Saint Seiya
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Jahel était allongé dans le jardin de Calissa, bordée de roses écarlates. La lumière de la lune éclaira doucement son visage tandis qu'il reprenait peu à peu ses esprits. Le jeune homme avait tenté de s’entraîner mais l'épuisement dû aux cours de sa chère maîtresse l'avait abattu. Ses yeux se rouvrirent un instant avant de se refermer la seconde d'après. La fatigue lui arracha un bâillement. C'était déjà le soir ? Voilà qu'il avait perdu tous une après-midi simplement parce que son corps était encore trop faible. Ridicule. S'il voulait devenir un chevalier il se devait d'être plus endurant, plus fort. Aussi bien mentalement que physiquement !

Son regard se posa sur la fleur la plus proche, à la fois si belle et si empoisonnée. A bien des égards, les plantes autour lui faisait penser à son professeur. A première vu, elle avait l'air toute à fait charmante mais, une fois un peu plus proche, elle était venimeuse et piquante.

Le fils du désert sourit de sa comparaison, une comparaison qui semblait cependant, bien-être réel. Bref, il ne devait pas en vouloir au chevalier du poisson. Elle l'avait pris sous son aile pour faire de lui un véritable combattant. Au fond, il aimait bien passer un peu de temps avec elle.

Un petit bruit alerta l'apprenti qui sortit brutalement de ses songes. Calissa se tenait à quelques mètres de sa position avec une jeune femme dans ses bras. Une perle de sang coula sur le casque du scorpion et tomba sur le sol. La femme était donc blessée, ni une ni deux que voilà l'étudiant partit à la rencontre des deux donzelles. Les yeux encore groggy Jehal dû se frotter les paupières pour améliorer sa vision.

« Je vois qu'on a besoin de mes services, commenta-t-il en se penchant sur le lit »

Le soigneur observa le corps d'Nephtys de fond en comble pour trouver ses blessures. Puis, il prépara un couteau et un récipient. L'armure de la guerrière cachait beaucoup trop les dégâts pour pouvoir effectuer un soin complet avec. Alors, il tenta de détacher chaque partie de la tenue en essayant d'enlever le tout avec délicatesse et agilité.

L'orphelin se perça l'index avec le tranchant de la lame et fit tomber quelques gouttes dans le récipient. Il ajouta ensuite un mélange de son cru pour transformer le tout en une crème aux aspects blanchâtre. Au vu des dommages, appliquer directement ses globules rouges sur les entailles allait juste augmenter la douleur et diminuer l'effet voulu.

Jehal passa trois doigts dans le produit et l’appliqua avec douceur sur la peau de la lady. Les mouvements du jeune homme étaient fluides et délicats. Quand il s'agissait de soigner une personne le soldat maladroit pouvait être, tout d'un coup, extrêmement habile et attentionné.

« Ça devrait être bon, enfin j'espère. »

Le futur chevalier d'Athéna essora une éponge et la posa sur le front fiévreux de sa patiente.



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Alors que nous étions dans l’une des salles du Palais du Grand Pope afin d’en élire un nouveau, je faiblissais énormément que j’en perdais connaissance et plus beau de tout, était que je tombais dans les bras du chevalier d’or du Taureau, Ephraem. La suite se passa très vite, Calissa qui était calme depuis mon arrivée, en profita pour agir rapidement. Elle arriva à nos côtés et elle décida de me prendre dans ses bras, un peu comme une mariée, pour m’emmener dans son temple. Sur la place, la jeune femme me déposa sur un lit et enleva mon masque pour me permettre de mieux respirer où pour autres choses. Quelques instants plus tard, je remarquais que mon corps devenait de plus en plus léger au fil des secondes qui s’écoulèrent et je pouvais en conclure qu’on avait retiré certaines pièces de mon armure.

