Saint Seiya
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Yasuha
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=====> en provenance de lieu


Il était grand temps de partir, les facéties de la jolie étudiante ayant provoqué quelques réactions plutôt agressives dans l’assemblée. L’Allemagne serait donc sa prochaine destination…

Yasuha trainait toujours son fidèle Toshiro vers la sortie ; en l’occurrence, un portail ramenant vers le monde des humains. Une fois de retour à Izumo, elle fixa un moment le porteur de la célèbre Yoroï de Genbu, la tortue d’ébène. Elle lui adressa ensuite son sourire le plus craquant, tout en lui posant la question suivante :

« Dis Totosh’ chéri, est-ce que tu me trouves jolie ? Je suis bien plus mignonne que les autres, n’est-ce pas ? »

A quoi tu joues encore ? Je ne peux pas te laisser seule cinq minutes…
Bah, c’est pas tous les jours que j’ai un serviteur… J’en profite du coup. Et en plus, il est plutôt sympa…
Mouais, c’est surtout une bonne poire. Je suis certain qu’il a peur du noir, ce serait cool de le torturer un peu…
Mais dégage looser, c’est mon jouet et j’le prête à personne…

Comme pour défier la volonté de Mikaboshi, l’écolière se lova contre le jeune Toshiro et lui déposa un baiser sur la joue. Puis, elle lui signifia son impatience de prendre la route pour Tokyo. Les huit cents kilomètres menant à l’aéroport de Narita allaient être interminables ; il était donc préférable de partir le plus tôt possible.

Le trajet avait tenu ses promesses : près de sept heures de galère infinie. Heureusement que la moto du jeune homme était puissante et que la vitesse donnait de bonnes sensations. Yasuha avait toutefois passé le trajet accrochée à la taille du pilote ; elle ne rêvait désormais que d’un massage et d’un bain chaud…

- « Le vol est dans cinq heures et on n’a pas de fric… Heureusement que ta Princesse a de bonnes idées. », dit-elle avec un sourire diabolique aux lèvres.

« Attends-moi là, j’ai des trucs à faire… », ajouta la jeune Japonaise, avant de disparaître dans les toilettes pour dames de l’aéroport.

Deux heures plus tard, l’espiègle Yasuha se présenta de nouveau devant le jeune homme à la batte. Ses vêtements étaient différents et elle agitait une épaisse liasse de billets de dix mille yens. Quelque part dans les bas-fonds de Tokyo, de pitoyables dealers hurlaient à la mort, leur esprit servant de festin aux puissances des ténèbres.

La jeune fille était désormais vêtue d’une tenue de maid : robe sans manches (très) courte à dentelle noire et mini-jupons blancs, porte jarretelles et bas blancs, chaussures vernies à talons noires, tablier en dentelle blanche et corset blanc bordé de dentelle noire. Ses cheveux longs étaient rassemblés en deux chignons symétriques, entre lesquels reposaient une couronne recouverte de dentelle blanche.

« Viens, sinon on va louper l’avion ! Qu’est-ce que tu ferais sans ta maîtresse, mon brave Totosh’ ? », pouffa-t-elle, tout en tirant le garçon par le bras et en se dirigeant vers les guichets.

Le vol fut encore plus long que le voyage à moto. La Nyoraise s’ennuyait énormément, à tel point qu’elle finit par s’endormir, tel un nouveau-né après un bon biberon. Aucun désordre majeur ne serait créé pendant ce laps de temps…


…/…


« P’tain, c’est glauque par ici… C’est quoi ce château de daube ? », questionna la japonaise, sans vraiment attendre de réponse.

- « En plus, c’est le désert absolu par ici. L…O…U…F...F...I...A...T !!! », hurla-t-elle ensuite, sans la moindre gêne, ni le moindre respect d’un quelconque protocole.

Tu es vraiment conne, mais je sens qu’on va bien rigoler…
Ouais, y en a marre des dégoûtés d’la vie. On va les réveiller, ces macchabés tout tristes…

Si les deux Nyorais comptaient jouer de discrétion, c’était assurément loupé…

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Les deux Nyorais avait donc quitter la salle du trone, et une fois dehors, première chose que dit Yasuha à son compagnon (avant même de répondre à ses questions) fut de lui demander si il la trouvait jolie. Toshiro n'eut pas le temps de répondre que déja la Kamitoshi l'embrassa sur la joue, se lovant dans ses bras.

"Bien sûr que tu es jolie, et ça m'étonnerai que quelqu'un en ce monde t'es déja dit le contraire."

C'est tout ce que le garçon trouva à répondre tant ce calin surprise l'avait prit au dépourvu. Le rouge de ses joues et les battements accéléré de son coeur ne se calmèrent que peu lorsque Genbu contunai de mettre le mettre en garde contre le comportement annormalement gentil et tactil de la jeune femme.

"Tu es en train de te faire avoir comme un bleu, elle te mène par le bout du nez et tu te laisse faire ?

Hé, si on fait le bilan de ces dernières minutes, une des filles les plus sexy que j'ai jamais vu m'a trainé dehors en me tirant par le bras, m'appel chéri et maintenant j'ai le droit à un bisou... alors je sais que je me fait surement rouler mais laisse moi en profiter.

La plus sexy ? Tu as sûrement raison...on en reparlera quand tu te sera rendu compte qu'elle est aussi sûrement la plus sadique et surtout la plus dangeureuse.

Rabat joie. Maintenant tu permet, il faut que je l'emmène faire un tour."

Pendant les heures qui suivirent, Toshiro retrouva la liberté et l'adrénaline de son bolide, oubliant un peu sa mission, se laissant aller à la vitesse et au contact de Yasuha dans son dos. A l'aéroport, quand la porteuse de Mikaboshi lui dit qu'elle avait une idée pour pouvoir payer le voyage, il n'eut pas le temps de la questionner qu'elle avait déjà disparu. En la voyant revenir, très court vêtu et une énorme liasse de billet dans la main, son menton sembla peser une tonne, si bien qu'il ouvrit grand la bouche en fixant les longues jambes de sa partenaire. Une voix raisonna dans sa tête

"Surtout ne pose pas de questions...

Non, mais on est d'accord qu'elle est sexy à mort quand même ?"

Genbu ne répondit pas. Toshiro ferma la bouche et essuya la bave qui commençait à couler au coin de sa bouche. Après les formalitées remplit, ils purent embarquer et, fait surprenant, Yasuha resta calme pendant le reste du trajet. Si bien même qu'elle s'endormit profondément... elle se mit même à ronfler un moment, attirant les regards des autres passagers à qui Toshiro fit bien comprendre qu'il ne fallait la réveiller sous aucun prétexte. Il en profita pour sortir son portable et faire une photo d'eux deux dans l'avion, qu'il cacha loin dans la mémoire du téléphone.

"Elle ne doit jamais le savoir..."

...


Comme depuis le début, le garçon suivi sa camarade à travers l'Allemagne, jusqu'au palais de Pandore, sans vraiment le savoir. Toshiro reprit son sérieux et se concentra un instant.

"Les choses sérieuses vont commencer. Tu ferais bien de réfléchir à une stratégie et à un alibi crédible pour te trouver ici...

Oui, les Spèctres m'ont l'air d'être plutôt dangereux et Izanagi nous a demandé de rester discret.

« P'tain, c'est glauque par ici... C'est quoi ce château de daube ? »

Tu devrais faire attention à Yasuha, jusqu'ici elle n'a pas été très discr...

L...O...U...F...F...I...A...T !!! "

Une nouvelle fois, la bouche de Toshiro se trouva grande ouverte, les yeux écarquillé de terreur. A la fois surpris et pas tellement, c'est surtout ce sentiment d'incompréhension de la stratégie de son amie qui le troubla.

"Mais....mais...mais...qu'est-ce que tu fais ? On devait rester discret.

Il n'eut pas le temps de questionner plus avant à son équipière que déjà de sombre ennergies se faisaient ressentir.
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Phantasos venait donc d'émerger de la porte des enfers, sa prochaine destination, la citadelle de Pandore.
Pandore, une femme si belle et si douce, cela faisait une éternité que Phantasos guettait les incarnations de la jeune femme, et à chaque fois il restait illuminé par sa présence. En lui rendant hommage il apprendrait un peu plus sur ce nouveau monde, les nouvelles manières de ces peuples, et les statuts vis à vis des autres camps. Hypnos n'était pas là à son réveil, et il n'avait pu que visualiser ce qui ce passait à travers le monde, et seulement les grands traits. Pandore devait avoir d'autres informations qui lui seraient bien utiles. Il était dans la cafétéria du poste de garde, et faisait bouillir de l'eau dans l'intention de déguster un bon thé, lorsqu'une voix résonna non loin de lui, un cri peut-être ? 

L...O...U...F...F...I...A...T !!

Quel étrange manière de crier de la sorte ? Sortant la tête par la fenêtre il découvrit au loin deux jeunes personnes, un homme et une femme. Tout les deux avaient des traits asiatiques et il émanait de leurs corps un cosmos étrange, quelque chose que le Spectre malgré ses nombreuses incarnations n'avait pas l'habitude de ressentir...
Intrigué le Spectre des apparences prit sa forme féminine, sortit et s'approcha des deux individus, les analysant à seulement quelques mètres d'eux, il prit la décision de s'exprimer. La jeune femme avait attiré toute son attention.

