Saint Seiya
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
La légende d'Astrée et du taureau crétois [PV Spica]
Hâpy
Membre
Hâpy
Rang : Civil
Hâpy
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hâpy
Date d'inscription : 04/10/2013
Hâpy
Nombre de messages : 4335
Hâpy
Hâpy
Rang : Civil
Hâpy
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hâpy
Date d'inscription : 04/10/2013
Hâpy
Nombre de messages : 4335
Rang : Civil
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 04/10/2013
Nombre de messages : 4335
Puisque l’armure du Taureau avait pris la peine de venir jusqu’à lui, Owain décida de partir au plus tôt pour le Sanctuaire. Il était donc parti dès le lendemain, ne laissant qu’une lettre de démission sur le bureau du responsable du centre de sismologie. Enfin de partir tranquillement du pays, il avait placé sa box dans une grande malle, servant habituellement à y ranger du matériel de mesure. Pour la dernière fois, il utilisa ses passeports professionnels, afin d’accélérer son passage à l’aéroport, avant de les jeter dans une poubelle, une fois arrivé à Athènes. Depuis la capitale, le chemin n’était plus si loin, du moins pour ceux connaissant la route. D’abord, prendre direction Rodorio, le petit village caché près d’Athènes, qui permettait d’accéder à l’entrée du Sanctuaire. Pendant ce chemin, qu’il préféra faire à pied, l’homme se rappela les temps qu’il avait passé ici. Il y conservait de bons souvenirs, mais également de mauvais, qu’il préféra éloigner de sa mémoire. En passant à Rodorio, il s’arrêta à la taverne, juste le temps de saluer Priam et d’acheter une bouteille de whisky. Le chevalier se doutait déjà qu’il aurait du ménage à faire et aimerait avec un verre non loin, pour lui remonter le moral.

Une fois dans son temple, qui ne fut pas compliqué à rejoindre, vu le peu de marche qu’il devait gravir, l’homme déposa sa box au milieu de la pièce principale. Il fit d’abord un tour des pièces secondaires, se demandant pourquoi son maître lui disait qu’un chevalier devait revêtir son armure dans l’enceinte du Sanctuaire. Après tout, les temples disposaient d’annexes servant d’habitations aux chevaliers d’ors, alors s’ils ne pouvaient pas retirer leurs armures, comment pouvaient-il se laver ou dormir ? Il supposa que cette règle avait dû être retirée, tout comme le port du masque pour les femmes. En faisant le tour, il trouva même des pièces dans un sale état, qu’il devrait remettre aux normes. Il se demandait même pourquoi une forge se trouvait dans ce temple. Aux dernières nouvelles, Ephraem n’était pas un forgeron. En revanche, il trouva la salle informatique nickel. Il remplacerait l’ordinateur de l’ancien chevalier, afin de ne pas empiété sur sa vie privée, mais garderait une partie de la salle. Il ajouterait seulement son propre matériel, comme celui de sismologie, qu’il ferait venir ici. Même s’il ne travaillait plus au Grand Canyon, il avait l’intention d’enregistrer ses entraînements, en espérant ne pas trop déranger ses voisins.

- On va commencer par déblayer la salle de muscu… regardez-moi l’état de ces murs…

Le géant attrapa le plus d’affaire possible, sa force lui permettant presque de soulever des montagnes. Il était rendu au milieu de la salle principale, le poids du matériel ne pesant presque rien sur ses épaules, quand il sentit un cosmos approcher. Il s’était pourtant renseigné en arrivant et aucun chevalier n’était censé arriver pour le moment, sauf le Cancer, qui aurait pu passer dans le coin. Essayant de savoir qui s’approchait et combien ils pouvaient être, le Taureau s’arrêta, le regard tourné vers l’entrée du second temple.

- Vais-je déjà avoir de la visite ?
Revenir en haut Aller en bas
Spica
Membre
Spica
Rang : Civil
Spica
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Spica
Date d'inscription : 21/06/2019
Spica
Nombre de messages : 39
Spica
Spica
Rang : Civil
Spica
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Spica
Date d'inscription : 21/06/2019
Spica
Nombre de messages : 39
Rang : Civil
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 21/06/2019
Nombre de messages : 39
Gravissant les marches une à une, tu pris les devants sur tes deux compagnons. Le Cancer frappé par la foudre divine s'en alla au loin, redescendant les marches comme si un être divin l'avait convoqué aux portes du jardin d'Eden. Un étrange personnage que tu avais rencontré et qui annonçait déjà la couleur de tes futurs compagnons d'armes... Mais après tout, tu avais toi aussi ton lot d'étrangetés, tu ne pouvais pas te permettre de juger. Ton jeune apprentie, ou plutôt, frère d'armes du Sagittaire resta quant à lui un peu plus en retrait. Tu étais impatiente de gagner ta maison et surtout, tu avais de longues séances de méditations à rattraper. De plus, tu espérais entrer en contact spirituellement avec Athéna et peut-être, qui sait, retrouver cette dernière ou obtenir un message de sa part.

Tu avanças alors, traversant dans un premier temps la maison du Bélier. Sans aucun doute celle ayant subi le plus les foudres de la guerre, étant la première maison et donc naturellement la plus exposée... Fort heureusement, le bélier était réputé pour ses techniques défensives d'une grande qualité, faisant de lui le meilleur bouclier du sanctuaire. Mais le mauvais côté fut que tu ne ressentis aucune présence au sein de la demeure... Aucun bélier ne vivait ici à en juger de la poussière et de la moisissure poussant dans les recoins sombres de la bâtisse.

Tu t'arrêtas quelques instants, priant pour le futur saint du Bélier qui viendrait à se présenter. Marquant de tes mantras la demeure, tu espéras apporter la chance et la sagesse au prochain chevalier d'or qui prendrait ses marques en ce lieu. Ton ascension continua finalement, ne voulant pas empiéter sur ce lieu afin de conserver au maximum son énergie. Tu étais la Vierge et non le Bélier, tu estimais ne pas avoir à passer plus de temps ici une fois tes prières accomplies.

Ton chemin s'arrêta au Temple du Taureau, seconde bâtisse du sanctuaire. Contrairement au Bélier, tu ressentis une présence... Un cosmos colossal, rappelant la majestuosité du Bovin. Il ne faisait aucun doute que les lieux avaient trouvé un habitant et que ce dernier ne devait sans doute pas s'attendre à ta visite. Tu t'avanças jusqu'à l'entrée de la demeure, sans pour autant franchir le palier. Joignant tes deux mains au creux de ta poitrine, tu inclinas légèrement le torse, laissant retentir tel un puissant écho le son de ta voix psychique, qui viendrait résonner dans l'esprit de son habitant.

*Om !*

Ce simple mot. Un mantra bouddhique ayant pour vertu de faire vibrer le corps de celui qui le ressent, créant une onde physique se propageant au travers de chaque cellule, chaque muscle, chaque tissu et ayant la particularité de créer un sentiment de paix et de bien-être à ceux qui l'entendent... Un moyen plutôt efficace selon toi, d'entamer une conversation et de faire connaissance.

Tandis que tu courbais l'échine, signe de respect envers celui qui avait sans nul doute perçu ta voix, tu engageas les présentations tout en fermant les yeux et baissant la tête, t'adressant tout naturellement directement à ses pensées.

*Pardonnez mon intrusion. Je me prénomme Spica. Sainte de la Vierge. J'espère ne pas vous déranger et si tel est le cas, je vous présente mes excuses. Je suis malheureusement obligé de passer par ce lieu pour me rendre dans ma demeure située un peu plus haut, d'où ma présence au pied de votre porte.*
Revenir en haut Aller en bas
Hâpy
Membre
Hâpy
Rang : Civil
Hâpy
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hâpy
Date d'inscription : 04/10/2013
Hâpy
Nombre de messages : 4335
Hâpy
Hâpy
Rang : Civil
Hâpy
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hâpy
Date d'inscription : 04/10/2013
Hâpy
Nombre de messages : 4335
Rang : Civil
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 04/10/2013
Nombre de messages : 4335
La présence ne mit pas longtemps à se montrer, révélant une femme cachant en parti son visage. Même s’il avait passé beaucoup de temps aux Etats-Unis, le chevalier reconnaissait les marques des Jamiriens, ces descendants des habitants de la cité de Mü, qui s’étaient installés dans les pics les plus reculés de l’Himalaya. La demoiselle qui venait de franchir l’entrée du temple était de petite taille, du moins, aux yeux du géant qu’était Owain, digne colosse du Taureau. Le chevalier en avait vu beaucoup avec son maître, capable de prouver que la force brute et la vitesse étaient compatibles, pourtant, il ne s’attendait pas à ce qui allait suivre.

S’il avait pu sentir le cosmos de la chevalier aussi facilement, il ne s’était pas douté qu’il s’agissait de la méthode de la jeune femme, pour toucher le cosmos des autres et ainsi pouvoir leur parler. Le « Om », retentissant et apaisant, frappa le Taureau au plus profond de lui. Sous la surprise, il faillit lâcher les affaires qu’il portait. D’abord, il avait cherché d’où était venue la voix qu’il avait entendu, avant de comprendre qu’elle était directement dans sa tête. S’il était sûr de ne pas être devenu fou, il se demanda pourtant s’il n’avait pas bu un verre de trop. Jusqu’au moment où la voix retentie de nouveau, permettant d’en trouver l’origine facilement. L’origine en était la femme, chevalier d’or de la Vierge, qui se prénommait Spica. Le simple fait d’entendre le prénom fit sourire Owain, qui trouva ironique qu’un nouveau chevalier prenne le nom d’une étoile de sa constellation, là où le Taureau mettait fin à cette tradition. En revanche, il ne pouvait pas savoir si ce prénom était réellement le sien, ou celui qu’elle avait décidée de prendre.

- Enchanté de te rencontrer Spica de la Vierge. Désolé d’être un peu surpris, on ne m’avait pas fait le rapport d’un nouveau Saint dans le sixième temple.

Le chevalier déposa rapidement toute la masse qu’il avait sur les épaules, afin de faire un meilleur accueil à sa consœur.

- Je suis Owain, le nouveau gardien de ce temple. Je connais un peu les environs, donc si tu as des questions, je pourrai surement y répondre.

L’homme fit ensuite un signe de main à la Vierge, l’inventant à le suivre vers les appartements du temple. Il y poussa quelques portes, traversa quelques couloirs, avant de déboucher sur un petit jardin. Les fleurs qui s’y étaient trouvées n’étaient plus qu’un vieux souvenir, mais le chevalier prévoyait déjà d’y replanter de nouvelles. Depuis le jardin, un vieux chemin pouvait se voir, comme un ancien sentier de chèvre, descendant d’un côté vers le premier temple et de grimper de l’autre vers le temple des Gémeaux.

- Avant de reprendre ta route, tu prendras peut-être un verre ? J’ai du whisky, de la bière venant de mon prédécesseur et surement autre chose. Peut-être même du sans alcool, si tu veux.
Revenir en haut Aller en bas
Spica
Membre
Spica
Rang : Civil
Spica
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Spica
Date d'inscription : 21/06/2019
Spica
Nombre de messages : 39
Spica
Spica
Rang : Civil
Spica
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Spica
Date d'inscription : 21/06/2019
Spica
Nombre de messages : 39
Rang : Civil
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 21/06/2019
Nombre de messages : 39
Le géant se dressa devant toi, surplombant largement ta petite taille, t'obligeant à relever le menton afin de le regarder droit dans les yeux. En dehors de la douleur latente qui se dessina au cœur de ta nuque, tu remarquas que ce dernier était fidèle à la réputation des Taureaux... Grand, massif, ton exacte opposé, mais après tout, le physique n'était pas ton point fort, ou du moins, pas en terme de combat... Tu souriais aux paroles de ce dernier dont émanait une véritable bonté.

*Peu de monde est au courant, il faut dire que je mets pour la première fois les pieds au sanctuaire. Je ne sais pas encore ce qui m'attends dans la maison de la Vierge, mais d'après les rumeurs, mes prédécesseurs avaient un goût prononcé pour le minimalisme, donc je ne m'attends pas à grand chose.*

Owain du Taureau. Ainsi, ce dernier avait choisi de lever la tradition autour du nom d'Aldébaran. Les récits ne mentionnaient jamais le véritable nom du Taureau, qui lors de son intronisation en tant que Chevalier d'Or décidait d'abandonner son nom pour devenir un tout nouvel être... Au final, tu avais choisi cette voix, préférant séparer distinctement ton identité en deux, laissant d'un côté Yura de Jamir et de l'autre Spica de la Vierge... Heureuse coïncidence.