*Suis-je morte ?*

Si c’était le cas, il fallait admettre que c’était du gâchis. Sargas, mon défunt maître, se serait sacrifié pour rien pour sauver une morte en sursis ? Je ne pouvais y croire. Cependant, la réalité me rattrapa quand différentes douleurs se propagèrent dans tout mon être et je ne pouvais m’empêcher de crier ainsi que de bouger malgré mon inconscience. Quelques minutes plus tard, la douleur commença à s’estomper petit à petit et ma respiration commença à se faire un peu plus lente. Par la suite, je sentais qu’une personne posa quelque chose d’humide sur mon front et je tentais d’ouvrir les yeux avec beaucoup de difficultés. C’était chose faite mais à moitié et je remarquais la présence d’un inconnu à mes côtés.

*Qui est-ce ?*

Ayant toujours la vue troublée, il m’était difficile d’identifier cette personne et je décidais de fermer à nouveau les yeux. Je restais un long moment dans cette position pour tenter de retrouver un peu mes forces et il fallait dire que je ne sentais plus mon vitae s’écouler par mes plaies.

*Si cet individu venait de me soigner, il me fallait le remercier. »

Une nouvelle tentative pour ouvrir les yeux tandis que je restais allongée et cette fois, la vue était plus claire. Tout d’abord, je remarquais que je n’étais plus dans le temple du Grand Pope et je posais l’une de mes mains sur mon front pour sentir l’objet humide sur ce dernier.

« Ou suis-je ? » Demandais-je d’une voix assez faible.

Certes, ce n’était pas poli de demander où je me trouvais alors qu’il fallait simplement que je remercie cette personne de m’avoir soigné.

« Pardonnez-moi… pour mon impolitesse… Je vous remercie pour vos soins. »
 Rectifiais-je tout en portant mon regard sur le jeune inconnu.
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La porteuse de l'armure du scorpion semblait s'être réveillée petit à petit. Faut croire que les soins de notre camarade avaient eu l'effet escompté. Il fut d'abord surpris d'entendre la voix faiblarde de sa patiente mais, il se reprit de tout de suite après. Cependant, la gêne ne disparaissait pas. Une réaction normale après tout, il y avait une femme charmante presque nue devant lui. Les joues de Jehal prirent une couleur rose tandis qu'il tentait d’avaler difficilement sa salive.

« Vous êtes dans la maison du poisson, ma maîtresse vous a ramenée ici pour que je puisse m'occuper de vos blessures. D'ailleurs, ce sont des jolies entailles que vous avez là,
rajouta-t-il en esquissant un sourire maladroit, »

Le jeune homme avait entendu parler de la fierté et de la dignité légendaire des femmes du sanctuaire, et, il espérait que celle-ci allait outrepasser ces coutumes-là. Sinon, il ne donnait pas chère de sa propre peau. Après tout, il venait de déshabiller un des chevaliers d'or et de lui appliquer une crème sur la majeure partie de son corps, à l'aide de ses petits doigts innocents. Pour masquer l’embarras de la situation, l'apprenti sortit de la pièce pour chercher un verre d'eau et un oreiller pour la demoiselle. Une fois de retour, il souleva doucement la tête de Nephtys pour coincer l'objet moelleux.


« Pas besoin de me remercier, il est normal de venir en aide aux personnes dans le besoin. Et puis, si vous n'étiez pas tombé sur moi, vous auriez pu tomber sur quelqu'un de plus compétent. La scène de ... torture de tout à l'heure n'aurait sûrement pas eu lieu. A vrai dire, c'est sûrement à moi de m'excuser pour mes soins .. barbares. »


Jahel se redressa et remplit l'éponge d'eau un peu plus fraîche. Son regard était distant, il n'osait pas poser ses yeux sur le corps dénudé de la guerrière.

