Saint Seiya
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Les premiers pas sont souvent les plus compliqués. [ Pv Azir]
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Cela faisait quelques jours que le jeune-homme avait eu son armure, cette dernière était pile à sa taille. La puissance qu'il ressentait était comme infine, comme s'il état invincible avec cette armure sur le dos. Pour le moment elle était à l'intérieur de sa caisse, il n'y connaissait rien et ne savait pas s'il avait le droit de la portée en permanence. Son maître ne l'avait pas toujours sur le dos, donc il partait du principe qu'il l'enfilerais qu'à son arrivée au sanctuaire.

Impatient d'y aller le jeune garçon était tout excité, il n'avait qu'une hâte c'était d'enfin pouvoir rejoindre le Sanctuaire d'Athéna. Ce lieu mythique que l'ont dit gardé par les chevalier d'or, la garde personnelle de la déesse. Les chevalier les plus puissants, Deucalion était pressé de pouvoir en rencontrer un. Peu importe celui qu'il allait voir, l'important était d'en voir un.

Une fois habillé il prenait sa caisse sur le dos, grâce aux bretelles présentes, il pouvait la portée comme un sac à dos. Après avoir tout vérifier il fermait la porte de chez lui, il mettait un pied dehors et prenait la direction du sanctuaire, Deucalion était lancé maintenant dans une aventure qui s'annonçait pleine de découverte, autant positives que négatives.

Après un long voyage à pied, le jeune garçon arrivait devant les grands escalier du sanctuaire, il y avait tellement de marches qu'il était impossible de donner le nombre exacte. Plein d'énergie, il montait une à une les marches, ses pas étaient de plus en plus rapide à mesure qu'il s'approchait du sommet. Mais avant d'aller plus loin il était temps pour lui de porter son armure, il ouvrait la boîte et se laissait recouvrir.

Le jeune chevalier continuait son chemin jusqu'à tomber sur la maison du Bélier, il l'avait vite compris par rapport au symbole présent au dessus de l'entrée. Mais le temple paraissait en travaux, Deucalion décidait d'aller jeté un oeil, avec un peu de chance il trouverait quelqu'un qui pourrait le guider.

La cape blanche présente sur son armure volait au vent, il enlevait son casque et le tenait dans le creux de son bras. En entrant il s'adressait à la première personne venue, il ne savait pas si c'était un chevalier ou un ouvrier, mais cette personne pourrait sans doute l'aider.

Bonjour ! Je me présente je suis Deucalion, le nouveau chevalier d'argent d'Orion.

C'est la première fois que je met les pieds ici, quelqu'un pourrait m'aider s'il vous plaît ?


Deucalion parlait d'une voix bien distincte, dans l'espoir qu'une des personnes présentes se retourne afin de lui venir en aide.
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Azir
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Le voyage commençait sous les meilleurs auspices pour le jeune chevalier d'argent : un ciel clair, un temps sec mais pas trop chaud, parfait pour la marche à pieds, et une route dégagée vers son objectif.

A son approche du Sanctuaire lui-même, les gardes le stoppèrent à plusieurs reprises, rapidement surmontées par l'énonciation de son titre, le nom et celui de son maître ainsi que la présence de l'armure sur son dos. Les formalités purent paraître excessives, parfois longues et rébarbatives, mais le tout allait relativement vite lorsque l'on savait les récents déboires de l'Ordre, notamment face à l'Oiseau du Paradis.

Un dernier hommes d'armes lui proposa un peu d'eau avant d'entamer sa toute première ascension des Douze maisons, puis il se retrouva seul avec le claquement de ses semelles sur les marches, innombrables, qui menaient jusqu'au temple. En chemin il eut toutefois droit à la douceur d'un vent aussi brusque que rafraîchissant à quelques reprises. En fait, en restant attentif, il put même remarquer que les brises n'allaient jamais deux fois dans le même sens : une fois dans son dos, une fois de face.

Quand enfin il posa le pied tout en haut, il fut accueilli par les bruits répercutés en échos de marteaux, perceuses, des instructions criées à la volée et même le roulement continu d'une bétonnière quelque part derrière l'édifice. S'il venait comme une évidence que le temple se trouvait en travaux, on essayait de renforcer sa structure afin d'éviter de renouveler trop vite la prochaine demande de reconstruction.

Au début, le bruit couvrit la voix de Deucalion, et il fallut attendre une dizaine de secondes que les ouvriers les plus proches s'aperçussent de sa présence. Ils s'entre-regardèrent, pas bien sûrs de la marche à suivre. Le maître des lieux absent, il y avait bien une personne qui pourrait l'aiguiller mais...

"Bonjour jeune homme. Bienvenue au Sanctuaire. Est-ce que tu pourrais patienter un peu ? Nous on n'est que des ouvriers, mais il y a un chevalier qui est parti nous chercher des matériaux. Il devrait revenir dans peu de temps. En fait, tu as même dû le croiser plusieurs fois. Hé Hellopos, le chrono est à combien ?
-4 minutes 10, 11, 12...
-Et le record ?
-Pour le moment j'ai noté 4:57.
-Bon, donc d'ici 40 secondes au plus, tu devrais avoir ton homme. Profites-en pour te reposer, le soleil cogne par ici, et on sait tous que la montée des marches en décourage plus d'un..."

Des rires concernés éclatèrent ici et là et les outils cessèrent de rugir un moment tandis que les hommes se rassemblaient dans la salle principale. Comme annoncé, une poignée de secondes plus tard, un nouveau coup de vent brusque souffla au côté du Saint d'argent, et la silhouette à crinière blonde du Lion d'or s'immobilisa plus loin, un énorme madrier de bois sous le bras d'au moins deux fois sa propre hauteur. Essoufflé, il déposa son chargement par terre aussi doucement que possible et se courba vers l'avant pour reprendre un peu plus d'air.

"Alors... ?
-NOUVEAU RECORD ! 4 minutes 55. Si on avait tous les jours un sprinter comme toi, crois-moi que ces temples seraient réparés en deux temps trois mouvements ! On a presque fini l'aile est déjà. Mais regarde, il y a un petit nouveau qui cherche après les grosses têtes."

Sur un signe, Azir se tourna vers Orion et inclina la tête en guise de salutations, tout en avalant un verre d'eau gentiment proposé par un travailleur.