"Bonjour jeune fille, quel prénom bizarre Louffiat, enfin qui suis-je pour critiquer les mœurs et coutumes étrangères. Cela fait un petit moment que je n'ai pas émergé, c'est peut être un prénom à la mode à cette époque. En tout cas c'est la première fois que je rencontre une Louffiat et j'en suis fort aise."

Puis ce tournant vers le jeune garçon il continua : 

"Et vous êtes ? "

Un sourire au coin des lèvres il se rappela que dans les mœurs humaines il fallait se présenter avant de demander l'identité d'une personne. 

"Que je suis maladroit, il faut d'abord que je me présente, Phantasos pour vous servir, spectre d'Hadès et gardien de ses terres."

Reculant un peu car ne voulant pas empiéter sur leur espace vitale, il avait était un peu en Asie dans une autre vie, et il lui semblait que ces gens n'étaient pas des plus tactiles, ou alors était-ce peut-être en Afrique ? Il ne s'en souvenait plus... Dans le doute il se dit qu'il ne valait mieux pas embrasser le jeune homme. Peut être était-ce mal pris d'où ils venaient. Que de questions semblaient sans réponses.
Le Spectre ce souvint que les Asiatiques aimaient beaucoup boire du thé, un souvenir datant de l'antiquité, faire bouillir de l'eau pour éviter les maladies que celle-ci pouvait contenir, l'ajout de feuille donnant un meilleur goût à cette substance fade.

"Vous voudriez peut être une tasse de thé non ? Attendez je vais en faire demander."

Un sous-fifre qui l'avait suivi depuis la porte de Pandore et qui ce trouvait derrière lui partit ainsi en quête de cette boisson asiatique. Malgré tous les efforts du trouffion, il ne trouva que du thé anglais "Earl Grey" dans la cafétéria du corps de garde. Penaud il déposa sur une petite table une théière d'eau chaude accompagnée de quatre petites tasses. Phantasos prit la théiére et en versa une rasade dans chacune des tasses.

"Je vous en prie, servez-vous, il y a un peu de sucre aussi si vous voulez."

Portant la tasse à son visage il renifla le doux parfum qui en émanait. Puis il y plongea délicatement ses lèvres.

"Alors, que puis je faire pour rendre votre existence meilleure ?"

Il replongea une nouvelle fois ses lèvres dans le divin nectar, les anglais savaient vraiment faire le thé, une des coutumes humaines qu'il appréciait le plus. Attendant une réponse de ses invités il leur jeta un regard interrogateur.
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Yasuha
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Le visage effaré du jeune homme amusait Yasuha. Pourquoi s’entraver avec des protocoles plus pompeux les uns que les autres, quand il suffisait de suivre son instinct et de faire ce que bon lui semble ?

« Dis donc, tu ne vivras pas vieux, si tu stresses comme çà à la moindre occasion. », lâcha la japonaise pour taquiner son binôme.

Le couple improvisé n’eut pas à attendre longtemps pour recevoir la visite du propriétaire, ou peut être d’un locataire, du lugubre manoir. Yasuha était de prime abord ravie du look de la jeune fille, mais son humeur changeât bien vite lorsque celle-ci lui lança ironiquement un trait d’humour.

P….., je vais me la faire cette morue. Je rêve ou elle se fout de ma gueule ?
J’en rirais presque, si il n’y avait cette sensation étrange. A ta place, je me calmerais et j’éviterais de déclencher une guerre d’entrée. Même si cette perspective ne me déplairait guère…
Mouais, la prochaine fois qu’elle m’insulte, je lui explose sa tronche !

Yasuha dévisageait le Spectre depuis quelques secondes, en serrant les poings et en grommelant. Cette dernière finit toutefois par se calmer lorsque la nouvelle venue se fut présentée, puis elle lui répondit avec un ton désabusé :

« Très drôle, t’as bouffé un clown ma petite Phanta ? Bon, on va oublier cette histoire ridicule de manoir hanté et de spectres errants : moi c’est Julia, et lui c’est Kenshiro, mon petit ami. Nous sommes très enchantés de te rencontrer et nous te remercions par avance pour ton hospitalité. »

Bien entendu, la jeune Nyoraise n’en pensait pas un traitre mot… Elle observait et écoutait leur hôtesse, tout en affichant une moue d’ennui. Sur injonction de son employeur, le domestique apporta le thé : Yasuha aurait préféré du saké. Aussi, d’un geste de la main, elle stoppa ce dernier avant qu’il ne lui serve une tasse :

« Non merci, je ne bois pas de thé à cette heure-ci de la journée. Cà donne envie d’aller aux toilettes après… »

Les modalités terminées, la maîtresse des lieux s’intéressa enfin au motif de la venue des deux jeunes japonais. La jolie nippone répondit sur un ton calme et nonchalant, tout en fixant le jeune Toshiro du regard :

« Mon Kenshirounet et moi allons nous marier prochainement. Nous recherchons un lieu exceptionnel pour un événement aussi important. Et nous sommes tombés sous le charme de cette magnifique bâtisse : elle a un certain cachet… »

Yasuha s’approcha du porteur de la Tortue d’ébène et lui déposa un doux baiser sur les lèvres, avant de se lever et de prendre la direction de la sortie. Elle afficha un sourire simulé à la Spectre, tout en prononçant les mots suivants :

« Ce n’est pas tout çà, mais je dois encore trouver la robe de mariée. Place au shopping ! Je vous laisse mon fiancé pour régler tous les détails concernant la location et l’organisation de la cérémonie. Bye bye ! »

Alors que la porte se fermait derrière l’espiègle japonaise, tous purent entendre un rire ténébreux et résonnant :

- « Une femme se dit ‘maladroite’ en réalité. Les papillons ne sont définitivement pas ce qu’ils semblent être… », affirma la parcelle de volonté de Mikaboshi, alors que l’esprit de Yasuha s’effaçait à son profit.

La jeune fille se réveilla quelques semaines plus tard dans l’obscurité la plus complète et sans aucun souvenir des instants succédant à l’épisode du château de Pandore…



HRP:

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Gorislava
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L'ennui... non, l'Ennui avec une majuscule était non pas le mal du siècle pour l'humanité en ce XXIème siècle mais celui de Custodio. Le Peryton était perché telle une gargouille sur l'une des rambardes du Château de Pandore, luttant pour ne pas s'affaler d'ennui. Expressément assigné à la surveillance du palais, il tenait fidèlement son poste, mais avec une mauvaise grâce des plus visibles. Le sombre énergumène, affichant un air renfrogné saisissant à cause de son mono-sourcil froncé et de son nez recroquevillé sur sa lèvre supérieure, devait en plus de cela se coltiner la supervision des travaux de reconstruction, même si d'autres Spectres s'en étaient chargés à sa place en coup de vent. Ses collègues défilaient à travers le repaire terrestre d’Hadès, partant en mission alors que lui devait poireauter jusqu’à ce qu’une bonne âme spectrale ne daigne lui confier une requête un tant soit peu intéressante. C’était rageant d’être restreint à ce point, lui qui était d’un tempérament nerveux… Peut-être était-ce parce qu’il s’était fait remarquer par ses supérieurs et taxer comme "agité" qu’on l’a placé à ce poste soporifique, pour le discipliner.
 
"Que aburrimiento... va falloir que je maltraite un péon pour me réveiller." rumina l’Étoile Terrestre.
 
Il était sur le point de s’allonger pour piquer un roupillon quand tout à coup il entendit une fille hurler un nom inconnu au bataillon. Les oreilles de Custodio sifflèrent à force de décibels et il se releva, furibard, pour se pencher vers l’entrée du palais et voir qui avait ainsi crié.
 
"Mais qui est la bécasse qui a pu beugler comme ça ?" bougonna-t-il en fronçant son monosourcil.
 
Le Peryton aperçut de ses yeux de charognard deux asiatiques, un homme et une jeune fille, tous deux dégageant un cosmos puissant, particulièrement l’homme. Logique, le mâle a toujours le plus gros cosmos ! Sur cette réflexion virile, le Colombien se rendit compte qu’un autre Spectre l’avait devancé, et un haut-officier de surcroît : Phantasos, le dieu des Apparences. Avec sa force quasiment égale à celle d’un Juge, il pouvait mettre au pas ces visiteurs inopportuns et bruyants et leur rappeler qu’on n’agissait pas à son gré dans les terres du Roi des Enfers. Il les aurait bien engueulés lui-même cela dit, même si c’était à ses dépens. Néanmoins, face à cette indélicatesse, Phantasos se contenta de les conduire à l’intérieur du château.
 
Custodio descendit de son perchoir et cavala à travers le bastion spectral pour rejoindre l’adjoint d’Hypnos et voir ce qu’il en était. En tout cas, s’il mettait la main sur l’autre pintade qui lui a explosé les tympans à l’entrée, il lui sonnerait volontiers les esgourdes. C’est ce qu’il appellerait poliment une promotion de l’échange et de ses bienfaits. Toutefois, quand il déboula dans la salle où s’étaient installés Phantasos et les deux asiatiques, ceux-ci prenaient tranquillement le thé, sans plus se soucier de l’atmosphère angoissante du bastion. Lorsque l’Étoile du Châtiment tenta de ventiler les bronches de l’insolente demoiselle, celle-ci s’éclipsa de façon désinvolte, non pas sans avoir embrassé son compagnon. Il s’était figé devant un regard qu’il connaissait bien, un regard rongé par le mal et la perfidie, assez similaire au sien, mais paré de bien beaux atours pour le masquer. Pétrifié, il la laissa alors passer, même s’il savait pertinemment qu’elle s’en allait causer un splendide capharnaüm dans le château à l’écoute de ses propos. Le Spectre se méfiait de cette greluche et peut-être que son camarade oriental devait aussi faire de même.
 
"C’est quoi son problème à cette nana ?" marmonna Custodio dans sa barbe. "Hé ! Ce n’est pas une promenade touristique ici ! ¡ Pendeja !"

Il se rendit rapidement compte qu'il était en train de perdre facilement les pédales, d'autant plus qu'il ne savait absolument pas qui était venu en leur demeure. Le Peryton porta les doigts à ses lèvres et s'excusa du mieux que son ego pouvait le supporter, ayant jaugé le niveau de l'individu qui était resté avec Phantasos. On ne pouvait décemment pas se permettre d'écart avec ce genre de type, et se connaissant fort bien, le Colombien savait que sa vie ne tenait qu'à un fil. N'ayant pas été insulté personnellement depuis un bon bout de temps, il pouvait se permettre de garder un semblant de sérénité.

"Hahem... Je suis sincèrement navré d'avoir haussé le ton à ce point, señor Phantasos." dit-il avant de se présenter. "Custodio du Peryton de l’Étoile Terrestre du Châtiment, à votre service !"

Le dieu des Apparences avait apparemment toujours cette manie de changer de sexe comme il lui plaisait. Vu son essence, cela paraissait logique qu'il puisse tromper son monde de la sorte. Le Colombien tourna son visage vers l'invité, les mains jointes, les yeux plissés et un sourire involontairement prédateur aux lèvres. Il s'adressa ainsi à lui, non pas sans instiller une pointe d'acidité dans le ton:

"A qui avons nous l'honneur, aujourd'hui ? Señor...?"

En tout cas ça ne devait pas être ce "Kenshirounet", à l'écoute de la voix lourdement sarcastique de l'impudente donzelle. Mieux valait ne pas sortir un nom approximatif dérivé de ce surnom, disons, affectif.
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Après la remarque de Yasuha sur son stress, Phatasos se présenta à eux rapidement. Il les conduisit à l'intérieur de la grande bâtisse, les faisant installer à une table en proposant du thé. Toshiro accepta bien volontier, d'abord parce qu'il aimait le thé, ensuite parce qu'il voulait à tout prix se donner une contenance. Il commençait à se demander si c'était vraiment une bonne chose d'avoir fait équipe avec la Kamitoshi et se trouvait dans une situation délicate.

De part sa nature plutôt organisée et par les enseignements du sage Genbu, il préférait le confort d'un plan bien préparé, dans lequel on envisage toutes les réponses possibles de l'adversaire et où l'on imagine la parade adéquat. La porteuse de Mikaboshi, elle, semblait préférer l'improvisation et les réactions spontanées, ne laissant à l'ennemi que peu de temps pour réfléchir (et donc mentir) et voir des réactions sincères. Sur ce point, Toshiro se sentait un peu comme un ennemi à ce moment. Il porta une nouvelle fois la tasse à ses lèvres tandis que sa camarade expliquait au Spectre les raisons de leur présence. Il failli s'étouffer, mais su se contenir, ne laissant rien paraître quand elle parla de mariage.

Attendant de voir la suite des évènements, Toshiro espérait que Yasuha développe son idée. Mais elle embrassa le jeune garçon, se leva et sortit du palais alors qu'un nouveau Spectre faisait son entrée, sans doute attiré par l'entrée fracassante des deux Nyorais. Le Shi Tenno bu une dernière gorgée de thé, finissant sa tasse, avant de la reposer sur la table. Aucune erreur n'était permise. Maintenant que les gardiens du palais étaient en surnombre, il valait mieux ne pas déclencher de combat. Le japonnais restait de marbre, le visage serein. Il afficha un sourire, se leva et s'inclina face a Custodio.

"Je me nomme Kenshiro. Ma copine et moi allons bientôt nous marier, et comme vous avez pu le constater, elle à un style et un caractère particulier haha !!!"

Il rit gentiment alors qu'il se rasseyait.

"Voilà, la dernière lubie de ma bien aimée est de faire un mariage gothique, et comme je ne peux rien lui refuser (vaut mieux pas), nous souhaiterions louer votre palais pour la cérémonie. Julia est une fervente admiratrice d'Hades et de son armée et elle ne voulait pas visiter d'autre lieux avant d'avoir fait la demande ici. J'ai beau lui expliquer que ce ne serait surement pas possible, que c'était une propriété privée et que les projets d'Hadès inclut que ce palais reste calme et secret...elle n'a rien voulu savoir."

Toshiro baissa les yeux vers la table, se grattant l'arrière de la tête, feignant un air gêné.

"Il faut donc que je vous pose des questions, elle me crucifierait si je rentrais sans les avoir posés. Vos projets s'opposeraient-ils à cette cérémonie ? Et plus important, il se peut que certains de nos amis soit...comment dire...des éveillés comme on les appels, puis-je vous demander quels sont vos rapport avec les autres Dieu ? Nous ne voudrions pas déclencher un incident en ce si beau jour, hahaha."

Un nouveau rire feint et un grand sourire sur les lèvres, Toshiro regardait ses deux interlocuteurs attendant leur réponse. Il se demandait si ce mensonge prendrait face à deux chevaliers mais il n'avait plus le choix. Genbu était resté calme et silencieux tout le long, ne voulant pas augmenter son cosmo plus que de raison pour ne pas éveiller les soupçons. Il n'avait aucune idée des facultés de perception de ses hôtes, mais déjà Toshiro sentait son tatouage chauffer sous son gant. La Tortue d'eben était prête à protéger son porteur au moindre incident.
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Phantasos sirotait lentement son thé, la douce odeur lui rappelant une de ses incarnations antérieures.
En cet instant le dieu aurait tant aimé avoir ses frères à ses côtés, ensembles ils pourraient accomplir de grandes choses et mener les armées du seigneur Hadès. Les juges avaient montré leur incompétence  de nombreuses reprises et il était temps de changer un peu l'ordre des choses. Oneiros entre autre le leader de leur fratrie avait toujours les bons conseils et les bonnes directives à prendre, sans lui Phantasos se sentait perdu, il n'avait pas la force d'Ikelos, ou la patience de Morpheus , pour lui tout n'était que jeux et amusement et la situation actuelle commençait vraiment à le rendre d'humeur joviale.

Un autre spectre avait joint la petite assemblée, le ton bourrue qu'il avait fit rire le dieu et c'est le sourire aux lèvres qu'il pris connaissance de l'identité de celui-ci. Custodio, un spectre surement récemment éveillé et c'était très bien les armées infernales avaient besoin de troupes. Phantasos ne comprenait pas pourquoi ils étaient si peu nombreux, il n'avait pas encore rencontré Pandore, ni même l'un des dieux jumeau et personne ne lui avait expliqué vraiment qu'elle était l'objectif actuel, visiblement il ne s'agissait pas simplement d'envahir le monde, l'éveil des hindous y était peut-être pour quelque chose ? Il avait encore trop peu d'informations à ce sujet.

Un papillon éthéré qui voletait au travers de la vieille construction en rénovation, vint se poser sur l'épaule du dieu et comme s'il voulait lui murmurer un secret s'approcha de son oreille, posant délicatement ses pattes sur celle-ci. Phantasos toujours le sourire aux lèvres fit mine d'écouter ses invités ne laissa pas dévoiler la nouvelle qu'il venait de recevoir.

Yasuha quitta les lieux, les deux individus étaient en apparence un couple qui cherchait une battisse pour attester de leur union par un mariage. Le mariage un des actes civiques et religieux les plus stupides, pour quelle raison mentir ouvertement à une personne qu'on ne le quittera pas, qu'on ne le trompera pas, qu'on restera avec lui dans la maladie. Si le jour de leur mariage les mortels avaient connaissance du nombre d'amants et de maîtresses que leur conjoints posséderaient durant le reste de leur vie... Cela en était à mourir de rire. La vie de toute façon n'était qu'une introduction à la véritable existence qui commençait en enfer.
 Une nouvelle des plus excitantes ,mais il valait mieux ne parler de ça pas tout de suite, seul les spectres devaient avoir connaissance de cette information.

Phantasos jeta alors un regard envers son subordonné, ce dernier n'avait visiblement pas le sens de la beauté et ce mono-sourcil était des plus affligeants, lorsque leur invité aurait quitté les lieux Phantasos lui offrirait une séance gratuite d'épilation.

"Un jeune couple visiblement égaré sur nos terres."

C'est tout ce qu'il répondit à Custodio, Keishiro ce présenta tout seul et il était inutile d'en rajouter. Le jeune asiatique continua sur sa lancée et parla du grand mariage qu'ils souhaitaient organiser dans le palais de Pandore. Phantasos fit mine d'écouter ce qu'il disait, mais resté bloqué sur l'une des paroles qu'avait prononcé "Julia".


"Et bien je vois que vous avez de grands et beaux projets, malheureusement je n'aime pas trop me faire insulter chez moi, me faire traiter de clown alors que je vous offre l'hospitalité ceci est contraire aux règles de bien séances."


Phantasos ce leva et d'un claquement de doigt fit signe au laquais qui les avaient servi de débarrasser la table et tout ce qui s'y trouvait.

Il se rendit près de la porte et l'ouvrit, jetant un regard vers l'Asiatique il continua.

"Vous trouverez une magnifique chapelle dans un petit village un peu plus loin, ils parlent tous allemands en plus, ce sera super dépaysant pour vous."

Il fit un large sourire et s'adressa cette fois au spectre qui les avait rejoints.

"Custodio veux tu bien raccompagné notre invité et vérifier qu'il ne perde pas sa route."

Il repensa au petit livre qu'il lisait régulièrement et qui traitait comme sujet les différents comportements qu'il fallait adopter en société selon chaque situation rencontrée. Il y jetterait un oeil pour voir s'il n'avait pas commis de bévues, c'était un ouvrage français et peut-être que les Chinois voyaient les choses différemment ? Il était en tout cas sur d'une chose, quel que soit la langue employée, le terme clown n'était pas une marque de respect.


"Ah oui tu as cinq minutes et quand tu auras fini Custodio , j'ai besoin de toi pour une autre tâche, dépêche toi de revenir."

Il éluda le sujet de la séance d'épilation, le spectre saurait rapidement ce qui l'attendait et il ne valait mieux pas le stresser pour rien, ça rendait la chair moins tendre. Phantasos lança un grand sourire à l'asiatique, mettant fin par la même à leur entrevue d'une manière qu'il voulait douce.

"Dans tous les cas je vous souhaite à tout deux de nombreux enfants, ainsi qu'une longue et douce vie."

Mais du bruit résonna derrière lui, un sous fifre de plus fit son apparition, il travaillait en temps normal sur le chantier de rénovation des lieux, mais une haute autorité l'avait chargé de faire passer un message des plus importants. La peur au ventre il s'approcha du dieu des apparences, c'était la première fois qu'il rencontrait quelqu'un qui avait autant de classe et il n'arrivait pas vraiment à trouver ses mots.

"Mes hommages grande dame, la prêtresse souhaiterait vous voir incessamment sous peu."

Phantasos fit la moue, au moment ou tout ceci devenait intéressant il devait quitter les lieux c'était surement en rapport avec ce qu'il avait appris quelques minutes auparavant, une idée lui traversa la tête concernant son invité du jour.

"Finalement je souhaiterai vous faire rencontrer ma supérieure, elle jugera votre requête elle même, je n'ai pas vraiment l'autorité pour décider ou non si l'on peut tenir un mariage en ce lieu."

Il jubilait déjà à la manière dont il attacherait le mexicain, puis lui arracherait un par un les poils de son mono sourcil, mais tout d'abord il fallait régler cette histoire de mariage. Il pensait déjà à sa future entrevue avec la belle et douce Pandore, qui pourrait ensuite l’inonder de sa beauté elle qui était une muse pour toute l'armée spectrale. Il n'avait pas le passé pas vraiment eu l'occasion de trop lui parler, toujours bloqué par ses frères, mais la il était seul et il pourrait être intéressant d'essayer de mieux apprendre à la connaître. Elle avait toujours le goût de choisir des réceptacles de toute beauté. Il referma la porte d'entrée et ce dirigea vers le petit escalier en colimaçon qui ce trouvait un peu plus loin et qui permettait d'accéder à la salle de réception des doléances, celle ou Pandore et quelques fois Hadès même siégeaient.

"Après vous, je ne vous mangerais pas, j'ai trop peur du courroux de votre future femme hahaha"

Il attendait en bas de l'escalier que son invité prenne une décision. Le serviteur qui avait porté le message avait regagné le chantier du Palais en laissant la porte ouverte.
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Face à ce que lui racontaient Phantasos et en premier lieu ce "Kenshiro", Custodio eut comme une coupure de courant, son cerveau avait disjoncté. Récapitulons: Kenshiro et Julia seraient donc venus au Château de Pandore pour se marier dans la chapelle qu'il comporte. Tirant une tronche complètement ahurie et incrédule, la seule chose à laquelle il croyait était que Kenshiro se foutait allègrement de sa gueule. C'étaient des gros bobards, on ne la lui faisait pas, mais alors pas du tout. Phantasos, d'un calme à toute épreuve, écoutait poliment les âneries qu'ils débitaient. Peut-être était-il/elle trop raffiné(e) et respectueux/se d'apparence et d'esprit pour se sentir insulté par ce petit jeu puéril, mais les apparences étant ce qu'elles sont... Bien. Dans ce cas, qu'est-ce qui l'empêchait de tenter un petit trait d'humour un chouia cassant ? Ce serait évidemment plus civilisé et correct que de lui carrer ses bois dans le fondement.

"Oooooh... mais je suis très heureux pour vous, señor Kenshiro, et aussi pour la señorita Julia. Les deseo mucha felicidad. Vous m'avez l'air d'un homme aux épaules larges, vous en aurez besoin au quotidien, croyez-moi." persifla le Peryton, en s'inclinant et en appuyant sa phrase d'un clin d’œil. Il poursuivit sur le ton de la confidence: "Mais en parlant de mariage, je vous préviens que notre clergé facture les unions assez cher. Nous nous targuons de donner les meilleures cérémonies gothiques d'Europe, si ce n'est que ça. J'espère pour vous que vous avez les bourses tendues."

Kenshiro, si c'était réellement son patronyme, redevint passablement sérieux et les questionna sur leurs rapports avec les autres dieux. Manifestement, c'étaient bien des guerriers d'une autre divinité qui faisaient mine de cacher leur mission d'ambassadeurs, pour rigoler. Ce genre d'humour déplaisait fortement au Colombien, mais ces farceurs devaient bien savoir qu'ils n'étaient pas dupes. Il lui répliqua ainsi, toujours souriant:

"Tant que vous respectez le personnel, les propriétaires et les lieux, je pense que rien ne vous empêche de vous marier ici. Quant à sa Majesté Hadès..."

Custodio fut interrompu par Phantasos, qui s'était subitement réveillé et ripostait à une insulte que ces Asiatiques auraient proféré à son encontre. Il était douteux qu'il/elle se soit fait(e) traiter de clown, là où ces orientaux étaient plutôt d'humeur à rire. Finalement, le mariage n'aurait pas lieu ici mais ailleurs, dans un village voisin... encore heureux ! Ce genre de niaiseries ici, ça lui donne envie de dégobiller, union gothique ou pas. Le fabuleux dieu des Apparences lui ordonna de raccompagner l'olibrius vers la sortie, ce qui n'était pas pour le rassurer. S'occuper d'un mec aussi puissant, très peu pour lui. Hélas, il fallait obéir sagement pour ne pas se faire épiler son mono-sourcil ou autre chose. Cruelle vie de troufion, quand tu nous tiens.

"A vos ordres, maître Phantasos." soupira l’Étoile Terrestre.

Phantasos le retint quelques instants pour lui signifier qu'il aurait besoin de lui pour la suite mais quand Custodio en vint à raccompagner Kenshiro à l'extérieur, le dieu en vint à changer d'avis. Un soldat subalterne était apparu et devait lui avoir soufflé quelque chose pour changer la donne. Changement de programme: ils devaient aller voir Pandore, qui s'était selon les dires absentée et faite remplacer, de plus, l'autre face de citron allait faire partie du voyage. Au moins, il n'aura pas à se le trimballer tout seul, c'était une consolation. Mais qu'est-ce qu'il pouvait bien se passer ?
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Le trajet parut réellement court à Seishiro. Il n’aurait jamais pensé que porter sa Yoroi lui donnerait accès à un tel pouvoir. Il suivit les indications du Byakko quant à leur destination et apprit donc qu’il se rendait auprès des forces d’Hadès. Apparemment, les émissaires qu’Izanagi avaient envoyé auraient rencontré des soucis et il leur fallait du soutien. Seishiro connaissait certaines choses sur les Spectres mais n’en avait jamais rencontré, il était donc impatient de le faire.

Tel un trait d’énergie, le Japonais arriva dans la vallée précédent le château où il devait se rendre. Il arrêta sa course d’un seul coup et ne ressentit aucunement d’effets indésirables. Il regarda ses membres recouvert de l’armure immaculée et la trouva magnifique.

- * C’était formidable ! *

Il entendit Byakko émettre ce qui devait être un petit rire pour lui.

- * Tu vois, je t’avais dit que ce serait bien plus rapide et facile. *

- * Oui, jamais je n’aurais cru avoir accès à toute ma puissance aussi facilement. Je n’avais encore jamais pu me laisser aller de la sorte. *

Seishiro continua son avancé mais en marchant cette fois-ci. Il continua de dialoguer mentalement avec l’esprit de sa Yoroi comme si la chose était la plus naturelle possible. Il y a encore quelques heures, la chose n’aurait pas pu se produire. Avoir accepté d’être revêtu par son armure, avait grandement renforcé les liens entre eux.

- * Il te faudra être prudent sur place. Les Spectres ne sont pas spécialement considérés comme des « gentils ». Ils ont souvent été les ennemis de l’humanité et encore aujourd’hui, Hadès doit soutenir des désirs qui pourraient aller à l’encontre de la volonté d’Izanagi. *

Seishiro écouta attentivement les paroles de son protecteur et prit bonne note. De toute façon, des comparses à lui étaient déjà présents, il pourrait aussi se contenter de suivre leurs actions. Il arrivait alors en vue des hauts murs du château sombre. Toujours revêtu de sa Yoroï (Seishiro n’ayant pas assisté à la réunion des Nyorais, il ignore les consignes de discrétion qu’à communiquer Izanagi), le Nyorais apposa se mains sur la porte et tenta de l’ouvrir.

- * Que fais-tu ? *

- * Ben j’ouvre la porte. *

- * Tu ne crois pas qu’il serait mieux de d’abord sonner ou frapper afin que l’on vienne d’accueillir ? Tu ne connais pas ces personnes, je pense qu’il vaut mieux faire preuve de la plus grande politesse. *

Le porteur du Byakko laissa retomber ses mains.

- * Oui ce n’est pas faux. Il ne vaut mieux pas tenter le diable. *

Seishiro tendit la main vers le heurtoir de la porte et frapper deux coups assez forts.


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HRP- Puisque Totosh' n'est pas encore là, votre dévoué serviteur va ouvrir à Seishiro. Pour l'espagnol, c'est gratuit et nanar mr Red le retour. -HRP

Custodio, qui s'apprêtait à suivre Phantasos et Kenshiro, entendit résonner à travers le château les loquets sur la porte d'entrée. Quelqu'un était en train de frapper: c'était bruyant et crispant, mais moins inconvenant que de brailler comme un sagouin. Le Peryton pouvait de nouveau sentir un cosmos conséquent, pas quelque chose dont un misérable Squelette pouvait s'occuper. Vu comment le reste du personnel était occupé ou fainéant selon les circonstances, il aurait plus vite fait de s'en charger avec sa vélocité. Pas mécontent -ne serait-ce que temporairement- de fausser compagnie à cet énergumène de Kenshiro et au perturbant dieu des Apparences, il informa d'abord son supérieur de son initiative:

"Señor Phantasos, un nouvel invité arrive, permettez que je m'en charge."


Le Colombien s'inclina, tourna le dos au Spectre majeur et quitta la pièce dans laquelle s'était installé Phantasos pour recevoir les Asiatiques, non pas sans adresser discrètement un regard méfiant à Kenshiro. Lorsqu'il fut hors de vue des deux personnages, il piqua un sprint et sillonna énergiquement le Palais de Pandore, gravit les escaliers menant aux tours de guet surplombant l'accès principal. Une fois monté, Custodio regarda ce qu'il en était et entraperçut un jeune homme brun, qu'il avait du mal à identifier. Était-il avec Kenshiro et Julia, ou était-il issu d'une autre faction ? Toujours était-il que son aura n'avait rien à envier aux deux bridés et qu'il fallait être prudent... que d'efforts pour maintenir du tact. L’Étoile Terrestre s'avança sur les murailles, s'assit sur les créneaux puis héla l'individu:

"Vous êtes sur les terres de la Señora Pandora et del Emperador Hadès, Souverain des Enfers, et de ses Spectres ! ¿ Quién es usted y que quiere ?"

Le Peryton parlait avec une emphase solennelle, déterminé à impressionner l'inconnu avec force mots et mise en scène. Avec son égocentrisme et son clinquant habituel, il n'avait hélas pas pu s'empêcher de livrer un florilège de gesticulations grotesques. C'était d'autant plus ridicule qu'il n'était encore qu'un guerrier de troisième zone, en dépit de ses protestations intérieures.
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Hrp : je considère que Poséidon se trouve à une autre entrée.


Seishiro n’eut pas longtemps à attendre afin d’être accueillit. La voix provint alors des hauteurs du château. Un jeune homme brun, parlant avec un fort accent se tenait assis sur les murailles.

- * Heu c’est quoi cette langue ? *

- * De l’espagnol je dirais mais je ne le parle pas. *

Seishiro se recula de quelques pas afin de mieux voir son interlocuteur. Il s’était plutôt attendu à ce qu’on vienne lui parler à la porte, pas à ce qu’on reste loin au-dessus du sol.

- « Bonjour…» En guise de respect, le Nyorais s’inclina à la manière traditionnelle Japonaise, une main posée sur le pommeau de son sabre. Sa Yoroï cliqueta légèrement sous le geste et Seishiro se dit qu’il aurait peut-être mieux fait de ne pas la conserver. « … Je suis navré, je n’ai pas compris vos dernières paroles. Je m’appelle Seishiro Aoki et je viens m’entretenir avec l’un de vos responsables. »

Le Japonais ignorait si les autres émissaires de son frère avaient déjà pénétré dans le château et il ne pouvait donc pas dire qu’il venait les rejoindre, sans prendre le risque de les exposer.

- « Ma venue est pacifique, vous n’avez rien à craindre de moi. Mon souverain m’a mandaté pour lier contact et obtenir quelques renseignements. »

La voix du garçon était claire et son ton était neutre. En réalité, il ignorait pourquoi il devait venir au palais d’Hadès mais il pouvait aisément se douter de ce qu’il convenait d’y faire. Les Spectres avaient la réputation de toujours vouloir conquérir le monde afin d’apporter leur vision des choses. Il était donc logique qu’Izanagi veuille s’assurer s’ils représentaient une menace ou non. Si Hadès voulait toujours dominer la terre et annihiler toute vie, il était certain que les Nyorais s’opposeraient à lui. Au contraire, si ses intentions avaient évolué, une entente entre eux pourrait être possible.


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HRP- Mon perso n'est plus tout jeune à 26 ans, surtout avec sa tronche  tatsumi1 ! -HRP

L'inconnu avait vraisemblablement entendu et aperçu Custodio, mais il tarda à répondre et se comportait de façon bizarre. En plus ce manteau dissimulateur couplé avec son aura étaient foncièrement suspects, il fallait encore plus se méfier de lui. Cependant il se décida à se présenter sous le nom de Seishiro Aoki, patronyme qui ressemblait fortement à celui de Kenshiro. C'était un Asiatique, Japonais qui plus est et par déduction un compatriote de cette pintade de Julia et de cet énergumène de Kenshiro. Il devait sans doute être en retard sur ses deux compagnons et ne les rejoignait que maintenant. Qu'il n'entrave rien à l'espagnol vexa le Peryton, mais comme ces bridés n'en avaient rien à faire des langues latines, il ne fallait pas s'étonner outre mesure. Il roula des yeux de lassitude et jeta l'éponge sur le sujet.

"Pas besoin d'expliquer, vous m'avez donné la réponse." souligna Custodio à propos de l'incompréhension de Seishiro sur ses derniers propos.

Le zigoto n'avait selon ses dires aucune velléités belliqueuses à l'égard des Spectres, mais le Colombien n'y croyait pas des masses. Tout le monde voulait se mettre en travers de la Purge imaginée par l'Empereur des Enfers, personne ne pouvait appréhender son dessein. Quel genre d'auguste personnage servait-il et que voulait-il à sa Majesté Hadès ? Un dieu ou un grand meneur parmi les humains ? Seishiro n'avait pas l'air d'un Chevalier d'Athéna, du moins à l'absence d'aversion instinctive qu'il pouvait éprouver pour lui... pour le reste...

Néanmoins, il avait beau l'examiner sous toutes les coutures, il ne savait que tirer de cet oriental. L’Étoile Terrestre pouvait bien vérifier ce qu'il recelait sous son manteau à la place de ses supérieurs, mais c'était risqué. De plus, il ne pouvait le bloquer à lui tout seul et devait ainsi se résigner à le laisser rejoindre les deux autres zouaves. Sa hiérarchie avisera et si Seishiro était réellement pacifique, il n'aura pas à s'inquiéter. Tant pis, advienne que pourra. Custodio se retourna, claqua des doigts et ordonna aux Squelettes postés derrière l'accès principal d'ouvrir la porte en braillant et en lâchant quelques jurons au passage. Il fallait bien les motiver, ces feignasses !

Ceci fait, le Peryton, décidé à ne pas laisser le Japonais seul, sauta sans hésiter de son vertigineux perchoir et atterrit avec une surprenante légèreté en face de lui. Après une brève réflexion, il osa alors asticoter l'individu tout en demeurant courbé, dans une sournoise politesse.

"Espere un momento, señor Seishiro. Puis-je savoir ce que vous cachez sous cet habit ?" dit-il un avec sourire forcé.

La question était rhétorique, étant donné que le Colombien avait sa petite idée sur la question. Il avait cru entrapercevoir un sabre quand Seishiro s'était incliné et il y avait fort à parier qu'il y avait le reste de l'arsenal. S'il était un guerrier d'une quelconque divinité -ce qui était fort probable- il ne devait pas s'être amené nu comme un ver au domaine de la Dame Noire. Inutile de jouer à l'agneau avec lui, même s'il était coutumier de l'exercice.
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Hrp : Heu quel manteau ? Mon perso ne portait normalement que son armure sans rien pour la dissimuler ^^ Bon du coup, je vais jouer le jeu Wink


Apparemment, les paroles de Seishiro avaient servi de réponses aux questions posées et dont il n’avait pas compris la nature. C’était une bonne chose de faite déjà. Suite à cela, l’interlocuteur du Japonais se retourna et sembla donner des ordres à des personnes cachées derrière lui. Aussitôt, la porte s’ouvrit et offrit à Seishiro la vision de l’intérieur du palais. Les lieux n’étaient guère éclairés mais semblaient malgré tout, d’une beauté quasi irréelle.

Tirant le Nyorai de sa contemplation, le Spectre se laissa tomber face à lui. L’individu ne dit mot tout de suite, observant le Japonais, puis finit par parler. Il usa encore de l’espagnol, auquel Seishiro ne comprenait toujours rien mais, la véritable question fut faite en une langue que le garçon comprit.

- « Espere un momento, señor Seishiro. Puis-je savoir ce que vous cachez sous cet habit ? »

Le Spectre faisait preuve d’une politesse que le Nyorai qualifiait de forcer. Malgré les paroles de Seishiro, qu’il avait voulu rassurante sur sa présence, la méfiance semblait de rigueur. Le Japonais ne pouvait pas en vouloir à son interlocuteur, surtout si ses compatriotes se trouvaient déjà dans le château.

- * Voilà, je lui réponds quoi maintenant ? S’il voit ma Yoroi, il va peut-être croire que je viens pour combattre…*

Le Byakko grogna un instant.

- * Tu viens en visite chez des forces potentiellement ennemis, il est logique que tu portes ton armure. En plus, t’as qu’à dire que c’est une marque de respect de ta part. *

L’idée était bonne et pouvait fonctionner. De toute façon, rien qu’avec son Tachi, Seishiro inspirait la méfiance. Il écarta donc son long manteau laissant apparaitre la blancheur de son armure.

- « Je ne cache rien de plus que mes armes. Vous comprendrez que je ne souhaitais pas apparaitre directement en armure devant cette porte. »

Seishiro n’avait rien caché au Spectre, ainsi désira-t-il à son tour poser une question.

- « Puisque j’ai accepté de répondre à votre question, pourrais-je savoir avec qui j’ai l’honneur d’échanger ? »


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HRP- Il me semblait que tu voulais étouffer les cliquetis de l'armure... alors par associations d'idées... -HRP

Seishiro se figea devant la question du Colombien, assez mal à l'aise : il avait fait mouche. Le bougre faisait mine de cacher une armure devant le et la lui dévoila après un délai de réflexion. Ébahi face à ce qui lui paraissait être une apparition, Custodio contempla la protection immaculée, rutilante, flamboyante et finement ouvragée que le Japonais revêtait. Honnêtement, c'était autre chose que le bout de ferraille qui lui servait de Surplis, et de loin ! Il enrageait de ne pas avoir reçu de si belle armure en dépit de sa ferveur et de son désir de surpassement ! C'était peu dire que de constater qu'il était vert de rage, cette protection avait  autant de panache que celle d'un Juge ! Bref, puisque l'Asiatique avait montré patte blanche et avait par son apparat induit qu'il était d'un rang différent du sien, il valait mieux le laisser passer.

"Je comprends. Vous avez une si belle armure, pourquoi vous priver ?" se moqua toutefois le Spectre, histoire de lui faire payer discrètement cette humiliation visuelle. "Mais ça ne doit très pratique pour une soirée dansante. Je crois que vos amis, la señorita Julia y el señor Kenshiro ont prévu de se marier, non ? Avec tout ces crocs, il faudrait éviter d'éborgner quelqu'un. Hum... C'était gratuit, désolé... Hé hé hé !"

L’Étoile du Châtiment se frotta les mains en ricanant puis s'arrêta et jugea qu'il était pertinent de guider son invité jusqu'à la représentante d'Hadès. Il invita Seishiro à le suivre et ils pénétrèrent tous deux dans le château maléfique tandis que les Squelettes refermaient la porte derrière eux. Cependant, avant de partir, l'oriental tenait à connaître son identité. Le Colombien, qui ne rata pas l'occasion de frimer, lui répliqua donc avec enthousiasme, en se frappant virilement le plastron du poing et en prenant soin d'appuyer sur son titre à rallonge:

"Moi ? Je suis Don Custodio, Spectre du Peryton de l’Étoile Terrestre du Châtiment !"

Marchant à travers l'allée principale du palais, ils gravirent ensuite les escaliers qui menaient au plus haut département du bastion spectral. Pendant qu'ils sillonnaient le château, Custodio se demandait bien, si, à la faveur de l'obscurité ambiante et de l'architecture torturée et sinistre des lieux, il ne pouvait pas l'égorger. Il jeta un regard par dessus son épaule, un frisson parcourant son échine, et se ravisa. Quelle déveine, toujours à supporter des gros galons qui pourraient tout autant lui apporter gloire et renommée par leur défaite comme une magistrale raclée.

Le temps que le Peryton rumine sur son insuffisance martiale et son grade de trouffion, ils étaient parvenus à bon port, les Squelettes et lui-même n'ayant pas fait de faux pas. Les deux hommes se tenaient désormais devant le seuil de la chambre de Pandore, là où Phantasos avait déjà emmené Kenshiro. l’Étoile Terrestre profita de l'arrêt pour signifier au Japonais qu'il se chargeait de toquer à la porte. Il se séparera de lui juste après. Les réunions diplomatiques, peu pour lui, surtout pour se retrouver avec le fabuleux dieu des Apparences. Il usa donc du loquet pour annoncer l'arrivée du second Asiatique et se déporta vers l'intéressé.

"C'est pas le tout, mais je vous laisse ici, señor Seishiro. Je retourne à mon poste." déclara Custodio tout en s'en allant.

Il enleva son casque et se recoiffa pour vérifier si sa gomina tenait la route, puis un éclair lui traversa l'esprit. Un éclair d'humour dans un esprit vicieux. Le Peryton, avant de s'éloigner pour de bon, ajouta à l'adresse de Seishiro:

"J'espère que votre thé, votre acupuncture et votre yoga sont efficaces ! Kenshiro en aura bien besoin, avec le tempérament de sa fiancée ! Hé hé hé !"

Sur ces mots, il disparut dans l'ombre des couloirs du château, invisible mais toujours présent.
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Le Spectre sembla séduit par la beauté de la Yoroi. Seishiro était impatient de pouvoir lui-même la contempler dans un miroir, dès qu’il le pourrait. Byakko lut dans ses pensées et intervient.

- * Tu sais que j’ai aussi une forme de totem ? Je te la montrerais quand on sera enfin au calme. *

Le Nyorai ne finissait pas d’en apprendre sur son compagnon et sur ses capacités, cela en devenait grisant. Alors qu’il continuait d’y réfléchir, son hôte lui parla. Prit par son échange avec Byakko, il faillit ne pas entendre ce que le Spectre lui disait. Il lui parlait de deux personnes : Julia et Kenshiro. Etaient-ce les deux émissaires de Subaru ? Seishiro n’aurait pu le dire. Hormis Rune qu’il avait rencontrée avant son départ, il ne connaissait aucun de ses frères et sœurs d’armes. Il n’avait pu se rendre à la réunion aux Terres Célestes et le regrettait un peu. Par contre, ce que lui racontait le Spectre le décontenançait. Jamais il n’avait été question de mariage, les deux Nyorais étaient il en couple ? C’aurait été curieux mais après tout, pas impossible. Quoi qu’il en soit, son hôte le fit enfin pénétrer dans l’enceinte du château et répondit à sa question. Une étoile terrestre… Le Japonais ne connaissait pas les rangs des armées d’Hadès mais il doutait que les terrestres se situent bien haut. Après tout, pour être venu à la porte, il ne devait pas être bien gradé. Seishiro s’abstint néanmoins de tout commentaire et s’inclina de nouveau en signe de respect.

Les deux hommes avancèrent sans échanger plus de paroles le long des couloirs du palais. Sans l’aide de Custodio, Seishiro aurait été bien incapable de se diriger dans cette architecture si particulière. Elle ne ressemblait en rien à ce qu’il connaissait au Japon et il restait émerveiller de ce qu’il voyait. Il s’était attendu à voir une chose réellement sombre, voir morbide mais il n’en était rien. Le château était réellement magnifique et ses décors laissaient rêveur. Pendant un instant, il ne prêta plus attention à son guide et se surpris à se croire en sécurité.

