L'un des lieux les plus prisés du Sanctuaire à l'heure du déjeuner : les réfectoires. Les jeunes estomacs grognaient de toutes parts et la file s'allongeait rapidement depuis que les enseignements du matin avaient pris fin. Les apprentis montraient un enthousiasme si grand à s'échapper pour aller se remplir la panse que le nouveau directeur de la Palestre envisageait la possibilité de n'autoriser les desserts qu'à ceux qui satisfaisaient les critères de formation. Une sorte de mini-épreuve pour mesurer la détermination de ces loups prêts à tout pour une bonne assiette de burgers maisons et frites, un buffet de légumes à volonté avec rumsteak saignant ou les traditionnels plats importés de partout en Europe pour décliner une table à thème de capitales.

Tout en réfléchissant avec quel degré de sadisme il pourrait appliquer une politique et carotte et de bâton, il s'assura que tous les apprentis actuels du Sanctuaire étaient réunis avant de prendre place au centre de la pièce. Il se racla la gorge et demanda l'attention une première fois. Seuls les apprentis les plus proches suspendirent leur conversation pour se tourner. Il fit une nouvelle tentative et obtint quelques têtes de plus, mais toujours pas assez à son goût. Alors il croisa les bras et intensifia doucement sa cosmo-énergie. Les plus avancés dans leur apprentissage se tinrent aussitôt à carreaux et pour les derniers étourdis qui ne détectaient pas la menace il projeta des ondes autour de lui de façon à faire vibrer les verres sur les tables pendant près d'une minute. Il avait enfin tous les regards posés sur lui et un sourire joueur s'afficha sur son visage d'apollon.

"Bien, bonjour à toutes et à tous ! Normalement tout le monde ici me connaît mais pour nos pensionnaires les plus récents je vais me présenter à nouveau : je suis Azir, chevalier d'or du Lion au service d'Athéna, gardien de la Cinquième Maison du Sanctuaire. Si vous avez lu les affiches disposées dans les salles d'entraînements et les dortoirs de la Palestre, vous savez également que j'ai été récemment nommé directeur, ce qui fait que c'est moi qui superviserai globalement vos entraînements, avec l'assistance des officiers instructeurs, du personnel d'administration, des cantiniers, voire des chevaliers de bronze, d'argent et des soldats volontaires du Sanctuaire.
J'ai déjà commencé à discuter des programmes de formation actuels et je vous annonce tout de suite qu'ils vont changer. Afin de favoriser le travail d'équipe et l'égalisation des compétences de base pour tout le monde, il y aura désormais un tronc commun dans les disciplines sportives et théoriques. Pour les plus avancés, nous vous recevrons dans les semaines qui viennent afin de personnaliser les cours que vous devrez suivre pour mieux maîtriser votre cosmos, voire vous assigner aux prochains tournois qui décideront des porteurs d'armures de bronze."

Le blondinet se réjouit d'entendre un brouhaha immédiat en réaction à ses annonces. Les élèves débattaient déjà, de façon constructive ou non, donc ils écoutaient et se sentaient concernés. Bien.

Voyant au bout de quelques minutes que le chevalier d'or n'avait pas bougé ni terminé, les apprentis baissèrent à nouveau le ton puis firent silence. Azir approuva d'un signe et balaya toutes les directions du regard afin de capter des regards, de distribuer des marques de considération silencieuses.

"Nous sommes ici dans un lieu bien différent des écoles classiques et notre but l'est tout autant. C'est pourquoi je vous rappelle que vous avez signé un accord de confidentialité lors de votre entrée. Malgré tout, cela ne signifie pas que nous sommes dans une secte ou dans une dictature. J'ai donc tenu à venir vous annoncer tout cela en personne, mais aussi et surtout, à recueillir vos commentaires et vos impressions sur ces changements. Je suis à l'écoute de vos idées, de vos difficultés, ou même simplement de votre satisfaction si vous trouvez tout cela déjà très bien. Par contre je vous demanderais de vous lever pour parler, évitons le chahut inutile et apprenons à connaître nos visages du même coup."