"Je m'en doutais un peu... Désolé de ne pas m'être arrêté avant, mais le chronomètre tournait, et en pleine montée il est toujours plus difficile de repartir. Je m'appelle Azir, et toi ? Est-ce que tu cherches quelqu'un en particulier ?"

Tout en parlant avec son accent oriental, le Cinquième gardien s'était avancé vers le nouvel arrivant, d'une démarche fatiguée mais légère. Il était vêtu très simplement de façon à pouvoir courir en toute liberté, sans poids superflu. Ses cheveux d'or luisaient sous les rayons de l'astre du jour et son regard d'améthyste invitait à la bienveillance.
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Hâpy
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Combien de temps avaient pris les travaux ? Quatre ou cinq jours ? Peut-être plus. Pourtant, Razal pensait être ici depuis des années, tellement il trouvait le temps affreusement long. La présence de Procyon faisait pourtant passer le temps, mais la décoration, c’était vraiment loin d’être la passion du chevalier. Il en regrettait presque de ne pas avoir appelé Valérie Damidot ou encore Stéphane Plaza. Bien sûr le concept était de faire travailler le demandeur aussi, et Stéphane était plus doué pour démolir que pour décorer, mais en leur disant qu’ils pouvaient perdre leurs âmes, ils auraient surement bossé dur. Bon d’accord, Razal ne pouvait pas séparer l’âme du corps, mais ils n’étaient pas au courant, alors autant en profiter.

Pendant tout le temps de la rénovation, le chevalier était resté enfermé dans ses quartiers. Vous savez, le genre de voisin chiant, qui ne sort jamais de chez lui et qui ne répond pas quand vous sonnez à sa porte. Razal était plus ou moins semblable à ce voisin, même s’il n’avait pas vraiment de porte et surtout, qu’il n’avait pas eu de visite. Après, il était normal de ne pas avoir de visite, quand personne ne savait que vous étiez là. Après tout, les temples ne se limitaient pas à un simple passage, mais aussi des espaces privés. Et si on ne savait pas que le chevalier était présent, on n’allait pas s’amuser à se rendre dans ses appartements. Enfin, pour le Cancer, en tout cas, il était normal de ne pas se rendre dans les appartements de ses confrères ainsi, mais tous n’avaient peut-être pas son éducation. Et je vous dirais, encore heureux, sinon le monde serait mal barré avec des Razal partout.

Puisque les travaux étaient enfin finis, le chevalier pouvait enfin sortir prendre l’air. Il avait certes un petit balcon pour ça, mais ça ne valait pas une véritable sortie. C’était décidé, il allait se rendre à Rodorio pour fêter la fin des travaux. Il avait même décidé d’inviter Procyon, qui n’aurait pas besoin de payer ses consommations pour aujourd’hui. Et pour preuve, ils n’atteignirent pas Rodorio pour vider des bouteilles. En effet, en descendant les marches, parce que quatre temples, ce n’était pas la mort quand même, le duo tomba sur un groupe de travailleur. Visiblement, il s’en était passé des choses pendant que Razal jouait les ermites.

- Tu aurais pu me prévenir quand même, je vais passer pour quoi maintenant ?

Procyon s’excusa rapidement et expliqua qu’il ne savait pas non plus ce qu’il se passait. Pendant les jours de travaux, il n’avait pas pris le temps de prendre des nouvelles, seulement le temps de récupérer des matériaux et de la nourriture. Pour le reste, il en savait autant que le Cancer, soit le néant le plus total.

- Bon, pas grave, on faire avec.

Le chevalier s’avança vers le groupe, voyant largement que l’un d’eux était un chevalier d’argent. De quelle constellation ? Le nécromancien ne pouvait pas vraiment le dire, il n’avait appris que les armures d’ors, le reste n’était que des petits pions à ses yeux. Ne le prenez pas mal, cher lecteur bronze, argent ou non chevalier, Razal était comme ça, et le serait aussi s’il n’avait pas eu son armure d’or, et encore, il connaissait les douze armures d’ors, par contre, absolument rien sur les autres chefs des autres camps. En plus du chevalier, il distingua des ouvriers, que Procyon salua, prouvant ainsi qu’ils venaient de Rodorio. Quant au dernier, il ne portait pas d’armure, mais dégageait une énergie différente des autres.

Le Cancer n’avait pas revêtit son armure, ne voulant pas s’encombrer avec et surtout n’ayant pas besoin de l’avoir sous la main. Après tout, elle pouvait venir à lui, s’il en avait besoin. Il se demandait à combien de distance elle pourrait lui répondre, mais il préférait ne pas tenter le diable et se dire qu’il devrait l’emmener s’il quittait le Sanctuaire. Ses vêtements étaient assez excentriques, mais vu la chaleur, ils étaient bien confortables. Il regarda de plus près le blondinet, le trouvant presque à son goût.

- Vous avez besoin d’un coup de main ?

A peine avait-il posé sa question, que le chevalier se donna un violent coup de la paume sur le front. Il posait la question, comme ça, sans même se présenter.

- Je suis Razal, le nouveau chevalier d’or du Cancer.

Il regarda l’ensemble de l’assemblée, pour voir l’effet qu’il avait produit, avant d’ajouter.

- Et ne vous en faites pas, j’aime autant la compagnie des vivants, que celle des morts.

Il retint une nouvelle frappe, se disant qu’il était bien stupide de balancer ça. Non pas parce qu’il avait peur qu’on lui fuit, parce qu’il pouvait voir et parler avec les morts, mais plutôt parce qu’il ne voulait pas passer pour un nécrophile. Il était nécromancien, rien de plus.
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Azir
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A peine son souffle parfaitement retrouvé et son identité déclinée, Azir sentit une seconde aura éveillée qui se dirigeait vers eux, mais venant cette fois de derrière. Il se tourna dans la direction en question, délaissant une seconde Deucalion et les ouvriers comme s'il parvenait à voir la personne au travers des colonnes et des murs. Il était encore bien en peine dans sa capacité à analyser les cosmos, mais il pouvait déjà dire que l'individu lui était inconnu, et vraisemblablement assez puissant pour qu'il soit capable de le détecter au repos. Un confrère ou une consœur, probablement, arrivant avec la vague de nouveaux et anciens chevaliers de retour au Sanctuaire. Peut-être la fameuse Sainte des Gémeaux qui remplaçait Gareth ?

