique des instruments à cordes pour le plus grand bonheur de ses professeurs qui étaient sous son charme froid et distant. De ses mouvements précis et graciles.

Son onzième anniversaire arrivera. Une grande fête où tout le gratin haut placé de la ville sera invité. Il ne se passera tellement bien. Néanmoins, Hilda deviendra la plus grande fierté de son père adoptif, Stephan. Une fierté sans bornes où il la verra comme la digne héritière de son clan. Hildegarde de son côté écoutait silencieusement ce qui se passait dans la demeure. Son père ramenant du « travail » à la maison. Les coups de feu. Les gardes du corps. Les tueurs pour le nettoyage approfondissent des mauvaises herbes. Elle observait à sa façon ce qui se passait. Écoutait les réunions, parfois dans la pièce à côté grâce à sa bonne Ouïe.

{Flashback}

Ils étaient plus de 40 personnes à la grande table de la salle de réception, dégustant paisiblement les mets luxueux que son père avait commandés pour cet événement. Kirill, qui était installé auprès de sa petite soeur qui faisait déjà le mètre soixante pour son âge, avait remarqué des signes d'agacements chez cette dernière. Entre froncement de sourcils. Fourchette et cuillère qui se suspendant un court instant, Sans parler de ses yeux qu'elle ouvrait pour scruter, sans voir, une direction bien précise. Il sentait bien qu'Hilda allait bientôt exploser au visage de quelqu'un. Notamment de la personne assise deux places plus bas de l'autre côté de la table. Dimitri. Le fils du Maire de la ville. Il avait 14 ans et ses manières laissaient monstrueusement à désirer.

Les serviteurs apporteront une bonne soupe de homard. Une soupe d'affectionnait énormément sa petite soeur. Sauf qu'au moment où elle montera la cuillère pour en boire une gorgée, elle s'arrêtera à nouveau, net. Mais au lieu de laisser couler un instant et la prendre, elle la reposera dans son assiette. Elle posera ses avant-bras sur les accoudoirs de son siège. Et Kirill qui ne pu s'empêcher de penser : Ah... C'est cuit. Dimitri avait sauté sur sa soupe en faisant un bruit de bouche monstrueux.

— Cher Dimitri, pardonnez-moi, puis-je savoir si vous avez été croisés avec un quelconque animal d'espèce porcine ?

Ce dernier observera la jeune fille, surpris avant de comprendre l'insulte qu'elle venait de lui infliger en public.

— Je ne vous permets pas de me parler ainsi !

— Désolée pour vous, mais je me le permets. Ma patience a été bien assez grande à votre égard. Quand le caviar fut servi à l'entrée, sur des canapés haut de gamme à la figue. Vous avez fait des bruits ignobles pour prendre le caviar en frappant bien fort le cristal des récipients. Une fois fait, vous avez tartiné le caviar sur les tranches comme un barbare qui ne le posait pas, mais l'écrasait dessus. Ne parlons pas ensuite de votre bruit de bouche et de déglutition infâme.

Elle marquera un instant de silence pour ponctuer son propos alors que le Maire et son épouse virait au violet d'être affiché ainsi devant les hautes familles de la ville.

— Au moment de la langouste... vous ne l'avez pas décortiquée, mais massacrée. Pourquoi pas le marteau et une scie pour briser une si fragile carapace dite moi ? Et vous avez mâché ce mets comme une gomme à mastiquer une heure. À la dinde... vous avez réussi l'exploit de frapper votre assiette cinquante fois avec votre fourchette. Puis-je donc savoir, où vous avez eu votre éducation ? Dans une porcherie ? Ma famille est déjà d'une immense clémence à votre égard de, vous laissez faire votre démonstration de manque de savoir-vivre, pour ne pas gâcher mon anniversaire. Mais vous les insultez quand même.

Un silence de mort s'était installé à la grande tablée. Kirill verra l'épouse du Maire faire du coude à son époux pour reprendre la situation en main. Pour lui, cela sera sans doute une grosse erreur.

— Monsieur, votre fille ! Je vous en prie, elle insulte notre fils ! Il n'a rien fait de mal et a eu des bonnes manières. Ma famille n'a aucune intention de vous insulter ! Elle ne peut que se tromper de personne !

Stephan l'observera sans lui répondre. Attendant de voir si sa fille allait répondre et c'est ce qu'elle fera.

— Monsieur le Maire, vous avez deux gardes du corps à l'extérieur, n'est-ce pas. Moi, aussi, j'en ai quand je me déplace pour faire quelques achats. Je sais toujours quand mes gardes du corps sont armés. Pourquoi ? Il y a un défaut qui ne peut être entendu que par une personne avec une bonne ouïe.

Là, cela sera Stephan et Kirill qui hausseront un sourcil en se demandant où elle voulait en venir.

— Je ne vois pas de quoi vous parlez au juste...

— Vous allez comprendre. Le harnais qui permet de porter l'arme sous sa veste est en cuir. Il faut donc des boutons pressions solides pour qu'à force d'ouvrir et fermer la pochette en cuir, cela ne s'abîme pas. C'est en acier. Sauf que la partie intérieure de la pression pour la fixation du bouton frotte et frappe le métal de l'arme. C'est un son très faible. Dans 90% des cas, il est entendable à hauteur de torse ou de flanc, selon comment le garde du corps aime porter la pochette. Ainsi, je vous pose la question : vous sentez vous en sécurité dans notre demeure ?

Le Maire commençait à se tortiller sur son siège. Montrant des signes de nervosités sous le regard noir de chef de famille qui commençait à voir où voulez en venir sa fille.

— Oui, bien sûr que oui ! Je vous assure.

— Tiens... ce n'est pas vraiment ce que moi, je peux constater. Car à votre arrivée, vous avez cru bon de vous écarter d'un bon mètre de moi, qui vous tendez la main poliment pour vous saluer et vous l'avez saisi à deux mains. Vous amusant à m'insulter de votre sollicitude et de votre compassion hypocrite parce que je suis aveugle. Et vous vous êtes penché en avant suffisamment pour que l'accroche métallique de votre pochette en cuir frappe votre arme. Vous la portez à gauche, a hauteur de torse. N'est-ce point insulter ma famille et mon père que d'entrer dans sa demeure armée alors que, sa bonté infinie, vous avez offert le droit à des gardes du corps à l'extérieur ? N'avait-il pas notifié le fait qu'aucune arme n'était autorisée pour les invités à l'intérieur ?

Le Maire se décomposera sur place, devenant blanc comme un linge, bondissant de son siège comme un diable sortant de sa boite à farce en se tournant vers le chef de famille. Ce dernier l'observait de ses yeux bleu clair comme un reptile qui se préparait à fondre sur sa proie.

— Monsieur ! ... Stephan ! Ne la croyez pas ! Elle divague ! Elle est aveugle et s'imagine des choses ! Je ne vous ferai jamais ça ! Je vous prie de me croire !

Stephan ne répondra toujours pas à ce dernier. Hildegarde repris la parole, toujours aussi calmement installée sur son siège confortable. Ses yeux laiteux fixant le Maire.

— Serguei ? Nikita ?

Ses deux gardes du corps viendront auprès d'elle, dans son dos.

— Aujourd'hui est un grand jour pour notre clan, pour mon père également qui s'est donné énormément de mal avec ma mère pour que tout soit parfait. Il n'a pas à travailler encore pour faire du nettoyage de déchets qui font honte à notre standing. Ainsi, pouvez-vous aller ouvrir la veste de Monsieur le Maire, le désarmer, puis faire sortir ce dernier avec son épouse et son porc de fils en dehors de l'enceinte de notre vaste propriété. Ici, sous le toit de mon père, il n'y a de place que pour la famille et les amis, pas les traitres.

Petrov, le frère aîné de Stephan, observera admiratif sa jeune nièce qui avait déjà l'étouffe d'une mafieuse. Serguei et Nikita iront auprès du Maire pour exécuter l'ordre de leur jeune maîtresse.

— NON ! Arrêtez ! Qu'est ce que vous faites ? Vous n'allez pas croire une aveugle qui divague !

Malgré ses protestations, il sera maîtrisé et le bras bloqué dans le dos par Nikita, alors que Serguei ouvrira la veste pour y trouver effectivement du côté gauche, un revolver dans une pochette en cuir soutenu par un harnais. Revolver qui sera remis au chef de famille. Avant de le conduire hors de la grande salle de réception. Sauf qu'Hilda les stoppera avant qu'il ne sorte de cette dernière.

— Une minute... encore un détail, Monsieur le Maire. Vous êtes venu, il y a deux jours, demander à mon père de financer votre future campagne municipale... Oubliez ça, je vous prie. Je vous donne un conseil judicieux à suivre. Vous avez 48h pour annoncer votre démission, faire vos valises et disparaître de la ville. Si vous ne le faites et continuez à insulter mon père par votre simple existence ici, vous voyez cette grande fête ? On la fera cette fois pour votre enterrement. Est-ce clair ?

