Poséidon, en armes, arriva à la lisière de la forêt entourant le palais de Pandore. Il se rapprocha d’un homme, lui aussi en arme et lui posa une main réconfortante sur l’épaule. Sur les conseils de son père Antée avait repris forme humaine, tout en se plaçant à ses côtés l’Empereur observa son fils.
-« Tu attends depuis longtemps ? » -« Quelques heures, tu es certain que c’est bien ici ? » -« Oui c’est d’ici qu’Hadès et ses séides organisent leurs actions sur terre… C’est aussi par là que nos troupes entreront. »
Antée se détacha un peu de son père pour marcher quelques mètres. Il observait la zone, affichant un calme sidérant. Le fils de Poséidon se posa en stratège, il évaluait les différentes sorties que pouvaient emprunter les spectres, les zones protégée celles qui seraient sensibles. Poséidon sourit, un air paternel illumina son visage…
-« Tu n’es pas très au fait des guerres cosmiques n’est-ce pas ? Tu analyses cette zone comme un humain… » -« Et je devrais la voir comment ? » -« Cet endroit sera notre camp de base… Notre campagne sera longue et ardue, il nous faut un endroit pour accueillir les renforts et évacuer nos blessés. »
Antée opina du chef il comprenait l’enjeu de l’endroit. Néanmoins une question restait en suspens, comment reprendre l’intégralité du château ? Ils n’étaient que deux et tout Olympien qu’il était Poséidon cèderait sous le nombre.
-« On a une carte du château au moins ? » -« Qui te dit que je veux le château ? Non leur prendre le château serait trop risqué de plus nous n’aurons pas l’avantage… As-tu le collier d’Orichalque ? Il va bientôt te servir… » -« Oui il est là » dit le fils de Poséidon en effleurant doucement son torse.
Poséidon s’avança, son armure ne couvrait que ses jambes, son épaule gauche et le bras qui la suivait. Sa main droite tenait fermement le trident, l’attribut divin du monarque marin. Il le saisit par l’extrémité de sa hampe et le fit tournoyer au-dessus sa tête… Le cosmos de Poséidon augmenta de façon exponentielle, un vent violent se leva suivi de près par une pluie diluvienne.
-« Mon fils aujourd’hui marque le début d’une nouvelle ère. Préparons le terrain en attendant l’arrivée de nos guerriers, l’échec ne sera pas toléré. »
Le cosmos du dieu atteint son apogée. La plupart des êtres doués de cosmos devaient être courant de sa venue… Il continua encore quelques instants à faire tourner son trident au-dessus lui avant de le lâcher. Dans un mouvement élégant il rattrapa le trident par sa poignée et l’enfonça profondément dans le sol devant lui. Poséidon déploya ainsi toute la puissance emmagasinée dans le sol…
-« EARTH QUAKE ! » Hurla-t-il. La puissance démentielle que dégageait le dieu souleva Antée de terre qui fit comme il peut pour tenter de rester droit.
L’Ebranleur des sols laissa son trident seul dans le sol et joignit les paumes de ses mains. Ainsi il pointa ses poings en direction du Palais, des perles de sueur coulèrent le long de ses tempes et se mélangèrent avec la pluie, les muscles noués le dieu poussa un hurlement qui déchira le ciel. Parfaitement concentré sur sa tâche il écarta ses poings et sous lui le sol en fit de même pour atteindre le château des spectres. Avec ses mains il contrôlait l’intégralité des mouvements souterrains… Du sol jaillissaient une multitude de roches qui s’écrasèrent sur les tours du palais, emportant certaines d’entre elles au passage. Il tenta d’écarter les fondations du palais mais en vain, si certaines annexes s’effondraient le gros de la bâtisse tenait le choc. Il opta donc pour une nouvelle stratégie, le dieu écarta ses doigts et sonda le sol… L’eau qu’il avait apportée lors de sa précédente visite n’était plus, tant pis il sondera plus profondément encore, jusqu’aux entrailles de la terre s’il le fallait. Il parvint à sentir une multitude de réseaux aquatiques et brisa les roches qui les séparaient… En divers endroits de la zone le sol s’affaissa brusquement, plusieurs minutes plus tard il fit jaillir l’eau du terrain accidenté.
Cependant, elle n’adopta pas son comportement habituel, sous contrôle du divin personnage, il agglutina chaque goûte, chaque mètre cube ensemble… Petit à petit il façonna un mur d’eau gigantesque devant le palais, il imprima son visage au cœur du mur et l’abattit contre le reste du Palais. La violence du choc était phénoménal, les vitraux se brisèrent sous la pression. A la vitesse d’un cheval au galop l’eau nettoyait les étages du château tandis que la lame de fond emportait avec elle les fondations du palais.
Épuisé, Poséidon observa le palais s’enfoncer sous les eaux… Les hurlements des gardes squelettes lui arrachèrent un sourire de contentement. Poséidon reprit son trident et se tourna vers un Antée effrayé. Il serra entre ses doigts le collier d’Orichalque alors que son père entra dans l’immense lac qui ne tarderait pas à remplacer le Palais spectral.
-« Tout ce qui remonte à la surface doit être exécuté. Il faut préparer le terrain pour nos troupes. »
Reprenant peu à peu ses esprits Antée se mit également torse et tandis qu’il avança vers le lac il reprenait peu à peu sa carrure normale. Côte à côte le dieu et le géant entraient en guerre. La pluie continuait de tomber à verse… Le cataclysme déclenché par Poséidon poursuivait son œuvre. Le Dieu et le géant s’avancèrent vers le centre du lac, en guerriers expérimentés ils restèrent aux aguets. Le menu fretin avait dû périr noyé mais les spectres présents s’en étaient certainement sortis… Il se demanda combien d’entre eux aurait le courage de l’affronter sur son propre terrain ? Peut-être les plus excités d’entre eux. Normalement deux choses peuvent se produire, soit ils relevaient la tête et affrontaient Poséidon ici et maintenant, soit ils s’en retourneront vers les enfers pour rassembler les forces infernales.