Un moment plus tard, le Lion d'or grimaça et constata son erreur : il n'y avait pas une, mais deux personnes, et celle qui pouvait potentiellement être sa voisine du 3e étage s'avérait un homme habitant au 4e.

Il entrouvrit les lèvres pour répondre à sa brève introduction mais buta aussitôt sur sa dernière réplique, loin de penser que tous les Cancers partageaient un lien avec la vision des âmes, que tous les Gémeaux arrivaient au Sanctuaire par paire ou tous les Béliers réparaient des armures... Loin donc, des stéréotypes habituels associés par tout bon Saint bien entraîné par un maître pendant une bonne dizaine d'années avant d'accéder à son armure.
Une chose troubla Azir bien plus que la simple idée de la nécromancie au point de laisser traîner ce silence gênant et malaisant. S'il appréciait la compagnie des morts, ce pouvait être un envoyé de Charon. Ce Charon avec qui il avait dû passer contrat pour obtenir un bout de tissu finalement inutile au vu des récents événements... Le Passeur révisait-il son offre, avec la mort d'Athéna et le scellement "à l'ancienne" de Typhon ?

C'est donc avec une légère pâleur sur son teint méditerranéen qu'Azir se décida à répondre, une vingtaine de secondes s'étant écoulées pendant lesquelles il l'avait simplement dévisagé sous toutes les coutures.

"Nous en avions terminé pour aujourd'hui. C'est gentil de proposer."

Se gardant bien d'interférer avec les affaires des chevaliers, qui pouvaient selon les légendes et leurs propres dires percevoir bien plus de choses au premier d’œil qu'un être "normal", les ouvriers commencèrent à ramasser leur matériel ici et là pour finalement se retirer du temple. Un rapide au revoir plus tard, ils avaient évacué les lieux en direction de Rodorio, laissant les quatre hommes en train de se scruter les uns les autres.

La rencontre avec un personnage aussi singulier avait dû également perturber Deucalion qui ne décrochait toujours pas un mot, aussi Azir fit son possible pour adopter un ton amical lorsqu'il reprit la parole :

"J'ignorais que j'avais un voisin de palier à présent. Quand tu dis que tu apprécies la compagnie des morts... ?"

Il s'évita de perdre contenance en regardant Procyon, qu'il avait pu croiser à l'occasion lors des ses allers et venues à Rodorio sans forcément qu'ils se mettent à bavarder.

"Bienvenue au Sanctuaire donc. Je suis Azir, chevalier d'or du Lion. Est-ce que tu fais parties des vrais nouveaux, ou de ceux qui ont quitté le Sanctuaire il y a quelques années pour y revenir après petit a) une remise en question, petit b) un voyage initiatique, petit c) une longue et périlleuse mission, ou petit d) d'autres raisons plus personnelles dont tu ne veux pas parler ?"

Il se racla la gorge, expira aussi discrètement que possible afin de se décrisper.

"Je suis curieux, mais si tu n'as pas envie de me dire, tu le peux aussi bien sûr..."
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Hâpy
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Il était évident que le jeune homme n’avait pas raté la dernière phrase de son frère d’arme. Il avait même eu un léger mouvement, presque imperceptible de son visage, trahissant quelque chose qui avait également préoccupé le chevalier. Le blondinet annonça que les réparations étaient terminées pour aujourd’hui, avant de poser une question plutôt… gênante.

- Oui, je sais, tu as un voisin cliché, qui parle avec les morts. Je peux le lire sur ton âme.

Razal attendit un instant, avant de laisser un sourire éclaircir son visage.

- Non, je plaisante. Je ne peux pas lire les âmes des vivants. Juste que… c’est évident que ça fait clicher, j’ai pu lire ça dans les livres parlant de l’ancien porteur de l’armure. Et ton joli minois en dit long. Mais pour les chevaliers du Cancer, j’ai ma propre hypothèse. Je peux t’en dire plus, si tu veux ?

Avant de répondre à la question, le jeune homme se présenta. Il était donc le chevalier d’or du Lion, portant un prénom à connotation arabe, mais à la peau aussi blanche que le Cancer. Razal se demanda un instant, si Azir était également un métisse, mais n’osa pas lui poser la question. Surtout qu’on venait justement de lui en poser une, avec méga quiz.

- Je gagne quoi, si je donne la bonne réponse ?

Le sourire du chevalier n’était pas espiègle cette fois, seulement rayonnant. Si on n’avait pas connaissance de son pouvoir, on ne pouvait vraiment pas se dire qu’il avait un lien avec la mort, même très loin de s’en douter.

- Alors… ni remise en question, ni voyage initiatique, ni longue et périlleuse mission et encore moins raison personnelle. Je suis tout nouveau de… euh… Procyon ?

Le jeune Rodorien annonça qu’il était ici depuis cinq jours, donnant ainsi sa réponse au Lion.

- J’ai suivi quelques cours à la Palestre, avant de faire un petit tour du monde, mais le plus gros de mes connaissances sur le cosmos, me viennent de mes parents. L’un avait une méthode assez spartiate et l’autre, ma mère, avait un lien avec les morts, qu’elle m’a transmis. D’après ma mère, je serai le descendant d’Oriris et de Léonidas, mais je t’avoue avoir un gros doute… surtout sur Léonidas.

Le Cancer s’arrêta, se rendant compte qu’il parlait un peu trop, même s’il avait ses raisons. Après tout, à part Procyon, il n’avait pas vraiment eu de conversation avec quelqu’un de vivant depuis un bon moment.

- Et toi, ça fait un moment que tu es là ? Genre… tu fais partie du groupe qui a fait une mission top secrète avec Athéna et tout ? Ou tu es seulement là depuis suffisamment de temps pour avoir refait la déco de ton temple ?
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Azir
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Encore un gars franchement dérangé du point de vue civil et "normal" terrien. Sur le moment, l’Égyptien hésita entre pleurer de désespoir d'être coincé avec des gens pareils, ou rire de justement faire partie d'un petit groupe particulièrement puissant et égocentrique en terme de pouvoirs magiques. Au moins Razal ne semblait pas faire l'objet d'un sinistre ordre d'exécution ou de récupération de dettes par le portier des Enfers, et cela rassura Azir sur sa survie imminente.

