L’idée de partir avec la déesse n’enchantait pas vraiment le chevalier. Que Franz se retrouve encore avec Alec était plutôt normal, il était son maître et avait encore des choses à lui apprendre. Car après tout, on apprenait toujours, même en portant une armure d’or. En revanche, il n’était pas vraiment pour se retrouver avec la déesse, encore plus avec le réceptacle qu’elle avait choisi. Il respectait Athena bien sur, même s’il ne savait pas ce qu’elle valait maintenant, en revanche, il avait toujours du mal à digérer les actes de la déesse lors de la dernière Guerre. Pourtant, même si cette idée ne lui plaisait pas, il n’avait pas d’autres choix que de l’accompagner. Surtout qu’il ne pouvait pas se permettre de remettre les autres de la déesse devant tout le monde.

- On va prendre mon jet si tu veux bien ?

L’italien regarda ensuite les deux gardes qui étaient venu avec lui.

- Vous allez devoir rester ici vous deux. On ne va pas avoir besoin de quatre gardes avec nous. De plus, on a besoin de monde pour prévenir le chevalier du Sagittaire qui pourrait revenir à tout moment. Vous devrez lui dire de ce rendre sur l’Achéron pour retrouver le chevalier du Lion. Normalement, il devrait pouvoir le trouver rapidement, il connait son cosmos.

Le voyage se passa ensuite dans le calme, Ephraem étudiant le lieu où il devait se rendre, depuis son ordinateur. La zone était surtout touristique, pas le genre de chose qui pourrait lui faire peur. Il avait bien réussi à s’introduire dans la Citée Interdite, alors une petite île pour riche ne lui ferait pas peur. Surtout que pour le coup, les touristes en auraient pour leur argent, en voyant arriver un chevalier d’or portant son armure, accompagné de la déesse Athéna, qui avait fait un discours relayé par les chaînes du monde entier.

En arrivant sur place, le chevalier commença à interroger les différents guides et les villageois, pour savoir si quelque chose d’anormale était arrivée il y a peu. La seule chose qu’on ne cessait de lui répéter, était de se rendre dans une partie, pleine de lacs, de l’île.

- Bon, est-ce que ton super radar divin sent quelque chose ?

Rien autour du lac n’était intéressant, en revanche, Ephraem trouva le seul rocher qui se trouvait au milieu de l’eau, était suspect.

- Attends-moi là.

Lança-t-il à la déesse, avant de faire un bond vers le bloc de pierre. Tout le monde le savait déjà, la gravité n’avait aucun secret pour lui. En arrivant sur place, l’italien pu ressentir d’avantage l’énergie étrange qu’il y avait. Une fissure était bien visible sur la roche, comme si quelque chose en était sortie. En regardant à l’intérieur, le Saint en retira un drôle de tissu troué. Il décida donc de l’apporter à Athena, pour pouvoir l’examiner ensemble. En le dépliant devant les yeux de la jeune femme, ils purent voir que les trous n’étaient pas faits au hasard. Un message y était inscrit :

« Ma prison est enfin ouverte, je suis parti prendre le large »

Le tout était signé d’un C énigmatique. Le groupe ne pouvait donc pas rester ici, il devait surement prendre la mer, comme l’indiquaient les mots « prendre le large », mais la décision dépendait entièrement de la déesse.


Pendant ce temps, quelque part au milieu de l’océan atlantique, un homme se tenait debout à la barre de son navire. Il ne cachait pas la puissance cosmique se cachant en lui, prenant la mer comme son territoire. Il était revenu après des siècles d’enfermements, décidait à faire parler de lui, pour que l’histoire retienne enfin son nom. Sur son visage, un masque d’or cachait son visage. A sa ceinture, il portait un sabre de pirate, du même alliage que son masque. Il n’avait pas besoin d’équipage, seulement de se tenir debout sur le navire, la mer obéissant au moindre de ses ordres. Il sentait qu’il ne pourrait pas en profiter éternellement, mais il en avait envie, il en avait besoin. Son père ne pouvait pas lui refuser ça, encore moins dans son état actuel. Alors autant en profiter, la Stratégie allait bientôt le rattraper.