[Technique Interdite] Earth Quake : (50AP) En plantant son trident dans le sol l’ébranleur des sols libère l’intégralité de son cosmos et déclenche ainsi un véritable cataclysme environnemental : tremblement de terre, raz de marée, tempête… La description du cataclysme est laissée libre. *Avec cette technique Poséidon peut modifier la typologie de l’aire de combat et des zones adjacentes à celles où il se trouve. Ainsi si Poséidon combat dans le temple du Cancer il pourra modifier le temple des Gémeaux, du Cancer et du Lion. La modification est laissée libre. *La nature du terrain change également selon le bon vouloir du dieu : une zone ardente peut ainsi devenir une zone aquatique. *Poséidon et ses alliés combattant dans les zones concernées voient l’effet de leur capacités de niveau 1 à 3 augmenter de 50% (à arrondir au supérieur) *Les ennemis de Poséidon qui combattent dans les trois zones en question perdent 5hp par tours. *Poséidon ne peut plus utiliser ses pouvoirs divins durant l’évent en cours (sauf ceux éventuellement utilisés avant et qui se prolongeraient dans le temps.) *3PA.
[HGS: en gros s'il combat prochainement Poséidon devra s'amputer de 3PA lors de son premier tour, l'effet de zone est cependant limité au seul Palais de Pandore. Il est demandé à toutes les personnes présentes dans la zone de tenir compte de ce RP, la Zone Palais de Pandore est maintenant Aquatique.]
Phantasos venait tout juste d'arriver sur la zone qui était autrefois le Palais de Pandore. Tout était désormais recouvert d'eau et on pouvait se demander si le Palais n'était pas un rêve sortit de l'imagination d'une petite fille au long cheveux noirs de Jais. Hadès devait être mal en point pour ne pas réagir encore au comportement de son frère. Tant de destructions pour quoi au juste ? Assouvir une soif de puissance ? Des intérêts politiques ? Le spectre des apparences ne pouvait que constater les diverses destructions, au cours des siècles les dieux n'avaient pas beaucoup changé et leurs actions restaient préjudiciables.
Poseidon n'était pas visible mais c'était bien sa marque de fabrique tout ce désastre, tout nettoyer par l'eau et recommencer. Phantasos lui tentait de marcher sur quelques résidus qui flottaient afin de ne pas sombrer dans l'eau. Les actions du dieu ne pouvait être oubliée ou mise de côté il devrait répondre de ses actes et s'il fallait en appeler aux plus hautes autorités de l'olympe ce serait fait, pour l'heure il fallait commencer l'enquête, la pluie elle tombait drue sur la scène rajoutant un côté mélodramatique, comme si la Terre elle même pleurait l’entre-déchirement de ses fils. Les médias auraient tôt fait d'analyser la situation, créer un tel cataclysme à ciel ouvert juste après le passage des divinité hindoues, l'humanité resterait t-elle encore longtemps les bras croisés devant des actions d'une telle puissance ?
"Poseidon je demande audience s'il vous plait."
C'est tout ce que le spectre trouva à dire, il n'avait pas le statut ni la puissance de l'illustre roi des océans, mais à l'heure actuelle peut lui importait il voulait juste lui parler. Tout en prononçant cette phrase il ingurgita une petite quantité de thé, mieux valait profiter une dernière fois de ce breuvage, l'entrevue risquant d'être des plus houleuses. Lorsqu'on connaissait la réputation du dieu des Océans mieux valait s'attendre à tout. Les déguisements étaient futiles dans une telle situation et Phantasos était venu dans son apparence originelle, celle d'un jeune homme qui semblait soucieux de ce qui allait advenir. Peut être qu'il parviendrait à raisonner le dieu ? Ou bien à l'apaiser ? Les revendications n'étaient pas clairs mis à part une volonté destructrice en représailles à certaines actions perpétrés en enfer ? Y avait pas vraiment d'Onu pour gérer les conflits propres aux dieux et une super police à l'heure actuelle ne serait pas de trop.
Sur le chemin du retour, la général avait senti quelque chose, elle avait senti que le dieu des Océans avait déjà lancé l'assaut vis-à-vis de son frère Hadès. Tant pis pour la stratégie, la guerre commencé, la jeune fille devait remplir son rôle, protéger Poséidon. Elle demanda au pilote de l'amener au plus près du Palais de Pandore.
Lorsque l'avion avoisina le château, le désastre créé aura pour effet de donner un avantage non négociable au forces marines, Kaylia ne voulait pas faire atterrir le pilote. Elle prit l'initiative de revêtir son écaille, l'écaille couleur or en place, elle était prête à faire déferler toute sa puissance sur n'importe quel ennemi. Elle se recouvrit alors de cosmos pour sauter sans parachute. Son atterissage prêt de Poséidon fit un petit nuage de fumée. Elle regarda le souverain et lui dit alors :*
"-Seigneur, je suis prête pour les affrontements qui auront lieu ici, je combattrais jusqu'à ma mort si il le faut "
Puis elle vit Phantasos, lui ici, c'était la belle occasion de conclure ce qu'elle voulait commencer à Elis plus tôt, elle se plaça devant Poséidon et déclara
" - Dieu des Apparences, ne te méprends pas, tu devras m'affronter avant d'affronter mon seigneur "...
Hors de question pour Kaylia de laisser un Spectre attaquer la divinité
[ HRP : J'avais préparé un pavé pour une fois, mais cette foutue co' me l'a fait perdre alors je rage et je mets ce que j'ai le temps de faire Désolé de la longueur ]
un long silence, suivit par une immenses ombres qui obscurcit un instant le soleil.. Une masse sombre gigantesque apparut dans le ciel. tandis que les chevaliers chutait à une vitesse phénoménal, propulsé par leur cosmos afin de traverser la porte infernal, le titanesque oiseau d'acier fonçait sur le dieu des mers, cachant de ses aile la chute des chevaliers noir et deux leur ami et allier spectre. Les réacteurs étaient à leur maximum et la pointe effilé su jet, pointé vers le divin. les vent étaient favorable à la vitesse de la machine et la puissance de ceux-co, additionné à la puissante dispersion occasionné par l'avancé rapide du jet créait un léger brouillard au dessus de l'eau, car même sil'oiseau noir était dans le ciel, la déflagration causé par sa propulsion troublait même la grande surface d'eau.
la terre et l'eausemblaient trembler sous l'assourdissante avancé qui pourtant en dura qu'un instant, la titanesque machine ayant déjà parcouru la distance qui le séparait de Poséidon
Dans le ciel, une nué d'oiseau migrant passa, tendis qu'autour du lien du cataclysme, les animaux s'enfuyait. Dans sa chute le lion tourna la tête vers l'endroit ou Poséidon se situait., cela lui sembla impossible, mais il aurai jurer croiser son regard, un regard sur de lui et de ses projets, sur de sa stratégie, il su alors que le combat serai difficile, l'un des plus dure et compliqué de son histoire, de sa carrière. ils allaient incroyablement vite, pourtant le temps sembla se figer, comme si le chevalier noir tombait au ralentit, pétrifier par la puissance divine... Il détesta cette sensation de faiblesse et d'impuissance et maudit le maître des océan, lui qui pourtant aimait tant la mer... Il sur qu’allier ou pas aux spectre, il serait toujours l'ennemis et l'adversaire des marinas...