"Cliché ? CLICHÉ ? Attends, je sais pas ce que tu lis sur mon minois, mais je crois que t'es totalement à côté de la plaque là ! Tu réalises ce que tu es en train de me dire ? Un homme qui PARLE AVEC LES MORTS, un cliché ?!? Si la moitié de mes voisins d'appartement m'avait raconté ça j'aurais fini par faire une crise de nerfs !"

Le Cinquième Gardien poussa cette fois un franc soupir et croisa les bras en secouant la tête.

"De mon point de vue, on est surtout une belle bande d'allumés surhumains qui se battent pour des idéaux intemporels, des dieux limite dépassés et des territoires marginaux... Après c'est sûr que si on prend le Sanctuaire dans son ensemble, parler avec les morts ne doit être plus bizarre que parcourir une dizaine de kilomètres au milieu des montagnes avec un madrier de deux fois sa taille sous un bras, le tout en moins de 5 minutes, réparer des armures magiques qui possèdent leur propre volonté, faire de la télékinésie, geler la flotte, maîtriser la gravité ou que sais-je encore..."

Il serait beau, le jour où Azir se mettrait à peser à tout cela comme à quelque chose de naturel, mais en attendant il demeurait un homme venu des civils, qui pensait comme un civil. Et Razal aurait probablement des surprises s'il ne le traitait pas comme tel.

"Imagine quand même qu'on est plus de 7 milliards d'êtres humains sur cette planète, et seulement une petite centaine environ à utiliser des pouvoirs comme ceux-là... Je sais pas ce qu'il te faut de plus, mais de mon point de vue on est loin du "normal". Enfin bon..."

L'inconnu semblait particulièrement amusé par la situation, en témoignait son grand sourire et la dérision avec laquelle il accueillit la question à choix multiples proposée par le Lion. Celui-ci fut pris au dépourvu quand il parla de gagner quelque chose et se gratta la nuque mécaniquement.

"Je dois avoir un paquet de bonbons dans mon temple si tu y tiens vraiment..."

Finalement, il répondit en commençant par la fin, diminuant la clarté de son énoncé par trop de fioritures verbales. L'intervention de Procyon acheva de donner un indicateur temporel, mais lorsqu'il expliqua avoir reçu connaissances -et sans doute entraînement- de sa famille, Azir songea intérieurement qu'il trichait sur son temps réel d'apprentissage. Apprendre dès l'enfance biaisait la notion de "nouveauté" dans la chevalerie, aussi serait-il probablement malaisé de mesurer sa force sans l'expérimenter au travers d'un combat ou d'épreuves précises. Surtout quand on parlait d'une ascendance royale et divine par-dessus le marché.

"Rien que ça. Je t'avoue que je suis perplexe, et je me demande si tu as de la chance ou si tu es maudit avec un tel héritage sur les épaules, en imaginant qu'il soit avéré. Parce que les gens nés d'un dieu, bien souvent, on les voit mourir jeunes. Très jeunes même. Surtout quand le dieu en question est le dieu de l'au-delà, et a été découpé en morceaux et dispersé à travers toute l’Égypte en pièces détachées."

Les parents avaient dû forcer un peu trop fort sur les histoires du soir pour endormir leur enfant. Et surtout, ne jamais le détromper et le laisser dans ses illusions. Même dans un monde de chevaliers, Azir ne pouvait pas concevoir que l'existence d'un tel être eût pu rester secrète si longtemps, avec ce que cela impliquait de puissance latente, de complots d'assassinats précoces, de responsabilités innées, et tout ce qui pouvait échoir à un futur dieu ou roi. Même Athena, seulement hôte de ce qu'il en savait, avait dû s'entraîner très jeune et recevoir l'encadrement du Sanctuaire pour éviter de taillader tout son entourage. Alors lui, avec ses morts, il aurait dû aller en hôpital psychiatrique pour sûr.

En parlant d'Athéna, le Cancer planta un coup de couteau net et précis dans les souvenirs de son voisin de temple, lequel sentit son souffle se dérober pendant une paire de secondes et son corps se crisper à nouveau de tension. Instantanément, son visage s'assombrit, ses poings se serrèrent et l'énergie qui habitait son visage déserta ses traits. Azir se tourna une fois de plus vers Procyon, puis Deucalion.

"Je suis navré mais quelles que soient les réponses que tu cherches, je ne pense pas être en mesure de te les fournir... Je t'invite à te rendre à ce qu'il reste de la Palestre, où les instructeurs t'expliqueront les plus gros de ce qu'il y a à savoir sur le Sanctuaire. Si tu veux bien l'y accompagner Procyon, pour éviter qu'il se perde dans les décombres..."

D'un regard, le Lion insista sur la nécessité pour les deux hommes silencieux de s'éloigner, et ne consentit à desserrer la gorge qu'une fois qu'ils furent hors de vue.

"Disons que je suis suffisamment nouveau pour avoir des tas de questions à poser, et suffisamment ancien pour avoir vu Athéna se sacrifier sans rien pouvoir faire l'aider, en plus de subir une cuisante défaite."

La colère qu'il avait ressentie devant son impuissance lui revint en mémoire, et avec elle il intensifia inconsciemment son cosmos dans ses poings serrés à s'en blanchir les phalanges. A ce moment-là, pendant peut-être deux secondes, le Cancer put voir près d'Azir comme une silhouette animale. Les yeux dorés du fauve croisèrent ceux du métisse en silence avant qu'il ne disparût de nouveau, sa présence une étoffe invisible sur les épaules du blondinet.
Remarquant tout à coup son manque de maîtrise, le jeune homme inspira profondément pour se calmer et ferma les yeux. Lorsque ses iris améthystes reparurent au jour, plus aucune trace de la présence ou de son cosmos, ni même de la colère.