Une dizaine d'apprentis se levèrent d'un coup, et étonnamment ils s'interrogèrent du regard et se demandèrent poliment la parole avant d'enclencher les moulins à paroles. L’Égyptien se promit de féliciter les instructeurs pour cette discipline exemplaire.

Le meilleur moment d'une journée : le petit déjeuner. Bon d'accord il y a aussi le moment du petit déjeuner, celui de l'encas avant le petit déjeuner, le goûter, le souper et le dîner. En bref, dès qu'il s'agit de se remplir la panse, c'est le meilleur moment pour la blondinette. Après l'effort, le réconfort. Quand une de ses camarades de dortoir avait envisagé de faire un régime, elle avait faillit tomber dans les pommes. Comment cela pouvait être possible ? Un régime ! Et puis quoi encore ? Qui était le monstre qui avait pu inventer une horreur pareille ? Sans doute un sadique. Ça ne pouvait pas en être autrement !

Une fois l'attente horriblement longue dans la file d'attente, selon elle. Là voilà qui choisi ses plats. Tout à l'air si appétissant. Si ça ne tenait qu'à elle, elle prendrait tout. Le puit sans fond qui lui sert d'estomac, serait capable de tout engloutir. Finalement, elle décide de choisir un cheeseburger avec des frites. Pour le dessert, la blondinette craque sur un fondant au chocolat.

Elle prend place sur une table à côté de plusieurs de ses camarades de formation. On ne peut ignorer son regard qui louche sur les assiettes.

- Ça a l'air bon ce que tu as pris.

Belle tentative pour essayer de goûter à ce qu'il y a dans la gamelle des autres. La blondinette ne remarque pas que la personne avec qui elle papote de fromages hollandais ne l'écoute plus. Ça n'empêche pas Elsje de continuer à parler de ce sujet avec une passion qui la caractérise tant. Tout en mangeant en même temps. Elle est stoppée dans son élan quand les verres se mettent à vibrer sur la table au moment où elle essaye de chiper plus ou moins discrètement un ravioli dans l'assiette de son voisin pendant qu'il ne la regarde pas.

Le Chevalier d'or prend la parole et se présente aux nouveaux. Elsje se souvient l'avoir croisé plusieurs fois lors des entraînements. Depuis le temps qu'elle est élève ici, le contraire aurait été étonnant. Avec la discrétion qui la caractérise tant, elle ne peut s'empêcher de donner son avis à une de ses camarades de tablée à côté d'elle.

- Il a la classe quand même et il est mignon, tu trouves pas ?

Au vu des regards qu'on lui lance et du coup de coude qu'elle reçoit dans les côtes, elle comprend que pour une fois, il vaut mieux qu'elle se taise et écoute avec une grande attention les paroles du Lion d'Or. Étrangement, quand il prononce le mot cantinier, son attention est renforcée. Plusieurs de ses camarades se lèvent pour prendre la paroles et se présenter. Elle suit le mouvement, pour ne pas être la seule encore assise à table. Ce qui ne serait pas poli. Quand c'est à son tour de prendre la parole, on peut reconnaître facilement son accent hollandais.

- Bonjour. Elsje. Ça se prononce Els-i-yeu normalement. Mais vous pouvez m'appeler Elsie ça me gêne pas. J'ai l'habitude qu'on prononce mal mon prénom depuis le temps.

Quelques toussotements peu discrets de ses camarades à côté lui font comprendre qu'elle devrait aller à l'essentiel au lieu de commencer à raconter sa vie. La blondinette à un débit rapide de paroles.

- Ils vont changer à partir de quand les programmes ? Et quand vous dites que les cantiniers vont vous assister, c'est parce qu'on aura le droit à plus de repas et à des desserts en plus ? Et c'est bientôt les tournois ?

Qu'elle demande avec curiosité et un grand sourire.

Gonflé d'orgueil devant l'implication des apprentis et les différentes appréciations concernant ses premières initiatives, le directeur sentit se dessiner malgré toute sa retenue un sourire sur ses lèvres. Qui ne fit que s'accentuer davantage en entendant les questions d'Elsje, décalées et à la fois tellement représentative de l'insouciante jeunesse réunie dans la salle.

"Dès que nous aurons prévu les nouveaux emplois du temps, donc dès que tous vos camarades seront venus nous voir. Comptez environ une à deux semaines minimum. Cela donnera également le temps à vos instructeurs de finir les leçons en cours.
Pour ce qui est de la nourriture, je vois que j'ai touché un point d'intérêt sensible. Comprenez bien que l'objectif n'est pas de satisfaire votre gourmandise ou vous engraisser, mais plutôt de vous fournir assez d'énergie pour tenir les rythmes d'entraînements. Il n'y aura donc pas plus de repas mais plus équilibrés et plus complets. Et si je le juge nécessaire, je pourrais éventuellement promettre les fameux desserts supplémentaires aux apprentis qui feront le plus d'efforts et de progrès. Je ne suis pas encore décidé là-dessus."

A la vague de protestation qui suivit, le chevalier d'or répondit en riant de bon cœur. Lui-même insatiable à ses heures -plus on dépensait de cosmos, plus on avait besoin de refaire ses réserves selon ses observations-, Azir pouvait comprendre cette inquiétude. Mais il serait intraitable sur la chose et subirait le même régime, quitte à entraîner avec lui tous les autres chevaliers d'or, le Pope s'il le fallait. On ne pouvait décemment pas protéger la Terre en avalant des hamburgers frites tous les midis et tous les soirs !

"Je ne suis pas seul décisionnaire pour les tournois. Le Pope a toujours cette charge et les armures ont leur part de volonté, aussi étonnant que cela puisse vous paraître. Mais en tant que directeur, j'ai dorénavant la possibilité de proposer des candidats qui me semblent prêts à disputer le titre. Ou même d'organiser des tournois amicaux qui n'auront d'autres buts que de pouvoir observer en conditions réelles vos progrès et votre degré d'éveil. Si vous souhaitez vous-mêmes programmer des événements, nous pouvons toujours en parler. Tout ce qui pourra vous servir dans votre apprentissage et plus tard dans votre mission sacrée m'intéresse. N'ayez pas peur des propositions les plus absurdes, c'est souvent en lançant des idées au hasard qu'on peut construire de nouvelles méthodes."

Le jeu des tours de parole se poursuivit un moment encore, puis voyant l'heure tourner le Fauve d'or décréta qu'il valait mieux qu'ils terminent leurs assiettes avant de retourner à la Palestre.
Lorsque la sonnerie signala la fin de la pause, il se posta à la sortie des réfectoires et salua les jeunes gens tranquillement. Il arrêta Elsje quand elle passa devant lui, faisant signe à ses amis de continuer leur trajet. Il l'entraîna quelques mètres plus loin afin d'avoir une relative tranquillité, l'air avenant pour éviter de la mettre mal à l'aise.

"Tu m'intrigues quelque peu, jeune fille."

Il posa son regard améthyste dans le sien, souriant intérieurement en découvrant que leur physique était semblable dans cette particularité unique, ainsi que leur blondeur.

"Tu m'as semblé plus intéressée par la nourriture que par ton apprentissage, et après avoir relu rapidement ton dossier j'ai relevé un certain nombre de remarques à ton égard concernant les bavardages et la concentration. Je ne suis pas professeur de métier, pas plus que mon parcours ici ne peut être comparé à celui d'aucun d'entre vous, mais en constatant cela, je me pose une question. Pour quelle raison es-tu venue étudier au Sanctuaire ? Quel est ton but à long terme ? J'espère que tu as bien conscience que nous ne sommes pas dans une sorte d'école très privée, où une fois les cours terminés on peut se contenter de se laisser vivre sans se soucier de rien. Je ne vais pas vous empêcher de profiter de votre jeunesse, mais je sens comme un manque de... voyons... d'implication. J'aimerais que tu me prouves que j'ai tort."