« Oh, j'oublie de me présenter, je me nomme Jahel. Je suis apprenti ici et je vis sous le joug de la tyrannique, mais néanmoins charmante, Calissa. La représentante du signe du poisson qui est, je crois, au même niveau hiérarchique que vous »



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Commençant à reprendre mes esprits, je pouvais voir la silhouette devant moi prendre forme et je remarquais qu’il s’agissait d’un jeune homme aux longs cheveux. A première vue, nous devions avoir le même âge et alors que je tentais de formuler des phrases plus où moins correctes, je lui adressais un léger sourire à la réponse qu’il venait de me donner. Je remarquais d’ailleurs qu’il était gêné et c’était assez compréhensible vu que j’étais en petite tenue devant lui. De plus, je me trouvais dans le temple du Poisson et je pouvais en conclure qu’il s’agissait de Calissa qui m’avait emmené ici

« Il faudra que je pense à remercier la gardienne de se temple dans ce cas et effectivement, ce sont de belles entailles qui font très mal… » Ajoutais-je avec une once d’humour.

Quelques instants plus tard, le jeune homme sortit de la pièce pour revenir presque aussitôt avec un coussin et un verre d’eau. Il était au petit soin avec moi et cela me faisait plaisir d’être chouchoutée de cette façon. Il m’avoua que je n’avais pas besoin de le remercier et que j’aurais pu tomber sur quelqu’un de plus compétent que lui. Personnellement, c’était possible, je ne le niais pas mais il avait fait des miracles si je pouvais me permettre de m’exprimer de cette façon.

« Il est vrai que j’aurai pu tomber sur quelqu’un de plus compétent… Mais je suis ravie que cela soit toi… Imagines un instant si j’étais tombée sur un pervers… Il aurait pu profiter de moi sans que je puisse me défendre. »


Riant légèrement, je pouvais sentir que j’étais fiévreuse et le jeune homme se pressa d’humidifier l’éponge avec de l’eau fraîche. Ensuite, il se présenta à moi et je lui adressais un nouveau sourire suite à la façon de décrire sa maîtresse.

« Enchantée de te connaître Jahel, je me nomme Nephtys et je suis la nouvelle porteuse de l’armure du Scorpion. »

Un moment de nostalgie et je repensais à mon défunt maître avant de me forcer à sourire au jeune homme.

« Tu sais, tu peux me tutoyer… J’étais encore une apprentie, il y a quelques heures. »
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C'est naturellement que le nouveau Pope fut désigné et pour le confirmer, Arsiesys sorti le casque d'or du Pope, qui était à l'intérieur de la boîte où Gareth avait trouvé le testament. Il le lança doucement à Gareth, qui avait l'air surprit de le recevoir. Un léger bruit se fit entendre, et sans que l'on sache pourquoi, le Verseau donna ses documents à Ja'far, avant de quitter la salle. Juste après, arriva le chevalier du Lion, se présentant comme étant Rafarunto. Le Gémeau parla un peu, disant qu'il remplirait la double fonction de Pope et de chevalier. Après tout, il en avait le droit, un tel poste choisi par les autres Saints, pouvait bien être cumulable. De plus, le Taureau n'imaginait pas son ancien maître rester assis sur un trône, à attendre patiemment que les Saints remplissent des missions. Sans un mot, il fit réapparaitre le casque d'Ephraem, qui le remit aussitôt. Gareth utilisait ses pouvoirs pour maintenir son nouveau casque devant ses yeux. Il donna alors ses premiers ordres, qui n'en était pas tant. Le Taureau devrait se rendre dans la douzième maison, à sa grande joie, puisqu'il voulait être sur d'une chose. Avant de partir, Ephraem eu le temps d'entendre que l'ancien Scorpion était peut être mort et que les dieux Hindous étaient peut être déjà vaincu.


- Quel dommage pour les Hindous, dit Ephraem. J'aurai bien voulu m'amuser avec eux...


Il se redressa saluant rapidement l'assemblée d'un geste de la main. Il commença ainsi à descendre les marches qui le conduiraient à la douzième maison, là où il espérait y trouver Nephtys. Une fois rentrer dans le temple, il ne fallut pas longtemps au Saint pour retrouver la blessée qu'il reconnu sans son masque. Il se plaça près de celle qu'il aimait, s'accroupissant et lui prit délicatement la main. Le Taureau posa son casque à son côté, pour dégager son visage, avant de déposer un baiser sur la main de la jeune femme.