"Désolé pour ça... C'est encore trop récent à mon goût."
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Hâpy
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Si le soulagement avait été visible sur le visage du Lion, il ne dura que très peu de temps. Rapidement, ses paroles devinrent plus bestiales, montant parfois d’un ton. Son côté bestiale n’était pourtant pas agressif, mais suffisamment présent pour qu’on se taise. Il enchaîna ainsi, parlant des éveillés comme étant une « bande d’allumés surhumains ». Il était évident, en l’écoutant, qu’il n’avait pas grandis parmi des éveillés et surement que le cosmos était quelque chose de récent pour lui. Il énonça également quelques pouvoirs, qu’il avait surement vus pendant sa carrière de chevalier.

- La super force… à part chez moi, qui suis vraiment nul, c’est plutôt classique chez les éveillés, tout comme réparer les armures. Après, je peux comprendre que ce soit étrange, quand on ne vient pas de « ce monde » là. Tu n’images pas le nombre de fois que je suis passé pour un fou, en parlant avec un mort. Pour les autres, je parlais tout seul. La joie quoi.

Razal n’avait pas relevé la suite, du moins pas à l’oral. Mais il avait bien noté l’existence d’un télékinésiste, d’un cryokinésiste et… d’un type qui contrôle la gravité ? C’était vraiment possible ça ? Le jeune homme se rappela qu’il parlait aux morts, alors la gravité, ça devait être encore plus banal comme pouvoir.

La proposition des bonbons fit rire le jeune homme, qui n’en n’avait pas mangé depuis un bon moment, genre… depuis la mort de sa mère. Il n’était pas vraiment un grand friand de sucrerie, il préférait largement l’alcool, mais n’allait pas le dire aussi facilement à son camarade. La discussion continua sur les origines du Cancer, qui dû rapidement stopper Azir dans sa réflexion.

- En fait, ce qui est pour moi, une bénédiction ET une malédiction, c’est plutôt mon pouvoir. Je sais depuis longtemps que je ne suis le descendant d’aucun dieu, ni d’aucun roi. Soyons logique, si mon père avait été le descendant de Léonidas, il n’aurait pas été aussi con. Tiens, j’ai pas eu droit à son fantôme d’ailleurs, je me serai fait une joie de le renvoyer aux Enfers pourtant.

Avec les paroles du chevalier, le nécromancien s’était souvenu du mythe d’Osiris. Le dieu avait été découpé en morceaux par son frère, avant d’être éparpillé. Quand Isis avait retrouvé les morceaux, avec l’aide de son fils Horus, elle avait oublié un morceau. Ce morceau fit sourire Razal, se demandant si les mythes sur la descendance d’Osiris pouvaient venir de ce simple morceau, tout comme le mythe d’Aphrodite, qui serait alors dans le même goût.

L’évocation de la Palestre fut suffisante pour sortir le jeune homme de ses pensées. Cinq jours plus tôt, il s’y était rendu, sans qu’on lui dise quoi que ce soit. Après, il n’y était pas resté bien longtemps, juste le temps de voir le directeur et de voir son armure lui tomber dessus. Et il n’avait même pas eu besoin d’entrer dans les bâtiments. Le jeune homme se sentait un peu trahit qu’on ne lui avait rien dit, mais l’armure avait dû être suffisante pour donner un peu d’espoir à ce qui avait vu le couronnement. Maintenant qu’il savait qu’il s’y était passé quelque chose, il avait bien l’intention de s’y rendre, afin de pouvoir aider et savoir ce qui s’y était passé.

La suite était différente, laissant une ombre sur le visage du Lion. Il n’était pas au Sanctuaire depuis longtemps, mais suffisamment pour voir des choses qu’il préférait surement oublier. Chacun avait son lot de souffrance, Razal le comprenait bien, mais il était sûr que ce lot devenait plus lourd en devenant chevalier, surtout si Athéna était morte pendant la mission, alors que vous y étiez vous-même. Le Cancer ne connaissait pas grand-chose sur Athéna, mais il se doutait qu’elle devait être puissante, c’était une déesse après tout. Alors si elle avait perdu la vie, Azir devrait surement être heureux d’être revenu.

- Je comprends ta colère, mais… tu es un lion, tu es un roi. Ce n’est pas parce que tu as connu la défaite, que tu dois ruminer tes erreurs. Tu dois avancer, rugir plus fort et écraser tes prochains adversaires. Enfin… c’est surement ce qu’aurait dit mon crétin de père. Perso, j’ai juste envie de te dire que la vie est bien trop courte pour se lamenter et qu’elle est bien plus agréable que la mort, alors autant en profiter au maximum.

La moral de Razal était bancale, comme toujours. Il pouvait l’appliquer à lui-même, mais certainement pas aux autres. Le chevalier nota mentalement les étapes qu’il voulait encore faire. Rencontrer un autre chevalier d’or était maintenant rempli, même s’il n’allait pas le laisser partir aussi vite. Il avait toujours dans l’idée de se rendre aux Enfers, afin de créer un monde bien plus réaliste et pourquoi pas augmenter sa puissance de combat. Mais avant de s’y rendre, il avait maintenant l’étape Palestre, afin d’en apprendre d’avantage sur cette histoire. Il pouvait toujours interroger Azir, sauf si celui-ci ne voulait rien dire.

- Que s’est-il passé à la Palestre ? Tu as l’air d’en savoir un peu plus que tu ne veux le dire ?

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Azir
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"Ce monde-là". Si Azir avait eu besoin d'indices supplémentaires pour comprendre que Razal était né avec le cosmos pour Bible, il était servi. Finalement il était peut-être un cas unique en son genre, à maîtriser ses pouvoirs bien après l'adolescence et examiner la morale du Sanctuaire sous un genre que ses compatriotes trouvaient plus que naturel. Y avait-il un lien de cause à effet entre cela et le fait qu'on avait pu prédire son "apparition" en tant que Saint ? Une étoile indécise dans l'alignement des astres ou quelque chose comme ça ? Avec tous les mythes auquel il avait eu droit jusque-là, ce ne serait pas si surprenant au bout du compte.

"Personnellement, je pense qu'on peut diriger une nation et être con quand même... Suffit de voir Hitler, Staline, *kof kof* Trump *kof kof*, ou même plus loin dans le temps, Caligula tiens. Il lui manquait un sacré nombre de cases pour faire fabriquer un palais en or à son cheval. Et pourtant."

