Saint Seiya
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Wulf
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Ce serait donc à Wulf de guider le Saint jusqu’au Père de Tout. Après que leur invité aie fait savoir son choix, suite au malentendu, Wulf et Skärn eurent une discussion en aparté. Il ne servait à rien de mobiliser deux guerriers divins pour escorter et guider Lesath, surtout dans l’état dans lequel se trouvait les royaumes du nord et le nombre d’éveillé encore disponible pour sa défense. Le fait que Wulf était un guerrier-fauve lui faisait un lien spécial avec le Père de Tout qui était la source même de l’existence des berserkir et de leurs pouvoirs. En l’absence de savoir où le Seigneur du Nord se trouvait en ce moment, Wulf et Skärn conclurent qu’il valait mieux conduire Lesath au Stavkirke du Ragnarök, l’un des lieux les plus sacrés de Nordheims et un lieu de culte dédié à la totalité des divinités nordiques. Peut-être que les godis officiant en ces lieux auraient les moyens pour savoir comment contacter à coup sûr le Seigneur des Batailles. Encore qu’il se pourrait très bien que le vieux dieu décide de se montrer de lui-même, à moins qu’il ne décide de mettre Lesath à l’épreuve.

Wulf se contenta d’approcher Lesath pour lui tendre une paire de rackettes de manufacture locale, ainsi qu’une veste de fourrure pour le protéger des basses températures. Les Ases ne comptant nullement faire attendre leur invité, ils allaient se mettre en route pour le temple dès maintenant, alors que la nuit tombait et que de nombreux signes annonçait l’arrivé d’un blizzard.

- Nous en avons pour entre une et deux heures de marches à ton rythme. On aurait put aller plus vite en ski mais avec ce qui se prépare, ils risquent de nous gêner plus qu’autre chose. En route, marche sur mes pats, la neige est un ennemi aussi dangereux et traitre qu’un nibelungen et tu pourrais rapidement te faire enterrer.

Wulf garda silence sur le fait qu’il lui faudrait personnellement beaucoup moins de temps pour se rendre à leur destination s’il y allait seul. Asgard et son environnement n’avait aucun secret pour lui, il chassait dans ces forêts, marchait dans ces étendus et explorait ces montagnes depuis son plus jeune âge, à un tel point que le climat hostile et tout les pièges de la nature du nord lui étaient familier et ne pouvait guère le ralentir.

Au moment, où ils allaient partir, les premiers feux de la fête de Jól, la fête marquant la nouvelle année et le renouveau des jours étaient allumés. De grands feux de joies devant symbolisé la renaissance du soleil et l’éloignement des ténèbres. Malgré la famine et ce moment difficile qu’ils vivaient, les hommes du nord étaient déterminés à suivre leur tradition et à fêter les Ases et les Vanes. Malgré les moments difficiles qu’ils vivaient et la frugalité de leur alimentation actuel les hommes du nord se préparaient quand même à faire la fête, les enfants préparaient leurs déguisements, les Scaldes se préparaient à narrer les exploits de leurs ancêtres, les godis et les volva préparaient les rituels et les cérémonies qui ponctueraient les célébrations. Les hommes du nord étaient résilients et désiraient prouver aux dieux que même l’épreuve qu’ils traversaient ne les détourneraient pas de leurs obligations ni ne les plongeraient dans le fatalisme et l’apathie. Wulf savait que ces fêtes ne changeraient rien à la situation, voire même hâteraient l’épuisement des ressources, mais les dieux du nord se plaisait à voir leurs fidèles surmonté les épreuves et récompensaient ceux qui ne se laissait pas abattre.

Pendant le temps de voyage, Wulf garda le silence, répondant parfois laconiquement aux éventuelles questions de son compagnon bien que celui-ci semblait partagé l’attitude taciturne qu’il adoptait le plus souvent. Les deux guerriers sacrés ne suivaient pas les chemins de voyageurs, Wulf préférant passer à travers les bois pour gagner du temps (et peut-être aussi pour éviter de donner plus de preuve au chevalier du Scorpion concernant l’état de faiblesse interne de Nordheims). Leur avancée fut ralentie par l’arrivé du blizzard, des vents fort charriant un froid mordant. Wulf n’était pour sa part nullement dérangé par cela, tout au plus pourrait-il pester qu’une partie de son champ de vision était amoindris. La pelisse d’ours qu’il portait pardessus sa Järnskinn, symbole de son statut de guerrier-fauve, ne tarda pas à geler sous l’effet du froid et du givre constellait les plaques de sa protection, mais lui-même ne semblait pas être incommodé le moins du monde par le froid ambiant et par la moindre trace de son Hamr n’était perceptible pouvant indiquer une éventuelle utilisation de celui-ci pour se réchauffer. Par moment, on pouvait percevoir percer à travers le blizzard d’intense lueur, il s’agissait d’autre brasier allumer pour Jól et indiquant la présence d’un village dans les environs.

Finalement, au bout de presque trois heure de marche, les deux hommes arrivèrent à leur destination. S’élevant du sol, un grand bâtiment, majestueux dans sa sobriété, s’élevait du sol et défiait les éléments qui se déchainaient. Bien que se distinguant par sa taille, cette construction était dans le plus pure style asgardiens, exaltant une sorte de solennité austère et une gloire. Ce bâtiment avait été presque détruit il y a deux ans durant la guerre contre Hel et avait depuis été reconstruit et repensé, bien qu’un œil attentif pourrait repéré que certaine finitions étaient encore en travaux.

- Lesath du scorpion, voici le Stavkirke du Ragnarök. Notre temple le plus important où chaque divinité du nord et chaque héros du passé peut être honoré. Il faut que tu sache par contre qu’il s’agit d’un lieu ou toute violences, et même menace, est interdit et constituerait un grave sacrilège.

L’Ulfark fit signe à Lesath de le suivre sans attendre. De toute façon, il était peu probable que qui que ce soit eut envie de rester à se le peler dans ce froid, et ce même si le blizzard était mourant. Alors qu’ils s’approchaient, franchissant les dernières collines qui restaient, il s’avéra qu’ils étaient attendus. Sur les marches du temples, encadré par des stèles représentants plusieurs dieux (Odin, Tyr, Thor, Njord, Frey et Freya) se tenaient debout un groupe de plusieurs godis et de leurs gardes, le tout précédé par l’un des grands prêtres de leur confrérie. Plusieurs prêtres s’inclinèrent légèrement à l’approche de Wulf.

- Force et honneur à vous. Je suis Wulf de l’Ulfark et je suis accompagné par le chevalier du Sanctuaire, Lesath du Scorpion.
- Que vous en ayez toujours en abondance, Wulf de l’Ulfark et Lesath du Scorpion. Je suis Torn grand-prêtre au service du Père de Tout. Nous vous attendions, votre arrivée nous a été révélé il y a plusieurs jours de cela. Tous les préparatifs sont déjà prêt.

Torn les invita à les suivre dans l’une des cours avoisinants l’imposant bâtiment. Le grand prêtre était un être âgé qui servait déjà le roi des dieux depuis plusieurs décennie, d’une longue barbe grise, vêtu d’une robe noire décoré par une série de rune rouge. Une fois arrivé, Wulf émit une grimace en voyant ce qui avait été préparé, il s’agissait d’élément utilisé pour un rite de passages dans le clergé qui était assez désagréable.

- Ils vont nous faire suivre un rituel qui nous mettra en transe pour nous rendre réceptif à la volonté d’Odin. Ce rite est assez… éprouvant. Je peux le passer pendant que tu visites l’intérieur du bâtiment, il vaut le coup d’œil.

Cette proposition de la part de Wulf n’était pas un ordre déguisé. Il se proposait de subir ce qui les attendait pour en préserver le chevalier qui n’était pas familier des usages dans le nord. Celui-ci pourrait cependant décider de le passer lui-même, comme une occasion de prouver être digne de l’attention du dieu borgne.

Qu’importait les choix du chevalier, il était des êtres autours d’eux qui les observait. Et un être en particulier n’en perdait pas une miette.

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Les deux guerriers divins prirent quelques secondes seuls, sans doute pour tirer au clair qui serait le chanceux qui escorterait le chevalier d’Or jusqu’à la manifestation d’Odin – ou peut-être qui serait le chanceux qui s’éviterait cette sale besogne. Les deux n’étaient pas nécessaires pour une telle entreprise. Etonnement ce fut le moins sociables des deux qui semblait être prêt à s’atteler à la tâche. Lesath ne sachant rien des liens de qui pouvaient relier le dieu Norse à ses adorateurs ne supposa pas vraiment d’où pouvait venir ce choix. Peut-être devait-il un service à Skärn ? Le guerrier-fauve tendit un instrument étrange au Scorpion. Apparemment les gens du Nord appelaient ce drôle d’ustensile les raquettes. L’ibère n’en avait jamais utilisé, et observa le guerrier divin s’en équiper. Il s’agissait donc de drôle de chaussures, permettant de marcher plus aisément dans la neige, ce qui n’était pas de refus. Malgré la veste en peau d’ours – ou en peau d’un autre animal, après tout, le chevalier d’or n’était pas spécialiste – il ressentit rapidement l’effet du froid, qui commença assez vite à engourdir ses membres. L’espagnol soupira et se résolut à puiser dans son cosmos. Son aura noire s’activa, de façon faible, quasi translucide. Protégé par cette armure d’énergie, il s’éviterait le désagrément du froid.

Le ski. Il s’agissait d’un sport qu’il ne connaissait pas, de ce fait, il remercia intérieurement la chance de lui éviter la lassitude de devoir apprendre une façon supplémentaire de se mouvoir. En effet, si se mouvoir en skis était sans doute naturel pour les nordiques, chez lui il s’agissait vraisemblablement d’un hobby de riches. Un statut qu’il n’avait jamais connu, pour sûr ! Il hocha la tête suite aux explications de Wulf, et leurs interactions se limitèrent à cela. Le guerrier-fauve semblait être aussi taciturne que l’ibère, et il en remercia encore la providence. Ses derniers échanges l’avaient vidé. Il n’avait plus l’habitude de parler aux autres, même s’il semblait sortir de son mutisme habituel de plus en plus souvent depuis qu’il avait endossé l’armure du Scorpion.

Alors qu’ils prenaient la route entre les sapins, le chevalier ne put s’empêcher de percevoir des grands feux. Il s’agissait sans doute d’une fête locale, puisque la date ne lui disait rien. Il hocha la tête, pensif. Ces gens semblaient être dans le dur depuis quelque temps désormais, et pourtant, ils continuaient à mettre en avant leurs célébrations comme s’il s’agissait de la dernière chose qu’il leur restait. C’était inhabituel, mais beau, en quelque sorte. Une sorte de doigt d’honneur à la fortune, un refus de perdre espoir. Leur stoïcisme, même en ces moments difficiles, était bien là digne de la réputation des hommes d’Asgard.

Le froid, et bientôt, le blizzard, vint rompre la monotone marche. Sous sa peau d’ours, le guerrier n’était pas vraiment équipé pour marcher dans la neige. Heureusement, son aura était là, sans quoi il aurait sans doute fini en statue de glace. Serrant les lèvres, il avançait lentement dans l’épaisse couche blanche, les traces de ses pas immédiatement recouvertes. S’il venait à se perdre en ces lieux, il aurait bien du mal à retrouver sa route. Après tout, rien ne ressemblait plus à un arbre perdu au milieu de la toundra asgardienne qu’un autre arbre perdu au milieu de la toundra asgardienne… Du moins c’est ce que pensait l’ibère avant de percevoir, au loin, un ersatz de lumière, perçant les vents glacés comme un phare. S’il crût dans un premier temps à une illusion – peut-être l’équivalent, en glacé, des mirages du désert – Lesath remarqua que cette source lumineuse était bien trop crédible pour qu’il s’agisse de cela. Il s’agissait d’un village. Et d’un temple. Le bâtiment asgardien était tel qu’il se l’était imaginé. Immense. Sobre. Sévère presque. Il écouta l’Ulfark silencieux, puis le suivit à l’intérieur sans demander son reste. Le froid tapait, et il commençait légèrement à fatiguer.

Les prêtres les reçurent sans sourciller. Apparemment ils s’étaient attendu à leur arrivée. Cela ne surprit pas plus l’Ibère que cela. Après tout, si lui pouvait fendre la terre en deux, que d’autres gens puissent prévoir le futur n’était pas si étonnant. Les deux éveillés furent menés jusqu’à une cour ou le guerrier-fauve lui expliqua ce qu’on attendait de lui. « Je vois. » répondit Lesath. Il se souvint de ses propres transes, de l’aiguille et de la cuillère. Des cristaux bleus, ou blancs, parfois des deux. Des heures d’envol et des réveils glacés. Cela semblait si proche et si loin, comme si une autre vie s’était déroulée avant celle-ci.

Quelque part, c’était le cas.

« Je n’en doute pas Guerrier, mais je suis venu jusqu’ici pour avoir quelques réponses, et ce, quel que soit le prix. » Répondit-il, à peu près sûr de lui – et à la fois, pas si certain que ça.
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Wulf se contenta de hausser la tête pour signifier qu’il comprenait. Lesath avait décidé de subir lui-même le rituel pour entrer en contact avec le Père de Tout. C’était tout à son honneur. Wulf était coutumier de ce genre d’expérience, et parfois même sans usage de rituel… en fait, il expérimentait toujours ce genre de transe mystique quand il se laissait envahir par la fureur sacrée. Torn invita Lesath à s’avancer.

- Il faudra que vous retiriez votre protection chevalier d’Athéna. Elle ne vous serait de toute façon qu’un fardeau supplémentaire.

Alors que le prêtre guidait Lesath vers son épreuve, Wulf pour sa part tourna son regard dans la direction opposé, sentant quelque chose. L’espace d’un instant, il crut distinguer une sombre silhouette les regarder depuis les ombres du temple avant de sembler disparaitre au premier coup de vent. L’instinct de Wulf lui soufflait de ne pas chercher à en savoir plus, il savait très bien ce que cela signifiait, le regard du Père de tout était déjà posé sur le Scorpion.

