Saint Seiya
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          Vedete? Io son fedele
          alla parola mia.
          Manon Lescaut, Acte 1
          *Voyez, je suis fidèle à ma parole






« J'en aurais vues d'autres, mon ami, et il serait suspect qu'une dame reste la proie de cette tempête. Rentrons, Chalcedony s'occupera du reste. »

Cela avait été une longue entreprise que d'arriver en Asgard après toutes ces années. L'hostilité vis-à-vis des éveillés rendait les choses extrêmement laborieuses, la moindre action, le moindre déplacement devenait une épreuve de patience. Je ne savais ce qu'il en était à Asgard, mais nous avions pris toutes les précautions nécessaires, d'abord en nous rapprochant du Royaume à bord de mon avion privé, cet oiseau de fer de l'époque contemporaine si peu empreint d'élégance malgré le design que j'avais spécialement commandé. Le reste du trajet vers la capitale des Seigneurs du Nord s'était fait à la mode du pays.

Bien entendu, Krest n'avait pas manqué de remarquer ma lassitude en voyant le peu de commodités qui étaient offerts à des hôtes de marque en voyage, mais contre mauvaise fortune il fallait faire bon cœur, et nous entrâmes dans la grande auberge de Magnir, Il y eut un trouble dans les conversations à mon entrée. Il est vrai que mon manteau de fourrure immaculé n'avait rien de discret, pas plus que mon escorte en grand train. Je fis signe à Krest de s'enquérir d'une tablée pour nous tous.

« Je ne sais encore si nous resterons longtemps, cela dépendra de ce que nous apprendrons à propos de notre amie et du devenir de son domaine. »

Mes yeux firent machinalement le tour des lieux, certes d'un raffinement tout relatif, mais ô combien confortables après une telle traversée. Si aucun importun ne venait s'inviter à la partie toutefois, pensai-je. Nous étions là en particulier pour obtenir des informations. Les liens avec Myra s'étaient distendus au fil du temps, et j'étais beaucoup trop occupée à sauver l'autorité que je pouvais imposer sur Elis pour me permettre un tel voyage avant aujourd'hui.

Qu'était-elle devenue, cette jeune prodige ? La pierre qu'elle m'avait offerte restait dans ma main, mais n'avait sû me guider jusqu'à elle. Je la savais isolée du reste de ses compatriotes, et j'espérais qu'elle n'avait pas été la proie de la malveillance et de la jalousie. Et je lui avais assuré que je viendrais un jour en Asgard. D'un autre côté, je songeai que sa famille possédait une bibliothèque assez conséquente où j'espérais en apprendre davantage sur les arcanes de la guérison par la maîtrise du processus de cristallisation. Il ne restait plus qu'à investiguer et à prier pour avoir la chance de trouver ce que nous cherchions sans trop d'encombres.[/color]
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Thanatos
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Le Royaume d'Asgard, situé à l'Extrême-Nord de l'Europe, ne représentait pas pour Krest un dépaysement à proprement parler. Son climat était en tout point semblable à celui dans lequel il avait vécu plusieurs dizaines d'années, et son corps accueillait avec grand plaisir ce qui aurait pu s'apparenter à un retour aux sources. Il s'était trop longtemps éloigné de ses racines. Dans son élément, il l'était sans aucun doute : la neige et la glace à perte de vue avaient longtemps été son quotidien. Renouer avec eux était vivifiant et lui donnait curieusement l'impression de rajeunir alors même qu'il n'y avait vécu qu'au crépuscule de sa vie.

« J'arrive. »

Balayant du regard la ligne d'horizon, il ne tarda cependant pas à revenir auprès de celle qu'il était venu accompagner en ces terres qui, pour un autre que lui, devaient sembler bien inhospitalières. Contrairement à lui qui conserverait pour toujours à présent cette apparence éternellement jeune, celle à qui il devait cette bénédiction n'avait pu échapper à l'emprise du temps qui l'avait lentement rattrapée au cours des trente dernières années. Là où Koh-I-Noor n'avait littéralement pas pris une ride pour la bonne et simple raison qu'il ne le pouvait pas, le corps mortel qu'accaparait sa bien-aimée n'était quant à lui pas immunisé à ces derniers vestiges de son humanité.

Bien sûr, il ne dépendait que d'elle de retrouver sa forme d'antan et avec elle son joli minois, mais cela ne serait pas sans compromettre la couverture qu'elle avait mis des années à mettre en place – avec sa participation. S'il ne s'était, pour sa part, pas donné la peine de prendre tant de précautions, ne le pouvant de toute façon pas – ou pas avec autant d'aisance – il n'en était pas moins prêt à la défendre contre toute potentielle agression. À l'instar de sa mine juvénile, ses motivations n'avaient pas bougé d'un iota. Inébranlable, comme se devait de l'être chacun des Chevaliers de son espèce. Était-elle jalouse d'une quelconque manière qu'il soit immunisé aux outrages du temps et n'ait donc pas à se livrer à cette mascarade, ou bien se satisfaisait-elle de la jeunesse étincelante dont elle était constamment entourée par son biais ? C'était là une question digne d'intérêt mais dont il serait le seul à pouvoir obtenir la réponse, et il n'était pas homme à en poser sans y avoir été incité.

Cela ne faisait pour lui aucune différence : elle était toujours celle qu'il avait aimé. Quel que soit son âge, cela ne pourrait rien y changer aussi longtemps qu'elle resterait-elle même – et il n'y avait sur ce point aucune raison de s'inquiéter. S'il avait pu lui arriver de s'en inquiéter, il avait eu tôt fait de la rassurer : quel que soit son aspect, il l'accepterait sans hésiter. N'était-il pas lui-même un vieillard lorsqu'il l'avait rencontrée ? Elle ne l'en avait pas moins transformé pour en faire ce qu'il était aujourd'hui, si différent de ceux qu'elle avait précédemment « adoptés » en ce sens que son jeune âge était aussi artificiel que les airs inoffensifs qu'il lui donnait. Pour être de loin le plus à l'aise dans un tel environnement, si proche de celui où il avait mené de main de maître la formation de son seul et unique disciple, il avait naturellement été choisi pour l'accompagner – outre le fait qu'il soit en quelque sorte « son préféré ».

C'était encore ainsi que l'on pouvait au mieux le résumer, encore que ce ne soit pas tout à fait adapté. Lorsqu'ils entrèrent dans l'auberge, Krest prit la température d'un simple regard. S'il paraissait évident que beaucoup n'aimaient pas les étrangers et pouvaient avoir à leur égard une certaine défiance, il ne détecta aucune menace qui mérite qu'il reste sur ses gardes – ce qu'il ferait malgré tout, car il était ainsi fait. Même s'il était vrai qu'ils n'étaient en apparence qu'une dame distinguée – et fortunée – et ce qui semblait être son domestique, ou quelque chose s'en rapprochant et ce malgré son jeune âge. L'importance de leur cortège pouvait en effet stimuler l'imagination de certain, mais pas au point qu'ils fassent montre d'une quelconque hostilité. Contrairement à ce que l'on pouvait croire, Asgard était un pays civilisé désormais, et s'ils vivaient coupé du reste du monde pour la plupart ils n'étaient plus tant que cela en retard sur leur temps.

« Je ne serai pas long. » qu'il accepte de s'en écarter voulait dire qu'elle n'avait rien à craindre.

Sans relâcher sa vigilance, l'ex-Saint se rendit donc au comptoir pour que des dispositions soient prises comme on le lui avait demandé, non sans que le maître des lieux ne le jauge d'un sale oeil. Il était vrai qu'à être plutôt petit pour son âge, même avoir l'apparence de ses dix-huit ans lui donnait l'impression d'en faire moins.

Seule sa prestance le gardait en général d'avoir à s'en justifier, et le regard d'une froideur aussi polaire que l'air qui soufflait au-dehors qui croisa celui du brave homme coupa court à toute envie qu'il aurait pu avoir de le traiter comme un gamin. Ce n'était pas là le regard d'un enfant. Sa tâche accomplie, il s'en retourna auprès de sa bienfaitrice, les mains dans les poches. Une mauvaise manie prise il y a déjà bien longtemps de cela et qui n'avait fait qu'empirer tant avoir à cacher sa main rongée par le givre l'y avait habitué. À défaut d'être aussi distingué que l'on aurait pu l'espérer, l'établissement où ils venaient de pénétrer avait au moins le mérite d'être chaleureux et accueillant. Ce qui n'était pas du luxe, car s'il était loin de souffrir des basses températures, on ne pouvait en dire autant de sa muse qui n'était – à son grand dam – plus aussi vaillante qu'autrefois.

Il n'en était que plus précautionneux à son égard, ainsi qu'il le rappela une fois de plus en venant délicatement lui ôter son manteau des épaules sitôt qu'il l'eut faite asseoir sur le siège qu'il avait lui-même tiré à son intention. Quand bien même elle était toujours détentrice de ses pouvoirs, elle n'en faisait plus qu'un usage modéré et était à ce titre aussi vulnérable que le serait toute humaine ordinaire. Fort heureusement, sa santé ne s'en trouva pas affectée et elle demeurait toujours aussi active, mais il craignait que ce voyage laborieux et lourd de difficultés ne l'épuise. S'il était bien sûr prêt à garantir sa sécurité et ne voyait point d'objection à user de tous les moyens nécessaires pour ce faire, il était tout de même préférable qu'elle ne soit pas forcée de se trahir en devant se régénérer si l'énergie venait à manquer. Seules les conditions dans lesquelles ils effectuaient cette traversée étaient une réelle contrainte, pour eux qui, déjà, avaient passé de nombreuses années à feindre la normalité.

« Pensez-vous qu'elle viendra ? » dit-il en prenant place dans le calme le plus total sur la chaise voisine.
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L'inconnue…


Les loups d’Alioth hurlaient. Leurs cris étaient portés par le vent au cœur des contrées enneigées du royaume d’Asgard. Comme toujours, ou presque, la neige tombait drue, recouvrant terres et hommes du même manteau immaculé. Face à ce climat, il n’y avait nul favori, nul richesse permettant de s’en extirper.

Daur humait l’air, la tête levé vers le ciel. Un parfum nouveau, peu commun à Asgard se mêlait aux habituelles senteurs. La chienne commença à se diriger en la direction de la nouveauté, plus intriguée qu’inquiète. Olrik et elle étaient chargés de veiller sur le village et elle entendait bien ne pas faire honte à son compagnon à deux pattes. Elle arriva vite en vu de l’entrée de Magnir et s’assit pour observer. Au début, elle ne vit rien d’autre que l’éternel ballet des badauds en tout genre, hommes et femmes allants et venants pour leurs travails ou leurs courses mais, rapidement, un groupe d’individu sorti du lot à ses yeux. Ils étaient bien trop richement vêtus pour être des habitués de la région.

- * Olrik !? Rejoins moi. *

Sans donner plus de détails, la chienne envoya une image mentale à son compagnon pour qu’il sache où elle se trouvait. Elle l’attendit tout en surveillant l’activité des étrangers. Ceux-ci ne semblaient pas menaçants mais, ils dégageaient quand même une odeur assez étrange. Olrik la rejoignit rapidement. Le guerrier divin ne portait pas son armure mais, son baudrier soutenant l’Epée Ardente pendant, comme toujours, à son côté.

- * Qui y’a t’il ? *

Il lui frotta affectueusement le crâne en se positionnant à ses côtés.

- * Regarde à l’entrée. Ils ne sont pas d’ici ceux là. *

L’humiain obéit à Daudr et ne put qu’acquiescer. Il était loin de connaître toutes les personnes vivant sur le royaume mais, il n’avait aucuns doutes concernant ceux là. Et les visiteurs étaient suffisamment rares à Magnir pour qu’il s’y intéresse de prêt. Il était encore curieux pour l’Ase d’être un véritable protecteur du royaume, lui qui avait longtemps désirer la destruction des Polaris, les représentants d’Odin et dirigeant d’Asgard. Mais à l’époque, il vivait dans le mensonge. Manipuler par Hèl et très certainement par Loki, il était devenu un jouet entre les mains de puissances supérieures dans le seul but de semer le chaos dans le royaume. Fort heureusement, il avait fini par découvrir la vérité et, même s’il avait eu du mal à l’accepter, il en était ressorti plus puissant encore. Pour se racheter, l’héritier de Surt se faisait donc un devoir de défendre le peuple d’Asgard envers et contre tout.

- « Allons y ! »

Il avait parlé à haute voix, bien que cela soit inutile entre eux, et la chienne lui répondit par un bref aboiement. D’un même pas, ils descendirent le long de la pente enneigée et arrivèrent dans la vallée. La petite troupe s’était clairsemée de quelques membres qui avaient pénétré dans l’auberge du village. Qui étaient-ils ? Olrik ne parvenait pas à faire émerger de son esprit des conclusions plausibles. Il s’agissait de personnes riches, à n’en pas douter une seconde, mais ce détail renforçait les interrogations du guerrier.

Ason tour, il pénétra dans l’établissement. Dès qu’il ouvrit la porte, la chaleur dégagée par l’âtre l’étreignit. Daudr le suivait, tâchant de se faire remarquer le moins possible - chose plus que compliquée étant donné sa masse – mais les résidants habituels des lieux connaissaient déjà l’animal. Les autres… n’étaient que les deux étrangers qui avaient précédé l’Ase dans l’établissement. Olrik alla s’installer à proximité du bar, continuant d’observer les deux inconnus. Il s’agissait d’un homme et d’une femme aux vêtements luxuriants. L’homme était jeune, une petite vingtaine d’années mais sa prestance trahissait une forte expérience. La femme… La femme était des plus remarquables. Même si elle ne présentait pas une jeunesse tel que celle de son compagnon, il irradiait d’elle une grâce des plus pures et ses traits révélaient une beauté irréelle.

Qui étaient-ils ? La question brûlait les lèvres du guerrier divin. Que venait faire deux personnes aussi particulières dans un tel lieu ? Afin d’en avoir le cœur net, l’Ase se décolla du comptoir et se dirigea vers leur tablée. Daudr le suivit à quelques pas de distance, tâchant de ne pas se montrer menaçante. Ce fut avec une voix qui se voulait des plus cordiale, qu’Olrik interpella les deux inconnus.

- « Je vous souhaite la bienvenue sur les terres du Seigneur Odin, étrangers. Je suis Olrik de Surtr, guerrier divin et protecteur d’Asgard, pourrais-je connaître les raisons de votre visite ? »

Essayant d’afficher un sourire courtois, Olrik attendit leur réponse…



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HRP : Grenat et Krest n’étant plus de la partie, je recycle le rp et rebondis pour la suite.



Départ et renouveau…


La femme fut celle qui répondit à l’Ase. Sa voix suave vint baigner de sa délicatesse les oreilles d’Olrik.

- « Enchanté Olrik. Nous ne sommes qu’une troupe de marchant, recherchant de bonnes affaires à réaliser. »

L’Ase ne ressentit aucun mensonge dans ses paroles. Les sensations étranges qu’il avait ressentit plus tôt s’étaient éteintes. Si ces personnes ressentaient le cosmos, ils ne l’utilisaient pas à mal. Olrik n’avait donc aucune raison de s’attarder davantage à l’auberge.

- « Fort bien, madame. Je ne doute pas que vous trouverez à Magnir de quoi vous réjouir. Profitez bien de votre séjour dans nos contrées. »

Courtois et cordial, le parfait guerrier divin. Le rôle était nouveau pour l’héritier de Surt, lui avait toujours œuvrer pour nuire aux représentants d’Odin. Mais tout cela était le passé, dorénavant il connaissait la vérité sur la tragédie de sa jeunesse et il pouvait prendre pleinement ses responsabilités de protecteur du royaume.

Il dirigea donc vers la sortie de l’établissement, récupérant Daudr au passage. L’air lui parut encore plus frais après la douce chaleur qui régnait dans la taverne. Il rabattit sa cape un peu plus sur ses épaules, préférant ne pas utiliser la chaleur de son cosmos pour se réchauffer. Il était temps pour lui de se rendre au palais de Polaris. Une nouvelle prêtresse y demeurait désormais et une rencontre officielle entre eux devait avoir lieu…



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