Suite au geste de ce dernier t'invitant au sein de sa demeure, tu t'exécutas, le saluant brièvement afin de le remercier de cet accueil chaleureux. Durant votre petite marche vers un coin plus confortable, tu pris le temps d'observer le décor dans lequel vivait le géant. Mélange entre modernité et chevalerie, tu pensas durant un instant à ce que tu aménagerais au sein de ton palace... Cependant, venant perturber tes pensées, tu entendis la proposition de l'habitant, t'invitant à boire à ses côtés. Ton appartenance au mouvement bouddhique t'interdisait la consommation d'alcool et au vu de la proposition de ce dernier, il ne semblait pas y avoir grand chose d'autre...

*Après ce long pèlerinage, je ne peux pas refuser un peu de fraîcheur. Avez-vous du thé ? Ou une infusion, cela fera l'affaire.*

Tu observas le jardin, bien que dans un sale état, t'apporter un sentiment de paix et de bien-être. La poussière du Sanctuaire était néfaste pour ton esprit, alors un peu de verdure ne pouvait être que bénéfique pour ta santé mentale. Tu espérais trouver un véritable Eden dans ton temple afin d'harmoniser au mieux tes méditations à venir. T'installant alors à même le sol, tu déposas ta pandora box derrière toi, te servant de cette dernière pour appuyer ton dos.

*Loin de moi l'idée de vous juger, mais votre temple semble avoir besoin d'un bon rafraîchissement. Ce serait avec plaisir que je vous aiderai dans vos travaux si besoin. Depuis combien de temps servez-vous Athéna en tant que Saint du Taureau ?*
Revenir en haut Aller en bas
Hâpy
Membre
Hâpy
Rang : Civil
Hâpy
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hâpy
Date d'inscription : 04/10/2013
Hâpy
Nombre de messages : 4335
Hâpy
Hâpy
Rang : Civil
Hâpy
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hâpy
Date d'inscription : 04/10/2013
Hâpy
Nombre de messages : 4335
Rang : Civil
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 04/10/2013
Nombre de messages : 4335
Le Taureau comprenait maintenant pourquoi il n’avait pas entendu parler de Spica. Jusqu’à maintenant, Priam ne lui avait parlé que des chevaliers d’ors se trouvant au Sanctuaire, il était donc normal qu’il ne lui ait donné aucune information sur un chevalier se trouvant à Jamir. De plus, les informations ne concernaient que les chevaliers d’ors, rien sur les autres chevaliers, ce qui lui aurait pourtant été utile. Par exemple, pour savoir qu’Ephraem avait eu une disciple, disciple qu’il aurait peut-être pu prendre sous ses ailes. Etait-ce la jeune femme qui avait quitté le temple à toute vitesse, quand il était arrivé ? Le chevalier devrait surement enquêter dessus, histoire de mieux connaître le jeune homme qui l’avait précédé.

L’homme était en train de regarder le sentier, se souvenant des paroles de son maître, lui disant que le sentier devait toujours être caché à la vue des autres. Seuls les chevaliers d’ors et quelques privilégiés devaient être au courant, afin que l’ennemi ne puisse pas en profiter. Owain se demanda même si le sentier n’était pas une création d’Athéna, sinon comment expliquer que Saga, Camus et Shura n’aient pas prit le raccourcie qui les aurait mené directement au temple du Grand Pope, quand ils avaient choisis de faire semblant de suivre Hadès ? A moins qu’ils avaient fait preuve de stratégie, afin de mieux tromper leurs ennemis. Le Taureau n’aurait surement jamais la réponse, même en relisant plusieurs fois les rapports de cette guerre, mais il trouvait tout de même ça curieux.

Il se tourna ensuite vers la Vierge, lui souriant aimablement. Si la femme devait lever la tête pour le regarder, lui devait la baisser, et encore plus maintenant qu’elle s’était installé à terre, ce qui ne l’arrangeait pas beaucoup. Il ne savait pas s’il trouverait du thé ou une infusion, mais devrait trouver quelque chose de non alcoolisé dans les placards. Puis, quand elle lui proposa son aide, le bovin éclata de rire, un rire chaud et sincère, preuve qu’il ne se moquait pas de la chevalier.

- J’accepte ton offre, mais seulement si tu acceptes que je vienne t’aider en retour. Et aussi… seulement si tu arrêtes de me vouvoyer. Tu es ma sœur d’armes maintenant, c’est comme si nous étions de la même famille. Et dans une famille, on ne se vouvoie pas… enfin normalement.

Owain ne répondit pas directement à la dernière question de Spica. La phrase, même si elle était simple, avait frappé le chevalier, lui rappelant des souvenirs qu’il pensait avoir noyé depuis longtemps. Il laissa donc la femme dans le jardin, afin de chercher de quoi boire. Après un moment, il put revenir avec théière d’eau chaude, dans laquelle il avait mis un peu de menthe. Il n’avait rien trouvé de mieux, mais penserait à faire le plein plus tard. Il posa deux tasses sur le sol, devant la chevalier, avant de les remplir et de s’installer en face de sa consœur.

- Mon histoire est particulière, elle date de plus d’une vingtaine d’années. J’ai connu le Sanctuaire en devenant le disciple d’un chevalier d’or du Taureau. C’était le dernier Aldébaran et… je n’ai même pas pu connaître son vrai prénom.

Une pointe de tristesse commençait à teinter la voix du chevalier, qui chercha à écourter son histoire.

- Il y a dix ans environ, mon maître et second disciple sont morts. J’aurai dû devenir chevalier du Taureau à cette période, mais j’ai préféré m’éloigner du Sanctuaire. Sauf que… celui que j’avais désigné pour prendre ma place, est mort lui aussi. L’armure est revenue à moi et je suis revenu ici rapidement. En gros, je suis ici depuis seulement une ou deux heures de plus que toi.

Le Taureau leva sa tasse, minuscule dans sa main, et bu une petite gorgée, trouvant que son idée avait été mauvaise. Il faudrait vraiment qu’il fasse beaucoup de changement dans son temple, afin de pouvoir accueillir tous ses frères et sœurs sans qu’un seul ne soit délaissé.

- Je ne sais pas si tu as vu le discours d’Athéna, il y a environ un an. Mon prédécesseur était juste derrière elle. Un gars pas très grand, pas très fort, assez sombre, mais avec une sacrée puissance cosmique, capable de faire plier n’importe qui.

Le chevalier aurait voulu repousser ses souvenirs, finissant par changer le cour de la conversation.

- Et toi ? Depuis quand es-tu Sainte de la Vierge ?
Revenir en haut Aller en bas
Spica
Membre
Spica
Rang : Civil
Spica
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Spica
Date d'inscription : 21/06/2019
Spica
Nombre de messages : 39
Spica
Spica
Rang : Civil
Spica
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Spica
Date d'inscription : 21/06/2019
Spica
Nombre de messages : 39
Rang : Civil
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 21/06/2019
Nombre de messages : 39
Fidèle à son astre, le Taureau derrière cette apparence de géant cachait un cœur chaleureux. Son rire en fut la preuve, t'obligeant toi-même à sourire derrière ton masque et laissant apparaître au coin de tes yeux, les rides de joies de ce moment partagé. Le chevalier était la représentation de ce que tu attendais d'Athéna et de ses troupes, tu n'étais jusque-là, pas déçu de tes confrères, malgré un Cancer unique en son genre que tu n'avais pas eu le temps de découvrir, ta première impression se faisait actuellement plutôt bonne de l'ensemble du sanctuaire.

Les mots du Taureau te touchèrent particulièrement. Stopper le vouvoiement et être appelée "sœur d'armes" était quelque chose d'inattendue pour toi. Il est vrai que tu devrais désormais t'unir face à l'ennemi aux côtés des différents saints, mais tu n'avais jamais pris en compte cette dimension fraternelle qui vous unirait désormais. Attachée à tes codes strictes et particuliers, tutoyer ton confrère relevé d'un défi pour ta personne... Peut-être étais-tu trop attaché aux règles et au respect, peut-être qu'un peu de souplesse ne pouvait pas te faire de mal.

*Vous avez... Pardon. Tu as raison. Puisque nous nous apprêtons à combattre ensemble, j'imagine que l'entraide mutuelle et la fraternité est de mise. J'accepte ton offre, Owain, bien que ma demeure risque d'être à l'image de Bouddha, un sanctuaire où chacun pourra y venir trouver la paix et méditer dans le cadre le plus apaisant possible. Si un jour, tu passes par chez moi, tu seras le bienvenu. Qui sait, peut-être te laisseras-tu tenter par un peu d'introspection ?*

Pour toi, la meilleure arme de guerre n'est nul autre que l'esprit et pour le fortifier, il n'existe aucune autre méthode que la méditation. Tel était ton talent et il semblait naturel d'en faire profiter tout un chacun. De plus, méditer avant une bataille était un moyen efficace de chasser les mauvais augures de son esprit de partir sereinement au combat, tu espérais apporter ta pierre à l'édifice du sanctuaire et tu ne doutais pas que tes confrères eussent déjà eu ce rôle autrefois.

Le Saint te laissa quelques instants, méditant sur ta question quelque peu personnel avant de partir chercher de quoi vous abreuvez. Observant les jardins qui t'entourait, tu profitas de l'instant pour faire le vide en ton fort intérieur. Le lieu s'y prêtait tout naturellement et l'énergie qui se dégageait du temple était un mélange de chaleur et de puissance qui avait le don de t'apporter un certain confort. Lorsque le taureau revint, il apporta un thé plutôt artisanal concocté sans nul doute à la dernière minute. Un thé à la menthe dont raffole les Méditerranéens, tu te laissas charmer par l'idée d'y infuser directement les feuilles de menthe sans autre préparation. Une façon un peu rustique, mais qui correspondait bien au Taureau.

Tandis qu'il te servait une tasse d'eau chaude et qu'il s'installait face à toi, tu le remercias d'un signe de tête gracieux, laissant pour le moment l'infusion faire son effet. Nappée par les vapeurs chaudes qui venaient caresser ton visage, tu écoutas attentivement les paroles de ton confrère qui commença à s'ouvrir face à toi. La peine était clairement lisible sur son visage et tu ne pus t'empêcher de réciter une prière au fond de toi. Un récital court, pour guider les défunts à trouver la paix et apaiser ceux qui devait vivre sans eux.

Tu n'étais finalement pas la seule nouvelle au Sanctuaire et tu te confortas dans l'idée que ton arrivée était lié au destin. Si le taureau était lui aussi un nouvel arrivant, tu pensas naturellement votre venue était lié à Athéna et arrivait d'un événement majeur qui allait nécessiter votre présence. Peut-être que la Vierge et le Taureau seraient liés d'une certaine façon à l'avenir et que votre rencontre était un engrenage dicté par le destin ?

*Je ne l'ai pas vu, avant aujourd'hui, je n'étais pas tellement pré-occupé par les trames du sanctuaire. Je prierais pour ton maître, qu'il trouve la paix et t'aide à trouver le bon chemin. Je suis persuadé qu'à travers l'amure, son esprit continuera de t'accompagner.*


Tu t'abreuvas à ton tour de la concoction du géant, soulevant légèrement ton masque pour te permettre de boire sans pour autant retirer ce dernier qui avait une importante valeur à tes yeux. Tu fixas du regard le taureau, avant de te perdre dans tes pensées et de réfléchir à sa dernière question.

*Depuis quand... Je ne suis pas particulièrement attachée aux notions de temps en réalité, peut-être que je suis simplement un peu tête en l'air ou trop souvent plongé dans mes méditations pour y faire attention... Mais cela fait désormais quelques années que je suis en possession de l'armure de la Vierge. Je n'ai jamais trouvé d'intérêts à venir au sanctuaire auparavant, considérant que si je devais prendre le rôle de chevalier d'or un jour, le destin m'en ferait part. J'ai alors continué à vagabonder, à découvrir le monde jusqu'au jour où lors de l'une de mes phases de méditations, mon maître... Dont j'ignore absolument tout, tant l'apparence que le nom, est venu me trouver et m'a laissé comprendre que la prochaine étape de mon voyage serait ici-même, au Sanctuaire.*


