Alors que Skärn et ses hommes s’approchaient de la cité de Noatunn, le guerrier divin réfléchissait à l’évolution de la situation. Amarok, le guerrier qui semblait désigné à protéger sa terre natale y avait renoncé pour « protéger les 9 royaumes ». Skärn soupçonnait surtout que comme beaucoup avant lui, le jeune inuit avait assez rapidement considéré Niflheim comme étant trop pourris ou misérable pour mériter d’être protéger. Mais surtout, Skärn ne pouvait s’empêcher de s’interroger si le nouveau serviteur du Fourbe pensait réellement ce qu’il disait en servant ce maitre ? Où est-ce qu’il se mentait à lui-même ? Skärn n’avait rien contre le dieu des Mensonges de manière personnelle, mais il savait qu’il fallait se méfier de ce dernier. Après tout, il était sûr que Loki trahirait Odin, qu’il trahirait le Nord et qu’il trahirait ses propres serviteurs, pour la raison très simple que c’était dans la nature de ce dieu que de trahir.
D’autres pensées lui vinrent à l’esprit alors qu’il approchait de son objectif, il était envoyé protéger le royaume de Vanaheim qui sur bien des points était l’opposé complet du royaume dont il était originaire. Vanaheim était l’un des (sinon le) royaume du nord les plus riche, tandis que Niflheim était sans conteste le plus pauvre des 9 royaumes. Vanaheim portait un culte particulier aux Vanes, les divinités de la vie et de la nature, là où Niflheim honorait les divinités souterraines.
Plus il approchait de la cité, le regard attentif de Skärn pouvait observer le champ de bataille. Les armées de Vanaheim avaient décidé d’affronter l’armée de Surtr hors de Noatunn, la ville étant principalement construite en bois. Il pouvait voir les traces des affrontements, les créatures du Brasier Noir qui avaient été abattu par les courageux vanes… mais aucune trace des cadavres des Vanes eux-mêmes. Pourtant, le traqueur pouvait clairement voire où les corps s’étaient écroulés. Cela ne pouvait que dire que les corps s’étaient relevés.
Lorsqu’il atteignit enfin son objectif, la cité était assiégée. Les soldats tentaient de retenir leurs ennemis le temps que les civiles évacuent sur la flotte de Knerrs et de Snekkjars. Leur résistance avai prélevé un lourd tribut sur leurs adversaires, les Vanes ayant recourut à une tactique d’harcèlement dès qu’il fut évident qu’ils ne pourraient vaincre ces monstres, mais ils n’avaient pas pu les arrêter pour autant, bien qu’ils avaient admirablement réussit à limiter les dégâts. Maintenant, les guerriers Vanes étaient littéralement dos au mur (où plutôt derrière le mur).
Skärn observa un instant la situation avant de donner ses ordres. Il devait mettre la pression sur ses adversaires pour les forcer à abandonner leur assaut. Une partie des troupes sous son commandement partirent alors silencieusement vers les objectifs qu’il leur avait assigner.
Skärn attendit encore quelques instants, les palissades de Noatunn étaient en train de s’écrouler faces aux assauts des êtres de Magmas et les guerriers vanes se préparaient déjà à les repousser avec un mur de boucliers en acier et de longue lance pointé. Ce fut à ce moment que Skärn décida d’intervenir, d’un simple geste il ordonna à ses hommes d’ouvrirent les hostilités. Pendant qu’il concentrait son Hamr pour passer à l’attaques, des flèches imbibées de hamr, ainsi que des lances de métal scintillantes s’abattirent sur l’ennemis, faisant s’écrouler plusieurs de ces monstres. Skärn bondit alors à l’assaut à une vitesse phénoménal, dégainant Dainslef au passage, et fondit sur la horde des serviteurs du Jotunn noir. Son assaut fut rapide et brutal pour déstabiliser l’ennemis. Skärn était un épéiste accompli et sa lame se levait et frappait autour de lui, détruisant ses adversaires dès qu’ils approchaient, les âmes enfermées dans sa lame et soumise à son pouvoir apparaissaient en nuée autour de lui, s’en prenant à ses adversaires alors que l’éclat de Garm se frayait un chemin vers le lieu où la brèche principale se formait.
Pendant que son assaut attirait l’attention de ses ennemis, ses hommes commencèrent à se déployer à leurs tours, par groupe d’une dizaine de combattant, les Einherjars s’avançaient à leur tour avec vivacité et efficacité et direction de l’ennemis qui ne put réagir que trop tard à leur présence. La bataille de Noatunn pouvait enfin commencer.