Saint Seiya
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Enzo
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GOLD SAINT
I could have done this quick, but I wanted to enjoy it. That moment when the soul leaves the body. It's beautiful.
Un changement de statut n’était pas plus mal, ça changeait du temps où je n’étais qu’un simple chevalier d’argent. Des entraînements rude et journalier que je m’infligeais pour ne pas prendre de retard par rapports aux autres. Comprendre et canaliser le cosmos n’avaient pas été de tout repos. Cela m’avait fallu plusieurs années, juste après mon entrée à Palestre pour pouvoir être digne même d’être un simple aspirant. Pensant que la vie n’était qu’une simple fatalité, que je devais être celui qui assisterait les autres plutôt celui qui serait un jour au-devant de la scène. Les discours répétitifs, sur le fait que chaque être vivant possédait en lui une substance du cosmos, devenait exaspérant. Les moqueries de mes camarades affluaient de toute part, mais cessèrent lorsque je pus expédier l’un d’eux à l’autre bout de la pièce en usant de cette parcelle divine que nous possédons. Je pouvais qu’être satisfait, car contrairement à eux, j’avais pu obtenir une armure d’argent. Pendant ce temps-là, mes détracteurs arborèrent une simple armure de bronze. D’autres avaient terminé garde. Un sourire satisfait déformait mon visage à chaque fois que leur regard envieux se posait sur moi. À force de détermination et d’ambition, j’avais pu atteindre le summum de la chevalerie, moi Enzo.

Dire qu’il y a quelques années, je n’osais à peine croire que je siégerai dans l’un des douze temples du sanctuaire, la vie pouvais parfois nous réserver quelque surprise. Ce fut une joie immense, lorsque je bravai toutes les épreuves en remportant le tournoi, qui m’avait fallu ce fameux box dorée. Déjà à peine quelques heures que le tournoi était fini que je parvins à franchir le parvis du temple du capricorne. Malgré que ce fût, un jour, béni pour moi, j’étais animée par une grande déception. Savoir qu’un simple intendant me proclamait nouveau Gold saint. Au temps où je fus Silver Saint, je n’avais pas eu l’opportunité de rencontrer le Grand Pope ni même notre Déesse et voilà qu’aujourd’hui cela n’était plus possible. Athéna nous avait quittés et le poste de son représentant était vacant.

Déposant délicatement ma pandora box en plein cœur du temple, sous mon regard émerveillé, il prit sa forme totémique. Je pourrais passer des heures à l’observer tellement qu’elle brillait. Donnant une touche lumineuse dans un temple sinistre et froid. Heureusement pour ma part, que la moisissure n’y figurait pas encore. Mon prédécesseur avait certes disparu depuis un moment, que des toiles d’araignée et de la poussière s’y trouvaient. Ne traînant pas un seul instant, il m’avait fallu une heure pour redonner à une partie du temple, sa splendeur d’antan. Il restait juste les annexes. Avant de débuter, je pris quelques images sur mon mobile pour ensuite l’envoyer à mes chers parents. Mon père ne pourrait qu’être fier de moi. Malheureusement, il n’était pas connecté et cela fait un sacré moment que je n’avais pas eu de ses nouvelles.
 
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Spica
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Ton entrevue avec le Taureau avait pris fin il y a quelques heures de cela. Ton second camarade rencontré au sein du Sanctuaire s'avérait un homme au grand cœur, mais quelque peu meurtris par son passé. Ton statut de Vierge et tes connaissances moniales ne pouvaient t'empêcher de vouloir apaiser son esprit, mais tu savais que là n'était pas le moment et que le temps devait tout d'abord faire son effet.

Tu avais traversé ton temple, abandonné depuis longtemps et devenu un vestige du passé. Le sol poussiéreux, les murs craquelés... Tu compris que ce lieu n'avait pas connu d'hôte depuis des lustres et que tu aurais beaucoup de travaux à effectuer... Le jardin ressemblait d'avantages à une jungle et les meubles semblaient sortir d'un autre temps. Tu avais soupiré à l'idée du travail colossal qui t'attendait, mais tu n'en démordais pas. Tu construirais un havre de paix où chacun pourrait venir se reposer et trouver la paix intérieure. Déposant alors ta pandora box au milieu du temple, tu pris la décision de revêtir ton armure pour l'une des rares fois de ta vie. Des années d'errances a porté cette boîte, sans jamais envisager de porter l'armure en elle-même... Ta nouvelle vie en tant que chevalier ne faisait que de commencer, il te semblait alors tout naturel d'en incarner tant l'esprit, que le physique.

Rayonnant de ton armure dorée, tu quittas ton temple après de longues minutes de méditation. Tu avais besoin de te recentrer sur toi-même et surtout d'être en phase avec l'énergie habitant l'armure de la Vierge qui pesait sur tes épaules. Tu n'oubliais cependant pas ta mission principale. Celle qui t'avait sortit de la torpeur, qui t'avait du jour au lendemain, fait accepter ton rôle de chevalier d'or et amené au Sanctuaire. Rencontrer Athéna. Déesse de la Guerre et avant tout de la Sagesse, elle était ta raison de vivre en tant que Spica et t'avait amené à incarner un nouvel être, loin de celle que tu étais autrefois. Gravissant alors les marches au travers des différents temples, tu constatas avec stupeur, qu'aucun de tes camarades ne semblaient habiter les maisons de la balance et du sagittaire... Le scorpion quant à lui, semblait simplement absent, au vu de l'état de son temple, montrant clairement des signes de vie.

Arrivant face à la maison du Capricorne, tu ressentis, tout comme chez le Taureau, une aura émanent de ses murs. Ton armure, cliquetant, stoppa tes pas non loin de l'entrée, tandis que ton regard perçant traversa l'obscurité du temple. Ôtant ton casque que tu tenais dans ta main gauche, tu pris l'initiative d'avancer, jusqu'à la limite de la demeure face à toi. Toujours recouverte de ton voile cachant la moitié inférieur de ton visage, tu fermas les yeux et plaças ta main droite contre ton torse avant de laisser traverser ta voie au sein de la bâtisse. Un écho spirituel, entendu par l'esprit et non par l'oreille, donnant l'impression qu'une voix venait de s'éveiller dans la tête de celui qui habitait désormais ce lieu sacré.

* Om. *

Un mantra. Comme un rituel, partagé auparavant par le taureau. Un moyen d'établir une communication, d'établir un lien fraternel et éternel entre la Vierge et celui qui en ressent son appel. Une chaleur dévorante et apaisante, semblable à une lumière divine qui parcourra le corps de ton nouveau camarade. Une vibration, comme celle de la création de l'univers, destiné à faire frémir tel une onde sacré qui traversa le corps de ceux écoutant ton mantra. Un lien qui se créa en cet instant, apaisant l'esprit et dissipant les doutes de ton nouvel interlocuteur. Courbant l'échine devant la demeure, tu fixas le sol tandis que tes mots, une fois de plus, prirent place dans l'esprit du jeune habitant.

* Je me prénomme Spica. Sainte au service d'Athéna et protectrice de la constellation de la Vierge. Je suppose que pour vous trouver ici, vous devez être le Chevalier du Capricorne. J'espère ne pas avoir fait mauvaise impression en arrivant ici et je comprendrais tout à fait que vous ne me permettiez pas d'entrer. *
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Enzo
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J’étais forcé de constater que certaines maisons du sanctuaire, ne possédait pas de gardien. Quant à ceux qui en disposaient, ces derniers manquaient à l’appel. N’ayant aucune information ni reçu de briefing sur les missions en cours, réservé à l’élite de la chevalerie, je me tuais à penser qu’ils étaient, pour la plupart réquisitionnés à l’extérieur du domaine sacré. Souhaitant faire les choses dans les règles de l’art, je ne trouvais pas important de m’absenter à mon tour. Du moins pour le moment. Pas à cause du simple fait, que je venais à peine de prendre mes fonctions, mais plutôt dans la crainte de laisser le sanctuaire, avec un effectif réduit, à la merci d’un quelconque envahisseur. D’ailleurs, je ne voudrais pas manquer que cela. Animé par une forte envie de faire mes preuves en tant que Gold Saint. Comme tout autre Saint, j’avais également une famille. Famille qui vivait au-delà de ses murs et que je souhaitais tant revoir. Depuis un moment, mes parents ne décrochaient plus à mes appels. Cela était inhabituel de leur part. Sachant que notre dernière conversation remontait à plusieurs semaines avant le tournoi, celle qui m’avait permis d’obtenir cette armure.

Anxieux, je nettoyais le temple pour occuper mon esprit et éviter de penser au pire. Nous sommes dans un monde, où le danger ne survient plus d’un simple individu isolé qui braquerait son flingue à un vieux couple, mais plutôt un éveillé, capable par la seule force de ses poings, de détruire le mur d’un commissariat de police. Retournant à mes corvées, je retirai mon tee-shirt rempli de sueur. Me mettant torse-nu. Jusqu’au moment, où je sentis l’approche d’un éveillé. Selon la signature, bien qu’inconnu à mes souvenirs, il s’agissait d’une personne ayant une parfaites maîtrise du cosmos. Surpassant un bronze et un argent. Il était de rang Or. S’agissait-il d’un collègue ? Possible.

La venue d’un visiteur pouvait être discrète. Compte à un envahisseur, l’horloge aurait été allumée. J’avais beau été un simple silver Saint, j’avais tout même connaissance de certaines lois du Sanctuaire. Une voix féminine ! Elle résonna en échos sur les gardes murs de mon temple, me poussant à regarder dans toutes les directions. Non. Elle avait résonné dans ma tête. Comment était-ce possible ? Notre déesse, s’adressait-elle à moi. Après tout, j’étais à présent un membre imminent de sa chevalerie. Ma main droite se plaqua contre ma poitrine, qui fut la cible d’une chaleur apaisante, curieusement non étouffante. Puis la mystérieuse voix retentit à nouveau. Dans ma tête, comme je l’avais présumé. Une sainte au service du domaine sacré et gardienne du sixième temple. Une visite pour la moins inattendue. Déjà, je n’appréciais pas les visites, inattendu encore moins.