- * Hey ! T’oublis où tu te trouves ? Les troupes d’Hadès ne sont pas réputées pour leur clémence ou leur honnêteté. *

Les paroles du tigre immaculé le rappelèrent à la réalité et il posa sa main sur le pommeau de son arme machinalement. Bien évidemment, portant sa Yoroi et possédant Fuyoku, il pouvait aisément se défendre contre toute attaque. Il avait d’ailleurs abandonné son manteau à l’entrée du château et marchait en dévoilant totalement son armure. Ils arrivèrent enfin devant une porte magnifiquement ouvragée. Seishiro pouvait être certain que la ou les personnes se trouvant derrière, seraient d’un tout autre niveau que celui de Custodio. Le Spectre toqua lui-même à la porte à l’aide du loquet et annonça son départ. Apparemment, il ne comptait pas accompagner le Nyorais à l’intérieur de la pièce. Il reparla un instant de ce Kenshiro et de sa fiancée, en mettant en exergue le caractère particulier de la jeune fille et s’éloigna.

- * Curieux personnage. *

- * Oui on peut le dire. J’espère que tous les Spectres ne sont pas aussi spéciaux. *

- * Et sinon t’as senti ? *

- * Tu parles du gigantesque cosmos qui se trouve proche ? Je ne vois pas comment j’aurais pu le louper. Par contre je ne sais pas s’il s’agit d’un Spectre ou d’autre chose, dans tous les cas, vu le niveau soit être une Divinité. *

- * Oui fort probable. Peut-être Hadès directement… en même temps, je n’espère pas ça. *

Seishiro s’abstint de répondre. Il était évident que si Hadès était là en personne, sa visite risquait de couper court. Sans plus attendre, le Japonais poussa la porte à laquelle Custodio avait frappé et révéla alors la pièce qu’elle dissimulait.


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Phantasos allait laisser Kenshiro pénétrer dans la salle d'audience afin de rencontrer l'actuelle incarnation de Pandore, lorsqu'un événement pour le moins troublant arriva. Un Cosmos écrasant se fit sentir, il provenait de l'extérieur d'un chemin annexe au palais de Pandore. Ce cosmos Phantasos mit quelques secondes à l'identifier correctement. Poseidon était la et visiblement il était de mauvaise humeur. Il n'y avait malheureusement plus le temps d'accueillir ses hôtes d'un temps. Le dieu des Océans était connus pour son caractère frôlant l'adolescent pourris gâté, il n'était pas rare de le voir tenter de détruire un pays pour le simple fait de ne pas avoir ce qu'il souhaitait au dessert.

Un autre visiteur pénétra, cette fois ci entièrement équipé d'une armure. Un Asiatique tout comme "Kenshiro" et "Julia". L'histoire des deux amoureux était des plus drôles et le rapprochement avec le nouvel arrivant était évident. Visiblement on lui avait mentis de nouveau. Tanpis autant continuer à jouer la comédie.

L'armure qu'il portait ne lui disait rien, de toute façon les rares divinités asiatiques existantes avaient étaient enfermées il a déjà plusieurs siècles, Phantasos était aux côtés des dieux jumeaux à ce moment la et ce rappelait clairement de la scène, qui donc pouvaient être les trois individus étranges qui venaient ainsi en territoire spectrale ?

"Bienvenue cher ami, je suis Phantasos et je crois que vous vous connaissez déjà non ? "

Dit-il en montrant du regard "Kenshiro". Il était toujours sous sa forme féminine.

A peine eu t-il terminé sa phrase qu'une secousse sismique se fit ressentir, puis une autre, des pans entiers du Chateau vibraient à l'unisson du sol. Les quelques meubles qui installé récemment s’effondrèrent sur "Kenshiro". C'est à une vitesse proche de la lumière que Phantasos réagit tirant à lui le jeune homme afin de le protéger. Il semblerait que Poseidon fidèle à lui même agisse encore par caprices, décidément les dieux les plus terribles n'étaient peut être pas les plus intelligents."

Il reposa "Kenshiro" au sol devant le nouvel arrivant, alors que les vitres du palais venaient d'exploser.

"Je suis désolé de vous accueillir de la sorte, mais il semblerait que nous ayons un problème. Je vous prierai de quitter les lieux, la guerre approche et je ne voudrais pas vous voir blessés."

Des dieux plus stupides que les hommes, qui apportaient la guerre sur leur chemin. Il n'étais pas étonnant que les humains fasse de même et que les conflits régnent en maîtres sur la pauvre Terre.
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Custodio s'en était retourné à la porte principale du bastion spectral, histoire de rester disponible s'il venait à y avoir un problème avec Kenshiro et Seishiro. Ce dernier lui paraissait quelque peu gentillet en dépit de sa puissance latente, il n'aurait sans doute pas trop à s'en faire de ce côté, mais pour Kenshiro... si ce zigoto était taillé pour sa compagne et du genre farceur, il serait plus difficile de le gérer. En traversant le palais, un frisson le parcourut soudainement. Ce n'était pas à cause de ces deux Japonais, non, c'était quelqu'un d'autre. Un nouveau cosmos était apparu et ne cessait de croître au fur et à mesure que le temps passait. Il devait peut-être se trouver au seuil du Château de Pandore depuis un moment déjà.

Le Colombien commença à paniquer lorsque le dit cosmos enveloppa tout le palais et prit des dimensions alarmantes, tellement immenses qu'elles en étaient... divines. C'était une aura face à laquelle il ne pouvait que s'agenouiller, une force de soumission plus violente et moins conciliante que celle d'Hadès. Tout à coup, des secousses sismiques ébranlèrent le repaire des Spectres et firent vaciller l’Étoile Terrestre, qui tomba à genoux. Les lieux étant encore en réparation, certains murs ne tardèrent pas à se lézarder sous ses yeux et des Squelettes affolés se mirent à courir dans tous les sens. Custodio, voulant chercher à comprendre ce qui se passait, regarda instinctivement par un des balcons et constata que la pluie se déversait sur la demeure de la Dame Noire. Abondante, elle n'allait pas tarder à se transformer en averse, ce qui était problématique avec le séisme que la structure subissait. Quelqu'un s'attaquait vraisemblablement à eux, c'était l'évidence même.

Le Peryton fit donc demi-tour, complètement apeuré, et ne savait s'il partait prévenir Phantasos, la Prêtresse et les Asiatiques de la catastrophe ou s'il voulait tout simplement se planquer. Il le ressentait: l'entité responsable de cela n'était pas du tout à sa portée, il ne pouvait que fuir devant elle et il était tellement terrorisé que de toutes manières il ne savait pas où elle se situait. Il croisa alors le dieu des Apparences en compagnie de Seishiro et Kenshiro. La fabuleuse divinité invitait les bridés à partir, connaissant l'ampleur dramatique de la situation des Spectres à l'instant. Affolé comme il l'était, le Colombien les invita expressément à décamper:

"Señor Phantasos ! Notre forteresse prend l'eau ! ¡ Hay que huir ! Et vous, là ! Barrez-vous ! C'est la cata, on a plus le temps para estas tonterías !"

Le pauvre sbire gigotait dans tous les sens et trépignait à l'idée de se réfugier dans un trou. Il pouvait affronter un Chevalier d'Or si on lui ordonnait, et encore, mais l'équivalent d'un dieu, alors là, ce n'était juste pas possible ! Il fallait que sa Majesté Hadès l'y envoie au forceps pour qu'il se jette au casse-pipe.

HRP- Bon ben là faudra lui coller deux trois torgnoles pour qu'il arrête de s'exciter mr Red le retour. -HRP
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A l’intérieur de la salle, se trouvait deux individus. L’un des deux attira tout de suite l’attention de Seishiro par la puissance qui émanait de lui, ou plutôt d’elle car son corps était celui d’une femme. Elle remarqua la présence du Nyorais et l’apostropha. Phantasos… le nom évoqua quelque chose à Seishiro mais il n’aurait su dire quoi. Quant à l’homme qui se tenait à ses côtés, ses traits asiatiques laissaient penser au porteur du Byakko qu’il devait s’agir d’un des émissaires de son frère, mais il ne le connaissait nullement.

Seishiro s’apprêtait à répondre, lorsque le palais fut ébranlé par la puissance qu’il avait ressentie précédemment. Les murs tremblèrent tandis que le mobilier commençait à s’écrouler. Phantosos fut prompte à réagir pour protéger le second japonais, tandis que Seishiro se débrouillait seul. Protéger par sa Yoroi, il n’avait de toute façon rien à craindre de ce type de menace. Criant pour couvrir le vacarme qui régnait à l’instant, Seishiro s’adressa au Spectre.

- « C’est assez mouvementé chez vous. J’en conclu que la puissance divine que je ressens n’est pas celle du Seigneur Hadès, pouvez-vous quand même m’indiquer qui vous attaque de la sorte ? »

Il s’abstient de confirmer ou d’infirmer sa connaissance de l’autre individu, il y avait des problèmes plus urgents. Seishiro s’approche de Phantasos et dégagea d’un coup de pied les restes d’un meuble qui s’était écrasé au sol.

