Le Père de Toute Choses était toujours assis sur son trône, concentrant ses pouvoirs de là pour contrebalancer l’influence de Surt sur les 9 Royaumes, ainsi que sur le monde dans une certaine mesure. Hugin et Muninn, ses deux fidèles compagnons apparurent dans la salle dans un concert de croassement pour annoncer leur arrivée, transmettant à Odin ce que leurs sens infaillibles avaient perçut du monde extérieur. Odin eut alors la confirmation de ce que son Hamr lui avait déjà fait sentir. Il put voir avec fierté les guerriers du Nords se battre avec courage et abnégation faces aux créatures issus du chaos primordiale de Musphellheim. Il vit aussi que Loki était intervenu en personne, révélant son retour au regard de tous, Odin continuait à se demander ce que le Fourbe préparait, il ne pouvait croire que ce dernier puisse agir par simple altruisme… dans le fond, peut-être que la simple perspective de sauver sa propre peau justifiait en elle-même les actions de Loki. Odin vit aussi que le portail vers le royaume mythique des flammes était grand ouvert, il s’agissait là d’un spectacle que le Patriarche n’avait pas vus depuis des millénaires, et aurait sincèrement espéré ne plus jamais avoir à contempler.
Les armées du Jotunn Noir commençaient à déferlée sur le monde des mortels, des géants pouvant dépasser les 10 mètres de hauts, et Odin savaient qu’il en existait d’encore plus impressionnant mais qui ne se révéleraient qui lorsqu’ils seraient sûr que le passage serait libéré. Ces êtres adoptaient globalement la forme d’humanoïdes en armes couvert de flammes, ils en étaient dont l’apparences tenaient plus à celles de Démons cornus, voir ailés, parfois même dans des formes encore plus terrifiantes… et ils n’étaient pas les seules créatures à sortir. Des Wyrms de feux, se pressaient à leurs côtés pour atteindre ce nouveau territoire de chasse qu’ils pourraient dévaster à loisir, crachant des langues de flammes sur leur passage. Ils étaient accompagnés de nombreuses autres créatures issues de ce royaume incandescent, toutes étaient dangereuses, toutes n’avaient qu’un seul but : réduire la création en un simple brasier.
Odin savait qu’il était temps pour lui d’agir, le regard de son œil unique se porta sur cette chose, étincelante presque pure, mais portant une lumière inquiétante en elle dont Odin ne connaissait que trop bien l’origine. Même pour lui, l’impression de froid que dégageait cette chose se faisait sentir. Il s’agissait d’un artefact qu’il s’était jadis promis de ne jamais utiliser, mais la situation était critique, aussi, il avait fait demander à Hermod, son fils et messager des Ases, de lui faire apporter. Il se leva finalement de son trône, faisant disparaitre d’un geste l’artefact, il était paré pour la guerre, il avait abandonné son traditionnel habit d’ermite par lequel il aimait se fondre parmi les hommes pour revêtir sa Järnskinn personnel, celle qu’il avait revêtu lors des guerres entres Ases et Vanes, lors de l’Unification, lors des plus terribles combat de son règne, et celle qu’il revêtirait lorsque viendrait l’heure de l’Ultime Bataille.
Comme répondant à un appel silencieux de son Maître, Sleipnir apparut à l’entré du Palais, lui-même vêtu de son caparaçon, remplaçant son pelage pur et unis par une autre dorée et métallique, resplendissant d’une lueur surnaturelle, promesse de mort pour les ennemis d’Odin et de salut pour ses suivants. Odin sourit en flattant l’encolure de son vieux compagnon.
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Cela fait bien longtemps que nous n’avons pas chevauché ainsi toi et moi, n’est-ce pas ?Le cheval divin répondit par un simple hennissement. Odin éprouvait une sensation étrange, à la fois il se sentait vieux et fatigué par la lutte constante qu’il menait depuis des millénaires, avec l’impression que le simple poids de son équipement pourrait l’écrasé. Mais aussi, la simple vue de son compagnon à huit patte, prêt pour la guerre tout comme lui, lui donnait l’impression de rajeunir, de revenir à l’époque de sa gloire passer, celle où il menait les Ases à la bataille, volant de victoire en victoire… puis il avait laissé ce genre d’obligation au sévère mais honorable Tyr ainsi qu’à Thor, son fils et le plus puissant guerriers que la création n’aie jamais connu, lui régnait pendant ce temps, ne reprenant les armes que ponctuellement pour soutenir les mortels pendant que les siens se concentraient sur le conflit éternelle que menaient les Ases et les Vanes depuis l’aube des temps. Il savait que les armées divines préparaient, dirigé par les dieux Nordiques de la guerre, en ce moment même un assaut sur le Royaume des EldrJotnnars pour venir indirectement en aide aux mortels.
Il entendit au loin un son grave qu’il reconnaîtrait entres mille. Heimdall avait lui aussi remplit sa fonction et il le lui signifiait ainsi. Bientôt, Surt comprendrait qu’il aurait mieux valut pour lui de rester enfermer dans sa prison plutôt que provoquer la colère d’Odin. Il était l’heure pour le vieux monarque de rappeler à tous qu’elle était son autre nom, celui que la plupart des hommes ne prononçait plus de peur de le réveillé. Wotan, « le Furieux », Wotan, celui face à qui même la mort se soumet, Wotan, le Seigneur des Batailles, celui dont le sang des ennemis coule en un torrent sans fin.