Le Taureau regarda le manège se faire, pour enfin ouvrir le coffre. Il prit la corne qu’on venait de lui tendre, heureux d’avoir réussi à récupérer l’un des ingrédients.

- Eurytion, tu es un fils d’Arès, en tant que tel, tu devrais prendre l’ascendant sur Géryon. Je suis sur que les bêtes se porteront bien mieux avec toi à la tête du troupeau. Même Orthos devrait être heureux.

Après un signe de main, l’italien et les gardes retournèrent à l’aéroport pour y reprendre l’avion. Pendant le trajet, le Saint en profita pour retirer son armure et soigner ses blessures. Il n’allait pas donner une raison à Athena de se moquer de lui. Le jet ne mis pas longtemps à faire le trajet, les ordres du chevalier étant clair là-dessus. Une fois sur l’île, Ephraem donna l’ordre aux gardes de rester à l’aéroport. Même si personne n’était censé venir, il préférait faire attention et avoir un accueil pour les intrus. La cape et les cheveux au vent, l’armure d’or de nouveau sur lui, le Taureau retourna dans les forges, où se trouvaient déjà quatre membres de leur équipe, ainsi que deux pauvres gardes en combinaison, qui avaient l’air mal à l’aise.

- En effet, c’est normal de rencontrer d’anciens héros ou des monstres, répondit le Taureau en entendant les paroles du Lion. Si tu avais vu ce que j’ai déjà affronté, tu trouverais ça banal.

L’italien se souvenait de la Manticore qu’il avait affronté dés sa première mission, le Minotaure qu’il avait neutralisé avec Athena, le Sphinx et les autres dieux et démons qu’il avait croisés pendant qu’il cherchait les clefs ouvrant le coffre de son ancêtre. Non, un simple héros était définitivement banal pour leur monde, celui que les non-éveillés ne voyaient pas.

- Pour ma part, j’ai pu récupérer ceci.

L’italien montra la corne ayant une couleur rosée, qu’il avait dû récupérer. Ecoutant maintenant ce que les autres avaient fait pour obtenir leurs ingrédients. Pour le moment, ils avaient réussi un sans fautes, quatre ingrédients sur quatre missions. Mais ils devraient encore attendre le Sagittaire, pour savoir s’ils avaient un parfait pour le premier tour.

- Très drôle, vraiment très drôle… Athéna n’est-elle pas censé être la déesse de la Sagesse ? Car si elle accepte se sacrifier une partie de la défense de son chevalier, c’est qu’elle est loin d’être sage.

La phrase qu’avait lancée le chevalier n’était pas vraiment provocante, surtout quand on voyait le Saint devant soi et qu’il ne portait pas son casque. Ephraem aurait largement préféré avoir un diadème, comme le Lion, l’armure pouvant être complète sans être encombrante. Le Taureau déposa ensuite la corne devant le forgeron, avant de parler à Azir.

- Ne t’attache pas trop aux créatures, aussi belles qu’elles peuvent l’être. Je peux même te dire, que plus elles sont belles et plus elles sont dangereuses. Comme les Empousa que j’ai du renvoyer chez elles à Venise. Bon, je n’étais pas seul, mais c’était marrant la compétition qu’on s’était imposé. Dommage que l’autre n’est pas été plus utile que ça pour son camp…

L’italien se rappela des mauvais souvenirs des batailles dans les Enfers et de celle qui était censé diriger l’armée infernale, sans bouger le moindre petit doigt. Il se souvenait même que s’il n’avait pas empêché Poséidon ce jour là, les Spectres auraient perdu leur royaume. Et en sachant ce qu’ils avaient fait pendant son absence du Sanctuaire, le Saint s’en voulait d’avoir eu pitié d’eux. Il chassa rapidement ces pensées, pour revenir au présent.

- Si tu veux te trouver quelqu’un, je te déconseille les femmes de la chevalerie. Elles sont bien trop fourbe, capable de partir sur un coup de tête, sans même t’en avoir parlé avant. Ou devenir prêtresse de Poséidon aussi… c’est déjà arrivé aux Poissons. En revanche, il y a de charmante jeune femme à Rodorio, ou jeune homme c’est toi que ça regarde.

Aucune raillerie ne tintait la voix du chevalier, puisqu’il ne se moquait absolument pas de son camarade. Il ne savait pas ce qu’il avait dû endurer pendant son périple, et s’il se basait sur sa propre expérience, le jeune homme avait gagné le mérite d’être traité comme un frère d’armes. Même s’il était loin d’avoir le droit aux plaisanteries qu’il réservait à Athena ou Alec. Ce dernier ne perdit d’ailleurs pas de temps pour essayer de ridiculiser son élève, qui utiliser les illusions.

- J’accepte volontiers ce cadeau, tu sais bien comme j’aime impressionner la galerie.

L’italien s’avança ensuite vers Franz, qui le dépasser largement d’une tête, même sans son casque.

- Par contre, ne l’écoute pas trop, il ne m’a fait cours que pendant quelques heures et il a fini sa journée dans un bar, où il voulait me faire boire. Si tu veux un bon conseil, suis son exemple pour les illusions, mais ne l’écoute pas pour le reste, il y a meilleur que lui pour ça.