Phantasos, celui qui voici quelques jours ourdissait un sordide complot avec la représentante du peuple Atlante. Que souhaitait-il ? Parler… Les spectres sont aussi prompts à la parole qu’à la fuite… Sa fidèle Kaylia vint le rejoindre, fidèle entre les fidèles la jeune guerrière ne l’avait jamais déçu. Il stoppa la jeune fille dans les menaces qu’elle proférait à l’encontre du spectre, qu’aurait-il pu faire ? Seul, isolé du reste de la troupe infernale, Phantasos n’était qu’un mouton cerné par les loups.
L’empereur des mers s’apprêtait à répondre au fils d’Hypnos lorsqu’un bruit assourdissant déchira le ciel et traversa le rideau de pluie. Un avion, en tout point identique à celui qui décolla quelques temps plus tôt, orienta sa course dans leur direction. Il resta à le regarder quelques instants, trois hommes qu’il ne parvint pas à distinguer quittèrent la carlingue, juste au-dessus du puit des âmes. Une diversion pour tenter de fuir ? Si le courage leur manquait ils n’étaient pas dépourvus d’imagination.
Le dieu se jeta sur la jeune fille pour l’écarter de la trajectoire. Dans le même mouvement il tendit son bras en direction des trois hommes, le premier venait de percuter la surface, le deuxième suivrait dans peu de temps. Sous l’injonction du dieu un tourbillon aqueux quitta la surface et s’écrasa contre le flanc du troisième homme (Sylphide). Le dieu quasiment allongé sur la jeune fille, leva son bras pour les protéger de l’explosion.
-« Je crois que j’en ai eu un, va me le chercher… S’il ne daigne pas coopérer, tue-le. » adressa-t-il à Kaylia avant de se relever.
Poséidon augmenta la pression cosmique sur la zone, de nombreuses vagues visèrent l’épave et s’attachèrent à la noyer dignement. C’est là qu’il vit son neveu, pour l’aider à se maintenir à la surface de l’eau il fit en sorte que le lac dévie un morceau de carlingue dans la direction du spectre. Plusieurs minutes plus tard Poséidon vint à sa hauteur et lui tendit son bras droit, aidant ainsi Phantasos à se hisser sur l'objet flottant.
-« Avec des alliés comme les tiens tu n’as pas besoin d’ennemis… Je t’accorde audience, tu pourras alors m’expliquer ce que tu fabriquais en compagnie de Calysto dans une chambre de New-Atlantis. »
Si le regard de Poséidon était dénué de toute animosité, le ton de sa voix différait sensiblement. Il perdait patience, déjà qu’elle n’était pas habituellement son fort.
"C'est toi qui te méprends sur mes intentions, mais j'excuse ton manque de tact par ton jeune age, d'ailleurs tu ne t'es toujours pas présentées, tes parents ne t'ont pas appris les bonnes manières ? "
Deuxième rencontre et toujours aucune courtoisie de sa part, mais Phantasos n'y prêtait pas attention de toute façon elle n'était pas sa priorité pour le moment et à moins qu'elle ne l'attaque il n'avait pas vraiment à se préoccuper d'elle. Il est vrai que la stratégie pour rentrer dans le puits des âmes était des plus risquées voir même stupide, au moins on pouvait reconnaître que les gars qui avaient fait ça avaient des burnes énormes ou n'avaient tout simplement pas conscience de mettre leurs vies en jeu. Poseidon apparut dans toute sa splendeur après être parti à la pèche aux moules, ou plutôt aux spectres. Il prit le temps quand même d'aider Phantasos à sortir de l'eau, c'était assez ennuyeux de trainer dans un environnement si humide...Comment faisait donc les marinas pour vivre constamment comme cela ? D'un autre côté les enfers c'était pas du genre camp de vacance non plus. Non mais pour en revenir à l'idée précédente les gars qui pilotaient l'avion venaient de balancer un avion oui un avion ! Le gars son attaque cosmique c'était le lancement d'avion ? Avion Ryu Sei Ken ? Des explications seraient demandé sur le sujet plus tard, en espérant qu'on lui justifie l'utilité de balancer des avions sur les dieux. Poseidon revint donc et sortit Phantasos de l'eau, il avait quand même un bon fond si on ne tenait pas compte de sa propension à tout vouloir noyer sous les flots. Phantasos émet un sourire suite à la plaisanterie du dieu des mers et rajoute:
"Tu comprends désormais pourquoi nous n'avons fait que perdre les guerres nous opposant à Athéna..."
Le spectre tend une main vers ses cheveux pour les remettre d’aplomb, puis sortant un mouchoir de sa poche tente d'essuyer son front ce qui semble bien inutile vu que ce mouchoir est complétement imbibé.
"Oui j'ai bien parlé à Calysto et je le regrette, l'impliquer dans cette affaire était de la folie, j'aurai du venir te parler directement et pour cela je te prie de m'excuser."
Une brève pause afin de formuler ses idées, ne pas risquer de faire une "Minos" en disant n'importe quoi ou en parlant trop vite.
"Mais cette guerre que tu mènes, tu sais très bien qu'elle fera plus de victimes, la technologie des hommes leur permet de tout savoir, il y a quelques centaines d'années nous pouvions tout réaliser sans vraiment les craindre, désormais ils ont connaissance de notre existence et leurs médias auront tôt fait de relayer les informations concernant nos actes. La Guerre n'opposera pas seulement les dieux il y aura des conséquences à nos actions actuelles. C'est l'Humanité qui en payera le prix cher."
