Saint Seiya
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Le fait d’appuyer les dires de Gareth et pensant que je lui donnais un ordre, la réaction d’Oblivion ne se fît pas attendre. Elle se dirigea vers moi et sous le coup de la colère, elle intensifia son cosmos pour me hurler dessus. Je détournais le regard, honteuse tout de même qu’elle avait pensé cela de moi alors que je cherchais simplement à la protéger.

« Désolée, je… »

Mes paroles furent interrompues par la disparition de la jeune femme et je tournais la tête à droite puis à gauche, commençant à la chercher du regard mais cela s’avéra être sans succès. Visiblement, Gareth avait utilisé son cosmos pour enfermer Oblivion quelque part afin qu’elle nous laisse partir sans créer le moindre soucis. C’était très astucieux de sa part, il fallait le reconnaître mais j’imaginais la frustration de la jeune femme en ce moment. Tandis que je portais un regard inquiet sur mon maître, je n’avais pas fait attention à l’approche du chevalier d’or des Gémeaux et ce dernier me saisît la main sans me demander mon avis. Il m’expliqua que le voyage allait être moins mouvementé que le dernier et j’acquiesçais légèrement. Cependant, il m’avoua également que je ne devais pas prendre des risques inconsidérés car même si Sargas tenait à moi, ce n’était pas le cas de Gareth.

« Je ne suis pas du genre à foncer tête baissée… » Lui rétorquais-je.

Il serra un peu plus ma main et après avoir prononcé ses paroles, Gareth et moi-même quittions le temple en un clin d’œil pour une destination encore inconnue pour ma part.
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Thanatos
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But atteint, il n'attendit pas d'être invité pour se rendre au chevet du malade. Les explications ne lui apprirent rien qu'il ne savait déjà. Elle n'en avait bien sûr pas idée, mais depuis son retour à la vie, il avait une conscience aiguë des températures, des plus infimes nuances de chaud et de froid. Sans doute aurait-il pu la deviner au degré près. Ce n'était pour autant pas indispensable pour se douter de la nature du problème. La Maison des Gémeaux était une fournaise telle que même le soleil grec faisait pâle figure en comparaison – et considérant qu'il avait été ramené à la vie en plein coeur d'une étendue saharienne, que même lui en soit indisposé n'était pas rien. Tout d'abord laissa-t-il son cosmos croître et forcir, comme un arbre invisible dont les branches s'étendraient à travers l'espace et le ciel.

Les vagues de chaleur qui avaient cinglé leurs visages à leur arrivée se muèrent en brise rafraîchissante – bien que la différence fût insignifiante pour le patient que ce brasier dévorait de l'intérieur. Si ce temple était celui du troisième gardien, c'était le huitième qui se consumait en son sein. La logique de la chose lui échappa, mais il n'avait pas besoin de savoir. Si l'on pouvait dire que toutes les antres jonchant l'ascension du Sanctuaire se ressemblaient, celle-ci faisait partie de celles qu'il connaissait le mieux, y ayant dilapidé quantité de son temps pour remettre en place son ancien gardien. Un fauteur de troubles comme il en avait rarement vu, bien que ce ne soit en rien comparable avec les méfaits que commettrait Saga des siècles plus tard. L'atmosphère de l'endroit était, malgré quelques nuances, la même qu'à l'époque.

Qu'aurait-il pensé de le voir toujours aussi prompt à aider son prochain ? L'observait-il de là où il était ? Se moquait-il de le voir toujours aussi altruiste ? Avant qu'Arsiesys n'ait pu se perdre dans ses souvenirs, un voile de cristal enveloppa sa conscience dans un écrin précieux, si bien qu'il eut l'impression de regarder le monde à travers un diamant – ou sa poussière. Ne sentant rien de négatif dans cette présence impalpable, bien au contraire, il se laissa aller alors que sa main se tendait au-dessus du corps à l'agonie, de son bûcher intérieur. Son aura dorée prit une nouvelle dimension, se glaça plus avant. Malgré la chaleur ambiante, une fine pellicule de glace se matérialisa sur l'Armure du Scorpion et le dallage à l'entour.