Mystique, flou et divination, tel était parsemé ton héritage. Un chevalier d'or qui ne connaissait rien à son univers et qui avait été l'élève d'un être sans visage, sans nom et sans parole... Tu étais fidèle aux chevaliers de la Vierge, plongeant à bras ouvert dans les méandres de l'incompréhension et de l'irrationnel.
Revenir en haut Aller en bas
Hâpy
Membre
Hâpy
Rang : Civil
Hâpy
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hâpy
Date d'inscription : 04/10/2013
Hâpy
Nombre de messages : 4335
Hâpy
Hâpy
Rang : Civil
Hâpy
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hâpy
Date d'inscription : 04/10/2013
Hâpy
Nombre de messages : 4335
Rang : Civil
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 04/10/2013
Nombre de messages : 4335
Le Saint avait souri en entendant la Vierge buter sur le vouvoiement. Cette réaction était assez classique, lui-même ayant déjà été dans cette situation. En revanche, ce n’était pas avec le vouvoiement, mais plutôt sur le tutoiement. En effet, le Taureau avait été entraîné à protéger tout le monde, tout en gardant sa joie de vivre visible à tous. Cet entraînement était passé par le tutoiement de tous, comme si chacun était un ami proche, afin de le protéger corps et âme. Et forcément, quand il s’était éloigné du Sanctuaire, il avait dû faire face à cette éducation, que les autres considèrent comme mauvaise. La seule fois où il n’avait pas eu ce problème, était quand il avait vu un nouveau collègue arriver, collègue venant des îles et bien plus plaisant que les autres.

L’idée de la chevalier n’était pas pour déplaire à Owain. Pendant qu’elle accueillerait les autres chevaliers dans une lumière apaisante et calme, lui-même les accueillerait dans une chaleur amicale. Deux temples deviendraient alors des havres de paix pour leurs frères et sœurs, afin qu’ils puissent se reposer à tout moment. En revanche, le Taureau n’était pas vraiment pour une introspection. Il savait ce qu’il avait au fond de lui et il ne voulait pas vraiment le revoir. Si pour certains, la découverte d’un passé douloureux était un bienfait, pour lui, le passé n’était que destructeur. Il savait que la souffrance, se cachant aux tréfonds de son âme, n’était que destructeur pour lui.

Après qu’il soit revenu avec le thé et qu’il ait raconté son histoire à la femme, celle-ci fit un commentaire qui apaisa le chevalier. Il l’avait ressenti, dès qu’il avait porté l’armure pour la première. Il sentait les énergies des anciens porteurs, des générations d’Aldébaran ayant presque la force d’un demi-dieu. Ainsi que l’énergie la plus récente de celui qui avait mis fin à la tradition des Aldébaran. Son maître serait toujours avec lui maintenant, comme s’il n’était jamais seul au combat. Le géant écouta ensuite l’histoire de sa consœur, ne loupant pas un seul mot qu’elle prononçait, ou plutôt qu’elle faisait résonner en lui.

- Plutôt intéressant comme histoire. Surtout quand on sait que nous sommes deux chevaliers d’ors, ayant théoriquement reçu leurs armures il y a longtemps, mais qui ne viennent prendre officiellement leur fonction que maintenant.

Le Taureau trouvait la coïncidence troublante, mais vraiment amusante, comme si la Sagesse avait décidé de les réunir volontairement, afin qu’ils puissent associer leurs forces. Il trouvait pourtant une partie des paroles de la femme troublante, ne faisant qu’allonger les questions qu’il pouvait se poser. Il scruta longuement Spica, détaillant essentiellement son visage, avant de reprendre la parole.

- J’ai un peu de mal à comprendre. Tu n’as pas l’air d’être aveugle, peut-être muette à la limite, mais ce n’est pas le sujet. Comment se fait-il, puisque tu n’es pas aveugle, que tu n’es jamais vu le visage de ton maître ? Etait-ce une communion spirituelle ou un esprit vagabond connaissant les arcanes de la Vierge ? Tellement de possibilité, mais si peu de réponse. Vais-je devoir encore reprendre mes études, afin d’étudier encore un nouveau mystère ? Comme si la sismologie n’avait pas été assez prenante.

Owain souriait en repensant aux tests qu’il avait dû passer, alors qu’il n’était qu’un candidat libre. Il était pourtant ressorti premier à cet examen, ce qui ne fut pas une surprise pour lui, puisqu’il connaissait mieux que quiconque les mouvements de la terre. Il chassa ces douces pensées en prenant une nouvelle gorgée de thé, grimaçant en avalant le liquide.

- J’ai l’impression, mais peut-être que je me trompe, que tu as presque toujours été seule.
Revenir en haut Aller en bas
Spica
Membre
Spica
Rang : Civil
Spica
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Spica
Date d'inscription : 21/06/2019
Spica
Nombre de messages : 39
Spica
Spica
Rang : Civil
Spica
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Spica
Date d'inscription : 21/06/2019
Spica
Nombre de messages : 39
Rang : Civil
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 21/06/2019
Nombre de messages : 39
Le moment passé au côté du Chevalier du Taureau s’avéra plutôt agréable. Toi qui n’avait depuis longtemps pas cessé ton pèlerinage, cet havre de paix en compagnie d’un être aussi accueillant s’avéra une étape plus que nécessaire. Tu ne savais pas quand les hostilités commenceraient ou quand ton devoir de chevalier t’amènerait au cœur d’une activité débordante, il était donc tout naturel de profiter de ce moment favorisé. Terminant ta tasse de thé, tu écoutas les interrogations du géant, tournant alors légèrement la tête en direction de la boîte qui renfermait ton armure contre laquelle tu étais adossé. Effleurant de ta main les bordures de cette dernière, tu repensas à tout ce qui t’avait amené à ce moment et à tous le mystère qui l’entourait. Étais-ce réel ? Ou ton imaginaire t’avait mené sur cette voie ?

* Je dois admettre ne pas avoir bien plus de réponses que toi. La méditation et le bouddhisme sont devenue une partie intégrante de ma vie depuis mon enfance. J’y ai découvert un autre univers de bien être et de paix, qui m’ont beaucoup apporté. Aujourd’hui encore, je consacre la majeur partie de mon temps à cette pratique. Mon maître… si je peux l’appeler ainsi, m’est apparue un jour. Je ne saurais clairement l’expliquer, il s’agissait d’avantage d’une présence qui ne se manifestait qu’au cours de mes plus profondes méditations. Comme un rêve, guidait par cette présence. J’ai cru comprendre qu’il était l’un des anciens porteurs de l’armure de la Vierge, puisque je ressens cette même présence chaque fois que je la porte et que c’est lui qui l’a fait venir jusqu’à moi pour me protéger. *

Tu marquas une courte pause, observant ton interlocuteur afin de t’assurer de ne pas le perdre. Tes mots étaient étranges et la représentation de ces derniers se faisaient bien compliqués. Tu penchas légèrement la tête en avançant ta tasse vide vers lui, comme pour le remercier de ce breuvage fort agréable et artisanal, avant de reprendre.