Ephraem suivi les ordres de la déesse, la laissant diriger le groupe. Il avait un mauvais pressentiment sur cette affaire et la sensation qu’il venait de ressentir au milieu de l’océan lui prouva qu’il avait raison. Le seul navire que le quatuor avait trouvé été forcément le bon. D’abord parce qu’il dégageait une énergie grandiose, bien supérieure à celle d’un simple chevalier d’or. Les gardes ne survivraient pas longtemps si l’être le voulait et l’italien n’était pas sûr d’être à la hauteur non plus. Cette énergie était presque semblable à celle que dégageait Athena, mais loin d’arriver au niveau de la déesse quand elle était sérieuse.

- Soyons prudent…

Le regard intense du Taureau fixait le navire, alors qu’il dirigeait leur propre bateau vers celui d’un l’inconnu. A son bord, un homme seul, recouvert d’un masque d’or, un sabre à la ceinture. Son armure de cuir était légère, mais surement plus résistante qu’une armure d’or. En arrivant à la hauteur du bâtiment, la déesse demanda à voix forte que l’homme arrête son navire et qu’il se présente. D’un claquement de doigts, l’ancre de son navire plongea vers les profondeurs. D’un pas rapide et agile, il se dirigea ensuite vers le bord de son navire pour mieux voir l’équipage qui venait à lui.

- Sachez ma pauvre, que l’on se présente en premier, avant que l’autre vous renvoi la politesse.

La voix de l’homme était étrange, à la fois grave et grinçante.

- Sachez, ma chère, que je suis le fils de Poséidon et la défunte Médusa et le frère jumeau du magnifique Pégase.

Le chevalier tilta directement, se plaçant près de la jeune femme.

- J’espère que vous avez compris qui était notre ami C…

Ephraem n’avait entendu que peu de chose sur le guerrier masqué, mais il se méfiait des enfants divins. L’homme tourna doucement son visage vers l’italien, le pointant ensuite du doigt.

- J’aime beaucoup ton armure… et je crois que vous avez besoin de moi de toute façon. Je ne peux prendre votre protection, si j’ai bien compris, elle vous ait liée. En revanche, je peux peut-être la voir de plus près.

Voyant que la discussion allait s’arrêter là, le guerrier repris d’un ton très calme.

- Je vous propose un petit jeu. Je suis un excellent bretteur et j’adore affronter les meilleurs. On va jouer ça en cinq touches, le premier à en faire trois a donc gagné, mais pour le plaisir, on en fera cinq quand même. Parce que oui, j’adore vraiment m’amuser. Si votre épéiste gagne, je vous donne ce que vous avez besoin. En cas de défaite, je me permettrai de regarder cette armure de plus près et vous laisserai repartir sans couler votre navire. Est-ce que ça vous va ?

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#1 '6' :


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#2 '6' :


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#3 '6' :


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#4 '6' :


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#5 '6' :

Here goes nothing

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#5 '6' :

L’italien rit doucement en voyant la déesse acceptée le défi aussi rapidement. Lui-même aurait pu le faire, il savait manier le sabre, même s’il n’avait pas très envie de s’en rappeler. Il laissa donc Athena poser sa condition, décidant de se battre avec son bras. En y repensant, le Taureau n’avait pas mieux qu’un couteau, alors en effet, il valait surement mieux pour lui que la déesse s’occupe de cette affaire.

Le duel commença doucement, les deux combattants étaient en train de se jauger l’un l’autre. Chrysaor frappait doucement sur ses deux premiers mouvements. En revanche, il perdit rapidement le rythme, Athena prenant rapidement le dessus sur lui, le touchant à deux reprises, avant de briser son masque.

Une fois le masque d’or à terre, un visage mi-humain, mi-porcin se révéla. Une sorte de sourire se dessina sur le visage du guerrier.

- J’aurai du me douter qu’un humain normal ne viendrait pas me défier. Mais je t’avoue ne pas t’avoir reconnu avant ce dernier coup, ton énergie divine flamboyant de puissance. Si j’avais su, je serai parti plus tôt. Après tout, je te dois mon visage, le jour où tu as lancé ta malédiction sur ma mère.

L’homme s’appuya contre la rambarde du navire, regardant l’horizon.

- Je ne t’en veux pas vraiment et je vais profiter aussi longtemps que je le pourrai de cette liberté. Mais vous avez besoin de mon aide pour sauver le monde…

Le demi-dieu se redressa lentement, avant de se trancher une défense à l’aide de son sabre. Ephraem pensa que pour une fois, ce n’était pas le Taureau qui se retrouvait à perdre une corne. Il y avait des progrès finalement. Chrysaor lança ensuite sa défense à Athena.

- Voilà le sang de mon père. Il devrait être suffisamment puissant pour emprisonner de nouveau Typhon.