- Sargas... Dans quel état t'es-tu encore mis ? dit avec sa bouche une voix qui n'était pas la sienne. Laisse-moi arranger ça.

Réduisant à néant l'espace qui les séparait encore, le Verseau plaqua la main sur l'habit sacré de son homologue, au niveau du coeur. Ses doigts brûlèrent instantanément mais il n'en sentit pas la douleur parce que ce n'était pas la sienne. Pas pour le moment. L'odeur de la chair cuite  en revanche ne lui rappela pas ses meilleurs souvenirs, mais c'était un mal nécessaire. Lorsque le battement insensé de l'organe de vie pulsa à travers tout son bras, une image métaphorique de celui-ci apparut immédiatement dans son esprit. Une sorte de rubis palpitant, composé de lumière pure. Cela se contractait et se gonflait rythmiquement. C'était à la fois de toute beauté et effrayant parce qu'il le voyait, le sentait se calciner. Bientôt il mourrait comme une étoile qui s'éteint.

Il se vit l'attraper à pleine main et le serrer dans son poing fermé sans jamais l'écraser mais savait que cela n'arrivait pas pour de vrai. Le froid s'intensifia – un froid venu de contrée trop froides pour qu'il neige – et se concentra encore et encore jusqu'à ce que plus rien ne bouge. Il sentit même les plus infimes particules en suspension dans l'air se figer, suspendant leur vol pour l'éternité. Il avait l'impression, dans son état de transe, d'avoir dit à la Saint de la Lyre de reculer pour ne pas être prise dans ce qu'il allait déchaîner mais n'était sûr de rien. Il espéra que ce soit vrai. La moindre fraction infinitésimale d'humidité qui l'environnait se cristallisa en un instant et vint s'écraser au sol comme autant de perles d'eau pétrifiées, changées en bijoux  gelés pour le reste de l'éternité.

Résultante du choc thermique, une chape de vapeur l'environna.

Le temps d'un battement de coeur, il pensa avoir quitté son corps pour observer la scène d'un oeil extérieur, de n'être que spectateur et plus partie prenante. Il pouvait distinguer à la perfection le contour de sa propre silhouette, sans savoir si c'était la nouvelle ou l'ancienne. Les deux semblaient se superposer l'une à l'autre sans réussir à coïncider entièrement et il était persuadé que s'il avait regardé dans son dos, il y aurait vu flotter des ailes d'or. Ce n'était point le cas des deux autres présences qu'il pouvait sentir à ses côtés. Des formes floues, spectrales sur lesquelles il n'aurait pas plus su mettre un nom qu'un visage et qui pourtant lui parurent, une fois encore, terriblement familières. Au faîte de l'opération, il réalisa que ses lunettes étaient sur son nez, sans savoir quand ou comment elles y étaient arrivées.

Sa chaleur d'Enfer suffoquée, son coeur de battre s'était arrêté.

À lui de raviver la flamme.
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Hâpy
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Le Scorpion ne bougeait plus. Combien de temps cela faisait-il ? À ses côtés, un jeune garçon était aussi allongé. Ce garçon s'appelait Vermalis, et c'était pour lui que Sargas en était arrivé là. En quelques secondes, le jeune homme avait sept ans. Il devrait oublier les peu de traces d'enfance qui lui restaient. Certes, pour son âge, il n'en avait plus beaucoup, ayant vécu des expériences que peu on déjà pu vivre. Il était née en 1728, dans une famille mafieuse italienne. Il avait fait la joie de son père dès la naissance, car pour les VAMALIAL, naître en tuant était le signe d'un futur grand chef. Et la pauvre mère de l'enfant mourut pendant l'accouchement, faisant de Sargas, un tueur pour sa famille. Il avait reçu une très bonne éducation dès son plus jeune âge, ainsi que entraînement rude au combat, apprenant à tuer rapidement et en un seul coup. Mais son oncle ne voyait pas les choses ainsi. Pendant que les instructeurs du garçon devaient le tuer, lui même s'occupait de tuer son propre frère. Sargas avait était laissé pour mort, tombant dans la ravière du haut d'une colline. La rivière ne voulait pas la mort de l'enfant, puisqu'elle le porta jusqu'à son futur maître, le chevalier d'or du Scorpion de l'époque, Kardia, accompagné de son meilleur ami, Dégel, chevalier d'or du Verseau.