- « Je m’appelle Seishiro Aoki, Shi Tenno du Byakko et gardien de l’ouest, au service du sa majesté Izanagi. Je ne suis pas ici pour vous nuire, mais je ne suis pas ici non plus pour vous aider. »

Les paroles prononcées se voulaient amicales mais il ne fallait pas qu’elles soient prises pour plus qu’elle ne l’était. Seishiro n’était pas en ces lieux pour créer une amitié mais simplement pour quérir des informations. Le Nyorais n’eut pas l’occasion d’entendre la réponse du Spectre que Custodio revenait en courant. L’Etoile Terrestre était très agité, certainement étreint par la peur provoqué par ce cosmos divin. Tout comme Phantasos, il incita les deux Asiatiques à quitter le palais urgemment. Son agitation et le son de sa voix énerva vite Seishiro autant que Byakko.

- * Mais ce n’est pas possible de parler aussi fort ! Faut quoi pour qu’il se calme, qu’on l’assomme ? *

Les mots firent sourire le garçon qui s’imaginait déjà frapper le Spectre pour le calmer. Malgré cette pensée amusant, il s’abstient d’un tel geste.

- * En tout, celui qui les assaille est drôlement puissant. Il pourrait raser toute la demeure si l’envie lui en prenait. *

Malgré les demandes des deux Spectres, Seishiro ne fit aucun geste pour quitter les lieux, il voulait d’abord avoir une réponse sur l’identité de l’ennemi.

Hrp : Vu que je suis bientôt en vacances, je ne m’attarderais pas sur le rp et vous quitterais lors de ma prochaine réponse Wink


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Izanagi, tiens un nom que Phantasos n'avait pas usé depuis longtemps, quel était le nom de sa faction déjà ? Les Nobais ? ou les Nyoré ? quelque chose du genre. De vagues souvenirs concernant ce camp qui avait était mis en exil par les olympiens. Ils étaient donc de retour ? par quelle magie ? Peut être un lien avec ces fichus divinités Hindous. Custodio refit une apparition plutôt distingué. Le plus énervant chez ce personnage ce n'était pas sa manie de s'adresser à tout le monde en Espagnol, ni sa manière de crier à tout bout de champs...non c'était ce mono sourcille qui ne demandait qu'à être épilé de la plus douloureuse des manières. Comment pouvait-on se promener de la sorte ?
De nouvelles secousses et le chateau tremble de nouveau, il vaut mieux évacuer les lieux le plus rapidement possible sous peine de voir tout le monde y passer.
Seishiro lui posa une question concernant l'identité de celui qui faisait gémir ainsi le palais de Pandore.

"Et bien il doit s'agir de mon neveu Poseidon, le voyou de la famille en quelques sortes. Il doit être mécontent pour je ne sais quelle raison, peut être qu'on a renversé l'un de ses jouets ? ou manger l'un de ses chocolats ? C'est un être colérique et qui devrait suivre un traitement adéquat, malheureusement Asklelpios semble dormir encore..."


Il faut continuer l'évacuation, les nombreux squelettes tentent de sauver ce qui peut l'être. Custodio continue de brailler et la c'est énervant. Phantasos l'attrape par le surplis et se dirigeant vers la porte du chateau le jette dehors, tout le monde doit quitter les lieux c'est un ordre. Une petite fée traverse l'un des murs et se pose sur l'épaule du dieu des rêves, lui portant un message. Phantasos fait mine de l'écouter, il vient juste de recevoir des consignes concernant les lieux.

"Mes chers amis, je pense que vous devriez quitter les lieux incessamment sous peu, donnons nous rendez vous ailleurs pour discuter de ce que bon vous voudrez."

Il jette un regard vers "Kenshiro" lui aussi doit quitter les lieux au plus vite.

"Seishiro, pourriez vous aussi amener ce jeune homme avec vous ? il risque de mourir ici s'il ne quitte pas l'endroit, vous partagez peut être des origines communes. Au fait auriez vous un message à transmettre à ma hiérarchie ? Peut être qu'Izanagi souhaiterait rencontrer une de nos divinités incessamment sous peu ?"

Tous on quitté les lieux, ne reste donc que le Nyorais et le fiancé. Phantasos les invite à sortir d'un geste de la main, il doit se rendre ailleurs et les ordres sont plutôt clairs.


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Le Spectre informa alors Seishiro que le responsable de l’assaut n’était autre que Poséidon, encore une des Dieux responsables de l’enfermement. Les choses dans le monde semblaient se précipiter un peu, entre la guerre opposant Hadès et Poséidon, et le réveil d’Arès, la logique du réveil des Nyorais devenait évidente.

Phantasos réitéra sa demande concernant le départ du porteur de Byakko et du second asiatique. Seishiro ne pouvait qu’acquiescer à celle-ci.

- « Effectivement, je ne peux en rien vous aider dans un conflit sans que mon Seigneur ne me le demande. Je m’occuperais de protéger Kenshiro tant que le danger sera présent, votre sollicitude à son égard est touchante et, d’après ce que tout le monde raconte sur eux, rare de la part d’un Spectre. Je me chargerais de rapporter à Izanagi les évènements actuels et, effectivement, il est fort probable qu’il désire rencontrer l’une de vos divinités mais je ne suis pas là pour délivrer un message quelconque, juste pour prendre contact. »

Le Japonais commença à prendre le chemin de la sortie.

- « Je vous souhaite bonne chance pour vos future combat et j’espère que nous nous reverrons sous de meilleurs auspices. »

Seishiro s’inclina respectueusement et quitta la pièce…

Hrp : court mais j’ai pas le temps pour mieux ^^



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HRP- Bon, un post pour dire que Custodio n'a pas définitivement buggé. Il fera peut-être office de fermeture du sujet. -HRP

Custodio, avec le vacarme causé par son intrusion auprès des Japonais et de Phantasos, s'était attiré une flopée de regards assassins, de gros yeux braqués sur lui. Ne partageant visiblement pas son état de terreur prononcé, ils ne bougèrent pas d'un pouce jusqu'à ce que le fabuleux dieu des Apparences ne prenne littéralement les choses en main. Le Spectre majeur, exaspéré par ses glapissements, l'attrapa énergiquement par le col -à défaut de la peau des fesses- et s'empressa de le reconduire tel un chiot ayant fait une bêtise là où il était censé aller, c'est-à-dire la porte principale. Scié par l'absurdité de la situation et étranglé par la poigne de Phantasos, le Peryton ne pipa plus mot: une créature dite féminine était en train d'envoyer promener d'une seule main un homme bien portant de son genre, c'était tout bonnement inouï.

Éjecté de l'intérieur du château, l’Étoile du Châtiment atterrit sur les fesses au pied du palais, bouche bée par ce transport fort viril de la part d'une fille, même si c'en était pas une vraie. L'averse trempa le Colombien jusqu'aux os et il contempla, éberlué, la demeure de la Dame Noire s'effriter et ruisseler de toutes parts. Mais comme par enchantement, les intempéries cessèrent avec le séisme. Le cosmos menaçant et impérieux qui frappait la forteresse s'était quelque peu apaisé, mais une tension électrique subsistait. Custodio était incrédule, par quel miracle cela s'était arrêté ? Et pourquoi est-ce que cela avait commencé en premier lieu ? Trempé comme il était, il ne pouvait dire s'il s'était pissé dessus à force d'angoisser, mais il fut ramené à la réalité quand Seishiro sortit à son tour du château.

Chamboulé, il le regarda passer sans poser de questions. Kenshiro était-il avec lui ? Il n'en savait fichtre rien et de toutes manières, il se sentait un peu perdu. Le Spectre se remis péniblement sur ses jambes, son esprit ayant vacillé contre le cosmos écrasant qui fut déployé et qui manqua de faire s'effondrer le Palais de Pandore. Regagnant peu à peu son assurance, il eut honte de s'être mis dans un état pareil et de paniquer comme un vulgaire pétochard. Il était le Peryton, un fier et brave guerrier à la solde du Roi des Enfers, Hadès ! Un tel comportement n'était pas acceptable et il maudit au plus profond de son être celui qui lui avait occasionné une telle peur. Tête de mule et rancunier comme il l'était habituellement, l'effroi passé, la hargne revenait à la charge.

Dans un esprit plus sérieux, il ordonna à plusieurs Squelettes de monter la garde à la porte d'entrée et décida de retrouver le seigneur Phantasos afin de lui demander plus de précisions sur ce qui s'était déroulé. Le Colombien ne pouvait rester sur cette note pitoyable et montrer qu'il était parfaitement disponible. Tant qu'à faire, peut-être devrait-il consulter ses autres supérieurs, histoire de ne pas se retrouver seul avec le dieu des Apparences. Ce mec lui cherchait des bricoles et il n'avait certainement pas envie de savoir lesquelles.

"Kuuuuuuh... Maldito... Mais qu'est-ce qui se passe ?"
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