Le Lion d'or ne sut pas vraiment si son voisin du dessous essayait de le sermonner ou de le réconforter, mais la partie sur le lion qui doit rugir plus fort lui arracha un faible sourire. C'est qu'il avait de la suite dans les idées.

"Là pour le coup, c'est ce que tu viens de dire qui est sacrément cliché. Et je suppose que si tu me qualifies de roi, avec ce qu'on a dit précédemment, tu penses que je ne suis pas con ! C'est déjà un début. Après, c'est plus facile à dire qu'à faire, quand ta première mission est celle où tu vois mourir celle que tu sers... J'ai besoin de temps pour digérer l'info. Et je me dis qu'il vaut mieux réfléchir à ce qui a foiré pour éviter que ça ne se reproduise, plutôt que de sagement la jouer carpe diem jusqu'au jour où un nouvel ennemi va me tomber sur le dos. L'équilibre entre les deux."

Sagesse ou déni ? L'avenir le dirait bien assez tôt de l'avis du Cinquième Gardien. En attendant Razal revint sur le sujet de la Palestre. Comment expliquer cela à tout nouveau membre sans passer pour un zéro pointé ? Pour l'importance que cela valait, autant tout déballer d'un coup...

"C'est moi qui l'ai rasée. Enfin, pas volontairement. Il y a eu un combat, nous avons déployé beaucoup de forces sans vraiment nous occuper des bâtiments autour. Et donc... il ne reste que les ruines que tu as dû voir, ainsi que les préfabriqués qui remplacent temporairement les bureaux du personnel. C'est aussi un peu pour cette raison que j'aide les ouvriers dans les différents chantiers, j'ai eu ma part de dégradation dans l'affaire... Au moins les apprentis pourront se vanter d'avoir les locaux tout neufs quand ce sera terminé !"
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Hâpy
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Razal éclata de rire en entendant son compère faire la liste des dirigeants qu’il trouvait « con ». Le métisse n’allait pas le contredire, du moins pas à l’oral. S’il n’était certes pas d’accord sur les méthodes du « Führer » ou Iossif, il était loin de les trouver réellement con. Il en fallait du génie, pour renverser un gouvernement, sans que les autres puissent se rendre compte du monstre que vous cachiez. Pour Trump, il n’avait pas vraiment d’avis dessus, il était juste un petit homme, dans un pays de petits hommes, le genre qui s’écrase rapidement, devant plus fort qu’eux, mais criant par la suite qu’il leur faudrait plus d’arme pour se défendre. Si un pays devait un jour développer des armes anti-éveillées, les Etats-Unis étaient sur la tête de liste, surtout avec leurs méthodes barbares, un peu comme son père au final. Quand à Caligula, le numéro 1 des tyrans romains, loin devant Néron et encore plus loin devant Commode, était-il « con » ou simplement fou ? Après, un palais en or pour son cheval, pourquoi pas… surtout après l’avoir nommé général des armées, ça parait presque normal à côté. Malgré cette belle liste, le Cancer ne put se retenir de sortir son propre « con ».

- Ou Arès.

Le jeune homme savait qu’il y allait fort en lançant le nom d’un dieu, surtout devant quelqu’un qui avait encore du mal à croire en eux. Enfin, c’était ainsi que le voyait le demi-égyptien, sans pour autant le juger. Il savait que les éveillés, même en étant étés révélés au monde, restaient un mystère aussi épais que la demeure de Nyx. Et pourtant, Razal n’avait jamais mis ses pieds chez Nyx. Encore un endroit qu’il devrait peut-être visiter, pour étudier un peu plus le royaume des morts. Mais il ne se rappelait jamais si c’était la première à droite ou à gauche, une fois les portes du Tartare franchies.

Sans dévoilé la mission qu’il avait dû faire, le Lion expliqua ce qu’il avait vécu. La nouvelle était un peu difficile à encaisser, même pour le crabe, qui ne venait que d’arriver. Quand il était parti de la Palestre, en quête de maîtrise de son cosmos, il n’y avait pas de déesse au Sanctuaire, alors apprendre le même jour, qu’il avait loupé l’arrivée d’Athéna, mais aussi son départ, s’était un choc.

- Je… je suis désolé. Je suppose qu’elle a sacrifié son corps mortel, afin de laisser ceux qui l’accompagner vivre. Tu peux toujours te rassurer en te disant qu’elle reviendra forcément, juste le temps de trouver un nouvel hôte. Et… si tu veux mon avis, aussi faible qu’il soit, qu’importe qu’il s’agisse d’une défaite ou d’une victoire, il faut toujours viser les sommets. Et quand je parle de sommets, je parle bien sûr du mont Olympe. La partie divine du mont, pas la partie mortelle. Enfin… si tu arrives à suivre.

La suite était bien moins réjouissante, surtout aux oreilles du chevalier, qui serra ses poings et sa mâchoire. S’il ne se savait pas aussi faible physiquement, il aurait surement frappé Azir, pour avoir détruit la Palestre. Certes, le Lion voulait se racheter en aidant à la reconstruction, mais Razal ne pardonnait pas facilement. En détruisant la Palestre, il avait détruit une partie de son enfance et un lieu d’entraînement propice pour les générations futures. Un violent frisson parcouru le corps du nécromancien, qui planta un regard beaucoup plus sévère sur son camarade. Pourtant, quand il ouvrit enfin la bouche pour parler, il garda un ton calme, même s’il était bien moins enjoué qu’avant.

- La prochaine fois que tu as besoin de combattre, je t’emmènerai dans Mon monde. Tu pourras y laisser parler ta bestialité, en réduisant la destruction ET en étant sur de ne blesser que tes ennemis.

Fermant les yeux, pour essayer de retrouver son calme, tout en réfléchissant à la situation, le jeune homme attendit quelques secondes. Une fois sa réflexion terminée, il ouvrit doucement les yeux, afin de lancer.