Sargas avait passé beaucoup de temps avec eux, apprenant au près de chaque chevalier, pour savoir résister à la douleur, en sachant comment l'infliger. Dégel maintenu l'éducation du garçon par son savoir, tandis que Kardia réveillait la soif de combat qui sommeillait en lui. Mais cette époque était une époque sombre, une époque où la mort marchait sur Terre. Sargas devint rapidement chevalier de bronze, puis chevalier d'argent. Malheureusement, il perdit tout ses amis pendant cette guerre opposant Athéna à son oncle Hadès. Il faisait parti de l'expédition qui devait partir aux Enfers sur l'arche, luttant pour ne pas se retourner à l'appelle de son maître. Puis il disparu de l'histoire, en tant que porteur de l'armure de la Tarentule. En réalité, il s'était séparé des autres et s'était fait capturer par manque de vigilance. Par chance, le chevalier des Gémeaux, Deuteros avait pu le délivrer. Mais quand les deux Saints combattirent le Spectre de l'Ange Déchu, Deuteros envoya Sargas dans une autre dimension, pour lui sauver la vie. Mais une attaque du Spectre modifia la dimension, propulsant Sargas dans le futur et changeant son destin à tout jamais.


De retour aux Enfers, presque trois siècles plus tard, le garçon avait perdu ses amis et son armure. À l'aide de Perséphone, il pu rejoindre le sanctuaire, où il avait pu continuer son entraînement au prêt de Gareth. Il ne lui fallut pas longtemps pour prouver sa force aux autres, cachant la vérité sur ses origines. Après avoir obtenu son armure, il avait fait le tour du monde, rencontrant l'amour et la décadence du monde moderne. Il s'était fait de nouveau ami, mais dans son cœur, les anciens lui manqueraient toujours. Et naturellement, alors qu'il était maintenant aux portes de la mort, pour avoir sauver la personne que celle qu'il considère comme sa sœur aimait, il pensa à ses anciens amis, mort il y a bien longtemps. Pendant un instant, le Saint fut assez conscient pour ressentir ce qui se passait autour de lui. Et dans un murmure, alors qu'une présence familière venait de se montrer, il dit:


- Non Dégel... Je suis prêt... Laisse moi te rejoindre mon ami...


Alors qu'une grande puissance faisait effet pour refroidir son cœur, celui si s'arrêta. Un grand silence commençait à naître, alors que Vermalis se réveillait, enlaçant Oblivion et déposant un léger baiser sur les lèvres de la jeune femme. Juste avant que le froid, le chaud et le cœur ne s'arrête, Sargas avait vu son maître, debout au dessus de lui, près de la silhouette de Dégel. Et Kardia avait envoyait son aiguille dans le cœur de son disciple. Le silence se brisa alors, l'attaque de l'esprit faisant comme un électrochoc, laissant échapper un cri de la part du mourant. Le Scorpion ouvrit alors les yeux, regardant abasourdi celui qu'il pensait être Dégel. Il avait laissé son armure dans son temple, à la demande de Gareth, mais celle si était venu recouvrir son maître pour le protéger, juste au moment où il avait était tiré de la dimension divine. Mais il ne fit pas attention à se détail, fixant toujours l'homme devant lui. Il se redressa doucement, ne faisant pas attention au couple près de lui. Une larme se mit alors à couler sur sa joue, avec le doute qui venait de l'assaillir.