L'homme déglutit péniblement avant de murmurer un «Oui».

— Bien... bien... sortez-le maintenant.

Une fois qu'il sera sortie de la grande salle, Petrov se mettra à applaudir sa nièce.

— Merveilleux ! Elle est merveilleuse ! Ma nièce a un vrai talent et une stature digne de notre famille !

— Je te l'avais dit mon frère, que ma fille avait quelque chose d'exceptionnelle...

Hilda posera son regard laiteux sur eux. Levant une main pour les stopper dans leur élan.

— Pardonnez moi, père et mon oncle, mais ce n'est pas fini et les compliments seront pour plus tard. J'ai encore quelque chose à faire. Qu'on m'amène les gardes qui devaient vérifier les invités à l'entrée de la demeure immédiatement.

Deux autres de main iront les chercher alors que quand ils franchiront la porte de la salle, elle se lèvera de sa place pour se dirigirer vers eux. Petrov et Stephan était en train de regarder, spectateur conquit, la suite des événements avec un Kirill qui avait les yeux qui brillait d'une fierté sans nom pour sa petite soeur, pas si petite que cela.

— Anton, n'était ce pas toi qui te vanter auprès de ton collègue Ilya... que tu avais un pistolet avec des balles explosives ?

— Je... oui... effectivement.

— Bien. Bonne le moi. Et mettez vous à genoux tous les deux. Allez dépêchez-vous.

Les deux hommes voyaient la fin de leur vie arriver, mais ils céderont à la demande et la jeune Hilda se retrouvera avec le pistolet en main.

— Vous savez que vous avez risqué la vie de mon père en laissant entrer dans notre demeure un homme armé ? Que vous avez fait preuve d'une négligeance qui aurait pu être mortelle ?

Anton et Ilya resteront silencieux, n'osant pas répondre à leur jeune maîtresse. Sauf que la seconde d'après, elle posera le canon du pistolet sur son front et tirera, à bout portant. Faisant exploser le crâne d'Anton. Plein de sang et de cervelle tâcheront son corps, les murs et le sol. Sans qu'elle ne bouge d'un milimètre, faisant sursauter l'assistance. Puis elle se placera avec indifférence devant Ilya.

— Tu as vu comment à terminé Anton ?

— Oui, jeune Maîtresse.

— Bien...

Et elle posera le canon sur son front aussi et tirera pour la seconde fois, faisant aussi exploser son crâne au passage.

Olga regardera la scène en mode : elle a ruiné les tapis, les murs, et sa tenue... On en a pour des jours à tout nettoyer.

Hilda pour sa part, se retournera, maculée de sang et de bout de cervelle, teignant sa belle crinière blanche et son visage en rouge. Un maquillage macabre qui lui allait à la perfection. Elle jettera à terre l'arme avant de retourner à sa place, avec un calme effrayant.

— Bien, maintenant vous savez tous ce qu'est le prix de risquer la vie de mon père. Le nettoyage c'est moi qui le fera pour exterminer les déchets qui ne sauront pas faire leur boulot. A présent reprenons le repas paisiblement. Ma soupe est certainement réfroidit. Que l'on m'en serve une autre, je vous prie.

Une servante toute tremblante viendra prendre son assiette alors qu'une autre, en posait une nouvelle devant cette dernière, qui se mit à la déguster raide comme un I sur son siège. L'assistance le scrutant médusée. Cela sera Kirill qui brisera le silence.

— Alors ma petite soeur n'était-elle pas exceptionnelle ?

Petrov encaissait encore qu'une fille de 11 ans aussi grande soit-elle avait descendu deux hommes sans même ressortir un gramme de remords. Qui en plus retourner manger à la grande tablée maculée de sang comme si de rien n'était. Pour Stephan, elle était la parfaite héritière.

— Non, ma fille est encore bien plus que ça, elle est parfaite.

Petrov regardera son frère, lui aurait dit monstrueuse pour le coup... mais bon, le repas repris alors que les hommes de mains débarrassaient les corps.

{fin flashback}

A partir de ce jour, son père décidera qu'elle pouvait assister aux séances de néttoyage et de tortures quand il devait se débarrasser de déchets pour un bon apprentissage. Et autant dire qu'elle lui fera honneur en y participant de manière active.

──── ∗∙⋅:✯:⋅∙∗ ────

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Oblivion
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Bon courage pour la suite de ta présentation.
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Hruodland
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