- Tu vas mieux Nephtys ? Tu m'as fait peur, même si j'ai honte de ne t'avoir reconnu qu'une fois évanouie... Je...


Les yeux d'Ephraem était triste en la regardant, il se détestait de ne pas l'avoir reconnu tout de suite. Mais en même temps, il était heureux de l'avoir retrouvé. Il avait plein de question qui lui trottait en tête, mais il se disait qu'il fallait laisser la jeune femme se reposer. Le Taureau admira longuement la beauté de la Scorpion, avant de se rendre compte qu'ils n'étaient pas seuls.


- Hum... c'est toi qui l'a soigné ? Je t'en remercie, je suis Ephraem, chevalier d'or du Taureau...

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Sa patiente semblait avoir repris ses esprits et réussi de nouveau à parler sans interruption. Alors comme ça, Nephtys était elle aussi une apprentie. Enfin plus maintenant du coup, mais il n'y a pas si longtemps que ça, elle était au même niveau que lui. Et maintenant la voilà chevalier d'or du scorpion, une montée grandiose dans la chevalerie qui étonna Jahel. Elle était donc aussi puissante que les autres chevaliers d'ors ? Le jeune homme se perdit dans ses pensées un instant, rêvant lui aussi d'obtenir une des armures sacrées d'Athéna. Un songe qui n'était pas encore près de devenir réalité.

Un sentiment étrange envahit le cœur du fils du désert qui se cala alors à la fenêtre. La nuit était magnifique à voir, c'était comme si elle prenait place juste après le champ de roses. Coupant l'horizon en deux parties distinctes. Une énergie, la boule qu'il avait dans le ventre était dû à une énergie ! Elle ressemblait, en quelques points, à celle de sa maîtresse. L'apprenti ne fut pas déçu de voir à qui elle appartenait, voilà qu'un nouveau chevalier fit son entrée dans le temple.

Pendant un instant, l'élève de Calissa avait l'impression d'être un spectateur devant un spectacle qu'il avait un peu de peine à comprendre. Le taureau baisa la main de sa compagne avec douceur et affection. Les sentiments qui se dégageaient de ce petit geste perturba Jahel. C'était donc cela l'amour ? En 17 ans, le touareg n'avait jamais connu une telle chose. Avait-il raté quelque chose d'important ? Il ne put répondre à cette petite question avec exactitude. Mais, ce n'était manifestement pas le moment pour se mettre à penser à cela. Ephraem brisa le quatrième mur en adressant la parole à notre petit personnage, qui se trouva alors désorienté au point de glisser par inadvertance sur le sol froid du temple des poissons.

« Pas besoin de me remercier, il était normal de lui venir en aide. C'est mon devoir en tant qu'apprenti d'aider le sanctuaire et les chevaliers. Je me nomme Jahel, élève du propriétaire de cette demeure. Je dois dire que je suis assez surpris de voir deux saints en une même soirée … disons qu'en dehors de Calissa vous êtes les premiers soldats plaqués or que je vois. »
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Le fait d’avoir avouer à Jahal que j’étais encore une apprentie quelques heures plutôt, plongea le jeune homme dans ses pensées. Je me mordais légèrement la lèvre inférieure car je n’aurais pas du lui confier une telle chose. Cependant, j’étais certaine qu’il allait devenir un excellent protecteur d’Athéna au vu des soins qu’il m’avait porté. Sur le point de prendre la parole pour tenter de le faire sortir de ses pensées et d’engager une discussion entre deux compagnons d’armes, je me faisais interrompre par l’arrivée d’une personne que je connaissais parfaitement bien.

« Ephraem… » Disais-je avec un fin sourire.

Ce dernier s’était rapproché de moi pour s’agenouiller et déposer un baiser sur la main qu’il venait de saisir après avoir retiré son casque. Il me demanda si j’allais mieux et également qu’il avait honte car il ne m’avait pas reconnu tout de suite. Je souriais à nouveau suite à cette révélation et à mon tour, je prenais la parole pour m’exprimer.