- Dégel ? C'est bien toi mon ami ?
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Oblivion
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Je regarde  le Verseau s’agenouiller près de Sargas sans l’en empêcher. Seul lui peut le sauver, maintenant… je reporte mon attention sur la Couronne Australe, toujours inconscient, et je me rapproche pour m’asseoir à côté de lui et écarter une mèche de cheveux sur son visage. Il a commencé à reprendre des couleurs, il respire mieux et son cœur bat un peu plus fort. Je me penche vers lui et l’embrasse sur le front.


-Ça va aller… tout vas bien aller, je te le promets…


Un frisson me parcoure la nuque et je sens le cosmos d’Arsiesys se mettre à l’œuvre. Le nouveau froid du temple me fait un bien immense, même si je me suis habituée aux grandes chaleurs, ayant grandi en Italie. C’est comme si respirer devenait plus facile. Le Verseau dégage une énergie impressionnante et bientôt, de la glace commence à recouvrir le corps de mon frère et à se propager sur le sol, près de moi. Je touche la glace du bout des doigts, jusqu’à ce que le bout de mes doigts commence à me brûler, puis les retire. La glace ne fond pas.
En un instant, Arsiesys et le Scorpion disparaissent dans un immense nuage de vapeur. L’énergie du Verseau augmente encore, et je finis par entendre une voix que je ne connais pas. Il y a une explosion de puissance, puis le silence. Un long silence pourtant plein de peur et d’attente. Qu’est-ce qui va se passer, maintenant? Je ne vois toujours rien, je ne sais pas ce qui se passe. Puis, je sens quelque chose bouger à côté de moi. La Couronne Australe se réveille.


-Vermalis…


Le garçon me regarde longtemps dans les yeux, puis se redresse, me prend dans ses bras et m’embrasse. Pendant ce court baiser, je reste sous le choc, puis toutes les émotions que j’ai tentées d’ignorer pendant le sauvetage me submergent et les larmes se mettent à couler le long de mes joues. Dès qu’il s’éloigne un peu de moi, je l’attrape par le collet et l’embrasse avec passion, puis le serre dans mes bras en sanglotant.


-Plus jamais…! J’ai eu tellement peur!



Je reste blottie contre Vermalis en pleurant jusqu’à ce que j’entende la voix de Sargas. Je relève la tête, seulement pour voir que la vapeur a enfin disparu et que le Scorpion a repris conscience. Ça doit vouloir dire qu’il va mieux, non? Je l’entends prononcer le nom de Dégel et fronce les sourcils. Dégel n’est plus, alors pourquoi…?


-Sargas, ce n’est pas…


Je regarde Arsiesys avec stupeur.


-Ça ne peut pas être…


Je ne comprends plus rien. Vermalis me parle, mais je m’inquiète trop pour la vie de mon frère pour y prêter attention. La malédiction pourrait-il lui avoir fait perdre la raison?
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Thanatos
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- Pas aujourd'hui.

En voyant le Scorpion rouvrir les yeux, Arsiesys eut l'impression d'avoir pris sa revanche sur la vie. Combien de fois n'avait-il pas vu ses amis, ses frères mourir l'un après l'autre sans pouvoir en sauver aucun ? Tant d'âmes étaient tombées pour défendre la sienne. Tant de vaines pertes pour finalement disparaître dans un dernier éclat à en faire pâlir le feu solaire. Quelle qu'ait été la puissance et le savoir qu'on lui prêtait à l'époque, ni l'un ni l'autre n'avaient changé la forme de ses pouvoirs au point de lui permettre d'insuffler la vie. Même en étant la jonction entre les dieux et les hommes, il restait désespérément humain – et donc impuissant face à la mort, car égaux à tous ceux qu'elle avait emporté en le laissant toujours à la traîne.

