Ce qu'il y avait de bien avec les jets privés du Sanctuaire, c'est que cela évitait beaucoup de soucis administratifs et de problèmes de sécurité -imaginez passer une armure d'or aux rayons X-, mais cela obligeait généralement à jouer du statut de chevaliers en beaucoup de circonstances. Et Azir s'agaçait de devoir faire de petites démonstrations, plus impressionnantes que vraiment techniques, afin de prouver une bonne fois pour toutes qu'il était en règles avec ce qu'on attendait. Et puis, cela faisait plaisir aux civils qu'il pouvait faire sourire. Et ces enfants qui se réjouissaient par la fenêtre...
"Ah, je suis beaucoup trop habitué à être le centre d'attention !"
Il avait laissé Cassandre et Matt se faire conduire où bon leur semblait par leur chauffeur -en espérant que le Phénix irait bien au Sanctuaire et pas profiter de la jeunesse grecque-, ravi de pouvoir retrouver une atmosphère plus sereine à Rodorio. Les bains de foule, la vie des capitales et le soleil tropical de son pays lui avaient fait un bien fou, mais ici il pouvait déposer ses parures et parler aux gens normalement sans qu'on cherchât à lui sauter dessus sans arrêt.
Bien évidemment, conscients de l'importance des protecteurs d'Athéna, les habitants se pliaient en quatre pour la logistique et le ravitaillement, mais ils savaient aussi qu'un chevalier pouvait avoir envie de se détendre sans passer pour une vedette de crique ou une égérie de grande marque mondiale. Et Azir se trouvait dans ce cas précis. Il salua dix fois, vingt fois les locaux, déclenchant parfois des mouvements de groupe pour une séance de selfies ou une poignée de mains, puis décida de donner le signal qu'il voulait qu'on le laissât tranquille en permettant à son armure de reprendre sa forme de totem. Alors, le calme retomba et il put déambuler à son aise, Pandora box sur l'épaule.
Par habitude, il passa près d'artères un peu moins passantes, pour finalement déboucher sur l'une des places marchandes disposées à l'ancienne qui attiraient les touristes. Il acheta une crêpe au sucre, s'en barbouilla les lèvres et se pourlécha les doigts, compléta avec un jus de pomme fraîchement pressé et fit un tour vers les artisans. Deux choses attirèrent son attention : une petite pyramide en verre fumé dans laquelle on distinguait les contours raffinés d'un lion en position couchée, noble et digne, ainsi qu'un potentiel cosmique supérieur à la moyenne. Les deux dans la même direction.
Bien que fatigué par la journée, les transports et la lanière qui commençait à lui lacérer l'épaule, le Cinquième Gardien avança sans hésitation, déblayant une allée de Rodoriens admiratifs devant l'or pur brillant à la lumière de son armure et de sa crinière. Le marchand se courba promptement, sans chercher à négocier trop durement sa babiole-souvenir, ravi de voir tous les visiteurs se demander ce qui pouvait bien attirer l'un des Douze. Azir lui tendit un billet et leva aussitôt la main pour refuser la monnaie.
"Gardez tout ! Je n'ai vraiment pas envie de m'encombrer de petites pièces là tout de suite."
L'homme remercia de plus belle, et déjà Azir détournait son regard de lui au profit d'Enzo. Scrutateur mais chaleureux, il reconnut aussitôt les typiques tenues d'entraînement du Sanctuaire et l'espèce de révérence que suscitaient ses résidents. Il lui tendit sa main libre avec un sourire.
"Un nouveau venu hein ? Bienvenue au Sanctuaire. Je gage que tu as déjà gagné une armure ou tu n'es pas loin d'y parvenir."
Sa main tendue ignorée par l'individu, Azir fit la moue et observa la fin de l'échange. Visiblement son confrère essuyait un échec en matière de négociations qui le rendait maussade et peu enclin à la discussion. Il décida de faire jouer ses compétences en matière de chevalier, de centre d'attraction et de vente.