Phantasos fait une nouvelle pause puis continue son monologue.
"Je t'en conjures au nom des hommes cessons cette guerre. Si ta volonté est de voir comment sont traité les Atlantes une fois en Enfer je t'y conduirai moi même."
-« Tu vois beaucoup d’humains par ici ? » Poséidon observa à droite, à gauche, puis un peu partout. « Personnellement je n’en vois aucun, les seules cibles sont les spectres et leurs alliés potentiels. Quand bien même ils parviendraient à être au courant… Que verraient-ils des combats infernaux ? Et puis tu sais que l'humanité n'est pas l'une de mes préoccupations favorites.»
Poséidon entama les cents pas au-dessus de l’eau, il ne marchait pas vraiment il survolait la surface avec une élégance calculée.
-« N’est-il pas un peu hypocrite de s’interroger sur les conséquences de mes actions sur l’esprit humain, alors que plusieurs spectres qui sont apparus aux médias humains ? Je crois même que les journaux auxquels j’ai eu accès mentionnaient la puissance des spectres contre les armes conventionnelles. »
Poséidon passa une main dans ses cheveux et massa sa barbiche naissante… Phantasos l’amusait, le dieu des illusions prêchait dans le désert, les actes des spectres grevaient ses paroles d’une incrédibilité chronique. L’empereur des Océans saisit son arme, il la fit tourner entre ses doigts, plus pour s’occuper que par réelle crainte…
Il pensait à Calysto, comment avait-elle pu se lier avec un type comme lui ? Cette femme si parfaite, elle et l’empereur auraient pu aller si loin ensemble. Elle aurait fait un réceptacle des plus convenables pour Amphitrite, au lieu de cela…
-« Oui tu aurais dû… » Dit en pensant aux courbes sulfureuses de sa représentante. « Oui tu aurais dû venir me voir, comme Hadès aurait dû s’entretenir personnellement avec moi… Plutôt que de m’éconduire par l’intermédiaire d’une fillette de dix ans. » Poséidon, fit glisser son trident au cœur de sa paume puis le saisit fortement à mi-hauteur. « Comme tu le signales, le monde a changé… Profondément changé. Ce respect que nous entretenions entre divinités n’est plus. »
C’est une mine nostalgique qui envahit le visage du dieu marin… Finalement il pointa son trident sur la gorge de Phantasos, le fils d’Hypnos ne l’amusait plus vraiment. Comme les autres il préférait la fuite que la confrontation, un pacifiste faible et inutile.
-« Tu sais que je ne peux pas te laisser t’enfuir n’est-ce pas ? »
[Hrp : Pour ne pas perturber et ajouter des personnages en veux-tu en voilà, Eléonore ne participera pas aux discussions actuelles. Néanmoins elle est prête à intervenir si besoin. Donc jusqu'à nouvel ordre elle se planque dans une dimension en attendant des jours meilleurs.]
L’atlantide
La protectrice de l’Atlantique Nord s’éveilla, encore endolorie par le combat qu’elle menait encore il y a plusieurs heures. Elle se leva, difficilement et faillit glisser sur le territoire gelé d’Hakon. Eléonore observa son corps autant qu’elle put, mais ne trouva aucun signe extérieur de blessures, elle avait donc bénéficié de soins ? Les cicatrisations cosmiques avaient l’inconvénient de faire horriblement mal. La guerrière se massa bras et épaules avant de porter son attention sur son écaille… Propre, nette, quasi-neuve. Il s’était passé des choses ici qu’elle ne pourrait totalement expliquer. Enfin bref, elle jeta un coup d’œil circulaire et constata qu’elle était seule. Non pas qu’Hakon avait souvent de la compagnie mais quand même.
-« Ils doivent tous déjà être partis… Putain j’ai mal… » Dit-elle en se tordant violement de douleur les deux mains sur ses côtes. « Faut que j’y aille sinon ça va mal finir pour moi… Poséidon ne comprendrait pas mon absence »
Eléonore agita ses doigts au-dessus de son armure, celle-ci lui obéit rapidement, beaucoup plus rapidement qu’auparavant ? Bizarre, bizarre. Elle haussa les épaules et ouvrit une faille dimensionnelle branlante dans laquelle elle s’engouffra.
Le « lac de Pandore »
Au-dessus de la scène un portail dimensionnel fit son apparition, pas plus large qu’un bras, il lui servait à observer tout ce beau monde. Elle remarqua Kaylia un peu isolée, puis Poséidon en grande conversation avec un drôle de type. Tu vois le genre ? Pas tibulaire, mais presque. Elle lâcha un petit « hum » de délactation lorsque ses yeux se posèrent sur le corps de son dieu.
-« Au moins on peut mater à l’aise ici. »
-« Tu regardes à l'intérieur de toi et tu deviens aware of your own body! »
Hum ? oui oui si tu veux… Non mais attend qui est-ce qui parle là ? La belle se tourna d’un quart de tour et vit un dragon serpentin vaporeux l’observer. Un peu surprise, elle poussa un hurlement fort féminin que si tu l’entendais tes poils se Erisseraient (private joke) sur tes bras ! Le général du dragon des mers se colla aux parois de sa dimension, elle tenta prononcer une ou deux paroles intelligibles sans succès… A peine un balbutiement.
Le dragon avait vraiment une sale gueule, un truc pas clair dans le regard, le genre de type louche que tu n’inviterais pas dans ton pieu en sortie de boite. Mais, mue par un instinct de survie hors de toute considération, la guerrière tenta d’attraper les moustaches du dragon. (Essaye donc d’attraper de la fumée et tu comprendras la scène).
-« T’es qui toi ? Fais gaffe tu m’connais pas ! J’suis une caillera j’vais te foncedé ! » Dit-elle à l’adresse d’un dragon pas plus effrayé que ça.
L'avion furtif des chevaliers noirs venait de s'écraser sur celui qui fut la cible de cette attaque kamikaze: Poséidon. Il était évident qu'une telle manœuvre n'avait pour but de le blesser mais de réaliser une diversion.
