Au fur et à mesure que la tempête perdait en intensité, Wulf garda le silence, respectant la pensivité de Reiner. Pour sa part, il se demanda ce qu’ils allaient trouver à Thrudvanguar, il ne pouvait pas vraiment imaginer une force capable de détruire une telle forteresse, sans compter la résistance bornée que lui aurait opposé le peuple de Jotunheim. Dans une région aussi dangereuse, les seuls points d’ancrage durable pour la population étaient le réseau de forteresse qui parsemaient le paysage. En ce lieu, le pouvoir appartenait à celui qui dirigeait la forteresse la plus proche et aucune citadelle n’était plus puissante que le Thrudvanguar.
Au moment où la tempête s’apaisa pour de bon, Wulf commença à revêtir son armure, une fois cela fait, il sortit de l’igloo. Au début, ils durent un peu dégager l’entrée de leur abri tant la neige était tombée en quantité, une fois sortit, Wulf prit quelques secondes pour s’orienter en fonction des renseignements qu’ils avaient reçu. Il finit par désigner deux pics jumeaux, comme s’ils avaient été une montagne fendue en son centre par la foudre de Thor.
-
Normalement, Thrudvanguar se trouve de l’autre côté. De toute façon, si le quart de ce qu’on raconte sur cette forteresse est vrais, on aura aucun mal à la repérer. Et si seulement la moitié s’avère exacte les forces de Hèl n’ont aucune chance de s’en emparer quel que soit leur nombre.-
Dans le cas contraire, les Nornes seules savent quand nous pourrons en reprendre le contrôle. Wulf utilisa son cosmos pour dépasser les deux pics qu’il avait désigné plus tôt. Puis, il atterrit sur les flancs de la montagne la plus proche, près d’un arbre qui semblait visiblement avoir été frappé par la foudre bien que toujours debout. Au moment où il atterrit, Wulf sentit à nouveau les douleurs de son dernier affrontement et la fatigue issus de sa rage, il manqua de s’écrouler et put tout juste se rattraper sur le tronc. Il s’appuya dessus pour éviter de s’écrouler une nouvelle fois.
Et ce fut là qu’il vit l’un des spectacles les plus impressionnants qu’il lui avait été donné de voir, la Forteresse de Thrudvanguar. Elle trônait au sommet d’une montagne, impressionnante de par sa taille et sa robustesse. Elle semblait avoir été taillé à même la roche sur laquelle elle était sise. Des dizaines de sections s’élevaient sur toute son étendue et d’innombrable tours parsemaient le rempart le plus épais et le plus solide qu’il lui avait pu voir. La majesté du lieu était assez brutale, frustre, loin d’être un chef-d’œuvre esthétique, mais l’aura de puissance qu’il dégageait était indéniable. La légende voulait que ce soit Thor en personne qui aie fait construire cet endroit et qu’il avait été prévus pour que ses défenseurs, fussent-ils de simples mortels, soient même capables de repousser les assauts d’un dieu. Chaque section de la citadelle était un nouveau point fortifié dont les assaillants se verraient obligé de refaire le siège, sans possibilité de se protéger efficacement contre les tirs des défenseurs, des machines de guerre créé par les nains étaient disposés un peu partout sur les fortifications, de puissantes runes étaient gravées sur la roche pour la protéger de toutes attaques magique ou cosmique. Qu’elle ironie qu’il n’y ai jamais eu assez de guerriers disponibles dans les royaumes du nord pour garnir totalement ce monstre de roche, aux dernières nouvelles, la garnison ne se composait d’un demi-millier d’hommes… ce qui restait un défi de taille.
Wulf repéra néanmoins que les combats avaient été rude, plusieurs tours étaient en piètre état, une brèche avait même été ouverte dans les murs de la forteresse, une première si sa mémoire ne lui jouait pas de tours. Mais cela n’était rien comparé au charnier qui entourait la forteresse. D’innombrables cadavres d’hommes, de Jotunns, de Trolls, de nains, des draugrs et de nombreuses autres créatures, ainsi que les carcasses de leurs armes de sièges (de factures non-humaines pour la plupart). De nombreux bûchers étaient allumés dans les vallées, une fumée noirs et étouffantes s’élevait dans les airs et charriait une odeur de cadavre insoutenable dans tous les environs. La bataille avait dut être terrible et Wulf espérait que les défenseurs avaient pu l’emporté.
Ce fut à ce moment que Wulf remarqua que ses pieds étaient tâchés d’un liquide entre le bleu et le rouge, en se tournant à nouveau vers l’arbre, il comprit. Il ne s’agissait pas d’un arbre, mais d’un projectile d’une des balistes du fort, visiblement cassé en deux par le Jotunn qui l’avait encaissé, Jotunn sur lequel il se tenait en ce moment. Il ne savait pas ce qui était le plus impressionnant, la taille de la flèche, où celle du Jotunn sur lequel il se trouvait. Au vus de la taille, presque vingt mètres de haut, il devait probablement s’agir d’un chef, ou en tout cas d’un individu exceptionnellement grand.
-
Dire que je croyais qu’on avait eu droit aux plus grandes batailles en Asgard. D’un coup je me sens plus humbles._________________
Merci à Hruo
- signature: