BGM- https://www.youtube.com/watch?v=ycy30e5VFks -BGMReagan arriva à l'hôtel où logeait pour la nuit le président de la WWE ainsi que ses associés, en plein quartier de Manhattan. L'établissement était aménagé dans un gratte-ciel et la chambre de McRahon était située tout au sommet de celui-ci. Déterminé à se venger des manigances de ses employeurs, l'Oiseau de Paradis pénétra dans le bâtiment à vive allure. Il ne portait pas de maquillage cette soirée là et sa chevelure arborait sa couleur naturelle, ceci afin de ne pas attirer l'attention. Vêtu d'un élégant manteau imperméable brun, des ray-bans vissées au nez et les cheveux attachés, il paraissait être en voyage d'affaires. Cependant, les mains gantées qu'il cachait judicieusement dans ses poches trahissaient ses véritables intentions : coller son poing dans la figure des responsables de la tentative d'assassinat dont il avait été cible. Avec le temps, les pontes de la WWE avaient fini par oublier leur place, un problème qui devait être réglé séance tenante.
Le Chevalier Noir entra ainsi dans le hall d'accueil et se dirigea à la réception, où il accosta un employé. Il lui demanda de contacter le téléphone de la chambre de McRahon puis de lui passer le combiné une fois ce dernier en ligne. Le réceptionniste accepta obligeamment la requête, appela le patron de la fédération et tendit le téléphone à Reagan. Un sourire malsain en coin, celui-ci s'annonça à son supérieur :
"Good evening Vince, ici le gros poulet à l'appareil. Je suppose que tu ne t'attendais pas à ma visite, surtout à une heure aussi tardive ! Ça te dérange si je viens te parler deux minutes ?"Un silence de mort répondit à cette interrogation, avant d'être brisé par la respiration haletante et angoissée du président de la WWE. Affolé par un tel imprévu, ce dernier essaya de se justifier auprès du renégat, qui n'avait hélas cure de ses excuses. Celui-ci acheva la conversation aussi vite qu'il l'avait entamée en prévenant son patron qu'il allait monter d'ici quelques minutes pour lui parler en privé. L'Oiseau de Paradis raccrocha finalement le combiné d'un geste sec, faisant sursauter le réceptionniste au passage. Sans plus tarder, il se dirigea ensuite vers l'ascenseur à grandes enjambées. Une fois dans la cabine, il sélectionna l'étage le plus élevé puis attendit de parvenir à destination. Personne d'autre ne se trouvait avec lui, ce qui lui faciliterait la tâche au cas où la police viendrait enquêter sur les actes de violence qui risquaient de se produire.
A la profonde exaspération de Reagan, l'ascenseur s'arrêta à la moitié du trajet. Quel genre d'emmerdeur pouvait bien en avoir besoin à une heure pareille et à une telle hauteur pour monter ? Soudain, les sens du Black Knight furent alertés quand il détecta une énergie hostile de l'autre côté des portes coulissantes. Ces dernières s'ouvrirent lentement et laissèrent passer une rafale de balles tirées au pistolet silencieux. Le catcheur, qui avait dressé ses défenses cosmiques en prévision de l'attaque, encaissa l'assaut et la force du recul le propulsa contre le mur derrière lui. Une forme obscure se jeta alors sur lui et commença à le rouer furieusement de coups, profitant du fait qu'il soit déstabilisé par l'offensive précédente.
"Bordel de m-" pesta Reagan, avant d'être interrompu dans son juron par un crochet en pleine mâchoire.
L'inconnu lui latta ensuite le tibia, lui asséna un coup de poing à l'estomac puis le frappa à la tempe avec le coude. Toutefois, le mercenaire se ressaisit et balança un direct cinglant à la tronche de son agresseur. Celui-ci était un gaillard solidement charpenté, tout habillé de noir, dont le visage était caché par une cagoule. Sans doute un tueur à gages à en croire sa dégaine, mais qu'importe : quiconque entreprenait d'assassiner l'Oiseau de Paradis était bon pour finir au cimetière à sa place. Même s'il avait eu l'initiative, ce sicaire de pacotille était incapable de lui infliger le moindre dégât. Tout comme High Volture, il ne s'agissait là que d'un guerrier de troisième zone qui utilisait l'élément de surprise pour palier à son incorrigible faiblesse.
Entretemps, l'ascenseur s'était refermé et effectuait une descente, s'éloignant ainsi de l'objectif de Reagan. Le mur du fond était vitré et offrait une vue spectaculaire du paysage nocturne de New York. Devant les lumières et les néons dansaient les silhouettes des deux ennemis, qui s'échangeaient une série d'attaques toutes plus brutales les unes que les autres. Le tueur à gages essaya de planter un couteau entre les yeux de sa cible, mais celle-ci esquiva le coup d'un centimètre, ce qui fit tomber ses lunettes de soleil. Quant au poignard du sicaire, il se planta dans le vitrage, forçant donc son propriétaire à s'en débarrasser et à poursuivre le combat à mains nues. Néanmoins, l'Oiseau de Paradis lui fit comprendre qu'il le dominait largement sur ce terrain en le martelant de ses poings d'acier. Les ray-bans furent piétinées dans la confusion sous la semelle de l'assassin, qui dégusta une raclée monumentale. Effectivement, le renégat appuya sur les centres nerveux de son adversaire, paralysant ainsi son corps et le rendant vulnérable à une offensive décisive.
"TSUAAAAAAAAAAAAAAH !"Le premier enfonça donc vigoureusement son poing dans la poitrine de son antagoniste afin de le terrasser d'une crise cardiaque. Le choc interrompit comme prévu les battements de cœur du tueur à gages, qui s'effondra par terre en un instant. Reagan le fit consciencieusement reposer contre le mur de l'ascenseur, de telle sorte qu'il paraisse simplement être assis sur le sol. Il s'empara ensuite du flingue et du couteau du sicaire puis les rangea dans son imperméable, histoire d'éviter des esclandres dans l'hôtel. Enfin, il ôta sa cagoule pour faire bonne mesure, révélant la figure d'un latino-américain d'environ une cinquantaine d'années. La scène du crime ayant été un minimum nettoyée, l'Oiseau de Paradis commanda une nouvelle montée à l'élévateur. Cette fois-ci, plus personne ne l'empêchera d'aller à la rencontre de son patron !
Finalement, le Chevalier Noir arriva au dernier étage du gratte-ciel et devant la chambre du président de la WWE. Il ne prit même pas la peine de toquer à la porte avant d'entrer avec fracas, au grand effroi du locataire. Installé dans son fauteuil et une canette de bière à la main, McRahon fut pétrifié de terreur comme une grenouille face à un serpent. Sans pouvoir bouger un pouce, il regarda ainsi avec impuissance son irascible employé s'avancer vers lui d'un pas menaçant.
"C-Calme-toi Bradley !" bafouilla l'homme d'affaires.
"Je peux tout t'expliquer !"Malheureusement, ce qu'il pouvait raconter n'intéressait guère Reagan, qui enserra la gorge de son supérieur et le souleva jusqu'à ce que ses pieds ne touchent plus la moquette. Le mercenaire commença alors à étrangler sa proie, dont le visage virait de plus en plus au violet à mesure que le temps s'écoulait. Cependant, il ne chercha pas à le trucider et préféra plutôt le traîner en direction de la salle de bain. Une fois dans les toilettes, le Black Knight plongea rageusement la tête de son patron dans la cuve des chiottes. Lorsqu'il lui tira la tête hors de l'eau, il en profita pour le sermonner :
"Depuis quand tu peux te permettre de me tutoyer, espèce de sac à merde ? Et je ne t'ai jamais donné l'autorisation d'utiliser mon prénom que je sache ! J'exige que tu m'appelles "Monsieur Reagan" dorénavant, tu piges ?""O-Oui M-Monsieur Reagan !" pantela McRahon, le souffle court.
Peu convaincu, Reagan réitéra plusieurs fois l'opération jusqu'à ce que sa victime demande grâce. Le premier vociféra contre le deuxième durant toute la longueur du supplice, se déchargeant ainsi des griefs qu'il avait à l'égard de son patron :
"Alors comme ça tu veux me remplacer, hein ?! Putain d'ordure, je vais t'apprendre qui est le déchet bon à jeter à la poubelle ! Oser me faire un coup pareil dans le dos, à moi, l'homme le plus beau, le plus fort et le plus intelligent au monde ! Tu as un sacré culot, tu le sais ça mon salaud ?!""GLBLRGLBLURGLBLBLBLRGURGL !""Je n'entrave rien à ce que tu marmonnes, articule !"Le regard brûlant de colère et injecté de sang, l'Oiseau de Paradis continua de noyer sa proie tout en prenant soin de la laisser respirer par intermittence. Quand il jugea qu'il s'était assez défoulé, il conclut la séance de torture et soupira d'aise. Toutefois, il n'avait pas l'intention d'en rester là et s'arma du poignard qu'il avait subtilisé au sicaire de tout à l'heure. En voyant cette lame affûtée, le président de la fédération crut que sa mort était proche et se mit à trembler de peur. Sa gorge se noua, l'empêchant de crier au secours et d'implorer la pitié de son bourreau. Ce dernier esquissa un rictus narquois et s'empressa à sa manière de rassurer son employeur :
"Ne t'inquiète pas Vince, ce n'est pas comme si j'allais zigouiller un type aussi important que toi. Ne t'avise plus de me faire une crasse de ce genre par contre, car ma générosité a des limites. Je veux bien te pardonner une fois, mais ne t'imagine pas avoir droit à une seconde chance. Comme je ne te fais évidemment pas confiance pour t'en rappeler, je vais te donner de quoi ne pas oublier..."Sous le regard horrifié de McRahon, le Chevalier Noir commença à lui raser le crâne à l'aide du couteau. Une demi-heure plus tard, le patron de la WWE découvrit avec consternation qu'il était devenu entièrement chauve : l'humiliation totale ! Comment allait-il expliquer au public qu'il s'était retrouvé avec une boule de billard pareille en guise de tête ? Une perruque aurait été la solution, mais Reagan lui fit comprendre qu'il lui était interdit de dissimuler toute l'étendue du désastre à la populace. Enfin satisfait de son travail, le mercenaire considéra qu'il pouvait en rester là. Il s'épousseta donc les paumes des mains et abandonna la salle de bain, laissant son supérieur derrière lui.
"J'espère que tu as bien appris ta leçon, mon cher Vince." gloussa le Black Knight.
"Nous n'aurons plus besoin d'y revenir, n'est-ce pas ?""N-Non Mo-Monsieur R-Reagan..." bredouilla son interlocuteur.
"Excellent. Je te souhaite donc une bonne nuit !"Sur ces sages paroles, les deux hommes se quittèrent et retournèrent vaquer à leurs occupations. Si le président de la fédération s'en allait panser les blessures psychologiques qu'il avait subies, Reagan allait de son côté se charger des autres dirigeants de la WWE. Associés de McRahon ou riches actionnaires, peu importe : ils allaient comprendre que nul ne pouvait se permettre de manigancer contre lui sans en payer le prix fort !