Les débris de la carlingue flottaient sur l'emplacement du château de Pandore, désormais en ruine et immergé sous une quantité immense d'eau. Une douleur vivace fit se déformer le visage du spectre du Basilic, ses côtes étaient touchées par l'attaque de l'Empereur des Mers. La vague mêlée de cosmos fut aussi dure que de la roche et avait fait valser Sylphide. Sa surplis avait encaisser une grande partie de la force cinétique de la frappe aquatique de Poséidon. La douleur s'estompa alors petit à petit. Suffisamment rapidement pour que le spectre se rende compte de la situation.
Sa mission fut une réussite : Les chevaliers noirs guidés par son cosmos et par l'alliance qu'ils avaient conclus il y a delà quelques minutes, leur permirent de pénétrer dans les terres Infernales sans encombre.
Du tréfonds de son âme, puisant dans son instinct de survie, une mystérieuse force commença alors à mettre ses sens en éveil. Son regard se déchira, petit à petit, et son œil prit la teinte caractéristique de l’œil du Basilic. Il pouvait clairement percevoir les pulsations cosmiques des personnes se trouvant dans cette zone sinistrée par le pouvoir de Poséidon. Il descella dans les airs, la silhouette du pilote du Black Bird qui s'était éjecté avant l'impact et qui "amerrissait" en douceur, porté par son parachute. Un innocent n'allait pas périr en ces lieux. Les corps de garde-squelette flottaient de façon morbide sur les eaux. Leur membre rompu, leur cou fracassé ou leur corps gorgé d'eau témoignaient de la violence et de la célérité de l'attaque.
Le vœu qu'il avait formulé lorsqu'il fut dans l'avion allait surement se réaliser : Se venger de l'imprudence et de la folie de celui qui fut à l'origine de ce carnage. Des auras cosmiques qui portaient la signature de Poséidon firent leur apparition. Il devait surement s'agir de marina qui rappliquaient à l'appel de leur maitre.
Parmi ceux-là, l'aura du Phantasos brillait tel une étoile dans l'obscurité.
-"Ces marinas ne sont décidément pas assez intelligents" pouffa-t-il alors qu'il flottait parmi les cadavres de ces subordonnés.
L'analyse de la situation fut rapide et précis. Quasi-instinctif. Les guerriers de Poséidon allaient déferler telle une vague sans fin dans le Domaine de Hadès. L'Empereur des mers avait dû utiliser son pouvoir pour frapper en premier et ainsi surprendre et traumatiser les défenses spectrales. Tout cette eau provenait du cosmos de Poséidon mais aussi des nappes se trouvant sous le Domaine du château des Heinstein. Un Dieu aussi puissant soit-il avait dû engager une énergie colossale pour permettre ce genre de prouesse.
Sylphide venait d'avoir la confirmation que l'Empereur des Mers était un être puissant mais aussi confiant en sa force.
-"Et leur dieu est beaucoup trop arrogant qu'il ne s'imagine même pas des ressources de l'Armée de Hadès"
Le torrent d'eau qui avait frappé le spectre lui avait révélé quelques choses qui pouvaient paraitre évident : Les eaux en ces lieux pouvaient conduire le cosmos de Poséidon. Le raz-de-marée qu'avait provoqué le divin avait dû l'affaiblir pour un temps expliquant la "faiblesse" de l'attaque que venait de subir le spectre. La preuve en est qu'il est encore vivant et que les deux chevaliers noirs avaient eu le temps de s'échapper. Combattre en ces lieux lui seraient donc extrêmement désavantageux.
Une guerre se prépare. La victoire se décide à l'avance. Poséidon venait d'abattre ses cartes en premier. Sylphide allait utiliser le sien.
Une aura commença à venir en sa direction. Son don lui permit de savoir qu'il s'agissait d'une femme, d'une marina ayant un pouvoir proche du sien : Un général des mers !
Un parmi les autres (Camouflage – 10 AP) Le cosmos de Sylphide étant empoissonné, il a apprit à le canaliser et à faire en sorte de maitriser la nature cosmique de son aura. Effet inespéré, il s'est rendu compte que cela lui a permit de dissimuler totalement son cosmos (en combat et en RP) ainsi que copier la nature cosmique d'un autre camp.
L'aura du spectre s'estompa alors rapidement jusqu'à ne plus être perceptible. A quoi cela allait-il donc lui servir ?
-"Désolé gamine, mais je n'aime vraiment pas combattre dans l'eau..."
Le spectre plongea sa main dans sa surplis et en tira une fiole.
Sylphide a écrit: Sylphide concentra son cosmos. Assis à l'entrée du château tel une gargouille de métal, il utilisa son pouvoir afin de remplir l'urne sans fond d'où se déversa des trombes d'eau nées de la volonté de Poséidon.
Lorsqu'il déboucha l'objet, une fine pellicule d'eau vint le recouvrir. Une eau née du cosmos de Poséidon mais débarrasser de toute signature divine. L'eau paraissait presque hydrophobe et créa une enveloppe protectrice. Le spectre le savait cette fragile protection allait s'estomper rapidement !
Utilisant son pouvoir, le spectre utilisa sa faculté à maitriser les vents de cosmos pour le faire glisser droit vers le Puits des morts.
Le corps du spectre fut littéralement aspiré par le puits des Morts. Lors de sa chute, il put ressentir l'aura du Monarque Infernal qui l'enveloppait tel un manteau chaud et réconfortant. Il pénétrait dans le Domaine qu'il connaissait tant. Désormais sous l'égide de Hadès, le spectre n'avait plus rien à craindre. Le pouvoir du Roi des Enfers lui parut subtilement plus marqué. Hadès s'était-il donc éveillé ?
********** Frissons, le chaos devient palpable, Un dernier répit berce mon attente. Lueur, un astre illuminant les cieux, La nuit se dissipe autour des terres.
Angoisse, les enjeux m’enveloppent, De mes résolutions dépendra l’issue. Pensée, je t’aime tant belle Calysto, Mes songes me rapprochent de toi.