Alors qu’ils approchaient du lieu ou se déroulerait le rituel, au pied d’un grand frêne, probablement multi-séculaires et un large cercle était tracé sur le sol sur lequel des runes étaient gravé et sur lesquels du combustible était posé par les godis. Wulf pouvait tous les accessoires qui était prêt pour le rituel à côté de l’arbre, instruments, herbes, livre sacrés. Le clergé asgardien avait énormément évolué depuis l’ère des viking. De simple chef de clan et nobles présidant les cérémonies religieuses, ils étaient passé à un clergé organisé, mêlant la spiritualité du nord aux rites shamanique des peuplades avoisinantes, empruntant même un peu au cérémonielle des chrétiens.

- Vous allez revivre une partie des épreuves que le Roi des Ases et des Vanes à subit dans sa quête pour la sagesse. Soyez tranquille, nous ne vous forcerons pas à perdre un œil. Mais vous devrez passer certaines des épreuves initiatiques qu’il a enduré et le faisant, le Père de Toute chose vous gratifiera peut-être de visions vous guidant sur ce que vous cherchez. Comme vous n’êtes pas familier de nos rites et de nos croyances, nous vous ferons boire cette décoction pour aider à votre esprit à entrer en contact avec les visions qu’Odin vous réservera.
- Vous ne comptez quand même pas lui faire le coup du poison ? Il serait malvenu qu’un émissaire du Sanctuaire périsse sur nos terres.
- Ne t’inquiète pas Ulfhedin. Ce genre de pratique est depuis longtemps découragé. Il subira l’épreuve de Jól et l’épreuve de Geirrod.
- Traduction, tu vas être pendu la tête à l’envers au-dessus d’un brasier. Odin à fait la première en se pendant à l’arbre-monde, le corps transpercé de sa propre arme pendant six jours et six nuits, expérimentant la mort et la folie au-delà de ce que tout autre dieu a expérimenté. Cela lui aurait permis de découvrir le pouvoir des runes. Pour la deuxième, le Père de Tout s’est fait emprisonner dans un cercle de flamme pendant de nombreuses lunes, privé d’eau et de nourriture, humilié par ceux qui l’observait dépérir, mais il endurer toute ces privations et découvert certains secrets et vérités des neufs mondes… avant de se venger de ceux qui l’avait capturé bien entendu.
- C’est une version… résumé mais exact. Nous n’attendons cependant pas de toi que tu subisses exactement les mêmes épreuves, mais le fait de les revire rituellement te rapprocheront de ton but.

Wulf garda le silence dès lors, laissant le chevalier du scorpion subir son initiation. Alors que celui-ci se retrouvait torse nu et ficelé, les godis lui firent boire une substance qu’ils avaient préparé. Cette drogue aurait pour effet de progressivement inhibé les 5 sens du chevalier, réduisant sa conscience de son environnement mais aussi diminuant la douleur qu’il pourrait ressentir face à la chaleur des flammes, à la morsure du vent, au sang qui affluerait dans sa tête… tout cela lui serait plus supportable. Mais aussi cela le forcerait à percevoir son environnement au travers son corps astrale, au travers de son Hamr. Pour reprendre les termes des Athéniens, seul son sixième et septième sens pourrait être mobilisé, permettant au Père de Tout de toucher directement l’esprit de Lesath au cours du rituel.

Des Hymnes évoquant les exploits d’Odin, chanté en ancien Asgardien, furent entonné alors que Lesath fut pendu par les pieds à aux branches du Frêne, représentant symboliquement Yggdrasil. Les cercle de flamme fut allumé et rapidement le brasier s’enflamma à son tour. Wulf était curieux de savoir combien de temps tiendrait Lesath. Il n’appartenait qu’aux prêtres qui l’entouraient de déterminer le temps que le rituel durerait, parfois il se finissait en moins d’une heure, parfois ce genre de rituel pouvait durer plus d’une journée. Ce rituel n’avait rien d’agréable et pouvait même s’avérer dangereux pour celui qui le passait… comme beaucoup de rites mystiques du nord. Certains en ressortaient transformés, voir même fou face à ce qu’ils avaient enduré dans leurs visions. Mais le Guerrier-fauve ne s’inquiétait pas pour Lesath, après tout, il était un chevalier d’or. Il devait être capable de résister physiquement et mentalement à ce genre d’épreuve.

Un vol de corbeau passa par-dessus la cour, signe que le Père de Tout observait avec attention ce qui se passait. Wulf se demanda s’il pouvait se permettre de se retirer pour aller rendre hommage à ses frères d’armes tombé au combat ou disparut. Tous ceux qui s’étaient montré digne étaient représenté dans le Stavkirke, parmi les héros innombrables que comptaient les royaumes du nord. Andrew, Ercih, Keiyan, Clara … . Nombre de guerriers qu’il avait côtoyé et aux côtés desquels il s’était battu. D’une certaine manière, il les enviait presque. Ils étaient à présent au Valhalla et festoyait, lui restait coincé en ce monde, hanté par ses démons. Il se demandait toujours s’il ne survivait que parce qu’Odin estimait qu’il n’avait pas fini d’expier ses crimes ou pour une autre raison. Il se retint néanmoins de quitter la cérémonie. Cela aurait été faire preuve d’un manque de respect marqué pour ce fidèle d’Athéna qui acceptait de se soumettre aux lois et traditions du nord plutôt que se contenter d’émettre des jugements moralisateurs.

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Lesath n’était pas convaincu de la nécessité de retirer son haut en coton, seule protection contre le froid qu’il portait désormais en dehors de la peau d’ours que le nordique lui avait fourni, mais il obtempéra. Torse nu, il découvrit les nombreux tatouages qui ornaient ses pectoraux. Loups ibériques, arabesques incongrues, oiseaux de proie en encre s’étaient déposé, il y a longtemps, sur sa poitrine pour en cacher l’immuable cicatrice qui la zébrait. L’Ibère cliqueta avec sa langue en écoutant le guerrier-fauve, pour acquiescer. C’était une habitude peu éduquée qu’il gardait de ses années de vagabondage. Lorsque les mots étaient limités, les bruits les remplaçaient.

Le prêtre l’amena à un arbre, un frêne, qui semblait être là depuis l’aube des temps. Son écorce avait plus du granit que de la peau, et il se doutait qu’ils ne devaient pas être nombreux à l’avoir aperçu sans être asgardien. Sur le sol, un tapis de runes, qu’il ne comprenait pas, mais qui renvoyaient une impression de religiosité immuable. Le Scorpion écouta le prêtre parler de la cérémonie dans laquelle il serait l’un des principaux acteurs. Le bon côté de la chose était qu’il n’allait pas devoir devenir borgne. Le mauvais était qu’il allait devoir traverser l’épreuve dans un état proche de la léthargie qu’il connaissait si bien – et redoutait encore plus. Cela faisait longtemps qu’il était propre, qu’il n’avait plus inoculé de poison dans ses veines. Et l’homme n’était pas sûr de pouvoir s’embarquer de nouveau dans la barge des songes sans savoir s’il en reviendrait. Mais apparemment, ce n’était pas tout. On lui promettait la carte de tarot du pendu, et le cercle des flammes. Et l’obscurité. Et le silence.

Un vrai trip, en somme.

L’Espagnol hocha la tête plusieurs fois, comme pour s’auto-convaincre de la nécessité de la chose. Il avait décidé, en rentrant dans l’ordre d’Athéna, d’être prêt à mettre son corps et son esprit en péril pour répondre à ses obligations. La vie n’était qu’une escale dans son existence, de toutes façons. Il but la décoction amère, et se laissa pendre la tête en bas. Le tournis fut la première réponse au rituel, mais rapidement ce dernier ne fut plus qu’un souvenir, remplacé par la chaleur, les paroles. Puis bientôt la quiétude la plus totale. Le Scorpion venait de se perdre dans un méandre de sons pour arborer le plus pur d’entre eux : le silence. C’était donc ça qu’avait avancé l’Asgardien ? Puis, après le silence, l’obscurité. Puis la tranquillité, ne sentant plus ni les flammes qui lui léchaient le visage, ni les volutes glacées qui givraient ses chevilles.

Mentalement, il ferma le reste de ses sens, pour se concentrer sur son aura. Et pour ce faire, il fit comme il avait appris : il se concentra sur sa douleur. Le feu qui devait lui bruler le visage. Le froid qui mordait le reste de son corps. Sa cicatrice qui tiraillée, ne voulait pas rester sur le banc. Son cosmos, noir, prenait source dans sa souffrance, et il tira parti de la situation pour l’exalter. L’aura grandi, puis s’éteint, soufflée comme une bougie par un cosmos qui l’écrasa de sa présence. S’il n’avait jamais été en contact d’un dieu, il comprit immédiatement à qui il avait à faire. Le Père de Tout s’était manifesté, dans ce maelstrom de peine, et avait tout fait disparaître, comme on balayait une mouche d’un revers de la main.

« Mes hommages, Seigneur. » murmura mentalement le chevalier d’or, ne sachant pas vraiment comment il était supposé communiquer avec cette inaltérable présence. Il décida d’attendre une réponse, mais ne sut pas si une seconde ou un siècle s’étaient déroulés depuis ses quelques « paroles ». Le Dieu savait sans aucun doute pourquoi il était là. Encore fallait-il qu’il daigne répondre à ce fils du sud.
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Wulf observait le rituel d’un aire grave, il était hors de question qu’il rompe la solennité du moment. Le saint du Scorpion s’était soumis à l’épreuve initiatique de pleins grés et les godis avaient commencé à entonner les chants sacrés, utilisant les paroles rituelles de leurs prières, faisant usage du galdr, l’art magique de la voix enseigné aux hommes par Odin lui-même. Il observait le guerrier athénien pendouillé la tête à l’envers au-dessus du cercle de flamme, les fumées transportant cendres chaudes ainsi que les effluves de diverses herbes sacrée qui avaient été jeté dans les flammes par les assistants des prêtres. Le guerrier-fauve eut d’ailleurs l’occasion de voir les tatouages de Lesath, il ne put s’empêcher de se demander s’ils étaient, comme les siens, des symboles reflétant sa condition, Wulf étant lui-même recouvert de tatouages tribaux rouge sang sur la moitié de son visage ainsi que sur une bonne partie de son corps, des tatouages qu’il avait obtenus en même temps que son actuel Järnskinn, signes qu’il était un berserker pleinement éveillé au Wod, la rage sacrée de ces impitoyables combattants. Peut-être que ceux du scorpion était purement décoratif.

Il pouvait néanmoins sentir la présence du Père de Tout. Incapable de percevoir ou son dieu se trouvait, mais il n’avait pas besoin d’être versé dans l’étude des signes pour savoir que le regard du Seigneur Borgne était en ce moment tourné vers eux. Les crebains continuaient de voler en cercle autour de la cour, croassant de plus en plus fort dans un ballet enivrant. Le vent se levait à nouveau, s’engouffrant partout où il le pouvait et soulevant des nuées de flocons au passage.



Depuis les ombres du temple, une silhouette observait le rituel. Un individu à l’attitude sinistre, couvert d’un vieux manteau bleu-nuit et encapuchonné au point de dissimulé l’essentiel de ses traits à quiconque pourrait le voir. Fumant une longue pipe, il gardait un regard très intéressé sur ce qui se déroulait sous ses yeux, à quelques dizaines de mètres. Traçant un cercle sur le sol du bout d’un bâton, il réfléchit quelque peu. L’esprit de Lesath lui-était ouvert, c’était à lui de décidé ce qu’il verrait. Le cercle symbolisait l’esprit du chevalier, isolé de l’extérieur, le cycle qu’il avait à écrire pour la vision qu’il verrait. Les Runes symbolisaient la réalité, le tout régissant l’univers, en écrivant ces runes dans ce cercle magique, il pouvait librement contrôler la réalité interne de l’esprit de Lesath, quand il aurait remplit le cercle, ou qu’il ouvrirait le cercle, il relâcherait son emprise sur l’esprit du Saint.

La première rune qu’il traça dans le cercle fut celle de Othal, la 8ème rune du troisième Aett, celle lié au Père de Tout et lié au sacré ainsi qu’à l’ouverture spirituel. Dès l’instant où la rune fut finie d’être tracée, elle s’illumina, sa magie faisant son office dans l’esprit du chevalier du Scorpion. Ce dernier devait commencer à perdre le peu de sens du monde l’entourant, la douleur, la peine, la souffrance, le froid, tout avait été balayé, mais s’était aussi le moment ou la plus absolue des solitudes serait ressentie par le chevalier, une solitude si totale et étouffante qu’il aurait probablement l’impression d’être réellement pendu par un nœud coulant pendant un bref instant. S’il était suffisamment éveillé, il comprendrait que l’être auquel il faisait face n’était en aucun cas là pour le soulager, mais au contraire pour le mettre à l’épreuve, tel était sa sentence. Il expérimentait un état de mort symbolique préludant à l’ouverture de son esprit. L’instant suivant, Lesath, ou plutôt son esprit sortirait du néant pour se retrouver au milieu des étendue gelée d’Asgard. Peut-être influencé inconsciemment par les croassements des corbeaux dehors, ou alors est-ce la volonté de l’être lui faisant face, le Hamr divin qu’il ressentait prendrait la forme d’un corbeau au plumage plus sombre que les ténèbres des abysses et avec un œil mort. La créature le fixerait, lui intiment silencieusement de le suivre.

Le vieillard traça alors une deuxième rune. Il s’agissait de Radh, la cinquième rune du première Aett, lié à Heimdall le gardien du Bifrost et symbolisant le voyage, le premier pas menant à l’aventure. Celle-ci s’illumina à son tour et fit son office. Dans l’esprit de Lesath, cela se traduisit par l’éloignement du corbeau. Qu’importait le nombre de pas effectué par le scorpion pour rejoindre le sombre volatile, qu’importait la vitesse et le cosmos qu’il déployait, le « cygne de sang » comme les appelaient la poésie nordique, restait inatteignable. À chaque pas, à chaque tentative le paysage autour d’eux défilait de plus en plus vite. Un spectacle vertigineux, déroutant. Mais toujours, le corbeau continuait de dire tacitement au serviteur d’Athéna de le suivre.