- Je me demande bien qui est le genre de lâche, qui s’attaquerait ainsi à des apprentis. N’a-t-il donc aucun amour propre, pour s’en prendre à plus faible que lui ? Ou espère-t-il déclencher la colère de guerrier plus puissant, afin de les attirer dans un piège ? Je n’ai de réponse pour aucune de ces questions et je laisserai d’autres y répondre à ma place. Je n’ai pas envie de donner satisfaction à ce genre de brute sans cervelle.
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Azir
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La conversation commençait à prendre un cap qui rendait Azir malade et fou d'une fureur contenue. Ce discours, il l'avait entendu cents fois déjà malgré sa récente arrivée au Sanctuaire et il n'était pas prêt à l'accepter. Athéna, protectrice des Hommes, méprisant son propre hôte comme s'il n'était qu'un outil !
Il posa les mains sur les hanches et laissa son langage corporel exprimer pour lui combien cette banalité dans les opinions le révulsait. Peut-être qu'en tant que "petit nouveau" dans l'Ordre on le considérait comme négligeable, en appuyant un peu plus fort sur la blessure du fait de sa défaite, mais il ne comptait pas se taire pour autant.

"Je vais te dire un truc Razal. Qu'elle revienne ou pas, je m'en fiche. Parce qu'en fait, ouais, elle peut. Mais pas son hôte. Et ça, vous avez l'air de tous l'oublier. Il y a des vies humaines qui ont été perdues dans cet événement. Athéna elle peut revenir à l'infini, elle est immortelle. Mais la pauvre fille qui a été privée d'avoir une vie à peu près normale pour se faire investir le corps par une présence parasite, elle, elle est belle et bien morte. Et les chevaliers qu'elle n'a pas pu sauver avec. Alors qu'Athéna revienne, c'est loin de me rassurer tu vois. Si elle protège qu'à moitié ses propres troupes, est-ce qu'elle peut protéger le monde entier ? Tu sais pourquoi j'ai accepté de porter une armure ? Pas pour livrer des guerres. Pas pour terrasser des dieux. Pas pour compenser un complexe d'infériorité avec ma toute-puissance et mes beaux grigris en or. Non, moi ce que je veux, c'est protéger des gens. Me dire qu'elle reviendra, c'est beaucoup trop facile. Et me dire que vous trouvez pas ça choquant, c'est encore pire en fait."

Il sentait parfaitement en suivant la propre colère du Cancer, qui attisa la sienne par son regard. Et les accusations lui firent ouvrir grand les yeux de stupeur. Parce qu'en plus il était COUPABLE d'avoir agi ??? Non mais là c'était l'hôpital qui se foutait de la charité en plus !

Sans cacher le moins du monde sa fureur devant l'injustice verbale, il haussa le ton en même temps qu'il devait lever la tête pour mieux foudroyer son voisin du regard.

"Parce que tu crois que j'avais BESOIN de combattre ?! Alors écoute-moi bien, parce que tu n'as pas l'air de comprendre. Tu vas aller redire ce que tu viens de me dire à la gamine qui a failli finir tétraplégique avant que je m'interpose. Tu vas parler aux gardes qui s'en sont sortis avec un bras ou une jambe cassée à la place d'un cercueil. Et tu vas faire le tour de la vingtaine d'apprentis que j'ai forcés à partir avant d'aller me prendre trois semaines de coma pour avoir défendu leurs miches ok ? La Palestre c'est du bâtiment, ça se reconstruit. Les morts, je pense que toi plus qu'un autre tu dois savoir que ça se remplace pas."

Et il colora son argumentaire d'une insulte en arabe dont on n'avait pas besoin de connaître la langue pour comprendre le sens global.

"D'ailleurs jusque-là j'avais parlé ni des apprentis, ni de l'attaquant. Puisque tu abordes le sujet, t'as l'air renseigné. Alors vérifie tes sources avant de dire de la merde, tu veux ? Pour un Cancer, tu portes bien ton nom là tout de suite."

Fulminant et peinant à contrôler les fluctuations plus que vindicatives de son cosmos, Azir n'attendit aucune répartie pour lui tourner le dos directement et s'éloigner. La sagesse lui dictait d'aller se calmer quelque part avant de reprendre une discussion avec le moindre être humain, quand Regulus se délectait presque d'avance de pouvoir taillader dans quelque chose pour se faire les griffes. C'était quoi la prochaine étape, qu'on vînt lui reprocher d'avoir condamné son après-mort pour récupérer l'ingrédient nécessaire à la création de la chaîne anti-Typhon ? Que le crétin qui aurait l'audace de lui annoncer se prépare à prendre le plus gros poing de sa vie dans l'estomac.
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Les paroles du Cancer n’eurent aucun effet apaisant sur le Lion, bien au contraire, elle n’avait fait qu’attiser une fureur l’attente, exactement le genre de fureur qui pouvait détruire des bâtiments par accident. Razal, tout comme une grande quantité des éveillés ayant connaissance de leur potentiel, savait le chemin qu’il empruntait en devenant chevalier. La mort, souvent jeune, que ce soit pour l’hôte de la déesse ou pour un chevalier, était quelque chose de banal pour eux. Azir, en débarquant d’un monde « normal », apportait une nouvelle vision, une vision que les chevaliers avaient perdue depuis bien longtemps.

Le chevalier encaissa la fureur de son camarade, le laissant vider sa frustration, tout en faisant réfléchir le crabe. Combien de temps avait-il passé avec les morts, pour oublier le facteur humain dans ses calculs ? Visiblement, bien trop de temps, puisqu’il n’avait pas su se faire comprendre. Il ne reprochait nullement au Lion d’être intervenu, seulement d’avoir laissé sa fureur prendre le dessus. Des incidents comme celui-là, il y en avait souvent dans le monde, et ils étaient toujours causé par des éveillés bien-pensants. Alors oui, Razal ne avait perdu le côté humain depuis un certain temps, mais serait-il responsable de la destruction d’une ville, par accident ? Bien sûr que non, mais simplement parce qu’il pouvait s’isoler du monde réel, créer une barrière pouvant le séparer de la population. Voilà pourquoi le Cancer ne réfléchissait plus rationnellement, comme le faisait Azir, parce qu’il avait lâchement trouvé une parade, afin d’esquiver ce choix.

- Que je vérifie mes sources ? Il est évident qu’il y a eu un attaquant, sinon pourquoi la Palestre serait en ruine, à moins que tu t’entraînes de façon inconsciente. J’en avais déduis que non et donc qu’il y avait un attaquant. Pour les apprentis, il n’y a que ça à la Palestre, c’est une école, pas une zone d’entraînement pour les chevaliers. Donc oui, j’en ai conclu qu’un attaquant s’en était pris aux apprentis. Est-ce réellement un mauvais raisonnement ?