Puissant, terrible souverain colérique, Les flots règnent sur ces lieux maudits. Scène, l’hostilité surplombe ces ruines, L’Atlantide marche au son des tambours. **********
Anxieux, Hakon avait difficilement trouvé le sommeil. Dans quelques instants, il serait déposé en Allemagne, à quelques lieues du palais des Spectres. La nuit passée dans cet aéronef avait été teintée de réflexions, d’interrogations, de doutes… Toutefois, le réconfort venait de Calysto : le jeune Marina avait beaucoup songé à son amour pour la prêtresse des océans, à l’avenir qu’ils pourront espérer ensemble. La mélancolie chronique avait été chassée de son cœur, il aborderait désormais le fléau de la guerre sans entraves.
L’air frais caressait le visage du Général atlante ; ses fins cheveux blancs frémissaient sous chacun de leurs souffles invisibles. Avançant d’un pas assuré vers le territoire ennemi, Hakon ressentait un mélange de crainte et d’excitation. Ces dernières épreuves auront-elles forgées l’esprit et le corps du chevalier des glaces ? Ou le précipiteraient-elles vers le néant et l’oubli ?
Ahranya, regarde comme je suis devenu fort ! Aujourd’hui, je peux enfin prétendre à la protection de ceux que j’aime...
La surprise se lisait sur le visage de l’héritier d’Isaak : aucune demeure ne surplombait les environs. A la place, un vaste lac déchainé, mu par une énergie élémentaire puissante, pouvant se déchainer à n’importe quel instant. Au centre de tout ce tumulte se tenait un homme à la puissance écrasante, presque effrayante : Poséïdon ! Hakon admirait pour la première fois le monarque des sept mers, dans toute sa splendeur de surcroit. Plusieurs autres cosmo-énergies atlantes brillaient aux alentours ce décor aquatique…
Le gardien de l’océan Arctique s’avançait vers le Seigneur des océans, la surface de l’eau cristallisait instantanément sous ses pas, formant une allée cristalline scintillante. Des courants glacials ondulaient autour du chevalier des glaces, accompagnés d’une farandole de flocons immaculés. Le Général du Kraken resplendissait dans ses atours d’orichalque or et cuivre ; son teint albâtre et sa chevelure cristalline accentuaient l'effet théâtral de son entrée en scène.
- « Seigneur Poséïdon, l’Atlantide entre en guerre pour votre gloire et celle des hommes. Moi, Hakon du Kraken, vous salue humblement ! », prononça le jeune guerrier, en posant un genou sur la plateforme de glace le supportant.
Remarquant le protagoniste donnant la réplique au Dieu du royaume marin, Hakon s’écarta prestement afin de ne pas déranger ce tête à tête entamé. Une lueur de colère illumina son regard, alors qu’il reconnut l’étranger. Il avait mieux à faire que de céder à ses pulsions : un assaut à planifier…
Eléonore observait toujours la scène en contre-bas… Son attention se porta un court instant sur les chevaliers d’or et leur déesse. C’est étrange Athéna ne lui conférait aucun sentiment particulier, pourtant elle avait été élevée dans son amour… Le seul à l’intéressé en ces lieux était son dieu, elle le trouvait si craquant.
Et puis il y avait toujours ce dragon bizarre, ses menaces précédentes l’avaient mis à l’écart mais il lui tournait toujours autours. Tout en le surveillant du coin de l’œil elle observa l’immense lac et décréta qu’elle se faisait chier. Dès lors elle s’appuya contre la fente dimensionnelle, l’ouvrit un peu plus et chuta en arrière à la manière des plongeurs. La guerrière de Poséidon orienta sa chute vers Kaylia. Hakon était auprès de Poséidon ils n’avaient pas besoin d’elles. Après quelques longues secondes, elle parvint à hauteur de la jeune femme et l’emporta dans son sillage.
-« Coucou » lui dit-elle rapidement. « Allez vient on va s’amuser ensemble toutes les deux. » Tandis qu’elles plongèrent ensemble dans le lac tumultueux, Eléonore lui jeta un regard d’une gravité certaine et c’est d’une voix toute aussi sérieuse qu’elle s’exprima. « J’y crois pas ! Ton shampoing sent meilleur que le mien ! » Le dragon brumeux qui suivait la belle depuis son combat contre Rogos et Wolgorn lui collait encore aux basques. « Mais tu vas te casser oui ?! » l’intima-t-elle… Bon le coté comique de la chose était que le dragon n’était visible que d’Eléonore, mais ça elle ne le savait pas encore.
Les deux générales approchaient lentement du puits submergé. L’eau mélangée au cosmos divin de leur Empereur entourait leurs écailles scintillantes. Au fur et à mesure qu’elles approchèrent de l’entrée infernale, le cosmos de Poséidon devenait plus prégnant, elles étaient ensemble, en sécurité sous la protection du roi des mers. Subjuguée par la beauté des ruines, du puits et de ses étranges volutes. Elle effleura le portail de ses doigts avant de se raviser. Elle observa Kaylia, assez longuement, Eléonore était un peu effrayée, en franchissant cette porte elle serait dans l’inconnu. La résidence des morts, centre des fantasmes humains les plus fous, elle saisit la main de Kaylia, les deux sœurs d’armes passeraient ce cap ensemble…
Il s' était passé tellement de choses à partir du premier assaut, l'opération kamikaze de l'avion noir, la petite avait voulu le stopper mais elle n'en avait pas eu le temps, c'était Poséidon qui la protégea, ironique en sachant que Kaylia était sensée défendre le dieu marin au péril de sa vie, pour remercier le dieu, elle voulait abattre les trois fuyards qui allait empruntés le passage menant aux Enfers, mais seuls deux d'entre eux avaient réussis, elle voulait retrouver le troisième rapidement mais elle ne percevait pas son cosmos infernal, la demoiselle avait perçu les brises cosmiques et elle put en déterminer la source, elle fonçait pour agripper le Spectre mais elle échoua, arrivant à une vingtaine de mètres, elle se recula un peu, mais fut surprise par l'arrivée inopinée d'Éléonore. La général du Dragon des Mers, elle la salua aussi, l'invitation était claire, et Kaylia n'hésitait pas, elle fit oui de la tête en réprimant un sourire sur son visage. Elle suivit sa comparse près du puits, il fallait dire que la manière de parler de son homologue était amusante malgré la guerre, la jeune guerrière ne put s'empêcher de rire lorsqu'elle pensait entendre sa soeur d'arme parler seule et lui déclara.
