Un froid glacial envahit les lieux. Pourtant le temps au sanctuaire était chaud et lourd. La météo en ce mois n'avait pourtant pas annoncé ce temps. Mais cela était étrange. Le ciel était bleu, pas de nuage à l'horizon. Et pourtant les température était froide, polaire pour être exacte. Cette froideur venait des marches en provenance du temple des Poissons. Une silhouette se dessinait. Elle mesurait dans les un mètre 70 et était couverte un manteau et d'un capuchon. On pouvait entre apercevoir la couleur rouge d'une écharpe dansant avec le vent. Le pas était léger.

Une fois arrivé en haut des marche ce personnage s'arrêta. Dans la pénombre de sa capuche, on pouvait sentir un regard froid se poser sur les personnes présentes. Cependant, cet étrange personnage dégageait une aura, un cosmos puissant et froid rappelant un chevalier du passé, Camus. Comme l'ancien chevalier d'Or du Verseau, une grande prestance se révélait à travers cette ombre. Pourtant Camus n'existait plus depuis longtemps. Il était mort lors de la précédente Guerre Sainte.

Il y eut un long silence et l'on pouvait apprécier les bruits de la nature. Le claquement des ailes d'un oiseau, le chant de la brise et le clameur lointaine du petit village de Rodorio. Puis cette personne brisa le silence. Une voix grave se fit entendre, un voix cachant une certaine réalité. La phrase fut brève et directe.

« Je suis le chevalier du Verseau »

Puis le silence réapparut...

Mikasa resta immobile devant le Pope et cette femme chevalier. A l’armure, il s’agissait sans aucun doute du Saint d'Argent de l'Ophiuchus. Son tempérament semblait être…euh …comment le décrire…Impulsif. Tout le contraire du Saint d’Or du Verseau, totalement froide et ayant un sang-froid caractéristique des chevaliers de Glace. Du moins chez les Saints d’Athéna. Il est vrai que Mikasa n’avait pas vraiment voyagé. Certes, depuis son « éveil » dans ce monde, elle avait découvert un peu le monde, ces nouveaux us et coutumes. Finalement la Terre n’avait pas vraiment changé. Un peu plus pollué que dans les années 80. L’Humanité qu’elle défendait à présent en valait-elle encore le coup ? Pour Mikasa, rien n’était moins sûr. Mais elle avait fait une promesse à son maître Camus, d’utiliser son savoir, son pouvoir et son armure au bénéfice du bien. Chose la plus noble mais également la plus dure à concrétiser. La nouvelle Sainte n’avait pas de souci à se faire de ce point de vue ci.

Elle écouta le Pope s’adresser à la jeune femme. Il semblait bien différent du Pope dont ce rappel Mikasa et surtout des dires de son ancien Maître aujourd’hui disparut. Elle gardait l’image d’un Pope sociopathe, très bipolaire ayant d’ailleurs un côté sombre plus présent et plus marqué. Celui semblait différent, très ouvert. Même si Mikasa ne serait pas agenouillée de manière volontaire. Elle n’était pas très habituée du protocole. Camus lui en avait rapidement parlé mais sans plus. Comme ce Pope était moins « protocolaire », cela allait parfaitement à Mikasa. Mais était-il assez ouvert pour accepter une femme chevalier ne portant pas de masque. Mikasa avait refusé d’en porter et donc modifiait sa voix en quelque chose de plus masculin. De plus, elle n’allait pas donner non plus son vraiment. Mikasa fait vraiment trop féminin. Elle avait opté pour Dégel, en hommage à un ancien chevalier d’Or du XVIIème siècle, si sa mémoire ne lui faisait pas défaut. Visiblement, le Pope avait les mêmes lectures que la femme de Glace.

Elle écouta attentivement la demande du Pope. A peine arrivée déjà partie. Au moins la mission ne se situait pas dans un pays chaud. Le corps de Mikasa détestait le chaud. C’est pourquoi elle avait d’ailleurs toujours une légère étincelle cosmique qui la rafraîchissait de manière permanente. Modifiant sa voix pour répondre au Pope et retirant sa capuche permettant de montrer son visage en plein jour, elle s’adressa d’une tonalité totalement neutre.

« J’ai choisi de perdre mon identité pour me consacrer à Athéna, à la demande de mon Maître. Je porte désormais le nom de Dégel en hommage à cet illustre chevalier du temps passé »

Faisant une pause, très courte, elle reprit sur le même ton…

« Etant le représentant d’Athéna, j’obéis à cette demande. Je me rends immédiatement dans les Terres du Nord. J’y vais en paix et ne déclencherai aucune hostilité. Je ne répondrais en aucun cas à une menace belliqueuse. Je m'en vais maintenant avec votre permission »

Remettant sa capuche, elle s’apprêta à partir attendant juste une dernière phrase du Pope…