Le Lion d'Or répond aux questions des élèves présents dans la salle et à la sienne. La néerlandaise écouté avec une grande attention, le regard captivé. Au point de ne pas remarquer que son voisin d'à coté lui pique quelques frites dans son assiette. L'intervention du Lion d'Or étant terminée, elle tout comme les autres élèves terminent leur repas en commentant l'intervention du Chevalier d'Or.

Chevalier d'Or qui l'intercepte à la sortie du réfectoire. Les amis de la blondinette s'éloignent plus loin. Elle suit Azir, un peu plus loin dans un endroit où ils sont plus tranquille. Ses joues prennent une couleur légèrement rosée quand il lui dit qu'elle l'intrigue. Elle ne peut s'empêcher de remarquer les similitudes physiques qu'il y a entre-eux. Un détail qu'elle trouve plutôt marrant.

- J'y suis pour rien cette fois !

Qu'elle répond au tac au tac. Ça fait une bonne semaine au moins qu'elle n'a pas fait de farces. Si une blague a été faite, pour une fois elle est innocente. Sauf que le sujet de la conversation n'a rien à voir avec cela. Elle baisse légèrement le regard après les dires du Chevalier. Comme une enfant prise en faute après une bêtise.

- Je suis un peu gourmande oui.

Un peu étant un euphémisme. Elle est beaucoup plus que ça. Sur sa tablée, on est certain qu'il n'y aura pas de gaspillage. Poubelle de table est l'un des surnoms que lui ont donné ses camarades de formations. Elle n'est pas inconnue des cantiniers de la Palestre.

Pourquoi est-elle venue étudier au Sanctuaire. Une question bien intéressante que lui pose le lion d'or. Ses entraîneurs ont remarqué ses incessants bavardages et l'ont noté dans son dossier.

- J'étudie ici parce que...

Être en face d'un Chevalier d'Or et se faire remettre en quelque sorte les pendules à l'heure. Ce qu'il faut dans son cas. Ça a quelque chose d'impressionnant pour elle. Cherchant pendant un instant ses mots, elle poursuit ensuite.

- Je veux servir la Déesse Athena. Je veux protéger l'Humanité. Parce que je crois en la paix entre les Hommes et que le monde puisse être meilleur. Et je sais qu'il peut l'être.

Une vision idéaliste du monde. Un rêve pour laquelle elle s'accroche avec une grande fermeté et convictions. Peut être est-ce là une vision naïve. Mais c'est la sienne et elle y croit véritablement. Elle a foi en la Déesse Athena et veut la servir.

- Je sais que je ne suis pas la meilleure des élèves mais laissez-moi une chance s'il vous plait. Je suis prête à faire l'entraînement deux fois plus que mes camarades et à me nourrir exclusivement de brocolis et de patates à l'eau le temps qu'il faudra. Et même à ne pas manger de desserts pendant trois jours.

Ce qui serait un exploit pour la blondinette. Ce qui est certain c'est qu'elle va devoir mettre les bouchées doubles si elle veut lui prouver qu'elle a sa place ici. Au fond d'elle, elle le sait qu'elle à sa place. Mais elle doit le montrer.

- Que voulez-vous que je fasse pour vous faire changer d'avis à mon sujet ?

Qu'elle lui demande en se haussant sur la pointe des pieds et en relevant la tête. Dans son regard on peut y voir une lueur de détermination.