Tirant une nouvelle fois sur sa pipe, le vieil homme prit une grande aspiration avant de souffler un grand rond de fumée. Il traça alors une nouvelle rune, celle d’Eolh la septième rune du deuxième Aett. Lié à Yggdrasill, l’arbre-monde, et symbolisant le refuge et la protection. Il traça à côté de celle-ci la rune de Is, troisième rune du même Aett symbolisant le froid, la glace, l’impitoyable mort-blanche dans laquelle nulle vie pouvait s’épanouir. Elles s’illuminèrent à leur tour. L’image se stabilisa autour de Lesath. Le corbeau se posa alors au loin, dans un arbre au sommet d’une montagne, une montagne recouverte d’une forêt d’arbres qui semblaient gelé sur place face au froid mordant. Le corbeau appelait toujours Lesath à le rejoindre s’il désirait connaitre son épreuve mais ne s’éloignait plus.

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Le maitre du rêve attendit quelque peu avant de poursuivre son petit jeu. Laissant le temps à Lesath à un peu s’habituer à cet environnement quelque peu irréel. Toujours avec le bout de son bâton, le vieillard déforma la rune d’Eolh, une simple déformation mais qui suffisait à totalement changer la symbolique de la Rune. Le Refuge qu’elle incarnait se transformait alors en un Piège. Mais il fallait un certain élément pour parfaire cela. Quand la rune s’illumina, Lesath devrait se sentir d’un coup oppressé menacé…

….

Wulf sentit soudainement une impulsion lui parcourir l’échine. Se retournant pour voir ce que ses sens avaient détecté, il ne vit rien bien qu’il sentît que quelque chose avait effleurer son aura. Il comprit rapidement qu’il ne s’agissait pas de quelque chose que ses sens traditionnels pourraient détecter et se concentra alors sur son Hamr. Fermant les yeux, se focalisant sur son Hamr interne, il sentait le Wod s’élevé en lui, comme s’il se préparait à céder à une transe guerrière, mais il était pourtant également habité par une espèce de sérénité. Finalement, il comprit ce que son dieu attendait de lui. Laissant élever son Hamr, le laissant se diffuser dans son environnement, il s’approcha du corps de Lesath, toujours suspendu au-dessus de flammes. Wulf fit passer son bras ganté et infuser de son Hamr à travers les flammes. Puis il planta ses griffes dans le torse du Scorpion, autour du plexus solaire, bravant à la fois les flammes et le cosmos du Saint. Le Hamr de Wulf avait la particularité de toujours être marqué par la violence, quand il laissait libre cours à sa rage, les alentours étaient toujours marqués, la neige semblait se souillé de sang, l’air semblait se chargé de menace, le vent et le blizzard attaquant tout être l’entourant, la lumière du ciel semblait elle-même se déformé de manière malsaine… il marqua ainsi Lesath, et cela impacterait d’autant plus le sentiment de menace dans l’esprit de Lesath.



Le vieil homme effaça alors la rune d’Is, et la changea par la rune de Kaun, la sixième rune du première Aett. Une rune liée à Loki, dieu de la tromperie et de l’illusion mais aussi le dieu du feu. Cette rune incarnait à la foi les flammes et l’illumination. Lorsque la rune s’illumina à son tour, la vision de Lesath changea radicalement. L’influence du Hamr du guerrier-fauve fit sentir un danger menaçant à Lesath, la forêt gelée semblait être devenu un champ de bataille, le sang, l’odeur de la mort, la marques des coups apparaissant clairement partout ou le regard du Chevalier pourrait se porter, mais pourtant aucun cadavre n’était présent, tout était souillé par une violence aveugle. Puis, le cauchemar s’intensifia, la glace se transformant en flammes et la forêt entourant Lesath s’embrasa d’elle-même, piégeant Lesath dans une mer de feu. Toute la montagne semblait dégouliner de ce torrent infernal.

Le vieil homme, traça encore une nouvelle rune, celle d’Hagel, la première rune du deuxième Aett. Lié à Ran, la terrible femme d’Aegir le seigneur des Océans et symbolisant les éléments faces auxquels les hommes ne pouvaient riens, la foudre, les vents furieux, les tempêtes…. Lorsque la rune s’illumina le cauchemar gagna en violence. Dans la vision, un vent gigantesque souffla avec une force inimaginable. Le brasier fut d’autant plus agité et la force du vent fut tel que même les arbres semblèrent céder sous puissance s’effondrant avec fracas. L’incendie sembla alors se diffuser à toute la région, à tout le continent même, tandis que la fumée qui s’en élevait recouvrait le ciel dans toutes les directions. Le corbeau semblait s’être envoler dans le ciel, profitant des vents chauds pour échapper à cet infernal piège. Lesath pouvait sentir une intense malveillance émaner de la montagne elle-même. Plus le corbeau volait, plus la fumée et la cendre semblait s’accumuler autour de lui avant de sembler peu à peu le ramener vers le brasier de force. Quand le corbeau tomba dans les flammes dans un dernier croassement.

Enfin, l’ermite dessina sa dernière rune, Nyd, deuxième rune du deuxième Aett, avant d’ouvrir le cercle. Lié à Idunn, déesse de la jeunesse et symbolisant entre autres la Liberté ainsi que l’Éveil. Quand la rune s’illumina, Lesath entendit le croassement du corbeau dévoré par les flammes prendre de l’ampleur, au point d’être assourdissant. La noirceur du volatile sembla alors prendre de l’ampleur de même que sa silhouette et en une immense explosion qui sembla faire voler la réalité elle-même en morceau avec la plus intense des violences. Lesath se retrouva alors à nouveau dans le néant, l’obscurité et le silence le plus totale.

Au bout de très longues minutes, qui durent paraitre interminable, le chevalier entendit résonner des coups sourd et régulier contre le sol. Lorsqu’il détermina l’origine de celui-ci, il vit un vieil homme vouté, appuyé sur un bâton et habillé d’une cape sombre et usée. Son visage était fermé et son œil unique, brillant au travers des ténèbres, froid comme la mort elle-même. Ne répondant aux éventuelles questions du chevalier que par un silence lourd, il lui fit signe de le suivre. À chaque pas qu’il faisait derrière le dieu, les sens de Lesath s’éveillèrent peu à peu reprenant ancrage avec la réalité. Au bout d’un moment, il devint compliqué de distinguer la réalité de l’irréelle. Les deux se battant dans l’esprit de Lesath. Peu à peu, les ténèbres se dissipèrent et de même que l’image d’Odin et Lesath put revenir à lui dans le monde réel.

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Une torture nébuleuse.

Telle était l’expérience que l’Ibère était en train de vivre. Du moins, de son point de vue. Il avait été emporté dans un maelstrom de visions, sans trop savoir où cela le menait. C’était d’ailleurs probablement là tout l’intérêt de la chose. L’Espagnol n’avait pas ressenti une telle perte de contrôle depuis bien longtemps. Depuis qu’il avait arrêté de s’injecter des opiacés dans le sang, pour être plus précis. Mais à la place d’un doux et cotonneux songe, qui permettait de s’échapper de la réalité, il semblait au contraire noyé dans une mer indomptable, où des vagues de la taille de buildings s’écrasaient sur sa frêle carcasse. Seul comme jamais, allongé tel un ilot de chair dans un océan de mort. Il avait attendu des heures. Des jours peut-être. Mais la vague, elle, ne retombait jamais, la chute semblait éternelle. L’Espagnol avait beau essayer de tourner la tête, il n’y avait aucun moyen d’arrêter de fixer cette gigantesque vague. Mais était-ce seulement de l’eau ? Non. Si ? Non. L’eau était gelée. La vague était une montagne de glace et de neige, menaçante, surplombant la scène de sa grandeur morbide. Car si l’eau ne le noyait pas, sa forme solide pouvait tout autant l’emporter. Allait-elle rompre et l’ensevelir ? Peut-être. Peut-être même que ce croassement de corneille – non, de corbeau plutôt – n’annonçait pas autre chose : l’avalanche allait frapper.

Ou peut-être pas. Il était possible que cette neige, cette eau, cet arbre sur lequel l’oiseau s’était posé, n’existaient pas. N’existaient que dans son esprit. Et si lui-même n’existait pas ? C’était peu probable. « Peu probable ne veut pas dire impossible. » Disait son ancien maître souvent. Pas impossible donc. Le corbeau avait beau peut-être ne pas exister, il avait décidé de s’envoler. Le Scorpion d’Or, décidé à ne pas laisser disparaître sa seule présence qui rendait la folie de ces lieux ce presque tolérable, s’élança à sa poursuite. Ou plutôt essaya de donner l’ordre à son corps de suivre le volatile. Sans comprendre comment, il se sentit emporté, lentement au début, puis de plus en plus vite. Plus il poursuivait l’oiseau, plus ce dernier accélérait, sans doute peu envieux de se faire rejoindre par Lesath. Le chevalier d’or devait se résoudre à hâter le pas, jusqu’à atteindre la vitesse de la lumière. Ou du moins c’est ce qu’il pensait être en train de réaliser.

Et enfin, la montagne revint. Non. Ce n’était pas la même. Elle était plus imposante, plus longue, plus large, plus … tout. Et elle n’était pas lisse comme sa petite sœur. C’était tout juste si le chevalier d’Athéna arrivait à voir à travers les feuillages des arbres qu’elle arborait. Le sol n’était pas neige, oh non, si seulement. Il était glace, aussi accueillant que mille lames. L’air était non seulement froid mais virevoltant. Il allait sans doute geler sur place, mais l’Espagnol ne pouvait se résoudre à laisser partir le corbeau. Puisant dans son cosmos le plus enfoui, il avança, peu à peu, en direction de la créature qui, cette fois, avait cessé de s’enfuir. Peut-être acceptait-il sa présence ici ? Ou bien n’était-ce là qu’une ruse pour le faire mourir, froid comme la mort, au pied d’un sapin ? Il fut rapidement – façon de parler, après tout pour l’espagnol de nombreuses heures passèrent – tiré de ce questionnement. Alors que Wulf traversait son torse et lui plantait ses griffes, Lesath comprenait que la montagne n’avait rien d’idyllique. Les arbres grossissaient à vue d’œil, à moins que ce ne fusse lui qui rapetisse à grande vitesse. Dans tous les cas, il tenta de s’armer, de lever les bras et de se mettre en position de défense, mais c’était peine perdue, ces derniers ne répondaient plus. Tout au plus, uniquement grâce à sa volonté, il fit exploser son aura, balayant arbres, branches, neige et gel, ne laissant autour de lui qu’une terre calcinée, réduisant les arbres en souches calcinées.

Cependant le crépitement des brasiers fut rapidement remplacé par un autre bruit qu’il ne connaissait que trop bien, celui du fer qui frappait le fer. Celui de l’épée qui se heurtait au bouclier. Le râle des morts. Etait-il devenu aveugle ou fou ? Malgré toutes ces résonances reconnaissables entre mille, pas l’ombre d’un cadavre. Enfin, la forêt s’embrasa.

Le reste des épreuves s’enchainait de la sorte, sans que le guerrier n’ait le temps ni d’appréhender, ni de réfléchir à ces dernières. Chaque instant pouvait durer une seconde, ou une minute, ou un millénaire. Si le temps était un fleuve, il avait parfois l’impression d’être pris dans un tourbillon, de repartir en arrière, de revivre les dernières secondes infiniment, ou d’être projeté contre mille rochers temporels. Il fut tiré de ce vertige par de sons réguliers. Il était là enfin face à lui.

Odin.

S’il eut envie de le questionner, le chevalier ignora ce besoin. Il comprenait que tout pouvait encore être gâché s’il ouvrait ses lèvres parcheminées et posait la mauvaise question. Le regard dur, sévère, le transperçait de part en part. Il savait que, de son œil unique, le dieu voyait tout de lui. Il ferma les yeux, prêt à recevoir le verdict divin. Ce fut un léger filet de sang, qui roulait sur son visage, qui le tira de ce sommeil involontaire. Le chevalier du Scorpion était toujours la tête en bas, le visage près des flammes.

« Je vois. » Murmura-t-il. Il attendit de se faire décrocher, et une fois ceci réalisé, fixa le prêtre, sans piper mot. La bouche sèche, il essaya de s’humecter les lèvres, en vain. « Les visions étaient réelles, et ne l’étaient pas en même temps, c’est bien cela ? J’ai senti sa présence, et, je suppose que ce que j’ai vu était sa réponse divine. »

Encore fallait-il l'interpréter. Mais au fond de lui, l'Espagnol se doutait que l'homme face à lui serait capable de s’atteler à la tache. Encore fallait-il qu'il soit partant.
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Finalement, le chevalier du Scorpion semblât émerger de sa transe. Son visage ruisselait quelque peu du sang issu de la plaie que Wulf lui avait infligé. Bien que les griffes de sa Järnskinn étaient encore couvertes du sang de son hôte, Wulf ne fit rien pour cacher son geste, après tout c’était une injonction de son dieu. Le guerrier-fauve se demandait d’ailleurs comment l’athénien allait ressortir de cette expérience mystique, Odin était certes le dieu de la sagesse mais aussi celui de la magie et de la folie, il n’était donc pas exclu que l’esprit de Lesath garde quelque séquelle s’il avait fait preuve de faiblesses.

- C’est un peu pour cela que tu as passé cette initiation, non ? Pour connaitre la réponse du Seigneur des batailles.
- Je crois qu’il serait sage de commencer par libérer ce fidèle d’Athéna avant de continuer cette conversation. Il a certes probablement beaucoup à nous dire mais il doit également récupérer.