« Je vais mieux et c’est grâce à lui. » Désignais-je Jahel du regard.

Il fallait reconnaître qu’il avait accompli un miracle en me soignant et j’aimerais connaître son procédé, il fallait l’avouer.

« Ce n’est pas grave si tu ne m’as pas reconnu de suite… Je n’étais pas été très correcte avec toi en ne t’avouant pas mon identité. La raison qui m’avait poussé à porter ce masque sur mon visage était pour dissimuler les différentes blessures que j’avais reçu durant ma captivité… Et… »

Je ne poursuivais pas mes paroles car j’avais une boule au niveau de la gorge qui venait de se former suite à l’émotion du moment. Mes pensées étaient tournées vers Sargas, mon défunt maître et des larmes commencèrent à voir le jour sur mon visage. Durant ce moment Ephraem remercia le jeune apprenti qui avoua que c’était normal de venir en aide aux chevaliers et il se présenta au porteur de l’armure d’or du Taureau.
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Ephraem écoutait les paroles de son aimée, voulant savoir pourquoi elle était blessée à ce point. Le Saint entendit le mot captivité et comprit qu'il y avait autre chose en plus. Il remercia alors celui qui avait soigné Nephtys, mais sans lui apporter plus de considération. Le Taureau n'osa pas prendre la Sainte dans ses bras, de peur de lui faire mal ou de réouvrir ses blessures. À la place, il enleva ses gantelets et essuya doucement du bout des doigts, les larmes qui coulaient sur les joues de Nephtys. Il se rappela d'un coup, qu'il avait proclamé haut et fort, dans la salle du Pope, qu'il avait des sentiments pour elle, sans savoir qu'elle était juste là. Le jeune homme se mit alors à rougir, se sentant bête devant la Scorpion. Il était sur qu'elle ne partageait pas les même sentiments. Il ne devait être qu'un ami pour elle. Le Taureau préféra éviter le sujet pour le moment, remettant sa déclaration à plus tard, dans les jours ou les heures à venir. Il se concentra sur le plus important actuellement, les blessures qu'avait la jeune femme.


- Tu as était... captive ? Raconte moi tout, je veux savoir... En plus, d'après Gareth, l'ancien porteur de ton armure serait mort... Tu sais pourquoi ?


Ephraem avait posé ces questions en parlant doucement. En présence de la jeune femme, il n'était pas aussi brusque qu'avec d'autres. Il le savait depuis qu'il l'avait vu pour la première fois, il y a huit ans. Quand il l'avait vu et qu'il avait comprit ce qu'il ressentait pour elle, le Taureau su qu'elle était sa lumière, celle qui lui permettrait de ne pas sombrer dans les ténèbres. Le Saint s'approcha doucement de la jeune femme, oubliant la présence de Jahel. Il posa doucement son front contre celui de sa sœur d'arme, plongeant ses yeux dans les siens.


- Je veux tout savoir... je veux pouvoir guérir les blessures de ton cœur, pour que ces larmes ne coulent plus sur ton magnifique visage...
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Jahel se cala sur un des piliers et tenta de détourner le regard de la scène qui se déroulait devant lui. Son regard se concentra sur le jardin majestueux de Calissa. Le temps lui paraissait moins long lorsqu'il observait le parterre de roses et les sentiments gênants qui l’entravait, n'avaient plus lieu d'être. Non pas que voir un échange de tirade passionnée le dérangeait, à vrai dire, c'était surtout le fait que cela se passait juste devant ses yeux et qu'il se sentait tel un mauvais figurant. Incapable d’interagir avec les deux comédiens devant lui.

Pourtant, les soins qu'il devait prodiguer au Scorpion étaient loin d'être terminé et il se devait de faire apparition sur le devant de la scène. Ne voulant pas se montrer brutal ni insensible, le jeune homme attendit la fin de la discussion. Troublé un couple aussi beau n'était pas dans son caractère. Quand ils eurent terminé, le fils du désert se détacha de sa position pour se diriger doucement vers les deux chevaliers.