" - Tu parles toute seule ? "
Le cosmos divin de Poséidon les protégeait alors qu'elle était au bord du trou menant au monde d'en bas, leurs écailles scintillantes en conséquence, elle pouvait sentir sa main jointe à celle d'Éléonore, elle la regarda puis ferma les yeux, elle laissa son cosmos croître, son beau cosmos rosé entoura les deux filles, oui, elles passeraient ensemble où pas du tout, un sentiment d'unité, voilà un lien magnifique, dans une armée de surcroît, c'était important pour Kaylia d'autant plus qu'elle était liée aux autres atlantes. Elle attendit que sa coéquipière soit prête puis elle plongea littéralement en serrant d'autant plus fort la main du dragon des mers tout en laissant son cosmos grandir...
[Hrp Petit Passage pour dire que Gareth plonge aussi vers les enfers]
Le chevalier d’or des Gémeaux jeta un coup d’œil en arrière, Hadès demandait à Athéna la déchéance des saints s’alliant avec l’empereur des mers. Tant pis, il détourna le regard et laissa sa déesse entrer dans le royaume d’Hadès. Il se tourna lentement vers les deux chevaliers d’or…
-« C’est en chevaliers que nous entrerons en enfer, c’est en parias que nous en sortirons. Les générations futures de chevaliers effaceront toutes traces de notre passage sur terre. Mais en acceptant de porter ces armures nous nous destinions à une cause bien supérieure à notre propre envie, à nos ambitions… » Tout en continuant sa longue descente vers le terrain des hostilités, le grand pope, où plutôt l’ancien pope vu qu’il s’opposait fermement aux choix de celle qu’il était censé suivre. [color]« Hadès doit comprendre que l’être humain n’est pas la chose des dieux… Je suis né libre et j’entends le rester jusqu’à la fin. »[/color]
Gareth serra les sangles de son arme, agrippa sa canne plus fermement. Le chevalier d’or des Gémeaux tira d’une autre dimension le casque du pope et ses cartes, celles dont il se servait au combat, il donna la dame de pique à Connor et celle de trèfle à Orion.
-« Avec ça nous devrions être en mesure de nous retrouver… Elles sont aussi mes armes, elles risquent de disparaître de vos mains sous peu. » Le grand pope avait un sourire triste, il observa longuement le casque ailé qui avait été le sien pendant si peu de temps. Il le jeta à l’endroit ou Athéna et Hadès disparurent ensemble et continua son chemin.
Il leva les yeux vers le ciel et une jeune femme en tomba… Rousse, jolie, très jolie. L’écaille du dragon des mers sur le dos. « Eléonore ! » hurla-t-il. Elle avait toujours eu ce sens de la mise en scène qui sied parfaitement au signe qu’était le leur. Impossible pour lui de s’élancer en direction du second gémeau… Il jeta sa canne devant lui, celle-ci laissa place à un gisement de lave sur lequel il se hissa. Le Mavros, technique initiée par son auguste prédécesseur, Gareth actionna ses mécanismes cosmiques internes et mit la lave en marche-forcée.
Ce tour de passe-passe lui permettait d’acquérir une vélocité intéressante, à l’image d’un surfeur, le chevalier d’or s’élança en direction du lac. La lave carbonisait tout ce qui pouvait encore l’être sur son passage, Eléonore descendait plus vite qu’il n’avançait, la lave entra en contact avec l’eau et se solidifia. Un pont de roche naissait dans le sillage du chevalier d’or, trop tard Eléonore venait d’entrer dans l’eau, emportant une petite fille avec elle. Gareth plongea à son tour et rejoignit le puits des âmes. Pour l’instant il ne trouva aucune trace de celle qu’il cherchait.
Connor avait vite rejoint le Grand Pope. Le vieil homme semblait plus décider que jamais à aller se battre aux enfers mais prit néanmoins le temps de confier au Capricorne et au Bélier de quoi se retrouver une fois le puits des âmes passé. Le Gémeau ne perdu pas de temps pour s’y rendre et usa d’une technique toute singulière pour se déplacer. Ce fut ce moment que je choisis un nouveau protagoniste pour entrer en jeu : le Chevalier d’or du Taureau faisait enfin son apparition. Des renforts étaient les bienvenues.
- « Je m’appelle Connor mais malheureusement, l’heure n’est plus aux présentations. »
L’Irlandais ne prit pas la peine de rire de la blague d’Ephraem, déjà son attention se portait sur ce qu’il se passait non loin d’eux. Deux êtres se tenaient proche du lac que Poséidon avait créé. D’après leurs auras, l’un des deux devait être le Dieu en personne. Le second présentait une puissance moindre mais néanmoins aussi grande que celle d’un Chevalier d’Or. Un Spectre de haut rang certainement. Connor inclina la tête et réfléchit un instant.
- « Orion, Ephraem… Continuez le chemin sans moi. Je vous rejoindrais rapidement. »
Sans attendre de réponse, il se dirigea rapidement vers les deux hommes et s’inclina respectueusement devant Poséidon.
- « Seigneur Poséidon, je suis Connor chevalier d’or du Capricorne. »
Pour le moment, il ignorait totalement le Spectre présent. Son attention était totalement porté envers le dieu des océans.
- « La Déesse Athéna est partie s’entretenir avec Hadès à Elysion, seule, sans protection hormis sa propre puissance. Ses fidèles serviteurs n’ont pu l’accompagner là-bas et je crains pour sa sécurité. Malgré les belles paroles d’Hadès, je ne peux oublier les actions néfastes qu’ont commis ses Spectres, comme au Cap Sounion dernièrement et je ne peux donc croire qu’il ne tentera rien contre. »
Connor regarda droit dans les yeux le Dieu.
- « J’ai donc une requête à vous soumettre mon Seigneur : protégez Athéna ! Vous seul pourrez la rejoindre à Elysion suffisamment rapidement pour empêcher Hadès de lui nuire. Les Saints se chargeront de vous ouvrir la voie, comme je me chargerais de ce Spectre ici présent. »
Le Capricorne se retourna pour faire face à Phantasos.