Wulf grogna son assentiment au godi, il s’approcha de Lesath qui pendouillait toujours au-dessus du cercle de flammes qui commençait déjà à mourir. Laissant le soin aux auxiliaires des godis d’éteindre les flammes, Wulf fit appel à son Hamr pour que des griffes d’énergie apparaissent aux bouts de ses doigts. Une fois dans le dos du Scorpion, il les utilisa pour couper les liens qui entravait les poignets de Lesath, lui rendant l’usage de ses bras. Il en aurait d’ailleurs probablement bientôt besoin pour se rattraper. Il trancha ensuite la corde qui suspendait Lesath la tête à l’envers. Il laissa l’ibère chuter au sol, il aurait peut-être pu ralentir sa chute en tenant les jambes de Lesath, mais Wulf se disait que celui-ci devait commencer à avoir sérieusement le sang lui monter à la tête.

Une fois au sol, un godi accompagné d’un auxiliaire vinrent aux chevets du Scorpion. Lui offrir de quoi se couvrir, le soigner ainsi qu’une décoction destinée à l’apaiser si nécessaire. Les hommes du nord attendirent quelques instants, laissant le serviteur d’Athéna se reposer, avant de commencer à l’interroger sur les visions qu’il avait eu.

- Je pense qu’il est temps que tu nous racontes ce que notre seigneur, Odin, à daigner partager avec toi, Lesath du Scorpion. Le Père de Tout peut parfois être énigmatique dans sa manière de nous guider, mais ce n’est que pour nous rappeler que nous devons d’abord compter sur nos capacités avant de nous tourner vers les dieux.

Wulf pour sa part resta silencieux, laissant Tovir écouté Lesath lui parlé de sa vision. Ce fut un processus… laborieux. Une fois cela fait, il restait à l’interprété.

- Il est claire qu’Odin à chercher à te montrer le lieu ou il te mettra à l’épreuve Lesath du Scorpion.
- Le problème reste à deviner lequel. Des montagnes, on en à un paquet quand même sur nos terres.
- Certes, impétueux Ulfhedin. Mais Odin, à laissé un indice.
- Le fait qu’elle est couverte d’arbres gelé ? J’avoue que cette description ne m’évoque rien.
- À moi non plus pour être parfaitement honnête. Mais notre protecteur est le dieu de la poésie scaldique.
- Des kenning, merveilleux. Lesath, je t’avertis qu’on risque d’en avoir pour un petit moment, tu ferais tout aussi bien de visiter l’intérieur, tu seras pas venus pour rien au moins.

Le kennings étaient des tournures poétiques utiliser par les scaldes pour nommer indirectement divers êtres ou éléments. Par exemple : Beowulf signifiait « le loup des abeilles », un kenning pour parler de l’ours. Mais la connaissance de ceux-ci était loin de simplement servir à enrichir le vocabulaire des Scaldes, les dieux eux-mêmes en faisait un usage important quand ils envoyaient des visions à leurs fidèles.

- Le corbeau peu représenté deux choses, Odin lui-même, ou annoncé un trépas prochain. Quant à la distance qu’à parcourut Lesath, elle ne veut rien dire.
- Oui, ça je m’en doute sans vouloir te manquer de respect Tovir. Et les arbres ? Si ma mémoire ne me joue pas de tours, il me semble que c’est sensé symbolisé un refuse, non ? Même si j’admet que la suite du songe ne semble pas aller dans ce sens.
- La suite du songe est probablement un avertissement plus qu’un indice. Mais une montagne refuge ? Il doit avoir un élément ? Le froid ? Le vent ? Les Flammes ?
- Soit la… perte… le changement ou l’illumination ? Ce serait Himmisbjorg ou Mimmirsbrunn ?
- Peu probable, Lesath n’as pas eut la moindre référence évidente à Heimdall, donc sa montagne sacrée ne doit pas être celle que l’on cherche et Mimmirsbrunn n’est pas une montagne mais plutôt une source.

Wulf émit un profond soupire. S’écartant du reste du groupe pour laisser Torvir et les autres godi en débattre.

- Jotunblùt, ça promet tout ça.

Soudain, les corbeaux se remirent à croassé de plus belle. Le vent se leva avec force et violence, renversant tout sur son passage. Cette bourrasque fut brève mais puissante.

- Le vent… qui brise les arbres… Torvir, tu penses que ça à un lien.

Torvir réfléchit un moment.

- Vindambergjet… le mont venteux. Un lieu évité de tous depuis quelques temps. Nous pouvons tous sentir le pouvoir maléfique qui y dort. Et ceux qui sont allé à sa recherche ont disparu.

Wulf remit son heaume et alla chercher Lesath. Le mont venteux était une montagne d’Asgard, à peine à une heure et demie de marche du Stavkirke… donc plus probablement trois heures dans les conditions de voyage actuels. C’était une montagne réputé habité par des esprits hostiles car la force des vents semblait décuplé…. Au point d’arracher la chair des os de ceux qui s’y aventurais d’après les légendes.

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Il avait été décroché de façon plutôt cavalière, mais il ne pouvait pas en vouloir au guerrier fauve. Pendant sa chute, il avait su se rétablir d’une agile pirouette et se tirer de ce mauvais pas, sans pour autant tomber les pieds en premier dans les braises. C’était une sorte de réussite, après tout ce qu’il avait enduré. Cependant, le sang qu’il avait reçu sur les tempes pendant toute sa pendaison, lui fit tourner la tête, et il eut besoin de s’asseoir. Cela tombait bien, l’ancien devait lui expliquer ses visions.

Et ce n’était pas du gâteau.

Chaque vision était donc un kenning, et avait une ou plusieurs interprétations. Il laissa les sages identifier les éléments importants de ses visions. Ces dernières avaient beau être proches, elles n’étaient pas si claires pour lui, et il tenta de les traduire du mieux qu’il ne le pouvait. Après une délibération qui sembla durer des heures – mais Lesath avait-il encore la moindre emprise sur le temps qui passait ? – Wulf revint vers lui. Il lui expliqua que leur destination était une montagne, et bien entendu, maléfique, ou quelque chose dans le genre.

« Je comprends. Est-elle lointaine ? » se contenta-t-il de demander. Le Norse lui indiqua qu’il y en avait pour tout au moins trois heures de route. L’Ibère hocha la tête, signalant qu’il avait compris que ce voyage, à l’image de l’expérience qu’il venait de vivre, n’aurait rien de très sympathique. Mais telle était sa destinée en Asgard. S’il fallait braver froid, vent et glace, alors il s’y attellerait. Après tout, il avait besoin d’échanger avec la déité, et cette destination semblait l’idoine.

Le duo se mit donc en route, non sans pour autant oublier de remercier les prêtres. Les trois heures et demie qui suivirent ne furent pas de tout repos. La fameuse Vindambergjet n’était pas lointaine, en apparence, mais tout déplacement semblait plus difficile dans la neige du Nord. Ils avaient chaussé de nouveau leurs raquettes et s’était élancé dans le vent glacé sans se retourner et sans échanger la moindre parole. Parfois Wulf s’arrêtait et pointait du doigt une fissure dans le sol, que l’Espagnol n’avait pas vu. D’autres fois, Lesath se forçait à hâter le pas, sachant que son hôte ne ralentirait pas pour lui.

Une fois au pied de la géante boisée, le Scorpion se rendit compte qu’ils n’étaient pas seuls. Pas vraiment accompagnés non plus. Des auras étranges entouraient le duo de guerriers. « Ces auras. Il s’agit des esprits dont tu as parlé ? » Demanda-t-il au nordique. Par moments il avait l’impression de voir clignoter des lumières, dans l’angle mort de son champs de vision, mais il avait beau tourner la tête, aucun moyen de savoir s’il s’agissait là d’un mirage ou d’une vraie présence.

Et cela commençait sérieusement à l’ennuyer.
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Alors qu’ils étaient dans la période la plus noire de la nuit, les heures précédant l’arrivée de l’aube. Autour d’eux, le vent s’était levé, et il ne faisait que se renforcer au fur et à mesure qu’ils approchaient du Vindambergjet. Un vent mordant qui glaçait jusqu’aux os, mais qui n’augurait pourtant pas de nouvelle tempête de neige. Mais rien qui ne pouvait réellement incommoder le guerrier-fauve qui avait déjà connu des tempêtes bien pire, aussi il continua son rôle de guide pour amener le chevalier du Scorpion au lieu que le Père de Tout avait indiqué à ce dernier. Il percevait bien que l’Athénien peinait quelques peu, mais il n’en avait cure. Il notait néanmoins que le serviteur d’Athéna faisait preuve d’une volonté à accomplir sa mission qu’il pouvait respecter… et même d’une résilience qu’il n’aurait pas soupçonné chez un homme du sud.

- Les aura que tu sens sont issu des êtres du petit peuple, Lesath du Scorpion. Certains sont peut-être mal intentionné envers les mortels, mais aucun ne se risquera à s’attaquer à un éveillé.

Wulf ne revint pas sur le fait que leur destination n’était QUE réputée être habitée par les esprits à cause de la violence des vents. Mais ça ne faisait que récemment qu’on pouvait sentir une aura hostile émanée de cette montagne. Cela faisait un certain temps que les autorités asgardiennes s’interrogeaient sur la nature de tout cela, mais les royaumes du nord avaient des affaires plus urgentes à s’occuper que cela, et ils préférèrent simplement

Quand finalement ils arrivèrent sur place, le guerrier-fauve fut intrigué par ce qu’il voyait. Le Vindamberjet était bien recouvert d’arbres à sa base, mais il s’agissait d’une forêt d’arbres morts, presque une forêt pétrifiée. Cependant, le spectacle sous ses yeux n’était vraiment que désolation.

- Jotunblùt !! C’est quoi ce traquenard ??

Les environs étaient dévastés, comme si une tempête ardente s’était abattue dessus. En passant ses mains sur la carcasse d’un des arbres, il put se rendre ainsi compte que comme il s’en doutait, ceux-ci étaient recouvert d’une épaisse couche de suie noir. Dès que le vent se levait de toute sa force, c’était tout juste si celui-ci ne décomposait pas l’arbre en cendre volant.

- Cette forêt n’a jamais été très accueillante, mais la dernière fois que je suis venu elle tenait encore debout. Quelque chose est arrivée. Mais il y a quelque chose d’autre.

Pour se faire entendre par-dessus les bourrasques, Wulf était presque obligé de crier. Cette suie était étrange. Frottant ses doigts pour l’étalée, il se rendit compte qu’il n’avait vu qu’une fois une suie aussi noire.


- Ce n’est pas possible !!!! Cela ne se peut….


Wulf regarda Lesath l’espace d’un instant, son heaume cachait les traits de son visage mais son langage corporel laissait peu de doute sur son état d’esprit. Quelque chose l’alarmait, presque l’effrayait même. L’espace d’un instant, le guerrier-fauve hésita sûr s’ils devaient continuer ou non, est-ce qu’il pouvait se permettre d’enmener un allié d’Asgard au-devant d’un tel danger ? Mais il se ravisa, c’était le Patriarche des Ases qui les avaient conduits ici, il fallait donc faire preuve de foi.

- Suit-moi Lesath du Scorpion, mais soit sur tes gardes.

L’ascension de la montagne fut rude, sous ce vent hurlant à vriller les tympans, ce fut loin d’être une simple route tranquille, certaines portions de l’itinéraire consistait en de l’escalade. L’aura maléfique qui entourait la montagne se faisait de plus en plus oppressante. Même pour des éveillés, le Vindambergjet se révélait être une épreuve.

- SI tu veux faire demi-tour, personne ne t’en tiendra rigueur Lesath. Mais moi je continue.

Soudain, l’aura malveillante s’intensifia et le vent se tût de lui-même. Le silence était presque total, pas le moindre cri d’oiseau, hurlement de loup, ni même craquement de la glace ou le hurlement du vent, seul le silence. Les deux guerriers étaient à présent sur un plateau surplombant le chemin qu’ils avaient emprunté. Ils étaient haut, mais nulle neige ne recouvrait le sol, tout était calciné. Une route serpentait encore vers le sommet, se perdant entre les parois rocheuses, un autre se dirigeait vers l’autres côté de la montagne, dans un étroit passage par lequel les vents devaient en temps normale se concentrer, et pas moins de trois grottes plongeaient dans les entrailles de la montagne. Wulf était sur ses gardes, ses sens en éveil. Il était bien incapable de ressentir la position de leur ennemi via son hamr, car le hamr de celui-ci saturait littéralement la zone. Il devait donc se fier à ses sens traditionnels. En fermant les yeux, il pouvait entendre les craquements sur le sol produits par les pas de cet être, il pouvait se concentrer sur l’odeur qu’il dégageait, sa présence ne promettait que mort et entropie. Il désigna l’une des grottes, un situé légèrement en contrebas, sur leurs arrières.

- Là…

Au moment même ou le guerrier-fauve indiquait la sombre cavité, un torrent de flammes en surgit et emporta le guerrier divin. Ce dernier finit sa course en s’écrasant contre le rocher le plus proche. La force de l’impact avait été tel que la pierre avait littéralement volé en éclat, provoquant un éboulement qui enterra l’Ulfark. De la grotte s’extirpa une gigantesque créature reptilienne. Se déplaçant sur quatre pattes, dépassant les trois mètres au garrot et dont le corps serpentin devait bien en faire une dizaine de long. Les naseaux et la gueule exaltaient littéralement de la fumée alors que des flammes sortaient encore de la bouche. De la lave en fusion semblait couler entres les écailles scintillantes du reptile alors que son regard se portait sur Lesath. Il s’adressa à lui d’une voix qui n’avait absolument rien d’humain.

- Je m’attendais à ce qu’un guerrier du borgne finirait bien par venir me nourrir. Mais contrairement à ton compagnon, tu n’en es nullement un. Les royaumes du nord sont-ils tombé si bas qu’ils en sont réduits à supplier les faibles hommes du sud à les sauver. À moins que tu sois un sacrifice que me font les Asgardiens. Ce serait bien leur manière de faire.

La puissance du reptile était grande, il se régalait déjà de son futur repas. Ses paroles étaient clairement moqueuses, mais son regard fourbe ne trompait pas. Il attendait de voir ce dont Lesath était capable avant de se lancer dans le combat.