« Je ne veux pas trop vous déranger mais, je dois malheureusement continuer mes soins. Il est vrai que dans son était actuel, elle se sent beaucoup mieux mais ce n'est pas tout à fait terminé. Le reste n'est pas bien grave en somme mais je préférai faire cela maintenant, histoire de ne pas risquer d'infection ou de réouverture d'une blessure. Vous pouvez rester, guerrier du Taureau, si vous le souhaitiez. Votre compagne risque d'avoir un peu mal et une main familière pourrait adoucir ce douloureux moment. »
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Ephraem s’inquiétait pour moi et cela pouvait se voir dans son regard ainsi que la tonalité lorsqu’il s’exprimait. J’essayais de me montrer rassurante envers lui même si au fond de moi, je n’étais pas bien. Je vivais mal la disparition et le sacrifice de mon maître, Sargas. Cependant, j’essayais de me montrer forte et de ne pas fondre en larmes en la présence de certaines personnes. Malgré que j’avais versé quelques larmes auparavant, j’avais réussi à reprendre le dessus pour dissimuler le tout. Ephraem souhaitait connaître les détails de ma captivité ainsi que la mort de Sargas mais je n’étais pas apte pour le moment d’en parler.

« Je t’en parlerai, c’est promis… Mais pas maintenant car c’est encore frais et je ne me sens pas capable d’en parler  pour le moment. »

Comme à son habitude, le jeune homme était toujours doux quand j’étais à ses côtés et il fallait avouer que je me sentais un peu privilégiée. La plupart du temps, il n’était pas ainsi avec les autres personnes et cela comptait beaucoup pour moi. Il posa son front contre le mien et je fermais lentement les yeux pour savourer en silence ce doux contact. Il voulait guérir les blessures de mon cœur et c’était très gentil de sa part mais seul le temps pouvait réussir à faire une telle chose.

« Cela prendra du temps mais il finira par guérir à tes côtés… »

Suite à mes paroles, je scellais mes lèvres à celles d’Ephraem pour échanger un doux baiser avec ce dernier. Je portais ensuite mon regard sur le jeune apprenti de Calissa. Il devait poursuivre les soins car ils n’étaient pas terminé et je me plaçais convenablement tout en adressant un dernier sourire au chevalier d’or du Taureau.

« Je suis prête pour la suite. » Annonçais-je à Jahel.
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Ephraem ne s'y était pas attendu, mais quand les lèvres de Nephtys rencontra les siennes, le doux contact lui fit chaud au cœur. L'instant était bref, mais il savait qu'il en aurait d'autre maintenant. Rougissant encore plus qu'à l'habitude, le Taureau plongea une nouvelle fois ses yeux dans ceux de celle qu'il aimait. Il aurait voulu pouvoir rester ainsi plus longtemps, mais Jahel avait besoin d'administrer ses soins une nouvelle fois à la Scorpion. Il laissa donc la jeune femme se repositionner et se redressa. Il ne voulait pas quitter la présence de Nephtys, mais un garde entra dans le temple et bifurqua vers le groupe.


- Bonjour madame, messieurs, dit-il en s'inclinant respectueusement, je cherche le chevalier d'or du Taureau.


Le jeune homme concernait se leva alors, se demandant pourquoi un garde avait besoin de lui. Il était pourtant sur d'avoir garé sa moto comme il fallait. Puis il remarqua que la tenue du garde était celle de la Palestre.


- C'est moi, que me vaut l'honneur de la visite d'un garde de la Palestre ? Priam aurait-il besoin de moi ?


- C'est juste, c'est bien Priam qui m'envoie, il vous confit un disciple qui vous attend dans votre temple.


- Et bien... le pauvre enfant, répondit le Taureau avec un large sourire, il est pas tombé sur le bon numéro...


Ephraem laissa repartir le garde, avant de se tourner vers Nephtys. Il prit son casque dans une main, et de l'autre, caressa la joue de la jeune femme, avant de déposer un léger baiser sur ses lèvres.