Avec ses mots vint une lueur d'intérêt. Elle n'avait pas l'air de mentir, et pour les chevaliers ce discours aux allures de roman d'aventure devenait vrai lorsqu'ils se trouvaient face à des créatures sorties tout droit des mythes, face à d'autres Ordres aux intérêts obscurs, ou même face aux entités anciennes une fois révélées sous leur forme physique. Azir le savait. Mais il gardait aussi à l'esprit que certains paresseux, pour qu'on les laissât tranquilles, savaient à merveille resservir ces mots maintes fois prononcés pour avoir l'air de s'en soucier. Il fallait qu'il trouve un moyen de la motiver pour de bon. Autrement qu'au moyen d'un chantage gastronomique.

"Tu penses encore à de la nourriture."

Le jeune homme lui décocha une pichenette sur le front, puis la dévisagea un peu plus sévèrement.

"C'est exactement ce dont je parlais : manque de concentration. Tu n'auras pas le temps de penser à ton estomac le jour où une Guerre Sainte débutera. Je n'ai pas de solution miracle pour développer ton cosmos, Elsie, c'est un parcours propre à chacun. Cependant je sais que le meilleur moyen de parvenir à la maîtrise est de se discipliner. Le déclic viendra de toi et de toi seule. Les instructeurs font de leur mieux pour t'aiguiller, mais il n'y a pas de science infuse à ce sujet. Ce n'est pas à nous que tu dois prouver que tu mérites ta place au Sanctuaire, c'est à Athéna, et ses représentants. Les armures en font partie. Regarde."

D'une simple impulsion de cosmos, l’Égyptien fit appel à son totem. Une poignée de secondes plus tard, un trait de lumière fendait le ciel pour se poster à son côté, sous la forme du majestueux Lion d'or, irradiant d'énergie. Azir posa les doigts avec révérence et fit signe à Elsje d'en faire autant.

"Tu la sens vibrer ? Si je te la faisais enfiler sur-le-champ, pour toi ce ne serait qu'un lourd amas de métal. Tu croulerais littéralement sous son poids. C'est l'osmose avec tes pouvoirs et ta foi que tu dois atteindre."

L'armure sembla ronronner un instant, puis éclata en multiples pièces pour venir se fixer sur son propriétaire le plus naturellement du monde. Ce dernier sourit.

Il ne voulait pas passer pour un employé zélé en train de prendre son tout novueau rôle trop à cœur, car il y avait un certain potentiel qu'il pouvait sentir chez la Néerlandaise, mais comment le lui dire autrement ?

"Je me fiche que tu sois la meilleure élève. Je veux que vous trouviez tous votre voie. Que vous ayez les armes nécessaires pour évoluer dans le monde des éveillés. Que nous puissions protéger nos pairs côte à côte."

Le discours du nouveau directeur et ses petites démonstrations cosmiques avaient dû beaucoup impressionner Elsje, car la jeune fille ne dit plus un mot et se contenta de baisser les yeux avec, semblait-il, une pointe de honte ou d'embarras. Azir lui posa gentiment une main sur l'épaule et se para de son sourire le plus empli de bienveillance pour l'encourager.

"Personne n'a dit que ce serait facile mais je ne suis pas là pour faire une sélection drastique digne d'une école internationale. Je vais faire de mon mieux pour tous vous aider. Pour ceux qui n'y arriveront pas malgré tout, ce n'est pas la fin : il y a de nombreux postes dans le Sanctuaires pour aider les chevaliers à remplir au mieux leurs fonctions. Les gardes, les officiers instructeurs, même les cantiniers et certains des bâtisseurs qui réparent jour après jour, pas mal d'entre eux ont essayé de gagner une armure. Ils ne sont pas moins méritants. Nous sommes tous des frères et des sœurs dans le combat pour le salut de l'humanité."

La petite blonde aux yeux améthystes acquiesça, et l’Égyptien sut qu'il avait dû la remotiver quelque peu en parlant des cantiniers. Il préféra s'en amuser et la poussa gentiment vers ses camarades pour reprendre l'entraînement. Si elle avait la motivation et la force pour continuer, elle savait désormais qu'il serait là pour la faire progresser.