- « Spectre ! Je suis Connor, Chevalier d’Or du Capricorne et je serais ton adversaire ! »
Le corps de l’Irlandais se mit à lueur sous l’influence de l’augmentation de son cosmos. Il ne pouvait qu’espérer que Poséidon accéderait à sa requête et irait protéger sa Déesse.
Hakon était venu, plusieurs guerriers de l’alliance passèrent leur chemin et plongèrent dans les profondeurs du lac… Athéna, dont il avait remarqué l’auguste présence, avait quitté les lieux avec ce qui semblait être une illusion de son frère. Et le chevalier d’or du Capricorne confirma ses soupçons, sa nièce souhaitait parlementer avec le sombre monarque. Mais l’attitude du chevalier d’Or le rassura, au moins Eléonore avait réussi à attirer une partie des chevaliers dans ce combat… Peut-être la résultante de son lien avec le gémeau qu’il vit plonger un peu plus tôt ?
En fin politique, le dieu des Océans relâcha son attention de Phantasos pour s’adresser au jeune chevalier d’or. Refuser aurait été se mettre les soldats de sa nièce sur le dos et il n’était pas le moment d’ajouter un second conflit au premier.
-« Fort bien, j’accepte de protéger ma nièce des troupes infernales, mais je doute que la déesse de la guerre ait réellement besoin de protection. »
Puis il se tourna vers le guerrier en qui il avait placé toute sa confiance. Hakon, Général du Kraken, il ne le connaissait pas vraiment, finalement mis à part les représentants du sexe faible, Poséidon n’avait jamais établi de liens particuliers avec ses troupes. Cette guerre serait le moyen d’y remédier et d’accorder autant d’attentions aux hommes qu’il n’en prêtait aux femmes. Un peu paternaliste sur les bords, il posa sa main droite sur l’épaule de son guerrier. -« Mon ami je suis heureux de te voir ici… Après cette guerre toi et moi devrons parler de l’avenir de notre Calysto, je ne lui en veux pas vraiment… » dit-il un peu triste. Effectivement, il n’avait pas aimé retirer sa jeune et jolie prêtresse des affaires, mais il n’avait pas eu le choix, il espérait qu’Hakon comprenait.
-« J’aurai apprécié bavarder un peu plus avec toi, mais je ne peux pas m’éterniser en ces lieux tandis que mes troupes affrontent les hordes infernales sous nos pieds. » Puis il ajout en souriant. « Si tu te dépêches peut-être que je t’en laisserais un ou deux. »
Avec élégance le dieu des mers se jeta à l’eau pour rejoindre les forces alliées sur le front de la guerre. Ensembles ils enfonceraient les lignes d’Hadès pour ouvrir la voie jusqu’à l’Elysion, son frère vivait ses dernières heures en tant que maître infernal. Alors que la domination de Poséidon sur le panthéon grec ne faisait que commencer.
Lorsqu' Orion arriva sur les lieux ou anciennement se trouvait le palais de Pandore, il y trouva un immense lac. Il n'y avait plus personne, il semblait que ses compères s'étaient rendus aux enfers pour livrer bataille contre le sombre Monarque Hadès, qui se trouvait en ce moment même avec Athéna en Elysion.
" Hm .. Poséidon détient véritablement une puissance titanesque. Il sera un allié de choix pour sauver l'impératrice Athéna si jamais il devait lui arriver malheur ... "
Orion se posa quelques secondes sur un rocher qui semblait être ce qu'il restait d'une pierre du château de Pandore. Le soleil reflétant son armure d'or du bélier, l'a faisant briller de mille feux telle une étoile, Orion se ressourça quelques secondes dans ce calme naturel divin, il en avait besoin. Il repensait alors à son impuissance face à Athéna pour l'a convaincre, aussi à sa famille, il espérait les revoir aux enfers, et pourquoi pas les faire revenir sur terre si Hadès était vaincu.
Quelques longues minutes plus tard, le gold saint du bélier sortit de sa torpeur, et rejoignit l'entrée des enfers. Plus aucun spectre ne semblait se trouver en dehors des Enfers, sa place était donc au royaume des Enfers pour rejoindre ses frères d'armes et terrasser ses adversaire grâce à sa lumière stellaire.
(HRP --> Direction la foret sombre dans 72 heures ! )
Connor et le Spectre se retrouvaient seuls. Poséidon avait accédé à la requête du Saint et avançait désormais dans les Enfers. Le Marina qui l’accompagnait avait lui aussi suivi la route du puits des âmes, confiant le Spectre aux bons soins du Capricorne. Le Spectre n’avait fait aucun geste pour retenir le Dieu ou son guerrier. Il se tenait toujours à la même place, une tasse de thé fumante dans la main, qu’il sirupait tranquillement.
- « Ainsi, tu désires m’affronter Saint ? Connais-tu le lien qui unit ton armure à ma personne ? »
La voix du serviteur d’Hadès était douce et ne reflétait nulle inquiétude. Il parlait d’un lien avec l’amure d’or du Capricorne mais Connor ignorait tout de cela.
- « De quoi parles-tu ? Tu ferais mieux de te préparer à l’affrontement plutôt que de palabrer ! »
Le Spectre sourit.
- « Tu ignores donc tout. Sâche que je suis Phantasos, dieu de l’Irréalité et fils d’Hypnos. Il y a bien longtemps, le porteur de ton armure est parvenu à me vaincre, ainsi que mes frères. Je vais aujourd’hui laver cet affront dans ton sang. »
Le Cosmos de Phantasos augmenta soudainement. Il se prétendait Dieu mais Connor s’amusa de la puissance qu’il ressentait. Il avait rencontré Athéna, Hadès et Poséidon et il pouvait certifier que cet être n’était pas un Dieu. Il était puissant oui, autant qu’un Chevalier d’or mais rien de plus.
- « Tu ne laveras aucun affront ! Je vais plutôt te régler ton compte et te montrer que toujours le Chevalier du Capricorne sera plus fort que toi. »
La lueur autour de Connor devint aussi vive qu’un soleil et le Saint s’élança vers son adversaire. Phantasos lâcha sa tasse qui alla se briser au sol et chargea à son tour. L’explosion des deux cosmos fut si puissante, que les deux combattants semblèrent disparaitre dans un flash de lumière. Seul un cri fut perçut.
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