-Je vous en prie, Spica de la vierge ! Veuillez me rejoindre. Élevant la voix pour qu’elle puisse m’entendre. Même si je continuais à me demander comment elle avait pu me parler si intrinsèquement.

Je l’invitais avec amertume à se joindre à moi. J’appréciais beaucoup ma solitude, mais je devais me faire à l’idée que je recevrai plusieurs autres visites à l’avenir, compte tenu de la position que j’occupais. N’oubliant pas aussi, que mon temple se trouvait au beau milieu des longues marches qui nous conduisait vers le temple sacré de la déesse de la sagesse.

-Enzo, dis-je en lui tendant la main. Je suis surpris de constater que le temple de la vierge disposait d’un gardien. Rajoutai-je lorsque son armure dorée, scintilla dans mes yeux bleus. L’état du temple me laissait présager qu’il ne disposait pas de protecteur. Pour une personne n’étant pas frileux des rapports sociaux, je n’avais eu aucun mal à prendre en main la conversation. Peut-être que je devrais me taire à l’occasion.
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Enzo
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GOLD SAINT
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Cette voix, qui résonnait dans ma tête, était très étrange et cela pouvait être limite embarrassant. J’avais comme l’impression, qu’une personne tentait une intrusion dans mon esprit, malheureusement, je n’avais aucune compétence psychique pour m’en protéger. Du moins, je n’avais pas été initié à cette pratique par mes instructeurs de palestre. D’ailleurs, je devrais faire un travail de fond à l’avenir pour éviter ce genre de désagrément. Car s’était comme une voix externe à la mienne qui résonnait à première vue, comme un écho autour de moi, avant de m’apercevoir qu’elle ne provenait que de mon esprit. J’avais affaire donc à un chevalier se servant de cette capacité pour communiquer à longue distance. D’un côté, cela pouvait être très pratique sur un champ de bataille. Dans une tentative subtile de divulguer certaines informations sensibles dont notre adversaire ne devrait pas avoir accès.

J’invitais, pour ne pas dire autorisais la Sainte, car il s’agissait d’une voix féminine, à fouler le sol de ma demeure. Le claquement familier de son armure ainsi que son cosmos doré s’approchait de moi. Il n’y avait plus aucun doute à présent, j’avais en face de moi l’un des douze gardiens d’Athéna et pas des moindres. Je n’avais jamais eu l’honneur de voir l’armure d’or de la vierge, étant donné que son porteur n’était pas encore éveillé. D’après certaines rumeurs, elle avait disparu du sanctuaire. Les hautes autorités n’avaient pas trouvé cela inquiétant, allant même à supposer, qu’elle avait trouvé un porteur. Maintenant le doute laissait place à la certitude. N’ayant croisé personne dans le temple de la vierge et aucune trace de son porteur tout à l’heure, j’en déduis donc, qu’elle venait de prendre ses fonctions. Je n’étais pas le seul à être éveillé en ce nouveau jour.

Notre entretien bien que barbant dans un sens, me permet d’en tirer plusieurs conclusion. La fameuse Spica de la vierge était originaire d’une région lointaine en plein cœur de l’Himalaya connu sous le nom de Jamir. J’avais entendu dire, que les habitants de cette région possédaient une capacité particulière : la psychokinésie. Cela expliquait, comment elle pouvait s’en servir aussi aisément. La seconde conclusion et qui n’était pas des moindres, c’est que la Sainte ne disposait pas de l’usage de la parole. Muette, elle se servait de ses pouvoirs pour communiquer avec son entourage. Étrange ! Cela, me rendait-il inquiet, pour une personne que je connaissais à peine. Imaginant ce qu’elle avait pu endurer avant de pouvoir maîtriser ce don. Ne souhaitait pas créer des liens d’amitié, je tentais de balayer de mon esprit toutes pensée qui me conduirait à des liens fraternels. Ma peur, de perdre des êtres proches me poussait parfois à bâtir un mur autour de mes émotions.

Que la Déesse Athéna soit loué, cette conversation ne s’éternisa pas. Spica demanda la route pour retourner vers son temple. N’étant pas frileux des interactions sociale vous vous doutez bien que cela m’arrangeait beaucoup. Elle avait tenté de m’apporter son aide concernant la rénovation de mon temple, que je déclinais poliment. Après un bref compliment sur mon armure qui trônait en plein milieu du temple sous sa forme totémique, elle tourna les talons sur un nouveau claquement d’armure. Un sourire forcé de ma part, l’accompagnait pour lui remercier du compliment. Lorsque mon invité fut sorti, j’attrapais mon phone dans la poche gauche de mon pantalon. Mon inquiétude s’intensifiait, lorsque je constatai avec amertume que mes parents, ne m’avait toujours pas répondu. Peut-être, que je devrai demander une permission. Quelque chose avait dû arriver à mes parents.

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