* C’est assez inexplicable, je m’en excuse. Je ne suis moi-même pas certaine que ceci soit vraie, peut-être est-ce une hallucination dû à mes profondes phases de méditation. Mais notre rencontre me laisse croire que ma venue n’est pas anodine et me conforte dans l’idée que je suis plutôt lucide. Enfin, en partie… Mais tu as sans doute raison, je n’ai jamais vraiment eu de grande compagnie. Mon peuple, Jamir, est absolument tout pour moi et depuis que je les ai quitté, je n’ai jamais vraiment noué de lien autre. Je ne cesse de voyager pour parfaire mon art de la méditation et atteindre le Nirvana. Et pour cela, les relations humaines sont assez difficiles tant je dois m’investir dans ma discipline. Je ne peux pas me permettre d’embrouiller mon esprit d’informations inutiles, sans quoi, mes méditations perdraient de leurs efficacité. Je sais que ma vie n’a rien de transcendant, mais je me complais ainsi. Malgré tout, je te remercie de ce temps que tu m’as accordé et de ce thé délicieux. Je te montrerais, à l’occasion, un véritable thé et les vertus d’une préparation millimétré. Certains moines disaient qu’un bon thé suffisait à voyager spirituellement. *

Tu pensas subitement à l’esprit de ce pauvre Owain, assaillis par tes paroles qu’il ne pouvait taire. Au contraire d’une « voix », tes paroles atteignait sa psyché et ne pouvait que difficilement être ignoré en plus d’accaparer une grande partie de son attention. Tu n’étais pas habituée à autant bavarder et encore moins à discuter de ta personne. Tu décidas de te taire et de ramasser les tasses devant toi avant de te redresser sur tes deux jambes.

* Excuse-moi, je parle, je parle et en même temps j’afflige tes pensées de mes paroles. Je suis muette de naissance, il s’agit de mon seul moyen de communication et j’admets qu’il peut-être épuisant. Tu m’as parlé de sismologie… Est-ce cela qui t’as mené aussi loin du sanctuaire ? *

Revenir en haut Aller en bas
Hâpy
Membre
Hâpy
Rang : Civil
Hâpy
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hâpy
Date d'inscription : 04/10/2013
Hâpy
Nombre de messages : 4335
Hâpy
Hâpy
Rang : Civil
Hâpy
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hâpy
Date d'inscription : 04/10/2013
Hâpy
Nombre de messages : 4335
Rang : Civil
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 04/10/2013
Nombre de messages : 4335
Le Taureau écouta sa consœur, sa voix résonnant toujours en lui, comme une douce brise de printemps apaisante. Même si le flot était presque continu, il n’était pas dérangeant comme les bruits parasites, mais apportait un calme bienvenu dans les pensées du chevalier. Si Spica disait vraie, elle avait eu beaucoup de chance d’avoir l’un des porteurs les plus puissants comme maître. Car, même si une partie du cosmos des anciens porteurs réside encore dans les armures, seul un cosmos puissant pouvait communiquer avec autant de distance. Avait-elle eu la chance d’avoir Shaka comme maître, lui qu’on disait être divin, réincarnation de Bouddha et qui avait nécessité l’attaque combinée de trois anciens chevaliers d’ors pour le vaincre ? Même ces anciens chevaliers n’étaient pas n’importe qui, puisqu’ils étaient justes sous le chevalier de la Vierge, en termes de puissance, ce qui montre qu’un petit écart, peut devenir un grand canyon, quand on parle de cosmos.

Après une petite pause, la femme repris ses paroles. Elle lui révéla ses hypothèses sur son maître, puis les raisons de son isolement. La Vierge préférait méditer, que d’entrer en contact avec le monde extérieur. Cette façon de faire était bien connue du chevalier, puisque lui-même s’était isolé pendant des années. Même ses collègues, avec qui il avait ri, bu et joué, n’étaient rien d’autre que des gens de passage. Les vrais moments qu’il avait toujours adorés, étaient ceux où s’entraînait, laissant parler sa puissance à la place de ses sentiments. Puis, sans qu’il ne s’y soit attendu, la chevalier lui fit ses excuses. Elle trouvait qu’elle parlait trop, alors qu’elle n’avait pas d’effet énervant sur le Taureau.

- Ne t’excuse pas, je trouve même l’intrusion assez apaisante. En temps normal, je me renferme dans ma forteresse mentale et je ressasse mon passé. Alors pour une fois, mon esprit est en paix, tes paroles l’empêchant de trop divaguer. Au final, nous ne sommes pas si différent l’un de l’autre, même si je fais toujours en sorte que ça ne se voit pas. Et j’espère montrer mon vrai visage à nos frères, afin de partir du bon pied.

Owain imita la femme, se redressant en lui souriant. Il ramassa la théière, les tasses étant déjà dans les mains de la Vierge, et invita l’invita à le suivre vers le temple.

- La sismologie était plutôt mon échappatoire, ma façon d’esquiver mes responsabilités. A la mort de mon meilleur ami et second disciple du Taureau, j’ai laissé tomber l’armure que le Grand Pope voulait me confier. Après ce que j’avais fait, je ne m’en sentais pas digne. Je suis retourné au grand canyon, le lieu de mon entraînement et j’ai étudié la sismologie. Ce n’était pas trop compliqué, surtout quand on est la principale cause des tremblements de la région.

En arrivant dans la cuisine, le chevalier indiqua l’endroit où Spica pouvait déposer les tasses, avant de la guider vers la salle de musculation.