Il avait dû attendre qu'elle l'emporte à son tour pour pouvoir lui sourire et lui tourner le dos. Si instable que soit sa présente condition, le seul et unique fait d'avoir pu ramener d'un coup de pinceau céleste les lueurs de la vie sur ce visage cireux était plus qu'il n'en demandait. Rien que pour ça toutes les peines qu'il devrait endurer, toutes les blessures à venir qui joncheraient ce corps encore pur de tout châtiment en valaient la peine. Il n'avait pu assurer la sauvegarde de sa génération, toujours laissé en arrière comme celui que l'on devait protéger, toujours mis de côté alors que les Chevaliers tombaient avant d'avoir appris à voler. Si jeunes. Si confus que ce soit pour celui qu'il venait de ramener au royaume de Gaïa, il sentait – non, il savait - qu'il ne faisait pas exception.

Celui qu'on appelait le Dernier Centurion s'était juré de son précédent vivant que plus jamais il n'assisterait à pareil spectacle. Il n'avait pas oublié sa promesse, car elle n'était point faite qu'à lui-même mais à tous ceux dont était parvenu jusqu'à lui le souffle d'agonie. Oui, tous ceux qui avaient murmuré son nom dans leur dernier soupir. À compter de ce jour, il n'était rien de plus que ce qu'il aurait toujours dû être. Un Chevalier d'Or libre de vivre et de mourir au nom de ce en quoi il croyait. Et il avait choisi de croire en cette nouvelle ère. C'était parce qu'il tenait plus de l'ange gardien que de l'être humain qu'il avait le droit de se tenir à nouveau sur ses jambes, et il n'avait nullement l'intention de modifier sa façon d'être. Une âme que rien n'atteint et que rien n'éteint.

Même s'il ne connaissait encore aucun d'entre eux, il avait toujours perçu les Saints comme sa famille, lui qui n'en avait jamais eu – ni dans cette vie ni dans l'autre. Ils étaient pour qui ses enfants, pour qui ses frères et ses soeurs, mais il n'était indifférent au sort d'aucun d'entre eux – pas plus qu'il n'aurait de regrets à souiller ce corps de milles blessures en leur en faisant un bouclier contre tous les dangers. Il ne comptait pas abandonner facilement cette nouvelle vie. Il avait tant de choses à en faire ! Mais il avait déjà tant vu, tant vécu. S'il pouvait échanger la sienne pour que soit épargné l'un des siens, il la donnerait sans hésiter. La légende vivante ne faisait déjà plus partie de ce monde, plus partie de ce temps, et les laisserait en priorité à ceux qui y appartenaient. Mais pas sans leur avoir d'abord ouvert la voie.

Alors que son patient reprenait péniblement contact avec le monde des vivants, le médecin de fortune porta un regard bienveillant sur les embrassades de la Lyre et celui qu'il supposait être son compagnon. Les dures lois de la Chevalerie exigeaient de désapprouver toute relation d'un tel acabit, tant parce que le contexte ne s'y prêtait que trop peu qu'en vertu des conséquences tragiques que cela pouvait avoir. Les réprimandes n'avaient cependant jamais été son fort – en témoigne son attendrissement pour cette vision touchante. S'en tenir aux règles ne voulait pas dire qu'il ne comprenait pas que certains puissent en avoir besoin – en particulier en ces temps troublés où il faisait bon avoir quelque chose à quoi se raccrocher. Se retournant sur Sargas et le gratifiant de l'un des sourires nébuleux dont il avait le secret, Arsiesys porta la main à ses lunettes et affecta de les retirer.

- Il n'y a pas de fin heureuse, parce que rien ne finit jamais.

Il cligna des yeux et ce fut tout. L'anneau de jade qui avait encerclé ses pupilles d'azur n'était déjà plus qu'un souvenir. Ces paroles énigmatiques laissées en suspens, gravitant dans les airs comme un nuage invisible, étaient tout ce qu'il restait du phénomène. Ce n'était pas un cas de possession, mais plutôt d'entraide, de symbiose, réalisé d'un commun accord. Il se félicitait en tout cas d'avoir pu rendre ce service à l'un de ceux qui l'avaient précédé, même s'il ignorait s'il en serait encore jamais capable à nouveau : il était trop tôt pour le dire. Cela lui confirma néanmoins que cette armure recelait bien des secrets, et avait comme tant d'autres beaucoup à lui apprendre. Cette première expérience s'avérait en tout cas des plus concluantes – malgré le sentiment de vide écrasant qui l'avait percuté de plein fouet dès qu'il avait voulu se remettre debout, mais qu'il camoufla habilement derrière une moue sibylline - mais non moins rieuse.

- Et bien... Serais-je si mauvais médecin pour n'avoir mérité que tes larmes, Chevalier ? Souris tant que tu le peux, plutôt : tu es encore en vie, et tout ne fait que commencer.

Ce faisant, il en profita pour saisir à pleine main le gantelet du gardien de la huitième maison, l'aidant à se relever dans la foulée. Malgré la fatigue et la vacuité qui l'avaient frappé en pleine poitrine avec la délicatesse d'un coup de marteau, il n'y éprouva pas la moindre difficulté. Une fois débarrassé de ce qu'il apparentait à un point de côté – tout en sachant pertinemment que cela n'avait rien à voir -, il ouvrit la main opposée, révélant en son creux deux des perles de ce cristal d'eau qu'il avait lui-même créé. Il en remit une à Oblivion et une à Sargas, leur faisant traverser la pièce avec grâce d'un vague hochement du poignet – non sans se ravir de voir que les réflexes lui revenaient plus vite qu'il ne l'aurait cru.  De quoi le joindre en cas d'urgence plutôt que de devoir faire le déplacement. L'équivoque de son identité prenant de plus amples proportions, il dissipa le malentendu, se désignant d'une main sur le plastron.

- Aurais-je omis de me présenter ? Excusez-moi, je manque à tous mes devoirs. Vous pouvez m'appeler Arsiesys. Arsiesys du Verseau. Soyons amis, voulez-vous ? Je n'aime guère être vouvoyé.
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Hâpy
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Sargas accepta l'aide de son frère d'armes et se releva péniblement. Il regarda heureux Oblivion, qui tenait Vermalis dans ses bras. Il remercia celui qu'il pensait être Dégel d'un hochement de tête, avant de se diriger vers sa sœur. Le regard du Scorpion s'attrista encore, quand le chevalier du Verseau se présenta au groupe. Sargas se releva pour faire face au chevalier, se dirigeant vers lui d'un pas décidé, avant de lui tendre son bras, pour la saluer comme un frère.


- Je suis Sargas, chevalier d'or du Scorpion... Ravi de faire ta connaissance mon frère... Et pardon de t'avoir confondu avec un ancien ami à moi... Vous vous ressemblez tellement...


Un grand sourire se dessina sur les lèvres de l'homme, même si son cœur était triste de ne pas retrouver Dégel. Puis, Sargas regarda autour de lui affolé. Revenant vers sa sœur, il soutint son regard avant de poser la question.


- Où son Nephtys et Gareth ? Ne me dit pas qu'ils sont... mort ?


Il laissa Oblivion répondre à la question, avant de la prendre dans ses bras.


- Toi, reste avec Vermalis, vous avez du temps à rattraper. Moi, je vais les retrouver, j'ai peur qu'ils leurs arrivent quelques choses. Je fais mes préparatifs et je file, on se retrouve à mon retour petite sœur.


( Rp court, je sais, mais je dois faire vite Smile )
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Oblivion
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Ils sont toi et moi
Les ailes déployées dans le vent
Et tous aussi différents
Ils sont toi et moi
À la quête des rêves les plus grands
Et tous aussi importants

Ils sont toi et moi

~Marie-Mai

C'est fini, enfin. Je m'écarte de Vermalis et repousse une mèche de cheveux sur son front avant de l'embrasser à nouveau, plus doucement cette fois. C'est la première fois que j'embrasse quelqu'un, et j'adore le feeling. Je sais que ce n'est pas quelque chose qui est permis pour les Saints, encore moins pour les femmes chevaliers, mais la joie qui me transporte est plus forte que mon obéissance. Vermalis finit quand même par me repousser doucement et passe une main dans mes cheveux.

-Tu m'as tellement manqué, Vermalis...

-Toi aussi, tu m'as manqué. Comment tu vas?

-Bien. Et... toi? Comment tu te sens?

-Je n'ose pas me lever. Je retomberais dans les pommes direct.


Je retire sa main de dans mes cheveux en lui disant de ne pas bouger, et me redresse légèrement. Il est resté inconscient très longtemps, il a besoin de temps pour pouvoir bien bouger. Il a le temps, maintenant il a tout le temps qu'il veut.

Puis, je reporte mon attention sur le Verseau. Il a aidé Sargas à se relever et maintenant il nous regarde tous à tour de rôle avec un drôle de sourire sur le visage. En quelques secondes, il semble avoir changé, il n'est plus tout à fait le même. Je comprends alors que s'il a bien été Dégel pendant un temps, pour sauver mon grand frère, il y a eu un malentendu. Ce n'était pas notre Dégel. C'était un autre, un du temps de Sargas. Probablement que l'ancien Saint du Verseau lui a emprunté son identité, mais pourquoi?

Le Verseau fait apparaître deux billes de glace dans ses mains et m'en lance une à moi et Sargas. Je l'attrape à deux mains en l'observant avec curiosité. La perle est assez grosse, et malgré le fait qu'elle soit fait de glace, elle n'est pas trop froide. Son utilité est un peu bizarre à mon goût, mais sans pouvoir dire pourquoi j'apprécie bien l'initiative. Enfin, le Saint des glaces se présente. Arsiesys, c'est son nom. Définitivement pas Dégel.

Sargas vient me voir et je me lève complètement pour être à sa hauteur. Enfin... je crois que sa malédiction lui a donné quelques centimètres de plus. Comme Vermalis l'a fait avec moi, je passe les doigts dans ses cheveux rouges sans pouvoir cacher mon inquiétude. Je viens pour parler, mais il pose une question: Où sont Nephtys et Gareth?

Il peut voir tout de suite que mon expression et mon humeur changent. J'éloigne ma main, fronce les sourcils et lui répond sèchement.



-Partis dans le désert. Gareth croyait pouvoir trouver des gens capable de te sauver de ta malédiction.


Je n'arrive toujours pas à croire que Gareth a fait ça. Emmener Nephtys à ma place, m'enfermer dans son labyrinthe, me sous-estimer, aller jusqu'à me trouver pitoyable. Au final, ce n'est même pas la faute de la disciple. C'est Gareth qui la préfère, c'est Sargas qui préfère s'assurer qu'elle va bien plutôt que moi. Mais pourquoi? Qu'est-ce qu'une disciple a de plus que moi?
Sargas part et je le regarde en hésitant entre pleurer et lui hurler de ne plus jamais revenir. Je choisis de me tourner vers Vermalis et l'aider à se relever. Je le maintiens debout en le laissant s'appuyer contre moi, ne portant déjà plus attention à Arsiesys.



-Alors... où on va?

-Oblivion... je dois retourner à Jamir.

-Mais pourquoi?

-Mon armure est là-bas. Je dois la reprendre.

-Alors je viens avec toi. Tu ne pourrais pas aller bien loin seul, de toute façon.

Je regarde le Verseau. Il en a fait bien plus pour moi que mon frère dernièrement, et savoir que quelqu'un se soucie encore de ce qui peut bien m'arriver, surtout dans des temps comme celui-ci, me réchauffe le cœur.

-Je ne pourrai jamais assez vous remerciez, Arsiesys. Si vous n'aviez pas été là...

Je réprime un frisson. Ce n'est pas le moment de penser à ça.

-Merci beaucoup. Maintenant, Vermalis... on retourne à Jamir.

Bras dessus bras dessous, on part. Je n'ai aucune idée de ce qui va arriver, après...
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