S’il voulait calmer le jeu, il était évident que le Cancer ne s’y prenait pas correctement. Mais il était comme ça, un animal en permanence sur la défensive, créant ainsi des situations encore plus tordues et ne se créant pas des amis. Pourquoi voudrait-il des amis de toute façon, à chaque fois qu’il en avait eu un, il mourrait le lendemain. C’était un peu exagéré, bien sûr qu’ils ne mourraient pas le lendemain, mais ils étaient tous morts, tués par un chevalier inconnu. La vision de sa mère, debout dans un champ entièrement vide, là où se trouvait un camp d’entraînement quelques jours plus tôt, lui revint. Comme ses amis, elle était morte ce jour-là, dans l’indifférence la plus totale du reste du monde. Parfois, le chevalier se demandait même qui était le plus juste, entre la vie et la mort. La réponse était assez simple, ni l’une, ni l’autre. En conclusion, autant vivre une belle vie, afin d’avoir une belle mort.

Le Lion était déjà en train de s’éloigner, sa fureur toujours aussi grande. Razal ne savait pas vraiment ce qu’il pouvait faire pour le calmer et avait peur de ne faire qu’empirer son humeur. Il avait bien pensé à les isoler, obligeant ainsi Azir à rester ici le temps de se calmer, mais ne voulait pas risquer une attaque frontale du Lion, qui se solderait par de lourds dégâts sur le félin. Alors, en sachant qu’il risquait gros, il claqua des doigts, tout en élevant son cosmos, laissant des feux follets apparaître à la vue du Lion, certains même lui tournant autour. Si le gardien du cinquième temple voulait les compter, il risquerait surement d’en perdre le fil, tant les esprits étaient nombreux autour d’eux.

- Je… excuse-moi… tu n’es pas responsable et tu es surement encore plus perdu que les autres. Comme tu peux le voir, du moins maintenant, je vis en permanence avec eux autour de moi. Pour toi, il ne s’agit que de feux follets, pour moi, ils sont les âmes de ceux morts ici. Le Sanctuaire en est rempli, ils étaient chevaliers, prêtres, serviteurs ou même hôte d’Athéna. Tout comme beaucoup d’autres, ils avaient fait le choix de servir Athéna, même s’ils savaient que leurs vies seraient courtes. Vivre avec des fantômes, depuis la naissance, ça déboussole un peu et fait perdre certaine priorité. Alors… je voudrai vraiment que tu acceptes mes excuses.

D’un autre claquement de doigts, le chevalier abaissa son cosmos et laissa les feux follets disparaître à la vue du Lion.

- Je vais me rendre à la Palestre, pour en savoir plus sur l’attaquant. Avec un peu de chance, j’aurai des informations supplémentaires et ainsi, je n’aurai pas besoin de t’embêter plus. Mais je ne peux pas te promettre d’aller lui casser les jambes, même pour venger ton honneur. Je suis peut-être un chevalier, mais je suis loin d’être un combattant.

Le gardien du quatrième temple attendit patiemment, tendant l’oreille aux réponses que pourrait lui donner Azir. En espérant, bien sûr, qu’il accepte de lui fournir des réponses et pas un poing dans la figure.
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Croyant un instant à une attaque en traître -enseignement indirect de Reagan sur la bassesse dont l'Homme pouvait faire preuve-, le félin se raidit en entendant le claquement de doigts derrière lui. Cependant, aucun de ses sens ne lui indiqua une quelconque hostilité. Et il savait que le peu de perceptions qu'il maîtrisait, à une si courte distance, ne lui mentait jamais.

Soudain, il vit beaucoup plus de formes dans l'espace qu'il n'aurait dû. Des sortes de petits nuages brumeux se mouvant lentement comme de petits moineaux curieux autour d'eux, autour de lui-même. Cela ressemblait à des flammes, mais froides, sans consistance ni chaleur. Il tendit la main vers le feu le plus proche, fut tenté de le cueillir au creux de sa main et de refermer le poing pour voir ce qu'il se passerait, lorsqu'il entendit dire qu'il s'agissait en fait d'âmes errantes. Des gens qui ne trouvaient probablement pas le repos depuis bien longtemps.

Par orgueil, par fierté, le Lion fronça les paupières afin de ne pas laisser échapper de larmes, de ne pas laisser son impuissance voiler son visage, bien qu'il se trouvât toujours dos au Cancer. L'idée que Razal pourrait les renvoyer chez eux lui traversa l'esprit, puisqu'il les voyait tout le temps selon ses dires, mais il se garda de faire une remarque. Il devait sans doute être incapable d'exorciser tous ces pauvres hères.

"Très bien."

Son timbre clair et ferme rassura Azir sur sa propre capacité à garder son sang-froid. Le Cancer ne verrait pas ce jour combien son homologue souffrait de cette situation d'entre-deux dans laquelle il devait représenter une élite tout en possédant l'expérience d'un débutant.

"J'accepte tes excuses, mais ne t'attends pas à ce que je devienne ton ami non plus. Je n'avais demandé ni ton avis, ni ton jugement."

Il savait ses mots froids, distants, et même s'il souhaitait plutôt se montrer amical envers ses pairs dorés, se satisfit que sa pensée fût entendue dans ce monde d'éveillés et de guerre plurimillénaires. Pourtant, un soupir.

"Il est vrai que sur le coup j'ai bien eu envie d'aller lui ouvrir la cage thoracique en deux. Mais... aussi Lion sois-je, je ne suis toujours pas déterminé à devenir un meurtrier, une simple bête assoiffée de sang. Je te l'ai dit, mon truc à moi c'est de protéger les autres. Je n'ai pas encore décidé si je voulais être vengé ou non à ce sujet. Celui qui se permettra de le faire en mon nom ne sera qu'un menteur de plus sur une Terre qui en est gangrenée. C'est une chose que les chevaliers ne devraient pas oublier. Le pouvoir change les Hommes. Il en fait des monstres."

Il promena sa main en l'air, s'imaginant encore les feux follets autour de lui, avant de finalement adresser un bref salut de dos au Cancer, puis de reprendre un peu plus calmement la marche entamée quelques minutes plus tôt.

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