Saint Seiya
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Le Marina s’en était allé. Ce ne fut  pas aussi intense que prévu. Tant mis parce que Ja’far était tout bonnement exténué. Cela faisait si longtemps que lui et Arsiesys voyageait qu’à présent, une seule chose traversait l’esprit du nouveau Cancer : se poser tranquillement dans son nouveau temple. Cela ne semblait pourtant pas être l’objectif du Verseau qui préféra rester sur place. Après tout, ils allaient se revoir bien assez tôt. Toujours vêtu seulement de sa tunique rouge, Ja’far ramassa la Pandora Box qu’il avait posé à terre et se dirigea vers les Douze Maisons.

Le Nécromancien n’avait pas porté son armure une seule fois depuis qu’il l’avait obtenu. Celle-ci s’était naturellement posée sur lui, telle une seconde peau alors qu’il se trouvait en Enfers avant ed retourner dans son écu. Depuis, elle y restait et  Ja’far ne faisait que la porter sur son dos. Par moment, il se demandait si elle l’écouterait lorsqu’il ferait appel à lui. C’était sûrement la peur qu’elle ne réagisse pas qui empêcha le jeune touareg de s’y tenter.

Les vieilles sandales artisanales du Saint s’abimaient de plus en plus à mesure qu’il escalada les sinueuses roches de Grèce. Lui qui avait toujours vécu dans la fluidité du sable, mer minérale à ses yeux,  il allait falloir s’habituer à cette nouvelle géographie bien plus escarpées que les dunes du désert. Il ne se retournait pas mais par moment, il pouvait entendre les âmes des défunts de Rodorio pleurer tandis qu’il ne pouvait rien faire d’autre que leur tourner le dos. C’était Arsiesys qui lui avait conseillé cela et il était sûrement bien plus doué en la matière que lui à ce sujet. Après tout, il était bien plus vieux que ce qu’il en avait l’air. Ja’far pouvait être fier de son travail, le corps du Sage était tout bonnement impeccable, pas une imperfection.

Un pied sur la terre ferme et l’autre un peu plus haut sur une haute pierre,  le Quatrième Gardien en profita pour passer une main sur son front afin d’y effacer l’unique goutte de sueur qui perlait sur sa peau de cuivre. Il poussa un long soupir de fatigue tout en observant à nouveau l’ascension d’Athéna. Douze temples gardés par un Chevalier d’Or plus puissant chaque fois. Une atmosphère mystique s’échappait de ces ruines antiques. Ce domaine était si éloigné du monde des humains que même le bruit des moteurs de voitures était inaudible.

En face se trouvait la première maison. À en juger par le symbole graver sur son toit, il s’agissait de celle du Bélier. Evidemment, Ja’far le savait. Après tout, son peuple a toujours été proche d’Athéna bien qu’il soit le premier à devenir Chevalier.

Avant même de passer la dernière marche,  l’Emissaire des Morts se souvint que ce temple devait sûrement être gardé. Il n’avait aucune envie de rencontrer qui que ce soit, tout ce qu’il voulait, c’était trouver sa Maison et y dormir une bonne dizaine d’heure. Il allait de toute façon être très bref et passa le seuil. C’est en le traversant qu’il se rendit compte de l’immense différence entre son cosmos et celui des autres Saints d’Athéna. Si d’ordinaire, ceux-ci exaltaient la sérénité, l’honneur et la bonté, rien de cela n’était perceptible chez le Cancer si ce n’est une aura malsaine, morbide, funèbre. Bien plus proche de la putréfaction que de l’idée vital de sa déesse. En somme, il puait le macchabée, le Spectre d’Hadès.  Ca ne serait même pas étonnant que les différents Saints des lieux l’attaquent sans réfléchir. Encore une fois, il soupira à cette simple constatation.  Ce n’était clairement pas ce qu’il voulait mais soit. Vivre au milieu des âmes avait un prix et il le payait aujourd’hui. Il gardait sa Pandora Box toujours cachée par des bouts de tissus, rendant impossible son identification en tant que Chevalier d’Or et s’annonça alors.

Euh… Il y a quelqu’un ? Je suis un Chevalier. Je voudrais juste pouvoir passer en fait donc s’il y a quelqu’un pour m’autoriser le passage, ça m’arrangerait, dit il sur un ton bien plus que détaché ?

Il termina tout en passa une main sur la longue cicatrice qui traversait son œil avant de la passer dans ses cheveux remplis de poussière.
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Je n'ai donc rien de mieux à faire que de regarder l'horizon à partir de ma maison... Ma rencontre avec la chevalière des poissons m'avait laissé songeur... Cette femme aussi belle que le jour était si mystérieuse, mais irrésistiblement attirante malgré le fait qu'elle est parfois distante avec moi... Je ne sais pas pourquoi mais je veux la revoir... Quelque chose me dit que je DOIS la revoir...

Ainsi donc, le regard dirigé vers la douzième maison, je refleurissait, elle semblait pourtant si loin... Mais quelque chose vient me sortir de mes pensées... Un aura, un cosmos... Puissant, mais malveillant... Il se rapprochait du sanctuaire et ne semblait ne pas hésiter... Je ne peux m’empêcher de lâcher un soupire, aujourd'hui, il y avait une nouvelle attaque... ça pue le spectre à plein nez... 

Je fais donc un demi tour, me dirigeant vers l'entrée de ma maison, laissant ma cape voler au gré du vent. Avançant d'un pas lent mais sûr, je me prepare à un futur combat... C'est alors que j'entends une voix... Une personne qui avait l'air bien détaché je trouve... Soit disant chevalier , il souhaite juste traversé ma maison... Je n'ai pas confiance, marchant vers lui, je sors de l'ombre au fur et à mesure de mes pas. Laissant ainsi l'armure d'or du Bélier brillait au soleil, le regardant dans les yeux je lui réponds :

- Un chevalier ? Je ne sens rien de bon, juste la mort et la putréfaction avec toi... Si tu es réellement un chevalier, enfile ton armure et prouve moi que tu es ici uniquement pour protéger Athéna-sama ! Tant que tu ne prouvera rien, je te garantie que tu ne passera pas cette maison !

C'était dit et c'était fait, ma mise en garde devrait le faire réagir... Quel drôle de personnage au passage... D'origine arabe surement, vu ses vêtements... Mais il n'as pas l'air d'être un spectre ! Alors qu'es ce qu'il est ? Avec un tel cosmos, es ce qu'il est dans ce cas du camp de Némésis ? Ça m’étonnerait qu'il soit un Marinas ou un Ases... Il en a pas du tout le physique... Qu'es ce qu'il est... Je veux savoir... 

Je le regarde alors dans les yeux, retirant ma cape, prêt à combattre cet homme au cosmos si grand, aussi grand que celui d'un Gold Saint...  :


- Moi, Norio, Gold Saint du Bélier, t'interdit pour l'instant l’accès au Sanctuaire ! Si tu veux passer sans preuve, faudra m'affronter !

La tension commençait à monter entre cet homme des sables et moi même... Athéna... Je vous protégerais !
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Un pas lent. Deux pas lent. Trois pas lent. Au dernier, enfin l’hôte de ce Temple daigna offrir le plaisir de sa présence à Ja’far. Si jusqu’à présent la lumière avait trouvé peu de place afin de s’engouffrer dans les sombres maisons du zodiaque, elle avait découvert un nouvel astre sur lequel se reposer. En effet, le maître des lieux était paré de son plus bel habit et quel plus bel habit pour un Chevalier que sa propre armure ? Le Saint d’Or se montra devant Ja’far qui sembla bien piteux lors de ce face à face. Les courbes de la Cloth semblaient si bien ciselées qu’il était difficile de croire qu’elles étaient faites d’un alliage métallique. Elle était similaire à celle d’Arsiesys sur certains points. Bien plus pacifique que celle du Cancer qui ne savait s’orner que de pieux dorés.

Seulement voilà, lorsque l’Emissaire des Morts monta son regard d’améthyste jusqu’à celui du Gold Saint, celui-ci sembla bien méfiant. Rien de plus étonnant lorsqu’un inconnu à l’allure et à la cosmo énergie plus qu’antagoniste se présentait au Sanctuaire mais le Cancer connaissait ses objectifs et ses idéaux et cela l’agaçait tout de même, point de place pour les concessions ou la compréhension. Aries avait des traits hautement juvéniles mais cela était un point commun à la chevalerie d’Athéna.

Oh misère…

C’est tout ce qu’il put sortir, bien que ses mots restèrent peu audible pour celui qui n’y portait pas une oreille attentive. Et voilà qu’il nous parlait d’ « Athéna-sama » maintenant… Un asiatique, sans doute. Ceci expliquera sa peau diaphane. En plus, il fallait qu’il enfile son armure. S’il avait pu lire dans ses pensées quelques secondes plus tôt, il aurait remarqué que Ja’far n’avait aucunement envie de porter sa Cloth pour la simple et bonne raison qu’il n’était même pas sûr qu’elle l’accepte encore mais fort bien.

Habituellement, je ne dis pas non à un petit combat mais là sérieux, je n’ai pas le temps de jouer avec toi.

Le Nécromancien laissa s’écraser dans un bruit lourd sa Pandora Box au sol avant de tirer sur le tissu qui la recouvrait et laissa à la vu Norio cette boîte d’or aux divers sculptures représentant le Quatrième signe de l’écliptique. D’un air toujours aussi détaché et le visage aussi marmoréen que possible, il passa un doigt sur la large cicatrice qui traversait son œil gauche avant de croiser les bras.

Ca te va, Norio du Bélier ? Pas la peine d’être aussi formel avec moi, on est collègue maintenant on dirait, dit-il nonchalamment avant de soupirer un grand coup tellement celui-ci était là de voir que le Saint n’était pas là pour le laisser passer puis reprit, écoute, tout ce que je veux c’est juste m’installer et me poser tranquille.

Cette lassitude se montrait également physiquement puisqu’après avoir soupiré, il plaça sa main derrière son crâne et sembla se le gratter, comme le ferait un homme pressé.

Toujours droit, Ja’far attendait alors que quelques bribes venteuses venait apporter du volume au long manteau du désert posé sur ses épaules. Un comble pour un nouveau Chevalier s’il devait en venir aux mains… Son cosmos macabre, lui, continuait à suinter de sa personne et s’insinuait dans toute la Maison du Bélier tel un animal qui marque son territoire, hélas cela était hors de la volonté du Cancer.
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L'homme au cosmos si maléfique devant moi lâcha un petit “Misère” qui me fait hausser un sourcil, c'était quoi son problème à ce type ? Comme si il savait que ça allait mal tourner... J'analyse donc toujours cette homme venant du désert, m'interrogeant sur le pourquoi du comment. Puis, il vient me dire qu'il n'avait pas le temps de jouer avec moi malgré le fait qu'il ne dit pas non à un combat... J'aime de moins en moins cet homme... Il m'avait l'air bien trop sur de lui...


Soudain, il pose une Pandora Box sur le sol devant lui... Je ne m'attendais pas à voir cette armure... L'armure d'or du Cancer... Elle a tellement de chose à dire... Tellement de souffrance et de peine dans cette armure... Tous les porteurs de cette armure on eu une histoire tragique... Cette armure me donne de violent frisson quand je la voie, que je l'entends murmurer son histoire... Je m'avance donc vers le soit disant chevalier :


- Ainsi donc, tu ramène avec toi l'armure du Cancer... Mais qui me dit qu'elle t'a choisi ? Qui me dit que tu n'es pas un spectre qui a réussi par je ne sais quel moyen à mettre la main sur cette armure pour justement entré dans le Sanctuaire sans trop de difficulté... Mets donc cette armure, après tout, tu es au Sanctuaire maintenant, il y a un minimum à faire... Et avoir la tenue du Sanctuaire ou son armure sur soit en fait parti... Je te laisserai passé sans réfléchir si cette armure se retrouve sur toi...


Le fait qu'il se gratte la tête comme si il avait une chose à cacher m'avait fait tilt aussi... Ce cosmos si putride et macabre commençait à se faire sentir de plus en plus fort... La tension monte de plus en plus. J'aime pas la tournure que prends les choses... Es ce que l'armure d'or l'avait vraiment choisis ? Si c'est le cas, pourquoi lui ? Il semble si... maléfique, il ne semblait en aucun cas vouloir le bien des autres...


- Tu te prétends camarade, mais qu'es ce que l'armure d'or a dans la tête pour t'avoir choisi, si c'est vrai que tu es chevalier... Tu ne semble ni bon, ni protecteur, tu semble n'avoir aucune valeur morale... Comment un homme comme toi à peu devenir chevalier...


J'étais en face de lui, le regardant droit dans les yeux, il n'y avait ni colère, ni agression dans mes paroles, uniquement le calme...
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