- Actuellement, je déblai cette salle. Je vais y installer du matériel de sismologie neuf. Non pas que j’attends de voir des tremblements de terre au Sanctuaire, mais plutôt parce que j’aime analyser la puissance de mes attaques. A défaut de pouvoir mesurer la puissance cosmique, je peux au moins mesurer la puissance tellurique.
Revenir en haut Aller en bas
Spica
Membre
Spica
Rang : Civil
Spica
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Spica
Date d'inscription : 21/06/2019
Spica
Nombre de messages : 39
Spica
Spica
Rang : Civil
Spica
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Spica
Date d'inscription : 21/06/2019
Spica
Nombre de messages : 39
Rang : Civil
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 21/06/2019
Nombre de messages : 39
Le Sanctuaire avait le mérite d'être un lieu emplis d'énergies. Mystiques et puissants, les cosmos qui se rencontraient en ce lieu avaient laissé une empreinte mythologique qui s'était embellis avec le temps. Le temple du Taureau n'échappe pas à cette règle, renfermant une énergie alliant puissance et démesure, qui entrait dans une parfaite harmonie avec le calme et la bonté de ces derniers. De tous les temples, il était sans équivoque celui qui se rapprochait le plus de la Vierge. Un alliage entre le spirituel et le physique qui venait de créer une rencontre entre deux mondes opposés et pourtant emplis de nombreuses similarités.

Derrière ton masque, tu affichas un léger sourire aux paroles du géant, laissant paraître sur ton visage de très légères rides au coin de tes yeux. Apporter la paix était l'un de tes idéaux et si par tes paroles, tu parvenais à calmer ton confrère, tu avais en quelque sorte accompli ton rôle aujourd'hui. Te dirigeant vers la cuisine en sa compagnie, tu rangeas soigneusement les tasses de thé, écoutant les paroles de ton nouvel ami. Une façade de pierre renfermant un cœur meurtris... Tu te reconnaissais dans ses mots, continuant de prier pour les autres, cherchant avant tout la paix, au détriment de ton confort. Ton visage devait être celui de la pureté, les émotions ne pouvaient venir entacher ce tableau chaste.

* Je comprends parfaitement. Laisser paraître ses émotions, ce n'est pas quelque chose que je peux juger... Après tout, je porte continuellement un masque, preuve que je refuse également de laisser mes émotions transparaître au grand jour. Qui aurait cru que je rencontrais aussi tôt un confrère partageant autant de similitudes, malgré une vie radicalement opposé. *

Tu quittas sous l'invitation de ton hôte la cuisine, traversant les immenses couloirs de la demeure bestiale, pour te rendre en ce lieu à des années-lumières de tes habitudes. Une salle servant à l'entraînement physique pur et dur, un domaine que tu avais abandonné au détriment de ton esprit. Tu n'y voyais rien de confortable, d'apaisant et encore moins intellectuel... Tu ne sous-estimais pas son intérêt, mais tu n'y étais tout simplement pas à l'aise.

* J'admets que les mesures peuvent être intéressantes. J'imagine que je dois m'attendre à en ressentir les effets jusque dans mon temple... Cela ne me dérange pas, en espérant que cela ne cause pas trop de dégâts. *

Tu redoutais déjà de voir le Taureau à l'œuvre. Une telle carrure, représentant une montagne à côté de ton corps frêle, tu n'avais jamais vraiment eu l'occasion de voir un tel personnage combattre, mais tu imaginais bien les dégâts que pouvais causer une telle masse. De plus, pour parler de tremblements de terre, un terme tout de même assez fort, tu estimais avoir un compagnon d'armes qui s'avérerait plus qu'utile à l'avenir.

* Si nos destins étaient de nous croiser et de remplir nos fonctions de protecteurs d'Athéna à ce moment précis, tout porte à croire que des évènements s'apprête à arriver... Je ne veux pas parler de malheur, mais il faut bien consentir au fait que la vie d'un chevalier est rythmé par la guerre. À l'avenir, il pourrait être intéressant de nous confronter, pour nous préparer à une éventuelle guerre sainte qui se dessinerait à l'horizon, qu'en dis-tu, Owain ? *

Toi, la Vierge ne recherchant que la paix, la prospérité et le pacifisme, tu venais de prononcer des mots que toi-même, tu ne parvenais pas encore à admettre. T'engager dans un entraînement était à l'opposé de tes principes, mais au fond de toi... Tu savais que tu n'étais pas prête. Ta meilleure arme était l'esprit et pourtant, tu ne t'imaginais pas livrer bataille sans t'y être un minimum préparé. Tu étais l'élite du Sanctuaire après tout, il était de ton devoir d'aller au front. Peut-être regretterais-tu tes paroles et d'ailleurs, tu commenças déjà à te demander si cela était une bonne idée...
Revenir en haut Aller en bas
Hâpy
Membre
Hâpy
Rang : Civil
Hâpy
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hâpy
Date d'inscription : 04/10/2013
Hâpy
Nombre de messages : 4335
Hâpy
Hâpy
Rang : Civil
Hâpy
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Hâpy
Date d'inscription : 04/10/2013
Hâpy
Nombre de messages : 4335
Rang : Civil
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 04/10/2013
Nombre de messages : 4335
Le Taureau avait souri en entendant sa camarade parler des entraînements du chevalier. Il est vrai que les effets pourraient se ressentir dans tout le Sanctuaire, surtout s’il utilisait ses pouvoirs au milieu de son temple. L’avantage, même s’il n’était pas vraiment pour la destruction d’une partie du second temple, était que le reste du Sanctuaire pourrait être au courant d’une intrusion. Le système d’alarme à l’ancienne, en moins bruyant, mais plus percutant.

- Je n’ai déjà pas hâte de me battre ici, alors juste un entraînement ? Non. J’irai m’entraîner un peu plus loin, pour éviter tous dégâts. Par contre, pas sûr que les athéniens soient ravis d’avoir un mystère sismique sur les bras. Peut-être devrais-je faire venir mes anciens collègues, maintenant qu’ils n’ont plus rien à analyser au grand canyon.

Owain s’était mis à rire, tout en attrapant quelques affaires. Autant qu’il reprenne son ménage rapidement, s’il voulait rendre cette pièce opérationnelle. En revanche, il ne savait pas trop quoi faire de tout ça. Il n’en garderait aucun, préférant l’entraînement en pleine nature, et n’allait quand même pas jeter du matériel en parfait état. En revanche, vu l’état de la Palestre, ils auraient peut-être besoin de ce matériel, autant leur apporter quand il en aurait le temps. Afin de rendre les trajets rentables, le chevalier apporterait surement le matériel à Rodorio, afin de le confier aux professeurs, profitant ainsi de son passage dans le village, pour faire quelques courses. Après tout, le Taureau devait faire un stock complet de thé et de bien autres boissons, sans compter la nourriture et les bureaux qui lui seraient utiles.