Alors que le Capricorne tournait les talons après avoir annoncé une dernière fois son prix, le Lion d'or fit rapidement le compte de la monnaie qu'il avait laissée et des gens autour. Gagnant-gagnant.
"Dites-moi mon brave, si je calcule bien, entre le billet que je viens de vous donner et la somme annoncée par ce jeune homme, il ne vous manquerait qu'une poignée de sous. Sans compter tous les touristes que mon armure attire actuellement. Vous seriez bien aimable de faire un geste à mon camarade du Sanctuaire, en échange de ce petit bénéfice que notre présence va vous octroyer. Je pourrais même décider d'être gentil et glisser un mot à propos de ces vases à qui voudra bien les entendre. Honnête non ?"
Azir se tourna vers Enzo qui devait avoir entendu le début avant de trop s'éloigner. Il espérait gagner ainsi le droit à suffisamment de considération de sa part pour entreprendre un peu plus :
"Et si tu m'accordes une présentation dans les formes, je t'invite même boire un coup. Je connais un petit bar à cocktails plutôt sympas trois rues plus loin."
Sans être un ivrogne, l’Égyptien avait déjà testé quelques adresses de Rodorio, et il était catégoriquement impensable de laisser un confrère l'ignorer de la sorte. AUtant faire d'une pierre deux coups.
Une satisfaction orgueilleuse alluma les prunelles améthystes du blondinet en voyant le jeune homme stopper ses pas, puis se retourner et conclure son affaire. Il faisait mine de n'avoir besoin de personne, mais après s'être échiné de la sorte il remercia tout de même Azir et garda le vase contre lui avec la valeur de sa lutte négociatrice à l'esprit.
Un large sourire au visage qu'il ne cherchait pas à effacer le moins du monde, le Lion d'or conclut le chapitre d'un simple signe de la main au marchand tout en commençant à deviser.
"Et je suis Azir, du Lion."
Il passa le bout des doigts sur l'arête de sa pandora box, laquelle répondit en scintillant un instant, puis s'envola dans un trait de lumière en direction du Sanctuaire. Le roi de Némée retournait dans son antre pour un repos bien mérité. Ne subsistait alors qu'un éveillé, en tenue plutôt estivale et au pantalon un peu poussiéreux. Malgré cela Azir semblait rayonner de l'intérieur et il prit la tête dans les ruelles en s'assurant de ne pas perdre Enzo derrière lui.
"J'ai peut-être été un peu cavalier en me mêlant à votre échange, mais tu avais l'air de vraiment vouloir ce vase. J'espère que j'ai bien fait au moins ?"
Comme indiqué, le bar à cocktails se situait à quelques rues. Une douzaine de personnes s'y trouvaient éparpillées, la plupart en terrasse. Les deux hommes trouvèrent facilement un endroit où s'asseoir, avec l'espace nécessaire pour que la poterie ne subît pas de dommages au passage d'un serveur ou d'autres clients. Azir ne regarda même pas la carte et commanda un arlequin pour se rafraîchir, sans presser Enzo sur son propre choix.
"Je reviens de mission et j'avoue que je m'attendais pas à voir une nouvelle tête dans l'intervalle. Mais il me semble t'avoir aperçu plusieurs fois aux alentours de la Palestre. Tu t'entraînes plutôt à l'écart, non ? C'est l'occasion de bavarder un peu. On ne se connaît pas assez entre confrères je trouve."
"En fait non, pas vraiment. Ce n'est pas à la Palestre que je tiens, mais plutôt aux gens qui la peuplent."
Le Lion d'or croisa les bras et opina pour lui-même. La réponse, pas vraiment calculée, lui apprenait sur lui-même l'évidence sur laquelle il avait parfois du mal à poser des mots.
"Quand on y réfléchit, la Palestre n'est qu'une suite de bâtiments, reconstructibles encore et encore. Certes c'est le lieu qui a été mon premier repère à mon arrivée, mais c'est le cas de tous les chevaliers, non ? Initiation, apprentissage du cosmos, entraînement quotidien... Personnellement je préfère détruire des briques et des colonnes que de beaux arbres dans la fleur de l'âge, des champs entiers et des écosystèmes minuscules à n'en plus finir."
Sans aller jusqu'à dire qu'on pouvait l'appeler écologiste, l’Égyptien se sentait beaucoup moins coupable d'aller ravager des bâtiments érigés par la main de l'Homme que ce que le monde comptait de plus naturel et délicat. Peut-être le Capricorne ne partagerait-il pas sa conception de la nature, mais il ignorait tout de son pouvoir. Tout comme Enzo ne devait pas savoir qu'il piquait de longues siestes au soleil quand l'occasion se présentait ou qu'il cultivait un petit potager à l'arrière de son temple. Le simple plaisir du contact avec la terre n'avait sans doute rien à voir avec le fait de s'y entraîner et d'y développer son cosmos.
Le serveur revint rapidement avec les deux cocktails, leur adressant un sourire courtois, commercialement irréprochable. Azir pouffa en référence à un échange qu'ils avaient eu lors d'une conversation antérieure, avant de reposer son attention sur Enzo.
Pour une fois son interlocuteur n'avait pas l'air d'avoir une génération de moins ou de plus que lui, de prétendre tout savoir sur son interaction avec le monde des éveilles -encore que ce point pouvait changer-, d'être un arrogant fini ou un fantôme en terme de personnalité. En fait, il semblait... normal. Et un peu de normalité au sein de la chevalerie serait reposant. Si tragédie familiale, destin grandiose ou ambitions démesurées il y avait, cela pouvait attendre.
"Au fait, tu peux me tutoyer si tu veux. Il me semble qu'on a plus ou moins le même âge. Mais le peu de mots que tu m'as dit sur la Palestre me fait croire que tu y séjournes depuis plus longtemps que moi. Comme si la force de l'habitude avait fini par t'en lasser... Je sais que la compétition est parfois rude. Voudrais-tu en parler ?"
Le bref sous-entendu effaça peu à peu le sourire bienveillant du Lion. Au ton associé et à l'absence d'anecdotes sur son entraînement, il comprit que le sujet était plus sensible qu'il n'y paraissait. Et s'il osait extrapoler un peu, il dirait même qu'Enzo avait mal vécu cela. En fait, peut-être qu'il le dérangeait depuis le début dans son désir de solitude et d’interactions. Pour l'expérience qu'il en avait, Azir soupçonnait qu'il avait été blessé, plus jeune, et dressait depuis des barrières avec autrui afin de ne plus l'être. Mais l'humanité, ainsi que l'avait déclaré Aristote, était une espèce sociale, et le Capricorne ne pourrait pas éternellement se contenter d'avancer sans soutien.
"Je suis désolé. Je dois passer pour quelqu'un de prétentieux, à t'inviter sans prévenir boire un verre, à intervenir dans ta négociation, à essayer de faire la discussion tout seul alors que je perçois de plus en plus ton désir, voire même ton besoin de t'éloigner. J'ai toujours pensé que les chevaliers gagnaient à travailler ensemble : ils deviennent plus fort quand ils se connaissent, dépassent leurs limites pour protéger, sauver, transcender ce qu'ils protègent. Cependant, quelqu'un qui garde des traces d'une mauvaise expérience de son apprentissage peut mal le vivre. Et j'ai comme l'impression que tu es dans ce cas. Que si tu t'entraînes à l'écart, outre le contact de la nature, c'est aussi pour la solitude que tu le fais. Pour éviter des personnes que tu n'apprécies pas."
Les yeux d'améthystes se penchèrent sur son verre déjà vide distraitement tandis qu'il en lissait les contours du bout des doigts. Il se sentait bête maintenant, et cherchait un moyen de mettre un terme à la conversation sans brusquer son homologue par son soudain changement d'humeur.
*Qu'est-ce que j'attendais au juste en me mêlant de ses affaires ? D'habitude les gens viennent à moi. Pourquoi est-ce que j'ai changé de cette façon ?*
Au moins, répondre à la politesse du Capricorne en satisfaisant sa curiosité. Si c'en était réellement.
"Je ne sais pas ce que tu appelles un parcours sans tâche, mais je viens de commettre une maladresse, et ce n'est pas la première fois. Alors, à toi de juger. En tout cas, différent, j'en suis à peu près sûr. Nous sommes tous différents, nous avons tous nos vécus, nos histoires, nos origines... et nos ressemblances. Je suis peut-être devenu chevalier d'or tôt, mais dans la mesure où nous avons à peu près le même âge, toi aussi."
Plus le temps passait, et plus Azir sentait que cette conversation n'était pas désirée. Le comble arriva lorsque le Capricorne insinua qu'il s'était servi de son armure pour lui donner un coup de pouce. Frappé dans son orgueil, le Lion d'or fronça les sourcils et se morigéna aussitôt. Ne pas le prendre personnellement. De l'extérieur, cela pouvait effectivement prêter à confusion, mais il connaissait suffisamment les habitants de Rodorio pour savoir qu'ils traitaient les chevaliers comme les autres en affaires. Il détourna le regard vers une charrette qui passait dans la rue, vexé.
"Je la portais uniquement parce que je reviens de mission. Il me semble l'avoir déjà dit."
Il avait parlé d'un ton légèrement plus sec qu'il l'aurait voulu, mais sur ce coup Enzo semblait chercher la petite bête. A se demander s'il ne s'exilait pas lui-même de la Palestre parce qu'à force d'énerver ses camarades d'entraînements ils avaient fini par lui renvoyer quelques coups verbalement bien placés. Plutôt que de se faire un avis sur les vagues morceaux d'informations qu'il daignait bien lui donner, le blondinet prit sur sa patience et décida de creuser un peu plus. Savait-on jamais ? Ce fut par ailleurs le moment choisi par le Onzième Gardien pour montrer enfin une once d'intérêt réel à la discussion.
"J'ai probablement l'accent du sud-est français. Mais beaucoup moins qu'à mon arrivée ici, je suis en train de le perdre."
*Je n'arrive pas à savoir s'il se paie ta tête ou s'il est naturellement lunatique ! C'est désopilant !*
La voix du Roi de Némée se mit à rire-gronder dans l'esprit d'Azir, laissant celui-ci complètement pantois devant son interlocuteur. En l'espace de quelques phrases, ils étaient passés de la Palestre, ses forces, ses faiblesses, à une question d'origines complètement tombée à côté de la plaque, puis soudainement à Papa, Maman et le vase. Pour un peu, c'était comme s'il discutait avec l'un de ces robots sur internet, à qui on pouvait écrire "cassoulet" et recevoir un "J'adore la cuisine" en retour, sans aucun lien avec la discussion précédente.
La fatigue du voyage aidant, le Fauve d'or commençait à décrocher. Non seulement la conversation en donnait rien, mais elle pesait son moral, et Enzo si coincé au début partait dans sa maisonnée, bien loin, loin de lui-même, loin de ses aspirations de chevalier, loin de son intégration parmi les chevaliers d'or, loin du concret et immédiat qui aurait pu les rapprocher.
"Je n'ai aucune origine française. Ni moi, ni mes parents, ni personne dans ma famille. C'est facile de prendre l'accent d'un endroit, c'est tout."
Et le voilà qui repartait docilement dans le sujet. Regulus s'esclaffa de plus belle, ajoutant à l'agacement grandissant du blondinet. Le vase, le vase. Dans son dépit, Azir ne put s'empêcher de penser qu'il y avait un potier pas loin, que ledit vase avait probablement été travaillé et décoré pour ressembler à une antiquité, que sa mère serait bien déçue si elle s'attendait à une œuvre authentique. Les véritables vases de l’Égypte ancienne partaient généralement tout droit dans des musées nationaux, des galeries d'art privées ou des collections de riches amateurs prêts à payer un prix exorbitant.
Le Cinquième Gardien vit arriver une boisson qu'il n'avait pas commandée, trop centré sur sa consternation intérieure. Il inspira un grand coup, et la vida cul sec. Il se leva de sa chaise, sans se hâter pour ne pas avoir l'air plus pressé qu'il l'était vraiment. Dans l'intervalle, son téléphone sonna pour indiquer que la batterie était faible. Il avait un rapport de mission à écrire. S'assurer que Toval était bien rentré. Et Matt. S'occuper de Caramel. Se renseigner sur la guérison de la petite Cassandre -l'apprentie, pas la sœur de Lesath. Faire un brin de ménage. Et de toilette. Se reposer. Se reposer. Dormir. Dormir longtemps...
"Ok, je vais te laisser à ton colis alors. Le courrier doit pas encore avoir été levé à cette heure, tu devrais te dépêcher, comme ça il arrivera plus vite. Je vais rentrer au Sanctuaire, je suis claqué. Bonne continuation !"
Il alla régler sa note sans véritablement attendre de réponse, le rire du Lion pulsant de plus belle à ses oreilles.
I could have done this quick, but I wanted to enjoy it. That moment when the soul leaves the body. It's beautiful.
Du mieux que je pouvais, j'essayais de rendre la conversation un peu plus amicale, mais j'avais plutôt l'impression de me mêler les pinceaux. Au départ, j'avais accepté son invitation, car s'était un moyen comme un autre de payer ma dette, pour ensuite tomber dans une interaction sociale malgré moi. Interaction sociale qui débuta avec une froideur de ma part. Je décidais donc de rattraper le coup en me prêtant au jeu social, tout en m'ouvrant un peu plus à lui, mais encore une fois de plus, ma maladresse légendaire semblait installer un malaise entre nous. Seule la présence à des intervalles réguliers du serveur, demeurait fidèle à la situation. Ce dernier y mettait du cœur, contrairement à moi.
Mon interlocuteur semblait fatigué lorsque je fis une fixette sur le vase et sur la terre natale de mon père. Pensant que cela lui donnerait plus d'indication sur mes origines, bien que je n'en dise pas plus que je ne le souhaitais. Peut-être n'avait-il pas compris l'allusion, ou simplement, j'avais encore agi par maladresse. La Déesse seule sait à quel point, j'avais du mal avec ces interactions sociales, au point d'ennuyer parfois mes interlocuteurs. D'ailleurs après avoir rebondi sur ma question concernant son accent, tout en cherchant à comprendre ses origines, il décrocha de la conversation en se levant.
Comme un coup de poignard dans le cœur, je commençais à me sentir mal. J'aurais pu me réjouir de l'opportunité qui m'offrait, mais j'étais plutôt envahi par un sentiment de culpabilité. L'annonce de son départ fut sanglante. Par politesse et par refus d'accepter, que j'étais l'unique fautif, je me levais à mon tour pour lui remercier pour son invitation et lui souhaiter une bonne fin de journée, le plus naturel possible comme si s'était prévu que notre conversation puisse prendre une telle tournure. Surtout qu'il m'avait tendu une perche en rapport avec mon courrier, que je m'empressais de saisir tout en feignant d'être pressé à mon tour.
Mon interaction sociale avec mon nouveau collègue ne s'était pas bien déroulée, me laissant un goût amer. Il me fallait bosser sur ce point à l'avenir, essayant de donner de m'impliquer d'avantage sans m'y perdre bien sûr. Pour le bien de notre déesse, il fallait garder un rapport professionnel positif avec ses frères d'armes.