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L’attaque, si on pouvait la considérer comme telle, ne les avait pas pris au dépourvu. Alors qu’ils échangeaient sur la nature même de la montagne, le guerrier divin avait senti quelque chose, ou quelqu’un. Wulf avait pris une posture défensive, restant sur ses gardes comme il n’avait jamais été depuis qu’il l’avait rencontré. Irrémédiablement, le guerrier senti qu’il fallait répondre lui aussi à cette menace, quand bien même il ne la sentirait pas.

Il ferma les yeux, et fit apparaître son armure, qui jusqu’alors avait joué les filles de l’ombre, suivant le duo à distance. Chaque pièce vint se fixer sur son corps, alors que le guerrier fauve lui demandait de le suivre. L’or sur le dos, il n’eut plus besoin de maintenir son cosmos en état d’éveil, celui de sa protection suffisant à le protéger du froid. Le gel qui s’était formé dans ses cheveux disparu par la même occasion. Il répondit d’un sourire forcé au guerrier du nord, lorsque celui-ci lui proposa de rebrousser chemin. Il n’avait pas parcouru tant de kilomètres pour partir, au premier danger.

Peut-être aurait-il du y songer.

Alors que l’air était si lourd qu’il pouvait comme le sentir, alors que seul le crissement de leurs pas rompait le silence, l’aura maléfique s’intensifia, de façon phénoménale. Bientôt le sol rocailleux remplaça la neige grisâtre, et les pierres les arbres. Le cosmos de leur adversaire – car il ne pouvait s’agir d’autre chose – envahissait leur environnement comme une marée noire les plages après un accident. L’odeur de charogne envahit les narines de l’Ibère.

Alors qu’il allait répondre à son compagnon d’infortune, un torrent de feu les agressa, projetant le fier guerrier nordique en contre-bas. Lesath passa immédiatement en position défensive, invoquant l’esprit du Scorpion dans son index. Il ne pouvait ni ne devait se soucier de l’état de Wulf, ou il risquait de le rejoindre aussi vite.

La vision qui suivi manqua de l’assommer. Un dragon. Un putain de dragon, comme dans les films et les livres. Ce dernier parlait, d’une voix d’outre-tombe. Et ses mots n’avaient rien de réjouissants. Lesath dit non de la tête. S’il était un amuse-gueule, il était sans doute l’apéritif le plus dangereux de l’univers.

« Tu as l’air bien sûr de toi, animal. » Marmonna-t-il alors qu’il se concentrer pour augmenter son cosmos. Il n’était pas le premier venu. Il était chevalier d’or, et n’acceptait pas qu’on manque de respect à son statut, aussi mythique soit-on. Son interlocuteur avait beau être une créature mythologique, il n’était probablement pas immortel. Même les dieux ne l’étaient pas.

« Je ne suis pas venu ici pour t’affronter, Lézard, mais je ne jouerai pas le rôle du hors d’œuvre, tu dois t’en douter… » Lança-t-il, plus fort. Il ne passerait pas à l’action le premier. Son don était celui de la contre-attaque, et il allait sans doute devoir l’exploiter à fond.

Et plus tôt que prévu.
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L’immense reptile darda quelque peu du regard le chevalier d’or, semblant plus amusé qu’autre chose par les répliques bravaches de celui-ci. Même si la réputation des chevaliers d’or d’Athéna n’était plus à faire, ils étaient loin d’impressionné la puissantes créature. Il reprit d’un ton menaçant, sa puissance dominant les lieux et un guerrier expérimenté ne manquerait pas de comprendre qu’il n’était même pas à fond. Chacune de ses paroles semblaient raisonner, aussi bien contre les parois de la montagne que dans le crâne même du chevalier.

- Tu ignores donc qui je suis chevalier… ou même ce que je suis. Les Asgardiens et leur goût pour le secret et le mensonge auraient-ils omis de te raconter cela ? Tellement prêt à compter leurs exploits et à oublier leurs méfaits, les fidèles du Père de Tout ne sont qu’hypocrisie. Ta déesse à passer un pacte avec le Père de Tout les Mensonges petit chevalier.

En même temps que parler, le terrible saurien se déplaçait, tournant autour du chevalier du scorpion avec une vivacité et une agilité que ne laissait pas présager la masse de son corps. Partout où ses pattes se posaient, la roches semblait se noircir. Les yeux flamboyant de la créature ne quittaient à aucun moment le chevalier des yeux. Rien dans son regard ou son attitude ne semblait démontré la moindre crainte vis-à-vis de Lesath. Au contraire, il avait le comportement d’un prédateur s’amusant avec sa proie.

- Tu le sais au fond de toi, tu ne possède que peu de chance de me blesser. Je peux sentir ton hésitation, tes doutes… ils sont délicieux. Qu’importe ce que le guerrier divin t’as dit, il t’a mentit pour t’attirer ici, en espérant que tu satisferais ma faim. Mais il m’a sous-estimé et en à payer le prix. Enterrer sous les os d’Ymir, je peux déjà entendre la vie s’échapper de son corps. Je pourrais me contenter de le dévorer si tu acceptais de porter un message de ma part à ta maitresse, guerrier d’Athéna.

Il était vrai qu’enterrer sous des dizaines de rocher, Wulf était dans un mauvais état. Son Hamr était faiblissant. Si ça Järnskinn avait encaisser l’essentiel des dégâts de l’attaque, le guerrier-fauve n’en avait pas moins souffert. Il était écrasé, dans les ténèbres, il sentait la présence de Lesath et de son adversaire mais entendait à peine ce qui se disait. Dans sa bouche, il pouvait goûter le sang, son sang. Il était peut-être en train de mourir, il n’en savait rien et cela lui importait peu. Son objectif du moment était de sortir de là pour protéger le représentant du Sanctuaire car tel était son devoir.

Fouettant rageusement l’air avec sa puissante queue, l’interlocuteur de Lesath se mettait en position de combat. Lentement, méthodiquement, la lueur dans son regard dénotant le plaisir anticipé du combat à venir.

- Mais si tu préfères m’affronter, chevalier, je suis tout disposer à donner suite à ton souhait. Même la progéniture de l’Usurpateur craint de croiser ma route. Ton ami qui se meurt était l’un des plus puissants guerriers encore au service du Borgne. L’un de ses seuls même, mais cela aussi ils se sont gardés de te le révéler pas vrais ?

Poussant un grognement de mauvais augures, la gueule de la bête s’ouvrit et, l’espace d’un instant, ce fut comme contemplé la surface d’un soleil coincé entre les mâchoires du monstre. Cette manœuvre avait un but avant tout d’intimidation, prévenant le chevalier d’or des risques qu’ils prenaient à provoquer le courroux de son adversaire. Celui-ci referma ensuite la gueule et persifla à nouveau.

- Mon nom est Osombauko, Lesath du Scorpion. Ne soit pas surpris, ton esprit est pour moi aussi facile à lire que le mouvement des étoiles. Je suis le héraut des véritables maitres de ces terres, celui qui annonce leur retour et la chute des Ases et des leurs serviteurs. Si ta maitresse est aussi sage qu’on le prétend, elle saura que c’est avec nous qu’elle doit forger alliance. Tel est mon message, une alliance entre ton Sanctuaire et les maitre légitime des terres du nord plutôt qu’avec les fidèles d’un être qui à tuer ses ainés pour le pouvoir, écarter ses frères pour l’accaparer et qui sacrifie ses enfants pour le conserver.

La créature était parfaitement capable de pénétrer l’esprit du chevalier, pas de le contrôler ou le manipuler, mais de le lire. Après tout, il était un être dont l’existence et la maitrise du Hamr précédait l’existence même de l’humanité et l’esprit de cette dernière n’avait guère de secret pour lui. Il était prêt à réagir, s’il sentait la moindre hésitation, la moindre pensée visant à la confrontation de la part du Scorpion, ou même s’il tentait de fermer son esprit, la créature était prête à déchainer les enfers.


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Le Scorpion écouta les paroles prononcées par le dragon. Car, si le chevalier d’Or n’était pas un bien grand expert en mythologie nordique, il ne pouvait pas se tromper en supposant que s’il ne s’agissait pas d’une telle créature, il ne pouvait pas être bien loin. Son aura était étouffante, et son agilité invraisemblable si on prenait en compte sa taille. Les traces du saurien ne laissaient pas vraiment de doute sur sa nature, les roches semblant en fusion suite à son passage. Le combat, si combat il y avait, risquait d’être difficile. D’ailleurs, le monstre semblait le savoir. Ses paroles, en tout cas, trahissaient une confiance en soi gigantesque.

« Les pactes signés par ma déesse n’incombent qu’elle. Je ne suis ni son héraut, ni son serviteur. »

Le monstre voletait autour de lui, se déplaçant sur les pierres noircies comme un serpent, jugeant par la même occasion la puissance du chevalier. S’il se basait sur son aura, alors, il avait une chance. Lesath avait un cosmos étrange, qui contrairement à de nombreux chevaliers ne puisait pas sa force dans l’amour, la présence de sa déesse, dans la haine ou quelque sentiment qu’il soit : il puisait sa force dans la douleur, sorte d’énergie masochiste qui, plus on le blessait, plus augmentait. De ce fait, il avait peut-être une chance si le dragon n’était pas capable de voir cela. Osombauko, le pris un peu de court en lui proposant une solution de repli inattendue, mais le chevalier ne pouvait l’accepter, il en allait sans dire, et il devait le savoir.

« Il est hors de question que je laisse le norse mourir, dragon, et tu le sais aussi bien que moi. » Marmonna-t-il. « Je n’ai aucune envie de t’affronter, à vrai dire, je ne sais même pas ce que je fais là. Mais encore une fois, je ne peux laisser un allié du Sanctuaire se faire dévorer par la première Salamadre venue. »

La langue du monstre était bien pendue, et il laissait tomber des informations que Lesath rapporterait au Sanctuaire … s’il sortait vivant de cette montagne de malheur. La gueule ouverte du dragon était assez claire sur ses velléités. Mentalement, l’Ibère était prêt à prendre part à un combat, mais il n’en avait pas forcément très envie…

« Le message pourra être présenté à ma déesse, à condition que tu laisses le Norse parti avec moi, dragon. Je doute qu’elle ne répondre favorablement à cette proposition, mais je ne suis pas celui qui décidera, il en va sans dire. »

Le chevalier fit le vide dans son esprit. Si le dragon avait envie de lire ses pensées, il aurait du mal à en tirer quoi que ce soit de la sorte. Il n’avait pas besoin de penser, juste d’attendre une réponse de la bête !

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Wulf commençait à pouvoir bouger ses membres. La discussion entre Lesath et cet être maléfique avait permis de gagner suffisamment de temps pour que ses instincts combattifs reprennent le dessus. Sans ce répit, il y aurait eu fort à parier que ce Osombauko se serait déjà repu de l’Ulfark. Wulf ne pouvait toujours pas croire avoir ressentit une telle puissance dans cette attaque. La dernière fois qu’il avait ressenti une force pareille, c’était contre le chef des forces du Jotunn Noir. Il avait l’impression d’être de retour à son combat contre Olrik, à l’époque ou il n’était qu’une simple rune, la différence de niveau semblait la même qu’à l’époque. Peu à peu, il sentait sa fureur monter, son Hamr s’accumulait, sa rage allait éclater. Quoi qu’il se passe dehors, la guerre arrivait.

L’immense reptile fixa Lesath dans les yeux, quelque chose ressemblant presque à un sourire apparut sur sa face. Il était manifestement amusé par la répartie du Saint du Scorpion, mais en aucun cas bienveillant. Tout en la créature ne semblait être que malveillance. En vérité, si le Scorpion avait accepté son offre, il l’aurait véritablement laissé partir, tous ce qu’il aurait eut à faire était d’abandonner le fidèle d’Odin à son sort, une petite chose si facile, raisonnable même. Mais, si les mortels étaient des êtres toujours surprenant, l’intelligence n’était pas leur point fort. Osombauko était un être dont l’existence précédait même celle de l’humanité et il pouvait juger facilement de la force de ses ennemis… Et si le Saint du Scorpion était un adversaire redoutable, il ne pouvait l’inquiéter. Il sentait néanmoins le Hamr du guerrier-fauve s’éveiller, d’abord imperceptible, noyer dans la propre puissance du monstre, puis de plus en plus évident. Le serviteur d’Odin n’étais pas mort.

- Un guerrier sacré qui ne sert pas son dieu. Tu pourrais presque être intéressant… SI TU N’ÉTAIS PAS SI ARROGANT !!!!

Ne laissant pas le temps à Lesath à réagir, le monstre passa en une fraction de seconde de l’apparence nonchalance qu’il avait montré à une posture de combat : muscles tendus, toutes griffes dehors, son hamr explosant et oblitérant tout ce qui l’entourait… il cracha son souffle enflammé en direction du chevalier. L’attaque était certes puissante, d’une puissance écrasante même, mais pas spécialement rapide, bien qu’assez pour atteindre un éveillé qui ne s’y attendait pas. La boule de feu explosa sur la position de Lesath en une grande gerbe incandescente. L’espace d’un clignement d’œil plus tard, l’immense silhouette de la créature surgit des flammes toutes griffes dehors, prêt à fondre sur le Scorpion, semblant avoir émergé directement des flammes du brasier qu’il venait de provoquer. Son attaque révélait une importante faille dans sa défense, exposant son ventre aux coups, mais en profiter revenait à renoncer à toute possibilité d’esquiver les puissantes pattes du monstre.

Le monstre n’était donc pas seulement puissant et fort, il était aussi rapide, sa vitesse n’ayant rien à envier à celle d’un chevalier d’or. Ses puissantes pattes lui permettaient de suivre les mouvements du chevalier d’or sans guère de difficulté. Son agilité semblait même presque irréaliste par rapport à la masse de son corps. Il poursuivait le Scorpion, prêt à encaisser ses coups, prêt à le déchiqueter de ses griffes et de ses crocs, prêts à le faire rôtir dans sa propre armure. Quoi que fasse le chevalier d’Athéna, il était évident que la force du monstre le surpassait, de la même manière qu’il surpassait en force n’importe lequel des deux guerriers divins que l’ibère avait déjà croisé.

Ce fut à ce moment que le Hamr du Guerrier-fauve éclata, faisant voler en éclat les rocher qui le recouvrait. Le Hamr du guerrier-fauve n’avait rien d’humain, au contraire, il n’était sauvagerie, violence et fureur, il était l’Ulfark, le courroux incarné des dieux du nord, le prédateur ultime. Wulf poussa un hurlement animal, défiant le monstre de l’affronter, sa rage était à son comble et nourrissait son aura. Mais le berserker était clairement mal en point, la surface de sa Järnskinn était calcinée par le feu de Musphellheim, semblant presque fondue en plusieurs point, la cape d’ours que portait le guerrier était noircie par la chaleur et fumait encore, l’un des bras même de Wulf semblait se balancer mollement à côté de lui, dans une position qui semblait peu naturel. Le guerrier-fauve observa un instant son bras, avant de le remettre en place dans craquement sonore. Il bondit ensuite en hurlant sur son adversaire qui semblait enfin daigner remarquer sa présence, le Hamr de Wulf recouvrant son propriétaire en plein vol, lui faisant emprunter l’apparence bestiale de son totem, de longues griffes de Hamr pure apparurent dans sa main. L’attaque du guerrier-fauve porta, atteignant les écailles du fils des flammes. Mais cela ne voulait rien dire et le ricanement de la créature le révéla, il avait accepté de se laisser toucher pour démontrer qu’il ne craignait nullement la fureur de son nouvel adversaire.

- Est-ce donc vraiment tout ce que les serviteurs des dieux ont à m’opposer ? Face à une telle faiblesse, je serais presque tenté de vous laissez repartir… presque.

Wulf s’était à peine réceptionné, que déjà il était prêt à repartir à l’attaque. Il n’accordait pas un regard à son « allié », il ne semblait même pas conscient de sa présence. Tout en lui n’était tourné que vers un objectif, tuer son adversaire, répandre son sang sur le sol et déchainer sa rage. Que lui importait la différence de puissance, il était aveuglé par sa propre fureur sacrée. Son attitude était changée, plus animale qu’humaine, il émettait des grognements menaçants. La puissance de son Hamr semblait déjà s’accroitre. Dans un nouveau hurlement inhumain, Wulf s’élança une nouvelle fois à l’assaut de son gigantesque adversaire. Celui-ci, semblant se désintéresser de l’Athénien, se concentra sur l’Ulfark.

- Mesure donc la force d’un véritable guerrier, Ulfhedin.

La créature esquiva ce coup-ci l’attaque l’Ulfark, bondissant hors de la trajectoire de celui-ci. Alors que le guerrier d’Odin était emporté par son élan, le monstre cracha des flammes en directions du Scorpion pour l’occuper et se réceptionna sur le sol, laissant une nouvelle fois ses empruntes incandescentes sur la pierre. Se tournant vers le guerrier-fauve qui venait d’atterrir avec fracas, la créature reptilienne sembla se cabrer et frapper le sol avec toute sa puissance, relâchant une part de son Hamr dans la terre. La roche se fendit alors sous sa puissance, se fracturant de part en part en direction du guerrier fauve, de la vapeur et de la roche en fusion s’échappant des failles créées par l’attaque.

La montagne elle-même tremblait sous la puissance du reptile et le sol se disloqua sous les pas de Wulf. Ce dernier fit cependant preuve d’une étonnant agilité, semblant d’instinct évité le danger, mais toujours trop aveugler par sa fureur sacrée pour convenir d’un quelconque plan… ou se rendre compte de sa vulnérabilité. Son ennemi souris à pleine dents et frappa. Sa puissante queue rasant la zone autour de lui avant de fondre droit vers le guerrier-fauve qui, étant incapable de l’esquiver, encaissa l’attaque de plein fouet et alla s’encastrer violement dans le sol. Sous la force du choc, le heaume du guerrier-fauve se détacha et roula sur le sol. Le monstre ne poussa pas plus son avantage.

- Vois donc toute la noblesse des guerriers du borgne. Ceux qui se targue d’incarner l’honneur guerrier, ceux qui se disent les défenseurs des hommes. Vois quand les masques tombent ce qu’ils sont, rien d’autres qu’une bête sauvage assoiffée de sang, incapable de distinguer ses ennemis de ses alliés. Voilà la récompense réservée à ceux qui dédient leur existence à servir les Ases, une existence dédiée à faucher des vies pour satisfaire les caprices d’un dieu cruel. Voilà leur vrai visage, un honneur hypocrite et une haine pour tout ce qui vit et qui diffère d’eux.

En se relevant le visage de Wulf était parfaitement visible. Ses traits étaient déformés par la rage, ses lèvres retroussées laissaient apparaitre des canines particulièrement développé, ses yeux étaient révulsés mais on pouvait quand même voir que son regard était possédé, remplis par la lueur d’une violence aveugle et absolue. Ses grognements et sa démarche étaient clairement celle d’un animale et non pas celle d’un homme. Ses muscles étaient tendus à l’extrême et tout son être dévoré par sa transe guerrière.

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Arrogant.

La bête l’avait traité donc d’arrogant, c’était pour le moins vrai. Pour autant, il était clair que l’animal ne jouait pas non plus sur le tableau de l’humilité. Il ne s’était pas attendu à une telle remarque. Dans tous les cas, ce n’était plus vraiment important. Le montre s’était entiché de ses réponses, assez longtemps du moins pour que le guerrier norse se tire de son mauvais pas. Sous ses pierres, le nordique avait ouvert les yeux, ou du moins, signalait par son aura qu’il n’était pas mort. Loin de là, même. Sentant, tout comme lui, que le guerrier divin n’était pas mort, le saurien décida qu’il était temps de passer à l’action. Sans sommation, il avait changé de forme. Son cosmos explosa, réduisant les environs en poussière. Sa transformation s’enchaîna sans sourciller avec une attaque dévastatrice … pour peu qu’elle ne touche. Or, si la puissance était de la partie, la vitesse, moins.

Le Scorpion pris le parti d’esquiver l’offensive enflammée du dragon, se projetant vers l’arrière à la vitesse de la lumière. Il savait qu’une attaque aussi faible ne pouvait être qu’une diversion. Compte tenu de la puissance de l’animal, il ne pouvait en être autrement. Une créature mythique telle que le saurien ne pouvait être aussi prévisible. Et … il avait eu raison. Une boule de muscle et d’écailles traversa le mur de flammes pour s’attaquer à l’Ibère. Ne pouvant encaisser cette offensive, le chevalier opta pour l’esquive. Malheureusement, son adversaire allait aussi vite que lui, ou presque. Le chevalier d’or remarqua, d’ailleurs, une faille dans son attaque. Néanmoins, il lui était impossible de saisir l’opportunité sans contrepartie.

Heureusement pour lui, Wulf émergea de son éboulement, la rage au ventre. Et par la rage au ventre, c’était plutôt celle de tous ses ancêtres, probablement pas à cent pour cent humains, d’ailleurs. Le berserker, après un léger épisode traumatologique et sans un regard pour son allié, se jeta corps et âme – mais surtout corps – dans la bataille. A peine avait-il lancé son attaque que l’être mythologique se moquait cette dernière. L’Espagnol ne savait pas s’il les sous-estimait ou s’il jouait ce rôle à la perfection. Probablement un peu des deux, …

Le combat faisait rage entre les deux adversaires héréditaires, et si, dans les règles, les chevaliers ne se battaient jamais à deux contre un, l’Ibère opta pour s’immiscer tout de même dans le combat. Son aura, jusqu’alors silencieuse, explosa aussi, et il concentra son énergie dans son index droit. L’ongle de ce dernier s’allongea, comme à son habitude. Il était temps de faire appel à son panel offensif. Alors qu’il sautait pour esquiver une gerbe de lave, il essaya de localiser les points vitaux du monstre. S’ils n’étaient pas les mêmes que ceux d’un homme, ils étaient localisables en scrutant son réseau cosmique. Il était capable de visualiser les lignes d’énergie qui circulaient sous la peau écailleuse du monstre, en théorie. En pratique, dans le marasme actuel, il était difficile d’être sûr à cent pour cent. Il fallait se fier à son instinct. Faisant fi de l’opposition qui se déroulait sur les yeux, Lesath s’élança dans le dos de la bête, et frappa. Deux rayons d’énergie partirent de son doigt en direction de son adversaire. Plusieurs fois.

« Scarlett Needle. »

L’aiguille écarlate frappa deux fois le dos du monstre, et une fois l’arrière de l’une de ses pattes. Le chevalier n’était pas sur si elle avait réussi à perforer le blindage de la bête mais compte tenu du cosmos employé, c’était probable. Le trou, invisible à l’œil nu, ne tarderait pas à saigner.

Du moins il l’espérait.
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Le combat entre le fils des flammes et les deux guerriers sacrés se poursuivait. La puissance déchainée était impressionnante et se ressentait à des lieux à la ronde. Mais bien que la montagne fût un lieu isolé de tout, cela ne signifiait pas que personne n’était témoins de l’affrontement. Une silhouette encapuchonnée observait avec intérêt tout cela. Sous ce déguisement, le Père de Tout attendait le bon moment pour intervenir, celui ou la valeur du Scorpion ne ferait plus de doute… et au passage, il lui avait permis de forcer Osombauko de sortir de sa cachette. Il était dissimulé aux sens de tout les participant, la présence écrasante de l’aura du monstre l’y aidant sans aucun doute. Il était clair que parti comme les choses étaient, la puissance du monstre surpassait clairement celle de ses deux opposant, même réunit, mais Odin observait les humains depuis des millénaires, et il savait que ces derniers étaient capable de repousser leurs limites… ce combat était loin d’être joué d’avance, surtout s’il décidait de s’en mêler.


Wulf continuait de grogner, sa fureur ne faisait qu’augmenter avec le temps. Il se faisait dominer par la puissance de son adversaire, mais que lui importait, sa rage le poussant à attaquer son ennemi encore et encore. Il ne ressentait ni douleur ni fatigue, juste une agressivité et une soif de sang sans limite. Au fur et à mesure que le combat se poursuivait, plus Wulf semblait gagner en vitesse et en force, parvenant même parfois à surprendre le monstre et le frapper de toutes ses forces, parfois même la créature semblait subir la force du berserk. Mais qu’importait les tentatives de l’Ulfark, la créature restait plus forte que lui.

Au bout de plusieurs échanges, le fils des flammes prit l’avantage. Repoussant un nouvel assaut de Wulf d’un puissant coup de tête, il en profita pour se dresser au-dessus du serviteur d’Odin et de le noyer dans les flammes de son souffle. Le Hamr du Ulfark s’opposa de toute ses forces à l’attaque de son ennemi, un hurlement bestiale raisonnant parmi les parois de la montagne et le sol se fendant sous la puissance libérée. Pendant l’espace d’un instant, il sembla que l’Ulfark fut capable de résister à l’attaque de son ennemi, jusqu’à ce que d’un coup sa défense cesse.

Au moment ou Lesath porta son attaque dans le dos d’Osombauko, celui-ci révélait ce qui s’était passé. Profitant que le guerrier fauve était occupé à résister à son attaque, le monstre avait attaqué l’Asgardien et l’avait embroché au bout de ses griffes. La créature rugit au moment ou le Scarlet Needle le frappa par trois fois, son rugissement résonnant comme le grondement du tonnerre des pires orages. Les endroits touchés par Lesath se mirent à briller mais aucun liquide n’en sortit. La créature se tourna alors vers Lesath, jetant négligement le corps du guerrier d’Odin. Dans son regard on pouvait y lire une malveillance renouvelée à l’égard de l’Ibère, il en avait fini de jouer avec ses proies. Son sourire cruel en révélait aussi long sur ses intentions

- Une attaque par derrière… du poison… cela n’était pas honorable, chevalier. Malheureusement pour toi, ceci n’aura guère d’effet sur moi, je ne suis pas un pitoyable mortel, et si tes arcanes peuvent me faire mal, elles ne te seront d’aucun secours. Maintenant, PÉRIT DANS LES FLAMMES DE MUSPHELLHEIM !!!!!!!!!!!!!!!

Le reptile frappa une nouvelle fois le sol de sa puissante queue, soulevant nuage de poussière et de roche qui lévitèrent par la puissance seul de son Hamr, gênant autant les sens que les mouvements du Chevalier. Il cracha à nouveau son souffle de flammes, mais cette fois, il ne s’agissait pas d’une boule de feu lente et prévisible, mais de traits de flammes qui sortirent à toutes vitesse de la gueule de leur créateur et fondirent sur le chevalier d’Athéna. Rapide, agiles, ces traits enflammés semblaient suivrent les mouvements du chevalier pour ensuite l’encercler et le frapper de plein fouet. Profitant de l’instant, Osombauko se jeta sur le serviteur d’Athéna pour refermer ses mâchoires sur lui. La douleur que devait ressentir le chevalier à ce moment était immense, la force des mâchoires du monstre suffisaient à elle seule à fissurer la protection sacrée, et les flammes qui léchaient la protection semblait provenir directement du feu de l’enfer. Il y avait fort à parier que si Lesath avait disposer d’une protection moindre que les légendaires armures d’or, il serait déjà mort… et à ce rythme ce ne serait qu’une question de temps.

Puit, d’un seul coup, Osombauko relâcha son emprise. Il venait de subir un choc violent qui l’avait projeté au sol malgré son imposante masse. À quelque pas de là, se tenait Wulf, debout toujours habité par sa rage, mais son aura avait quelque chose de changé, de moins chaotique. Malgré ses blessures, il était debout, le visage à moitié brûlé par le souffle de son monstrueux adversaire, un trou sanguinolent au milieu du tronc, sa Järnskinn semblant sur le point de se briser en de nombreux endroit, sa cape totalement brûlée. Sa fureur semblait complètement inhiber ses centres de douleurs, mais la blessure n’en restait pas moins grave et le guerrier-fauve semblait lutter à chaque instant pour continuer le combat. Wulf avança vers son ennemi, se préparant à attaquer à nouveau alors que celui-ci se relevait, la bouche du berserker crachant du sang mais il n’en avait cure.

- Þú mælumr aere, sonr ór Eldr ? Visþinnr ditt ekte ansikt, ok konfronter meg !! (Tu parles d’honneur, fils des flammes ? Alors révèle ton véritable visage et affronte-moi)

Wulf s’était exprimé dans un langage ancien, l’ancienne langue d’Asgard. Wulf était toujours posséder par sa rage, mais quelque chose semblait changer en lui. Autour d’eux, le vent se levait, l’orage grondait dans le ciel qui s’assombrissait, le vent se levait depuis le nord et soufflait avec une violence redoublée sur les lieux de l’affrontement. Les éléments semblaient prêts à se déchainer, de même que le Hamr de Wulf s’élevait à des sommets impressionnant, semblant littéralement le consumer.
Osombauko regarda un instant ses adversaires étonné. Ceux-ci n’auraient jamais dû lui tenir tête ainsi. Lesath avait réussit à percer sa défense et à faire s’écouler du poison dans ses veines, il était probable que si sa nature avait été autre, il en aurait souffert. Quant au guerrier fauve, il ne devrait même pas être en vie, même ces fou-furieux au service d’Odin mourraient quant leurs organes vitaux étaient touchés. Et non seulement celui-ci était debout mais il le défiait dans l’ancienne langue. Dardant encore ses deux ennemis d’un regard malveillant, il commença néanmoins à sourire. Il semblait avoir compris quelque chose

- Soit, si tu y tiens. Ma véritable apparence sera la dernière chose que vous verrez.

Les Hamr d’Osombauko s’enflama littéralement. Il devint rapidement une colonne de flammes qui s’élevait dans les cieux. En sortit alors un être qui n’avait plus grand-chose en commun avec le dragon. Il s’agissait d’un EldrJotnar, et géant de feu au service de Surtr, le destructeurs d’Yggdrasill. Haut de plus de 8m, sa silhouette était humanoïde, mais nombres de ses attributs n’avaient rien d’humain. Il était équipé d’une armure semblant faite de roche volcanique, un visage déshumanisé, sans la moindre émotion, baignant dans les flammes, il dominait à nouveau ses adversaires. À sa ceinture, pendait un coutelas irradiant d’une lueur maléfique alors qu’à sa main étaient brandis un fouet barbelé constitué de flammes et dans l’autre une sorte d’orbe luminescent qu’il semblait prêt à briser. De son être exaltait une fumée plus noire que celle s’extirpant des usines à charbons les plus polluante, masquant toutes lueurs céleste et tout espoir. Le fait qu'Osombauko n'était pas dans sa véritable forme expliquait que l'attaque de Lesath n'avait pas été aussi efficace qu'elle ne l'aurait dût, tout n'était que magie et tromperie.

- Lesath du Scorpion, servant d'Athéna, le Père de Tout à poser son regard sur toi. Il observe ce combat et interviendra si jamais nous parvenons à lui arracher cette sphère. Il s’agit du cœur de cette montagne. S’il le détruit, celle-ci s’effondra et nous avec.

La voix de Wulf restait étrange, lui-même n’accordait pas un regard à son allié et ne prêtait aucune attention à sa blessure et au sang qu’il perdait. Wulf était possédé, mais plus seulement par la rage qui faisait partie intégrante de lui. Il était devenu un réceptacle de la volonté d’Odin, et le Père de Tout l’utilisait directement pour aider Lesath.

Osombauko, pour sa part, ne se fit pas attendre. Il frappa ses ennemis des « lanières » de flammes de son fouet, celles-ci laissant une trainée de flammes dans leur sillage. Wulf parvint à les esquiver pour la plupart, sauf une qui le mit genoux à terre. Le corps d’Osombauko s’enflamma de plus belle avant de disparaitre, pour revenir ensuite des flammes qui brûlaient dans le dos des deux guerriers, allumé par le contact avec les lanières du fouet. Il tendit ensuite en l’air son orbe qui se fendit un peu plus sous la pression. C’est alors qu’à nouveau le sol et les parois de la montagne se fendirent et des failles surgirent des geysers de vapeurs et de lave en fusion. Le géant de feu contrôlait la montagne elle-même et pouvait la détruire s’il le désirait, mais même un être comme lui risquait de mourir dans pareil cas de figure, ou au moins être emprisonné.

- Il est temps de mourrir, mortels. Je me souviendrai de vous lorsque je tuerai Alfathir. Il espérait que vous me détruiriez à sa place car j'ai le moyen de l'abattre jusqu'au retour de mon maitre. Mais vous avez échouez.

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L'honneur.

Encore et toujours ce mot, cette idée, ce concept. Galvaudé, ou futile. Dangereux parfois. Considéré apparemment comme une qualité par tous, y compris, étonnamment par leur adversaire. Il semblait y avoir, pour les gens sans honneur, une certaine rancœur qui dépassait le chevalier d'Or. Plutôt que de vanter son opportunisme ou son inventivité, on avançait sans sourciller que l'honneur était absent des actes.

Foutaises. Il n'y avait aucun honneur dans dans la guerre. Aucune dignité dans la mort. Aucune respectabilité dans la souffrance. Il n'y avait que la douleur. La peine. La réussite ou l'échec. La fin. L'Ibère se moquait royalement de l'avis du monstre, même si ce dernier avait au moins pour lui de l'avoir étonné. Son poison était un recours non manichéen. Il était une arme qui se trouvait à sa disposition et qu'il aurait été stupide d'ignorer. Que ce soit pour des raisons de morale, d'honneur ou de bêtise.

Ces pensées n'eurent cependant le temps de traverser son esprit qu'une seconde, leur vivace adversaire repassant à l'attaque immédiatement. Et contrairement a sa première offensive, celle ci fit mouche. Croquant l'Espagnol au niveau des bras, l'animal sacré essayait sans doute de le couper en deux, mais fut interrompu dans son oeuvre. Par l'armure du Scorpion pour commencer, puis par le cosmos du chevalier. Avant enfin de se faire renverser par un impact provenant du chevalier divin.

Les bras à la fois lacérés et brûlés, le Scorpion d'or sentait qu'il n'était pas passé loin du trépas en baissant la garde. Heureusement pour lui, ces blessures ne faisaient qu'augmenter son aura. La douleur iridescente incendiait son cosmos, qui brûlait de tout son saoul. Perdant le fil du combat une poignée de secondes, Lesath rata la transformation de son adversaire, mais nz douta pas que, sous cette étrange forme de colosse, il ne pouvait s'agir que du même démon. Laconiquement il reprit sa position de défense alors que des paroles lui parvenaient aux oreilles sans que Wulf ne semble les prononcer.

A peine eut-il le temps d'entendre les quelques mots que le guerrier, ou une autre entité via sa bouche, lui adressait, qu'il devait rouler de côté. Les flammes du fouet vinrent s'écraser sur la position où il se trouvait quelques instants encore auparavant, réduisant en lave le sol rocailleux. Sans réfléchir, son cosmos explosa. Il n'avait pas l'occasion de prendre son temps, et opta pour la solution qu'il jugeait la plus apte à le sortir d'un tel guêpier. Il devait utiliser l'intégralité de son arsenal d'aiguilles écarlates d'un seul coup, comme s'il s'agissait d'un essaim de piqûres, et non pas d'une seule. "Scarlett Needle." souffla-t-il alors qu'il envoyait, le reste des quatorze premières frappes. La dernière ne tarda pas à suivre, d'ailleurs. Tout son être n'était plus que douleur, et son aura répondit à cette situation, explosant encore plus. Lesath ferma les yeux. Il n'avait pas besoin de voir où il allait lancer son attaque. Elle trouverait sa cible d'elle même. Son doigt manqua de se briser en attaquant, mais il n'avait pas le choix de toutes façons : "Antarès." Ce faisant, il se vida presque entièrement de son énergie. Il aurait de quoi se défendre, mais pas beaucoup plus. Il n'allait probablement pas tuer leur adversaire mais peut être... peut être qu'il serait assez affaibli pour que Wulf termine le boulot.

Ce n'était pas une question d'honneur. C'était bien plus que ça.
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L’affrontement entre le jotunn de feu Osombauko et les guerriers sacrés continuaient. Sous sa véritable apparence, la créature était d’autant plus redoutable qu’elle n’avait nul besoin d’effectuer d’effort inutile dans le combat. Les lanières de flammes continuaient à claquer, tentant d’attendre et de blesser ses adversaires et autour d’eux le sol se déstabilisait sous les pieds de ses ennemis. Cette montagne était en son pouvoir, il pouvait la transformer en volcan s’il le désirait, commander aux avalanches, à la roche même. Ses ennemis se débattaient face à sa puissance, cela était amusant à voir, les humains croyaient toujours avoir une chance de l’emporter même face à des êtres divins. Le serviteur d’Odin tenait à peine sur ses jambes, seul sa folie sacrée semblait encore le maintenir en vie suites aux blessures qui lui avaient été infligé. Quant à l’envoyé de la déesse aux yeux pers, son armure accusait les coups qu’il avait encaissé, preuve de la puissance d’Osombauko, mais il ne semblait toujours pas prêt à abandonner, que lui importait, ils feraient d’excellents trophées, ainsi qu’un éventuel repas s’il le désirait.

Néanmoins, une tempête s’était levée soudainement, une tempête qui n’avait rien de naturel. La créature de Musphellheim sentait qu’un Hamr puissant était à l’œuvre... son Hamr maudit. Le blizzard qui s’abattait soudainement sur le lieu du combat gênant le géant, affaiblissant la puissance de ses assauts.

Lesath porta soudainement toute sa puissance en une attaque, ou plutôt en une multitude de coups portés rituellement. Osombauko, vacilla sous l’effet de l’assaut. Celui-ci n’avait que peu de chance de lui être mortel, rien que le liquide incandescent qui lui faisait office de sang neutralisait le venin de l’arcane du Scorpion. Mais la puissance cosmique de l’assaut à lui seul était déjà suffisant pour l’affecter. Osombauko changea son fouet en une autre arme, une masse dont la tête semblait être fait du cœur brûlant d’une étoile.

Un rugissement se fit entendre, surgissant du brouillard la silhouette du guerrier-fauve apparut. Il avait bondi sur le monstre de flamme et frappa de toutes ses forces. Pas encore remit de l’attaque du Scorpion, l’EldrJotnar ne fut pas capable d’anticiper l’assaut. L’explosion provoqué par la rencontre des deux Hamr fut intense et brutale. Aux prises avec le Géant, le berserker invoqua ses griffes de Hamr pure, lorsque son ennemi contre-attaqua, faisant exploser son propre aura qui jeta Wulf au sol. Le Géant hurla soudainement de douleurs. La main qui tenait le cœur de la montagne avait été profondément lacérées par les griffes de Wulf, lui faisant lâcher son précieux artefact. Celui-ci roula sur le sol, en direction du chevalier d’Athéna. Osombauko passa toute suite à l’action, déchainant sa puissance pour éloigner les vents glacés qui le gênait sans cesse et accentuait la douleur de ses blessures. Voyant que le serviteur du Père de Tout se relevait déjà, prêt à en découdre, il frappa violemment celui-ci qui ne put esquiver l’assaut. Un craquement sonore se fit entendre au moment ou la Järnskinn du Guerrier-Fauve et la masse du géant de flammes entrèrent en contact, et le corps de Wulf fit un vol plané qui l’envoya une nouvelle fois se fracasser contre la paroi de la montagne. L’instant d’après, il s’écroulait mollement de celle-ci, son aura s’éteignant. La puissance de son ennemi était parvenue à surpasser sa soif de sang.

Osombauko tendit alors sa main vers le chevalier du Scorpion et déchaina un torrent de flammes sur le guerrier. Soudain, un Harm surpuissant se fit sentir, envahissant la zone. Il se matérialisa en un nouveau souffle glaçant, une tempête de laquelle émergea la silhouette du Père de Tout. Ce dernier s’interposa calmement entre le Scorpion et les flammes, son propre aura faisant barrage. Il se jeta ensuite sur Osombauko, poussant un puissant cri de guerre et le frappa de sa lance. Au moment même ou la pointe de celle-ci transperça la carcasse de la créature, la foudre frappa celui-ci le forçant à mettre pied à terre.

- Tu espérais réellement que je ne comprendrais pas ton plan Osombauko ? Je t’ai connu plus subtile. Ces deux guerriers t’ont aussi bien plus amoché que tu ne sembles le croire.

Odin s’abaissa pour prendre l’orbe dans sa main. D’un coup, le sol s’ouvrit sous les pieds du géant, il tenta bien de s’échapper, mais le Père de Tout le frappa à nouveau, le faisant chuter dans la crevasse qui venait de s’ouvrir. Osombauko tomba en hurlant dans les profondeurs de la terre, son corps semblant se désagréger au fur et à mesure qui ‘il chutait. Finalement, le Seigneur des Ases referma la crevasse. L’esprit de l’ombre du Jotunn Noir avait réussi à quitter son corps pour rejoindre Musphellheim. Comme son Maître, il lui faudrait du temps avant de pouvoir à nouveau agir. Il se tourna alors vers Lesath.

- Je te salue, Lesath du Scorpion. Je t’observe depuis ton arrivé sur les Terres du Nord et tu es parvenu à prouver ta valeur.

Odin se déplaça alors auprès du corps de Wulf. Il inspecta quelque instants la gravité des blessures de son serviteurs. Puis il enveloppa le guerrier-fauve de son Hamr divin et commença à soigner ses blessures.

- Ton heure n’est pas encore venue, Ulfark. Nordheims à encore besoin de ta fureur. Il me semble que tu voulais me poser certaines questions, chevaliers. Je t’écoute.

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Son attaque avait fait mouche, du moins partiellement. Mais comme il s'y était attendu, il avait beau avoir déchaîné toute sa douleur, ce n'était pas suffisant pour tuer l'être maléfique. Loin de là même. Ce dernier avait légèrement chancelé, mais n'était même pas tombé à la renverse. Au contraire, il se contenta d'élever son niveau, balayant les alentours de son cosmos. Lesath manqua d'être emporté par la tempête. Posant la main sur une roche il serra, à la fois pour se maintenir en pied, et tout autant pour éviter d'être expulsé du sommet. Le géant mythologique avait décidé d'utiliser toute son énergie, tout son cosmos, et d'en flageller les flancs de la montagne, laissant des sillons de lave sur celle-ci, comme s'il s'agissait de faire saigner le pic rocheux.

Les différentes joutes continuèrent quelques instants, et le regard du Scorpion fut happé par un objet tombé au sol. Le coeur de la montagne. Le chevalier d'or se précipita sur ce dernier, convaincu que la clé de la réussite de ce combat - et de leur survie - était de s'emparer de celui-ci. Le géant, rapide comme l'éclair, ne tergiversa pas non plus, et tenta de réduire l'Ibère en cendres. Le Scorpion d'or concentra toute son énergie en un bouclier qu'il positionna face à lui, évitant d'être immolé, mais sans la certitude de posséder assez de cosmos pour continuer le combat par la suite. Il avait presque tout donné lors de son offensive, et ne subsistait plus en lui qu'un fil de force. S'il la grillait entièrement, ce serait sa propre vie qui s'épuiserait.

Ce fut à cet instant qu'une puissance écrasante se matérialisa entre le torrent de feu, et le frêle bouclier de l'Ibère. Odin avait attendu le dernier moment pour porter l'estocade finale à son ennemi juré. De deux coups de lance, il l'envoya ad patres - ou du moins, c'est ce que supposait le serviteur d'Athéna - dans une crevasse qui semblait sans fond. Comme si de rien n'était, la déité se tourna vers son guerrier, et l'enveloppa dans un cosmos que le Scorpion supposa guérisseur, puis il posa une question simple au chevalier, qui avait pendant le combat totalement perdu de vue les raisons qui avaient poussé sa présence en Norska...

"Seigneur Odin." Salua-t-il en hochant le buste. Ce n'était pas parce qu'on était aux portes de la mort qu'il fallait manquer de savoir vivre, après tout. "Merci de votre intervention, déjà." Ajouta-t-il avant de se redresser. "Mon ordre possède effectivement une question à vous adresser, même si je ne sais si vous pourrez y répondre. Nous avons été en contact récemment avec des émissaires de la Discorde. Elle est de retour sur terre et semble recruter des éveillés, sans se soucier de si ces derniers ont déjà une allégeance ou non. Le fait est que sa réincarnation est un danger pour toute chose qui marche. Nous essayons donc de compiler le plus d'informations au sujet de cette dernière, mais Eris n'est pas une déesse qui se laisse approcher si facilement. Pire encore, nous pensons qu'elle pourrait avoir infiltré nos rangs, ou même ceux de vos guerriers. En savez vous plus que nous à ce sujet, seigneur Odin ?"
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Odin écouta attentivement la demande de l’envoyé du Sanctuaire. Observant le guerrier Ibère, ce dernier ayant lui-même fortement subit ce combat. Lesath expliqua alors au Père de Tout que le Sanctuaire d’Athéna avait eut la visite d’individu servant Eris, venu en tant qu’Emissaire. Les Saints semblaient particulièrement inquiets de tout cela, ils étaient déjà en guerre froide avec les Spectres et devaient aussi surveiller les agissements de l’Ordre Noir et d’autres menaces. Le retour d’une divinité aussi retorse que Eris était en effet inquiétant. Odin ne répondit pas tout suite, finissant d’abord de soigner son serviteur.

- Les terres du nord sont effectivement familières des intrigues de la Discorde. Il y a quelques années de cela, mes guerriers ont porté la guerre jusqu’aux murs de sa cité Ubar. Ce conflit ne fut que le premier qui amorça le déclin dans lequel mon peuple se trouve pour l’instant. Les suivants ont été des conflits internes dans lequel votre Discorde n’a pas eu sa part, mais Loki si. Jadis, le forgeur de mensonge et la Discorde ont conclut une entente. Loki est d’ailleurs celui qui a révélé l’existence d’Ubar à la Discorde qui s’y est installé. Mais c’est surtout lorsque leurs intérêts ont divergé qu’Eris à commencer à encourut le courroux d’Asgard. Depuis, nos terres sont particulièrement inhospitalières envers ses serviteurs. Mes fidèles les traques quand ils les découvrent et ceux de mon maudit frère de sang en font de même dans les ombres. Cependant, je n’exclus pas la possibilité que certains nous aient échappé, aussi Nordheims remercie le Sanctuaire pour cet avertissement.

Le Dieu des Pendus se tourna alors vers le Saint. Il ne dit qu’un unique mot, un mot puissant, et son aura s’éleva à nouveau. Il toucha l’épaule de Lesath avec la pointe de sa lance. L’effet du Hamr du Seigneur des Batailles ôta toute fatigue au Scorpion, de même qu’il répara les pièces d’armure endommagé de sa protection. Maintenant, le Chevalier d’or serait capable de recouvrir lui-même de ses blessures. Odin tendit alors le cœur de la montagne devant lui, à hauteur de son visage. La stature d’Odin était haute, même un individu comme Wulf était dominé par le Père de Tout. L’orbe dorée ressemblait un peu à une pomme.

- Cette chose est si fragile et pourtant si puissante. En mettant la main dessus, Osombauko espérait pouvoir me piéger. À l’instar de la pomme d’or de la Discorde, un artefact dont Eris fait grand usage et qui… j’en suis convaincu, à jouer un grand rôle dans son retour. Si d’aventure, vous parveniez à vaincre la fille de Nyx, assurez-vous que cette relique ne se retrouve pas dans la nature.

Odin ferma son œil unique et se concentra un peu. Une rune se grava sur la surface de l’orbe dorée avant de s’illuminer. En un instant, le cœur de la montagne sembla littéralement tombé en cendre avant que le Père de Tout ne les répande sur le sol. Sous le regard de tous, ces cendres furent absorbées par la roche. La montagne avait récupéré son cœur. Odin regarda alors vers le sommet du pic, attendant quelque chose. Au bout de quelques instant, le vent se tut, le blizzard se dispersât… tout devint calme.

- L’esprit des lieux est à nouveaux entier. Les environs vont retrouver leur équilibre. Concernant Eris… nous pouvons t’indiquer le lieu où elle s’est jadis établie avec ses fidèles. Il s’agit de la cité d’Ubar, l’Atlantide des sables, une cité enfouis sous les sables de la péninsule arabique. Cette cité ancienne fut jadis glorieuse et puissante, mais suites aux crimes de ses habitants envers leurs dieux, ceux-ci ont enfouis la cité et ses habitants sous les sables du désert. Elle n’en à réémerger que lorsque la Discorde eut besoin d’une cité pour servir de base à ses suivants. Ce fut Loki qui lui révéla l’existence de ce lieu oublié par tous, donc oui, nous autres, ases, connaissons l’endroit où la déesse manipulatrice à probablement décider de rebâtir ses forces. Et aujourd’hui, au nom de notre alliance, nous confions cette connaissance à toi et ta déesse chevalier du Scorpion.

La mine du dieu de la Sagesse s’assombrit ensuite. Il posa un regard presque peiné sur le chevalier.

- Par contre, vous devrez mener cette lutte seuls, Nordheims ne pourra vous venir en aide. Mes guerriers sont certes braves et honorables, mais leur devoir premier reste de protéger les terres du nord, et l’ordre des guerriers divins a été presque anéantit par les dernières batailles. Wulf et Skärn sont parmi les derniers guerriers divins encore actif. Olrik est en ce moment occupé dans une quête de la plus haute importance qui l’a mené loin de nos terres, même loin de ce monde. Tu as pu le constater toi-même les terres du nord sont en ce moment même au plus mal et Loki, le dieu du Chaos, et ses fidèles rodent toujours. Même dans les neufs royaumes d’Yggdrasil, les terres mythiques lié aux nôtres, les choses s’agitent et nos guerriers doivent batailler chaque jour pour empêcher les créatures y vivant de déferler sur le monde des mortels.

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Ainsi, ils savaient. Ils savaient mais ne pouvaient intervenir, ce qui ne pouvait leur être reproché. L’état des armées et des terres du dieu borgne ne permettaient que peu de liberté, de toutes manières, et la latitude que le nordique pouvait avoir aussi fine qu’une feuille de papier. Les guerriers divins étaient des gardiens des terres sacrées du nord, après tout. Par le passé ils avaient eu à faire à la déesse à la pomme, et bien entendu, Loki s’était mêlé de tout ceci. La principale conséquence pour ceci était une animosité toute logique envers les serviteurs d’Eris, et étonnamment la même attitude de la part du dieu fripon et de ses serviteurs.

Lesath écoutait attentivement les paroles puissantes de la divinité, tout en haletant. Il passa sa langue sur ses lèvres fines et tintées de sang, et essaya de répondre, mais dû s’arrêter quelques secondes. Les cicatrices de son combat viendraient s’ajouter bientôt à sa collection, mais ce n’était pas pour autant qu’il n’en ressentait pas, à cet instant, une immense douleur. Cela dut sans doute transparaître plus que de raison, puisque le Dieu borgne usa de ses pouvoirs pour faire disparaître à la fois les meurtrissures physiques et les impacts sur l’armure du chevalier. Lui qui avait l’habitude de sentir envahi par la douleur se sentit, l’espace de quelques instants, incroyablement léger, avant de revenir à sa situation habituelle : celle d’un homme constamment meurtri par ses anciennes cicatrices. Il remercia la déité d’un hochement de tête, mais ce dernier avait maintenant dirigé son attention sur un autre sujet désormais. Le cœur de la montagne. Cet artefact, effectivement, semblait extrêmement puissant et s’il venait à tomber entre de mauvaises mains …

Heureusement, encore une fois, le cosmos et la magie du Dieu étaient si puissantes qu’il n’eut aucun mal à renvoyer l’objet magique dans la montagne qu’il n’aurait jamais dû quitter. Le chevalier d’or assista à la scène les bras croisés, et ne réagit que lorsqu’Odin revint au sujet. Il avait tout de même quelques informations concernant la fille de Nyx. Déjà, sa localisation, ou au moins, sa plus récente localisation, ce qui était plus qu’ils n’avaient jamais su à son sujet. Ainsi la millénaire se terrait dans la cité d’Ubar. Il était donc nécessaire d’envoyer un ou plusieurs chevaliers enquêter en ces lieux, ne serait-ce que pour tirer au clair si la Discorde s’y trouvait toujours. Si c’était le cas … A vrai dire il n’en savait rien. Il n’était pas celui qui décidait, mais un de ceux qui agissaient, ni plus ni moins.

L’Ibère opina du chef et répondit une dernière fois au dieu, non sans avant regarder Wulf du coin de l’œil. Il n’avait pas vraiment l’air d’être dans une forme olympique : « Je vous remercie de cette information et je comprends bien ce qui vous empêche de nous prêter main forte. Tant que vous pouvez empêcher les suppôts de la Discorde de proliférer en vos terres du Nord, nous nous sentirons plus qu’épaulés. Du moins, je le serai, je ne peux évidemment pas parler pour le reste des "miens". ».

Lesath s’inclina une dernière fois pour signaler son respect au dieu, et réalisa un geste de la tête en direction de Wulf. Puis, à la vitesse de la lumière, s’esquiva, traversant Asgard du Nord vers les Sud dans l’optique d’arriver le plus vite possible en Grèce. Il devait informer le Sanctuaire…
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Odin regarda la lueur du Scorpion s’évanouir dans le ciel alors que le serviteur d’Athéna quittait Nordheims avec les informations que le Père de Tout lui avait offert. Les guerriers d’Athéna avaient toujours eu la prétention de protéger l’Humanité des manigances divines, Odin n’en était pas réellement sûr pour sa part, mais il était indéniable que les Saints avaient toujours fait preuve d’abnégation et d’un grand sens du sacrifice dans leur quête pour maintenir le libre-arbitre de l’humanité. C’était pour cela qu’il y a des millénaires de cela, le dieu borgne avait accepté cet accord avec la déesse aux yeux pers. Les Ases respectaient également le libre-arbitre de l’humanité, mais pas de la même manière que les Saints. Athéna croyait que l’humanité était fondamentalement tournée vers le bien et qu’elle était digne d’être protégé, Odin ne partageait pas cet optimisme mais pensait que les hommes méritaient une chance… et s’ils faisaient les mauvais choix, ils en assumeraient les conséquences.

Odin tourna alors son vers Wulf. Le berserker le servait et l’honorait fidèlement depuis un certain temps mais restait tourmenté. Ce dernier avait repris connaissance et observait maintenant le Père de Tout, malgré les soins prodigués par le dieu, il restait épuisé par sa fureur. Odin connaissait bien la rage sacrée qui habitait les guerriers-fauves, et pour cause il en était la source.

- Pourquoi, seigneur ? Pourquoi lui avoir dit pour la faiblesse actuelle de vos guerriers ?
- Lesath ne s’est-il pas mit montrer digne dans l’épreuve ? N’a-t-il pas mérité de savoir ? L’honneur ne se trouve pas seulement dans la bataille, se montrer honnête envers ses alliés en fait partie. De plus, une nouvelle épreuve approche, les runes ne m’en ont pas encore révéler la nature mais nous ne pourrons probablement pas les soutenir si d’aventure ils s’aventuraient dans quelque guerre. Qu’est-ce qui compte le plus pour toi ? La fierté ou l’honneur de Nordheims ?
- … l’honneur, je crois.

Wulf tenta de se relever tant bien que mal, il était tout endoloris, ses sens étaient engourdis, sa tête tournait… il ne serait pas en état de se battre avant un certain temps. Ses souvenirs des évènements récents étaient confus. Mais il était un guerrier divin, l’un des derniers encore en service. Il n’était peut-être pas digne de son statut, mais il en était un à présent, avec les devoirs que cela impliquait. Si une nouvelle menace arrivait, il se dresserait de toutes ses forces contre celle-ci, pour protéger les peuples de Nordheims.

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Dignité dans l'épreuve Wulfsi10
Merci à Hruo 

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