- Je m'occupe rapidement de l'apprenti et je reviendrai te voir, on a encore beaucoup de chose à se dire.


Il tourna ensuite son regard vers Jahel.


- Continu de bien la soigner, s'il lui arrive quoi que ce soit, tu le sentiras passer, lui dit-il avec un grand sourire.


Remettant son casque sur sa tête, le Taureau se tourna pour prendre la direction de son temple. Se demandant comment serait son disciple.
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PS : Désolé pour mon temps de réponse mais j'ai été vachement occupé, j'ai pondu un truc rapidement histoire de clore le rp et pas vous empêcher de fuire d'ici mr Red le retour .

Une fois Ephraem partit, Jahel se mit au travail. Se servant de graines et de ressources diverses, le jeune homme créa une concoction pour cicatriser et désinfecter en même temps. La puissance du produit était surtout due à la force du sang de l'étudiant, les autres étant là seulement pour diminuer la douleur. D'un geste, il appliqua une partie de sa potion sur le corps du Scorpion.

« La douleur ne sera pas aussi forte que tout à l'heure, enfin je l'espère. Je ne suis pas fan d'entendre des jeunes filles hurler à la mort, fit-il avec un clin d’œil, Je dois dire que je suis assez étonné de votre comportement face à cette situation. Je veux dire, les femmes du sanctuaire sont assez pudiques. Du moins, en général. Et vous, vous n'avez pas bronché une seule seconde, sur ce sujet, lorsque j'ai dû vous appliquer les premiers soins. »

Pendant qu'il entamait son monologue, le fils du désert nettoya les plaies avec l'aide de son médicament maison. La recrue passa une bonne partie de la nuit à s'occuper de sa patiente, avant de pouvoir enfin juger que l'état de la malade était suffisant.
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Alors que nous étions entrain de discuter tranquillement, un garde arriva au temple des Poissons pour interpeller Ephraem concernant un disciple. Visiblement, on lui en avait confié et il était à plaindre, le pauvre. Je souriais à cette idée tandis que le chevalier du Taureau allait prendre congé.

« Je t’attendrai dans mon temple. » Lui avouais-je avec le sourire.

Il était évident qu’on avait beaucoup de choses à se dire surtout que je l’avais embrassé quelques minutes plutôt. Je m’allongeais à nouveau tandis que je regardais Ephraem quitter le temple et le jeune apprenti de Calissa se rapprocha de moi pour pouvoir poursuivre les soins qu’il m’avait procuré. Il m’avoua que la douleur allait être de nouveau présence mais moins forte que tout à l’heure et j’acquiesçais simplement suite à ses paroles. Il ajouta également qu’il était étonné de mon comportement face à cette situation car généralement, les femmes du sanctuaire étaient assez pudiques. Il avait raison concernant la plupart d’entre elles mais je n’étais pas comme cela.

« Ne t’en fais pas la douleur… Je serai me contenir de crier cette fois. » Lui répondais-je avec un petit clin d’œil. « Je n’ai aucune raison de le prendre mal et je ne suis pas du tout pudique. Tu as enlevé l’armure pour me porter de soins et je te dois la vie… » Lui avouais-je avec le sourire.

Tandis qu’il entama à nouveau ses soins en utilisant ses méthodes, je me crispais suite à la douleur, serrant fortement mes dents ainsi que mes poings et j’évitais de pousser le moindre cri comme je lui avais dit auparavant. Une bonne partie de la nuit s’était écoulé avant que la fin des soins et j’étais apte à me lever, ne sentant plus la douleur des blessures que j’avais reçu.

« Il est temps pour moi de regagner mon temple… Je te remercie pour tout, Jahel… »

Un tendre baiser sur la joue du jeune homme accompagna mes paroles tandis que je me dirigeais vers mon armure qui résonna lorsque j’intensifiais légèrement mon cosmos. Les pièces de cette dernière s’élevèrent pour venir se replacer sur mon corps et je jetais un dernier coup d’œil au jeune apprenti de Calissa avant de quitter le temple des Poissons.
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