La suite des paroles de Spica étaient juste. Si les deux chevaliers étaient revenus au Sanctuaire maintenant, c’était surement pour une bonne raison. Après tout, le Verseau n’avait-il pas quitté son ancienne allégeance pour rejoindre les forces d’Athéna ? Preuve que quelque chose se préparait, quelque chose de bouleversant. Si les informations qu’il avait obtenues de la part de Priam étaient vraies, seul le gardien du onzième temple avait participé à une guerre. Le géant espérait donc que la venue de l’ancien Marina soit un signe d’espoir et non de malheur.

Si le début des paroles avait fait réfléchir le colosse, la fin venait de lui faire perdre son sourire. Son visage devint plus sombre et triste, malgré les efforts qu’il aurait voulu faire pour ne pas le montrer.

- Non… nous ne ferons jamais d’entraînement ensemble, ni maintenant, ni jamais. Ce n’est pas contre toi, ma réponse serait la même avec un autre de nos confrères. La puissance tellurique n’est pas du genre à être freiné. Si c’était le cas, l’homme serait en mesure d’arrêter les tremblements de terre, plutôt que vouloir trouver des solutions pour réduire les dégâts.

Le chevalier avait arrêté son rangement, se lançant tomber sur un banc de musculation. Assis là, il regarda la Vierge, son regard toujours aussi triste.

- Je ne sais même pas si j’aurai le courage de prendre la vie d’un adversaire. Si ça ne fait pas de moi un gardien pathétique…

Le Taureau inspira profondément, avant de reprendre.

- Je crois que j’ai besoin d’être un peu seul. Pour te rendre rapidement dans ton temple, tu peux emprunter le petit sentier qu’on voit depuis le jardin. Je pense que tu devrais facilement reconnaître le jardin de ton temple, sauf s’il n’a pas été entretenu depuis longtemps.
Revenir en haut Aller en bas
Spica
Membre
Spica
Rang : Civil
Spica
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Spica
Date d'inscription : 21/06/2019
Spica
Nombre de messages : 39
Spica
Spica
Rang : Civil
Spica
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Spica
Date d'inscription : 21/06/2019
Spica
Nombre de messages : 39
Rang : Civil
Feuille du personnage : Feuille du Personnage
Date d'inscription : 21/06/2019
Nombre de messages : 39
Ton enthousiasme soudain fut rapidement renvoyé par le Taureau. Aux antipodes de son apparence, le gardien du second temple s'avérait peu intéressé par l'idée de mettre en pratique ses arcanes. Ce que tu pouvais aisément comprendre, n'ayant toi-même que peu de capacités propres à l'entraînement, tant tes techniques pouvaient engendrer des dégâts physiques, parfois irrévocables ou demandant un long repos pour s'en remettre... Tu n'avais peut-être pas eu la meilleure idée et au final, tu avais pris trop à cœur ton rôle de chevalier en voulant imiter la masse. Tu n'étais pas faite pour cela, alors tu t'en tiendrais loin, concentrant tes efforts sur ce que tu faisais le mieux, l'art de méditer.

C'est ainsi que tu affronterais les ennemis d'Athéna, par ton esprit et non par ton corps. Cependant, les paroles sèchent du géant marquèrent un froid entre vous deux. Son refus ne fut pas simplement des mots... Des émotions transparaissaient au travers de ses paroles et tu ressentis ô combien tes mots n'avaient pas été adroits à son encontre. Sans doute de douloureux souvenir, peut-être lié à ce camarade mort dont il t'avait parlé plus tôt... Tu compris que la situation devenait dérangeante et avant même que tu ne puisses t'exprimer, ce dernier t'invita à partir. Tu ne cherchas pas à le contredire, tu étais en sa demeure et ses mots étaient absolus en ce lieu. Tu ne lui en voulais cependant pas, chacun possède sa part d'ombre et doit affronter ses propres démons, tu venais sans le vouloir, de réveiller une vielle blessure.

* Un gardien pathétique ne serait jamais revenu en son temple. Prendre une vie est l'adage des faibles. Défendre une cause est l'adage du chevalier. Si la paix était un concept aussi simple, les chevaliers n'existeraient pas. Maintenant, il est question de savoir si épargner son ennemi n'est pas en quelque sorte, comme concédé à laisser mourir des innocents pour ne pas se salir les mains. Mes paroles n'ont rien de ce que l'on attend de la Vierge, je le conçois, mais la vie de chevalier est faites de sacrifices. Si tu ne tues pas, alors neutralise ton adversaire. La mort n'est pas une issue. Mais si tu te retiens par peur, il est certain que tu seras pris au piège de ton propre jeu et que les conséquences en seront bien plus dramatiques. *

Tu t'arrêtas sur ces dernières paroles, entendues ou non par le Taureau, plongé au cœur de cette spirale de tristesse qui venait de l'engloutir. Tu n'aimais pas l'idée d'arracher une vie à ce monde, mais tu savais pertinemment que si tu n'avais aucun autre choix, tu serais contrainte d'agir dans ce sens. Tuer pour sauver des vies. Un concept peut-être étrange pour les défenseurs de la paix, mais la lumière et les ténèbres demandent un certain équilibre et aucune guerre n'a été remportée par les mots.

Tu courbas alors ton dos, posant tes mains sur tes genoux et baissant la tête devant le géant assis en face de toi. Un signe de respect pour celui qui t'avait accueillis. Tu te retournas alors, entamant ta marche en direction de la suite de ton pèlerinage. Rejoindre ton temple, puis grimper aussi haut que tu le pourrais au sein des temples, dans l'espoir de communier avec Athéna elle-même. Durant ta marche, tu repris sur tes frêles épaules la lourde Pandora Box de la Vierge avant de t'engouffrer dans le chemin indiqué par ton confrère, quittant alors le second temple. Une dernière fois, ta voix résonna dans l'esprit du taureau avant de s'effacer.

* Merci pour ton accueil, Owain, chevalier d'or du Taureau. Si ton cœur est bercé par la noirceur de tes démons, sache que tu pourras m'appeler au travers de ton esprit où que tu sois dans ce monde ou dans un autre. Je répondrais toujours à l'appel de mes frères d'armes. *

Tes dons télépathiques avaient leurs utilités. Communiquer par simple connexion mentale à travers le monde, un pouvoir supérieur aux téléphones portables... Pas besoin de réseau, une efficacité assurée.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut Page 1 sur 1
Sauter vers: